— Par Patrick Yeni, président du Conseil National du SIDA —
Dans les Antilles françaises et en Guyane, les dispositifs de santé contre le sida et les infections sexuellement transmissibles ne correspondent ni aux territoires ni aux besoins des populations.
Le mouvement social guyanais du printemps 2017, puis le -passage de l’ouragan Irma qui a dévasté Saint-Martin il y a six mois, ont montré que l’offre de santé -demeure extrêmement fragile en Guyane et dans les Antilles fran-çaises. Pour autant, la santé n’est pas -devenue une priorité des politiques publiques, au-delà de la réponse -d’urgence apportée.
En matière de lutte contre le virus du sida (VIH) et les autres infections sexuellement transmissibles (IST), les politiques de santé ne sont adaptées ni aux territoires ni aux besoins des populations, alors que le niveau des épidémies demeure très préoc-cupant. Le taux de nouvelles infections par le VIH est dix fois plus élevé en Guyane et quatre fois plus élevé en Guadeloupe et à Saint-Martin que dans l’ensemble du territoire national. Aussi, la stratégie d’intervention des pouvoirs publics devrait-elle être revue dans plusieurs domaines.