Catégorie : Religions

La mort de Gustavo Gutiérrez, fondateur de la théologie de la libération et défenseur des opprimés

— Par Hélène Lemoine —

Gustavo Gutiérrez Merino, prêtre, philosophe et théologien péruvien, est une figure majeure du christianisme latino-américain et mondial pour avoir initié la théologie de la libération, un courant fondé sur la justice sociale et l’émancipation des pauvres. Il nait en 1928 à Lima où il meurt le 22 octobre 2024. Ordonné prêtre en 1959, il se tourne rapidement vers des études de philosophie, de psychologie et de théologie, notamment en Belgique et en France. De retour au Pérou, il œuvre dans une paroisse de Lima, auprès des plus démunis, et enseigne à l’université catholique du Pérou. Ce contact direct avec la pauvreté et l’injustice sociale sera déterminant dans l’élaboration de sa théologie.

En 1968, Gutiérrez présente pour la première fois l’expression « théologie de la libération » lors du congrès du Conseil épiscopal latino-américain (CELAM) à Medellín, en Colombie. Cette théologie est formellement développée dans son ouvrage majeur, Théologie de la libération : perspectives (1971), traduit en une vingtaine de langues. Ce livre, véritable manifeste, appelle l’Église à s’engager pour une justice sociale radicale et propose une lecture de la foi chrétienne qui place les opprimés au centre de la mission ecclésiale.

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Assassinat de Samuel Paty le 16 octobre 2020

L’assassinat de Samuel Paty, parfois désigné comme l’attentat de Conflans-Sainte-Honorine, est une attaque terroriste islamiste perpétrée le 16 octobre 2020 dans la commune française d’Éragny-sur-Oise, située dans le Val-d’Oise.

Samuel Paty, professeur d’histoire-géographie, est assassiné par arme blanche et décapité peu après être sorti de son collège de Conflans-Sainte-Honorine. L’assassin, Abdoullakh Anzorov, est un citoyen russe d’origine tchétchène âgé de 18 ans et qui bénéficie du statut de réfugié, accordé à ses parents alors qu’il était mineur. Il est abattu par la police quelques minutes après l’attentat.

Dix jours auparavant, Samuel Paty montre deux caricatures de Mahomet issues du journal satirique Charlie Hebdo lors d’un cours d’enseignement moral et civique sur la liberté d’expression avec ses élèves de quatrième. L’enseignant a préalablement demandé aux élèves ne souhaitant pas regarder ces images de sortir de la salle de classe. Cela provoque la colère du père d’une collégienne qui n’assistait pas à son cours, lorsque sa fille lui en parle. Celui-ci, ainsi que le militant islamiste Abdelhakim Sefrioui, publient alors sur divers réseaux sociaux des vidéos dans lesquelles ils insultent Samuel Paty. Son nom et l’adresse de l’établissement scolaire où il exerce sont divulgués sur les réseaux sociaux.

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Pape François : l’Église a été complice de systèmes qui ont favorisé l’esclavage

Le 1er octobre 2024, une cérémonie exceptionnelle a marqué l’ouverture du synode sur la réforme de gouvernance de l’Église catholique au Vatican. Dans la Basilique Saint-Pierre de Rome, sept cardinaux ont lu des lettres de repentance écrites par le pape François, mettant en lumière sept nouveaux péchés, dont l’Église se reconnaît coupable. Parmi ceux-ci, la complicité dans l’esclavage et le colonialisme a suscité une vive attention.

Le cardinal Michael Czerny, dans un moment de grande solennité, a reconnu que l’Église avait été « complice de systèmes qui ont favorisé l’esclavage et le colonialisme », évoquant les souffrances des peuples indigènes et les droits bafoués de nombreuses communautés à travers l’histoire. Cet aveu sans précédent rappelle la manière dont des systèmes d’oppression ont non seulement arraché des millions d’êtres humains à leurs terres, mais ont également laissé des cicatrices profondes dans le tissu social et culturel de nombreuses nations. Les ravages de l’esclavage et de la colonisation, bien qu’appartenant au passé, continuent d’influencer les structures d’inégalités contemporaines, avec des préjugés persistants et des traumatismes hérités à travers les générations.

Outre cette reconnaissance, d’autres moments forts ont marqué la cérémonie, notamment la demande de pardon pour les torts causés aux femmes.

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Manifestation chrétienne à Paris contre l’extrême droite : 400 personnes réunies

Le 23 juin 2024, Paris a été le théâtre d’une manifestation singulière. Près de 400 chrétiens, rassemblés sous l’égide du collectif « Justice et Espérance », ont exprimé leur opposition à la montée des partis d’extrême droite. Devant les Invalides, sur la place Vauban, chants, prières et discours ont rythmé cet événement marquant.

L’appel à l’unité et à la vigilance

Marie Levier, une des figures de proue du mouvement, a pris la parole pour rappeler que le message de Dieu est incompatible avec les idéaux de l’extrême droite. Cette mobilisation, centrée sur les questions sociales et écologiques, a vu se succéder sur scène diverses personnalités issues des milieux religieux et associatifs.

Prises de position fortes

Emmanuelle Seyboldt, présidente de l’Église protestante unie de France, a dénoncé le racisme et l’intolérance religieuse, affirmant que ces attitudes sont inacceptables pour les chrétiens. Marcel Remon, jésuite et directeur du Centre de recherche et d’action sociale, a souligné la fragilité du bien commun et l’importance de se battre pour le préserver, citant l’Évangile : « Si vous vous taisez, il ne restera que des pierres pour crier ».

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L’appel de 6 000 chrétiens : « Au nom de notre foi, nous voterons contre l’extrême droite »

— Collectif —

Initié par un collectif de jeunes chrétiens, ce texte a été signé par 6 000 chrétiens, dont des représentants protestants et plus de 70 prêtres. Ils appellent l’ensemble des fidèles français à « voter massivement » contre le RN aux élections législatives des 30 juin et 7 juillet prochains.

« Alors que le Rassemblement national est aux portes du pouvoir, nous affirmons notre opposition déterminée à l’extrême droite et à ses idées. Nous appelons nos sœurs et frères à voter massivement contre le Rassemblement national (aux élections législatives) »

« Aime ton prochain comme toi-même » (Mc 12, 31).

Chrétiennes et chrétiens, c’est ce que nous nous efforçons de vivre à la suite de Jésus-Christ. Alors que le Rassemblement national est aux portes du pouvoir, nous affirmons notre opposition déterminée à l’extrême droite et à ses idées. Nous appelons nos sœurs et frères à voter massivement contre le Rassemblement national.

Dans la parabole du bon Samaritain (Lc 10, 25-37), l’homme blessé, abandonné au bord de la route, est secouru par un étranger. L’Évangile renverse nos schémas de pensée, il nous appelle à prendre soin de tous nos frères et sœurs, par amour, sans aucune exception d’origine ou de religion, en reconnaissant l’égale et infinie dignité de chaque personne humaine.

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Pentecôte ou Chavouot?

La Pentecôte (du grec ancien πεντηκοστὴ ἡμέρα / pentêkostề hêméra, « cinquantième jour ») est une fête chrétienne qui célèbre l’effusion du Saint-Esprit le cinquantième jour à partir de Pâques sur un groupe de disciples de Jésus de Nazareth, dont les Douze. Cet épisode est relaté dans les Actes des Apôtres.

Cette fête, qui clôt le temps pascal et dont la célébration est attestée localement à partir du ive siècle, puise son origine dans la fête juive de Chavouot (en hébreu : שבועות, Shavouot « semaines » ; en grec : πεντηκόστη ἡμέρα / Pentêkostề hêméra, « cinquantième jour »), appelée parfois en français « Pentecôte », est l’une des trois fêtes de pèlerinage du judaïsme, prescrites par la Bible, au cours de laquelle on célèbre le début de la saison de la moisson du blé et, dans la tradition rabbinique, le don de la Torah sur le mont Sinaï.prescrite dans les livres de l’Exode et des Nombres.

La Pentecôte se célèbre le septième dimanche après le dimanche de Pâques, à une date mobile calculée par le Comput. Elle tombe toujours un dimanche entre le 10 mai et le 13 juin.

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Pessah : du lundi 22 avril au mardi 30 avril 2024

Célébration de la liberté et de l’héritage millénaire

Pessah, littéralement « passer au-dessus » en hébreu, est une des fêtes les plus vénérées et significatives du judaïsme. Du lundi 22 avril au mardi 30 avril, cette célébration annuelle réunit les familles juives du monde entier dans un hommage vibrant à l’histoire, à la foi et à la liberté.

Un rappel historique :

Pessah commémore la libération du peuple juif de l’esclavage en Égypte, un événement central narré dans le livre de l’Exode de la Bible hébraïque. La fête revêt une importance particulière en rappelant la protection divine lors de la dixième plaie d’Égypte, où les maisons des Hébreux furent épargnées, marquant ainsi la naissance du peuple d’Israël.

Les dates et la durée des festivités :

En Israël, Pessah débute le soir du 14 Nissan, tandis que pour la diaspora, elle commence les soirs du 14 et 15 Nissan. La fête dure sept jours en Israël et huit jours pour les Juifs vivant en dehors d’Israël. Les deux temps forts de la fête sont le premier jour, marquant la sortie d’Égypte, et le dernier jour, symbolisant la traversée de la mer Rouge.

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A propos de la renaissance du vaudou au Bénin

— Par Sarha Fauré —

Renaissance du vaudou au Bénin : un pilier culturel et spirituel
Depuis des décennies, l’Afrique de l’Ouest est secouée par des troubles religieux, les djihadistes, notamment Boko Haram, Ansar Dine ou Aqmi, ciblant principalement les chrétiens et les adeptes des religions traditionnelles. Cette vague de violence a dévasté des régions entières au Niger, au Mali, au Burkina Faso et tente de miner les fondements du Nigeria. Cependant, au milieu de cette tourmente, le Bénin, pays voisin du Nigeria, du Niger et du Burkina Faso, reste ferme face à cette violence et à l’intolérance. Avec un syncrétisme religieux profondément enraciné, le Bénin offre un exemple remarquable de coexistence religieuse, où le vaudou joue un rôle central dans la préservation de la paix sociale et de l’identité culturelle.

Coexistence religieuse au Bénin : un modèle d’harmonie
Le Bénin, pays situé dans une région aux frontières poreuses, se caractérise par sa diversité religieuse. Avec une population composée de 43% de chrétiens, 27% de musulmans et 18% d’adeptes de religions traditionnelles, le Bénin démontre une coexistence pacifique entre différentes croyances.

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Le dimanche des Rameaux

— Par Sarha Fauré —

Le dimanche des Rameaux, précédant Pâques, marque le début de la Semaine sainte dans le calendrier liturgique chrétien. Célébrant l’entrée triomphale de Jésus à Jérusalem, il commémore également sa Passion et sa crucifixion. Selon les Évangiles, Jésus entre à Jérusalem sur un ânon, accueilli par une foule agitant des palmes et des vêtements, signes de jubilation messianique. Le rituel chrétien comprend la bénédiction des rameaux et une procession, avec les rameaux utilisés pour orner les croix et les tombes. Les Églises réformées y lient la confirmation des catéchumènes. Dans le rite romain, la célébration inclut la lecture de l’entrée à Jérusalem suivie de la Passion. Dans le christianisme orthodoxe, le dimanche des Rameaux est l’une des Douze Grandes Fêtes, marquant la transition entre la Sainte Quarantaine et la Semaine sainte. Il est associé à l’office de vigiles et à la bénédiction des rameaux. Les représentations artistiques varient entre les traditions orientales et occidentales, illustrant l’entrée de Jésus à Jérusalem sur un âne, symbole de paix et d’humilité.

Des branches sur le chemin

Le dimanche des Rameaux, dans la tradition catholique, est marqué par l’apport de branches d’arbres ou de buissons à la messe, symbolisant l’entrée triomphale de Jésus à Jérusalem.

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Pourquoi le Mercredi des Cendres?

Dans l’Antiquité, diverses cultures avaient des pratiques liées à l’utilisation de la cendre, ce qui a également influencé la symbolique associée au Mercredi des cendres dans la tradition chrétienne.

Certaines peuples de l’Antiquité, en mémoire à l’incinération, se couvraient entièrement de cendre, considérant cet acte comme un symbole de mort qui ne laisse aucune autre trace que la cendre. Cette pratique soulignait la fin de la vie et la transformation en un état où il ne reste que des restes symbolisés par la cendre. Ces cendres étaient parfois recueillies dans des urnes. L’appartenance à la classe sociale conditionnait le faste des rites funéraires romains. Les Romains, très superstitieux et religieux, pensaient qu’un déroulement précis des funérailles était essentiel à l’obtention d’une vie après la mort. Ils étaient donc très pointilleux sur l’exécution des rites funéraires. Les riches se faisaient, en principe, incinérer, tandis que les Romains plus pauvres comme les esclaves pouvaient être jetés dans des fosses communes, sans cérémonie.

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L’origine païenne des célébrations religieuses chrétiennes

Les premiers chrétiens du premier siècle se distinguaient par leur refus catégorique d’adopter les pratiques païennes. Malgré cela, l’observation des fêtes païennes a trouvé sa place dans le calendrier chrétien au fil du temps. Louis Réau, membre de l’Institut de France, souligne que bon nombre de célébrations religieuses chrétiennes ont des racines dans les rites agraires et funéraires des Romains païens.

Pourquoi la chrétienté a-t-elle accordé une telle importance aux fêtes païennes dans son calendrier ? Selon Louis Réau, cela facilitait la christianisation rapide du monde païen, tout en évitant de heurter les croyances populaires. Cependant, une question subsiste : cette approche n’a-t-elle pas contribué à christianiser la chrétienté elle-même de manière païenne ?

Un examen des fêtes inscrites au calendrier chrétien soulève des interrogations.

Le Carême, une période de jeûne précédant Pâques, trouve ses racines dans le culte païen babylonien. Les quarante jours de jeûne du Carême étaient directement empruntés aux adorateurs d’une déesse babylonienne.

La fête des trépassés, Pâques et Noël, entre autres, ont des liens avec des coutumes païennes. L’ecclésiastique Alexander Hislop écrivit ce qui suit : “Que veut dire le mot de Easter lui-​même ?

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La pudibonderie du clergé des Antilles et de la Guyane

Dans une tribune publiée dans le journal Le Monde, des militants d’associations de défense des droits des homosexuels saluent l’autorisation donnée par le Vatican des bénédictions des couples homosexuels, mais disent s’inquiéter de la manière dont le clergé s’en saisira, faute d’avancée sur la doctrine concernant l’homosexualité. La déclaration, quelque peu conservatrice, c’est le moins que l’on puisse dire, des évêques et des vicaires généraux de la Province Ecclésiastique des Antilles et de la Guyane,  que l’on pourra lire dans son entier ci-après, participe de ce courant rétrograde. ( Illustration de Jeune Afrique)

Bénédiction des couples homosexuels : « Si ce changement est bienvenu, cela ne rassurera pas les catholiques qui se voient sans cesse rappelés à leur état de péché »

« {…]Ce n’est pas la moindre des réalisations de François que d’avoir donné espoir aux personnes et couples LGBTQIA +, qui expriment la flamme de leur foi comme de leur amour.

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COP28: François invite à sortir de la spirale autodestructrice de l’humanité

Le message du pape François à la Cop28

Monsieur le Président,
Monsieur le Secrétaire Général des Nations Unies,
Illustres Chefs d’État et de Gouvernement,
Mesdames et Messieurs,

Je ne peux malheureusement pas être présent parmi vous comme je l’aurais voulu, mais je suis avec vous parce que l’heure est grave. Je suis avec vous parce que, aujourd’hui plus que jamais, l’avenir de tous dépend du présent que nous choisissons. Je suis avec vous parce que la dévastation de la création est une offense à Dieu, un péché non seulement personnel mais aussi structurel qui se répercute sur l’être humain, en particulier sur les plus faibles, un grave danger qui pèse sur chacun et risque de déclencher un conflit entre les générations. Je suis avec vous parce que le changement climatique est «un problème social global qui est intimement lié à la dignité de la vie humaine» (Exhort. ap. Laudate Deum, n. 3). Je suis avec vous pour poser la question à laquelle nous sommes appelés à répondre à présent : œuvrons-nous pour une culture de la vie ou bien de la mort ?

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Le cri d’alarme du pape François : appel à une transition énergétique contraignante pour sauver la planète

La planète est à un point de rupture, il est temps d’agir!

Le pape François, dans un geste d’une importance cruciale, a émis un cri d’alarme retentissant face à la crise climatique qui menace notre planète. Dans son texte intitulé « Laudate Deum » (« Louez Dieu »), publié récemment, il a insisté sur la nécessité d’une transition énergétique immédiate et contraignante pour lutter contre les effets dévastateurs du réchauffement climatique.

Le souverain pontife a souligné que malgré de multiples négociations et accords internationaux, les émissions mondiales de gaz à effet de serre continuent d’augmenter. Cette situation préoccupante a conduit le pape à mettre en garde contre un « point de rupture » imminent pour notre planète. Il estime que le monde est au bord de l’effondrement, et que des mesures radicales sont nécessaires pour éviter une catastrophe climatique majeure.

Le pape François a particulièrement insisté sur la nécessité d’abandonner les combustibles fossiles au profit des énergies renouvelables, telles que l’éolien et le solaire. Il considère que cette transition vers des énergies propres est cruciale pour freiner le changement climatique, mais il déplore également qu’elle n’ait pas avancé assez rapidement.

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Religions : la foi recule en France, avec 44 % de croyants, dit un sondage

Athéisme

Selon cette étude Ifop-Fiducial réalisé pour Sud Radio, la proportion de croyants varie fortement en fonction de la tranche d’âge, le lieu d’habitation ou le niveau de revenus

La foi religieuse recule en France selon un sondage publié vendredi, avec 44 % des personnes interrogées qui disent croire en Dieu contre 49 % en 2021, et avec des différences marquées selon les tranches d’âges, le lieu d’habitation et le niveau de vie notamment.

À la question, « vous personnellement, croyez-vous en Dieu ? », une majorité de 56 % répondent non et 44 % répondent oui, selon ce sondage Ifop-Fiducial réalisé pour Sud Radio. Une majorité de sondés répondaient encore par l’affirmative lors d’enquêtes précédentes : ainsi, 55 % se disaient croyants en 2004 et 56 % en 2011.

La tranche des 18-24 ans est celle qui croit le moins en Dieu (36 % contre 64 % qui n’y croient pas), mais la tranche d’âge juste au-dessus, celle des 25-34 ans, compte 47 % de croyants. Puis on retombe à 38 % de croyants dans la tranche 35-49 ans. Ils sont 46 % dans la tranche 50-64 ans, et 50 % chez les 65 ans et plus.

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Etats-Unis : 150 prêtres supplémentaires accusés d’actes pédophiles sur 600 enfants jusqu’en 2002

Un rapport dans le Maryland n’a pas valeur d’inculpation mais il nomme tous les prêtres accusés

Plus de 150 membres du clergé catholique sont accusés d’actes pédophiles « horribles et répétés » sur au moins 600 enfants, des années 1940 à 2002 dans le Maryland, a révélé mercredi la justice américaine, dénonçant la « complicité » de l’Eglise.

Ces prêtres et membres du personnel de l’archidiocèse « se sont livrés à des actes horribles et répétés sur les enfants les plus vulnérables de leur communauté, tandis que les dirigeants de l’archidiocèse fermaient les yeux », selon un rapport du procureur de cet Etat du nord-est.

Ce document porte sur l’archidiocèse de Baltimore, tout près de la capitale Washington. Il est le fruit d’une investigation ouverte en 2018, comme dans de nombreux autres Etats, à la suite d’une enquête choc en Pennsylvanie.
156 membres de l’Eglise identifiés

Quelque 156 membres de l’Eglise y sont identifiés, suspectés d’actes pédophiles sur plus de 600 enfants. Mais le nombre réel de leurs victimes « est sans doute bien plus élevé », notent les autorités, qui rappellent que seule une faible proportion des viols sont signalés.

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« Black Church. De l’esclavage à Black Lives Matter »,

Sorte de fédérations de courants issus du protestantisme, l’Eglise noire américaine s’est construite sur le lien social que les esclaves pouvaient y trouver. Elle est ainsi le fruit des divers héritages culturels et spirituels des Africains déportés.

— Par Séverine Kodjo-Grandvaux —

Livre. Directeur du Hutchins Center for African & African-American Research de l’université Harvard, Henry Louis Gates Jr. est l’auteur d’une enquête passionnante, extrêmement documentée, qui revient sur l’histoire de la communauté africaine-américaine à travers son rapport à la religion. L’essai Black Church, paru initialement aux Etats-Unis en 2021, n’est pas seulement consacré à l’Eglise noire. Il retrace comment les Africains déportés en tant qu’esclaves aux Etats-Unis – et leurs descendants – sont parvenus à faire communauté à travers elle.

C’est que cette Eglise noire, qui regroupe différents courants chrétiens issus du protestantisme, n’est pas seulement une institution religieuse. Elle est aussi le lieu social et politique où les Africains-Américains ont fait peuple. C’est là la grande force de la démonstration d’Henry Louis Gates Jr. En remontant à la période esclavagiste, il explique comment l’Eglise est devenue un refuge.

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L’Église anglicane a présenté ses excuses mardi pour ses liens passés avec l’esclavage.

«Le temps est venu de prendre des mesures en réponse à ce passé honteux»

L’Église d’Angleterre a présenté mardi ses excuses pour les liens passés avec l’esclavage d’un organisme financier qui lui est lié, aujourd’hui engagé dans un vaste processus de dédommagement des communautés victimes. «Je suis profondément désolé», a réagi l’archevêque de Canterbury Justin Welby, le chef spirituel de l’Église anglicane. «Le temps est venu de prendre des mesures en réponse à ce passé honteux».

Le rapport publié mardi est consécutif à des révélations en juin 2022 selon lesquelles «la dotation des Commissaires de l’Église avait des liens historiques» avec le commerce transatlantique des esclaves. L’organisme des Commissaires de l’Église d’Angleterre a été créé en 1948, en partie avec une donation d’un fonds remontant à la reine Anne en 1704 destiné à aider les membres du clergé les plus pauvres. Or le rapport révèle que ce fonds avait investi des «montants importants» dans la South Sea Company, qui faisait le commerce des esclaves africains. Il avait de plus reçu des dons qui provenaient de personnes impliquées dans la traite des esclaves et dans l’économie des plantations.

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Ni trois, ni rois… La véritable histoire des Rois mages

— Par Hélène Combis —
C’est l’Épiphanie ! Entre deux parts de galette, prenez le temps de vous pencher sur la véritable histoire des mages telle qu’elle a été racontée dans la Bible (avant qu’elle soit réécrite par la tradition) et d’en découvrir le sous-texte.

Serez-vous reine ou roi de la galette cette année ? Douze jours après Noël, l’Épiphanie célèbre la visite des mages venus d’Orient, à Jésus nourrisson. Aujourd’hui, on les connaît sous les noms de Gaspard, Melchior et Balthazar, comme les a nommés au VIe siècle la tradition, qui a pérennisé l’idée qu’ils étaient trois, venus de continents différents, et en a fait des rois. En réalité, l’épisode initial tel qu’il est raconté par Saint Matthieu, le seul évangéliste à avoir évoqué ces mages, est extrêmement énigmatique, et surtout très peu historique.

Un très court passage dans la Bible : « Tout l’effort de chercher là un épisode qui se serait véritablement déroulé est erroné. »

Il n’y a pas grand chose d’historique en dépit de tout ce que l’on peut chercher. Je crois que ce texte est déjà volontairement écrit comme une légende« , commentait à propos de l’épisode des mages l’anthropologue Jean Lambert, chercheur au CNRS, dans Les Chemins de la connaissance en 1993.

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Religion et colonisation chez Frantz Fanon

— Par Maroun Eddé —

Avant-propos : la philosophie de Frantz Fanon

La pensée de Fanon est indissociable de sa vie et de ses engagements personnels.[…] Ces expériences l’ont conduit à découvrir les effets psychiques de la domination coloniale sur les colonisés, et à étudier les ressorts du sentiment d’infériorité et d’impuissance de ce dernier, et ainsi que de l’acceptation de son statut et de son sort. Fanon dévouera alors sa vie à lutter pour l’émancipation de ses « frères  » opprimés, à la fois par ses ouvrages théoriques que par son engagement pratique auprès de la lutte nationale menée par le FLN en Algérie, la théorie étant pour lui indissociable d’une praxis révolutionnaire. Conscient des effets psychiques de la colonisation, il soutient tout au long de son œuvre à la fois la difficulté et l’insuffisance d’une libération territoriale, si elle ne s’accompagne pas en même temps d’une décolonisation des esprits et d’une rupture avec l’héritage culturel colonial. Ce- faisant, il rejette à la fois l’attitude de certains Noirs consistant à vouloir imiter les colons en intériorisant le racisme colonial et en méprisant leurs frères pour s’identifier aux Blancs ; que le «   retournement du stigmate   » et la valorisation d’une culture ou d’une race « Noire  », qui ne constitue qu’une autre façon de perpétuer la séparation binaire héritée de la colonisation.

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« L’évangile selon Marie-Madeleine », de Cristina Fallarás

En 2016, le pape François décide d’élever Marie-Madeleine au rang d’apôtre des apôtres, brisant ainsi l’image de prostituée véhiculée depuis des siècles par l’Église.
Premier témoin et première messagère de la résurrection de Jésus de Nazareth, Marie de Magdala, plus connue sous le nom de Marie Madeleine, est un personnage aussi essentiel que contesté dans l’histoire du christianisme.

Apôtre préférée de Jésus pour les uns, pécheresse repentie pour les autres, elle a subi les foudres des disciples de Jésus, jaloux de l’attention qu’il lui accordait, avant d’être délégitimée par les Pères de l’Église, inquiets de l’influence de cette femme scandaleusement libre. Si les ruses furent nombreuses pour la faire disparaître des textes sacrés au profit de la Vierge Marie, les témoignages des Évangiles apocryphes mis au jour au XIXe siècle attestent du rôle central de la jeune Galiléenne dans l’édification de la religion chrétienne.

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A Cuba, un culte africain unique en Amérique latine comme refuge

Matanzas (Cuba) – A genoux, les yeux bandés, cinq jeunes hommes écoutent des bénédictions en yoruba, langue apportée à Cuba par les esclaves africains il y a plus de quatre siècles. Ils jurent d’être courageux, respectueux, honnêtes, bons parents, enfants ou amis : ils sont de nouveaux fidèles abakuas, ce culte cubain unique en Amérique latine.

Longtemps tenu secret sur l’île communiste, ce culte africain né comme une confrérie parmi les esclaves travaillant au port de La Havane il y a près de 200 ans, est le refuge trouvé aujourd’hui par de jeunes hommes en quête de soutien face aux multiples difficultés qu’ils traversent sur l’île. 

« En raison de la pandémie nous avons beaucoup grandi, nous avons beaucoup plus la foi« , déclare à l’AFP Juan Ruiz Oña, le Yamba, ce chef spirituel d’un temple de Matanzas, à 100 km à l’est de La Havane.  

L’AFP n’a pu assister à la cérémonie d’intronisation dans le quartier de Simpson et ses nombreux autres temples, qui n’est autorisée qu’aux seuls abakuas. 

Avant d’entrer dans la pièce sacrée où se déroule la cérémonie secrète du serment, les cinq jeunes hommes passent devant El Ireme ou « diablito« , qui incarne l’esprit des ancêtres et est chargé de purifier les âmes.

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Desmond Tutu, un personnage engagé… et controversé

Desmond Tutu, né le 7 octobre 1931 à Klerksdorp en Afrique du Sud et mort le 26 décembre 2021 au Cap1, est un archevêque anglican et militant des droits de l’homme sud-africain. Il reçoit le prix Nobel de la paix en 1984.
Auteur d’une théologie ubuntu de la réconciliation et proche de Nelson Mandela, il fut ensuite le président de la Commission de la vérité et de la réconciliation, chargée de faire la lumière sur les crimes et les exactions politiques commis, durant l’apartheid, au nom des gouvernements sud-africains, mais également les crimes et exactions commis au nom des mouvements de libération nationale.

Biographie
Origines
Desmond Tutu est né à Klerksdorp, dans le Transvaal, le deuxième des trois enfants de Zacheriah Zililo Tutu et de son épouse, Aletta. La famille Tutu déménage à Johannesburg quand Desmond a douze ans. Son père est enseignant et sa mère est femme de ménage et cuisinière dans une école pour les aveugles.

Études
Desmond Tutu fait ses études dans la ville de Johannesburg. Il veut dans un premier temps devenir médecin, mais de telles études coûtant trop cher pour sa famille, il se destine à devenir instituteur, tout comme son père.

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La mort de Desmond Tutu : réactions

Renaissance Martinique
Renaissance Martinique, comme tous les hommes de paix, et tant d’autres, pleure la disparition de Desmond TUTU, une grande âme, de celles qui ont marqué et illuminé non seulement l’histoire de leur pays mais aussi l’humanité, telles que : Nelson MANDELA, Frederik de KLERK, Martin LUTHER KING, GANDHI…

Ces âmes qui ont éclairé leur temps, par leurs combats en faveur de la paix, la justice sociale, l’amour d’autrui, ont fait bouger les choses du monde, reculer l’apartheid, changer les a-priori, bousculer les opinions, uniquement par l’Amour de l’humanité, en prônant partout la non-violence comme lutte pacifique mais déterminée.

Renaissance Martinique se reconnaît fondamentalement dans ces valeurs de liberté, de respect d’autrui, de fraternité, d’égalité et d’amour, indispensables à l’équilibre de toute société civilisée et démocratique.

Au moment où certains privilégient la violence et la destruction des mémoires collectives chez nous, la mort de Desmond TUTU nous rappelle qu’avec ses commissions Vérité et Réconciliation, un pays comme l’Afrique du Sud, souillé par la discrimination raciale, a su trouver les sentiers de la paix pour surmonter les douleurs et les haines d’un peuple meurtri !

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Un spécialiste de Spinoza frappé de bannissement, 365 ans après le philosophe

— Par Clément Daniez —

Le chercheur Yitzhak Melamed a été déclaré « persona non grata » par le rabbin de la synagogue portugaise d’Amsterdam. Une décision qui suscite stupeur et colère.

« J’ai d’abord cru à une blague », confie Yitzhak Melamed. Dimanche 28 novembre, cet expert de Baruch Spinoza (1632-1677) a appris avec stupeur qu’il n’était plus le bienvenu à la synagogue portugaise d’Amsterdam. Celle-là même à l’origine, en 1656, du bannissement du célèbre philosophe néerlandais. Dans une lettre cinglante, le rabbin Joseph Serfaty l’y « déclare persona non grata ». Sa faute ? « Avoir dédié sa vie à l’étude des travaux de Spinoza et au développement de ses idées », précise la missive, envoyée via Internet. 

Rendue publique par le professeur Melamed, la lettre a mis en émoi le petit cercle des spinozistes. L’auteur de l’Éthique, un monument de la philosophie, suscite donc encore le courroux de rabbins d’Amsterdam. Et voici que l’histoire se répète : l’un des spécialistes de sa pensée se trouve à son tour banni ! « J’ai reçu des centaines de marques de soutien, du monde entier, dont des amis prêts à exiger du rabbin qu’il leur interdise à eux aussi de poser un pied dans la synagogue », s’amuse Yitzhak Melamed, basé à l’université Johns-Hopkins de Baltimore, aux États-Unis. 

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