Catégorie : Sociologie

En Martinique, les traditions, la musique et le créole fédèrent les générations

— Par Amandine Louguet*, Antonin Creignou** et Baptiste Raimbaud*** —

♦ 59% des Martiniquais sur dix écoutent de la musique tous les jours

♦ 23% des Martiniquais ont assisté à un concert dans l’année

♦ Carnaval et chanté Nwel : deux traditions au coeur de la culture antillaise

♦ Des pratiques musicales souvent hors du cadre institutionnel ou scolaire

♦ 53% des Martiniquais écoutent la radio tous les jours

♦ Les trois quarts des Martiniquais âgés de 15 à 39 ans suivent l’actualité sur les réseaux sociaux

♦ Neuf Martiniquais sur dix maîtrisent le créole martiniquais

♦ Les Martiniquais regardent la télévision 15 heures par semaine en moyenne

♦ Lecture : une offre peu attractive ou chère, un taux élevé d’illettrisme

♦ En Martinique, 43 % de la population s’est rendue au cinéma durant l’année

♦ 6 % des Martiniquais déclarent avoir assisté à une pièce de théâtre dans l’année

♦ 4 % ont visité un musée ou une exposition durant l’année

Documentation (Deps-doc) a étendu aux territoires ultramarins l’Enquête sur les pratiques culturelles réalisée à six reprises en France métropolitaine (dernière édition en 2018).

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Des Vœux…

Il vaut mieux avoir de l’avenir que du passé.
Victor Cousin
On ne subit pas l’avenir, on le fait.
Georges Bernanos
Pour ce qui est de l’avenir, il ne s’agit pas de le prévoir mais de le rendre possible.
Antoine de Saint-Exupéry
C’est justement la possibilité de réaliser un rêve qui rend la vie intéressante.
« L’alchimiste », Paulo Coelho
Rien ne passe comme les années, rien ne dure comme les minutes !
Thomas Owen
Il faut ajouter de la vie aux années et non des années à la vie.
André Malraux
La joie n’est pas dans les choses, elle est en nous.
Richard Wagner
Le bonheur est la seule chose qui se multiplie quand on la partage.
Albert Schweitzer
N’attends pas que les événements arrivent comme tu le souhaites. Décide de vouloir ce qui arrive… et tu seras heureux.
Epictète
Les grandes âmes ont de la volonté, les faibles n’ont que des souhaits.
Proverbe Chinois
J’ai décidé d’être heureux parce que c’est bon pour la santé.
Voltaire
Il n’est aucune chose qui aille plus vite que les années.
Léonard de Vinci
N’interroge pas les années que tu as vécues, mais l’instant dont tu profites.

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De l’histoire  de la grandeur perdue du monde noir à la traite oubliée des esclaves blancs aux Antilles !

— Par Jean-Marie Nol —

Quid de l’histoire méconnue de la plus grande civilisation de tous les temps qui était noire , et qui ait jamais existé sur terre ?

Disons le sans détour, il s’agit à l’attention des profanes du royaume nubien des pharaons noirs d’Abyssinie. Selon les récits de Platon, le berceau de la civilisation pourrait ne pas être la Grèce, mais plutôt l’abyssinie .

L’abyssinie serait une très ancienne civilisation perdue qui se situait au-delà des frontières actuelles de l’Égypte , du Soudan ,  et surtout de l’ Éthiopie .

Dans les anciennes écritures, on décrit les habitants de l’abyssinie comme étant des grands savants qui avaient énormément de connaissances et de compétences technologiques. 

On raconte que les pharaons noirs qui régnaient à leur époque sur l’abyssinie maîtrisèrent la nature à un  degré jamais atteint par l’homme. Selon certains archéologues, ces mystérieux pharaons noirs maîtrisèrent l’énergie infinie , et seraient à l’origine des sources du judaisme et du christianisme avec notamment les  juifs noirs ( les fallachas) qui n’étaient autres que la première des 13 tribus d’Israël .

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Le rôle des puissances impériales dans le chaos d’Haïti

Rappel d’articles de grande amplitude analytique à lire durant les vacances de fin d’année

— Par Robert Berrouët-Oriol, linguiste-terminologue —

1/ « L’ordre néocolonialiste et impérialiste dans le chaos d’Haïti », par Gary Olius, AlterPresse, 5 janvier 2021. Lien : https://www.alterpresse.org/spip.php?article27855

2/ « Le grand banditisme n’est-il pas un produit dérivé de la politique américaine en Haïti ? », par Gary Olius, AlterPtesse, 22 octobre 2021. Lien : https://www.alterpresse.org/spip.php?article27597

3/ « Haïti étouffe sous le poids de son oligarchie et des États-Unis », par Frédéric Thomas, Cetri, Université de Louvain, 22 juin 2020. Lien : https://www.cetri.be/Haiti-etouffe-sous-le-poids-de son?var_mode=calcul&fbclid=IwAR1luc3nOBgq2ZViIDBczk07X1AoNsoqDVCum4z8sZEqwZHexF8bW5rclJg

4/ « Face à l’insécurité, la corruption et l’impunité, la France ne voit rien à Haïti », par Frédéric Thomas, Cetri, Université de Louvain, 7 juillet 2022. Lien : https://www.cetri.be/Face-a-l-insecurite-la-corruption

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Le Père Noël : une invention récente?

Le père Noël est un personnage fictif lié à la fête de Noël mais dont les racines remontent à des croyances antiques. Il est parfois associé à la mère Noël.

Traditionnellement, le saint catholique Nicolas de Myre est considéré comme étant à l’origine du père Noël mais le personnage, sa mythologie et ses attributs modernes sont issus tant d’un syncrétisme construit au fil des siècles que d’une volonté mercatique occidentale plus récente.

Origines

Le père Noël tel qu’il est communément représenté ne se réduit pas à la fonction « pédagogique » qui dominerait son usage actuel. Il peut être vu comme une construction syncrétiste relativement moderne mais ayant de lointaines origines : ce personnage cosmopolite est le fruit d’un mélange entre plusieurs traditions, contes, légendes et folklores. La sociologue Martyne Perrot résume ce syncrétisme : « l’idée que le père Noël est américain est partiellement vraie car la construction de ce personnage est en fait liée à l’histoire des migrants newyorkais ; c’est un personnage migrant, qui a pris un peu de tous les pays où il est passé et il est riche d’emprunts culturels divers.

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Décès de Franz Gertsch, peintre aux toiles hyperréalistes

Connu pour son œuvre gravée, souvent monumentale, Franz Gertsch, artiste suisse qui avait réalisé des portraits de la rockeuse américaine Patti Smith, est décédé à l’âge de 92 ans, a annoncé jeudi le musée qui porte son nom.

«Le 21.12.2022, notre artiste éponyme Franz Gertsch s’est endormi paisiblement à l’âge avancé de 92 ans», a indiqué le musée sur son site en ligne.

Franz Gertsch est né le 8 mars 1930 à Morenges (canton de Berne) et mort le 21 décembre 2022 à Riggisberg (canton de Berne).

Biographie

De 1947 à 1950, Franz Gertsch fréquente l’école de peinture de Max von Mühlenen, à Berne, où la galerie Simmen présente en 1949 sa première exposition personnelle. Jusqu’en 1952, toujours à Berne, où il résidera jusqu’en 1974, il se perfectionne dans le domaine des techniques picturales auprès de Hans Schwarzenbach. En 1967, il reçoit la Bourse Louise Aeschlimann, à Berne : c’est l’époque des images pop aux typologies simplifiées. Il expérimente sa technique réaliste à partir de l’automne 1968, après différentes expérimentations infructueuses en sculpture, puis en peinture. La première des peintures réalistes de Franz Gertsch date de 1969 : « Huaa …!

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Guyane : vaste opération pour faire fuir les chercheurs d’or clandestins

Plusieurs centaines de militaires ont été mobilisées pendant sept semaines en Guyane pour une opération de lutte contre l’extraction d’or illégale, afin de «neutraliser» les principaux sites d’orpaillage clandestin de l’ouest du département, a annoncé mercredi 21 décembre la préfecture.

Du 21 octobre au 9 décembre, «des forces de gendarmerie appuyées par des militaires des forces armées en Guyane ont été engagées dans une opération dite renforcée de lutte contre l’orpaillage illégal dans le cadre de la mission Harpie», a précisé le préfet de la région Guyane, dans un communiqué publié à Cayenne, à plus de 7000 kilomètres de Paris.

«Intercepter les flux logistiques»

Au plus fort de l’opération, «plus de 500 soldats des composantes terrestre, aérienne et maritime des forces armées en Guyane ont été déployés», selon la préfecture, tant sur le littoral «pour intercepter les flux logistiques» que sur la façade Ouest du département, le long du fleuve Maroni qui marque la frontière entre Guyane et Suriname.

Étaient notamment visés par l’opération les secteurs du bassin de Beiman, de Papaïchton et Dorlin où un quintuple meurtre lié à l’orpaillage illégal avait eu lieu en mars.

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« Il est grand temps de monter en compétence et de se former à ce qu’Edgar Morin appelle ‘la pensée complexe’ »

Nelly Pons, écrivaine et essayiste, autrice de « Océan plastique » et « Débuter son potager en permaculture », a répondu aux questions de WE DEMAIN sur l’urgence climatique.

Elle est l’autrice de Océan plastique et Débuter son potager en permaculture, tous les deux publiés chez Actes Sud. Depuis toujours, Nelly Pons entretien une vraie sensibilité pour l’environnement. Outre ses propres ouvrages, elle a également collaboré aux ouvrages Animal de Cyril Dion (2021) et Vers la sobriété heureuse de Pierre Rabhi (2010). À l’occasion de l’Université de la Terre, qui s’est tenue les 25-26 novembre dernier, WE DEMAIN a interrogé l’autrice sur la question de l’urgence climatique actuelle.

De votre point de vue et à titre professionnel, quelles actions devraient être menées en priorité face à l’urgence climatique et écologique ?

Nelly Pons : Au niveau individuel, il y a tant de choses à faire qui touchent à tant de domaines. J’invite chacun à aller vers ce qui a du sens pour lui, vers ce pour quoi il est doué. Viser le zéro déchet, revoir ses habitudes alimentaires, renouer avec le vivant, s’essayer à la permaculture… Je ne veux pas poser de hiérarchie entre les actions individuelles.

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Discours de la Prix Nobel de la paix : « La guerre en Ukraine n’est pas une guerre entre deux États, mais entre deux systèmes : l’autoritarisme et la démocratie »

« Le Monde » publie l’intégralité du discours prononcé, samedi 10 décembre à Oslo, par Oleksandra Matviichuk, présidente du Centre pour les libertés civiles, ONG ukrainienne, lors de la remise du prix Nobel de la paix, également attribué au militant biélorusse Ales Bialiatski et à l’ONG russe Memorial.

Cette année, l’Ukraine entière attendait avec impatience l’annonce des lauréats du prix Nobel de la paix. A nos yeux, ce prix est la reconnaissance des efforts du peuple ukrainien, qui résiste avec courage aux tentatives de destruction de l’évolution pacifique de l’Europe. Ce prix rend également hommage au travail réalisé par les milOKitants des droits humains pour lutter contre la menace militaire qui pèse sur le monde entier. Nous sommes fiers que, pour la première fois de l’histoire, la langue ukrainienne résonne lors de cette cérémonie officielle.

Nous recevons aujourd’hui le prix Nobel de la paix tandis que sévit cette guerre déclenchée par la Russie, une guerre qui se poursuit depuis maintenant huit ans, neuf mois et vingt et un jours. Pour des millions de personnes, les termes « bombardements », « torture », « déportation », « camps de filtration » sont devenus des termes ordinaires.

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Mon MARCEL MANVILLE à moi.

— Huguette Emmanuel Bellemare, pour le Cercle Frantz Fanon —

Que l’on attribue la modestie de cet hommage non pas aux dimensions de l’homme, ni aux limites de mon admiration pour lui, mais aux bornes de mes propres capacités !

Car pour moi, Marcel a toujours été Grand ! D’ailleurs, ayant peu fréquenté Paris pendant mes études, il fut, pour moi, d’abord un mythe. Une sorte de Prométhée, créateur et animateur de mouvements, et particulièrement de mouvements de lutte anticolonialiste. Un activiste, voire un agitateur : j’entendais parler des nombreuses réunions qui se tenaient à son domicile parisien, de ses prises de parole aussi spectaculaires qu’improvisées – par exemple à l’occasion d’une arrestation mouvementée, alors qu’on lui refusait le droit de « quitter le territoire » dit national : « Camarades démocrates français, criait-il, levant les deux bras en l’air et secouant une toge imaginaire, voyez comment l’on traite un patriote en votre nom… ! »

Les adjectifs abondent quand on veut parler de Marcel : fougueux, volcanique, généreux, entier, intègre, intransigeant… On le dit aussi militant anticolonialiste et humaniste hors normes, infatigable.

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Vingt mois de captivité au Mali pour le journaliste français Olivier Dubois

Dans l’attente de la libération d’Olivier Dubois, 48 ans, journaliste d’origine martiniquaise (sa famille réside notamment au François), chaque 8 du mois, RFI propose à ses proches de lui adresser un message. Dans sa dernière preuve de vie, Olivier confirmait qu’il pouvait les entendre, là où il se trouve.

Il y a 20 mois, le 8 avril, notre confrère Olivier Dubois a été enlevé à Gao, dans le nord du Mali, alors qu’il était en reportage. Journaliste français indépendant, il travaille notamment pour LibérationJeune Afrique et le Point. Il devait interviewer un cadre local du Jnim, le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans, dirigé par Iyad Ag Ghaly et lié à al-Qaïda au Maghreb islamique. Il n’est jamais revenu de son rendez-vous.

Depuis son enlèvement, Olivier Dubois est apparu dans deux vidéos diffusées par ses ravisseurs, dans lesquelles il explique lui-même être détenu par le Jnim. Les autorités maliennes et françaises ont indiqué à plusieurs reprises être pleinement mobilisées pour sa libération, tout en rappelant la nécessité d’une grande discrétion sur les actions pouvant être entreprises.

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Peut-on transformer nos contraintes en opportunités ?

Par Marie-Laurence Delor

J’ai reçu courant mois de Mai une invitation du Conseil de Sages de Fort-de-France à venir exposer, à la suite de quelques autres personnalités, dans le cadre d’une réflexion autour du thème « Peut-on transformer nos contraintes en opportunités ? ». J’y ai répondu favorablement et il était convenu que ce serait les vacances scolaires de Toussaint. N’ayant eu ni confirmation, ni relance j’ai considéré que ce n’était plus à l’ordre du jour. J’ai alors pensé que les notes que j’avais consignées à cet effet pourrait être rendues publiques et contribuer, je l’espère, à alimenter le débat.

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La question soumise à la réflexion par votre Conseil est la suivante : « Peut-on transformer nos contraintes en opportunités ? ». Pour mieux en discerner les limites je l’ai reformulée comme suit en spécifiant les déterminations de temps (« aujourd’hui ») et de lieu (la « Martinique ») : « Peut-on aujourd’hui en Martinique transformer nos contraintes en opportunité ? ». Il en ressort que l’objet est la « société globale martiniquaise contemporaine ». J’use de la notion de « société globale » par opposition aux groupes ou catégories sociales particuliers qui la composent.

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Journée internationale pour l’abolition de l’esclavage le 2 décembre

L’esclavage n’est pas simplement un vestige du passé

L’esclavage n’est pas seulement un vestige du passé, mais une réalité tristement actuelle. Selon l’Organisation internationale du Travail (OIT), plus de 40 millions de personnes sont victimes du travail forcé à travers le monde. L’esclavage moderne est un terme recouvrant plusieurs pratiques telles que le travail forcé, la servitude pour dettes, le mariage forcé et la traite d’êtres humains. Cela implique des situations d’exploitation qu’une personne ne peut refuser ou quitter en raison de menaces, de violence, de contraintes et/ou d’abus de pouvoir.

L’OIT a adopté un protocole juridiquement contraignant destiné à renforcer les efforts mondiaux visant à éliminer le travail forcé, entré en vigueur en novembre 2016.

La Journée internationale pour l’abolition de l’esclavage commémore l’adoption par l’Assemblée générale des Nations Unies de la Convention pour la répression et l’abolition de la traite des êtres humains et de l’exploitation de la prostitution d’autrui [A/RES/317(IV)] du 2 décembre 1949.

L’objectif de cette journée est d’éradiquer les formes contemporaines d’esclavages telles que la traite d’êtres humains, l’exploitation sexuelle, le travail des enfants, les mariages forcés et le recrutement forcé d’enfants dans les conflits armés.

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Le Massacre de 142 esclaves commence le 29 novembre 1781 sur le navire négrier le Zong

Le massacre du Zong (anglais : Zong Massacre) est le meurtre estimé à 142 esclaves à partir du 29 novembre 1781, sur le Zong, navire négrier britannique de Liverpool qui se livrait au commerce triangulaire pour le compte du Gregson slave-trading syndicate (« syndicat du commerce d’esclaves Gregson »).
Ci-contre : Le Négrier, représentation par Joseph Mallord William Turner de meurtres d’esclaves inspirée par le massacre du Zong.

Comme pratique courante, le syndicat a pris une assurance sur les vies des esclaves du navire. Quand, à la suite d’erreurs de navigation, le Zong est sur le point se retrouver à court d’eau potable selon les estimations erronées, l’équipage jette des esclaves par-dessus bord pour les noyer, pour assurer la survie du reste de l’équipage et de sa cargaison d’esclaves et pour empocher l’assurance sur les esclaves, en ne perdant pas d’argent sur les esclaves qui seraient mort de soif.

Quand le Zong arrive au port de Black River en Jamaïque, il fait une demande aux assureurs afin d’obtenir la compensation pour la perte des esclaves. Lorsque les assureurs refusent de payer, l’affaire est résolue en justice.

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Le prix Albert Londres de la presse écrite revient à Margaux Benn, journaliste au « Figaro »

Les journalistes Alexandra Jousset et Ksenia Bolchakova ont reçu le prix de l’audiovisuel, tandis que Victor Castanet a été distingué pour « Les Fossoyeurs », son livre-enquête sur le scandale Orpea.

La journaliste a été récompensée pour ses reportages sur la guerre en Ukraine. Le 38e Prix de l’audiovisuel est revenu à Alexandra Jousset et Ksenia Bolchakova pour le documentaire de 80 minutes « Wagner, l’armée de l’ombre de Poutine ». Et le 6e Prix du livre a été attribué à Victor Castanet pour « Les fossoyeurs », le livre-enquête qui a fait imploser Orpea.

Le 84e Prix Albert Londres, le plus prestigieux du journalisme francophone, a été remis ce lundi à Riga à la journaliste franco-canadienne Margaux Benn pour ses reportages sur la guerre en Ukraine publiés dans le quotidien Le Figaro.

A l’occasion du 90e anniversaire de la mort d’Albert Londres, le jury a délibéré dans la capitale lettone, « souhaitant rendre hommage à tous les journalistes qui œuvrent pour rendre compte de la guerre déclenchée par la Russie contre l’Ukraine ». La « plume singulière » de Margaux Benn, grand reporter au service « Étranger » du Figaro, déjà présélectionnée à deux reprises, a été récompensée cette année.

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Une opération spéciale pour déclarer des armes trouvées ou héritées

Vous possédez une arme que vous avez trouvée ou bien dont vous avez héritée ? Savez-vous qu’il existe des obligations réglementaires ? Du 25 novembre au 2 décembre, vous pouvez régulariser votre situation en vous rendant sur des sites spécialement ouverts sur tout le territoire, soit pour vous en dessaisir auprès de l’État, soit pour les enregistrer dans le système d’information sur les armes (SIA).

Enregistrement dans le système d’information sur les armes (SIA)

Quel que soit son mode d’acquisition (achat, héritage, découverte), la possession d’une arme est encadrée par la loi et implique des conditions réglementaires de sécurité.

Si vous détenez une arme trouvée ou héritée, la première obligation est de faire une déclaration auprès des services de l’État en l’enregistrant dans le système d’information sur les armes (SIA).

À partir du 25 novembre, le SIA, déjà fonctionnel pour 5 millions de chasseurs, s’ouvre aux particuliers en proposant des modalités d’enregistrement et d’abandon simplifiées.

Une semaine pour déclarer ou abandonner une arme

Les personnes qui ne souhaitent pas conserver ces armes peuvent les abandonner à l’État.

À l’occasion de l’ouverture du SIA aux particuliers, le ministère de l’Intérieur et des Outre-mer organise du 25 novembre au 2 décembre une opération inédite d’abandon volontaire, sur tout le territoire, dans des lieux spécialement ouverts à cet effet.

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Unicef : tous les 5 jours, un enfant est tué par l’un de ses parents en France

L’agence de l’ONU consacrée à l’enfance alerte sur les situations de maltraitance envers des mineurs dans l’Hexagone. Un lourd constat a été fait dans un rapport publié à l’occasion de la journée internationale des droits de l’enfant.

En France, un enfant est tué par l’un de ses parents tous les cinq jours en moyenne, selon un nouveau rapport de l’Unicef, publié ce dimanche dans le Journal du dimanche (JDD).

En effet, à l’occasion de la journée internationale des droits de l’enfant, le média français a publié partiellement le rapport de l’Unicef qui s’inquiète des situations de maltraitance infantile en France.

Ainsi, le rapport s’alarme sur la montée des violences envers les mineurs en France où tous les cinq jours, un enfant est tué par au moins l’un de ses parents.

Le rapport explique, d’ailleurs, les raisons de ces drames « par le manque de prévention et de repérage de situations dangereuses pour l’enfant ».

De même, toujours d’après les explications de l’Unicef, dès le printemps de 2020, soit à la période du premier confinement en France, les appels au numéro d’urgence ont explosé pour signaler un mineur en danger.

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Veuvage : la demande de retraite de réversion peut se faire en ligne

Vous venez de perdre votre conjoint ou votre ex-conjoint ? Vous pouvez percevoir une pension de réversion versée par votre organisme de Sécurité sociale sous certaines conditions. Pour faciliter vos démarches, l’Assurance retraite propose un nouveau service en ligne pour demander la retraite de réversion.

Conditions pour bénéficier de la retraite de réversion ?

Pour bénéficier d’une pension de réversion, vous devez :

  • être âgé d’au moins 55 ans ;
  • avoir été marié avec la personne décédée. Vous n’avez pas droit à la pension de réversion si vous étiez pacsé ou si vous viviez en concubinage ;
  • avoir des ressources annuelles inférieures à 21 985,60 € si vous vivez seul, à 35 176,96 € si vous vivez en couple.

Vous pouvez tester votre éligibilité aux droits de réversion dans chaque régime auquel votre conjoint décédé a cotisé sur le simulateur unique de droits à la réversion.

Si les conditions sont remplies, vous pourrez bénéficier d’une partie de la retraite que votre conjoint percevait ou aurait perçue.

Si le défunt travaillait dans le secteur privé ou était contractuel de la fonction publique, la pension de réversion est égale à 54 % de la retraite dont bénéficiait ou aurait pu bénéficier le défunt, sans tenir compte des majorations de retraite. 

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Un homme peut-il (vraiment) être l’ami d’une femme ?

Par Dominique Domiquin

L’amitié et l’amour se ressemblent beaucoup comme le prouve la douleur qu’on ressent en perdant un(e) ami(e). L’autre jour, mon pote Paolo m’a fait remarquer que toutes mes amies-femmes étaient jolies. Après avoir protesté que seule la beauté intérieure, l’intelligence, la générosité, la fidélité, influençaient mon attirance envers les gens, hommes ou femmes, j’ai dû admettre que le bougre avait raison : Horreur ! Il n’y a aucun laideron parmi mes affinités féminines ! Pire, dans ma jeunesse, j’ai souvent profité de la beauté d’une amie pour capter l’attention d’une jolie femme… Honte sur moi !

Ravi d’avoir démasqué mon hypocrisie, Paolo m’a bombardé de questions stupides : « Quand tu regardes UNE amie, c’est bien une femme que tu vois, non ? Dis, tu complimentes souvent tes copains sur leur parfum, leur coiffure, cette couleur qui fait si bien ressortir leurs yeux ? Tu te rases pour aller au resto avec eux ? Tu leurs dis qu’ils sont canon ? Tu les tiens par la taille ? Tu les appelles mon rayon de soleil ?

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Jean-Marie Straub, cinéaste anticonformiste, est mort

L’œuvre de Jean-Marie Straub, réalisée avec son ancienne compagne Danièle Huillet, disparue en 2006, a remis en cause les schémas narratifs et esthétiques traditionnels. Le cinéaste, né à Metz, le 8 janvier 1933, est décédé ce dimanche matin à son domicile de Rolle, en Suisse.

Biographie
Jeune homme, Jean-Marie Straub anime des ciné-clubs à Metz. Il fait une hypokhâgne au lycée Fustel-de-Coulanges de Strasbourg puis obtient une licence à l’université de Nancy. En 1954, il retrouve à Paris plusieurs futurs auteurs de la Nouvelle Vague, comme Jean-Luc Godard, Jacques Rivette, François Truffaut4 et Claude Chabrol.

Il rencontre Danièle Huillet au lycée Voltaire ; élève en classe préparatoire à l’Institut des hautes études cinématographiques, il en est renvoyé après trois semaines. Ensemble, ils préparent plusieurs projets. En 1954, ils proposent le scénario de Chronique d’Anna Magdalena Bach à Robert Bresson, qui leur répond : « Mes amis, c’est votre sujet, c’est vous qui devez faire le film. » En 1956, Straub travaille comme assistant de Jacques Rivette sur le court métrage Le Coup du berger.

Appelé à se battre en Algérie, Jean-Marie Straub déserte en 1958 par solidarité avec les indépendantistes algériens et quitte la France.

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La coupe du monde de la honte!

Message de Eric Cantona

Moi, l’amoureux de foot, à contre cœur, j’ai pris ma décision, je vais le suivre, lui et d’autres personnalités comme Philipp lahm, Vincent Lindon et j’en passe. Je ne regarderai pas un seul match de cette coupe du monde.
Ça me coûte parce que depuis que je suis gosse c’est un évènement que j’adore, que j’attends et que je regarde avec passion !
Mais soyons honnêtes avec nous mêmes ! Cette coupe du monde là n’à aucun sens ! Pire c’est une aberration !
Déjà parce que le Qatar n’est pas un pays de foot ! Aucune ferveur, aucune saveur.
Une aberration écologique, avec tous ces stades climatisés… quelle folie, quelle stupidité !
Mais surtout, surtout, une horreur humaine… combien de millier de morts, pour construire ces stades, pour au final quoi, amuser la galerie 2 mois… et tout le monde s’en fout…
La caricature même de ce que l’homme est capable de porter en lui comme saloperie extrême !
Le seul sens de cet évènement, on le sait tous, c’est le pognon. Il est plus fort que tout… les affaires sont les affaires… le reste…
J’ai pris ma décision ! 

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SVP … mettons nous au boulot!

— Par Guy Pollier —

Suite à la première cession du Congrès, je soulignais dans un témoignage intitulé « À un carrefour d’importance », la nécessité de devoir rassembler tous les martiniquais derrière des objectifs impliquant du courage et des efforts, voire des sacrifices. Au service de la reconstruction d’une économie en faisant une belle place aux productions et initiatives locales. La multiplication des thématiques évoquées dilue cette priorité qui est en fait le seul levier réaliste de nature à changer les choses. Une telle ambition génératrice d’emplois implique plusieurs conditions à réunir.

1)Il faut du monde, des bras et beaucoup de bras (une main d’œuvre pas spécialement très qualifiée) et qui comme nos anciens seraient susceptibles d’apprendre sur le tas. En particulier dans les champs, qui pour planter, qui pour désherber en regard de la prohibition des herbicides et qui pour récolter. D’autant que beaucoup de grandes personnes ont la mémoire des savoir-faire ancestraux dans une pratique personnelle de la culture de leur jardin créole. Mais il faut faire vite, car nos ainés s’en vont, ou sont déjà partis, pendant que nos jeunes sont aux manettes de leur Playstation, ou à échanger des likes au creux de leur canapé.

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Marjorie Théodore ou la passion de l’innovation au service des aveugles et malvoyants du Québec

— Par Robert Berrouët-Oriol, linguiste-terminologue —

Le Québec, le plus vaste territoire francophone d’Amérique du Nord, jouit à l’échelle internationale d’une solide réputation pour l’excellence de ses services dans différents domaines : des universités performantes, une médecine de pointe couplée à un solide réseau de santé, un vaste ensemble de Maisons de la culture, des systèmes de transports publics de qualité, des pôles de recherche dans nombre de domaines tels que la robotique, l’intelligence artificielle, la bioéthique, etc. À ces lieux d’excellence s’ajoutent une littérature post-moderne plurielle dans laquelle, depuis cinquante ans, des auteurs de premier plan et d’origine haïtienne ont inscrit des œuvres majeures (Anthony Phelps, Marie-Célie Agnant, Stéphane Martelly, Serge Legagneur, Gérard Étienne, Émile Ollivier, Stanley Péan, Joël Des Rosiers, etc.). Au cours des cinquante dernières années, la modernisation du Québec a bénéficié de l’apport professionnel multiforme des Haïtiens comme en fait foi le livre édité et coécrit par Samuel Pierre, « Ces Québécois venus d’Haïti / Contribution de la communauté haïtienne à l’édification du Québec moderne » (Presses internationales Polytechnique, 2007). Alors même que la contribution des enseignants et des infirmières originaires d’Haïti est assez bien connue à travers leurs parcours professionnels à l’échelle du Québec, la contribution de certains professionnels dans des secteurs ultraspécialisés est moins bien connue.

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Frantz Benjamin ou la transmigration de la parole

— Par Robert Berrouët-Oriol, linguiste-terminologue —

Entrevue exclusive

Dans une étude d’une grande amplitude analytique, « Haïti-en-Québec / Notes pour une histoire », Lionel Icart, philosophe et enseignant montréalais d’origine haïtienne, rappelle de manière fort pertinente que la migration haïtienne au Québec ne remonte pas à 1937, date de l’établissement des relations diplomatiques entre le Canada et Haïti. « On s’accorde généralement pour faire remonter la présence d’une communauté haïtienne au Canada au milieu des années 1960 (Dejean 1978 ; Pégram 2005). Cette communauté s’est naturellement intégrée à la société québécoise francophone parce qu’elle avait, avec celle-ci, la langue en partage. Cependant, les relations entre le Québec et Haïti remontent à la période coloniale, quand le Canada et Haïti étaient des possessions françaises ou britanniques (Mathieu 1981 ; Havard et Vidal 2003). » (« Haïti-en-Québec / Notes pour une histoire », revue Ethnologies, volume 28, numéro 1, 2006, p. 45–79.)

La diversité ethnoculturelle est une donnée importante de l’histoire des migrations qui ont façonné le tissu démographique du Canada moderne. Selon Statistiques Canada, plus de 200 origines ethniques ont été déclarées lors de l’Enquête nationale auprès des ménages (ENM) de 2011.

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Le compte rendu de la table ronde#3 : comment améliorer l’insertion des jeunes ?

Lundi 7 novembre 2022 se tenait la troisième table ronde de la Renaissance initiée par l’eurodéputé Max ORVILLE.  Le thème : Comment améliorer l’insertion des jeunes en Martinique ? Un public attentif s’était rendu dans la grande salle de conférence du Crédit Agricole du Lamentin pour échanger avec les trois intervenants : Le colonel Emilie PICOT, chef de corps du RSMA, Stéphane BAILLY, directeur régional de Pôle Emploi Martinique, et Jean-Michel LOUTOBY, directeur de la Mission Locale Nord Martinique. La rencontre était animée par Serge THALY. En voici le compte rendu [ Transmis par Emmanuel de Reynal de Renaissance]:

INTRODUCTION

Cette thématique est essentielle car il y a encore trop de jeunes en difficulté d’insertion à la fois sociale et professionnelle. L’Union européenne s’engage avec la Garantie renforcée pour la jeunesse. Il s’agit de faire en sorte que tous les jeunes âgés de moins de 30 ans bénéficient d’une offre de qualité pour un emploi, une formation continue, un apprentissage ou un stage dans les quatre mois qui suivent la perte d’emploi ou la fin de la scolarité. Cela représente un budget de 8 milliards d’euros.

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