Emmanuel Macron a prononcé lundi 13 avril une allocution pour faire le point sur la situation créée par l’épidémie du coronavirus et tenter de remonter le moral de la population. Son intervention arrivait après celle du patron du Medef qui avait réclamé quelques jours plus tôt la réouverture des entreprises et la relance de la production.
Emmanuel Macron a donc déclaré que 11 mai, « les crèches, les écoles, les collèges et les lycées », qui sont des « lieux rassemblant du public », commenceraient à ré-ouvrir. « En même temps », cette action va « permettre au plus grand nombre de retourner travailler, redémarrer notre industrie, nos commerces et nos services ».
En dépit du « nous » employé, cette décision est prise sans aucune consultation, aucun échange, aucun accord des « partenaires sociaux ». En revanche, elle dissimule mal sa soumission aux exigences du Medef.
Pour les écoles, les collèges et lycées, Emmanuel Macron tente de justifier sa décision en découvrant que « la situation actuelle creuse des inégalités. Trop d’enfants, notamment dans les quartiers populaires et dans nos campagnes, sont privés d’école sans avoir accès au numérique et ne peuvent être aidés de la même manière par les parents ».