— Par Roland Tell —
Toute personne développe en elle ce que lesAméricains appellent un « belief system » , c’est-à-dire un système de croyances, de valeurs, et de convictions, qui se révèle dans son comportement individuel, aussi bien dans le domaine religieux, que dans ses particularismes culturels et politiques. À cet égard, la différenciation est essentielle, pour former, à la Martinique, une communauté démocratique, sachant rester solidaire et ouverte. C’est pourquoi chaque Martiniquais s’efforce de se comporter en citoyen responsable, cherchant à maintenir le lien interne de la communauté de vie.
Hélas, hélas, les querelles politiciennes incessantes donnent plutôt l’impression de vivre dans une société double : celle du pouvoir régional, quel qu’il soit, et celle des postulants au pouvoir à venir! La politique martiniquaise ne repose nullement sur des bases éthiques. Il suffit de considérer, encore une fois, les racines du pouvoir actuel à la Collectivité Territoriale. De quelle source proviennent-elles ? D’une morale du minimum électif, qui a perdu le sens de l’équité politique, du « belief system » , donc des vraies valeurs idéologiques. Ce faisant, elle accomplit une oeuvre de démolition des fondements solides, sur lesquels s’édifie la démocratie.
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Politiques
TCSP : le carnaval avant l’heure!
— Par Pierre Alex Marie-Anne —
Ceux qui s’imaginaient que la création de la CTM permettrait ,comme par magie, de faciliter le règlement des problèmes auxquels la Martinique est confrontée doivent aujourd’hui déchanter.
Après les péripéties rocambolesques de la reconstruction du lycée Schoelcher ,c’est le retard à l’allumage du TCSP qui tient aujourd’hui la vedette; l’enjeu est en l’occurrence tout simplement considérable .
D’abord, s’agissant des caractéristiques majeures de l’opération :
près de 400millions d’euros d’investissements mobilisés ( plus du double du coût de la ROCADE de FDF),un exploit technique et urbanistique , mené au pas de charge, qui mérite d’être salué : échangeur dénivelé , d’une rare complexité ,de Chateauboeuf, décasement et relogement (le plus souvent par procédure amiable) dans de meilleures conditions de confort de plus de 130 familles à Sainte-Thérèse avec à la clef le doublement de la largeur de l’Avenue Maurice BISHOP, principale entrée de la ville se prolongeant par le boulevard Gal de GAULLE ( il reste cependant à l’embellir par des plantations de part et d’autre ) ; reconfiguration complète ,à cette occasion, de toute la façade maritime de la ville-capitale afin de la rendre plus conforme à l’idée que l’on se fait d’un pays à vocation touristique, pour ne citer que les aspects les plus remarquables.
Politiques
Case-Pilote : le « Tous Créoles » est en marche
— Par Yves-Léopold Monthieux —
Le moment approche où les Martiniquais se lasseront de la chronique permanente qui met en scène les rapports entre les hommes politiques et les békés. Il est de règle pour les partis politiques de gauche d’afficher leur détestation de ces Martiniquais, lesquels sont porteurs, selon eux, de la triple tare de descendants d’esclavagistes, de patrons capitalistes et de Blancs pays. Il y a peu de martiniquais qui, à l’un de ces titres ou aux 3 à la fois, ne pourraient pas trouver matière à poursuivre cette aversion qui instille le discours de la société martiniquaise. Sauf que tout le monde se fatigue et qu’au moment où chaque citoyen tient en permanence à la main un appareil photo enregistreur, il devient impossible de camoufler les contradictions. Les instruments qui ont trahi le vieil homme sont les mêmes qui trahissent ceux qui le condamnent. Il ne suffira plus de posséder en douce, honteusement, son « bon béké » ou son « bon métro » tout en stipendiant la gente des békés et celle des métropolitains. Halte à l’hypocrisie : les hommes publics se verront de plus en plus obligés de parler vrai.
Politiques
Le 23 août 1927 Sacco et Vanzetti étaient assassinés
En Amérique comme en Europe, le début des années ’20 sont des années de crise et de luttes sociales. Les grèves tournent en affrontements violents dans plusieurs grandes villes des États-Unis, comme à Boston. En 1920, de nombreux attentats anarchistes frappent les responsables politiques. Les bureaux de la banque Morgan à Wall Street sont soufflés par un attentat à la charrette piégée qui fait 38 morts et 200 blessés. Une vague de répression s’abat sur les anarchistes mais aussi sur les communistes, les socialistes et les syndicalistes américains.
Deux braquages ont lieu à ce moment dans le Massachusetts : le premier contre une fabrique de chaussures à Bridgewater le 24 décembre 1919, l’autre à South Braintree le 15 avril 1920. Durant ce dernier braquage, le caissier de la manufacture et son garde du corps sont tués. La police soupçonne immédiatement les anarchistes italiens et opère plusieurs arrestations dans ce milieu, dont Nicolas Sacco et Bartolomeo Vanzetti.
Nicolas Sacco, né en 1891 dans un village d’Italie du Sud, émigre aux États-Unis en 1908 ; ouvrier cordonnier à Boston, il se rend au Mexique en 1917 pour éviter la mobilisation.
Politiques
L’intolérance à la misère doit-elle être sélective?
— Par Yves-Léopold Monthieux —
Depuis Montaigne, on sait que la vérité d’un pays s’arrête à ses frontières et que ce qui est interdit en deçà des Pyrénées peut être admis au-delà. C’est ce que m’inspire une tribune parue dans la presse sous la signature d’un militant indépendantiste et intitulée Turquie, Union européenne et peine de mort. Les réactions en cours du président de la Turquie à la tentative de coup d’Etat visant son pays inquiètent en ce qu’elles pourraient conduire, sur fond de migrations et de conflits divers, à l’installation d’une dictature aux portes de l’Europe. Aussi, le rétablissement envisagé de la peine de mort en Turquie devrait susciter un écho différent de celui que rapporte sans sa tribune, Robert Saé.
Le dirigeant du CNCP a osé mettre sur le même plan la situation qui résulterait de la sanction suprême et le sort des habitants de l’Europe face aux difficultés qu’ils vivent au quotidien dans leurs pays. Pourtant, on ne saurait considérer comme une parole en l’air la menace du président Erdogan qui, après Fidel Castro, a reçu le Prix Kadhafi des Droits de l’homme, en 2010.
Politiques, Sociologie
« Charlie Hebdo » porte plainte pour de nouvelles menaces de mort
Charlie Hebdo a porté plainte contre X jeudi 11 août après avoir reçu de nouvelles menaces de mort sur sa page Facebook, a dit vendredi l’un des responsables de l’hebdomadaire satirique, ciblé par un attentat djihadiste en janvier 2015, confirmant une information du Parisien.
« Ça n’arrête pas », a dit Eric Portheault, coactionnaire du journal avec Riss, à propos des menaces.
Le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire pour « menaces de morts matérialisées par écrit », a-t-on précisé de source judiciaire. Les investigations concernent plusieurs dizaines de messages sur la période juillet-août, a ajouté la même source. Une enquête préliminaire ouverte en juin après de précédentes menaces de mort est toujours en cours.
Lire aussi : « Charlie Hebdo » lance un prix littéraire irrévérencieux pour « continuer le dialogue »
« Dans 20 jours, attentat »
« Les menaces ont commencé à la mi-juillet, mais il y en a surtout eu mardi » 9 août, a dit Eric Portheault, rappelant que ce n’est pas la première fois qu’il dépose plainte pour des menaces. Charlie Hebdo a diffusé ce jour-là sur sa page Facebook la « une » du journal datée du 10 août, représentant un homme barbu et une femme voilée courant nus sur une plage, accompagnée du message « Musulmans… Dé-coin-cez-vous !
Politiques
Turquie, Union Européenne et peine de mort
— Par Robrt Saé —
Les dirigeants européens ont été contraints de se démarquer de leur allié, le dictateur turc Recep Tayyip Erdogan, quand celui-ci a annoncé son intention de rétablir la peine de mort qui, disent-ils, est « contraire aux valeurs des pays membres de l’Union Européenne ». La peine de mort a, en effet, été abolie – plus ou moins récemment- dans les pays en question. C’est assurément un énorme progrès qu’y ait été admise l’idée que rien ne peut justifier cette barbarie permettant que des institutions puissent décider de mettre fin à la vie d’êtres humains, fussent-ils des criminels, par la décapitation, la pendaison, l’exécution sur une chaise électrique ou par injection létale.
Pour autant, les pays membres de l’Union Européenne s’accommodent très bien d’une autre forme de peine de mort conforme aux « valeurs » de leur système capitaliste et qui frappe massivement des dizaines de milliers de personnes : salariés, chômeurs, agriculteurs, retraités, etc. Par charrettes, ces victimes des prédateurs qui règnent dans la jungle de leur économie de marché, sont inculpées et subissent les verdicts émis par le tribunal des grands capitalistes et de leurs gouvernements aux ordres.
Politiques
Loi-Travail : 61 députés de gauche et écologistes ont déposé un recours au conseil constitutionnel.
Ils ont joint à la saisine un mémoire détaillant tous les motifs de ce recours. Les élus martiniquais et guadeloupéens toujours aux abonnés absents exception faite de Jean-Philippe Nilor.
Monsieur le Président,
Mesdames et Messieurs les membres du Conseil constitutionnel,
2 rue Montpensier,
75001 Paris
Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs les membres du Conseil constitutionnel, nous avons l’honneur de vous déférer, en application du second alinéa de l’article 61 de la Constitution, la loi relative au travail, à la modernisation du dialogue social et à la sécurisation des parcours professionnels.
A l’appui de cette saisine, nous développons les griefs suivants.
* * *
Nous vous déférons aujourd’hui pour contrôle une loi dont la confection et l’adoption rapides ont révélé de graves négligences en matière de dialogue social et de respect du rôle du Parlement. Ce paradoxe entre l’importance des dispositions d’une loi concernant les millions de salariés de France, tant par leur contenu et leur étendue, et la procédure d’adoption de cette loi est inédit.
De prime abord, plusieurs éléments sont de nature à démontrer que le gouvernement n’a pas respecté les dispositions de la loi Larcher du 31 janvier 2007 sur la modernisation du dialogue social codifiées à l’article 1 du Code du travail qui prévoit que : “Tout projet de réforme envisagé par le Gouvernement qui porte sur les relations individuelles et collectives du travail, l’emploi et la formation professionnelle et qui relève du champ de la négociation nationale et interprofessionnelle fait l’objet d’une concertation préalable avec les organisations syndicales de salariés et d’employeurs représentatives au niveau national et interprofessionnel en vue de l’ouverture éventuelle d’une telle négociation.”
Politiques
USA : Le vieux racisme tue toujours
— Par Gilbert Pago, (président du Comité martiniquais « Sauvons Abu Jamal ») , Max Rustal, Jacqueline Tally
Autant il est bien établi que le concept de « races humaines » est disqualifié par les progrès de la génétique, autant on peut observer que sur le terrain, les impalpables chromosomes s’effacent devant les couleurs de la peau, les cultures et les mœurs, et invariablement les intérêts.
Loin d’être le seul théâtre des drames découlant de la racialisation des rapports humains, les USA en constituent cependant un terrain d’observation aussi immense que particulier : génocide amérindien, traite des Noirs et esclavage, guerre d’indépendance, guerre de sécession, abolition suivie d’un siècle de ségrégation raciale dûment codifiée, dur combat inachevé pour l’égalité formelle. Et puis tout récemment, le grand paradoxe de l’accession d’un Afro-étasunien à la magistrature suprême de ce pays toujours majoritairement blanc ; événement impensable dans bien d’autres républiques présumées au-dessus de tout soupçon, et qui fit naître bien des espoirs.
Un président afro-descendant, et pourtant…
Pourtant, l’élection de Barack Hussein Obama à la présidence de la république du pays actuellement le plus puissant et le plus riche (en termes de PIB) de la planète, n’a pas généré longtemps des illusions.
Politiques
Loi-Travail : la bataille ne fait que commencer
— Par collectif ( dont Alfred Marie-Jeanne & Jean-Philippe Nilor )—
« Ce mercredi 20 juillet, la loi Travail a donc été définitivement adoptée. Au cœur de l’été, il ne faut pas lâcher,mais continuer à dire pourquoi ce fut le moment le plus insupportable de ce quinquennat pour qui ne se résigne pas à la dégradation des droits des salariés français et au déni de démocratie.
Avec cette loi, le code du Travail sera plus complexe, et moins favorable aux salariés. Cette loi ne modernise pas, elle réduit les protections. Et derrière le motif légitime de favoriser la négociation sociale, en réalité elle fragilise les travailleurs et affaiblit la démocratie dans l’entreprise. Elle est adoptée sans dialogue et négociations apaisés avec les partenaires sociaux.
Sans le soutien des citoyennes et des citoyens, qui continuent très majoritairement à rejeter un texte aux antipodes des engagements pris par la majorité pour laquelle ils ont voté en 2012. Sans un débat parlementaire à la hauteur des cinquante-deux articles et des nombreux thèmes abordés dans ce projet de loi, visant à terme la réécriture de l’ensemble de la partie législative du Code du Travail.
Politiques, Sociologie
Laissez nous vieillir !
— Lucien Cidalise Montaise —
« Nos sincères condoléances aux familles martiniquaises endeuillées ».
Les déchirants et sanguinaires événements de ces derniers temps en Europe et surtout en France, nous ont abasourdis par leur cruauté. Existe-il d’autres termes pour qualifier pour l’Histoire, ces dramatiques moments ? Même les présentateurs télé pourtant habitués à présenter les laideurs qui ensanglantent quotidiennement le monde étaient désemparés. Ne sachant que dire, mais surtout comment dire ! L’on assiste accablé, confondu de questionnement à un drame qui rapidement s’avérera monstrueux.
On tue, on assassine ! La terreur s’empare de tout ! Et se met en marche, la technologie de l’information, esclave de l’audimat. Français le chauffeur ? Non ! Étranger ? Oui ! Enfin un peu. Franco-Tunisien !!! NON Tunisien… ON souffle ! Les terroristes ne sont jamais des Français à part entière type F.N. La salissure communautariste étouffe tout.
Malgré leur immense douleur, les Français interrogés se sont montrés dignes. Ni allusion tendancieuse à l’origine du tueur, ni condamnation d’une quelconque appartenance à une communauté qui souvent a donné la preuve qu’elle appartenait à la France.
Politiques
Etat d’urgence : no limit
— Le Syndicat de la Magistrature —
Nuit houleuse à l’Assemblée. Pourtant, de l’inefficacité manifeste de l’état d’urgence pour lutter contre les actes terroristes et les prévenir, relevée par les divers rapports parlementaires dont le plus récent rappelait que « les mesures prises pendant l’état d’urgence n’ont pas été évoquées par les spécialistes de la lutte contre le terrorisme comme jouant un rôle particulier dans celle-ci », il n’a été que très peu question. Encore moins, évidemment, des dérives que ce régime d’exception contient et produit.
Les débats autour de la quatrième prorogation de l’état d’urgence ont été saturés de postures politiques et de surenchère sécuritaire. Au-delà des discours insoutenables assumant une rupture avec l’Etat de droit, c’est le texte même de la loi adoptée hier qui appelle un sursaut démocratique.
Après huit mois d’état d’urgence, chaque prorogation de ce régime – qui n’est plus temporaire que dans les arguties de ses défenseurs – devrait être âprement débattue et soumise à un débat démocratique plus intense. L’élan parlementaire est absolument inverse : fixation à six mois au lieu de trois de la durée de prorogation, contrôles et fouilles sans limites et sans réel motif, retenue des personnes pour la durée de la perquisition administrative, abandon des exigences formelles minimales pour les perquisitions dites « par ricochet ».
Politiques
Quand le régime d’exception devient la règle
— Par Grégory Marin et Lionel Venturini —
La droite a mené hier l’offensive sécuritaire à l’Assemblée nationale, réclamant la prolongation pour « au moins » six mois de l’état d’urgence. Le gouvernement cède : droits de rassemblement et de manifester, libertés individuelles… au-delà de la lutte contre le terrorisme, c’est l’État de droit qui est menacé.
Après une campagne présidentielle 2007 placée sous le signe de l’identité, un scrutin 2012 dominé par l’insécurité, 2017 sera-t-elle placée sous celui de la lutte contre le terrorisme ? Le gouvernement, pressé par une même urgence que la droite et l’extrême droite, semble diriger le débat politique vers cette impasse. La prolongation de l’état d’urgence, au-delà des trois mois présentés initialement par le gouvernement, devait atteindre six mois – une condition préalable posée par la droite – pour englober les 13 novembre et 7 janvier.
« Ça va être difficile de sortir de l’état d’urgence avant la présidentielle », déplorait hier le député Sébastien Pietrasanta, coauteur du rapport de la commission d’enquête parlementaire sur les attentats du 13 novembre. Le gouvernement aborderait cette séquence politique inhabituelle pour partie sous la contrainte, entraînant avec lui un PS en panne d’initiative.
Politiques
Au-delà de l’émotion !
— Par Robert Saé —
Une fois de plus, l’impensable vient nous horrifier : Un forcené au volant d’un camion fonce sur des familles venues assister à un feu d’artifice à Nice : 84 morts dont 10 enfants, 202 blessés, 18 en urgence absolue ! Une fois de plus, les vautours ne se mobilisent que pour alimenter des réactions émotionnelles face à l’événement. Or, il faut absolument dépasser l’émotion et comprendre que la gangrène terroriste continuera à s’étendre si l’on ne se mobilise pas, de façon lucide et déterminée, pour l’attaquer à ses racines.
Aucune région du monde ne saurait être épargnée ! Personne ne saurait être à l’abri, et ce sont des civils innocents, musulmans, juifs, chrétiens, européens, africains, asiatiques, étatsuniens, femmes, hommes, enfants, personnes âgées – qui paient le principal tribut. Sait-on que, de 1980 à 2001, plus de 6000 êtres humains ont été tués dans 4 155 attentats !
Faut-il rappeler que, depuis le premier janvier de cette année, 75 attentats terroristes ont endeuillé le monde. Ceux perpétrés en Israël, en France, en Belgique où aux USA ont été spécialement médiatisés et ont particulièrement ému l’opinion.
Politiques
Attentat de Nice : une parole politique dévaluée ?
— Par Lionel Venturini —
Plusieurs responsables de la droite profitent du carnage de la promenade des Anglais pour réclamer un nouveau virage sécuritaire, quand celui amorcé par François Hollande n’a déjà pas démontré d’efficacité.
Tandis qu’un pays se tient dignement face à l’attentat de Nice qui vient après les précédents de Charlie et du Bataclan, comme en témoigne l‘afflux à Nice pour le don de sang, peut-on en dire autant d’une partie du personnel politique qui pense qu’il n’y a pas plus urgent que d’espérer un bénéfice politique sur des cadavres tièdes ? C’est à droite qu’on trouve les plus va-t-en-guerre, avec sur la plus haute marche du podium le député (Les Républicains) Henri Guaino, convaincu que le carnage à Nice aurait pu être évité, car « il suffit de mettre à l’entrée de la promenade des Anglais un militaire avec un lance-roquettes et il arrêtera le camion », a-t-il préconisé sur RTL. Frédéric Lefebvre, du même parti, est lui favorable à l’instauration de l’état de siège, déclenché pour la dernière fois en France en 1939. Député (LR) des Yvelines, Jacques Myard a quant à lui prôné, parmi huit propositions, « d’expulser tous les binationaux en voie de radicalisation » et « d’appliquer partout sur le territoire national l’interdiction du voile ».
Politiques
Le parti du moratoire
— Par Roland Tell —
Le retour périodique du recours au moratoire devrait questionner davantage la classe politique martiniquaise. D’où vient donc que celle-ci ne parvient pas à s’en libérer depuis 1981 ? On sait la distinction si importante, reconnue ici, entre une élection municipale, et celle, par exemple, de la Collectivité Territoriale. Ce que le citoyen devrait exprimer dans ce dernier cas, c’est qu’il y a pour lui accession à l’ordre du rationnel, plus qu’à l’affectif, ou à l’intérêt, donc selon des principes plus élevés de maîtrise de soi, de capacité d’abstraction, d’intelligibilité essentielle à l’homme abstrait de l’isoloir… bref, tout ce qui est constitutif de l’appartenance à un espace républicain. Certes, le lien rationnel avec l’Etat ne se base pas sur le sentiment, ou sur l’affectif, ni même sur le calcul d’intérêt. Ne se fonde-t-il pas plutôt sur la raison régulatrice de chaque citoyen, afin d’être à la hauteur de soi-même, et du contrat implicite de citoyenneté ? N’est-il pas vrai qu’appartenir à la République Française ne se voit pas de l’extérieur ?
Le sentiment d’appartenance à un Etat-Nation, de plus en plus d’ailleurs Etat-nation Europe, fort éloigné du territoire martiniquais, relève-t-il de la citoyenneté seule, ou plutôt de la nationalité ?
Politiques
Inflation, pénurie… le Venezuela plongé dans une crise sans précédent
La situation dure depuis plusieurs mois et ne semble pas s’infléchir. Confronté à de nombreuses crises, dues notamment à la chute des cours du pétrole, le Venezuela ne s’en sort pas. Le président Nicolas Maduro a décidé de réquisitionner les principaux ports du pays et des usines.
Crise politique, crise économique, crise sociale… La situation est critique depuis plusieurs mois au Venezuela. Le pays dirigé par Nicolas Maduro, qui a pris la succession d’Hugo Chavez, est touché par la chute des cours du pétrole, dont il tire la quasi totalité de ses revenus.
Face à cette situation, le président vénézuélien a prolongé en mai de trois mois l’état d’urgence économique et déclaré l’état d’exception qui permet notamment au gouvernement de prendre le contrôle des sources d’approvisionnement et des produits de première nécessité. Mais ces derniers jours, Nicolas Maduro a également décidé de réquisitionner certains ports du pays.
Réquisition des principaux ports et d’une usine
Le président a ainsi annoncé mardi que lui et le ministère de la Défense prendraient « le commandement total de l’approvisionnement du pays ».
Il a ainsi fait savoir lors de son émission de radio télévisée hebdomadaire avoir désigné une « autorité unique pour chacun des cinq ports »: Guanta, La Guaira, Puerto Cabello, Maracaibo et Guamache.
Politiques
Le coiffeur de Hollande gagne près de 10.000 euros par mois
LE SCAN POLITIQUE -Le Canard enchaîné publie le contrat du coiffeur personnel du chef de l’État, qui perçoit 9895 euros brut par mois, depuis 2012.
C’est un contrat de cinq ans qui devrait s’avérer juteux pour son titulaire. Depuis 2012, le coiffeur personnel de François Hollande est rémunéré 9895 euros brut par mois, comme indiqué dans son contrat d’engagement que publie ce mercredi Le Canard enchaîné. Soit 5000 euros de moins – seulement – que l’indemnité mensuelle de François Hollande lui-même. Ces émoluments s’accompagnent «d’éventuelles ‘indemnités de résidence’ et autres ‘avantages familiaux’», ajoute l’hebdomadaire.
Selon Le Canard enchaîné, le contrat de travail, signé de la main de l’ex-directrice de cabinet de François Hollande Sylvie Hubac, a été produit par le coiffeur présidentiel dans l’affaire qui l’oppose à Closer. Le journal avait consacré un article à sa rémunération sur la foi des informations parues dans le livre Elysée Off, des journalistes Aziz Zemmouri et Stephanie Marteau.
«Il est à la disposition du président 24 heures sur 24»
Pour justifier la rémunération de son client, l’avocate Sarah Levy invoque une importante charge de travail.
Echos d'éco, Politiques
Barroso. Une nomination symbolique d’une Europe au service des marchés financiers
La banque d’affaires américaine Goldman Sachs, une des banques à l’origine de la crise des « subprimes » en 2008, vient d’embaucher l’ancien président de la Commission Européenne José Manuel Barroso pour la conseiller, au moment où le secteur financier est secoué par les craintes autour du Brexit.
La banque d’affaires américaine Goldman Sachs a annoncé vendredi avoir engagé l’ancien président de la Commission Européenne José Manuel Barroso pour la conseiller après le réusltat en faveur du Brexit du réféendum britannique. José Manuel Barroso occupera les fonctions de président non-exécutif de Goldman Sachs International, branche internationale du groupe américain basée à Londres, et de conseiller de Goldman Sachs, a précisé la banque.
La décision des Britanniques de quitter l’UE, prise lors du référendum du 23 juin, a provoqué un accès de panique sur les marchés, les investisseurs redoutant l’incertitude qui en découle et les conséquences du Brexit sur l’économie. Les grandes banques américaines, qui ont d’importantes activités dans le centre financier de Londres, s’inquiètent des conséquences de cette sortie britannique pour leur accès au marché unique européen.
« José Manuel Barroso va apporter une analyse et une expérience immense à Goldman Sachs, et notamment une profonde compréhension de l’Europe.
Politiques, Sociologie
Cinq policiers abattus par des snipers au Texas
Cinq policiers ont été tués par balles et six autres blessés jeudi soir à Dallas par deux tireurs embusqués en marge d’un rassemblement organisé pour dénoncer les violences policières. Les agents ont été spécifiquement ciblés.
Plusieurs centaines de personnes manifestaient, dans cette grande ville du Texas (sud des Etats-Unis), comme tant d’autres ces derniers jours, contre les violences de la police envers les noirs, après la mort cette semaine de deux hommes noirs sous les balles des forces de l’ordre. Les tireurs qui ont ouvert le feu subitement, vers la fin de la manifestation, visaient très clairement les policiers. Un seul civil a été blessé alors que plusieurs dizaines de balles ont été tirées.
Vers la fin de la manifestation, deux hommes « ont commencé à tirer sur les policiers à partir d’une position élevée », a déclaré le chef de la police, David Brown. Et des heures plus tard, dans la nuit, la police continuait à échanger des coups de feu et à tenter de négocier avec un tireur isolé réfugié dans un garage.
L’homme « a dit à nos négociateurs que la fin était proche, qu’il allait tuer et blesser encore des policiers.
Politiques
Nouveau refus de Letchimy & Azérot de censurer la Loi-travail
Loi « travail ». La Motion de censure des gauches et des écologistes
Une nouvelle fois, nous nous sommes battus jusqu’au bout contre le cynisme, les pressions… et la loi Travail. 56 député(e)s de toute la gauche et des écologistes ont accompagné cette démarche. Ils continuent ensemble.
Nous, parlementaires des gauches et écologistes à l’Assemblée nationale, considérons que le deuxième recours à l’article 49-3 de la Constitution, par un gouvernement issu de la gauche, sur un texte portant réforme du Code du travail, est un acte très grave.
Nous ne pouvons accepter cet acte autoritaire confisquant le débat démocratique autour d’un projet de loi pour lequel le Gouvernement n’a pas reçu de mandat de ses électeurs.
Depuis plusieurs mois, les débats autour de ce projet de loi ont provoqué dans notre pays une profonde tension sociale. Comme une majorité des Français, nous nous sommes opposés aux risques graves d’atteinte à notre modèle social que comporte ce texte, à la consécration de l’inversion de la hiérarchie des normes et à la remise en cause du principe de faveur en droit du travail, qui généraliseront la possibilité pour une entreprise de recourir au moins disant social et de réduire le pouvoir d’achat des salariés (par exemple en abaissant la majoration des heures supplémentaires).
Politiques, Sociologie
Etats-Unis: une vidéo montrant les derniers moments d’un Noir abattu par un policier dans le Minnesota est devenue virale sur internet
Une vidéo montrant les derniers moments d’un Noir abattu par un policier dans le Minnesota est devenue virale jeudi sur internet, après une affaire comparable en Louisiane, réveillant le spectre du racisme et des brutalités de la police américaine.
« Oh mon Dieu, ne me dites pas qu’il est mort, ne me dites pas que mon petit ami s’en est allé juste comme ça (…) Vous lui avez tiré quatre balles dessus, monsieur », s’insurge une femme, identifiée comme Lavish Reynolds, dans cette vidéo qu’elle a filmée avec son téléphone portable.
La vidéo, diffusée en direct sur Facebook Live avait déjà été vue jeudi matin plus d’2,1 millions de fois.
A côté d’elle dans le véhicule, on peut voir son compagnon agonisant, Philando Castile, un employé d’une cantine scolaire de 32 ans, atteint par balle et son t-shirt maculé de sang.
La femme explique que le policier, qui procédait à un contrôle routier, a tiré sur son ami alors qu’il cherchait ses papiers d’identité.
Selon elle, Philando Castile avait prévenu le policier qu’il possédait une arme, pour laquelle il avait un permis.
Politiques
Christiane Taubira. 49-3 sur la loi travail: « sans débat, la démocratie est un astre mort »
L’ancienne ministre de la Justice Christiane Taubira a critiqué mardi le recours attendu à l’article 49-3 en deuxième lecture à l’Assemblée nationale, en jugeant que sans débat, la démocratie était « un astre mort ».
« Les violences institutionnelles réciproques, 49.3 et défiance, sont toujours un échec. Sans débat, la démocratie est un astre mort », a écrit la ministre sur son compte Twitter.
Les violences institutionnelles réciproques, 49.3 et défiance, sont toujours un échec. Sans débat, la démocratie est un astre mort.
ChT
— Christiane Taubira (@ChTaubira) July 5, 2016
Mme Taubira avait quitté le gouvernement en janvier pour protester contre le projet de révision constitutionnelle permettant la déchéance de nationalité pour les personnes condamnées pour terrorisme, finalement abandonné par l’exécutif.
Manuel Valls va déclencher de nouveau le 49-3 dès mardi après-midi à l’Assemblée pour forcer l’adoption du projet de loi travail, ont indiqué des sources politiques concordantes à l’AFP.
C’est le deuxième 49-3 sur le texte, le quatrième depuis le début du quinquennat en comptant les deux utilisés sur la loi Macron en 2015.
Féminismes, Politiques
Aux députés qui n’ont pas voté l’inéligibilité des coupables de violences sexuelles
V. Lurel a voté contre! Les autres élus des Antilles étaient absents sans consigne de vote! (1)
–— Par un collectif —
Le 27 juin, un amendement visant à rendre inéligibles les députés en cas de condamnation pour violences a été déposé par plusieurs parlementaires écologistes. Il a finalement été rejeté par l’Assemblée nationale.
Vous avez été investi-es par vos partis politiques respectifs, de droite de gauche et du centre : le Parti socialiste, Les Républicains, l’UDI, le Parti radical de gauche, EELV, le Front national…
Vous avez fait campagne et vous avez été élu-es lors des dernières élections législatives de 2012. Les citoyennes et les citoyens vous ont fait confiance pour voter des lois dans l’intérêt général, pour nous protéger. La semaine dernière, un amendement a été présenté à l’Assemblée nationale. Cet amendement visait à rendre inéligibles les élu-es ou les candidat-es auteurs de violences notamment sexuelles ou sexistes.
Or, seulement une poignée de député-es étaient présents. Et parmi elles et eux, une pincée seulement ont voté pour.
Après l’affaire Baupin, vous êtes nombreux-ses à avoir réagi, dénoncé et condamné oralement le sexisme.
Politiques
Questionnement sur l’état du monde Comment surmonter les défis ?
—Par Robert Saé —
LES RENDEZ-VOUS DE RFA
MERCREDI 29 JUIN DE 18 H à 21 H
SALLE DE LA MUTUALITE FORT-DE-FRANCE
S’il fallait choisir deux mots qui reflètent le ressenti de l’immense majorité des gens concernant l’état du monde, cela pourrait être incertitudes et inquiétudes. Comment pourrait-il en être autrement ? Notre quotidien est noyé de reportages sur les catastrophes naturelles, les guerres, les barbaries terroristes et tous les drames sociaux qui se soldent par des millions de victimes. L’horizon économique est nébuleux au plan général et, au plan personnel, nul ne sait à quel lendemain s’attendre, tout cela dans un contexte où pratiquement toutes les institutions sont décrédibilisées. La surreprésentation de toutes les horreurs dans les médias et le peu de visibilité donnée aux alternatives existantes, aux raisons d’espérer et aux perspectives de résiliences contribuent à alimenter angoisse et déviances.