Catégorie : Sociologie

Vingt mois de captivité au Mali pour le journaliste français Olivier Dubois

Dans l’attente de la libération d’Olivier Dubois, 48 ans, journaliste d’origine martiniquaise (sa famille réside notamment au François), chaque 8 du mois, RFI propose à ses proches de lui adresser un message. Dans sa dernière preuve de vie, Olivier confirmait qu’il pouvait les entendre, là où il se trouve.

Il y a 20 mois, le 8 avril, notre confrère Olivier Dubois a été enlevé à Gao, dans le nord du Mali, alors qu’il était en reportage. Journaliste français indépendant, il travaille notamment pour LibérationJeune Afrique et le Point. Il devait interviewer un cadre local du Jnim, le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans, dirigé par Iyad Ag Ghaly et lié à al-Qaïda au Maghreb islamique. Il n’est jamais revenu de son rendez-vous.

Depuis son enlèvement, Olivier Dubois est apparu dans deux vidéos diffusées par ses ravisseurs, dans lesquelles il explique lui-même être détenu par le Jnim. Les autorités maliennes et françaises ont indiqué à plusieurs reprises être pleinement mobilisées pour sa libération, tout en rappelant la nécessité d’une grande discrétion sur les actions pouvant être entreprises.

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Peut-on transformer nos contraintes en opportunités ?

Par Marie-Laurence Delor

J’ai reçu courant mois de Mai une invitation du Conseil de Sages de Fort-de-France à venir exposer, à la suite de quelques autres personnalités, dans le cadre d’une réflexion autour du thème « Peut-on transformer nos contraintes en opportunités ? ». J’y ai répondu favorablement et il était convenu que ce serait les vacances scolaires de Toussaint. N’ayant eu ni confirmation, ni relance j’ai considéré que ce n’était plus à l’ordre du jour. J’ai alors pensé que les notes que j’avais consignées à cet effet pourrait être rendues publiques et contribuer, je l’espère, à alimenter le débat.

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La question soumise à la réflexion par votre Conseil est la suivante : « Peut-on transformer nos contraintes en opportunités ? ». Pour mieux en discerner les limites je l’ai reformulée comme suit en spécifiant les déterminations de temps (« aujourd’hui ») et de lieu (la « Martinique ») : « Peut-on aujourd’hui en Martinique transformer nos contraintes en opportunité ? ». Il en ressort que l’objet est la « société globale martiniquaise contemporaine ». J’use de la notion de « société globale » par opposition aux groupes ou catégories sociales particuliers qui la composent.

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Journée internationale pour l’abolition de l’esclavage le 2 décembre

L’esclavage n’est pas simplement un vestige du passé

L’esclavage n’est pas seulement un vestige du passé, mais une réalité tristement actuelle. Selon l’Organisation internationale du Travail (OIT), plus de 40 millions de personnes sont victimes du travail forcé à travers le monde. L’esclavage moderne est un terme recouvrant plusieurs pratiques telles que le travail forcé, la servitude pour dettes, le mariage forcé et la traite d’êtres humains. Cela implique des situations d’exploitation qu’une personne ne peut refuser ou quitter en raison de menaces, de violence, de contraintes et/ou d’abus de pouvoir.

L’OIT a adopté un protocole juridiquement contraignant destiné à renforcer les efforts mondiaux visant à éliminer le travail forcé, entré en vigueur en novembre 2016.

La Journée internationale pour l’abolition de l’esclavage commémore l’adoption par l’Assemblée générale des Nations Unies de la Convention pour la répression et l’abolition de la traite des êtres humains et de l’exploitation de la prostitution d’autrui [A/RES/317(IV)] du 2 décembre 1949.

L’objectif de cette journée est d’éradiquer les formes contemporaines d’esclavages telles que la traite d’êtres humains, l’exploitation sexuelle, le travail des enfants, les mariages forcés et le recrutement forcé d’enfants dans les conflits armés.

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Le Massacre de 142 esclaves commence le 29 novembre 1781 sur le navire négrier le Zong

Le massacre du Zong (anglais : Zong Massacre) est le meurtre estimé à 142 esclaves à partir du 29 novembre 1781, sur le Zong, navire négrier britannique de Liverpool qui se livrait au commerce triangulaire pour le compte du Gregson slave-trading syndicate (« syndicat du commerce d’esclaves Gregson »).
Ci-contre : Le Négrier, représentation par Joseph Mallord William Turner de meurtres d’esclaves inspirée par le massacre du Zong.

Comme pratique courante, le syndicat a pris une assurance sur les vies des esclaves du navire. Quand, à la suite d’erreurs de navigation, le Zong est sur le point se retrouver à court d’eau potable selon les estimations erronées, l’équipage jette des esclaves par-dessus bord pour les noyer, pour assurer la survie du reste de l’équipage et de sa cargaison d’esclaves et pour empocher l’assurance sur les esclaves, en ne perdant pas d’argent sur les esclaves qui seraient mort de soif.

Quand le Zong arrive au port de Black River en Jamaïque, il fait une demande aux assureurs afin d’obtenir la compensation pour la perte des esclaves. Lorsque les assureurs refusent de payer, l’affaire est résolue en justice.

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Le prix Albert Londres de la presse écrite revient à Margaux Benn, journaliste au « Figaro »

Les journalistes Alexandra Jousset et Ksenia Bolchakova ont reçu le prix de l’audiovisuel, tandis que Victor Castanet a été distingué pour « Les Fossoyeurs », son livre-enquête sur le scandale Orpea.

La journaliste a été récompensée pour ses reportages sur la guerre en Ukraine. Le 38e Prix de l’audiovisuel est revenu à Alexandra Jousset et Ksenia Bolchakova pour le documentaire de 80 minutes « Wagner, l’armée de l’ombre de Poutine ». Et le 6e Prix du livre a été attribué à Victor Castanet pour « Les fossoyeurs », le livre-enquête qui a fait imploser Orpea.

Le 84e Prix Albert Londres, le plus prestigieux du journalisme francophone, a été remis ce lundi à Riga à la journaliste franco-canadienne Margaux Benn pour ses reportages sur la guerre en Ukraine publiés dans le quotidien Le Figaro.

A l’occasion du 90e anniversaire de la mort d’Albert Londres, le jury a délibéré dans la capitale lettone, « souhaitant rendre hommage à tous les journalistes qui œuvrent pour rendre compte de la guerre déclenchée par la Russie contre l’Ukraine ». La « plume singulière » de Margaux Benn, grand reporter au service « Étranger » du Figaro, déjà présélectionnée à deux reprises, a été récompensée cette année.

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Une opération spéciale pour déclarer des armes trouvées ou héritées

Vous possédez une arme que vous avez trouvée ou bien dont vous avez héritée ? Savez-vous qu’il existe des obligations réglementaires ? Du 25 novembre au 2 décembre, vous pouvez régulariser votre situation en vous rendant sur des sites spécialement ouverts sur tout le territoire, soit pour vous en dessaisir auprès de l’État, soit pour les enregistrer dans le système d’information sur les armes (SIA).

Enregistrement dans le système d’information sur les armes (SIA)

Quel que soit son mode d’acquisition (achat, héritage, découverte), la possession d’une arme est encadrée par la loi et implique des conditions réglementaires de sécurité.

Si vous détenez une arme trouvée ou héritée, la première obligation est de faire une déclaration auprès des services de l’État en l’enregistrant dans le système d’information sur les armes (SIA).

À partir du 25 novembre, le SIA, déjà fonctionnel pour 5 millions de chasseurs, s’ouvre aux particuliers en proposant des modalités d’enregistrement et d’abandon simplifiées.

Une semaine pour déclarer ou abandonner une arme

Les personnes qui ne souhaitent pas conserver ces armes peuvent les abandonner à l’État.

À l’occasion de l’ouverture du SIA aux particuliers, le ministère de l’Intérieur et des Outre-mer organise du 25 novembre au 2 décembre une opération inédite d’abandon volontaire, sur tout le territoire, dans des lieux spécialement ouverts à cet effet.

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Unicef : tous les 5 jours, un enfant est tué par l’un de ses parents en France

L’agence de l’ONU consacrée à l’enfance alerte sur les situations de maltraitance envers des mineurs dans l’Hexagone. Un lourd constat a été fait dans un rapport publié à l’occasion de la journée internationale des droits de l’enfant.

En France, un enfant est tué par l’un de ses parents tous les cinq jours en moyenne, selon un nouveau rapport de l’Unicef, publié ce dimanche dans le Journal du dimanche (JDD).

En effet, à l’occasion de la journée internationale des droits de l’enfant, le média français a publié partiellement le rapport de l’Unicef qui s’inquiète des situations de maltraitance infantile en France.

Ainsi, le rapport s’alarme sur la montée des violences envers les mineurs en France où tous les cinq jours, un enfant est tué par au moins l’un de ses parents.

Le rapport explique, d’ailleurs, les raisons de ces drames « par le manque de prévention et de repérage de situations dangereuses pour l’enfant ».

De même, toujours d’après les explications de l’Unicef, dès le printemps de 2020, soit à la période du premier confinement en France, les appels au numéro d’urgence ont explosé pour signaler un mineur en danger.

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Veuvage : la demande de retraite de réversion peut se faire en ligne

Vous venez de perdre votre conjoint ou votre ex-conjoint ? Vous pouvez percevoir une pension de réversion versée par votre organisme de Sécurité sociale sous certaines conditions. Pour faciliter vos démarches, l’Assurance retraite propose un nouveau service en ligne pour demander la retraite de réversion.

Conditions pour bénéficier de la retraite de réversion ?

Pour bénéficier d’une pension de réversion, vous devez :

  • être âgé d’au moins 55 ans ;
  • avoir été marié avec la personne décédée. Vous n’avez pas droit à la pension de réversion si vous étiez pacsé ou si vous viviez en concubinage ;
  • avoir des ressources annuelles inférieures à 21 985,60 € si vous vivez seul, à 35 176,96 € si vous vivez en couple.

Vous pouvez tester votre éligibilité aux droits de réversion dans chaque régime auquel votre conjoint décédé a cotisé sur le simulateur unique de droits à la réversion.

Si les conditions sont remplies, vous pourrez bénéficier d’une partie de la retraite que votre conjoint percevait ou aurait perçue.

Si le défunt travaillait dans le secteur privé ou était contractuel de la fonction publique, la pension de réversion est égale à 54 % de la retraite dont bénéficiait ou aurait pu bénéficier le défunt, sans tenir compte des majorations de retraite. 

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Un homme peut-il (vraiment) être l’ami d’une femme ?

Par Dominique Domiquin

L’amitié et l’amour se ressemblent beaucoup comme le prouve la douleur qu’on ressent en perdant un(e) ami(e). L’autre jour, mon pote Paolo m’a fait remarquer que toutes mes amies-femmes étaient jolies. Après avoir protesté que seule la beauté intérieure, l’intelligence, la générosité, la fidélité, influençaient mon attirance envers les gens, hommes ou femmes, j’ai dû admettre que le bougre avait raison : Horreur ! Il n’y a aucun laideron parmi mes affinités féminines ! Pire, dans ma jeunesse, j’ai souvent profité de la beauté d’une amie pour capter l’attention d’une jolie femme… Honte sur moi !

Ravi d’avoir démasqué mon hypocrisie, Paolo m’a bombardé de questions stupides : « Quand tu regardes UNE amie, c’est bien une femme que tu vois, non ? Dis, tu complimentes souvent tes copains sur leur parfum, leur coiffure, cette couleur qui fait si bien ressortir leurs yeux ? Tu te rases pour aller au resto avec eux ? Tu leurs dis qu’ils sont canon ? Tu les tiens par la taille ? Tu les appelles mon rayon de soleil ?

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Jean-Marie Straub, cinéaste anticonformiste, est mort

L’œuvre de Jean-Marie Straub, réalisée avec son ancienne compagne Danièle Huillet, disparue en 2006, a remis en cause les schémas narratifs et esthétiques traditionnels. Le cinéaste, né à Metz, le 8 janvier 1933, est décédé ce dimanche matin à son domicile de Rolle, en Suisse.

Biographie
Jeune homme, Jean-Marie Straub anime des ciné-clubs à Metz. Il fait une hypokhâgne au lycée Fustel-de-Coulanges de Strasbourg puis obtient une licence à l’université de Nancy. En 1954, il retrouve à Paris plusieurs futurs auteurs de la Nouvelle Vague, comme Jean-Luc Godard, Jacques Rivette, François Truffaut4 et Claude Chabrol.

Il rencontre Danièle Huillet au lycée Voltaire ; élève en classe préparatoire à l’Institut des hautes études cinématographiques, il en est renvoyé après trois semaines. Ensemble, ils préparent plusieurs projets. En 1954, ils proposent le scénario de Chronique d’Anna Magdalena Bach à Robert Bresson, qui leur répond : « Mes amis, c’est votre sujet, c’est vous qui devez faire le film. » En 1956, Straub travaille comme assistant de Jacques Rivette sur le court métrage Le Coup du berger.

Appelé à se battre en Algérie, Jean-Marie Straub déserte en 1958 par solidarité avec les indépendantistes algériens et quitte la France.

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La coupe du monde de la honte!

Message de Eric Cantona

Moi, l’amoureux de foot, à contre cœur, j’ai pris ma décision, je vais le suivre, lui et d’autres personnalités comme Philipp lahm, Vincent Lindon et j’en passe. Je ne regarderai pas un seul match de cette coupe du monde.
Ça me coûte parce que depuis que je suis gosse c’est un évènement que j’adore, que j’attends et que je regarde avec passion !
Mais soyons honnêtes avec nous mêmes ! Cette coupe du monde là n’à aucun sens ! Pire c’est une aberration !
Déjà parce que le Qatar n’est pas un pays de foot ! Aucune ferveur, aucune saveur.
Une aberration écologique, avec tous ces stades climatisés… quelle folie, quelle stupidité !
Mais surtout, surtout, une horreur humaine… combien de millier de morts, pour construire ces stades, pour au final quoi, amuser la galerie 2 mois… et tout le monde s’en fout…
La caricature même de ce que l’homme est capable de porter en lui comme saloperie extrême !
Le seul sens de cet évènement, on le sait tous, c’est le pognon. Il est plus fort que tout… les affaires sont les affaires… le reste…
J’ai pris ma décision ! 

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SVP … mettons nous au boulot!

— Par Guy Pollier —

Suite à la première cession du Congrès, je soulignais dans un témoignage intitulé « À un carrefour d’importance », la nécessité de devoir rassembler tous les martiniquais derrière des objectifs impliquant du courage et des efforts, voire des sacrifices. Au service de la reconstruction d’une économie en faisant une belle place aux productions et initiatives locales. La multiplication des thématiques évoquées dilue cette priorité qui est en fait le seul levier réaliste de nature à changer les choses. Une telle ambition génératrice d’emplois implique plusieurs conditions à réunir.

1)Il faut du monde, des bras et beaucoup de bras (une main d’œuvre pas spécialement très qualifiée) et qui comme nos anciens seraient susceptibles d’apprendre sur le tas. En particulier dans les champs, qui pour planter, qui pour désherber en regard de la prohibition des herbicides et qui pour récolter. D’autant que beaucoup de grandes personnes ont la mémoire des savoir-faire ancestraux dans une pratique personnelle de la culture de leur jardin créole. Mais il faut faire vite, car nos ainés s’en vont, ou sont déjà partis, pendant que nos jeunes sont aux manettes de leur Playstation, ou à échanger des likes au creux de leur canapé.

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Marjorie Théodore ou la passion de l’innovation au service des aveugles et malvoyants du Québec

— Par Robert Berrouët-Oriol, linguiste-terminologue —

Le Québec, le plus vaste territoire francophone d’Amérique du Nord, jouit à l’échelle internationale d’une solide réputation pour l’excellence de ses services dans différents domaines : des universités performantes, une médecine de pointe couplée à un solide réseau de santé, un vaste ensemble de Maisons de la culture, des systèmes de transports publics de qualité, des pôles de recherche dans nombre de domaines tels que la robotique, l’intelligence artificielle, la bioéthique, etc. À ces lieux d’excellence s’ajoutent une littérature post-moderne plurielle dans laquelle, depuis cinquante ans, des auteurs de premier plan et d’origine haïtienne ont inscrit des œuvres majeures (Anthony Phelps, Marie-Célie Agnant, Stéphane Martelly, Serge Legagneur, Gérard Étienne, Émile Ollivier, Stanley Péan, Joël Des Rosiers, etc.). Au cours des cinquante dernières années, la modernisation du Québec a bénéficié de l’apport professionnel multiforme des Haïtiens comme en fait foi le livre édité et coécrit par Samuel Pierre, « Ces Québécois venus d’Haïti / Contribution de la communauté haïtienne à l’édification du Québec moderne » (Presses internationales Polytechnique, 2007). Alors même que la contribution des enseignants et des infirmières originaires d’Haïti est assez bien connue à travers leurs parcours professionnels à l’échelle du Québec, la contribution de certains professionnels dans des secteurs ultraspécialisés est moins bien connue.

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Frantz Benjamin ou la transmigration de la parole

— Par Robert Berrouët-Oriol, linguiste-terminologue —

Entrevue exclusive

Dans une étude d’une grande amplitude analytique, « Haïti-en-Québec / Notes pour une histoire », Lionel Icart, philosophe et enseignant montréalais d’origine haïtienne, rappelle de manière fort pertinente que la migration haïtienne au Québec ne remonte pas à 1937, date de l’établissement des relations diplomatiques entre le Canada et Haïti. « On s’accorde généralement pour faire remonter la présence d’une communauté haïtienne au Canada au milieu des années 1960 (Dejean 1978 ; Pégram 2005). Cette communauté s’est naturellement intégrée à la société québécoise francophone parce qu’elle avait, avec celle-ci, la langue en partage. Cependant, les relations entre le Québec et Haïti remontent à la période coloniale, quand le Canada et Haïti étaient des possessions françaises ou britanniques (Mathieu 1981 ; Havard et Vidal 2003). » (« Haïti-en-Québec / Notes pour une histoire », revue Ethnologies, volume 28, numéro 1, 2006, p. 45–79.)

La diversité ethnoculturelle est une donnée importante de l’histoire des migrations qui ont façonné le tissu démographique du Canada moderne. Selon Statistiques Canada, plus de 200 origines ethniques ont été déclarées lors de l’Enquête nationale auprès des ménages (ENM) de 2011.

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Le compte rendu de la table ronde#3 : comment améliorer l’insertion des jeunes ?

Lundi 7 novembre 2022 se tenait la troisième table ronde de la Renaissance initiée par l’eurodéputé Max ORVILLE.  Le thème : Comment améliorer l’insertion des jeunes en Martinique ? Un public attentif s’était rendu dans la grande salle de conférence du Crédit Agricole du Lamentin pour échanger avec les trois intervenants : Le colonel Emilie PICOT, chef de corps du RSMA, Stéphane BAILLY, directeur régional de Pôle Emploi Martinique, et Jean-Michel LOUTOBY, directeur de la Mission Locale Nord Martinique. La rencontre était animée par Serge THALY. En voici le compte rendu [ Transmis par Emmanuel de Reynal de Renaissance]:

INTRODUCTION

Cette thématique est essentielle car il y a encore trop de jeunes en difficulté d’insertion à la fois sociale et professionnelle. L’Union européenne s’engage avec la Garantie renforcée pour la jeunesse. Il s’agit de faire en sorte que tous les jeunes âgés de moins de 30 ans bénéficient d’une offre de qualité pour un emploi, une formation continue, un apprentissage ou un stage dans les quatre mois qui suivent la perte d’emploi ou la fin de la scolarité. Cela représente un budget de 8 milliards d’euros.

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Corruption : les Outre-mer pointés du doigt dans une étude du service statistique du ministère de l’Intérieur

Pour la première fois, le Service statistique ministériel de la sécurité intérieure (SSMSI) vient de publier avec l’Agence française anticorruption (AFA) une étude portant sur « Les atteintes à la probité enregistrées par la police et la gendarmerie depuis 2016 ». Ce rapport, qui s’inscrit dans les objectifs du plan national pluriannuel de lutte contre la corruption 2020-2022, relève que la Corse et les départements d’Outre-mer sont en moyenne plus particulièrement touchés par la corruption que le reste de la France. Les collectivités ultramarines sont quant à elles principalement affectées par les détournements de fonds publics.

Sur le plan général, en France, en 2021, 800 infractions d’atteinte à la probité ont été enregistrées par la police et la gendarmerie, note le SSMSI. « Entre 2016 et 2021, elles ont augmenté de 28%, soit en moyenne de 5% par an. Ces atteintes regroupent les infractions de corruption, de trafic d’influence, de prise illégale d’intérêts, de détournement de fonds publics, de favoritisme et de concussion. La hausse des atteintes à la probité est notamment liée à celles des infractions de corruption (+46% sur la période), qui représentent près d’un tiers des atteintes à la probité.

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Esprit fort de la Figuration narrative, l’artiste peintre d’origine haïtienne Hervé Télémaque est mort

Hervé Télémaque, né le 5 novembre 1937 à Port-au-Prince (Haïti) et mort le 10 novembre 2022 à Paris, est un artiste peintre français d’origine haïtienne, associé aux courants du surréalisme et de la figuration narrative(*). À partir de 1961, il vit et travaille à Paris.

Biographie
Il naît en 1937 à Port-au-Prince dans une famille bourgeoise, francophone et artistique (un oncle poète, une tante musicienne, une mère passionnée de littérature). À la suite d’un problème de santé, il doit abandonner ses espoirs de compétition sportive. En 1957, lors de l’arrivée au pouvoir de Duvalier, il quitte Haïti pour New York et s’inscrit à l’Art Student’s League jusqu’en 1960, où son professeur, le peintre Julian Levi, encourage sa vocation artistique. Durant son séjour aux États-Unis, où il fréquente les musées, il se nourrit de l’expressionnisme abstrait, puis du surréalisme, tels qu’ils ont été exploités et réinterprétés par les artistes américains (De Kooning, Lam, etc.), et il est en particulier sensible à l’influence d’Arshile Gorky. Dès 1959, sa peinture intitulée Sirène (Musée Sainte-Croix) marque son originalité. Hervé Télémaque veut s’ancrer dans la réalité et échapper à l’abstraction: même le titre se réfère à son quotidien, évoquant les sirènes des bateaux qu’il entend depuis sa chambre de « Brooklyn Heights ».

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Que commémore-t-on le 11 novembre ?

De la première commémoration de la signature de l’armistice de 1918 au lendemain de la Grande Guerre au centenaire de 2018, la cérémonie a connu de fortes évolutions. Vie-publique.fr revient en cinq questions sur l’histoire et le sens de la journée commémorative du 11 novembre.

Le 11 novembre 1920, la cérémonie d’hommage prend une dimension nationale avec la volonté d’honorer tous les soldats morts aux combats. Par la suite, les anciens combattants insistent pour que le Parlement déclare le 11 novembre comme fête nationale. C’est l’objet de la loi du 24 octobre 1922.

Que s’est-il passé durant la journée du 11 novembre 1918 ?

Début novembre 1918, le chancelier allemand, Max de Bade, demande la suspension des hostilités et annonce l’envoi de plénipotentiaires allemands pour négocier. La délégation allemande est reçue en forêt de Compiègne près de Rethondes, le 8 novembre. Dans le wagon-bureau du maréchal Foch, les conditions de l’armistice sont présentées.

Le lendemain, en Allemagne, l’empereur Guillaume II abdique et se réfugie au Pays-Bas. La République est proclamée en Allemagne et le nouveau gouvernement accepte les conditions d’armistice.

Lire aussi : Les soldats des colonies dans les guerres mondiales

Le 11 novembre à 5h45 du matin, l’armistice est signé dans les conditions demandées.

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À l’Assemblée, l’habit fait-il le député ?

[Le bureau de l’Assemblée nationale vient de voter une modification du règlement concernant la tenue des députés. Sur propositions des questeurs, dont Eric Ciotti (LR), le port de la veste est désormais obligatoire pour les hommes et celui de la cravate recommandé. La tenue dans « le périmètre sacré » doit rester « convenable et non détendue, ni a fortiori négligée ». La présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet souhaitait que le port de la veste soit simplement recommandé et non obligatoire, mais elle a été mise en minorité. Cette nouvelle modification du règlement, après celle de 2018, fait suite à une série de polémiques cet été concernant les vêtements des parlementaires, notamment suite aux attaques de Marine Le Pen (LR) contre les députés polynésiens, et celles d’Eric Ciotti (LR) contre l’élu FI Louis Boyard.]

À l’Assemblée, l’habit fait-il le député ?

— Par Aurélien Soucheyre —

Costume bleu ou gris, cape rouge, robe à fleurs, maillot de football, perruque de l’Ancien régime, soutane, gilet jaune, chemise ouvrière et bleu de travail… Depuis la Révolution, plusieurs députés se sont signalés à travers différentes tenues, parfois anodines, et parfois très politiques de par le symbole convoqué.

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En attendant cargo

Une lecture de La désapparition de Gerry L’Etang

— Par Jean-Durosier Desrivières —

Si l’on prend bien le pouls du champ littéraire franco-créolophone, si l’on suit bien les tendances, attitudes et habitudes nouvelles des lecteurs de ce champ, l’on peut aisément admettre que le grand public, antillais-français spécialement, n’est nullement en attente du dernier roman qui illustrerait l’esthétique de la créolité dont Jean Bernabé, Patrick Chamoiseau et Raphaël Confiant faisait l’éloge1. Ce qui n’empêche au premier roman individuel de Gerry L’Etang, La désapparition (après Fillette Lalo, avec Dominique Batraville2), d’arriver dans le paysage des lettres caribéennes, avec une parole de Confiant propulsant l’auteur comme « une nouvelle voix de la créolité, à la fois singulière et puissante ». Certes l’on peut attester les traits d’une telle esthétique, tardive, dans le mince récit polyphonique de l’anthropologue martiniquais qui dresse le portrait d’une île – la sienne vraisemblablement – asphyxiée par une économie de comptoir, une économie de fiction, dans l’attente perpétuelle de la cargaison nécessaire qui, un beau jour, ne viendra peut-être pas. Mais cette étiquette ne suffit pas pour bien caractériser cette écriture foncièrement singulière.

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Route du Rhum : le collectif La Vague rêve d’une course au large moins polluante

Alors que le départ de la Route du Rhum 2022 est prévue ce mercredi 9 novembre,  depuis Saint-Malo le collectif La Vague s’exprime pour réclamer une « aventure plus pure ».

Arthur Le Vaillant prendra le départ avec son bateau “Mieux” mercredi 9 novembre pour relier Saint-Malo à la Guadeloupe. Âgé de 34 ans, le marin a commencé sa carrière en planche à voile avant de devenir skipper. En 2017, il finit 2e de la Transat Jacques Vabre avec Aymeric Chappellier sur un Classe40 et a déjà terminé 4e de la Route du Rhum en 2018, toujours en Classe40. Quatre ans plus tard, il repart vers les Antilles mais, cette fois-ci, à bord d’un voilier Ultim, un trimaran géant, les plus puissants de la course.

Mais avant de quitter les côtes françaises, Arthur Le Vaillant a publié avec le collectif La Vague une tribune dans L’Équipe en date du 9 octobre. “Le dérèglement climatique, la pollution et la destruction de la biodiversité sont aujourd’hui des évidences. Partout des initiatives émergent pour créer un futur désirable, sobre et soutenable pour tous.

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UNESCO : 86% d’impunité pour les meurtres de journalistes, un taux inacceptable

Le 2 novembre, à l’occasion de la Journée internationale de la fin de l’impunité pour les crimes commis contre les journalistes, l’UNESCO renouvelle son appel à prendre toutes les mesures nécessaires pour que les crimes commis contre les journalistes fassent l’objet d’enquêtes appropriées et que leurs auteurs soient identifiés et condamnés. Selon les nouvelles données de l’UNESCO, le taux d’impunité mondial pour les meurtres de journalistes s’élève à 86%.

À l’occasion du 10e anniversaire du Plan d’action des Nations Unies sur la sécurité des journalistes, j’appelle les gouvernements et toutes les parties prenantes à redoubler d’efforts pour mettre fin à l’impunité des crimes commis contre les journalistes. La liberté d’expression ne peut être protégée alors que le nombre de cas non résolus est aussi important. Cela a un effet dissuasif sur le journalisme d’investigation, un domaine vital pour la santé de toute démocratie.

Le rapport de l’UNESCO (en anglais) sur la sécurité des journalistes et le danger de l’impunité pour la période 2020-2021 est publié le 2 novembre. Les données indiquent que le taux d’impunité n’a baissé que de 9% au cours des dix dernières années – l’UNESCO salue ce progrès mais prévient qu’une telle baisse reste très insuffisante pour enrayer la spirale de la violence.  

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« Protéger et détruire. Gouverner la nature sous les tropiques ( XXe-XXIe siècle) »

Sous la direction de Guillaume Blanc, Mathieu Guérin, Grégory Quenet

Comment s’est construit, au fil du XXesiècle et jusqu’à nos jours, le gouvernement de « la » nature en Asie, en Afrique et au Moyen-Orient ? De la création des premières réserves de chasse dans les colonies africaines au nom de la protection de la faune aux modèles actuels de conservation communautaire privilégiés par les organisations internationales, cette ambitieuse recherche croisant histoire, géographie, science politique et écologie, revient sur les négociations et luttes provoquées par le « colonialisme vert ».
Qu’il s’agisse de la gestion impériale des forêts à Singapour ou au Liban, de l’introduction de nouvelles espèces dans l’Afrique coloniale française ou de la promotion de la « récolte » de la grande faune, des conflits contemporains autour du tigre, de l’éléphant et du crocodile marin en Inde, ces études font ressortir l’entremêlement des temps coloniaux et post-coloniaux. Avant comme après les indépendances, protéger la nature, c’est exercer le pouvoir. Et hier comme aujourd’hui, la conservation globale de la nature aux Suds évolue au rythme d’une contradiction permanente entre prédation et protection.

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L’avenir de la discrimination positive sur les campus américains se joue à la Cour suprême

Washington – Après l’avortement ou les armes à feu, la Cour suprême des Etats-Unis s’attaque lundi à la question raciale, tout aussi clivante, en se penchant sur les politiques dites de « discrimination positive » dans les universités.

La haute juridiction, solidement ancrée dans le conservatisme, semble prête à effectuer un demi-tour historique, comme elle l’a fait en juin en annulant son arrêt « Roe v. Wade« , qui garantissait depuis un demi-siècle le droit des Américaines à avorter.

Concrètement, ses neuf sages examineront pendant deux heures les mécanismes de sélection au sein des universités d’Harvard et de Caroline du Nord, respectivement les plus vieux établissements d’enseignement supérieur privé et public du pays. 

Ces universités, comme beaucoup d’autres aux Etats-Unis, prennent en compte des critères ethniques pour assurer la diversité de leurs étudiants et corriger la sous-représentation des jeunes noirs et hispaniques. 

Ces programmes dits de « discrimination positive« , mis en place à la fin des années 1960, « visent à corriger les inégalités systémiques héritées du passé« , a souligné Yasmin Cader, de la puissante organisation des droits civiques ACLU, lors d’une récente conférence de presse. 

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Obsèques et sépultures : ce qu’il faut savoir

Déclaration de décès, funérailles, inhumation, crémation… Quelles sont les formalités à accomplir en cas de décès d’un proche ?

Lors du décès d’un proche, les premières démarches doivent être effectuées rapidement : dans les 24 heures pour le constat et la déclaration du décès, dans les 6 jours pour les obsèques. Si le défunt a indiqué ses volontés sur l’organisation des funérailles, celles-ci doivent être respectées, s’il n’a laissé aucune indication, la décision revient à ses proches. En cas de désaccord sur l’organisation des funérailles, seul le juge peut trancher.

Afin d’en savoir plus sur ces démarches, retrouvez les fiches pratiques proposées sur Service-Public.fr.

La déclaration de décès

La déclaration de décès est une démarche obligatoire qui doit être faite à la mairie du lieu du décès, dans les 24 heures qui suivent sa constatation par un médecin. Celui-ci établit un certificat de décès.

L’inhumation

L’inhumation consiste à placer le corps du défunt dans une tombe. L’enterrement a lieu le plus souvent dans un cimetière, 6 jours au plus après le décès, sauf exceptions. Il peut avoir lieu dans le cimetière de la commune où le défunt habitait, dans celui de la commune où il est mort, dans le cimetière où est situé le caveau de famille ou bien dans une propriété privée avec l’autorisation du préfet.

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