Que se passe-t-il dans notre société martiniquaise ?
–— Billet d’humeur par Michèle Latouche —
Nous sommes de plus en plus nombreux à nous le demander en constatant la place de l’éros sans aucune couture dans les manifestations festives les plus courues de notre pays, auquel s’ajoute un sentiment de laisser – aller s’attachant au comportement d’une fraction de la jeunesse qui semble s’éloigner des règles de respect et de savoir- vivre régissant notre communauté.
Qu’il s’agisse des propos salaces de certains répertoires, particulièrement prisés par les jeunes, (shatta, bouyon…), des postures suggestives auxquels ils donnent lieu, des tenues dépouillées qui les mettent en scène, cet érotisme véhément concerne une large partie de la jeunesse et son affichage est revendiqué comme manifestation de liberté individuelle et de jouissance d’une communauté – « qui d’ailleurs ne fait rien de mal … ».
On peinerait à priori à affirmer le contraire. Certes les tenues licencieuses, parfois accompagnées de boosters alcoolisés et autres substances désinhibantes, ne sont censées porter à conséquence que pour celles et ceux qui l’ont souhaité. Mais au-delà, que disent de nous, de notre société, ces « extrêmes » ?