Pantin – Depuis ses trois AVC, Maribel ne s’aventure plus seule dans les escaliers. Faute d’ascenseurs, l’octogénaire est coincée dans son logement social à Pantin, un premier étage inadapté qu’elle refuse néanmoins de quitter.
« Je n’ai pas envie de changer, je me débrouille comme ça« , s’obstine l’ancienne comptable très attachée à la luminosité de son appartement. Elle y est locataire depuis 1987, et « ne se voit pas » ailleurs.
Pourtant, son cercle d’amis, malades, diminue. La moindre marche est devenue un obstacle pour cette ex-randonneuse, rendant inatteignables les commerces ou la bibliothèque. Même le médecin ne se déplace plus chez elle.
Le logement même devient « vraiment compliqué« . Depuis deux ans, la retraitée réclame à son bailleur une barre de maintien dans sa douche. Elle avait également déposé un dossier pour obtenir un logement en rez-de-chaussée, « j’ai renouvelé une fois et puis j’ai oublié de refaire la demande« , dit-elle préférant rester là, et seule comme 2,4 millions des plus de 75 ans en France.
Le cas de Maribel est loin d’être isolé.