Catégorie : Santé

Ruée sur le papier toilette : mais au fait, comment faisaient nos ancêtres ?

—Correspondance, Céline Deluzarche —

Durant la première semaine de confinement, les ventes de papier toilette ont bondi de 22 % en France et les rayons ont été pris d’assaut, certains clients en venant aux mains pour s’arracher les derniers rouleaux. Le papier toilette est pourtant une invention relativement récente.

Le papier toilette moderne a vu le jour en Angleterre en 1850. Son véritable essor interviendra pourtant au milieu du XXe siècle avec l’apparition du rouleau et des feuilles à détacher, à l’origine fabriquées à partir de sacs de toile et d’espadrilles. Jusqu’ici, les Européens utilisaient couramment du papier journal pour se nettoyer après avoir fait leurs besoins.

Un privilège d’empereur chinois

2 000 ans avant notre ère, les Chinois avaient mis au point le « bâton hygiénique », un bout de bois avec une pièce de tissu enroulé au bout. Des archéologues, qui ont découvert cet ustensile en 1992 dans des latrines du nord de la Chine, ont pu confirmer qu’il était bien destiné à un usage intime, en analysant les traces d’excrément et de bactéries intestinales sur le tissu.

Les Chinois sont également à l’origine du premier papier hygiénique, fabriqué en paille de riz et réservé à la famille de l’empereur.

→   Lire Plus

Dépassés, faisons table rase

Par Pablo Pillaud-Vivien et Paul Elek

Cet article a été publié dans Regards, le lundi 6 avril 2020. 

Malgré les alertes répétées de la communauté scientifique devenues de plus en plus pressantes ces dernières années, nous perpétrons, avec une grisante mais criminelle insouciance, la destruction de notre écosystème. Las, tous les indicateurs de la pollution atmosphérique, de la qualité de la biodiversité ou de la santé des biotopes et des biocénoses, sont dans le rouge. Aucun horizon d’amélioration ou même de limitation du désastre ne semblent poindre. Le transport, notamment aérien, ne cesse de s’accroître et ne devrait pas connaître de baisse de régime de sitôt, la demande énergétique mondiale ne connaît aucun fléchissement, l’arrogance extractiviste continue, perdue dans ses illusions d’abondance.

À cela, s’ajoute cette incroyable propension des humains à vivre dans des sociétés qui n’ont aucunement résolu la question de leur vivre-ensemble harmonieux, qui ploient sous des inégalités et des dominations de tout ordre qui créent de terribles fractures. Dans leur cortège viennent jaillir haine et ressentiment, prêtant main forte aux projets autoritaires et xénophobes, toujours en embuscade.

→   Lire Plus

Confinement : « Ce qui définit la démocratie, c’est la possibilité de se côtoyer »

Propos recueillis par Marion Rousset —

Négligé en temps normal, le travail des caissières et des soignants revient sur le devant de la scène. Analyse de Sandra Laugier est philosophe, professeure à l’université Paris-I Panthéon-Sorbonne, spécialiste de philosophie du langage et de philosophie morale. Elle a codirigé récemment « Le Pouvoir des liens faibles » (éd. CNRS, 2020).

La crise liée à l’épidémie de Covid-19 démontre toute l’importance des « liens faibles » décrits par Sandra Laugier et Alexandre Gefen dans un livre collectif paru en début d’année. Négligé en temps normal, le travail des caissières et des soignants revient sur le devant de la scène. Un renversement des valeurs à méditer d’urgence pour préparer l’avenir.

Marianne : Vous avez codirigé un ouvrage dans lequel vous relevez le « pouvoir des liens faibles ». Que recouvre cette notion ?

Sandra Laugier : Elle permet de rendre compte d’un certain nombre de phénomènes actuels : des rencontres fugitives avec des personnes croisées dans la rue ou dans les transports en commun, des dialogues sur Internet avec des inconnus, des formes de voisinage, des relations lointaines et distendues, ou encore, singularité du siècle, l’attachement à des personnages de séries TV.

→   Lire Plus

Regards sur la Martinique en temps de confinement

Covid-19, révélateur de notre dépendance : la Banque Postale assiégée

D’ordinaire, les 50% de Martiniquais qui vivent plus ou moins correctement ne remarquent pas les autres 50% qui survivent dans une terrible précarité.

Le confinement suite au Covid-19 a soudainement mis en lumière ces derniers. En effet, ils ont littéralement assiégé depuis ce matin les Banques Postales afin de « toucher la CAF », cette somme plus que modique sans laquelle ils ne pourraient ni manger ni payer l’eau et l’électricité ni envoyer leurs enfants à l’école. Ne respectant évidemment pas les fameux gestes barrière dont on nous rebat les oreilles dans les médias et ne portant pas de masques, mêmes artisanaux. Mais pouvaient-ils faire autrement ? NON ! Il y avait bien sûr des vigiles devant chaque agence mais s’il avait fallu respecter la distance de protection d’un mètre, les files se seraient étendues sur des kilomètres et lesdites agences auraient dû rester ouvertes jusqu’à minuit.

Comment en sommes-nous en arrivés là ? Pourquoi les espoirs mis dans la loi de Départementalisation/Assimilation de 1946 se sont-ils révélés vains ? Pourquoi ni la Droite ni les Autonomistes ni les Indépendantistes qui, tout à tour, ont été au pouvoir n’ont-ils jamais réussi à combler ce fossé qui divise la société martiniquaise en deux et qui est gros de violences futures ?

→   Lire Plus

Coronavirus: un juge de Guyane rejette une demande de mesures plus fortes

Un juge du tribunal administratif à Cayenne, a rejeté ce lundi les requêtes en référé du syndicat UTG (Union des travailleurs guyanais) et d’un personnel soignant, qui lui demandaient d’imposer des dispositions plus fortes en matière de lutte contre le Covid-19.

» LIRE AUSSI – Coronavirus : le gouvernement veut gagner la bataille de l’outre-mer

Selon la première ordonnance que l’AFP a consultée, l’UTG demandait au juge d’enjoindre aux trois établissement hospitaliers de Guyane et à l’ARS de commander des médicaments (hydroxychloroquine et azithromycine) pour traiter 200.000 patients, ainsi que 200.000 tests de dépistage. La Guyane compte environ 300.000 habitants.

Le syndicat réclamait également à l’ARS «de recruter des médecins cubains ou caribéens» en renfort et «de mettre à la disposition des personnels soignants et de secours, des forces de l’ordre et des personnels des EPHAD, du gel hydroalcoolique, des masques et des gants de protection».

» LIRE AUSSI – En outre-mer, la lutte contre le coronavirus s’intensifie

La requête demandait encore au juge «d’enjoindre au préfet d’imposer le port d’un masque et de gants de protection dans les lieux recevant du public et d’imposer le dépistage de tout arrivant sur le territoire ainsi que la mise en quatorzaine (confinement de 14 jours), quotidiennement contrôlée, des personnes contaminées».

→   Lire Plus

Comment naissent les grandes épidémies

Par Professeur Didier Sicard —

La pandémie de Covid-19 n’est pas la première à trouver son origine dans la transmission d’un virus de l’animal à l’homme. En favorisant une meilleure connaissance de cette chaîne de transmission, la recherche scientifique pourrait contribuer à prévenir de telles catastrophes. Alors que nous sommes confrontés à une pandémie mondiale terrifiante, comment expliquer qu’on laisse la recherche du point de départ de celle-ci à l’arrière-plan ? Cet oubli pourrait donner le sentiment que cette origine est anecdotique, alors qu’il en va de notre survie. De façon étrange, la recherche scientifique s’est polarisée de façon quasi exclusive toutes ces dernières années sur la biologie moléculaire, les médicaments et les vaccins, laissant dans l’ombre avec une forme d’indifférence la recherche sur les facteurs de transmission des maladies infectieuses de l’animal à l’homme. Or toutes les crises sanitaires de nature infectieuse ont peu ou prou pour origine un vecteur animal qui sert de réservoir ou d’hôte intermédiaire. Tant que ce réservoir est enclos ou marginal, tant que les hommes n’ont pas de contacts directs avec lui, la transmission reste rare, voire inexistante.

→   Lire Plus

De la solidarité, et de son exact contraire

De la solidarité individuelle envers l’autre

Ce matin 6 avril, la « Lettre d’Intérieur », lue sur France Inter par Augustin Trapenard, était celle de Christiane Taubira.

« Christiane Taubira est née à Cayenne. Elle a été Garde des sceaux entre 2012 et 2016. Dans cette lettre adressée à une jeune femme sans abri, elle use de son art de la digression, pour mieux exprimer son inquiétude concernant la vulnérabilité des personnes sans domicile face à l’épidémie. » (France Inter)

« Quelle façon intelligente et belle de dire son amour, du monde et de l’autre, dire sa compassion, sa solidarité ! Parce qu’avec le confinement, elle ne peut plus la mettre en œuvre pareillement ! » (Janine Bailly)

« Cayenne, le 6 avril 2020

Hello Julie,

Avant tes mots, c’est ta moue puis ton sourire puis une légère raideur vertébrale qui me répondent… m’auraient répondu. Car je ne peux plus passer te voir. C’est ainsi depuis plus de quatre mois maintenant. Je vis à des milliers de kilomètres. Ici, nous n’avons pas besoin de guetter un printemps capricieux. Il fait beau toute l’année. Et ce n’est pas un cliché.

→   Lire Plus

La justice ordonne au centre pénitentiaire de Martinique de fournir des masques aux détenus

«La promiscuité induite par la surpopulation carcérale ne permet pas aux détenus (…) de respecter les règles de distanciation sociale», indique le tribunal administratif de la Martinique.

Le tribunal administratif de la Martinique a ordonné samedi 4 avril à l’administration pénitentiaire et la ministre de la Justice de fournir des masques aux détenus du centre pénitentaire de Ducos en Martinique, et de se doter de tests de dépistage.

Dans une ordonnance rendue samedi, les juges du tribunal administratif, saisis en référé par l’Ordre des avocats du barreau de la Martinique, «estiment que la promiscuité induite par la surpopulation carcérale ne permet pas aux détenus, nonobstant les mesures prises par l’administration pénitentiaire pour limiter les contacts entre eux, de respecter les règles de distanciation sociale».

«Le risque de propagation du Covid-19 est significativement plus élevé au sein du centre pénitentiaire de Ducos que pour le reste de la population», notent les jugent, qui soulignent que «dans ces conditions, eu égard à la vulnérabilité particulière des détenus, la carence de l’administration pénitentiaire à mettre à leur disposition des masques constitue une atteinte grave et manifestement illégale aux libertés fondamentales».

→   Lire Plus

Covid-19 : mode d’emploi de l’attestation numérique de déplacement

Coronavirus : voici comment utiliser la nouvelle attestation numérique de déplacement lors du confinement, disponible sur mobile ce matin
A partir du lundi 6 avril, une version numérique de l’attestation dérogatoire de déplacement est téléchargeable sur votre smartphone.

Marre d’imprimer chaque jour des attestations de sortie pour vous et votre famille ? Bonne nouvelle : votre vie de confiné à l’heure du coronavirus va devenir moins fastidieuse grâce à l’attestation numérique, disponible sur le site du ministère de l’Intérieur à partir de ce lundi 6 avril.

Oubliez ordinateur, feuilles de papier, imprimante et cartouches d’encre : pour remplir cette nouvelle attestation dérogatoire, vous n’avez besoin que de votre smartphone.

Comment ça marche ?
Pour remplir votre attestation numérique, rien de plus simple.

Première étape : ouvrez votre navigateur internet, rendez-vous sur le site du ministère de l’Intérieur et cliquer sur « générer » une attestation. Par souci de sécurité, nous vous conseillons de ne pas vous rendre sur d’éventuels autres sites qui vous proposeraient le même service.

Deuxième étape : une page avec un formulaire s’affiche dans votre navigateur. Remplissez-le avec vos nom, prénom, date et lieu de naissance, adresse postale.

→   Lire Plus

Avec ou sans la peur, luttons !

— Collectif —

Si personne, quoiqu’on dise, ne peut prédire le rythme ni même l’ampleur finale de l’expansion du Covid 19 chez nous, il est juste de proclamer que l’hécatombe n’est pas fatale. Non pour tirer argument de sa vitesse apparemment moins grande pour le moment ici que sous d’autres cieux pour relâcher une vigilance bien insuffisante, mais au contraire, pour mettre à profit notre position dans une sorte d’ œil du cyclone pour s’armer et faire face.
Dans une émission de grande écoute de Martinique Première, le nouveau préfet a listé des fronts et des acteurs séparés allant du personnel soignant jusqu’au simple citoyen. Le rôle attribué à ce dernier ou à cette dernière, serait de  » rester confiné  » La seule tâche de  » l’arrière « , pour reprendre la métaphore guerrière, serait de vaquer aux activités familiales, d’applaudir les soignant-e-s et d’avoir un œil sur le voisinage immédiat. C’est maigre ! pour deux raisons :
D’abord la coupure entre période confinée et période post confinement risque d’être moins nette que l’on croit, la durée du confinement s’annonçant bien longue s’il n »y a pas un changement dans la stratégie globale, conçue au départ comme une adaptation (qui ne dit pas son nom !)

→   Lire Plus

Depuis la peste noire, les hommes bouleversent les rites funéraires lors des épidémies

— Par Anne Chemin —

Afflux de cadavres, crainte de la contamination : les crises épidémiques ont toujours bouleversé les funérailles, comme c’est le cas encore pour le Covid-19.

L’épidémie, peu à peu, dicte sa loi. Elle nous confine à l’intérieur de nos domiciles, elle empêche nos enfants d’aller à l’école et elle bouleverse déjà les hommages funéraires que nous rendons à nos défunts. Dans un avis consacré à la « prise en charge du corps d’un patient, cas probable ou confirmé Covid-19 », le Haut Conseil de la santé publique a en effet indiqué, le 24 mars, que « les pratiques culturelles et sociales autour du corps d’une personne décédée, notamment en ce qui concerne la toilette rituelle », doivent désormais respecter strictement les règles d’hygiène qui s’imposent d’ores et déjà aux vivants.

→   Lire Plus

Les femmes en première ligne

— Par Culture Égalité —
Une situation surréaliste dans 169 pays sur 189 en tout !
La Martinique n’est pas épargnée. Nous sommes en confinement. Un confinement qui est vécu de façon bien différente selon la classe sociale. Oui, nous pensons à ces femmes qui vivent dans des appartements où coexistent parfois 3 générations de parents, plus les soeurs, les frères… La charge de travail domestique est multipliée et il faut en plus « faire » la maîtresse d’école. Des témoignages fusent de partout : « ON N’EN PEUT PLUS ! ». Dans la majorité des cas, ce rôle socialement construit incombe implicitement et explicitement aux femmes.

A côté, une autre réalité : la mise brutale au chômage. Le taux de foyers dont les femmes sont cheffes de familles est de 55 % chez nous. Les femmes sont donc en première ligne. Il faut faire face aux besoins quotidiens de chacun.e, avec toutes les difficultés qui découlent de situations sociales qui étaient déjà très précaires.

Ces familles ont besoin de notre bienveillance, de notre compassion, mais en plus, une solidarité matérielle doit s’organiser autour d’elles.

→   Lire Plus

Masques : Errements justifiés, ou pieux mensonges ?

Depuis plusieurs semaines « ils » nous disent tout et son contraire… Est-ce dû aux errements compréhensibles liés à l’inconnu encore insondable de ce nouveau virus ? Porteraient-ils déjà des masques… autres que ceux destinés à faire barrière à la pandémie ? Bas les masques, dit l’adage populaire… Seraient-ils en train de laisser tomber les leurs ?

Lu ce jour sur le site de l’« Intern@ute » (extraits)

Faut-il des masques pour tous contre le coronavirus ?

Alors que les autorités ont longtemps assuré que le port du masque par la population était inutile dans un cadre préventif et que les masques devaient être réservés aux soignants, le discours est en train de s’infléchir depuis la fin de la semaine dernière. L’Académie de Médecine a préconisé le port généralisé du masque, y compris pour des modèles moins perfectionnés que celui utilisé dans les hôpitaux (voir aussi : à quoi ressembleront les masques pour le grand public ?). Elle va même jusqu’à recommander « que les indications pratiques pour la fabrication d’un tel masque soient largement portées à la connaissance de la population ».

→   Lire Plus

L’après-coronavirus : un monde nouveau est-il possible ?

Par Henri Vernet et Charles de Saint Sauveur —

Qu’adviendra-t-il quand nous serons enfin autorisés à remettre le nez dehors ? Entre les craintes de convulsions sociales et l’espoir d’une crise salutaire, l’avenir se dessine aujourd’hui.
Combien de fois aura-t-on entendu qu’il y aurait un après 11-Septembre, une après crise des subprimes, un après-Charlie… Qu’après chaque traumatisme, on ferait en sorte que les cataclysmes − terrorisme, finance folle et maintenant pandémie… − provoquent des salutaires prises de conscience. Et que promis, juré, on bâtirait un monde meilleur. Alors un après- coronavirus ? « Je fais le pari que oui, pronostiquait cette semaine le psychiatre Boris Cyrulnik, spécialiste de la résilience. Après chaque épidémie, il y a souvent eu des révolutions sociales et culturelles. »

Le tsunami viral, qui contraint la moitié de l’humanité à s’enfermer, affole les Etats et paralyse l’économie mondiale, finira bien un jour par arrêter sa course meurtrière. Mais comment se réveillera-t-on de ce cauchemar? Les pessimistes parient sur des convulsions sociales, les optimistes rêvent de solidarités nouvelles et un peu plus de sagesse.

« Dans la douleur du moment, on a tendance à penser que plus rien ne sera comme avant, mais il ne faut pas attendre que le système, lui, change radicalement.

→   Lire Plus

Retour à l’école: «début mai, mais cela peut être plus tard», prévient Blanquer

Compte tenu de la progression de l’épidémie de Covid-19, le retour en classe des élèves pourrait survenir plus tard que prévu, a annoncé le ministre de l’Éducation Jean-Michel Blanquer sur BFMTV.

Il est pour l’heure très difficile de pouvoir prévoir la date du retour sur le chemin de l’école, a prévenu le ministre de l’Éducation Jean-Michel Blanquer, lors d’une intervention sur BFMTV samedi 4 avril en début de soirée.

«Quand est-ce qu’on va pouvoir retourner à l’école?», a demandé au ministre Elijah, 6 ans, expliquant que sa maîtresse lui manquait. «C’est impossible de répondre à cette question», a répondu Jean-Michel Blanquer, ajoutant que tout dépendrait «de l’évolution de la maladie» et des «consignes des autorités sanitaires». «J’aimerais que ce soit au début du mois de mai, mais cela peut être plus tard», a-t-il prévenu.

Après avoir annoncé, vendredi, que toutes les épreuves du Brevet et du Baccalauréat seraient replacé par le contrôle continu, le ministre de l’Éducation a également apporté des précisions sur ce thème. Face au « risque d’hétérogénéité des notations d’un établissement à l’autre », le jury national, composé de professeurs, « devra rétablir l’équilibre », a souhaité rassurer le ministre, en tenant compte notamment de l’assiduité et de la motivation des élèves, en fonction des « annotations sur le livre scolaire de l’élève ».

→   Lire Plus

Annie Ernaux : « Sachez, Monsieur le Président, que nous ne laisserons plus nous voler notre vie… »

Annie Ernaux est écrivain. Elle vit à Cergy, en région parisienne. Son oeuvre oscille entre l’autobiographie et la sociologie, l’intime et le collectif. Dans cette lettre adressée à Emmanuel Macron, elle interroge la rhétorique martiale du Président.

Monsieur le Président,

« Je vous fais une lettre/ Que vous lirez peut-être/ Si vous avez le temps ». À vous qui êtes féru de littérature, cette entrée en matière évoque sans doute quelque chose. C’est le début de la chanson de Boris Vian Le déserteur, écrite en 1954, entre la guerre d’Indochine et celle d’Algérie. Aujourd’hui, quoique vous le proclamiez, nous ne sommes pas en guerre, l’ennemi ici n’est pas humain, pas notre semblable, il n’a ni pensée ni volonté de nuire, ignore les frontières et les différences sociales, se reproduit à l’aveugle en sautant d’un individu à un autre. Les armes, puisque vous tenez à ce lexique guerrier, ce sont les lits d’hôpital, les respirateurs, les masques et les tests, c’est le nombre de médecins, de scientifiques, de soignants. Or, depuis que vous dirigez la France, vous êtes resté sourd aux cris d’alarme du monde de la santé et ce qu’on pouvait lire sur la banderole d’une manif en novembre dernier -L’état compte ses sous, on comptera les morts – résonne tragiquement aujourd’hui.

→   Lire Plus

Covid-19 : quelles précautions prendre avec les aliments et les emballages ?

La cuisson des aliments détruit-elle le virus ? Peut-on manger les fruits et légumes crus sans risques ? Doit-on aussi nettoyer les emballages ? Le vinaigre blanc est-il efficace ? Comment nettoyer des surfaces potentiellement contaminées ? L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) propose des réponses basées sur des données scientifiques.

Quelles précautions si je suis malade ?

Si vous êtes malade, vous devez éviter de manipuler des aliments et de cuisiner pour les autres.

Comment supprimer le virus sur les fruits et légumes ?

Il faut bien les laver à l’eau claire avant de les consommer ou de les cuisiner. Essuyez les aliments ensuite avec un essuie-tout à usage unique. N’utilisez pas de désinfectant ou de détergent comme l’eau de javel, vous risqueriez une intoxication s’il était mal rincé. L’utilisation du vinaigre blanc n’est pas nécessaire.

Peut-on manger les fruits et légumes crus ou faut-il les cuire ?

Pour les légumes, une cuisson à 63°C (à feu moyen) pendant 4 minutes permet de détruire le virus potentiellement présent. Pour les crudités et les fruits consommés crus, un lavage à l’eau claire suffit.

→   Lire Plus

Covid-19 : quels droits en cas d’annulation de vos vacances ?

Vous avez réservé un voyage à forfait et il a été annulé ou bien vous ne souhaitez plus partir ? Comment reporter votre séjour ? Alors que des mesures restrictives de déplacement ont été adoptées pour éviter la propagation du Coronavirus, vous êtes nombreux à vous demander quels sont vos recours. Service-public.fr vous explique tout sur l’ordonnance parue au Journal officiel du 26 mars 2020 qui modifie les obligations des professionnels du tourisme en matière de remboursement.

En temps normal, c’est le Code du tourisme qui s’applique aux voyages à forfait. Il protège le voyageur en prévoyant le remboursement intégral en cas d’annulation par l’organisateur et aussi par le client lorsque des circonstances exceptionnelles et inévitables surviennent (comme la crise sanitaire actuelle).

Cependant, en raison de l’ampleur du risque économique encouru par les prestataires dans le contexte de crise et afin de respecter les droits des consommateurs, les obligations des professionnels ont été exceptionnellement adaptées au moyen d’une dérogation au droit au remboursement.

Quels types de contrat sont concernés ?

Cette mesure dérogatoire s’applique aux contrats portant sur :

  • des voyages à forfait vendus par un tour-opérateur ou une agence de voyage ;
  • des services de voyage vendus par des professionnels les produisant eux-mêmes (hébergement, location de voiture, visite dans un parc de loisirs, cure thermale, etc.) ;

→   Lire Plus

« Une attestation de déplacement sur smartphone sera disponible dès le 6 avril »

— Par Vincent Gautronneau et Pauline Théveniaud —

Le ministre de l’Intérieur, qui confirme que les contrôles seront renforcés pour éviter des départs en vacances, fait le point sur le confinement en vigueur depuis le 17 mars

Considérant que le confinement est « bien respecté », que les Français s’en « sont approprié les règles », le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, annonce au Parisien- Aujourd’hui en France la mise en place, à partir de ce lundi 6 avril, d’une attestation de déplacement numérique, en complément du dispositif papier déjà existant.
[…]

Considérant que le confinement est « bien respecté », que les Français s’en « sont approprié les règles », le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, annonce au Parisien- Aujourd’hui en France la mise en place, à partir de ce lundi 6 avril, d’une attestation de déplacement numérique, en complément du dispositif papier déjà existant.

De très nombreuses amendes ont été dressées lors des premiers jours du confinement. Comment évoluent les chiffres ?

CHRISTOPHE CASTANER. Depuis la mise en place du confinement, les forces de l’ordre ont procédé à plus de 6,7 millions de contrôles et ont dressé plus de 406 283 procès-verbaux.

→   Lire Plus

Quelques nouvelles pour l’Outre-Mer

Edouard Philippe et Olivier Véran s’expliquent devant l’Assemblée cet après-midi (LCI – Le Figaro)

Le gouvernement aurait-il dû décréter le confinement plus tôt ? Prendre des mesures sanitaires plus en amont ? Bref, a-t-il pris les bonnes mesures pour gérer la crise du coronavirus ?

Le premier ministre, Édouard Philippe, et le ministre de la Santé, Olivier Véran, sont auditionnés ce mercredi à 18h par l’Assemblée nationale sur la gestion de la crise de l’épidémie de coronavirus en France, vertement critiquée par une partie de l’opposition et certains professionnels de santé.

Le chef du gouvernement s’exprimera en visioconférence devant les 31 députés de la mission d’information appelée à contrôler chaque semaine les mesures prises par l’exécutif face à l’épidémie qui a bouleversé la vie des entreprises et fait plus de 3500 morts en France.

Cette mission parlementaire, dont le président de l’Assemblée, Richard Ferrand, est le rapporteur, vise à étudier «l’impact, la gestion et les conséquences» de l’épidémie et n’a pas vocation à ce stade à mener des investigations.

Rappel fait ce jour par Christophe Castaner : 

«On ne part pas en vacances pendant la période de confinement», a déclaré le ministre de l’Intérieur.

→   Lire Plus

Les Outre-mer peuvent recruter des médecins hors Union européenne

Un décret, publié mercredi au journal officiel, autorise plusieurs territoires ultramarins à recruter des médecins, dentistes, sages-femmes et pharmaciens ayant des diplômes hors Union européenne, pour faire face à des pénuries récurrentes de personnels en outre-mer et surtout lutter contre l’épidémie de Coronavirus.

Concrètement, ce décret va notamment permettre à des médecins cubains de venir exercer en Guadeloupe, Saint-Martin, Saint-Barthélemy, Guyane, Martinique et Saint-Pierre-et-Miquelon, une demande récurrente de ces territoires qui font face à des pénuries de personnels soignants.

Le décret stipule que «les directeurs généraux des agences régionales de santé» de ces territoires «peuvent autoriser un médecin, un chirurgien-dentiste, une sage-femme ou un pharmacien, ressortissant d’un pays autre» que ceux de l’Union européenne «ou titulaire d’un diplôme de médecine, d’odontologie, de maïeutique ou de pharmacie, quel que soit le pays dans lequel ce diplôme a été obtenu, à exercer dans une structure de santé située dans leurs ressorts territoriaux respectifs».

→   Lire Plus

Coronavirus, faire face à l’urgence et passer à une autre phase

— Par André Lucrèce & Louis-Félix Ozier-Lafontaine, sociologues —
Nos observations et réflexions nous conduisent à penser que nous sommes passés aujourd’hui à une autre phase de l’épidémie qui affecte notre peuple. Les contaminations au coronavirus ne sont plus exogènes, c’est-à-dire contactés par des personnes venues de l’extérieur (touristes, croisiéristes, visiteurs occasionnels). Aujourd’hui, avec le développement du virus dans notre pays, elles sont endogènes : ce sont des Martiniquais qui contaminent d’autres martiniquais. Le virus Covid-19 est extrêmement contagieux et la contamination gagne chaque jour du terrain dans notre pays.
Ce qui se vit dans la phase dans laquelle nous sommes dorénavant, c’est le danger d’un nombre massif de contaminations et en conséquence un nombre important de décès concernant notre peuple. On doit donc comprendre que le confinement n’est pas une punition, mais un moyen de protection. C’est une question de vie ou de mort dans un contexte sanitaire déjà éprouvé par les empoisonnements massifs, notamment par le chlordécone.
Que chacun en prenne conscience : l’illusion de pérennité ne garantit en rien la survie. Partout, le caractère inédit et cruel de cette crise sanitaire, ainsi que leurs conséquences sur la vie quotidienne posent individuellement et collectivement de multiples problèmes idéologiques et philosophiques.

→   Lire Plus

Urgence absolue : des tests et des masques en Martinique!

Philippe Pierre-Charles a lancé cette pétition adressée aux autorités de Martinique
Il est de notoriété publique que la Martinique va connaître, dans les jours qui viennent, une expansion exponentielle du nombre de personnes atteintes par des formes bénignes ou graves du COVID-19.
Les politiques menées par l’État pour faire face à la pandémie sous-estiment de façon inquiétante deux exigences essentielles : des masques en quantités, des dépistages à une grande échelle. Très peu de Politiques disent clairement que les médecins cubains (qui ne sont pas encore là !) et la chloroquine ne suffiront pas sans ces deux éléments clés.
Les diverses initiatives prises pour répondre à ces objectifs sont louables mais dramatiquement en dessous des besoins.
Contrairement aux affirmations qui exploitent l’information insuffisante de la population et répandent le fatalisme, il est possible de réaliser en Martinique les tests nécessaires au dépistage et d’obtenir rapidement des masques en quantités suffisantes à des coûts faibles en comparaison des enjeux pour une population dont tout le monde signale le caractère vieillissant donc la vulnérabilité.
En conséquence, nous soussigné-e-s, refusant la passivité, nous exigeons que :

1 – l’ARS cesse de freiner la mise en œuvre d’une politique de généralisation rapide des tests,

2- la fourniture, nécessaire et possible, des masques en quantité suffisante.

→   Lire Plus

L’évolution de l’épidémie en Guadeloupe

— Communiqué de l’Union Populaire pour la Libération de la Guadeloupe —
Pointe-à-Pitre le 30 mars 2020.
La Direction Nationale de l’UPLG réunie ce samedi 28 mars 2020 a analysé la situation de la Guadeloupe face à l’évolution de l’épidémie du COVID 19.
Constate la gravité de la situation, l’impréparation des autorités face à la menace.
Constate les conséquences des mauvaises décisions prises par ces autorités qui n’ont rien mis en place pour empêcher la propagation du virus ?
Constate les conséquences de la situation dramatique du CHU, la mise en danger de la santé des soignants et la difficulté à organiser une prise en charge acceptable des personnes atteintes.
Considère que la situation actuelle montre bien le mépris de la France envers le peuple de la Guadeloupe.
Soutient l’initiative du syndicat UGTG de traîner l’ARS et le CHU en justice pour exiger des moyens pour les soignants et des tests pour tous les Guadeloupéens.
Apporte son soutien aux Marigalantais et à leurs maires qui ont, au vu des conditions sanitaires actuelles de la Guadeloupe, pris des arrêtés conservatoires pour protéger leur population de l’épidémie et appelle tous les Guadeloupéens à renforcer ce soutien.

→   Lire Plus

Que faire en cas d’urgence médicale bénigne pendant le confinement ?

Des dérogations au confinement sont possibles pour les personnes souffrant de maladies chroniques et qui nécessitent des soins réguliers. Mais que faire, par exemple, quand on a cassé ses lunettes ?

Avec le confinement, les déplacements doivent se limiter au minimum. Si, pour les personnes souffrant de maladies chroniques et qui nécessitent des soins importants, le Premier ministre a précisé qu’il était évidemment autorisé de se déplacer pour raison médicale, qu’en est-il des « urgences bénignes », comme une cheville foulée ou une infection urinaire ? Franceinfo vous résume les recommandations sanitaires. 

Privilégier les téléconsultations

« Globalement, quand c’est possible, il faut privilégier les téléconsultations, indique auprès de franceinfo, la direction générale de la Santé. Et si le médecin ne peut pas prendre en charge le patient à distance, il lui demandera de se déplacer, ce qui est autorisé pour raisons médicales. » En revanche, il ne faut pas hésiter à aller aux urgences si votre état le nécessite, « dans le cas d’un bras cassé ou d’une rage de dent, par exemple. » Par ailleurs, des dispositions particulières sont prises par les services d’urgences pour éviter au maximum les contacts entre patients. 

→   Lire Plus