Catégorie : Santé

Que faire en cas d’urgence médicale bénigne pendant le confinement ?

Des dérogations au confinement sont possibles pour les personnes souffrant de maladies chroniques et qui nécessitent des soins réguliers. Mais que faire, par exemple, quand on a cassé ses lunettes ?

Avec le confinement, les déplacements doivent se limiter au minimum. Si, pour les personnes souffrant de maladies chroniques et qui nécessitent des soins importants, le Premier ministre a précisé qu’il était évidemment autorisé de se déplacer pour raison médicale, qu’en est-il des « urgences bénignes », comme une cheville foulée ou une infection urinaire ? Franceinfo vous résume les recommandations sanitaires. 

Privilégier les téléconsultations

« Globalement, quand c’est possible, il faut privilégier les téléconsultations, indique auprès de franceinfo, la direction générale de la Santé. Et si le médecin ne peut pas prendre en charge le patient à distance, il lui demandera de se déplacer, ce qui est autorisé pour raisons médicales. » En revanche, il ne faut pas hésiter à aller aux urgences si votre état le nécessite, « dans le cas d’un bras cassé ou d’une rage de dent, par exemple. » Par ailleurs, des dispositions particulières sont prises par les services d’urgences pour éviter au maximum les contacts entre patients. 

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Coronavirus : à quand le pic épidémique ?

Pourquoi l’avoir annoncé le week-end dernier, et l’avoir repoussée autour du 10 avril ? Le 20 mars, c’était vendredi, il y a 10 jours maintenant, Jérôme Salomon, le directeur général de la santé, expliquait que le pic épidémique en France était attendu d’ici 5 à 8 jours, c’est-à-dire ce week-end, celui dont nous sortons tout juste. Ce discours a été largement repris dans les médias, jusqu’à vendredi dernier où le Premier Ministre, Édouard Philippe, expliquait que « le sommet de la vague est prévu pour la fin de la semaine prochaine », soit selon plusieurs experts, entre le 5 et le 15 avril.

Qu’est-ce que c’est que ce « pic épidémique », et pourquoi semble-t-il si compliqué de le prévoir précisément ? 

C’est que nous allons tâcher de vous expliquer aujourd’hui.

Le pic épidémique, c’est de manière assez simple ce moment où le nombre de contamination réduit d’un jour sur l’autre, et donc où la courbe s’infléchit. A quel moment survient-il ? C’est là où les choses se compliquent un peu. A vrai dire, selon Samuel Alizon, directeur de recherche CNRS au laboratoire Maladies Infectieuses et Vecteurs de l’Université de Montpellier, qui travaille sur la modélisation des maladies infectieuses et que nous avons interrogé « on estimera probablement de source sûre la date du pic une fois qu’il sera passé ».

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Covid-19 en Guadeloupe : La justice demande à l’ARS de commander tests et traitements « en nombre suffisant »

Le tribunal administratif de Basse-Terre justifie notamment sa décision par la faiblesse du système de santé local

Le tribunal administratif de Basse-Terre a enjoint le CHU et l’Agence régionale de santé (ARS) de Guadeloupe de commander « en nombre suffisant » des tests de dépistage du Covid-19 ainsi que des doses de traitement par hydroxychloroquine et azithromycine. Saisi en référé par le syndicat guadeloupéen UGTG, le tribunal administratif justifie notamment sa décision par la faiblesse du système de santé local, dans son jugement rendu samedi.

Le tribunal évoque un « nombre de lits de réanimation particulièrement limité en Guadeloupe », mais aussi « la pénurie avérée de matériels de protection des soignants et des personnels des forces de l’ordre et celle de tests de dépistage ». Ces données sont « constitutives d’atteintes graves et manifestement illégales au respect de la vie ».
Des « doses nécessaires »

L’UGTG s’est félicitée dans un communiqué de ce jugement et assure au « peuple de Guadeloupe » mettre tout en œuvre pour « contraindre les autorités politiques et sanitaires à respecter (…) immédiatement les injonctions du juge ».

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« Lettres d’intérieur », par Augustin Trapenard

Annie Ernaux & Léonora Miano

Sur France Inter, dans sa nouvelle chronique intitulée « Lettres d’intérieur », chaque matin à 8h55 Augustin Trapenard lit une lettre qu’un écrivain lui a confiée : c’est une lettre sur le sujet de son choix qu’il adresse à la personne de son choix. Si comme moi vous résidez aux Antilles, que vous n’êtes pas oiseau de nuit ni insomniaque berçant son mal en captant les ondes au tout petit matin, presque « au pipiri chantant » (en raison du décalage horaire actuel), vous pouvez toujours écouter en podcasts ces lettres, superbes, intelligentes, ou tendres, ou indignées, ou justement coléreuses mais toujours teintées d’une humanité véritable… à l’instar de la chronique journalière tenue par Wajdi Mouawad,  le dramaturge et directeur du théâtre de La Colline à Paris, sur le site de ce théâtre précisément. De « Lettres d’intérieur », j’ai retenu aujourd’hui ces deux écrivaines emblématiques : Annie Ernaux, Léonora Miano.

Additif, ce 31 mars : quel bonheur ! Ce matin, dernier jour de mars, je constate que l’émission « Boomerang » d’Augustin Trapenard a été déplacée à 14 heures sur la grille de France-Inter, elle est donc audible en direct aux Antilles à 8 heures du matin !

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Le Choléra-morbus à Paris (1832)

Par Anaïs Bazin (1797-1850) —

On nous l’avait cependant annoncé bien longtemps à l’avance ; on nous avait fait suivre sur la carte sa marche rapide et menaçante. Le fléau voyageur n’était plus séparé de nous que par cette mer étroite qui nous ramène et nous remporte, avec la mobilité de ses flots, nos rois rétablis ou déchus. Et pourtant, ce voisinage nous inquiétait moins que ne l’avaient d’abord fait les récits venus des pays lointains, doublement terribles par la distance et par la nouveauté. Tout notre effroi s’était usé sur les premières descriptions de ses ravages, sur les premiers dénombrements de ses victimes. Car le Parisien ne peut pas avoir peur longtemps du mal qu’il ne voit pas, lui qui s’habitue si facilement à ses misères. Et puis, quoi qu’on veuille lui dire, il a foi dans la salubrité de sa ville natale, dans l’air suave et pur que l’on respire depuis l’Estrapade jusqu’à la rue du Rocher, dans la limpidité des eaux que roule la Seine enflée par d’innombrables égouts, dans les émanations bienfaisantes des ruisseaux qui parcourent nos rues.

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Lettre ouverte de Cristina Comencini

— Cristina Comencini, mise en ligne par Janine Bailly —

« Le Masque et la Plume », fidèle sur France-Inter au rendez-vous du dimanche soir, fidèle depuis plus de soixante ans à ses auditeurs, fidèle et précieux en cette période où nous sommes, par la méchanceté d’un méchant virus, interdits de cinémas, de théâtres et de librairies, « Le Masque et la Plume » émission diffusée sous l’égide de Jérôme Garcin depuis 1989, a eu l’heureuse idée de nous parler aujourd’hui littérature.

« Le Masque et la Plume », on aime ou on déteste, on s’en amuse ou s’en agace, on rit ou se fâche de ses excès qui peuvent paraître puérils, de ses enthousiasmes débordants comme de ses critiques, impitoyables ou indulgentes et il faut bien l’avouer, parfois taillées à l’emporte-pièce.… Mais force est de reconnaître l’engagement de ces femmes et de ces hommes au service de la culture, puisqu’en ce jour l’émission a bien eu lieu, faite par téléphone et rebaptisée pour l’occasion  — mais est-il encore de bon goût de rire ? — « le masque, le gel et la plume ».

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Les bonnes idées pour un confinement culturel et solidaire

— Par Corine Goldberger —

Face à l’incertitude et à l’isolement imposé par la propagation du Covid-19 en France, les bonnes idées et initiatives pour continuer par d’autres moyens nos activités favorites, nourrir notre vie intellectuelle et sociale, se multiplient. En voici quelques-unes qui ont retenu notre attention.

On ne va quand même pas se contenter de tourner en rond entre nos quatre murs, non ? Face au confinement drastique imposé depuis ce mardi 17 mars afin de ralentir la propagation du Covid-19 en France, les initiatives pour continuer par d’autres moyens nos activités favorites, nourrir notre vie intellectuelle et sociale, fleurissent sur les réseaux sociaux. En voici quelques-unes qui ont retenu notre attention.

Chanter contre le coronavirus comme les Italiens 

Le groupe Facebook Les dix minutes du peuple, vous propose de voter pour une chanson à chanter tous ensemble, pendant 10 minutes, de la fenêtre ou du balcon. I will survive ? Résiste (France Gall) ? The show must go on (Queen) ?   

#ensembleàlamaison 

Facebook et Instagram ont lancé le hashtag  #ensembleàlamaison (suivez aussi le hashtag #TogetherAtHome) pour écouter des concerts live donnés de chez eux par des artistes privés de public.

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« Il faut multiplier les chiffres officiels au moins par 7, 8 ou 10 pour avoir une idée du nombre de gens positifs » prévient l’immunologue Jean-Daniel Lelièvre

— Par Alexandre Fache —
Entretien. Chef du service d’immunologie et des maladies infectieuses de l’hôpital Henri-Mondor (Créteil), le Pr Lelièvre évoque la nature du Covid-19, la mobilisation des personnels et la nécessité de changer notre vision du monde.

Comment expliquer l’ampleur de cette épidémie ?

Jean-Daniel Lelièvre D’abord par le fait qu’il s’agit d’un virus nouveau. La population n’a donc pas d’immunité préexistante, comme avec la grippe saisonnière. Pas d’anticorps, donc pas de protection.

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Télétravail, classe à la maison… les parents parfois soumis à rude épreuve

Paris – Avec l’enseignement à distance, les parents d’élèves font « ce qu’ils peuvent », entre télétravail et tâches ménagères, pour maintenir une continuité scolaire à la maison, décrivant parfois une mission « quasi ingérable » à assumer.

« Dès les premiers jours, on a reçu plein de directives pour les devoirs, une charge de travail importante, des choses à rendre dans des délais courts, ça met la pression à tout le monde« , regrette Marie, maman d’Elodie, élève de 4ème dans un collège de Paris. 

Pour cette mère de famille qui continue son travail de conseillère en communication depuis la maison, « la clé du succès repose sur l’organisation mais avec des petits de 5 et 3 ans par ailleurs à gérer, tout part vite à vau-l’eau« , ajoute-t-elle. Et parfois, « c’est quasi ingérable, on pète un plomb« , lâche-t-elle.

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Coronavirus : en Guadeloupe, en Guyane, en Martinique et à Mayotte, la crainte d’une possible catastrophe sanitaire

Les professionnels de santé d’outre-mer alertent sur le fait qu’en cas d’aggravation, ils ne pourront pas transférer les malades vers d’autres départements.

L’épidémie de Covid-19 n’en est qu’à ses débuts en outre-mer, mais déjà les professionnels de santé et les politiques alertent sur une possible catastrophe sanitaire dans ces territoires qui ne pourront pas transférer leurs malades vers d’autres départements.

Lire aussi  Comment les outre-mer tentent d’endiguer l’épidémie due au coronavirus

L’inquiétude est forte à La Réunion et à Mayotte, passées au stade 2 de l’épidémie mardi ; les autres territoires ultramarins en sont encore au stade 1 et la métropole déjà au stade 3.La Réunion comptait 111 cas mercredi 25 mars, le plus souvent « importés » de métropole. Le territoire le plus peuplé d’outre-mer, avec près de 860 000 habitants, compte 112 lits de réanimation.

Lire aussi : Coronavirus : les médecins cubains seront autorisés à venir en Martinique

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Covid-19 : attention aux arnaques !

Faux sites de vente de masques chirurgicaux, de gels hydroalcooliques ou de médicaments, cagnottes frauduleuses, messages bancaires trompeurs… Face à la prolifération des escroqueries profitant de la peur des Français pendant la crise du Coronavirus, la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) appelle à la vigilance.

La situation de crise sanitaire suscite des inquiétudes légitimes. Vous voulez rester informé malgré le confinement et cherchez les moyens de vous protéger. Cependant, les arnaques de la part de sociétés et d’individus malveillants se multipliant, la DGCCRF rappelle que :

  • il n’existe pas à ce jour de vaccin, d’aliments, de purificateurs d’air, de lampes, de compléments alimentaires ou encore d’huiles essentielles qui protègent ou permettent de guérir du Covid-19. Toute proposition affirmant le contraire relève de la pratique commerciale trompeuse ;
  • l’État ne propose pas de kit de dépistage directement aux citoyens. Toute offre de dépistage semblant émaner des services de l’État est une arnaque pour obtenir vos données personnelles, en particulier vos coordonnées bancaires ;
  • des sites internet frauduleux cherchent à vendre certains médicaments, notamment destinés au traitement d’autres maladies.

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Attestation de déplacement pendant le confinement : ce qu’il faut savoir

Pendant le dispositif de confinement mis en place depuis le mardi 17 mars, à chaque sortie hors de son domicile, il faut se munir d’une attestation dérogatoire de déplacement ou d’un justificatif professionnel. Mais une attestation numérique est-elle valable ? Puis-je remplir l’attestation au crayon afin de la réutiliser ? Faut-il inscrire l’heure de sortie ? Quelles sont les amendes en cas de non-respect des règles ? Service-public.fr vous informe.

Déplacements personnels

Pour toute sortie hors du domicile et pour tous les cas de déplacement non professionnel autorisés, vous devez avoir avec vous une attestation de déplacement dérogatoire en format papier qui précise le motif du déplacement. Cette attestation de déplacement dérogatoire est téléchargeable sur Service-public.fr.

La version au format .pdf est remplissable en ligne, puis vous devez l’imprimer et la signer. Vous pouvez aussi l’imprimer, puis la remplir à la main.

Une version au format .txt est disponible sur le site du gouvernement .

Une attestation au format papier

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Symptômes du Covid-19 : un test en ligne

Rester vigilant ? Programmer une téléconsultation ? Appeler le 15 ? L’autodiagnostic en ligne maladiecoronavirus.fr validé par le ministère des Solidarités et de la Santé vous aide gratuitement à prendre la bonne décision selon vos symptômes.

Développé par l’Institut Pasteur et les Hôpitaux de Paris (APHP), le site maladiecoronavirus.fr permet d’orienter les personnes pensant avoir été exposées au virus.

Ce test est uniquement destiné à informer et à contribuer ainsi à fluidifier les services d’urgence pendant l’épidémie de Coronavirus Covid-19.

Il vous suffit de répondre à 23 questions-réponses sur votre état de santé : votre température corporelle, la présence de fièvre ou de toux, une éventuelle perte du goût ou de l’odorat, une fatigue inhabituelle, un manque de souffle, une difficulté à s’alimenter, une maladie grave, etc.

Vous pouvez refaire le test si les symptômes évoluent puis rechercher un avis médical.

  Attention : La recommandation qui s’affiche à la fin du test peut évoluer suivant les informations en provenance des autorités de santé et des chercheurs. Elle ne constitue pas un avis médical. En cas de doute, demandez conseil à votre médecin ou pharmacien.

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Écrire, pour résister !

— Janine Bailly : Textes de Mustapha Dahleb, Ariane Ascaride, Michel Onfray —

En ces temps si tragiques, où chacun enfermé dans sa cellule s’efforce de raison garder, les écrits fleurissent, tant il s’avère qu’ écrire peut être un remède à l’angoisse, à la solitude, à la peur qui, sournoise, s’insinue et ronge… On entend, on lit, on reçoit — et plus encore si l’on fréquente les réseaux sociaux —, tout et n’importe quoi. Du « journal de confinement » assez indécent rédigé par l’écrivaine Leïla Slimani depuis sa chaumière normande et que publie le journal Le Monde, à la lettre si belle de l’actrice engagée Ariane Ascaride lue ce matin sur France Inter chez et par Augustin Trapenard, en passant par ces épanchements anonymes qui courent… sur Facebook par exemple. Voici deux de ces textes, que j’ai d’abord envie de mettre en regard l’un de l’autre, tels qu’ils me sont parvenus, tandis qu’une citation de Michel Onfray viendra clore provisoirement le débat…

À LIRE : Mustapha Dahleb, la plus belle plume tchadienne, a écrit (Mustapha Dahleb est le nom d’auteur du Docteur Hassan Mahamat Idriss): 

https://blogs.mediapart.fr/jecmaus/blog/220320/lhumanite-ebranlee-et-la-societe-effrondree-par-un-petit-machin

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Coronavirus : le couvre-feu est instauré dans plusieurs villes de Guadeloupe et de Guyane, pas en Martinique pour l’instant

— Par Brigitte Brault —
Devant le non-respect des consignes de confinement contre la propagation du Coronavirus, les autorités durcissent le ton en Guyane et en Guadeloupe. Plusieurs communes ont instauré un couvre-feu. Pour l’heure, une telle mesure ne semble pas envisagée en Martinique.

Couvre-feu, en Guadeloupe, à Sainte-Anne, aux Abymes et à Pointe-à-Pitre, de 20 heures à 5 heures, dès le 25 mars 2020 et jusqu’au 15 avril inclus, il est interdit de circuler sur le territoire de ces trois villes.
Le préfet de Région a pris un arrêté en ce sens à la demande des équipes municipales.

À l’instar de Sainte-Anne et de Pointe-à-Pitre, la ville des Abymes avait annoncé dans un communiqué, qu’en prévention de la propagation du coronavirus, il était désormais interdit de circuler et de se déplacer, entre 21 heures et 5 heures du matin, jusqu’au 15 avril inclus.

Seuls sont autorisés, les déplacements pour raisons de santé, professionnelles, ou pour des raisons impérieuses d’assistance à une personne vulnérable.

Les contrevenants à l’arrêté municipal se verront poursuivis pour infraction et réprimés selon la législation en vigueur.

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Coronavirus : « La pénurie de masques, incompétence logistique de l’Etat français »

— Par Aurélien Rouquet, Professeur de logistique à la Neoma Business School —

Le manque actuel de masques révèle une véritable faillite et une faute de la part de l’Etat, déplore, dans une tribune au « Monde », Aurélien Rouquet, professeur de logistique à la Neoma Business School.

Tribune. Pour lutter contre le coronavirus, il faut des masques. Mais la France est en pénurie. Leur distribution est rationnée, et leur usage limité aux acteurs exposés. Du fait de cette pénurie, nous sommes moins efficaces dans notre lutte face au virus. Le confinement sera plus long. L’économie française sera plus durement touchée. Mais, plus grave, la pénurie conduira à ce que plus de Français soient contaminés, donc au fait, statistique, qu’il y aura plus de morts.

Les graves insuffisances françaises

La pénurie de masques va donc tuer. Qui est le responsable de ces morts ? Le gestionnaire du stock, l’Etat français. Quelle est sa faute ? L’incroyable incompétence logistique qui a entouré la décision prise au sujet des stocks stratégiques de masques.

Petit rappel des faits. Face aux risques de propagation du virus H1N1, Roselyne Bachelot, alors ministre de la santé, stocke massivement des masques.

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Covid-19 : « Un confinement de plus de dix jours peut causer des syndromes de stress post-traumatique »

— Par Diane Berger —

A quoi s’attendre quand on demande à la population d’un pays entier de rester chez elle pendant dix jours, deux semaines, un mois, voire plus ? Quels vont être les effets sur son mental, sur ses comportements sociaux ? Et quelles pathologies pourraient apparaître ?  

Alors qu’un milliard de personnes sont désormais confinées dans le monde, depuis ce mardi 17 mars en France, pour limiter la propagation du Covid-19, la psychologue Catherine Tourette-Turgis a décortiqué les études scientifiques sur les effets psychiques de la quarantaine. Et la fondatrice de l’Université des patients, directrice du master en éducation thérapeutique à Sorbonne-Université, veut rappeler l’importance du soutien face à un phénomène qui peut être aussi difficile à vivre qu’une catastrophe naturelle.

Que sait-on de l’effet du confinement sur notre psychologie aujourd’hui ?

 

D’abord, on peut se fonder sur une enquête nationale qui a été réalisée en Chine, pendant le confinement, sur la population générale, dans les 36 provinces : elle vient de paraître, à partir de 52 730 réponses, sur un auto-questionnaire en ligne. Il fallait valider la fréquence de l’anxiété, de la dépression, les symptômes physiques… 

On sait que 35% des répondants ont présenté un stress psychologique modéré.

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« La limitation de la casse économique ne doit pas prévaloir sur la limitation de la casse sanitaire »

— Tribune par Collectif —

Pour que le confinement soit efficace, un collectif de fonctionnaires de la santé, des affaires sociales et de l’économie appelle le gouvernement, dans une tribune au « Monde », à imposer aux entreprises non essentielles l’arrêt de leur activité.

Tribune. Depuis désormais quelques semaines, nous savons que la progression de la pandémie du Covid-19 (coronavirus) est inéluctable et qu’elle aura des conséquences gravissimes. Pourtant, malgré un discours martial, notre gouvernement temporise. L’urgence est cependant bien là : tant qu’il est encore temps, arrêtons l’économie ordinaire.

Emmanuel Macron et Edouard Philippe affichent une prise de conscience de la gravité de la crise mais, « en même temps », ils ne se donnent pas les moyens de tout faire pour l’arrêter

Dans une économie de « guerre » contre le virus, comme le répètent les pouvoirs publics, ne devraient plus exister que trois objectifs : équiper les personnes qui sont devant, approvisionner celles qui sont derrières, et protéger tout le monde. C’est tout le paradoxe de l’utilisation de cette image par Emmanuel Macron et Edouard Philippe : ils affichent une prise de conscience de la gravité de la crise mais, « en même temps », ils ne se donnent pas les moyens de tout faire pour l’arrêter.

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Crise sanitaire + crise économique = crise démocratique

Non, « la normalité ne reviendra pas »

Par Giulietta Gamberini—

LE MONDE D’APRES. « Nous devrons tous nous adapter à une nouvelle façon de vivre, de travailler et de forger des relations », analyse dans un article le rédacteur en chef de MIT Technology Review. Et les plus fragiles seront durement touchés.

C’est la question que tout le monde se pose, à plus ou moins haute voix : quand est-ce que tout redeviendra, enfin, « normal »? Au fur et à mesure que l’on prend conscience de la gravité de la crise sanitaire et économique, de la difficulté du « confinement », y compris les plus anticonformistes se retrouvent à désirer un retour à la « normalité » perdue. Mais elle ne reviendra plus. Nos vies ont déjà été transformées à jamais par l’épidémie. C’est du moins la prophétie de Gideon Lichfield, rédacteur en chef de la MIT Technology Review, qui y consacre un long article dans sa revue.

« Pour arrêter le coronavirus, nous devrons changer radicalement presque tout ce que nous faisons: comment nous travaillons, faisons de l’exercice, socialisons, achetons, gérons notre santé, éduquons nos enfants, prenons soin des membres de la famille », prévoit-il.

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Coronavirus : la communication pitoyable du gouvernement

— Par Anne-Sophie Chazaud, philosophe, haut fonctionnaire et auteur d’un livre à paraître aux éditions L’Artilleur consacré à la liberté d’expression, à paraître en avril 2020.—

« Il suffit d’écouter chaque matin une déclaration de Sibeth N’Diaye, et l’on peut être sûr que la réalité démontrera l’inverse le soir même. »

La crise sanitaire que nous traversons est la révélatrice de toutes les autres : sociale, économique, financière, politique, culturelle, idéologique. Elle fonctionne, à ce titre, non seulement comme une maladie collective (ne jamais oublier que pandémie et démos partagent, par nature, le même radical étymologique) mais aussi comme un symptôme dont il importera, le moment venu, d’analyser ce qu’il a à nous dire et d’en tirer tous les enseignements.
Une parole disqualifiée

Or, s’il est un aspect de la gouvernance actuelle dont cette crise manifeste avec fracas l’ineptie, c’est bien celui de la parole publique et de ses choix communicationnels, totalement et durablement disqualifiés, à la fois cause et conséquence d’un immense déficit de confiance, particulièrement préjudiciable en la circonstance.

Plus précisément, le choix de la communication en lieu et place de l’action publique, en leurre ou en dissimulation de celle-ci, produit désormais le spectacle d’un pathétique et coupable naufrage.

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Une lettre des confinés du Vauclin

« Chers parents, chers amis, habitants de Guyane,

Le groupe des confinés du Vauclin tient à vous remercier pour tous vos messages de soutien et toutes vos prières.

De grands mercis adressés au président de la collectivité territoriale, Rodolphe Alexandre, qui a fait affréter un avion pour rapatrier les 12 premiers guyanais, au député Gabriel Serville, au Sénateur Antoine Karam, à la Mairesse de Cayenne Marie-Laure Phinera Horth, aux 500 frères qui ont demandé à leur amis martiniquais de contribuer à améliorer nos conditions de vie, à Christian Marchand et à air Guyane, à Lionel Monplaisir et au club Méditerranée qui ont fourni des jeux de draps et de taies d’oreillers aux journalistes qui ont dans les premiers jours relayé nos difficiles conditions du premier jour, à la journaliste de médiapart qui a rendu publiques nos conditions extrêmes du début, à tous les anonymes qui ont apporté des vivres et des jeux pour les enfants du groupe, à la sous préfecture du Marin et à sa représentante présente régulièrement, à l’ARS, à la protection civile (Viviane, Sylvie, Guylaine , Fabienne), aux 2 agents de sécurité, à la gendarmerie présente 24/24 heure, aux médecins et au personnel soignant.

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Avec le confinement, les femmes victimes de violences conjugales plus exposées

— par Camille Pauvarel —

La France restreint depuis mardi les déplacements pour une durée indéterminée. Une situation inédite qui pourrait avoir des répercussions sur la sécurité des femmes victimes de violences conjugales vivant en vase clos avec leur agresseur.

« Lorsque son mari boit, les effets sont déjà terribles, elle subit fréquemment des violences psychologiques et physiques mais avec le confinement, ça risque de monter d’un cran. Elle vient de m’appeler en me disant qu’il était sorti faire des courses et s’acheter de l’alcool, elle a peur de son retour. » Marie-France Hirigoyen est psychiatre, elle s’occupe de nombreuses femmes qui subissent des violences conjugales. Depuis le début des restrictions de déplacements, elle a déjà reçu plusieurs appels et messages de patientes craignant pour leur sécurité. « Les auteurs de violences domestiques sont déjà des personnes fragiles qui ne supportent pas les frustrations, alors le confinement va forcément aggraver la situation », commente la spécialiste.

Mardi 17 mars, le gouvernement a réduit les déplacements au strict nécessaire. Une situation inédite qui alarme les associations de lutte contre les violences envers les femmes.

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Covid-19 : un confinement propice à une hausse des violences conjugales

En raison de l’épidémie de Covid-19 et afin de respecter les mesures de confinement prises par le gouvernement le 15/03/2020, nous vous informons de la fermeture de nos deux structures (espace Jane Léro et Maison de Solange), depuis le lundi 16 mars et jusqu’à nouvel ordre.
Les permanences à Trinité et Ducos sont également suspendues.

Nous restons joignables pour un accueil téléphonique au 0596 71 26 26, en particulier l’Espace d’Ecoute de l’UFM pour l’accompagnement des femmes victimes de violences ou en détresse, du lundi au vendredi de 8h à 18h, ou par le biais du site internet de l’UFM, par FB ou par mail
 
N’hésitez pas à nous appeler si besoin !
Nous vous rappelons également les numéros utiles en cas d’extrême urgence :
Police secours : 17
Pompiers : 18
Urgences sociales : 115

Le confinement à domicile instauré en raison de l’épidémie de coronavirus est et sera source de stress et de tension.

Cette situation de crise est propice à une augmentation des violences conjugales.

Le confinement à domicile instauré en raison de l’épidémie de coronavirus est et sera source de stress et de tension.

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Nous ne sommes pas en guerre et n’avons pas à l’être…

— Sophie Mainguy, médecin urgentiste —
Il est intéressant de constater combien nous ne savons envisager chaque événement qu’à travers un prisme de défense et de domination.
Les mesures décrétées hier soir par notre gouvernement sont, depuis ma sensibilité de médecin, tout à fait adaptées. En revanche, l’effet d’annonce qui l’a accompagné l’est beaucoup moins.
Nous ne sommes pas en guerre et n’avons pas à l’être.
Il n’y a pas besoin d’une idée systématique de lutte pour être performant.
L’ambition ferme d’un service à la vie suffit.
Il n’y a pas d’ennemi.
Il y a un autre organisme vivant en plein flux migratoire et nous devons nous arrêter afin que nos courants respectifs ne s’entrechoquent pas trop.
Nous sommes au passage piéton et le feu est rouge pour nous.
Bien sûr il y aura, à l’échelle de nos milliards d’humains, des traversées en dehors des clous et des accidents qui seront douloureux.
Ils le sont toujours.
Il faut s’y préparer.
Mais il n’y a pas de guerre.
Les formes de vie qui ne servent pas nos intérêts (et qui peut le dire ?)

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Lettre ouverte au Préfet et aux parlementaires

Syndicat CGTM des ouvriers agricoles de Martinique

à

Monsieur le Préfet de Martinique

Mesdames et Messieurs les Parlementaires de Martinique

Monsieur le Président du Conseil Exécutif de la CTM

Mesdames et Messieurs les Maires de Martinique

Fort de France le 19 mars 2020

Objet : Demande d’intervention sans délai pour barrer la route à l’épidémie dans le secteur de la production agricole

Mesdames, Messieurs,

Nous, CGTM, avons eu à alerter les responsables du Pôle Travail à la Dieccte Martinique sur la situation des ouvriers agricoles des exploitations bananières de Martinique, dans le contexte de l’épidémie du COVID-19 qui se révèle être une vraie catastrophe sanitaire.

Nous avons révélé que sur certaines exploitations, nous observons que les consignes n’ont pas toujours été communiquées aux ouvriers, notamment, celles recommandées par l’administration.

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