Présentation faite à l’occasion de la Journée Nationale du Peuple Garifuna au Guatemala, le 26 novembre 2020.Texte traduit de l’espagnol par l’auteur Sébastien Perrot-Minnot1
Le lien avec les ancêtres et les racines représente un aspect fondamental de l’identité garifuna. Parmi les cérémonies commémoratives les plus importantes des Garinagu de Livingston figure celle du Yurumein, associée à la fête de Saint Isidore le Laboureur (15 mai) ; elle se rapporte à l’arrivée des Garinagu sur ces terres de la Caraïbe guatémaltèque, dans les premières décennies du XIXe siècle. « Yurumein » est une version du nom amérindien (arawak) de l’île de Saint-Vincent, chérie par les Garinagu comme le berceau et la Mère-Patrie de leur peuple.
Saint-Vincent se trouve dans le sud des Petites Antilles et forme, avec les proches îles des Grenadines, de la Grenade, de la Barbade, de la Martinique et de la Dominique, un ensemble de territoires unis par de puissants liens historiques et culturels. Par conséquent, la compréhension du passé insulaire du peuple garifuna nécessite de considérer le thème dans le cadre de cette partie des Petites Antilles, appelée « Islas de Barlovento » en espagnol et « Windward Islands » en anglais, d’après une certaine définition de ces expressions géographiques.