Catégorie : Santé

Victimes de pesticides, vous pouvez demander une indemnisation

Les victimes professionnelles atteintes de maladies liées à une exposition aux pesticides peuvent désormais demander une indemnisation. Le fonds d’indemnisation des victimes de pesticides (FIVP) nouvellement créé permet une meilleure reconnaissance de ces maladies professionnelles. Il indemnise les agriculteurs mais aussi les enfants ayant été exposés aux pesticides avant la naissance. Les exploitants agricoles retraités avant 2002 sont aussi concernés. Un décret est paru au Journal officiel le 29 novembre 2020 en application de la loi de finances de la sécurité sociale pour 2020. Service-Public.fr vous explique.

Qui est concerné ?

Le fonds indemnise les salariés du régime général et les travailleurs agricoles atteints d’une maladie d’origine professionnelle liée à une exposition aux pesticides. Il verse également, au titre de la solidarité nationale, une indemnisation aux personnes suivantes :

  • les assurés non-salariés agricoles ;
  • les non-salariés agricoles déjà indemnisés pour une maladie professionnelle en lien avec les pesticides avant le 30 novembre 2020 ;
  • les anciens exploitants, leurs conjoints et les membres de la famille bénéficiaires d’une pension de retraite agricole qui ont cessé leur activité non salariée agricole avant le 1er avril 2002 ;
  • les enfants atteints d’une pathologie résultant directement de leur exposition prénatale du fait de l’exposition professionnelle de l’un ou l’autre de leurs parents à des pesticides.

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Covid-19 : la stratégie de vaccination proposée par la Haute Autorité de santé (HAS)

La Haute Autorité de santé (HAS) a présenté lundi 30 novembre 2020 ses recommandations pour la campagne de vaccination contre le Covid-19. Cette campagne doit concerner en première phase les personnes âgées en Ehpad. Dans le cadre de cette stratégie de priorisation, la HAS définit quatre autres phases de vaccination progressive.

« Protéger en priorité les plus vulnérables et ceux qui s’en occupent ». C’est en ces termes que la Haute Autorité de santé (HAS) a présenté sa stratégie de vaccination pour lutter contre l’épidémie de Covid-19. La HAS précise également qu’elle ne préconise pas de rendre obligatoire cette vaccination.

« Protéger en priorité les plus vulnérables et ceux qui s’en occupent. » C’est en ces termes que la Haute Autorité de santé (HAS) a présenté sa stratégie de vaccination(nouvelle fenêtre) pour lutter contre l’épidémie de Covid-19. La HAS précise également qu’elle ne préconise pas de rendre obligatoire cette vaccination.

Première phase : les publics prioritaires

Les premières doses de vaccins disponibles en France doivent être réservées aux personnes âgées vivant dans les établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad)(nouvelle fenêtre) ou tout autre établissement collectif recommande la Haute Autorité.

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Arrêté légitime devant une légalité défaillante

— Par Léo Ursulet —

Stasnilas Cazelles, vous n’êtes pas préfet du département de la Drôme, mais préfet de la Région Martinique. Et en grand commis obéissant et zélé de l’Etat, vous vous avez tenu à rétablir l’autorité compétente du ministre de l’Agriculture, en sollicitant le rejet judiciaire de l’arrêté antipesticides du maire du Prêcheur.

Alors que le chlordécone a été interdit à la fin des années 1970 aux États-Unis, son usage a été autorisé en Martinique et en Guadeloupe entre 1972 et 1993 pour lutter contre le charançon du bananier. Bien qu’interdit en France dès 1990, il fut utilisé aux Antilles jusqu’en 1993, par dérogation précisément du ministre de l’Agriculture, sous la pression malgré une avalanche de rapports défavorables. Ce ministère se trouve aujourd’hui comme l’autorité devant laquelle un maire de la Martinique doit s’incliner quand il veut protéger sa population contre l’usage des pesticides !

Lire aussi : Ils ont empoisonné notre terre, nos eaux, nos rivages… notre peuple

Le chlordécone est un produit organochloré ultra-toxique avec des effets durables de plusieurs siècles sur l’environnement et particulièrement dangereux pour la santé humaine.

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La défiance vaccinale, l’autre épidémie qui se propage en France

Paris – Comment le pays de Pasteur est-il devenu l’un des plus anti-vaccins au monde? La forte défiance, née avant le Covid-19, se propage notamment avec des personnalités, parfois très connues, qui n’hésitent pas à relayer de fausses informations.

Lina (prénom modifié) ne se fera pas vacciner contre le Covid-19. Elle n’a d’ailleurs pas fait les vaccins obligatoires à son bébé de 6 mois: elle s’est débrouillée pour obtenir de faux certificats, ce qui est illégal. 

Cette artiste de 32 ans dit avoir rencontré, il y a quelques années, un jeune homme handicapé « à cause d’un vaccin« . Et depuis qu’elle est devenue mère, elle s’est « renseignée« . Elle a « navigué » sur internet, regardé des chaînes YouTube, parlé avec des amis. Sur le coronavirus, « on a tous le sentiment qu’on ne nous dit pas vraiment la vérité« , lâche-t-elle. 

Lina fait partie des plus radicaux parmi les anti-vaccins, mais ce groupe hétérogène a vu ses rangs grossir ces dernières années. Mi-2019, une enquête mondiale concluait que la France était le pays le plus sceptique envers les vaccins: un Français sur trois ne croyait pas qu’ils soient sûrs.

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La pandémie propulse les besoins humanitaires à des records

L’ONU a lancé mardi un appel humanitaire record de 35 milliards de dollars (29 milliards d’euros) pour 2021, la pandémie ayant plongé des centaines de millions de personnes dans la pauvreté et des famines se profilant.

Avec le choc de la pandémie de Covid-19, le nombre des personnes ayant besoin d’aide humanitaire dans le monde va atteindre un nouveau record : 235 millions, une augmentation de 40% en un an, selon les plans de réponse humanitaire coordonnés par l’ONU. 

Ainsi, si toutes ces personnes vivaient dans un seul pays, ce serait le cinquième plus peuplé du monde. 

Les fonds demandés par l’ONU et ses partenaires visent à aider dans 56 pays quelque 160 millions de personnes (sur les 235 millions) parmi les plus vulnérables qui font face à la faim, aux conflits, aux déplacements et aux conséquences du changement climatique et de la pandémie. 

Cette année, « l’augmentation est presque entièrement due au Covid-19« , qui a fait au moins 1,46 million de morts en près d’un an, a souligné le responsable des Affaires humanitaires à l’ONU Mark Lowcock, en conférence de presse. 

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En Guyane, « certains jours, on n’a même pas de riz, on va dormir sans manger »

Des associations et responsables sanitaires ont mesuré l’insécurité alimentaire dans les quartiers précarisés de Cayenne. Leurs résultats, publiés par Santé publique France, décrivent des situations alarmantes.

— Par Mathilde Gérard et Laurent Marot —

La ruelle en latérite, la terre rouge d’Amazonie, s’enfonce sur plusieurs centaines de mètres dans le squat Bambou, avec, de chaque côté, des cases en tôle et en bois et, au milieu, des enfants qui jouent pieds nus. Dans ce bidonville de la périphérie de Cayenne de 2 600 habitants, Lucette (le prénom a été modifié) a le visage fatigué et les traits tirés. Battue la veille par son compagnon, elle s’est réfugiée chez une proche avec ses trois enfants. Elle laisse derrière elle un frigo quasi vide, qu’elle a filmé sur son téléphone portable. A l’intérieur, commente-t-elle, « un peu de maïs, de la farine, deux têtes de poissons et des épices, et c’est tout ».

Photo : Des bénévoles distribuent des denrées alimentaires dans le bidonville Source de Baduel à Cayenne, le 7 juillet 2020. JODY AMIET / AFP

Arrivée d’Haïti il y a quatre ans, elle ne travaille pas, faute de titre de séjour.

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Covid-19: une variante génétique décelée en janvier a rendu le virus plus contagieux

– Elle s’avère désormais très majoritaire dans le monde entier à quelques exceptions près.

Des chercheurs apportent un nouvel éclairage sur la propagation de l’épidémie de Covid-19 en décrivant l’émergence d’une variante du coronavirus SARS-CoV-2, détectée pour la première fois en Espagne et aux Pays-Bas cet été, avant de se répandre dans toute l’Europe ces derniers mois. Pour l’instant, rien ne permet de dire que ce virus se propage plus rapidement ou qu’il affecte la gravité de la maladie.

L’étude préliminaire d’une équipe hispano-suisse met en lumière le manque de cohérence des mesures de restriction prises aux frontières (fermetures, ouvertures, avec ou sans quarantaine) par les divers pays en Europe et dans l’espace Schengen, ainsi que le défaut de prévention auprès des populations vulnérables tels les travailleurs saisonniers agricoles.

« Cette variante a augmenté en fréquence dans plusieurs pays, mais nous n’avons aucune preuve directe qu’elle se propage plus rapidement », écrivent les auteurs dans leur recherche en ligne sur le site Medrxiv.

Les premiers cas liés à cette variante génétique « 20A.EU1 » du virus ont été identifiés en juin en Espagne via d’important foyers de contagion chez les travailleurs agricoles en Aragon partagés avec la Catalogne (sans compter un autre cas isolé aux Pays-Bas).

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Covid-19 : l’assouplissement du confinement se fera en trois étapes

La première étape devrait se concentrer sur la réouverture des petits commerces entre le 28 novembre et le 1er décembre. Le gouvernement espère ainsi sauver Noël.

— Par Nicolas Daguin et AFP agence —

Alors qu’une nouvelle allocution d’Emmanuel Macron est attendue mardi 24 novembre, le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal fait le point ce dimanche dans Le JDD sur les prochaines étapes du déconfinement.

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Pour l’heure, l’hypothèse d’un déconfinement total avant le début de l’année prochaine est proscrite. Pour l’exécutif, il s’agit de ne pas reproduire les erreurs commises lors du premier déconfinement en juin dernier. «Soyons clairs : le confinement va se poursuivre et donc la limitation des déplacements aussi» explique le porte-parole au JDD. Une position que confirme Olivier Véran, cité lui aussi dans le journal. «Aujourd’hui, le niveau de circulation du virus dans le pays est le même qu’au moment du couvre-feu. Il n’est pas question de déconfiner» assure le ministre de la Santé.

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Conscient, tout comme le président Emmanuel Macron, «des efforts ­consentis» par les Français, Gabriel Attal explique que le prochain déconfinement se fera donc en trois temps : autour du premier décembre, avant les fêtes de fin d’année et à partir de janvier 2021.

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Une nouvelle ambassadrice à l’APIPD : Saïna Manotte

Saïna Manotte est ce qu’on appelle une musicienne au grand cœur. Après avoir quitté sa Guyane natale pour la région parisienne, elle vient tout bonnement d’atterrir en douceur à l’Association Pour l’Information et la Prévention de la Drépanocytose (APIPD) dont elle devient ambassadrice.
En plus de son talent et de sa gentillesse, Saina va défendre les intérêts des drépanocytaires de métropole et d’ailleurs ; ce qui n’est pas une mince affaire pour cette femme qui sait ce qu’elle veut et surtout ce qu’elle fait. Nous en sommes convaincus à l’APIPD, cette ambassadrice de choc sera la porte-parole de ceux que la vie a voulu laisser sur le bas-côté.
Il suffit d’écouter son « demain peut être meilleur » pour s’en convaincre ; elle n’est pas femme à s’en laisser compter. Elle est du genre « fonceuse » lorsqu’il y a péril en la demeure. Bienvenue dans nos rangs Saïna.

Qui est Saïna Manotte ?
C’est à l’école d’orgue de Guyane que Saïna Manotte découvre sa passion pour la musique. A l’âge de cinq ans, elle y découvre sa voix, l’explore et apprivoise parallèlement le piano, qui sous ses doigts, deviendra son plus fidèle confident.

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André Lucrèce : « Épidémie, le fléau aime le secret des tanières »

Illustration : Épidémie dansante de 1518

« Le virus est plus que jamais présent : il crée chez certains une angoisse perceptible, un visage douloureux chez d’autres, et aussi un insupportable sentiment de frustration devant le rétrécissement de la vie festive, voire devant l’amoindrissement de l’existence banale.

En 1941, Albert Camus lancé dans la perspective de son célèbre roman La Peste, écrivait un texte intitulé Exhortation aux médecins de la peste, qui loin d’être une martingale érudite, pose la question de l’attitude à avoir face à une épidémie. Bon sens et finesse constituent les marques des conseils avisés de l’écrivain-philosophe.

Il recommande aux médecins un certain nombre de précautions, ce que nous appelons aujourd’hui les gestes-barrières : ainsi le vinaigre à passer sur les mains correspond à la solution hydroalcoolique de nos jours, ne jamais regarder le malade en face afin de ne pas être dans la direction de son souffle et enfin de ne pas se placer dans le sens du vent pour les mêmes raisons. Camus insiste enfin sur un dernier point : « pour que le corps triomphe de l’infection, il faut que l’âme soit vigoureuse.

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Guadeloupe et Martinique : l’état de catastrophe naturelle décrété pour plusieurs communes

Le ministre des Outre-mer, Sébastien Lecornu, a annoncé mardi 17 novembre que l’état de catastrophe naturelle serait décrété pour plusieurs communes de Martinique et de la Guadeloupe, frappées par de fortes intempéries ces derniers jours.

«La solidarité nationale sera évidemment au rendez-vous pour cette catastrophe très douloureuse pour la Martinique, la Guadeloupe, pour l’ensemble de la Nation française», a affirmé le ministre à l’Assemblée nationale, en réponse à une question du député de Martinique Serge Letchimy (apparenté PS). «Votre question est précise, ma réponse le sera tout autant», a affirmé Sébastien Lecornu. «Est-ce que nous allons prendre la procédure dite de catastrophe naturelle ? La réponse est oui», a-t-il assuré.

Le ministre a d’ailleurs précisé que l’examen des dossiers déposés par les communes touchées par les intempéries se ferait «cet après-midi par la direction générale de la sécurité civile». Pour la Martinique, il a détaillé les noms des communes qui avaient déjà déposé les dossiers. Il s’agit de Gros Morne, Sainte-Marie, Le Marigot Le Robert et La Trinité. Pour la Guadeloupe, il a précisé que sept communes avaient entrepris la même démarche sans en donner les noms.

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Les contre-vérités de « Hold-up », documentaire à succès qui prétend dévoiler la face cachée de l’épidémie

Ce film diffusé en ligne promet de raconter l’histoire secrète de l’épidémie. En réalité, il s’affranchit des faits à de multiples reprises.

— Par Adrien Sénécat et Assma Maad —

Le Covid-19 ne serait guère plus qu’une « grippette », les mesures sanitaires prises depuis le printemps n’auraient aucun sens et les citoyens du monde entier se seraient fait berner par une élite corrompue. Voilà, à gros traits, ce que prétend dévoiler le documentaire Hold-up, retour sur un chaos (disponible en version payante en ligne depuis mercredi 11 novembre), réalisé par Pierre Barnérias. Très attendu, il a recueilli plusieurs centaines de milliers d’euros de financement participatif, sa bande-annonce a déjà été vue plus de 400 000 fois sur YouTube et il est très largement partagé sur les réseaux sociaux. Vendredi matin, le film a été retiré de la plateforme Vimeo.

Pendant un peu plus de deux heures quarante, les auteurs prétendent raconter l’histoire secrète du Covid-19. Une ribambelle d’invités y défile, dont certains noms prestigieux comme l’ancien ministre de la santé français Philippe Douste-Blazy, qui a, cependant, pris ses distances avec le contenu du film.

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« Toilettes sans tabou », un documentaire qui évacue les préjugés et recence les innovations

Sur Arte le 14 novembre 2020 à 22h 25

Depuis l’invention des cabinets à eau, les water-closets (WC), par l’ingénieur anglais Joseph Bramah au XVIIIe siècle, les sanitaires ont peu évolué en Occident. Or, ceux-ci gaspillent des quantités d’eau potable à chaque vidange de la cuvette. Dans le même temps, un tiers de l’humanité n’y a pas accès, comme en Inde où 800 millions de personnes en sont privées. Pour y remédier et faire évoluer les mentalités, les Nations unies ont lancé la Journée internationale des toilettes en 2013, chaque 19 novembre. En Asie, le Japon, la Corée du Sud ou Singapour ont déjà opéré leur révolution. Outre leur avance technologique sur les équipements sanitaires, ils promeuvent une culture des toilettes via des programmes d’éducation ou la création de parcs à thèmes. Aux États-Unis, la fondation Bill & Melinda Gates finance, de son côté, un concours à destination des scientifiques pour réinventer les sanitaires et encourager leur généralisation dans les pays pauvres. L’objectif : des équipements, peu gourmands en eau, écologiques et autonomes, capables de fonctionner sans électricité ni système de tout-à-l’égout.

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Celles et ceux qui mangent bio risquent moins le diabète

Selon de nouvelles données issues de la cohorte NutriNet, le risque de diabète de type 2 est réduit de 35 % chez les plus gros consommateurs de produits issus de l’agriculture bio.

— Par Stéphane Foucart —

Moins de certains cancers, et maintenant moins de diabète : publication après publication, les données issues de la cohorte NutriNet-Santé ne cessent de suggérer de nouveaux bénéfices sanitaires liés à la consommation des produits issus de l’agriculture biologique. Grâce aux données générées par cette grande cohorte d’épidémiologie nutritionnelle – l’une des plus importantes au monde, forte de 170 000 volontaires –, une équipe franco-américaine estime, dans une étude publiée lundi 9 novembre dans l’International Journal of Behavioral Nutrition and Physical Activity, que les plus gros consommateurs d’aliments labellisés « AB » ont un risque de diabète de type 2 (parfois appelé « diabète gras ») réduit de plus d’un tiers, par rapport à ceux qui en consomment le moins.

C’est la première fois qu’une étude prospective, c’est-à-dire qui suit une population dans le temps, met en évidence un tel lien. L’hypothèse jugée la plus plausible par les auteurs pour expliquer celui-ci est la présence accrue de résidus de pesticides de synthèse dans l’alimentation conventionnelle.

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Hippolyte Morestin, le réparateur des gueules cassées

Par Fanny Marsot— 

Pendant la Première Guerre mondiale, il était l’un des plus éminents chirurgiens au monde. Inventeur de gestes que l’on pratique encore en chirurgie plastique, Hippolyte Morestin est pourtant inconnu du grand public, et encore plus en Martinique où il est né.

Hippolyte Morestin a été le premier à réparer les visages brisés voire déchiquetés de milliers de soldats victimes d’obus sur le front de 14-18. A l’hôpital militaire du Val de Grâce ou à l’hôpital de la fondation Rothschild à Paris, pendant les quatre années de la guerre, il soigne des plaies jamais vues jusqu’alors. Le médecin invente alors des techniques encore utilisées aujourd’hui.

“A l’école de médecine, on parle aux étudiants des opérations de Morestin. Des opérations de tumeurs par le plancher buccal par exemple. Il a même inventé un appareil qui permet d’aspirer le sang et la salive”, explique à l’AFP Xavier Chevallier, conservateur en chef des bibliothèques de la Collectivité Territoriale de Martinique qui a mené de nombreuses recherches sur le médecin.

Selon lui, le médecin était souvent le dernier espoir des cas désespérés et opérait avec un soin inédit pour l’époque, des lupus, des kystes, des appendicites ainsi que des malformations congénitales comme les becs de lièvre ou les oreilles décollées.

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Vaccination contre la grippe : c’est en ce moment !

Selon l’avis de la Haute Autorité de santé, la campagne 2020-2021 de vaccination contre la grippe saisonnière débute le 13 octobre 2020 et se poursuit jusqu’au 31 janvier 2021 dans le contexte de crise sanitaire lié au Covid-19. L’Assurance maladie recommande de se faire vacciner au début de l’automne, avant la circulation active des virus grippaux.

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Qui est concerné ?

La grippe touche chaque hiver entre 2 et 8 millions de personnes et est responsable de nombreuses hospitalisations et décès, en particulier chez les personnes fragiles. La vaccination contre la grippe est particulièrement importante cette saison pour protéger des personnes à risque de développer des formes graves comme :

  • les personnes de 65 ans et plus ;
  • les personnes atteintes de certaines maladies chroniques ;
  • les femmes enceintes ;
  • les personnes obèses dont l’IMC est supérieur ou égal à 40 ;
  • l’entourage des nourrissons de moins de 6 mois à risque (pour protéger les nourrissons qui ne peuvent pas être vaccinés) et des personnes immunodéprimées.

Lorsque ces personnes contractent la grippe, des complications peuvent apparaître, telles que :

  • une infection pulmonaire bactérienne grave (ou pneumonie) ;
  • une aggravation d’une maladie chronique déjà existante (diabète, bronchopneumopathie chronique obstructive, insuffisance cardiaque…).

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Élèves et parents : une attestation est obligatoire pour les trajets entre le domicile et l’école

Depuis qu’un nouveau confinement a été décidé à compter du 30 octobre 2020, les élèves se déplaçant seuls et les parents accompagnant leur enfant doivent justifier d’une attestation pour les trajets entre le domicile et l’école. Service-Public.fr vous explique comment vous la procurer et quelles sont les conditions pour les collégiens et les lycéens.

Pour se rendre dans leur établissement depuis leur domicile, les écoliers, les collégiens et les lycéens se déplaçant seuls ainsi que les parents accompagnant ou allant chercher les enfants à l’école ou à l’occasion de leurs activités périscolaires, doivent pouvoir fournir un justificatif de leurs déplacements.

Pour les parents et les accompagnateurs

Ils doivent se munir :

  • soit de l’attestation de déplacement dérogatoire (papier ou numérique ). Elle est remplie par le parent ou le responsable de l’élève. Le motif « Déplacement pour chercher les enfants à l’école et à l’occasion de leurs activités périscolaires » doit être coché et la date et l’heure du déplacement doivent être indiquées. Celle-ci est temporaire. Elle est à remplir à chaque déplacement.

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Personnes vulnérables : retour à des critères plus étendus

Qui sont les personnes vulnérables ? Puis-je continuer à bénéficier du chômage partiel ou dois-je reprendre le travail ? Ai-je droit à des masques gratuits ? Les critères de vulnérabilité permettant d’identifier les salariés présentant un risque de développer une forme grave d’infection au virus de Covid-19 sont à nouveau ceux précisés dans le décret du 5 mai 2020. Le Conseil d’État a suspendu les dispositions du décret du 29 août 2020 qui avait restreint ces critères permettant aux salariés de bénéficier du chômage partiel. Une décision a été rendue le 15 octobre 2020 par le juge des référés.

Les salariés les plus vulnérables peuvent être placés en activité partielle sur prescription médicale. Le dispositif de chômage partiel a pris fin le 31 août 2020 pour les salariés partageant le même domicile qu’une personne vulnérable. Cependant, cette mesure est susceptible d’évoluer dans les prochains jours.

Quels sont les critères de vulnérabilité ?

Jusqu’à une nouvelle décision du gouvernement, les anciennes dispositions s’appliquent à nouveau. Vous êtes donc considéré comme vulnérable si vous vous trouvez dans l’une des situations suivantes :

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En Guyane, un couvre-feu évolutif efficace contre la première vague de l’épidémie de Covid-19

Instauré après le confinement, le couvre-feu a été renforcé avec l’augmentation du nombre de cas, puis allégé, évitant une asphyxie totale de l’économie locale.

A la tombée de la nuit, ils viennent de terminer une partie de football sur un terrain sans éclairage, cité des Ames Claires, un quartier de logements sociaux à Rémire-Montjoly, dans la périphérie de Cayenne. Dawson, Jude et Adrien, des adolescents de 15 à 17 ans, ont encore un peu de temps devant eux. Dans quinze communes guyanaises sur vingt-deux, le couvre-feu commence désormais à minuit pour finir à cinq heures du matin.

Fixée à 23 heures à la suite du déconfinement le 11 mai, cette interdiction de sortir et de circuler (sauf dérogation) avait été avancée à 21 heures le 10 juin, puis à 19 heures le 18 juin et à 17 heures le 25 juin, lors de la première vague de l’épidémie de Covid-19. Le week-end, le couvre-feu avait d’abord été décrété du samedi soir au lundi matin, avant d’être étendu au samedi après-midi. « C’était bien pour limiter le nombre de cas », explique Jude, même si « c’était un peu chiant, car les gendarmes tournaient », ajoute-t-il.

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L’apartheid scolaire en Haïti et les effets de la Covid-19

— Par Charles Tardieu, Ph. D. —

Les enfants d’abord

Le professeur et linguiste Robert Berrouët-Oriol a publié récemment un article intitulé : « Le calendrier scolaire de l’apartheid social en Haïti » (Le National, 2020) (1) pour qualifier les propositions de récupération de l’année scolaire 2019-2020 irrémédiablement affectée par les mouvements de protestation politique de septembre à décembre 2019. Puis par la mesure d’urgence sanitaire prononcée pour combattre la pandémie de la Covid-19. Cet article présente de manière innovante la réalité de l’appréciation sociologique, philosophique et économique du système éducatif haïtien qui a plu à certains analystes et a choqué d’autres. Le syndicaliste Georges Wilbert Frank, Coordonnateur général de l’UNOEH (Union des Normaliens et Éducateurs d’Haïti), reprenant à son compte la proposition de Berrouët-Oriol exprime l’idée que les mesures adoptées par le Ministère de l’Éducation Nationale et de la Formation Professionnelle (MENFP) concernant l’année scolaire 2019-2020 renforcent l’apartheid scolaire en Haïti.

Jacques Yvon Pierre, analyste et sociologue de l’éducation, traduisant le malaise de certains, remet en question la légitimité du concept d’apartheid le qualifiant de nouveau et se demande de quel type de sociologie de l’éducation relève-t-il : de la macrosociologie ou de la microsociologie.

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A la Guadeloupe, le règne du grand flou

— Par Olivier Lancien —

L’archipel a été placé en zone d’alerte maximale, avec la fermeture totale des restaurants et des bars. Une mesure jugée « disproportionnée » Baie-Mahault (Guadeloupe) correspondance Un coup de massue sur la tête de professionnels de la restauration en Guadeloupe.
Dans ce petit snack de Bragelogne, à Baie-Mahault, commune du nord de Basse-Terre, ce jeudi 24 septembre au matin, c’est un peu le grand flou qui règne. L’entreprise fait de la vente de repas à emporter, mais possède aussi des tables pour le service du midi. Au lendemain des annonces d’Olivier Véran, le ministre de la santé, indiquant que l’île était placée en « zone d’alerte maximale » face au coronavirus, les deux employées, charlotte sur la tête et masque de protection sur le visage, sont inquiètes. « Il faut fermer, mais personne ne parle des modalités. Et nos salaires ? Si ça continue comme ça, on va mettre la clé sous la porte », expliquent-elles.
Les restaurateurs ont le sentiment que leur secteur est pris pour cible par l’État. Déjà, le 11 septembre, la préfecture avait annoncé la mise en place de la fermeture anticipée à 22 heures.

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École, collège, lycée : que faire si votre enfant a des symptômes ou est un cas contact ?

Que faire si mon enfant est un cas contact ? Que se passe-t-il s’il a des symptômes évocateurs du Covid-19 ? Un enseignant doit-il s’isoler s’il a côtoyé un enfant infecté ? Quand une classe peut-elle être fermée ? Sur les recommandations du Haut conseil de la santé publique (HCSP), le ministère de l’Éducation nationale assouplit, à compter du 22 septembre 2020, le protocole sanitaire dans les établissements. Il publie à cette occasion des fiches pratiques à l’attention des parents et des équipes pédagogiques.

Selon la HCSP, les enfants présentent peu de risques de développer une forme grave du Covid-19 et sont peu actifs dans sa transmission. Le risque de transmission existe surtout d’adulte à adulte et d’adulte à enfant et rarement d’enfant à enfant ou d’enfant à adulte. Il survient le plus souvent à l’intérieur de la famille ou lors de regroupements avec une forte densité de personnes. Ainsi, le port du masque par les adultes dans les classes primaires accueillant des enfants de moins de 11 ans vise surtout à protéger les enfants d’une contamination par des adultes porteurs du virus et asymptomatiques.

C’est pourquoi le ministère de l’Éducation nationale a décidé d’alléger les règles , notamment concernant les cas contacts et les conditions de fermeture des classes.

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Des centaines de médecins supplémentaires dénoncent «l’esclavage» de Cuba devant la CPI

Des centaines de médecins cubains ont livré de nouveaux témoignages accusant leur gouvernement de les avoir mis en «esclavage» lors de missions à l’étranger, dans le cadre d’une plainte déposée l’an dernier à la Cour pénale internationale (CPI), ont annoncé mardi 22 septembre des associations de plaignants.

Illustration : Alfred Marie-Jeanne accueillant des médecins cubains en Martinique

Fierté nationale créées après la révolution, les missions médicales cubaines à l’étranger sont aussi devenues l’une des principales sources de revenus du gouvernement de l’île caribéenne grâce à des milliers de soignants dans des dizaines de pays. Mais une plainte déposée en mai 2019 à la CPI accuse notamment l’ex-président Raul Castro et l’actuel, Miguel Díaz-Canel, de crimes contre l’humanité pour «esclavage, persécution et autres actes inhumains».

Le nombre de témoignages versés à ce dossier a bondi à 622 en août, contre 110 lors de son dépôt, a annoncé mardi à Madrid Javier Larrondo, fondateur du groupe des Défenseurs des prisonniers cubains (CPD), porteur de la plainte avec le groupe politique Union patriotique de Cuba (Unpacu). «622 témoignages qui sont identiques, similaires (…) de médecins cubains dans le monde entier» qui ont souffert «d’esclavage», a dénoncé Javier Larrondo.

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Covid-19: 37 personnels soignants militaires envoyés en renfort en Guadeloupe

L’île a été placée mercredi en «zone d’alerte maximale», face à une deuxième vague épidémique qui s’annonce plus meurtrière que la première.

Le ministère des Armées va déployer 37 personnels soignants militaires en Guadeloupe pour aider l’île, placée mercredi en «zone d’alerte maximale» face à une deuxième vague épidémique qui s’annonce plus meurtrière que la première. «En Guadeloupe, nous déployons 37 militaires pour faire fonctionner jusqu’à 8 lits de réanimation: 29 personnels soignants du Service de santé des armées (SSA) ainsi que 8 militaires du régiment médical de l’armée de Terre», a annoncé mercredi soir sur Twitter la ministre des Armées Florence Parly.

Ces personnels soignants rejoindront en fin de semaine le Centre hospitalier universitaire (CHU) de Pointe-à-Pitre «pour soutenir le département dans la gestion de la crise liée à la pandémie» de nouveau coronavirus, selon le ministère. «Seize morts (huit en réanimation et huit hors de réanimation) et plus de 1000 cas en une semaine», un nombre record depuis le début de l’épidémie, rappelait mardi soir la préfecture de Guadeloupe, portant à 42 le nombre total de morts dans l’archipel.

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« Il nous manque de la place, des médecins, du matériel… » : les hôpitaux de Guadeloupe en difficulté face à la résurgence du Covid-19

— Par P.-L.Monnier, A.Husser, S.Marchais —

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En Guadeloupe, les services de réanimation sont saturés. Les autorités ont dû se résoudre à lancer un appel aux médecins et soignants de l’Hexagone pour qu’ils viennent en renfort.

En périphérie de Pointe-à-Pitre, le CHU manque cruellement de place pour les malades. Certains d’entre eux sont installés dans une ancienne cantine. Marc Valette, le chef du service réanimation doit « pousser les murs« . Depuis la mi-août, ses équipes sont sous haute tension. « En un mois, on a fait 80 patients, alors qu’on avait fait 30 patients en deux ou trois mois lors de la première vague. Pour nous, il y a une vitesse d’installation qui est démesurée« , explique le docteur Marc Valette.

La réserve sanitaire mobilisée

L’accueil des urgences Covid est débordée. Les ambulances se succèdent et ramènent jusqu’à 25 patients par jour. « Il nous manque de la place, des médecins, des brancards, du matériel. Il nous manque tout« , soupire Lesly Caneval, infirmière au CHU. La priorité du CHU est de trouver du personnel : entre 50 et 80 soignants sont nécessaires.

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