Catégorie : Sociologie

Le peuple garifuna et la Martinique : Une relation historique

Présentation faite à l’occasion de la Journée Nationale du Peuple Garifuna au Guatemala, le 26 novembre 2020.Texte traduit de l’espagnol par l’auteur Sébastien Perrot-Minnot1

Le lien avec les ancêtres et les racines représente un aspect fondamental de l’identité garifuna. Parmi les cérémonies commémoratives les plus importantes des Garinagu de Livingston figure celle du Yurumein, associée à la fête de Saint Isidore le Laboureur (15 mai) ; elle se rapporte à l’arrivée des Garinagu sur ces terres de la Caraïbe guatémaltèque, dans les premières décennies du XIXe siècle. « Yurumein » est une version du nom amérindien (arawak) de l’île de Saint-Vincent, chérie par les Garinagu comme le berceau et la Mère-Patrie de leur peuple.

Saint-Vincent se trouve dans le sud des Petites Antilles et forme, avec les proches îles des Grenadines, de la Grenade, de la Barbade, de la Martinique et de la Dominique, un ensemble de territoires unis par de puissants liens historiques et culturels. Par conséquent, la compréhension du passé insulaire du peuple garifuna nécessite de considérer le thème dans le cadre de cette partie des Petites Antilles, appelée « Islas de Barlovento » en espagnol et « Windward Islands » en anglais, d’après une certaine définition de ces expressions géographiques.

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Victimes de violences sexuelles : une plateforme téléphonique pour recueillir leurs témoignages

Vous avez été victime de violences sexuelles pendant votre enfance ? Vous êtes majeur ? Vous pouvez témoigner. La Commission indépendante sur l’inceste et les violences sexuelles faites aux enfants (Ciivise) a lancé le 21 septembre 2021 une plateforme téléphonique pour recueillir la parole des victimes et de leurs proches.

La priorité de la Commission est d’écouter les victimes et, en cas de besoin, de les orienter vers les services d’aide psychologique, sociale ou juridique. Le premier objectif de cet appel à témoignages est de connaître l’ampleur des violences sexuelles faites aux enfants, leurs mécanismes et leur impact sur les victimes, le second est de mieux prévenir les violences sexuelles faites aux enfants et d’améliorer la protection et l’accompagnement des victimes.

Comment témoigner ?

Les victimes de violences sexuelles pendant l’enfance peuvent témoigner :

Par téléphone, en appelant, du lundi au vendredi de 10h à 19h :

  • le 0 805 802 804 (en métropole) ;
  • le 0 800 100 811 (depuis l’Outre-mer).

Les appels sont anonymes et gratuits. Les victimes sont entendues par des écoutants formés et expérimentés. Si les victimes en ont besoin, les écoutants peuvent les orienter vers un service d’aide psychologique, sociale ou juridique.

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Un collectif d’agents publics déplore une « perte de sens » au travail

Paris – Le collectif d’agents publics Nos services publics a publié lundi une vaste enquête alertant sur la « perte de sens » éprouvée au travail par les fonctionnaires et contractuels.

Sur les 4.555 répondants à un questionnaire administré en ligne, « 80% déclarent être confrontés +régulièrement+ ou +très fréquemment+ à un sentiment d’absurdité dans l’exercice de leur travail« .

« De réorganisations en désorganisations organisées, j’ai été transférée d’office sur un poste où je n’avais aucune connaissance […] Pas d’accompagnement, pas de formation, une hiérarchie +destructrice+: j’ai fini par craquer au bout d’un an », confie Sylvie, adjointe administrative.

Ce ressenti progresse avec l’âge: seuls 23% des moins de 30 ans affirment éprouver « très fréquemment » un sentiment d’absurdité, soit douze points de moins que chez les 50-59 ans (35%).

Il est « lié avant tout à l’incapacité des agents à mener à bien les missions de service public pour lesquelles ils se sont engagés« , explique le collectif.

<Dans le secteur médical, en particulier, la crise sanitaire a agi comme un révélateur de ce désenchantement.

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Le décès de Lubin Ogoli

— Communiqué de l’UPLG —

L’UPLG a appris avec tristesse le décès de Lubin OGOLI, membre de l’organisation, membre du Conseil National Élargi de l’UPLG.

L’UPLG adresse ses sincères condoléances à sa famille et à ses proches.

La Guadeloupe perd un de ses dignes fils, un éminent patriote, un grand passionné du sport, ancien président de l’Etoile de Morne-À-L’eau et ancien membre dirigeant de la ligue guadeloupéenne de football où il a œuvré aux côtés du président feu Jack Rugard à l’adhésion de la Guadeloupe à la CONCACAF. Un homme d’engagement, il militait encore activement au sein de la Ligue contre le cancer.

Militant déterminé, il a continué à apporter sa réflexion à la réalité du pays et du monde, partout où on le sollicitait ainsi qu’au sein de son organisation jusqu’au bout.

L’UPLG demande à ses militants à rendre à ce grand Patriote guadeloupéen l’hommage qui sera à la hauteur de son engagement pour la Guadeloupe aux côtés de sa famille.

Fos pou timoun a Lubin, pou madanm a’y, pou fwè é sè a’y é tout fanmi a’y. Nou avè Zot.

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Pa Bliyé Sonjé Septanm 1870 ! mise en ondes sur Radio Apal

Rediffusion du mercredi 22 au dimanche 26 septembre 2021

Dans le courant du mois de septembre 1870, une vaillante insurrection mit le feu de la révolte dans le sud de la Martinique. Ce moment exceptionnel de l’histoire de ce pays a été longtemps l’objet d’un long silence… Fort heureusement, par leurs écrits, des historiens ont mis un terme aux méfaits de cette ignorance.

Pa Bliyé Sonjé Septanm 1870 ! ne vise pas à fournir à ce sujet des informations nouvelles. Cette chronique se veut tel un sentier que l’on peut suivre pour accéder à une route permettant d’avancer encore avancer sur le chemin de la connaissance du passé du peuple martiniquais.

Pa Bliyé Sonjé Septanm 1870 ! un récit à deux voix dans quatre langues – créole martiniquais, français, anglais, espagnol – de l’archipel caraïbe.

Daniel BOUKMAN

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Ondes et chants de la terre

— Par Christian Ruby —

Des Aborigènes d’Australie au Loiret, deux ouvrages permettent de confronter deux tentatives de réinvention de la civilisation à l’échelle des communautés locales.

Barbara Glowczewski étudie les peuples autochtones qui cherchent à survivre sous la pression de l’Etat moderne. Anthropologue, directrice de recherches au CNRS et organisatrice de séminaires à l’EHESS, elle travaille avec des Aborigènes d’Australie depuis 1979. Elle avait pensé intituler son ouvrage Glissements de terrains, tant le sol se dérobe sous les pieds de ces derniers. S’ils existent, tout entourés qu’ils sont de ruines laissées par la colonisation, c’est de se confronter à ce qui reprend son essor dans les mémoires vivantes de civilisations menacées. Réveiller les esprits de la terre s’enracine ainsi dans un appel à la solidarité de cette terre avec les humains et des humains entre eux.

Le bourg d’Amilly, quant à lui, est situé dans le Loiret à 3 km de Montargis, entre deux bras du Loing. Au terme de trente années de gestion municipale renouvelée, ses habitants cherchent à sauver les échos, les contacts, les interfaces entre les mémoires qui ont contribué à faire des arts de l’espace un village entièrement redéployé et vivant.

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Séisme, tempête et inondations: le calvaire sans fin des Haïtiens

Les Cayes (Haïti) – Des habitants trempés, épuisés, sans autre choix que d’uriner et déféquer dans des rues menacées d’inondations: le sud-ouest d’Haïti plonge d’heure en heure dans le chaos, les sinistrés de son récent séisme étant mardi démunis face aux violentes intempéries d’une nouvelle tempête tropicale.

Dans la ville des Cayes, plus de 200 personnes commencent à bâtir, sous un vent et une pluie persistants, des abris précaires sur un terrain de football inondé. Tous sont sinistrés du tremblement de terre de magnitude 7,2 de samedi, qui en quelques secondes a réduit en poussière des dizaines de milliers d’habitations. Au moins 1.941 personnes ont été tuées, selon un bilan encore « très partiel » annoncé mardi par la protection civile haïtienne. 

Alors que le déblaiement des décombres se poursuit dans cette ville, toujours avec l’espoir de trouver des survivants, un hélicoptère des gardes-côtes des Etats-Unis a organisé des rotations pour acheminer les patients en état critique. 

– Hélicoptères – 

Les Etats-Unis, qui ont évacué une quarantaine de personnes pour des soins urgents avec trois hélicoptères des gardes-côtes, ont affrété huit hélicoptères de l’armée depuis le Honduras, pour continuer les efforts d’évacuation médicale.

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Martinique : une économie résiliente devant la crise

— Par Nicolas Senèze —

Si l’économie de la Martinique résiste à la crise sanitaire, des faiblesses structurelles pourraient aggraver la crise sociale.

Métropolitain bien inséré dans les réseaux économiques martiniquais, Éric Dupré y accompagne de jeunes chefs d’entreprise à travers le Réseau Entreprendre. « Je n’ai pas vu de baisse du nombre de projets. Et pas non plus de hausse des défaillances », explique-t-il, soulignant que « l’économie martiniquaise a plutôt bien résisté à la crise ».

ANALYSE. Aux Antilles, les raisons de la défiance au vaccin

Son entreprise, qui fournit des équipements d’entrepôts, est d’ailleurs florissante, signe de la bonne capacité d’investissement des entreprises martiniquaises. Celles-ci ont bien bénéficié des prêts garantis par l’État (PGE) : 750 millions d’euros, soit 8 % du PIB de l’île. « Une part importante n’a pas encore été consommée », constatait encore fin décembre 2020 l’Institut d’émission des départements d’outre-mer (­Iedom), l’équivalent de la Banque de France pour l’outre-mer.

Le poids du secteur non-marchand

Des secteurs ont certes souffert des trois confinements successifs qu’avait déjà connus la Martinique. Le tourisme d’abord, qui représente 7 % du PIB et environ 10 000 emplois, mais aussi la moitié des exportations de l’île.

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Kassav’ : « L’œuvre de Jacob Desvarieux est l’expression artistique d’une révolution identitaire »

Par Stéphanie Mulot

Professeure de sociologie et anthropologie, spécialiste des Antilles, université Toulouse-Jean-Jaurès, Centre d’étude et de recherche travail, organisation, pouvoir (Certop) et Laboratoire caribéen de sciences sociales

La création du zouk en Guadeloupe par Jacob Desvarieux avec le groupe Kassav’ a été le fruit d’un engagement politique profond, réhabilitant l’identité et la langue bafouées des héritiers de l’esclavage, rappelle, dans une tribune au « Monde », Stéphanie Mulot, sociologue et anthropologue spécialiste des Antilles.

Tribune. Jacob Desvarieux [mort le 30 juillet à Pointe-à-Pitre (Guadeloupe)] disait qu’il fallait rendre hommage aux gens de leur vivant… Et me voici à prendre la plume alors que son décès continue de retentir comme un séisme dans le monde musical… L’œuvre de ce géant est inscrite à jamais dans l’histoire mondiale de la musique, de la culture, des arts. Miles Davis [en 1988], Niles Rodgers, Marcus Miller, Peter Gabriel, Manu Katché, Youssou N’Dour, Wyclef Jean, Nelo Carvalho, Alpha Blondy, et tant d’artistes de renom en ont déjà témoigné.

Les colloques internationaux, les enseignements musicaux, la Maison du Zouk en Angola le consacrent.

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Antilles: possible tempête tropicale en Guadeloupe et Martinique

Miami – Une perturbation cyclonique dans les Caraïbes, notamment dans les Antilles françaises en Guadeloupe et Martinique, menace de devenir la sixième tempête tropicale de la saison des ouragans dans l’Atlantique, a annoncé lundi le Centre national des ouragans (NHC) des Etats-Unis.

« Un renforcement progressif est prévu au cours des deux prochains jours, et la perturbation devrait se transformer en tempête tropicale pendant la nuit« , a averti le NHC, basé à Miami dans son dernier bulletin d’information. 

L’organisme a émis des alertes sur une possible tempête tropicale pour la Guadeloupe et la Martinique, ainsi que pour la Dominique, Porto Rico, les Iles Vierges américaines et la République dominicaine. 

Le phénomène tropical se trouvait à 65 km au sud-est de la Dominique mardi à 00H00 locale. Il pourrait se renforcer au cours des prochaines heures en dépression tropicale ou tempête tropicale, selon un bulletin Météo France publié à 06H00 à Paris. 

Sa trajectoire ouest-nord-ouest le fait traverser la Dominique dans quelques heures puis ce phénomène devrait atteindre Porto Rico mardi soir. Une onde tropicale, située en centre Atlantique, devrait transiter entre vendredi et samedi sur l’arc antillais. 

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Incendie de la maison du docteur Aliker

Par Yvon-Joseph Henri

Comme si les braises qui s’enflamment brutalement le soir, en fin de semaine à Fort-de-France ne suffisaient pas, comme si ce brasier qu’on a laissé trop longtemps couver en laissant croire que tout était possible avait franchi un étage supplémentaire, voilà que la maison du Docteur Aliker est incendiée.

Renaissance Martinique pleure, comme sans doute la majorité de notre population meurtrie par le virus exponentiel qui met en œuvre la grande faucheuse, pour nous rappeler combien les lieux sont l’empreinte qui devrait être éternelle de nos pas, tout au long de notre histoire. C’est comme si ce roc, soudain vacillait du fait sans doute d’un manque de soin concernant un lieu que tous nous devrions vénérer et sacraliser.

Le docteur Aliker a forgé avec Césaire notre profonde conscience martiniquaise et la voie dans laquelle nous nous sommes jusque là engagés. Puisse cet incendie conduire à une remise en état de sa demeure et pousser nos responsables politiques à veiller avec ferveur au bâti, aux statues, voire aux traces les plus infimes de ceux qui nous précèdent.

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Covid-19: Jacob Desvarieux, cofondateur du groupe antillais Kassav’, est mort à l’âge de 65 ans

Le guitariste guadeloupéen Jacob Desvarieux, mort vendredi à 65 ans des suites du Covid-19, était l’un des fondateurs du groupe Kassav’, monument aux Antilles qui a connu un énorme succès dans les années 80 en mélangeant des musiques locales pour créer un style, le zouk. De santé fragile depuis une greffe rénale, le musicien avait été hospitalisé le 12 juillet à Pointe-à-Pitre après avoir été contaminé par le coronavirus. Parmi les nombreuses réactions à son décès, celle du judoka guadeloupéen Teddy Riner, qui a rendu hommage à « une immense voix des Antilles », tandis que l’ancienne ministre Christiane Taubira, originaire de Guyane, disait sa tristesse, se remémorant « sa voix, sa dégaine, son talent, sa joie, ce sourire, cette inclinaison de la tête et même sa salopette des débuts ». « Les Antilles, l’Afrique et la musique viennent de perdre l’un de ses plus grands Ambassadeurs. Jacob grâce à ton art, tu as rapproché les Antilles à l’Afrique. Dakar où tu as vécu te pleure. Adieu l’ami », a tweeté le chanteur sénégalais Youssou Ndour. – Interroger les origines – « Au départ, c’était un laboratoire: nous cherchions à trouver une bande-son qui fasse la synthèse de toutes les traditions et sons antérieurs, mais qui soit exportable partout », avait raconté le musicien au journal Libération en 2016.

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Le Canada sous le choc après la découverte de 751 tombes près d’un pensionnat pour autochtones

Plus de 750 tombes ont été découvertes lors de fouilles près d’un pensionnat pour autochtones géré par l’Église catholique, moins d’un mois après la découverte des restes de 215 enfants à proximité d’un établissement similaire. Cette annonce, jeudi, témoigne des abus et mauvais traitements subis par des dizaines de milliers d’enfants indigènes victimes d’assimilation forcée à la culture occidentale.

Une nouvelle découverte macabre oblige le Canada à plonger dans l’un des pans les plus sombres de son histoire. Une communauté autochtone a annoncé, jeudi 24 juin, la découverte de plus de 750 tombes anonymes sur le site d’un pensionnat pour enfants indigènes dans l’ouest du pays. Cette découverte, qui intervient un mois après l’identification des restes de 215 d’écoliers près d’un autre établissement autochtone géré par l’Église catholique, illustre le calvaire vécu par des milliers d’enfants indigènes.

« Nous avons repéré 751 tombes non marquées », sur le site d’un ancien pensionnat hébergeant des enfants autochtones à Marieval, en Saskatchewan, dans l’ouest du Canada, a déclaré jeudi le chef de la nation Cowessess, Cadmus Delorme.

« Ce n’est pas une fosse commune, ce sont des tombes non-identifiées », a-t-il ajouté.

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La mort du père du Concombre masqué

Nikita Mandryka, dit Mandryka (pseudonyme Kalkus à ses débuts), né le 20 octobre 1940 à Bizerte et mort le 13 juin 2021 à Genève[1], est un auteur de bande dessinée français d’ascendance russe.

Nikita Mandryka est le petit-fils d’un officier de marine russe resté fidèle au tsarisme, Alexandre Manstein. Lors des dernières convulsions de la Révolution russe la flotte de la Mer Noire, ralliée au baron Wrangel, appareille d’Odessa à destination de la Méditerranée, une odyssée qui prend vite des allures de débandade et se termine par l’internement de la « Flotte de l’Armée Blanche » à Bizerte en Tunisie, alors sous mandat colonial français en décembre 1920. Une véritable colonie russe « blanche » s’établit dans ce port et une des figures marquantes en est Anastasia Manstein-Chirinsky, tante de Nikita Mandryka et fille d’Alexandre Manstein, qui commandait le torpilleur Jarky, parvenu de justesse et en piteux état à Bizerte.

Nikita Mandryka passe son enfance en Tunisie française avant de faire ses études secondaires en France, en particulier à l’Institut des hautes études cinématographiques. Il commence à publier ses premières bandes dessinées chez Vaillant, le journal de Pif : Les aventures potagères du Concombre masqué et Les Minuscules.

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Enlèvement du journaliste Olivier Dubois : Des rassemblements organisés à Paris et à Bamako

Le journaliste a été enlevé il y a deux mois au Mali par un groupe djihadiste

Une centaine de personnes se sont réunies ce mardi à Bamako, et un nombre équivalent à Paris, pour réclamer la libération du journaliste français Olivier Dubois, deux mois jour pour jour après son enlèvement au Mali par un groupe djihadiste, ont constaté des journalistes de l’AFP.

Mardi matin, des confrères et amis d’Olivier Dubois se sont rassemblés à la Maison de la presse de Bamako, où une photo du journaliste avait été accrochée, ainsi qu’une grande pancarte noire sur laquelle était écrit #FreeOlivierDubois (Libérez Olivier Dubois).

« Amplifier la mobilisation »

« Je suis très émue, j’ai confiance dans le Mali et dans la France, tout le monde a un but commun, qu’Olivier rentre auprès de ses enfants, à qui il manque », a déclaré à la tribune l’ex-compagne et mère de ses deux enfants, Déborah Al Hawi Al Masri. Il faut « amplifier la mobilisation au Mali et en France » et « ne pas lâcher prise car, sans ça, ceux qui veulent cacher la vérité l’emporteront », a dit sur place à l’AFP l’ex-ministre malien des Affaires étrangères et ancien journaliste Tiébilé Dramé.

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#TjenbéOlivier

Détention d’Olivier Dubois, 60 jours de trop

Ce mardi 8 juin 2021, cela fait deux mois que notre confrère Olivier Dubois a été enlevé au Mali par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans, alors qu’il était en reportage. Depuis l’annonce officielle du Ministère des affaires étrangères de son rapt, plus aucune nouvelle.

En ce soixantième jour de sa détention, le Club Presse Martinique se mobilise aux côtés de son épouse, ses enfants et sa famille pour leur témoigner sa vive solidarité. Le Club se joint également aux comités de soutien à Olivier Dubois à Bamako et Paris, et aux côtés de Reporters Sans Frontières, pour appeler les autorités françaises et maliennes à tout mettre en œuvre pour la libération immédiate d’Olivier Dubois.

Soutenons Olivier Dubois !

Le Club Presse se mobilise aux côtés des comités de soutien de notre confrère Olivier Dubois, ce mardi 8 juin, pour marquer les 60 jours de sa détention.

Au Mali et en France, des manifestations seront organisées simultanément en solidarité et pour demander sa libération rapide.

En Martinique, nous invitons tous ceux qui le souhaitent, journalistes, communicants, étudiants, citoyens… à nous envoyer :

des selfies, au format carré avec l’inscription #TjenbéOlivier

Ces photos seront partagées sur la page Facebook et le compte Twitter du Club et envoyées aux comités de soutien français et malien.

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La captation par les « Sachants » du « Génocide par substitution » : une rare escroquerie intellectuelle.

Par Yves-Léopold Monthieux

« Il n’y a pas de génocide par substitution », ose écrire Mme Nadia Chonville qui dit pourquoi. Dénuée du romantisme habituel qui accompagne le récit national, son argumentation est lumineuse. De la part d’une intellectuelle martiniquaise, l’affirmation est courageuse. Heureusement qu’elle a pu se construire une crédibilité dans la presse locale. Sinon elle aurait rencontré des difficultés à se faire entendre.

Ainsi donc, sous la plume de la sociologue qui pourrait être la petite fille de bien d’entre nous, on peut lire un article iconoclaste sur le « génocide par substitution ». Pour la chercheuse martiniquaise, l’expression de Césaire est un « marronnier de la vie politique antillaise » qui, tel que présenté au peuple ne répond pas à la réalité. Il s’agit d’une formule commode véhiculée par les « sachants » martiniquais qui écrivent « l’histoire à côté de l’histoire ». Elle fait partie de ces « vérités » construites dans le cadre du cahier des charges dicté par les fabricants du roman national martiniquais. Plus précisément, la formule de Césaire est une aubaine.

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Agression de journalistes : qui veut du respect s’en procure!

— Par Pierre Alex Marie-Anne —

La prise à partie de journalistes et la détérioration de leur matériel professionnel qui ont eu lieu à l’occasion des festivités du 22 Mai ont soulevé l’indignation générale et une vague de protestations émanant des milieux les plus divers ; de tels faits, assurément délictueux, sont inadmissibles en Démocratie et mettent en péril la liberté d’expression qui en constitue la base. Sans aller jusqu’à considérer, comme certain personnage infatué de lui-même, que “leur personne est sacrée “, les journalistes agressés sont pleinement fondés à requérir des autorités publiques la protection qui leur est due du fait de la mission d’information, essentielle au bon fonctionnement de la société, qui leur incombe. Cela n’est pas discutable mais implique en retour une contrepartie incontournable : le respect scrupuleux par les intéressés des règles déontologiques garantissant à tout citoyen l’accès à une information, pluraliste et objective de qualité . Ce n’est malheureusement pas toujours le cas et force est de constater la multiplication de manquements caractérisés à ces règles élémentaires dont se rendent coupables certains journalistes dans l’exercice de leur activité professionnelle; interviews orientées, présentations biaisées, commentaires approximatifs voire tendancieux fourmillent, quant il ne s’agit pas tout simplement, sous-couvert de rétrospectives historiques, dites de “ mémoires sensibles”, de grossières manipulations; l’affaire de l’OJAM, déclinée en de multiples épisodes, à la veille d’élections territoriales majeures, en est une parfaite illustration.

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Thomas Piketty annonce un projet de recherche sur l’esclavage et la dette de l’indépendance d’Haïti

— Par Thomas Lalime —

Esclavage et indemnités  est la nouvelle base de données en ligne sur les indemnités payées par Haïti en 1825 à la France et celles versées par la France en 1849 aux propriétaires d’esclaves de l’empire français. Les deux indemnités sont équivalentes à une somme actualisée de 65 milliards d’euros aujourd’hui (27 milliards payés par Haïti et 38 milliards par La France), précise Thomas Piketty, le célèbre économiste français, dans un tweet en date du 8 mai 2021.

La page du site consacrée à la dette de l’indépendance d’Haïti retrace brièvement l’histoire en ces termes : « Le 1er janvier 1804, après deux ans de combats acharnés contre les troupes du général Leclerc puis de Donatien de Rochambeau, venus rétablir l’esclavage, au nom de Napoléon Bonaparte, Jean-Jacques Dessalines proclame l’indépendance de l’ancienne colonie française de Saint-Domingue, sous le nom d’Haïti. Pour la première fois de l’histoire, d’anciens esclaves émancipés depuis 1793, fondent un État indépendant. »

La création de la base de données est une initiative du projet REPAIRS qui poursuit l’objectif de faire une étude de l’indemnité, des réparations et des compensations au titre de l’esclavage.

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La mort de Stella Walters

Martinique la 1ère nous apprenait le 24 mai le décès, la veille, d’une crise cardiaque, de la créatrice de bijoux Stella Walters à l’âge de 67 ans. « Elle travaillait les bois de son pays notamment l’arbre à pain. Opérée d’un cancer du sein en 2020, elle s’accrochait à la vie avec le soutien de ses proches. »

Tropiques-Atrium lui rend hommage par l’intermédiaire de son directeur Manuel Césaire.

Son sourire radieux, ses yeux pétillants, son altruisme inaltérable, son ingéniosité artistique nous manqueront.

Les équipes, la Direction et le Conseil d’administration de Tropiques Atrium Scène nationale expriment leur vive émotion suite au départ de Mme Stella Walters, artiste aux multiples talents et combattante de la vie. Enracinée dans son environnement, elle n’a eu cesse de créer avec la complicité de Dame Nature, donnant une deuxième vie artistique aux matières végétales les plus diverses. Sa sensibilité et son regard artistiques l’ont amenée à évoluer dans les métiers de la scénographie, de l’audiovisuel, de la mode et des accessoires, écrivant sa propre page du bijou.

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En Martinique, l’impératrice Joséphine, fille du pays devenue symbole de l’esclavage

Les statues de plusieurs personnalités, associées à l’esclavage, ont été déboulonnées dans l’île. Parmi elles, l’impératrice et épouse de Napoléon, dont la figure controversée continue d’exciter les passions.

En Martinique, trois statues de personnalités jugées esclavagistes par des activistes ont été déboulonnées depuis un an. Parmi elles, celle de Joséphine de Beauharnais, une fille du pays devenue impératrice, et qui attire les touristes, mais dont la figure est très controversée sur l’île. Sur l’île, le 22 mai est un jour férié où ne résonnent que les tambours et les chants traditionnels pour fêter l’abolition de l’esclavage.

Il y a un an, c’est cette date que les militants anticolonialistes ont choisi pour déboulonner les statues de Victor Schoelcher. L’artisan de l’abolition de l’esclavage, longtemps adulé sur l’île, est devenu persona non grata pour ces jeunes activistes qui rappellent que ce sont les esclaves qui ont, seuls, arraché leur liberté en 1848, avant que n’arrive sur l’île le décret d’abolition. Le débat historique a ensuite entraîné la chute de deux autres statues en juillet 2020, celles de Pierre Belain d’Esnambuc, premier colon de Martinique et de Joséphine de Beauharnais, née Marie-Joseph-Rose Tascher de la Pagerie en 1763 sur l’île et épouse de Napoléon Bonaparte, qui a rétabli l’esclavage en 1802.

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Du dynamisme de la jeunesse martiniquaise, en trois exemples ! 

« Le livre à voyager dans le temps »: un long métrage créé par des élèves de maternelle et leur instituteur

Par Lola-Jeanne Cloquell et Pascale Lavenaire, le  20/05/2021 –

Après deux années de tournage, des écoliers de la maternelle Flech Kann’ à Chateauboeuf à Fort-de-France voient l’aboutissement d’un grand projet… Un projet de longue haleine : sous la direction de leur instituteur Ludovic Litha, devenu pour l’occasion scénariste, réalisateur, technicien son et lumière, ou encore monteur, une quarantaine d’élèves âgés de 4 à 6 ans ont réalisé un long métrage de 60 minutes, intitulé « Le Livre à voyager dans le temps ».

Un projet pédagogique, une véritable aventure : « L’idée de base était de faire quelque chose de différent avec les élèves, qui pourrait leur permettre de développer leur potentiel et de laisser un souvenir impérissable. »

Après avoir participé à l’écriture des dialogues tirés d’une histoire étudiée en classe, les enfants ont passé un casting pour le choix des rôles principaux : Katarina, la petite fille et rôle principal, Gabrielle la directrice d’école, Kaély la professeure de sport.

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La France comptait 16,7 millions de retraités fin 2019, pension moyenne à 1.393 euros

Paris – La France comptait fin 2019 16,7 millions de retraités, qui percevaient une pension moyenne de 1.393 euros net par mois, selon une étude publiée jeudi par le service statistique des ministères sociaux (Drees).

Les effectifs de retraités « de droit direct » (hors pensions de réversion) des régimes français ont augmenté de 1,8% par rapport à fin 2018, soit 301.000 personnes de plus, une hausse « dans la tendance des dernières années« , indique la Drees dans ce panorama annuel de la retraite en France. 

En 2019, les nouveaux retraités, qui ont liquidé pour la première fois un « droit direct » en mettant fin à leur carrière, étaient un peu moins nombreux qu’en 2018 (720.000 contre 749.000). 

En incluant les retraités dits « de droits dérivés« , qui touchent des pensions de réversion, le nombre total de retraités tous régimes confondus est de 17,8 millions de personnes. 

La pension moyenne tous régimes confondus s’établit à 1.503 euros brut mensuels en décembre 2019 pour les retraités de droit direct résidant en France (1.924 euros pour les hommes et 1.145 pour les femmes).

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Martinique: halte à la violence à l’encontre des journalistes et des médias

Le Club Presse Martinique condamne avec vigueur, les agressions et menaces verbales à l’encontre de journalistes de Martinique la 1ère et de RCI, et le vol du matériel des confrères de la 1ère, en marge d’une retraite aux flambeaux organisée ce samedi 22 mai en commémoration de l’abolition de l’esclavage, au François.

Cette attitude inacceptable d’une minorité montre une fois de plus le rejet de certains de la notion de liberté d’expression, à défendre et à protéger dans notre société. Le 3 mai dernier, pour la journée internationale de la liberté de la presse, le Club avait interpellé les uns et les autres sur l’importance du respect de la démocratie notamment en cette période de crise économique et sanitaire, d’élections à venir et singulièrement durant ce mois de mai, mois des mémoires. Le Club Presse Martinique dénonce vigoureusement le caractère intolérable des menaces sur les journalistes dans l’exercice de leur fonction, les insultes proférées à leur encontre et la dégradation de leur outil de travail.

Le Club Presse Martinique se montre solidaire des confrères victimes de ces agressions et de l’ensemble des rédactions qui décident de porter plainte contre ces agissements.

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Comment a été aboli l’esclavage en Martinique

Plongée rigoureuse dans l’histoire de cette abolition.

— Par Derwell Queffelec sur Fance-Culture

Victor Shœlcher et l’esclave Romain, la République française et la population antillaise y ont œuvré… Voici comment l’esclavage a été aboli en Martinique en 1848.

27 avril 1848.

Sous l’impulsion de Victor Schœlcher, homme politique français, un décret pour l’abolition de l’esclavage est signé par le gouvernement de la IIe République. Il doit être appliqué d’ici juillet.

Un décret et un embrasement

Dans les tiroirs depuis le 4 mars, l’information du décret se répand rapidement jusqu’aux Antilles Françaises.

En Martinique, l’attente est insoutenable, en partie due au souvenir du 1er décret d’abolition de l’esclavage en 1794 qui avait été annulé quelques années plus tard. Les esclaves craignent que le décret soit une parole en l’air et le 21 mai un événement embrase la ville de Saint-Pierre.

« Il faut savoir qu’on est vraiment sur le fil du rasoir. C’est-à-dire qu’on est train d’attendre l’abolition. Le conseil municipal de Saint-Pierre, la ville la plus importante de la Martinique, va déjà se prononcer pour une abolition de l’esclavage sans attendre le décret.

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