Catégorie : Sociologie

Frankétienne : Les hommes font parfois de très bons dieux

— Par Faubert Bolivar —

Décidément, l’homme à la peau à l’envers, peau blanche corps noir, aura tout fait à l’envers. Alors que la plupart des gens commencent par être des hommes avant de devenir des légendes, Franck a commencé par être une légende avant de devenir un homme. Lui qui n’aimait pas les cadres, a désormais le nom encadré par deux dates : 12 avril 1936-20 février 2025.

Y’aurait-il un sens à mourir à 88 ans le vingtième jour (20) du deuxième mois (02) de l’année 20/25 ? Que de deux, de nombres jumeaux (88), à parier sur un revers à la borlette – “Le seul Dieu que j’adore c’est le hasard”. Nous n’en saurons pas plus. Nos kabbalistes, maçons-loges, prophètes, prophétesses, empereurs, vénérables et autres spécialistes des mondes invisibles, nombreux jusqu’au vertige, ont mieux à faire que de regarder du côté d’un magicien du verbe.

Étrange. Un événement majeur est arrivé à Frank, et il n’est pas là pour en témoigner. Frankétienne est mort. Curieux tout de même que cette phrase nous surprenne alors que Frankétienne, comme tout bon philosophe, a passé une bonne partie de sa vie à préparer sa mort.

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Journée mondiale des ONG le 27 février

La Journée mondiale des ONG, célébrée chaque année le 27 février, est une occasion de mettre en lumière le rôle essentiel des organisations non gouvernementales (ONG) dans la promotion des droits fondamentaux et leur contribution au développement mondial. Cette journée a été imaginée pour la première fois en 2009 par Marcis Liors Skadmanis, un étudiant en droit international, dans le but de sensibiliser à l’importance des ONG dans la construction d’un avenir plus durable.

Le concept de cette journée a été officiellement reconnu le 17 avril 2010 par les 12 pays membres du Forum des ONG de la Mer Baltique, et elle a pris une dimension internationale en 2014 avec sa reconnaissance par l’ONU lors de l’événement organisé à Helsinki, en Finlande. Cette journée est désormais l’occasion de rendre hommage à toutes les ONG, qu’elles soient grandes ou petites, locales ou internationales, qui œuvrent pour la défense des droits humains, l’amélioration des conditions de vie et la lutte contre les injustices dans le monde entier.

Bien que de nombreuses grandes ONG bénéficient déjà d’une couverture médiatique importante, la Journée mondiale des ONG permet de mettre en lumière les petites organisations, souvent méconnues, qui jouent un rôle crucial dans les zones les plus vulnérables de la planète.

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Dénonçons la criminalisation croissante de la société civile !

— Par Nathalie Seff, Déléguée générale de l’ACAT-France —

À l’occasion de la Journée mondiale des ONG, l’ACAT-France (Action des Chrétiens pour l’Abolition de la Torture) souhaite alerter sur la situation préoccupante des organisations de la société civile, en particulier lorsqu’elles sont engagées pour la défense des droits humains à travers le monde. La criminalisation des ONG est devenue une réalité alarmante, menaçant non seulement leur existence, mais aussi les droits fondamentaux de millions de personnes.

Partout dans le monde, des gouvernements adoptent des lois liberticides, répressives, qui visent à étouffer la voix des ONG. Sous prétexte de sécurité nationale ou de lutte contre le terrorisme, ces mesures visent à réduire au silence celles et ceux qui défendent les libertés et les droits fondamentaux des plus vulnérables. En 2024, plus de 80 pays ont mis en œuvre des restrictions légales qui entravent le travail des ONG, rendant leur mission de protection des droits humains de plus en plus difficile. Plus de 1 500 ONG ont été interdites dans plusieurs pays ces cinq dernières années, et près de 80 pays ont instauré des restrictions légales visant spécifiquement les ONG.

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Hommage de James Noël à Frankétienne

Les obsèques nationales du grand poète et plasticien haïtien Frankétienne, mort à 89 ans, auront lieu le 27 février à Port-au-Prince. Son ami et compatriote James Noël lui rend hommage dans un texte inédit, publié le 26-02-25 dans le journal « L’Humanité ».

Pour brûler, Frank brûlait, en soleil de midi sur la peau des tropiques.

20 février 2025, Frankétienne a fait le grand saut dans le fond bleu, cet espace sans bornes qui lui semblait déjà si familier. C’est un paradoxe quand cela concerne l’homme le plus vivant d’Haïti, l’incandescence et l’irrévérence (en rêve errant) poussées à son extrême : poète visionnaire, dramaturge, romancier, chanteur, acteur artiste plasticien qui vivait surtout de sa peinture. Né le 12 avril à Ravine Sèche des suites d’un viol d’un riche américain sur une servante adolescente, Jean-Pierre Basilic Dantor D’Argent, dit Frankétienne est élevé par une mère analphabète. Loin de sombrer dans les trous noirs qui s’érigeaient en pièges devant lui, il a appris à dompter les orages afin d’avaler l’univers.

On peut voir, déceler les germes de sa puissance créatrice en ouverture de L’oiseau Schizophone, explosion de langages, de métaphores qui n’appartiennent qu’à lui dans l’univers du tout-monde en spirale : « Au vertige de ma terre saoulée de catastrophes, au naufrage de mon île suspendue sans réchappe au balancier de la mort… », « rien ne rive hors de saison de pure raison, la mort active la dérision que rien ne meurt quand tout arrive en paradoxe.

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Hommages à deux disparus ancrés dans mes souvenirs : Frankétienne et Bertrand Caruge

— Par Max Casimir —

Deux blessures ouvertes dans le corps de mes souvenirs : les premiers de ses souvenirs sont bien enracinés dans le temps où tous les défis étaient envisageables..

Frank, par sympathie, tu nous permettais de t’appeler par ton prénom. Frankétienne, ton nom d’écrivain, de peintre était en gestation.

Accueillis à ton domicile dans une classe de « philo » expérimentale, tu nous a appris la beauté des nuances et l’efficacité de l’exactitude. Tes leçons érigées en méthode ont été pour nous, d’une grande utilité dans notre parcours universitaire.

Trente années plus tard, en 1994, lors de ta première visite en Martinique, j’ai été désigné par le Professeur Jean Bernabé pour prononcer les mots d’accueil à la faculté des lettres de l’ U.A.G. et j’ai encore gravé dans ma mémoire l’émotion lue sur les traits de ton visage à l’écoute notamment de ma conclusion : « quelle bonne nouvelle vous nous apportez Frankétienne ? ». Cette assimilation à un oiseau de bon augure t’allait à merveille. A toi qui dans les moments de rupture et d’incertitude a toujours su trouver les bonnes formules, les gestes bienveillants pour baliser et éclairer les chemins.

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Roberta Flack, voix inoubliable de la musique américaine

Roberta Flack, née le 10 février 1937 à Black Mountain, en Caroline du Nord, est décédée le 24 février 2025 à New York, à l’âge de 88 ans, des suites de la maladie de Charcot, après plusieurs années de lutte contre cette maladie. La voix grave et intime de Roberta Flack a marqué les années 1970 et demeure une des plus puissantes de la musique américaine, ayant profondément influencé la soul, le jazz et le folk. Sa carrière, exceptionnelle tant par sa longévité que par son originalité, s’est forgée à travers des succès incontestés comme *The First Time Ever I Saw Your Face*, *Killing Me Softly with His Song*, *Feel Like Makin’ Love* et *Where Is The Love*, son célèbre duo avec Donny Hathaway.

Très jeune, Roberta Flack montre un talent exceptionnel pour la musique. Elle grandit dans un environnement baigné par la musique religieuse noire et, dès l’âge de cinq ans, commence à apprendre le piano. Brillante élève, elle poursuit des études classiques de chant et de piano tout en se distinguant par ses résultats scolaires. Après avoir intégré l’université Howard à 15 ans, elle devient la plus jeune élève de cette institution à l’époque.

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 « Ma Roots », un docu de Mark Sylver Junsunn Lo

Mercredi 26 février 2025 à 9h & 18h au Téyat Otonom Mawon

Beau Comme une Image, en coproduction avec France Télévision et Martinique la 1ère, présente le documentaire « Ma Roots », réalisé et conçu par Mark Sylver Junsunn Lo, et produit par Frédéric Tyrode Saint-Louis. Ce film de 52 minutes nous plonge dans l’histoire vivante et vibrante de la rue Perrinon, au cœur de Fort-de-France, surnommée « la rue des Rastas ». À travers des archives, des faits divers et des témoignages, « Ma Roots » nous invite à découvrir l’évolution de ce quartier populaire emblématique de la capitale martiniquaise.

Voir la bande-annonce ci-dessous

Le documentaire nous offre une immersion dans ce « huis clos à ciel ouvert », un lieu où se mêlent cultures, histoire et rencontres humaines. Le « Quartier Rasta », zone de partage, de vente, de contemplation et de tolérance, abrite une population d’origines diverses, notamment des îles anglophones et françaises des Caraïbes. Depuis plus de 50 ans, ce quartier est un véritable carrefour de cultures, d’arts, de musique, de cuisine et de traditions, où la bienveillance et l’hospitalité sont au cœur de chaque interaction.

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Lonè épi respé ba misié Bertrand Caruge

Hommages :

Bertrand CARUGE avait 62 ans.

Extrêmement touché par sa brutale disparition dans la nuit de mercredi 19 à jeudi 20 février 2025, le Comité Devoir de Mémoire de Martinique s’incline devant sa mémoire et transmet à sa famille et à ses proches ses sincères condoléances.

Il revient en Martinique en 1990 et depuis 1996 il prend sa place dans le paysage médiatique martiniquais. Journaliste brillant, engagé dans son métier , intègre et passionné il militait pour une Presse rigoureuse à la recherche de la vérité.

C’était un homme de caractère, sincère et exigeant. Diplomé d’Histoire, il montre très tôt son intérêt pour les questions politiques et socio-culturelles de Martinique .Fin observateur de la réalité martiniquaise ,il ne manquait pas d’audace et avait un style direct et une plume acérée. Curieux de tout , très sensible aux problématiques de la Caraïbe et à la situation politique mondiale, il se disait lui-même “Citoyen du Monde”.

Il laisse un grand vide à la Rédaction de Martinique 1ère et aussi auprès de ses confrères de la presse martiniquaise orpheline. Célèbre grâce à ses émissions originales comme “ Sa ou ka di” où il invitait tous les acteurs de la Société martiniquaise et plus récemment “Lonè épi respé” qui rencontrait un vif succès .

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Le décès de Frankétienne

Nous avons appris, avec une grande tristesse, le décès de Frankétienne, ce pilier incontournable de la culture haïtienne, survenu le 20 février 2025 à l’âge de 89 ans. Né Jean-Pierre Basilic Dantor Franck Étienne d’Argent le 12 avril 1936 à Ravine-Sèche, dans l’Artibonite, il laisse derrière lui une œuvre multiple et marquante, qui fait de lui l’un des plus grands écrivains et artistes haïtiens contemporains.

Romancier, poète, dramaturge, peintre, musicien et enseignant, Frankétienne est surtout reconnu pour avoir fondé le mouvement spiraliste, une démarche littéraire révolutionnaire inspirée des « Chants de Maldoror » de Lautréamont. À travers des œuvres majeures comme Mûr à crever (1968), Ultravocal (1972), Dézafi (1975) et Les Affres d’un Défi, il a su réinventer la littérature haïtienne, mêlant créole et français, et abordant les questions sociales et politiques de son pays avec une audace inégalée.

Sa contribution ne se limitait pas à la littérature. En tant que peintre et musicien, Frankétienne a enrichi le paysage artistique haïtien, et a formé plusieurs générations d’artistes. Il a également occupé des fonctions publiques, notamment en tant que ministre de la Culture et a reçu de nombreux prix, dont le Grand Prix de la Francophonie de l’Académie française en 2021, récompensant sa contribution exceptionnelle à la culture et à la langue française.

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Ce que nos smartphones font au musée

— Par Gilles Bonnet(*) —

Cet été encore, vous avez pesté. Maugréé, râlé même, contre ces grappes de touristes amateurs d’art brandissant obstinément leur smartphone à bout de bras, et dont le seul loisir semble de surpeupler les musées en vous bouchant la vue par la même occasion. Ces deux étudiants en short et au sourire étrangement figé vous empêchent ne serait-ce que d’apercevoir le Poussin que promettait le dépliant et prennent une pose qui serait plus opportune, jugez-vous, à la sortie d’un pub qu’au cœur d’un musée. Le Rothko orangé qui clôt la série exposée dans cette autre salle où vous devinez la patte du curateur de l’exposition, soucieux d’embarquer le visiteur dans une narration cohérente, ne semble plus servir que de fond vaguement coloré à une séance de shooting pour un couple occupé à s’entre-photographier amoureusement.

Voilà que la civilisation du loisir, unie comme un seul homme, a malignement comploté et choisi le même jour que vous pour venir admirer La Nuit étoilée, qu’illuminent en l’occurrence plus de flashes que d’éclats stellaires…

L’art à l’ère du selfie : contemplation ou simple captation ?

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Dresde 1945 : destruction, mémoire et instrumentalisation d’une tragédie

Du 13 au 15 février 1945, la ville de Dresde, l’une des plus belles cités d’Allemagne, est ravagée par une pluie de bombes incendiaires et explosives. L’attaque, menée par les forces aériennes anglo-américaines, marque un tournant dans la guerre aérienne de la Seconde Guerre mondiale. Jusqu’alors épargnée par les bombardements, Dresde, surnommée « la Florence de l’Elbe » en raison de ses trésors artistiques et architecturaux, devient la cible d’une destruction systématique.

Cette offensive, désignée sous le nom de « Thunderclap », a pour objectif de perturber les lignes de communication ennemies et de démoraliser la population allemande, déjà fragilisée par la guerre. Environ 7000 tonnes de bombes sont déversées sur la ville en une quinzaine d’heures, causant des incendies dévastateurs qui engloutissent plus de la moitié des bâtiments et plusieurs zones industrielles. Les températures atteignent parfois plus de 1000°C, et une grande partie de la ville est réduite en cendres. Le nombre exact de victimes demeure incertain, mais les historiens estiment que près de 25 000 à 35 000 personnes trouvent la mort dans cette catastrophe.

Dresde, en ce début de 1945, se trouve dans une situation paradoxale.

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Crise de confiance en politique : une demande de plus d’autorité et d’efficacité

— Par Jean Samblé —

Le dernier Baromètre de la confiance politique, publié par le CEVIPOF et réalisé par OpinionWay, met en lumière une crise profonde de légitimité au sein de la société française. L’enquête, qui a été menée entre janvier et février 2025, révèle des résultats alarmants quant à la perception de la politique et des institutions démocratiques par les Français.

La défiance est particulièrement marquée à l’égard du gouvernement, avec seulement 23 % des Français lui faisant confiance, un chiffre bien en deçà de celui observé en Allemagne (38 %) et en Italie (35 %). Les figures politiques, à l’instar de François Bayrou, ne suscitent guère plus de soutien, avec seulement 27 % de confiance, contre 43 % pour Georgia Meloni en Italie et 53 % pour Olaf Scholz en Allemagne.

Cette défiance semble avoir atteint son paroxysme, atteignant des niveaux jamais mesurés auparavant. La crise de confiance, qui s’est intensifiée après la dissolution de l’Assemblée nationale et les troubles politiques qui ont suivi, dénonce l’incapacité de la classe politique à résoudre les enjeux du pays. Un sentiment général de découragement est partagé par 45 % des Français, contre seulement 15 % exprimant un sentiment de bien-être.

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Vie de chien : une exploration sonore de notre lien aux canidés

Sur France Culture. A la demande.

Dans un podcast en huit épisodes, diffusé dans « LSD, la série documentaire », l’autrice interroge, avec rigueur, la place des canidés dans la société.

Nos compagnons à quatre pattes sont bien plus que de simples animaux de compagnie. Ils sont des amis fidèles, des protecteurs, des confidents et parfois même des symboles de nos propres souffrances. Mais que disent-ils de nous, et surtout, méritons-nous vraiment leur amour inconditionnel ? C’est la question que soulève Ovidie dans sa série documentaire sonore Vie de chien, réalisée par Julie Beressi.

Avec huit épisodes et quatre heures d’enquête minutieuse, cette série explore la place du chien dans nos sociétés sous des angles rarement abordés. De la protection des personnes marginalisées à la médiation canine, des canicides aux chiens de laboratoire sacrifiés au nom de la science, en passant par l’histoire des chiens de l’espace et la surreprésentation des femmes dans la cause animale, chaque volet dévoile une facette méconnue de notre relation aux chiens.

Un regard sociologique et politique

Si le chien est souvent perçu comme un simple compagnon, Ovidie nous invite à le considérer sous un prisme sociologique et politique.

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Élections à la Chambre Régionale d’Agriculture de Martinique

— Communiqué de presse de la CGTM —
Aujourd’hui le verdict des urnes a largement placé la CGTM, dans le collège 3A, en tête du résultat des élections à la Chambre Régionale d’Agriculture. Ces résultats, comptent pour la représentativité des organisations syndicales, dans la branche agricole.

La CGTM qui arrive largement en tête avec 58,18 % des suffrages, suivi de l’UGTM :30,39 % , de FO : 8,83 % et de la CFTC-AGRI : 2,60 %

Cela traduit l’adhésion des salariés aux idées de lutte défendues par la CGTM, qui exige aujourd’hui que le patronat ouvre les négociations sur les demandes suivantes :

Salaires décents et augmentations suivant le cout réel de la vie ;
-Treizième mois
-Prime d’ancienneté
-Formation professionnelle qualifiante
-Amélioration des conditions de travail
-Mise en oeuvre d’une vraie prévention concernant l’usage des pesticides
-Reconnaissance des maladies professionnelles.

Des années sans négociation, ça suffit ! C’est l’échec d’un dialogue social prôné par l’Etat, mais qui n’est dans les faits, de la poudre aux yeux.
Il est inadmissible que le patronat, qui confisque le bénéfice de notre travail , qui bénéficie des aides européennes, des aides de l’état, de la complaisance des élus locaux, continue à ignorer nos droits.

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Ce qui change en février 2025

Baisse du prix de l’électricité, baisse des taux du livret A et du LEP, ouverture de la plateforme Mon Master, augmentation du prix de la carte grise, mise en œuvre de la fin de l’ADSL… On fait le point sur les nouveautés du mois de février.

Argent – Consommation

Le ministère de l’Économie et des Finances a annoncé le 15 janvier 2025 une diminution des taux de rémunération du livret A et du LEP à compter du 1er  février 2025. Les tarifs de l’électricité baissent de 15 %. Une nouvelle hausse des prix du tabac est prévue.

Livret A et LEP : baisse des taux de rémunération à compter du 1er février 2025

Les tarifs de l’électricité baissent de 15 % au 1er février

Augmentation prix du tabac – nomenclature des prix de vente au détail des tabacs manufacturés au 1er février 2025

Santé

Pour vous protéger au mieux ainsi que vos proches, la campagne de vaccination contre la grippe saisonnière est prolongée jusqu’au 28 février.

Vaccination contre la grippe saisonnière : la campagne est prolongée jusqu’au 28 février

Papiers-Citoyenneté

Vous serez peut-être sollicité pour participer au recensement 2025 de la population.

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Marianne Faithfull : une vie de résilience et de réinvention musicale

— Par Sarha Fauré —

Marianne Faithfull, née le 29 décembre 1946 à Londres, est décédée le 30 janvier 2025 à l’âge de 78 ans. Chanteuse, auteure et actrice, elle incarne une figure emblématique du rock britannique, marquée par une carrière tumultueuse, mais également par une résilience exceptionnelle et une capacité constante à se réinventer. Son parcours, tant musical que personnel, a été jalonné de succès, de drames et de résurrections artistiques, faisant d’elle une icône de la culture pop.

Née dans un milieu aristocratique, Marianne Evelyn Gabriel Faithfull est la fille d’un espion britannique et d’une baronne autrichienne d’origine juive. Après le divorce de ses parents, elle passe quelque temps dans une institution religieuse avant de découvrir sa passion pour la musique et le théâtre. C’est à l’âge de 17 ans qu’elle fait une rencontre décisive avec le marchand d’art John Dunbar, qui l’introduit dans le milieu artistique du Londres des années 1960. C’est lui qui la présente à Andrew Loog Oldham, manager des Rolling Stones, qui la repère et lui propose de collaborer avec Mick Jagger et Keith Richards, les leaders du groupe.

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Contre le racisme anti-noir : un appel à l’égalité, à la dignité et à l’action du gouvernement

Déclaration Officielle du Comité Devoir de Mémoire

À l’attention du Gouvernement français et de l’opinion publique nationale,

Le Comité Devoir de Mémoire, dans sa mission de préserver et de défendre l’héritage des luttes contre l’esclavage, le colonialisme et toutes les formes de discrimination, exprime son indignation face à la vague de haine raciste visant Ebony, finaliste de la « Star Academy ». Ces attaques, proférées sur les réseaux sociaux, révèlent une fois de plus l’ampleur et la persistance du racisme anti-noir en France, un fléau profondément enraciné qui continue de fracturer notre société.

Un rappel au principe d’égalité :

Le Comité Devoir de Mémoire tient à rappeler que le racisme, sous toutes ses formes, est un délit, comme inscrit dans les lois de la République. En tant qu’organisation mémorielle, nous dénonçons l’absence de protection efficace des citoyens ultramarins, qui se trouvent trop souvent victimes de discriminations systémiques et d’un mépris latent. Ce silence de l’État sur des agressions d’une telle gravité constitue une atteinte aux principes fondamentaux d’égalité et de fraternité qui fondent la République française.

Un traitement inégal des discriminations

Nous observons avec regret que ce racisme anti-noir ne suscite ni le même élan de condamnation ni la même mobilisation politique et médiatique que d’autres formes de discrimination, telles que l’antisémitisme.

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« Auschwitz, des survivants racontent », un documentaire de Catherine Bernstein

Lundi 27 janvier à 21h10 sur France 2
À l’occasion du 80e anniversaire de la libération du camp en janvier 2025, ce documentaire présente l’histoire de la déportation à Auschwitz racontée par 44 survivants juifs. Des histoires individuelles mis en image avec de nombreuses archives.
À propos
Ils font partie des très rares survivants. 44 survivants témoignent. Comment sort-on d’Auschwitz, comment se reconstruire ? Comment parler de cette expérience ultime et aussi comment la transmettre ?
Tous sont juifs. Tous portent un numéro tatoué sur l’avant-bras. Tous ont été déportés à Auschwitz. Tous ont un jour raconté. C’était en 2006.
Pour les 80 ans de la découverte du camp, ces cinq documentaires proposent de retracer l’histoire de la déportation à Auschwitz à travers les récits de 44 rescapés.
Ils sont nés en Pologne, en Allemagne, en Belgique, en Roumanie, en Hongrie ou en France… Ils vont nous plonger dans leurs souvenirs d’enfants, d’adolescents, de jeunes adultes dans l’Europe occupée jusqu’à leur déportation à Auschwitz.
Ces détenus du plus grand camp de concentration nazi vont devenir les témoins de l’extermination des Juifs.

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L’éphéméride du 21 janvier

Six protestants sont brûlés sur le bûcher devant la cathédrale Notre-Dame de Paris le 21 janvier 1535

L’affaire des Placards est la polémique que provoqua le placardage clandestin d’un texte anticatholique sur les lieux publics à Paris et dans plusieurs villes de province, pendant la nuit du 18 octobre 1534. Elle provoqua la fin de la politique de conciliation menée par le roi François Ier en faveur des luthériens.

Histoire
Les placards dont il est question étaient des écrits injurieux et séditieux affichés dans la nuit du 17 au 18 octobre 1534 dans les rues de Paris et dans diverses villes du royaume de France comme Blois, Rouen, Tours et Orléans. Ces affiches furent placardées jusque sur la porte de la chambre royale de François Ier au château d’Amboise, ce qui constituait un défi et un affront envers la personne même du roi et sa foi catholique. Cet épisode provoque la radicalisation de François Ier contre les partisans de la Réforme, vis-à-vis desquels il avait été jusqu’alors relativement tolérant.

Ces placards étaient intitulés Articles véritables sur les horribles, grands et importables abus de la messe papale, inventée directement contre la Sainte Cène de notre Seigneur, seul médiateur et seul Sauveur Jésus-Christ.

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Femmes-hommes : égalité ou égalité en dignité et en droits ?

— Par Jean Gabard —

Le patriarcat résiste mais il est aujourd’hui condamné par des féministes qui réclament l’égalité. La société moderne, qui en découle, n’est pourtant pas épargnée par les incivilités, les violences, les crimes, et par la montée du sexisme, du racisme, des idéologies réactionnaires.

Une nouvelle idéologie dominante néo-féministe, en se radicalisant, ne ferait-elle pas aussi « fausse route » en confondant l’égalité et l’égalité en dignité et en droits ?

L’idéologie patriarcale s’est imposée pendant des millénaires. Elle commence à être contestée vers le XVème siècle. Les remises en cause de ce qui avait été établi jusque-là, amènent le Siècle des Lumières, la Révolution, les mouvements libéraux puis démocratiques, et au XXème siècle, la victoire de la démocratie. Les mouvements des années 1960-1970 s’attaquent à tout ce qui reste de cette idéologie dépassée et de nombreuses revendications aboutissent… C’est ainsi qu’en cinquante ans les nouvelles conquêtes ont considérablement bouleversé la société.

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L’ONF : un déclin annoncé

 

— Communiqué de presse —

Les salariés de l’ONF, affiliés CGTM, dénoncent un climat délétère et intolérable au niveau de l’ONF Martinique.

À la suite d’une pétition signée par 27 salariés pour demander le départ de Mme ZADICK Aurélie, responsable de l’unité de production, le directeur dit que celle-ci aurait déposé une plainte pour harcèlement. Lors d’une réunion à Paris, la direction générale précise que cette plainte a été déposée deux semaines après la pétition. Nous n’avons toujours pas de dépôt de plainte.

Nous tenons à signaler qu’une enquête administrative est en cours au bénéfice d’un cadre assimilé privé, alors que normalement ce type d’enquête est réservé aux fonctionnaires.

Ce que nous reprochons à Mr LEFEUVRE Jean-Christophe, directeur territorial :

  • Un traitement deux poids deux mesures dans le traitement des conflits par la Direction. Le directeur s’acharne pour défendre Mme ZADICK Aurélie alors qu’il n’a rien fait pour défendre un fonctionnaire qui subit du harcèlement de la part de son supérieur hiérarchique direct. Cette situation continue et n’a toujours pas été réglée avec un agent toujours en souffrance.

  • Il est lui-même incriminé dans plusieurs situations de mal-être au travail et de harcèlement.

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« Les Merveilleuses Années 60 », de Gary Klang

— Par Gary Klang —
Rien ne remplacera les années 60. J’ai eu la chance de vivre Mai 68 aux premières loges, habitant au 34 de la rue Gay-Lussac, à l’endroit même où fut érigée la première barricade. Je revois encore Dany le Rouge passant devant chez moi et haranguant ses troupes. Dans mon appartement, se trouvaient plusieurs de mes amis ainsi que des habitants de l’immeuble dont une fille que nous appelions Tête de Poisson, une communiste endurcie qui nous chantait des airs de balalaïka. Mon copain Bobby Labrousse, alias Brebis Galeuse, enfonça rageusement dans le nez de Jules Badeau – autre surnom – une plume qu’il tira d’un coussin, n’en pouvant plus de l’entendre déconner. Ce soir-là, Jean-Claude O’Garro resta dormir chez nous de peur d’être arrêté par les CRS. Je dus le faire asseoir sur une chaise n’ayant pas assez de lits. Soulignons que, juste en dessous de chez moi, vivait mon amie, Madame Paul Fort, la femme du poète, qui me parlait des célébrités qui venaient autrefois la visiter, tels Paul Valéry ou Georges Brassens.
Les années 60 me donnèrent également l’occasion de voir le Général de Gaulle, accompagné de André Malraux lors de l’hommage rendu à Jean Moulin sur la place du Panthéon, à deux pas du 34 de la rue Gay-Lussac.

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Outremer :un enfant sur deux vit avec un seul parent, le plus souvent sa mère

En 2023, près de trois enfants sur dix en France vivent avec un seul de leurs parents, une tendance qui a progressivement augmenté au fil des années. Si cette proportion reste stable depuis 2018, elle représente un véritable bouleversement par rapport à 1990, où seulement 11 % des enfants grandissaient dans une famille monoparentale. La situation se décline en plusieurs formes, avec une large majorité des enfants vivant dans une famille monoparentale où la mère est généralement le parent référent.

D’après les données de l’Insee, parmi les enfants de parents séparés, seule une minorité bénéficie de garde alternée (14 %), la plupart étant élevés principalement par un seul parent. En 2023, 67 % des enfants vivent dans une famille dite « traditionnelle », avec les deux parents, tandis que 23 % évoluent dans une famille monoparentale, et 10 % dans une famille recomposée.

Les familles monoparentales, souvent plus vulnérables, sont caractérisées par des conditions de vie moins favorables comparées aux familles « traditionnelles ». En effet, ces foyers connaissent fréquemment des difficultés d’emploi et de logement, avec une proportion importante de mères vivant dans des situations de précarité.

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Victoires de la musique 2025 : la liste complète des nommés de la 40e édition

Les Victoires de la Musique 2025, célébrant cette année leur 40e édition, s’annoncent particulièrement excitantes. L’événement, qui aura lieu le 14 février 2025 en direct de la Seine Musicale, mettra en lumière les artistes français les plus en vue, avec une cérémonie diffusée en prime time sur France 2 et France Inter, et présentée par Léa Salamé et Cyril Féraud.

Cette édition marque un moment historique pour la cérémonie, qui voit le légendaire Alain Souchon devenir le président d’honneur, ajoutant une touche de prestige à cette soirée qui s’annonce inoubliable. Le programme, un incontournable de la scène musicale française, est centré sur les performances des artistes, mais aussi sur les choix de l’Académie des Victoires, qui décerne les prix dans une série de catégories prestigieuses.

Parmi les nommés cette année, plusieurs figures incontournables se distinguent. Dans la catégorie Artiste féminine, Clara Luciani, Santa, Zaho de Sagazan et Yseult se disputeront la victoire. Du côté des hommes, la compétition sera rude entre Gims, Justice, Philippe Katerine et Tiakola. En ce qui concerne les révélations, on retrouve Pierre Garnier, Lucky Love et Aliocha Schneider chez les masculins, et Solann, Styleto et Yoa parmi les féminines.

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Né en 1942 aux USA, le fact-checking a du plomb dans l’aile

— Par Pascal Froissart(*) —

Mark Zuckerberg vient d’annoncer la fin du fact-checking sur Facebook et Instagram aux États-Unis. Née dans les années 1940 aux États-Unis, la vérification porte la marque de la Seconde Guerre mondiale et de la lutte contre la propagande ennemie, l’antisémitisme, le racisme et tout ce qui divise un pays en guerre. Dans L’Invention du fact-checking, Pascal Froissart, directeur du Celsa (Sorbonne Université) et chercheur en sciences de l’information et de la communication, revient sur les origines de cette démarche journalistique qui vit aujourd’hui une période charnière. Extraits.

En 1942, quelques semaines après l’entrée en guerre officielle des États-Unis, les Américains découvrent avec effarement qu’ils sont exposés à un danger nouveau, une menace sourde, une bombe à retardement posée à même le sol national. En ouvrant leur quotidien ou leur magazine, les lecteurs découvrent que les rumeurs les menacent désormais, que les rumeurs sont partout, que les rumeurs sont incontrôlables, et surtout que l’on peut et qu’il faut lutter contre les rumeurs.

Pour le moment, seul un quotidien de Boston, le Herald, semble saisir l’importance du sujet.

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