— Par Patrick Karam (*) —
Le Front National qui jusqu’ici peinait à s’installer sur nos territoires ultramarins réalise des scores inédits.
Dans les outre-mer, le premier tour de la présidentielle est un avertissement pour les partis de gouvernement, singulièrement le Parti socialiste et les Républicains, qui subissent une défaite électorale cuisante qui frôle la débâcle malgré le soutien de leurs relais locaux.
Un phénomène nouveau vient bouleverser la donne des rapports de force habituels et introduire de nouvelles idéologies dans le jeu politique local, dont celle véhiculée par le Front National qui faisait jusque-là l’objet d’un ostracisme et d’un rejet par les ultramarins en raison de son incompatibilité avec les valeurs portées par nos territoires éloignés.
Car ce scrutin montre une poussée sans précédent du Front National mais aussi du Front de Gauche. Les candidats de ces partis populistes ont multiplié leurs gains en outre-mer et le Front National, lui-même, qui jusque-là peinait à s’installer sur nos territoires ultramarins réalise des scores inédits qui confortent et amplifient des tendances déjà perceptibles lors des dernières européennes.
Une poussée sans précédent du FN
On est loin de l’époque où Jean-Marie Le Pen ne pouvait fouler le sol des Antilles et où les scores réalisés par son parti en outre-mer étaient marginaux.