L’organisation publie ce mardi l’édition 2020 de son classement mondial de la liberté de la presse, qui étudie 180 pays et territoires.
Les dix prochaines années seront sans doute «une décennie décisive» pour la liberté de la presse, alerte RSF, la crise sanitaire actuelle amplifiant les nombreuses difficultés économiques, politiques ainsi que le défaut de confiance dont souffre le secteur.
«L’épidémie est l’occasion pour les États les plus mal classés d’appliquer la ‘stratégie du choc’, théorisée par Naomie Kein : ils profitent de la sidération du public et de l’affaiblissement de la mobilisation pour imposer des mesures impossibles à adopter en temps normal», déplore auprès de l’AFP Christophe Deloire, secrétaire général de l’organisation qui publie mardi l’édition 2020 de son classement mondial de la liberté de la presse.
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C’est le cas de la Chine (177e) et de l’Iran (173e, – 3), «qui ont mis en place des dispositifs de censure massifs» ou de la Hongrie (89e, – 2), où le Premier ministre a fait voter une loi «coronavirus» qui prévoit des peines allant jusqu’à cinq ans de prison pour la diffusion de fausses informations.