— Par Guy Pollier —
Suite à la première cession du Congrès, je soulignais dans un témoignage intitulé « À un carrefour d’importance », la nécessité de devoir rassembler tous les martiniquais derrière des objectifs impliquant du courage et des efforts, voire des sacrifices. Au service de la reconstruction d’une économie en faisant une belle place aux productions et initiatives locales. La multiplication des thématiques évoquées dilue cette priorité qui est en fait le seul levier réaliste de nature à changer les choses. Une telle ambition génératrice d’emplois implique plusieurs conditions à réunir.
1)Il faut du monde, des bras et beaucoup de bras (une main d’œuvre pas spécialement très qualifiée) et qui comme nos anciens seraient susceptibles d’apprendre sur le tas. En particulier dans les champs, qui pour planter, qui pour désherber en regard de la prohibition des herbicides et qui pour récolter. D’autant que beaucoup de grandes personnes ont la mémoire des savoir-faire ancestraux dans une pratique personnelle de la culture de leur jardin créole. Mais il faut faire vite, car nos ainés s’en vont, ou sont déjà partis, pendant que nos jeunes sont aux manettes de leur Playstation, ou à échanger des likes au creux de leur canapé.