Catégorie : Sociologie

Esprit fort de la Figuration narrative, l’artiste peintre d’origine haïtienne Hervé Télémaque est mort

Hervé Télémaque, né le 5 novembre 1937 à Port-au-Prince (Haïti) et mort le 10 novembre 2022 à Paris, est un artiste peintre français d’origine haïtienne, associé aux courants du surréalisme et de la figuration narrative(*). À partir de 1961, il vit et travaille à Paris.

Biographie
Il naît en 1937 à Port-au-Prince dans une famille bourgeoise, francophone et artistique (un oncle poète, une tante musicienne, une mère passionnée de littérature). À la suite d’un problème de santé, il doit abandonner ses espoirs de compétition sportive. En 1957, lors de l’arrivée au pouvoir de Duvalier, il quitte Haïti pour New York et s’inscrit à l’Art Student’s League jusqu’en 1960, où son professeur, le peintre Julian Levi, encourage sa vocation artistique. Durant son séjour aux États-Unis, où il fréquente les musées, il se nourrit de l’expressionnisme abstrait, puis du surréalisme, tels qu’ils ont été exploités et réinterprétés par les artistes américains (De Kooning, Lam, etc.), et il est en particulier sensible à l’influence d’Arshile Gorky. Dès 1959, sa peinture intitulée Sirène (Musée Sainte-Croix) marque son originalité. Hervé Télémaque veut s’ancrer dans la réalité et échapper à l’abstraction: même le titre se réfère à son quotidien, évoquant les sirènes des bateaux qu’il entend depuis sa chambre de « Brooklyn Heights ».

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Que commémore-t-on le 11 novembre ?

De la première commémoration de la signature de l’armistice de 1918 au lendemain de la Grande Guerre au centenaire de 2018, la cérémonie a connu de fortes évolutions. Vie-publique.fr revient en cinq questions sur l’histoire et le sens de la journée commémorative du 11 novembre.

Le 11 novembre 1920, la cérémonie d’hommage prend une dimension nationale avec la volonté d’honorer tous les soldats morts aux combats. Par la suite, les anciens combattants insistent pour que le Parlement déclare le 11 novembre comme fête nationale. C’est l’objet de la loi du 24 octobre 1922.

Que s’est-il passé durant la journée du 11 novembre 1918 ?

Début novembre 1918, le chancelier allemand, Max de Bade, demande la suspension des hostilités et annonce l’envoi de plénipotentiaires allemands pour négocier. La délégation allemande est reçue en forêt de Compiègne près de Rethondes, le 8 novembre. Dans le wagon-bureau du maréchal Foch, les conditions de l’armistice sont présentées.

Le lendemain, en Allemagne, l’empereur Guillaume II abdique et se réfugie au Pays-Bas. La République est proclamée en Allemagne et le nouveau gouvernement accepte les conditions d’armistice.

Lire aussi : Les soldats des colonies dans les guerres mondiales

Le 11 novembre à 5h45 du matin, l’armistice est signé dans les conditions demandées.

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À l’Assemblée, l’habit fait-il le député ?

[Le bureau de l’Assemblée nationale vient de voter une modification du règlement concernant la tenue des députés. Sur propositions des questeurs, dont Eric Ciotti (LR), le port de la veste est désormais obligatoire pour les hommes et celui de la cravate recommandé. La tenue dans « le périmètre sacré » doit rester « convenable et non détendue, ni a fortiori négligée ». La présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet souhaitait que le port de la veste soit simplement recommandé et non obligatoire, mais elle a été mise en minorité. Cette nouvelle modification du règlement, après celle de 2018, fait suite à une série de polémiques cet été concernant les vêtements des parlementaires, notamment suite aux attaques de Marine Le Pen (LR) contre les députés polynésiens, et celles d’Eric Ciotti (LR) contre l’élu FI Louis Boyard.]

À l’Assemblée, l’habit fait-il le député ?

— Par Aurélien Soucheyre —

Costume bleu ou gris, cape rouge, robe à fleurs, maillot de football, perruque de l’Ancien régime, soutane, gilet jaune, chemise ouvrière et bleu de travail… Depuis la Révolution, plusieurs députés se sont signalés à travers différentes tenues, parfois anodines, et parfois très politiques de par le symbole convoqué.

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En attendant cargo

Une lecture de La désapparition de Gerry L’Etang

— Par Jean-Durosier Desrivières —

Si l’on prend bien le pouls du champ littéraire franco-créolophone, si l’on suit bien les tendances, attitudes et habitudes nouvelles des lecteurs de ce champ, l’on peut aisément admettre que le grand public, antillais-français spécialement, n’est nullement en attente du dernier roman qui illustrerait l’esthétique de la créolité dont Jean Bernabé, Patrick Chamoiseau et Raphaël Confiant faisait l’éloge1. Ce qui n’empêche au premier roman individuel de Gerry L’Etang, La désapparition (après Fillette Lalo, avec Dominique Batraville2), d’arriver dans le paysage des lettres caribéennes, avec une parole de Confiant propulsant l’auteur comme « une nouvelle voix de la créolité, à la fois singulière et puissante ». Certes l’on peut attester les traits d’une telle esthétique, tardive, dans le mince récit polyphonique de l’anthropologue martiniquais qui dresse le portrait d’une île – la sienne vraisemblablement – asphyxiée par une économie de comptoir, une économie de fiction, dans l’attente perpétuelle de la cargaison nécessaire qui, un beau jour, ne viendra peut-être pas. Mais cette étiquette ne suffit pas pour bien caractériser cette écriture foncièrement singulière.

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Route du Rhum : le collectif La Vague rêve d’une course au large moins polluante

Alors que le départ de la Route du Rhum 2022 est prévue ce mercredi 9 novembre,  depuis Saint-Malo le collectif La Vague s’exprime pour réclamer une « aventure plus pure ».

Arthur Le Vaillant prendra le départ avec son bateau “Mieux” mercredi 9 novembre pour relier Saint-Malo à la Guadeloupe. Âgé de 34 ans, le marin a commencé sa carrière en planche à voile avant de devenir skipper. En 2017, il finit 2e de la Transat Jacques Vabre avec Aymeric Chappellier sur un Classe40 et a déjà terminé 4e de la Route du Rhum en 2018, toujours en Classe40. Quatre ans plus tard, il repart vers les Antilles mais, cette fois-ci, à bord d’un voilier Ultim, un trimaran géant, les plus puissants de la course.

Mais avant de quitter les côtes françaises, Arthur Le Vaillant a publié avec le collectif La Vague une tribune dans L’Équipe en date du 9 octobre. “Le dérèglement climatique, la pollution et la destruction de la biodiversité sont aujourd’hui des évidences. Partout des initiatives émergent pour créer un futur désirable, sobre et soutenable pour tous.

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UNESCO : 86% d’impunité pour les meurtres de journalistes, un taux inacceptable

Le 2 novembre, à l’occasion de la Journée internationale de la fin de l’impunité pour les crimes commis contre les journalistes, l’UNESCO renouvelle son appel à prendre toutes les mesures nécessaires pour que les crimes commis contre les journalistes fassent l’objet d’enquêtes appropriées et que leurs auteurs soient identifiés et condamnés. Selon les nouvelles données de l’UNESCO, le taux d’impunité mondial pour les meurtres de journalistes s’élève à 86%.

À l’occasion du 10e anniversaire du Plan d’action des Nations Unies sur la sécurité des journalistes, j’appelle les gouvernements et toutes les parties prenantes à redoubler d’efforts pour mettre fin à l’impunité des crimes commis contre les journalistes. La liberté d’expression ne peut être protégée alors que le nombre de cas non résolus est aussi important. Cela a un effet dissuasif sur le journalisme d’investigation, un domaine vital pour la santé de toute démocratie.

Le rapport de l’UNESCO (en anglais) sur la sécurité des journalistes et le danger de l’impunité pour la période 2020-2021 est publié le 2 novembre. Les données indiquent que le taux d’impunité n’a baissé que de 9% au cours des dix dernières années – l’UNESCO salue ce progrès mais prévient qu’une telle baisse reste très insuffisante pour enrayer la spirale de la violence.  

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« Protéger et détruire. Gouverner la nature sous les tropiques ( XXe-XXIe siècle) »

Sous la direction de Guillaume Blanc, Mathieu Guérin, Grégory Quenet

Comment s’est construit, au fil du XXesiècle et jusqu’à nos jours, le gouvernement de « la » nature en Asie, en Afrique et au Moyen-Orient ? De la création des premières réserves de chasse dans les colonies africaines au nom de la protection de la faune aux modèles actuels de conservation communautaire privilégiés par les organisations internationales, cette ambitieuse recherche croisant histoire, géographie, science politique et écologie, revient sur les négociations et luttes provoquées par le « colonialisme vert ».
Qu’il s’agisse de la gestion impériale des forêts à Singapour ou au Liban, de l’introduction de nouvelles espèces dans l’Afrique coloniale française ou de la promotion de la « récolte » de la grande faune, des conflits contemporains autour du tigre, de l’éléphant et du crocodile marin en Inde, ces études font ressortir l’entremêlement des temps coloniaux et post-coloniaux. Avant comme après les indépendances, protéger la nature, c’est exercer le pouvoir. Et hier comme aujourd’hui, la conservation globale de la nature aux Suds évolue au rythme d’une contradiction permanente entre prédation et protection.

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L’avenir de la discrimination positive sur les campus américains se joue à la Cour suprême

Washington – Après l’avortement ou les armes à feu, la Cour suprême des Etats-Unis s’attaque lundi à la question raciale, tout aussi clivante, en se penchant sur les politiques dites de « discrimination positive » dans les universités.

La haute juridiction, solidement ancrée dans le conservatisme, semble prête à effectuer un demi-tour historique, comme elle l’a fait en juin en annulant son arrêt « Roe v. Wade« , qui garantissait depuis un demi-siècle le droit des Américaines à avorter.

Concrètement, ses neuf sages examineront pendant deux heures les mécanismes de sélection au sein des universités d’Harvard et de Caroline du Nord, respectivement les plus vieux établissements d’enseignement supérieur privé et public du pays. 

Ces universités, comme beaucoup d’autres aux Etats-Unis, prennent en compte des critères ethniques pour assurer la diversité de leurs étudiants et corriger la sous-représentation des jeunes noirs et hispaniques. 

Ces programmes dits de « discrimination positive« , mis en place à la fin des années 1960, « visent à corriger les inégalités systémiques héritées du passé« , a souligné Yasmin Cader, de la puissante organisation des droits civiques ACLU, lors d’une récente conférence de presse. 

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Obsèques et sépultures : ce qu’il faut savoir

Déclaration de décès, funérailles, inhumation, crémation… Quelles sont les formalités à accomplir en cas de décès d’un proche ?

Lors du décès d’un proche, les premières démarches doivent être effectuées rapidement : dans les 24 heures pour le constat et la déclaration du décès, dans les 6 jours pour les obsèques. Si le défunt a indiqué ses volontés sur l’organisation des funérailles, celles-ci doivent être respectées, s’il n’a laissé aucune indication, la décision revient à ses proches. En cas de désaccord sur l’organisation des funérailles, seul le juge peut trancher.

Afin d’en savoir plus sur ces démarches, retrouvez les fiches pratiques proposées sur Service-Public.fr.

La déclaration de décès

La déclaration de décès est une démarche obligatoire qui doit être faite à la mairie du lieu du décès, dans les 24 heures qui suivent sa constatation par un médecin. Celui-ci établit un certificat de décès.

L’inhumation

L’inhumation consiste à placer le corps du défunt dans une tombe. L’enterrement a lieu le plus souvent dans un cimetière, 6 jours au plus après le décès, sauf exceptions. Il peut avoir lieu dans le cimetière de la commune où le défunt habitait, dans celui de la commune où il est mort, dans le cimetière où est situé le caveau de famille ou bien dans une propriété privée avec l’autorisation du préfet.

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Jerry Lee Lewis, légende du rock’n’roll, connu pour le titre « Great Balls of Fire », est mort à 87 ans

Jerry Lee Lewis, né le 29 septembre 1935 à Ferriday (Louisiane) et mort le 28 octobre 2022 dans le comté de DeSoto (Mississippi), est un chanteur-pianiste américain de rock ‘n’ roll, rockabilly, gospel, honky tonk, blues et de country.

Pionnier du rock ’n’ roll, Jerry Lee Lewis est surnommé « The Killer » (« le tueur ») ; il impose un style rapide et énergique, tant au piano qu’au chant, livrant des prestations scéniques électriques et n’hésitant pas à frapper le clavier avec ses poings ou ses talons, ou même à jouer debout. Volontairement provocateur et outrancier, il va jusqu’à mettre le feu à son piano à la fin d’un concert, ce qui forge sa réputation de « bad boy » (« mauvais garçon ») du rock ’n’ roll.

Plusieurs de ses titres sont devenus des classiques, comme Great Balls of Fire, Whole Lotta Shakin’ Goin’ On, High School Confidential, Breathless, It’ll Be Me ou sa version de What’d I Say.

Sa vie, parsemée d’excès en tous genres et sa carrière décisive dans l’histoire du rock ont fait l’objet d’une adaptation au cinéma avec le film Great Balls of Fire!

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Guadeloupe : la direction du CHU porte plainte après de nouvelles tensions

Une cinquantaine de personnes, qui militent contre l’obligation vaccinale du personnel soignant contre le Covid-19, ont commis des « dégradations » au CHU.

La tension concernant les soignants non vaccinés ne retombe pas en Guadeloupe. La direction du CHU de Pointe-à-Pitre (CHUG) a annoncé avoir déposé une plainte après de nouvelles « exactions » jeudi 27 octobre, dénonçant dans un communiqué des « dégradations » et des actions ayant fait « obstacle dans l’exécution des missions de service public » de plusieurs de ses installations.

« Une cinquantaine de personnes ont envahi la direction des ressources humaines du CHUG, en ont bloqué le couloir avec une armoire, ont coupé l’électricité et rendu impossible la conduite des missions des agents » de ce service, a expliqué la direction du CHU. Et, selon elle, « les militants s’en sont pris aux écoles et aux instituts de formation du CHUG, et ont forcé les étudiants à quitter les amphithéâtres et les formateurs à quitter leurs bureaux ». Des dégradations ont également été signalées.

La direction du CHU a pointé du doigt des membres du « collectif des organisations en lutte », qui milite depuis juillet 2021 contre l’obligation vaccinale contre le Covid-19 faite au personnel soignant.

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Évènement de L’Amour à la plage, Ti Sable et Swann Decamme

Samedi 29 octobre 2022 de 16h à 2h à Ti Sable

Ti Sable
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🌞 L’Amour à la plage ! 🌞
💃 De 16 à 2h du matin !🕺
Après 6 soirées magiques, L’Amour à la plage s’est imposé comme l’évènement incontournable de Martinique ! Prêts à faire trembler la plage de Ti Sable à nouveau ? Rendez-vous le samedi 29 octobre prochain pour une édition spéciale Halloween ! 🎃
Fête où le monde des vivants et des morts se rejoignent, où les frontières se floutent et où l’on aime se faire peur le temps d’une nuit, l’imaginaire associé à Halloween est une source d’inspiration sans fin. Sorcière, zombie, loup-garou, fantôme, vampire, Frankenstein, clown terrifiant, momie ou encore faucheuse, les personnages à incarner sont sans limites ! Pour cette nouvelle édition, laissez libre court à votre créativité et venez parés de vos meilleurs costumes et maquillages. Les plus effrayants d’entre vous repartiront avec des cadeaux ! 👻

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Des fantasmes… aux réalités d’un grand remplacement

Par Guy Pollier

J’ai lu avec beaucoup d’intérêt le témoignage de Monsieur Y.L. Monthieux qui a cette capacité de mettre en perspective notre actualité du moment dans la trace empruntée par notre Martinique depuis 75 ans.

Une telle durée a le mérite, sinon de juger les espérances des pionniers de la départementalisation aujourd’hui décédés, de voir le chemin emprunté et les nombreuses fausses routes qui nous conduisent aujourd’hui vers une impasse. Et nous permet surtout d’évaluer l’action de leurs héritiers qui n’ont pas eu la capacité à ajuster le cap en s’adaptant, décennie après décennie, aux évolutions du monde, enfermés dans des idéologies de conquête de pouvoir au service d’intérêts claniques et non à celui de la société martiniquaise. Dans leur impuissance à changer les choses et face à l’évidence d’un enchaînement d’échecs, la seule échappatoire est de dénigrer l’action de l’État et ce d’une manière de plus en plus ouverte et décomplexée. Et en relançant entre autres périodiquement le débat sur les mouvements migratoires organisés ou spontanés au gré des besoins de l’économie. L’économie cette notion si négligeable dès lors qu’on est fonctionnaire, donc assuré d’une garantie d’emploi et de rémunération à vie, et de fait majoritairement à l’abri du besoin.

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« Défendre le droit de porter le voile n’est pas un combat féministe »

— Par Corinne Narassiguin, femme politique —

L’unanimité du soutien au mouvement « Femme, vie, liberté » né en Iran face aux mollahs ne saurait cacher les remous au sein des réseaux féministes, affirme Corinne Narassiguin, secrétaire nationale à la coordination du PS, dans une tribune au « Monde ».

Ce qui se passe en Iran est extraordinaire. Le meurtre de Mahsa Amini, le 16 septembre, pour un voile mal ajusté a soulevé un mouvement irrépressible, malgré la répression violente du régime. Le courage des femmes iraniennes qui se battent pour le droit de vivre libres et celui des hommes iraniens qui les accompagnent soulèvent un incroyable espoir pour celles et ceux – surtout celles – qui vivent sous le joug des dictatures islamistes.

Pourtant, l’unanimité du soutien des féministes et humanistes au mouvement « Femme, vie, liberté » ne cache pas les remous au sein des réseaux féministes. Le débat est entre celles et ceux qui défendent la liberté des femmes contre l’intégrisme islamiste et celles et ceux qui défendent le droit des femmes de porter le voile. Cette différence ne mérite pas les caricatures opposant le camp des républicains démocrates au grand retour des « islamo-gauchistes ».

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La médiathèque du Carbet : ouverture du local provisoire

Les objectifs

Longtemps attendue, la médiathèque du Carbet ouvrira ses portes début 2023. Voici, au fil de ces pages, une présentation des futurs services.
L’objectif est de mettre à la disposition de toutes les générations et de toutes les catégories sociales un lieu de savoir, de culture et de rencontre. La médiathèque sera un espace chaleureux d’accès à la culture. Elle vise l’épanouissement de chacun et met en avant convivialité et échanges. La médiathèque entend ainsi être en mesure de fournir à la population des services et moyens adaptés à ses besoins et à ses attentes : collections, animations, formations, ressources numériques, ateliers dans les murs mais aussi dans les quartiers.

Les collections
Le fonds Adulte
La médiathèque proposera 10.000 ouvrages adultes. Promouvoir et développer la lecture, notamment en luttant contre l’illettrisme, est l’objectif premier de l’établissement. Pour assurer l’accès à l’information et à la documentation sur des supports et des sujets variés, les documentaires se doubleront de méthodes et manuels d’apprentissage dans tous les domaines. Les romans seront accompagnés de pièces de théâtre, poèmes, livres audio ou en gros caractères.

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Pour poursuivre la réflexion d’Yves-Léopold Monthieux sur le « génocide par   substitution »

— Karl Paolo —

La question abordée par Yves-Léopold MONTHIEUX au sujet du génocide par substitution est particulièrement complexe, qu’il s’agisse d’affirmer qu’il s’agit d’une réalité ou d’un fantasme.

Cette complexité est accrue par le fait qu’elle est chargée d’affects, de symboles, de tensions et d’idées parfois préconçues pour ne pas dire de préjugés. Il faut donc une certaine dose de courage (ou « d’inconscience » – sic) pour l’aborder, comme le fait Yves Léopold MONTHIEUX. D’autres comme Nadia CHONVILLE (1) ou Claire PALMISTE(2) ont tenté sinon, de déconstruire ce concept à tout le moins de le discuter. Très modestement, je voudrais essayer de poursuivre dans cette voie, afin de tenter d’y voir un peu plus clair, si c’est possible.

Est-ce une question de quantité

En premier lieu, poser le débat en termes statistiques – qui sont-ils ? – où sont-ils ? combien sont-ils ? – ne me parait pas pertinent. En effet, on arrivera immanquablement à se demander où faut-il mettre le curseur. Autrement dit, à partir de quel seuil la présence d’une population étrangère où jugée comme telle est susceptible de constituer ou non un problème ?

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Appel de la CGTM à rejoindre le mouvement de grève dans les raffineries

Soutien total à la lutte des travailleurs des raffineries

En recourant à la réquisition des grévistes des raffineries, le gouvernement espérait mettre un terme à leur grève pour obtenir des augmentations réelles de salaires. Il pensait également protéger les actionnaires des compagnies pétrolières dont Total Énergies qui réalisent des profits faramineux en rackettant la population.

Ces réquisitions constituent au contraire une reconnaissance publique de la force des travailleurs et de leur rôle incontournable dans le fonctionnement de la société. Elles montrent en même temps l’impuissance des capitalistes et du gouvernement à son service face à des travailleurs déterminés.

En dépit des pressions et des torrents de mensonge et de médisance déversés sans vergogne par les média (salaires de 5000 euros, etc.), qui volent au secours de Total et du gouvernement, les travailleurs tiennent bon.

Ces éléments sont autant d’encouragements aux travailleurs en grève.

La CGTM :

  • Dénonce l’attitude du gouvernement, complice des directions des compagnies pétrolières.

  • Salue la lutte des travailleurs des raffineries qui montrent le chemin et la méthode à suivre, face à la flambée des prix qui appauvrit encore la population, face aux bas salaires.

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Premières Assises Martiniquaises du bien vieillir

Analyse du positionnement d’Alain Jeanville

— Par Fernand Tiburce Fortuné

Ce sont donc  tenues  les 20 et 21 septembre les premières assises Martiniquaises du bien vieillir sous l’égide de la Collectivité Territoriale de la Martinique (CTM).

Alain JEANVILLE  nous en a fait un compte rendu.

Qui est Alain JEANVILLE, dont la discrétion sera quelque peu atteinte par ce qui va suivre, et qu’il m’en excuse ? Je connais bien Alain, il a été mon fidèle et compétent collègue au sein de la CGSS Martinique, quand j’y étais directeur-adjoint. Juriste averti,  il a commencé sa carrière à la Sécurité Sociale, comme cadre à la Caisse Nationale d’Assurance Vieillesse (ex CNAV), laquelle Caisse Nationale, je l’ai vécu au travers de multiples réunions parisiennes, a essuyé les plâtres de la loi –provisoire- du 24 janvier 1997, instituant une prestation spécifique dépendance pour les personnes âgées.

En 1993, Alain Jeanville devenait ancien élève de cette grande  école, si sélective, qu’est L’ENESSS (l’École Nationale d’Études Supérieures de Sécurité Sociale). Les souvenirs sont lointains, mais je crois que j’ai définitivement été convaincu de son entier dévouement à la cause du Service Public et de sa volonté de sauver nos entreprises, et particulièrement nos TPE, quand il a mis tout son savoir dans l’Organisation de la mise en place, côté Sécurité sociale, de la fameuse LOOM (Loi d’orientation de l’Outre-Mer, en 2000).

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Des assises Martiniquaises du bien vieillir, pour quoi faire ?

— Par Alain Jeanville —

Il s’est tenu les 20 et 21 septembre, les premières assises Martiniquaises du bien vieillir sous l’égide de la CTM, avec pour ambition de construire une Martinique solidaire pour envisager le grand âge avec sérénité.

Comment ne pas se réjouir d’une telle initiative tant les enjeux et les défis posés par une telle transition démographique s’avèrent impactant pour notre Martinique ? Moi-même, dans un précédent article paru dans ce même journal en octobre 2020, je proposais de préparer en urgence notre population à cette mutation sans précédent.

C’est donc avec d’immenses attentes et d’espoirs que je me suis rendu à cette manifestation et je voudrais partager avec vous mes réactions mitigées.

Commençons par mes points de satisfaction qui sont au nombre de deux :

Nous avons eu droit une nouvelle fois, de la part de Claude-Valentin Marie, certainement le plus fin connaisseur du sujet, un rappel éclairant du contexte sociodémographique. Avec beaucoup de pédagogie, il nous a utilement présenté une nouvelle fois les données du problème ainsi que les enjeux qui s’y rattachent.

Ma deuxième grande satisfaction est venue des différents ateliers.

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Comment se protéger contre les arbres des voisins ?

Un propriétaire ne peut invoquer un trouble du voisinage pour faire abattre un arbre sain et solidement ancré même à proximité immédiate de son habitation. Mais si des branches s’étendent sur sa propriété, il peut en exiger l’élagage. Telle est la solution apportée par la Cour de cassation à un litige qui opposait des particuliers au Conseil départemental de Loire-Atlantique.

Les faits ont eu lieu en zone boisée classée au passage de la tempête Joachim en 2011. Deux pins du Conseil départemental se sont abattus sur le terrain des voisins, causant d’importants dégâts. Redoutant un nouveau sinistre, les victimes voulaient faire abattre d’autres arbres implantés à proximité de leur maison mais ont été déboutés en première instance comme en appel.

Les seconds juges avaient notamment motivé le refus par l’absence d’autorisation préalable exigée en zone boisée classée. L’Office national des forêts (ONF) reconnaissait pourtant la menace permanente d’un des pins, qui, compte tenu de sa hauteur, se trouvait très proche de l’habitation privée. Pour les demandeurs au pourvoi, avec ou sans autorisation, il fallait couper ou, à défaut, élaguer les arbres pour faire cesser le trouble anormal de voisinage qu’ils prétendaient subir.

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« Allons enfants de la Guyane » d’Hélène Ferrarini

Éduquer, évangéliser, coloniser les Amérindiens dans la République

En Guyane, pendant des décennies – et aujourd’hui encore à Saint-Georges-de-l’Oyapock –, des enfants de différentes communautés autochtones ont grandi dans des « homes indiens », pensionnats tenus par des congrégations catholiques. La politique d’assimilation forcée ainsi menée par l’État français avec l’appui du clergé atteste des persistances coloniales dans ce jeune département d’outre-mer.

Dans une enquête approfondie mêlant archives et témoignages, Hélène Ferrarini lève le voile sur une histoire jusqu’alors ignorée dans laquelle la parole des anciens pensionnaires trouve enfin une place.

En Guyane, l’histoire encore taboue de « l’éducation forcée » d’enfants amérindiens
Pendant des décennies, des centaines d’enfants amérindiens ont été placés dans des pensionnats religieux. Hélène Ferrarini exhume cette histoire déchirante qui s’est déroulée dans le département français d’Amérique du Sud.

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Comment la France et l’Église catholique ont « éduqué » de force deux mille enfants améridiens de Guyane

Main dans la main, prêtres, religieuses et administration ont mené une entreprise ethnocidaire en Guyane, afin d’évangéliser et d’assimiler les Amérindiens dans des pensionnats catholiques, documente la journaliste Hélène Ferrarini dans un livre qui vient de paraître.

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Oxfam juge « choquant » le manque d’action des gouvernements face aux inégalités

L’inaction des gouvernements face à des inégalités qui se sont fortement aggravées depuis la pandémie est « choquante », dénonce l’ONG Oxfam dans un rapport publié mardi.

Elles montrent que « les plus pauvres et vulnérables ont été les plus durement touchés par la maladie et ses profondes répercussions économiques », selon un communiqué accompagnant le rapport.

La France mauvaise élève

En outre, « malgré les énormes manques à gagner fiscaux et l’augmentation considérable de la fortune des personnes et des entreprises les plus fortunées pendant la pandémie, 143 pays sur 161 n’ont pas augmenté l’imposition des personnes les plus riches et 11 pays ont même réduit les impôts visant les plus favorisés », poursuit Oxfam.

La Norvège, meilleure élève, arrive en haut du classement, suivie par l’Allemagne, l’Australie, la Belgique et le Canada. La France a perdu cinq places en deux ans et se retrouve 12e, après avoir réduit les taux d’imposition des sociétés et sabré son impôt sur la fortune en 2019, devant le Luxembourg et le Royaume-Uni.

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Darmanin, la violence, les trafics de drogue, d’armes et nos élus

— Par Karl Paolo —

A l’occasion de la visite du ministre de l’intérieur et des « Outre-mer », les syndicats de policiers et nos élus ont insisté sur l’accroissement de la délinquance en Martinique et, en particulier sur le trafic d’armes, le trafic de drogue et les homicides.

Et en effet, de ce point de vue, c’est l’explosion, vue le nombre de faits rapportés journellement, faits qui restent le plus souvent impunis puisque leurs auteurs s’évanouissent dans la nature. Qui pense à cet habitant de Grand’Rivière, assassiné chez lui, en pleine nuit, il y a quelques mois ?

La Martinique avance ? Vraiment ?

Pourtant, il y a 10 ans, nos élus nous assuraient que :

  • • « LA MARTINIQUE AVANCE »,

Et plus récemment, il y a 5 ans, il était affirmé :

  • • Ki yo té fè an « GRAN SAMBLÉ POU BA PEYI-A AN CHANS »

En effet, serait-on tenté de dire !!!!

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Mort du sociologue Bruno Latour, figure de la pensée écologiste

L’un des plus éminents penseurs français est mort. Le philosophe Bruno Latour est décédé dans la nuit de samedi à dimanche 9 octobre, à Paris, à l’âge de 75 ans. Il est l’un des premiers à réfléchir sur la question politique en lien avec les enjeux écologiques. Pourtant, c’est dans le monde anglo-saxon que Bruno Latour est d’abord encensé.

Pour le New York Times, « il était le plus célèbre et le plus incompris des philosophes français ».

Bruno Latour, né en 1947 à Beaune, dans une famille de négociants en vin de Bourgogne, a passé son agrégation en philosophe après s’être formé à l’anthropologie en Côte d’Ivoire.

Il est l’un des premiers intellectuels français à percevoir l’enjeu de la pensée écologiste.

Nous avons changé de monde, expliquait-il dès les années 1990, depuis que nous sommes entrés dans l’anthropocène. Tournant ainsi la page des Modernes qui depuis le XVIIᵉ siècle soutiennent que les non-humains nous sont étrangers.

Il traduit sa pensée dans plusieurs ouvrages et ne se limite pas à la pure pensée climatique. Parmi eux : La fabrique du droit.

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« Familles mixtes – Tensions entre couleur de peau et amour », de Schucman lia Vainer

Si biologiquement la race n’a pas de fondement, elle existe bien socialement. Dans des sociétés construites sur l’idée de supériorité d’une race sur d’autres, comment alors cette idéologie pénètre-t-elle au sein des familles et notamment des familles mixtes ?

L’autrice, psychologue, est partie de l’hypothèse que les familles mixtes pouvaient être le lieu idéal d’une prise de conscience et d’une déconstruction du racisme chez les personnes blanches. Interrogeant des familles mixtes interraciales, elle s’est demandé dans quelle mesure la couleur, la race et le racisme imprégnaient leurs relations affectives même entre générations.

Les témoignages recueillis montrent à quel point il est difficile de faire tomber les hiérarchies raciales au sein même des familles. Car croire que l’amour est plus fort que tout serait oublier que l’amour est lui aussi une construction sociale, et qu’il est influencé par la société.
 « Il est tout à fait possible d’être contre le racisme ; de penser que le racisme est un mal contre lequel nous devons tous et toutes lutter ; de se marier avec un·e Noir·e ; et, en même temps, d’être raciste.

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