— Par Rodolf Etienne —
Alors que l’Amérique a choisi d’élire Donald Trump, le candidat républicain à la présidence, le cas Mumia Abu Jamal[1] prend certainement plus de valeur encore. Après 35 ans derrière les barreaux, dont 30 dans les couloirs de la mort, le prisonnier politique le plus fameux des Etats-Unis, poursuit son engagement et réclame sa libération.
En 1968, tandis qu’il participe à une marche contre le candidat pro-ségrégationniste George Wallace, candidat démocrate à la présidentielle, Mumia Abu Jamal, jeune journaliste, membre des Black Panther de Philadelphie, est arrêté. Journaliste, animateur radio, Mumia Abu Jamal, était chargé de l’information à la section de Philadelphie. Convaincu, Mumia Abu Jamal, poursuivra son engagement personnel avec plus de fougue encore, dénonçant, dans ses billets, les aberrations policières quotidiennes et notamment contre le groupe radical noir MOVE, dont neuf membres étaient arrêtés en 1972, suite à la mort d’un policier blanc lors d’une perquisition à leur local. Ces prises de position en faveur des membres du groupe MOVE, en particulier, lui vaudront son licenciement à la station de radio. Mumia se reconverti en chauffeur de taxi, toujours militant Black Panther.