Il aura donc fallu deux ans de mobilisation et deux procès pour que Mumia Abu-Jamal puisse enfin accéder à des soins médicaux pour traiter son hépatite.
C’est à la fois une victoire et une course contre les ravages induits par la maladie, conséquence de l’absence de traitement. Comme il le dit lui même « c’est une excellente nouvelle pour beaucoup de prisonniers mais n’est-il pas trop tard pour tous ceux qui, comme moi, aurait dû bénéficier du traitement dès le diagnostic de la maladie ». Les chances de réussite ne sont évidemment pas les mêmes, comme c’est le cas de Mumia, après un coma diabétique, un crise d’eczéma récurente et généralisée à l’ensemble du corps, une perte de poids considérable et aujourd’hui le développement d’une cirrhose du foie identifiée qui pourrait engendrer un cancer. L’espoir est désormais dans l’efficacité du traitement.
Sur le terrain judiciaire, c’est l’innocence de Mumia et sa libération qui seront en jeu le 24 avril prochain, jour de son 63ème anniversaire. La justice (Common Pleas de Philadelphie) examinera en effet le recours de sa défense à la lumière de la jurisprudence récente de la Cour Suprême des Etats-Unis (affaire Williams v.