Catégorie : Politiques

La France sous mutation libérale

Alain Garrigou retrace ici l’histoire politique récente de la France selon une vision globale de notre temps, saturé par les médias et pourtant souvent dominé par l’amnésie. Il se propose d’en donner des instruments factuels et conceptuels. Il a pour ambition de réaliser une autobiographie collective des générations d’aujourd’hui, des plus anciennes qui ont vécu toute la séquence envisagée (1940 à nos jours) jusqu’aux plus jeunes qui vivent dans le présent, avec les schèmes et souvenirs de leurs aînés. En ce sens, la réflexion s’attache à ce monde que nous habitons, mais qui tout aussi bien nous habite.
L’ouvrage est organisé selon un ordre chronologique nécessaire à des étudiants et à tous les lecteurs soucieux de situer les noms et les faits qui ont marqué l’histoire du pays depuis trois quarts de siècle, une histoire riche, mouvementée, scandée par une succession de « crises ». Toutefois, le récit rompt avec les façons classiques et commodes de découper le temps politique, mêmes justifiées comme 1945, 1958 ou 1981, afin de mieux mettre en perspective les enchaînements et les causes.

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La France sous mutation libérale

— Par Jacques Girault Historien —

Un manuel universitaire permet d’acquérir des connaissances, de comprendre la question au programme tout en invitant à approfondir par une bibliographie.

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Les bibliothèques victimes de l’austérité et enjeu électoral

— Par Sophie Joubert —
Les bibliothécaires sont en colère. Après les personnels de Sevran, en grève fin février pour protester contre la dégradation de leurs conditions de travail, une délégation des bibliothécaires en lutte de Grenoble a fait le voyage au salon Livre Paris, le 24 mars. Leur but : alerter les professionnels du livre sur la fermeture de deux équipements situés dans des quartiers populaires : « Une attaque sans précédent du réseau de lecture publique grenoblois », selon les membres de l’intersyndicale CGT-FO-SUD-CNT reçus au ministère de la fonction publique.

L’affaire remonte à juin 2016. À la suite de la baisse des subsides de l’État de 17 millions d’euros (soit 7 % du budget), l’équipe municipale d’Éric Piolle, composée d’élus EELV, Front de gauche, et de citoyens, met en place un « plan de sauvegarde » des services publics : « Une politique d’austérité qui ne dit pas son nom », analyse Guy Tuscher, élu Ensemble ! qui a refusé de voter le budget et a été exclu de la majorité avec Bernadette Richard-Finot (Parti de gauche). Joint par téléphone, le cabinet du maire parle d’« adaptation aux usages et aux métiers », plaide la densité du réseau (12 bibliothèques dont 7 de quartier), le transfert des deux sections jeunesse fermées vers d’autres équipements tout en admettant l’existence de « barrières psychologiques ».

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22 avril : en marche … pour les sciences!

Depuis le 20 janvier 2017 et l’investiture de Donald Trump, chaque jour amène son lot d’annonces fracassantes et de décrets liberticides. Les sciences, et plus généralement le monde académique, font partie des premières cibles de la nouvelle administration. Une hostilité idéologique à l’égard des sciences s’exprime désormais dans la doctrine officielle de la Maison Blanche. Le président Trump a ainsi dès les premiers jours cherché à contrôler les programmes de recherche susceptibles de recevoir des crédits fédéraux, et restreint la diffusion des résultats de grandes agences fédérales comme l’Agence pour la Protection de l’Environnement (EPA), à la tête de laquelle a été placé un climatosceptique proche des lobbies de l’énergie.

Pourquoi Trump cible-t-il ainsi le monde universitaire et la recherche ? Pour la même raison qu’il cible le journalisme d’investigation : les scientifiques comme les journalistes utilisent une méthode basée sur la collecte, la vérification et l’analyse des faits. Impossible pour eux de souscrire à la fabrication pure et simple et à l’utilisation de pseudo-faits (« alternative facts ») et de « post-vérités » pour donner crédit à des positions idéologiques favorisant les grands lobbies industriels ou religieux sur des sujets aussi divers que le changement climatique, la vaccination, l’économie, le port d’armes, l’interruption de grossesse, les mouvements migratoires ou les relations internationales… À la pointe de cet obscurantisme, négateurs et idéologues de l’alt right s’allient à la Maison Blanche et à de puissants lobbies industriels pour semer le doute sur les faits pourtant rigoureusement documentés et consensuels au sein de la communauté des sciences du climat et de l’environnement.

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Accord de sortie de crise en Guyane

Un accord a été signé vendredi 21 avril pour mettre un terme à la crise en Guyane, paralysée par un vaste mouvement social depuis près d’un mois.

Le texte, conclu entre l’Etat, le collectif Pou Lagwiyann dékolé (« Pour que la Guyane décolle »), les socioprofessionnels et les élus, englobe un plan d’urgence immédiat de 1,1 milliard d’euros présenté au début du mois. Celui-ci prévoit notamment des mesures en faveur de la sécurité, de l’éducation, de la santé, ainsi que de l’aide aux entreprises.

L’accord acte également la demande de mesures supplémentaires du collectif et des élus à hauteur de 2,1 milliards d’euros. « L’Etat s’engage à travers l’Accord de Guyane à ce qu’elles fassent l’objet d’un examen prioritaire pour mettre en œuvre un plan additionnel », précise Mme Bareigts, ministre des Outremers.

Les désaccords entre le collectif et les autorités s’étaient cristallisés sur la mobilisation de fonds supplémentaires, le premier ministre Bernard Cazeneuve ayant notamment qualifié d’« irréaliste » le montant de l’aide réclamée. Pou Lagwiyanne dékolé avait décidé, dans la soirée du 17 avril, de remettre en place les barrages routiers qu’il avait levés à l’occasion du week-end de Pâques pour « faire monter la pression » sur l’exécutif, juste avant le premier tour de l’élection présidentielle, organisé samedi dans ce territoire ultramarin.

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Gécom : audit annuel des politiques pour l’Outremer

— Par le Cégom —

Le Cégom (Collectif des États généraux de l’outre-mer – Fédération des Français/es d’outre-mers) publie les premiers résultats de son VIIème audit annuel des politiques conduites par l’État en direction des Français/es d’outre-mers. En 2011, au terme de la présidence de Nicolas SÁRKÖZY, 55% de notre public évaluait défavorablement son action, alors que 7% l’évaluait favorablement. En 2012, au 2nd tour de l’élection présidentielle, 45,8% votait François HOLLANDE, contre 16,9% pour l’ancien président.

Aujourd’hui, 78,1% des 301 personnes ayant répondu à notre consultation évaluent défavorablement l’action de François HOLLANDE, alors que 21,4% l’évaluent favorablement: en son ensemble, l’action du président sortant reçoit la note de 5,4/20. Ses domaines d’action les mieux notés touchent à la mémoire & à la culture (7,2/20), au soutien au tissu associatif (6,5/20) puis au racisme & aux discriminations (6,2/20). Ses domaines les moins bien notés sont relatifs à l’emploi & à la jeunesse en difficulté (4,3/20), à la cherté de la vie (4,3/20) puis aux conditions de vie & de santé (5,2/20).

Au 1er tour des élections présidentielles, 21,3% de notre public envisage de voter Jean-Luc MÉLENCHON; 10,3%, Emmanuel MACRON; 7,3%, Marine LE PEN; 6,3%, Benoît HAMON; 4,7%, François FILLON (42,9% ne se prononce pas).

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Quand le street art s’empare de la politique

Originaire de Paris, Combo, aussi connu sous le nom de Combo Culture Kidnapper, est un adepte du détournement. Pour la campagne présidentielle, il a repris une idée qu’il avait initiée en 2014, lorsqu’il avait détourné les affiches des candidats aux élections municipales. Cette fois, il a proposé à d’autres artistes, comme Jae Ray Mie, Mr Renard ou Raphael Federici, de s’associer au projet.

Voir aussi sa page Facebook

Il a également fait appel aux internautes. « Donnez moi votre personnage de dessins animés ou jeux vidéo préféré accompagné de son slogan de campagne. Je créerai et collerai dans les rues de Paris vos meilleurs ! », a-t-il promis.

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Des migrants vendus sur des «marchés aux esclaves» en Libye

— Par Yohan Blavignat —
L’organisation internationale pour les migrations (OIM) a recueilli des témoignages de migrants qui attestent de l’existence de «marchés aux esclaves» au sud de la Libye, dans des zones difficiles d’accès.

La Libye, en proie à une guerre civile et à une grave crise politique et institutionnelle, abriterait des pratiques dignes de l’antiquité. Selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), une institution rattachée à l’ONU, un nombre croissant de migrants transitant par ce pays sont vendus sur ce qu’ils appellent des «marchés aux esclaves» avant d’être soumis au travail forcé ou à l’exploitation sexuelle.

L’organisation se base sur les témoignages de nombreux migrants revenus de Libye. Contacté par Le Figaro, Giuseppe Loprete, chef de mission de l’OIM au Niger, a en effet relaté les dires d’un groupe de personnes qui ont «pour la première fois indiqué clairement l’existence de ce marché». «Beaucoup de migrants avaient auparavant raconté des histoires similaires, dramatiques, marquées par des violences, des abus et de l’exploitation. Eux-mêmes se définissaient comme des esclaves», a-t-il poursuivi. Mais ces témoignages n’étaient pas aussi concrets que ceux recueillis la semaine passée.

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« L’opposition ne sert à rien » : Et si Jean-Claude Duverger avait raison ?

— Yves-Léopold Monthieux —
Les démocraties sont ainsi faites que pour les rendre efficaces il convient de leur apporter des corrections. Celles-ci confinent parfois à des entorses. Au sein des assemblées, certaines mesures défavorables à l’opposition aident à la stabilité de la majorité qui est rarement majoritaire en voix. L’un des soucis des démocraties concerne l’étendue des artifices qui sont utilisés pour les faire fonctionner, lesquelles sont nécessairement injustes pour les minorités. De sorte que le degré de démocratie d’une institution peut se mesurer à l’aune du sort réservé aux élus de l’opposition. Ainsi donc, on peut comprendre que les opposants de l’assemblée de la collectivité territoriale de Martinique (CTM) se plaignent de la situation qui leur est faite. Cependant, l’actuel statut de l’opposition n’est-elle pas celle qu’avait voulue la majorité des élus, en particulier ceux qui ont inspiré la rédaction des statuts de la CTM ?
La récente tribune de Serge Letchimy le confirme, la désertion des bancs de l’assemblée par les élus d’EPMN est une décision qui vient d’en haut. De sorte que l’ « entier soutien » que le président du PPM dit apporter à son ami, le leader de l’opposition de la CTM, relève du pur euphémisme.

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L’idéal présidentiel du candidat

— Par Roland Tell —

A un premier degré, les candidats appellent « programme » ce qu’il faut bien qualifier de modèle fictif, car dépouillé d’existence en soi-même. Plus que témoignage appelant l’existence pour une élection donnée, il s’agit seulement de la matière intelligible d’un politicien, dont le mystère, lui-même intelligible, n’est ni vu ni communiqué à l’esprit de l’électeur. Combien de manquements à la parole donnée, une fois la victoire obtenue ! La lumière objective des votes fait alors tomber les masques ! Regardez donc du côté des Etats-Unis d’Amérique, pour voir à quel point les réalités de la gouvernance actuelle font aujourd’hui abstraction de l’image prospective, exprimant alors l’Amérique idéale souhaitée, s’agissant tout au moins de la politique extérieure. On le voit bien, encore une fois : c’est l’histoire, qui façonne l’homme !
Alors, tous ces programmes, enveloppant toutes les diversités de la France, ne restent que des témoignages de la mouvance politique, dont ils proviennent, toujours selon le sens déterminé de l’histoire de la République française, et les orientations européennes spécifiques, nullement réductibles au néant, quoiqu’en disent certains candidats.

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Guyane : vivrons-nous bientôt la fin de l’État Providence ?

— Par Jean-Marie Nol, économiste financier —
Le jugement, sans appel, semble déjà rendu : La société Antillaise se sent mal,et pourtant , d’un point de vue matériel, elle va nettement mieux qu’avant les années 60/70. L’espérance de vie est passée de 61 ans en 1960 à plus de 80 ans aujourd’hui, les Guadeloupéens et Martiniquais  sont plus diplômés ( environ 40 % ont le baccalauréat, contre 5,5 % en 1962), plus riches (le salaire annuel moyen était de 28.000 euros en 2015, contre 4300 euros en 1950) et mieux équipés (par exemple, tous les ménages ont un réfrigérateur, contre 5 % en 1958). L’amélioration du niveau de vie est incontestable ,mais aujourd’hui nous vivons la fin du cycle idéologique du progrès économique et social d’après-guerre, celui qui a porté l’État-providence. Notre logiciel y était fondé sur la réparation : laisser le capitalisme produire la richesse et corriger a posteriori les inégalités qu’il génère, à travers la redistribution de l’État-providence. Nombre d’économistes estiment qu’il ne faut pas réduire l’État Providence à la simple protection sociale car « l’on met de côté les trois autres piliers de l’État social: les services publics, 30 % des emplois en France, c’est absolument colossal, le droit du travail et puis toutes les politiques économiques, budgétaires, monétaires, commerciales, politiques de revenus qui se sont développées au cours du XXe siècle . Il

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Ha –mon socialiste ami … macroniste ! Aujourd’hui .

— Par Lucien Cidalise-Montaise —

Lettre ouverte à tous les socialistes

Ha –mon  socialiste ami … macroniste ! Aujourd’hui .

Merci pour ta contribution à ma culture « politique ». Ton héros E. Macron sait utiliser le vocabulaire de ses ancêtres avec talent, mais avec un peu de stratégie électorale. C’est bien !

Il définit « la vraie identité française » et s’affiche très prudent en prétendant que « l’appartenance n’est pas l’identité » et il avance que le roman national, nounouse filloniste « est une fonction de l’enseignement de l’histoire et c’est la partie éminemment politique ! » Ah enfin ! « Ce n’est pas une vérité d’Etat qui doit être enseignée à nos élèves sans aucun recul ».

Filtrez, choisissez, vantez, mentez aussi, il en restera toujours quelque chose.

Pour nous peuple différent, nous pensons humblement que le récit ou le roman national, c’est l’identité farouche, lisse ! Obligeante, honnête mais aussi masochiste de l’Histoire, de notre Histoire.

La tienne, c’est le blanc passéiste, le bleu, conservateur, le rouge révolutionnaire. L’identité dont E. Macron parle, c’est autant les « Bourgeois de Calais ! » dans leur soumission, Vichy dans la cruelle traîtrise, que les « Restos du cœur » dans leur générosité.

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Présidentielle : Pourquoi nombre des électeurs Antillais sont toujours aussi indécis ?

— Par Jean-Marie Nol, économiste financier —

Quel aveu ! le taux record d’indécis en Guadeloupe et Martinique aux présidentielles n’est-il pas la plus éloquente preuve que dans les situations difficiles, les Guadeloupéens et Martiniquais ne comptent absolument pas sur les politiques pour les tirer d’affaire ? De nombreux observateurs envisagent d’ailleurs un taux d’abstention record aux Antilles – Guyane . Pourquoi une telle indécision ? La société Antillaise , épuisée par plus de 50 ans de départementalisation , ne fait plus confiance aux institutions, se méfie des politiques , Oui, le nombre de personnes certaines d’aller voter au premier tour est faible par rapport aux précédentes élections. En général, aux élections présidentielles, l’abstention en Guadeloupe et Martinique oscille autour de 40 %. Actuellement, seuls 38 % des personnes interrogées sont sûres d’aller voter – bien moins que lors des dernières élections à une semaine du scrutin. Ce chiffre risque de monter pendant les derniers jours, mais on risque d’avoir un taux de participation plutôt bas en Guadeloupe et Martinique. A ce jour , on observe une opinion publique toujours défiante , et un électorat indécis concernant les présidentielles d’Avril et Mai 2017.

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Présidentielle 2017 : comment voter par procuration ?

Vacances, obligations professionnelles, formation, problème de santé… Vous êtes absent de votre domicile au moment de l’élection présidentielle (dimanche 23 avril et dimanche 7 mai 2017), vous pouvez voter par procuration.

Pour tout savoir sur les démarches à faire, retrouvez en ligne la fiche pratique proposée par Service-public.fr sur le vote par procuration .

Cette fiche précise d’abord les conditions à remplir par la personne qui reçoit la procuration (le mandataire) afin qu’elle puisse voter à la place de la personne absente (le mandant).

Elle explique ensuite la procédure d’établissement de la procuration par le mandant : lieu, pièces à fournir, délais sachant qu’il est désormais possible de remplir la demande de vote par procuration depuis son ordinateur, en utilisant le formulaire Cerfa n°14952*01 disponible en ligne. Néanmoins, pour valider toute demande, il faut toujours se présenter en personne au commissariat de police, à la brigade de gendarmerie ou au tribunal d’instance du domicile ou du lieu de travail muni d’un justificatif d’identité .

La fiche pratique indique par ailleurs la durée de validité de la procuration (en principe, la procuration est établie pour une seule élection, mais le mandant peut aussi l’établir pour une durée limitée).

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La nouvelle Guyane

— Par Roland Tell —
L’idéalisme politique des députés et sénateurs de la Guyane au Parlement Français s’est révélé impuissant à amener le Pouvoir d’Etat à prendre conscience de la réalité guyanaise vraie. Cela, pendant de longues mandatures ! C’est la principale leçon civique à tirer des évènements récents, qui ont entraîné le peuple guyanais, dans toutes ses composantes, à un retour complet sur sa situation réelle, sur les acquis comme sur les manques, hors tous ferments pathogènes de séparatisme, pour tenter de construire une Guyane moderne, au sein de la République Française.
Toute la société guyanaise s’est retournée sur elle-même, s’appliquant à exiger la venue de ministres, pour mieux avancer dans l’égalité réelle, pour faire avec eux le recensement, le dénombrement, l’évaluation des gigantesques besoins du pays – oeuvre nécessaire, étant entendu que l’opinion publique générale, bien plus que ses représentants à Paris, entend contrôler elle-même son destin. Il s’agit, en particulier, de la validité générale de ses revendications, sur les plans de l’éducation, de la santé, de la sécurité, de la justice, de la propriété foncière, etc… A Cayenne donc, par l’analyse et par la description des réalités guyanaises, par la mobilisation des foules, par les témoignages directs des uns et des autres, c’est toute la Guyane, qui cherchait à se faire connaître elle-même, selon la méthode phénoménologique d’Husserl.

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Pour que le droit à la culture ne soit pas qu’un slogan

— Par Paule Masson* —

La culture est le parent pauvre des débats de campagne la électorale. Mais elle figure dans les programmes des candidats et tonifie le clivage gauche-droite.
Depuis trente ans, la culture étouffe sous l’emprise du marché. L’exception culturelle, maintes fois sauvée par les mobilisations sociales, reste boutée hors des traités commerciaux. Mais elle est dangereusement grignotée par les offensives marchandes de Vivendi, Apple, Amazon, LVMH et autres multinationales. Le mécénat gagne dans le financement de l’art, au détriment du service public. Depuis la crise de 2008, l’assèchement des budgets des collectivités territoriales a tari nombre de sources de financement, réduisant au silence des troupes de théâtres, compagnies de danse, festivals, amenant des bibliothèques, musées, maisons des jeunes et de la culture à fermer leurs portes ou réduire leur offre. La fracture des inégalités s’est creusée. Or, comme le dit le sociologue Edgar Morin, « la culture, c’est ce qui relie les savoirs et les féconde. »
La place accordée à la politique culturelle dans une campagne électorale est souvent le reflet d’une époque. Les élections présidentielles et législatives de 2017 ne dérogent pas à la règle : les propositions en matière de politique culturelle naviguent entre ombre et lumière.

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Un dangereux déni de réalité est en cours en Guyane !

— Par Jean-Marie Nol, économiste financier —
Plus de deux guyanais sur trois considèrent que la situation éco­nomique de la Guyane s’est « plutôt dégradée » depuis 2009, contre 9 % pour qui elle s’est « améliorée » ; 24 % pensent qu’elle est restée inchangée.Presque dix ans de crise larvée depuis 2009, persistance d’un chômage de masse, nombreuses fractures sociales et une masse de problèmes non réglés – vis-à-vis des infrastructures comme du social -,des questions sécuritaires ou migratoires : le pays est sous tension . Car plus le temps passe, plus la Guyane devient inflammable. Les économistes parlent d’« équilibres multiples » : on peut très vite passer de l’un à l’autre, comme on l’a vu naguère en Grèce ou en Argentine. Le hiatus entre un pessimisme global et un optimisme personnel est une donnée souvent constatée. Ce n’est pas le cas ici : 58 % des Guyanais estiment que leur situation économique et financière s’est détériorée, contre 12 % pour qui une amélioration est relevée. Cette position est à la fois rassurante et inquiétante. Rassurante, parce que tout continue comme avant, et qu’on ne vit pas si mal dans une partie de ce pays Guyane .

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Le Parti progressiste martiniquais, victime de son inexpérience de la défaite électorale

— Par Yves-Léopold Monthieux —
Jamais depuis la création de la première assemblée de la Martinique, le conseil général, il y a 200 ans, une opposition aussi virulente ne s’était manifestée entre la minorité et la majorité. L’opposition vient de refuser de siéger à la dernière assemblée plénière pour dénoncer le sort à ses yeux antidémocratique qui lui est réservé au sein de l’hémicycle. L’ouverture des séances plénières à un public indiscipliné n’arrange pas les choses. Le maire de Ducos, conseiller territorial, l’une des dernières prises électorales, d’avant décembre 2015, de Serge Letchimy n’a pas craint de se donner en spectacle. Seul sur les bancs de l’opposition EPMN, c’est une singularité qui n’est pas sans rappeler cette élue qui, le jour même de son arrivée à la région, refusait d’occuper la place qui lui avait été réservée, à côté de ses colistiers. Combien de temps faudra-t-il à Charles-André Mencé pour frapper à la porte du Gran sanblé pou ba péyi-a an chans ? La majorité de la CTM serait-elle prête à l’entendre ?
Il fut une époque où rien n’entamait la solidarité du parti de Trénelle.

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Guyane : constat d’une crise qui restera profonde et qui sera durable !

— Par Jean-Mrie Nol, économiste financier —

Depuis le 27 mars dernier, la Guyane vit au rythme d’une grève qui semble près de se terminer en eau de boudin . Entre revendication d’un peuple dans la tourmente et proposition du gouvernement , il semble que la Guyane se dirige dans une impasse .                                                                                 
Le consta

t de la situation est sans appel : Services publics en déliquescence , insuffisance des infrastructures actuelles , immigration mortifère ,vie chère, chômage important des jeunes ,dépendance accrue au spatial , demande illusoire de plus d’autonomie pour régler les problèmes dans le contexte actuel : La Guyane est à la croisée des chemins avec un mouvement social qui semble se diriger vers une sortie de crise non maîtrisée !  La principale source de tous les problèmes de la Guyane est incontestablement l’immigration incontrôlée et ça on ne le dit pas assez ! La Guyane est un territoire qui maîtrise très mal ses frontières avec une immigration provenant majoritairement du Brésil , du Guyana , ou du Suriname. Cet afflux de migrants constitue une réelle source d’insécurité.

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Fillon blanchi, enfin…

Après les concours de casseroles à Caen, François Fillon s’est fait enfariner à Strasbourg. Le candidat LR à l’ élection présidentielle a reçu de la farine en pleine figure, peu avant son discours.

Près de 2.500 personnes étaient présentes pour ce meeting au Parc des expositions de Strasbourg. Alors qu’il prenait un bain de foule, quelques instants avant son intervention, un jeune vêtu d’un tee-shirt « Les jeunes avec Fillon » lui a donc lancé de la farine au visage.
Un jeune homme interpellé

Il s’est immédiatement fait plaquer au sol par les services de sécurité, et le t-shirt « Les étudiants avec Fillon » qu’il portait pour se faire passer pour un militant a été déchiré de haut en bas. Juste avant l’enfarinage, on a entendu les mots « lobbyiste, escroc », sans savoir qui les a prononcés.

Selon l’équipe de campagne, deux perturbateurs s’étaient joints aux militants, et il y a eu une interpellation….

Voir l’enfarinade sur 20minutes

 

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Soutien à la lutte des salariés et de la population guyanaise

— Par Jean-Noël Lamain pour la CGTM —
Insécurité intolérable, chômage endémique, vente d’un hôpital du secteur associatif au secteur privé, conflits sociaux récurrents, cherté de la vie, voilà les principaux détonateurs de l’explosion du mécontentement actuel en Guyane !

A cela il convient d’ajouter, un cadre de vie conditionné par un sous-équipement en infrastructures de base, 44% des familles vivant sous le seuil de pauvreté, 25% d’enfants qui n’ont accès ni à l’eau ni à l’électricité, des centaines de jeunes déscolarisés en raison de l’insuffisance de classes, des coupures de courant répétées, … des promesses non tenues, notamment par Hollande.

En résumé, des besoins économiques, sociaux, culturels, éducatifs, sanitaires et structurels, ignorés par les responsables politiques, pourtant chargés d’organiser la vie sociale et de la gérer au profit de la population !

Depuis quinze jours, cette population est descendue massivement dans la rue pour crier « nou bon ké sa !!! » .
Hollande, en dépêchant Bareigts et Fekl, avait cru désamorcer la crise, en acceptant de négocier sur place et en lâchant une enveloppe d’un milliard. Mais la population guyanaise ne l’entend pas ainsi.

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Journée de mobilisation pour la liberté de l’information

Mercredi 5 avril 2017, Reporters sans frontières et le collectif « Informer n’est pas un délit » organisent une journée de mobilisation pour défendre la liberté de l’information en France.

« A quelques jours du scrutin présidentiel, alors que les violences contre les journalistes et les atteintes à l’indépendance des médias se multiplient dans notre pays, nous demandons au futur président de la République de prendre des engagements fermes pour que la liberté et l’indépendance de l’information soient garanties en France à la hauteur d’une grande démocratie », déclare Christophe Deloire, secrétaire général de Reporters sans frontières.

« La liberté de l’information est la grande absente du débat politique, alors même que c’est un pilier essentiel de notre démocratie qui est en danger aujourd’hui », déplore Fabrice Arfi du collectif « Informer n’est pas un délit ».

5 recommandations pour protéger la liberté et l’indépendance de l’information

Face à ces constats, RSF et le collectif ont décidé de porter auprès des candidats cinq recommandations concrètes pour protéger la liberté et l’indépendance de l’information :

  • Lutter contre la concentration des médias et assurer la transparence de leur propriété
  • Faire adopter une nouvelle loi sur la protection du secret des sources
  • Lutter contre les procédures abusives contre les journalistes
  • Créer un délit de trafic d’influence appliqué au champ de l’information
  • Faciliter et élargir l’accès aux documents publics pour tous.

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Le monde de la culture appelle à faire barrage à Marine Le Pen

Ils sont chanteurs, acteurs, écrivains, metteurs en scène ou plasticiens. Dans une tribune parue ce lundi 3 avril dans le quotidien Libération, ils dénoncent «les idées racistes, antisémites, xénophobes et nationalistes» véhiculées par le Front national et enjoignent les Français à faire barrage à Marine Le Pen lors de la prochaine élection présidentielle, puis aux législatives qui lui succéderont en juin prochain.

Parmi ces personnalités des arts et lettres figurent, pêle-mêle, Renaud, Léa Seydoux, Jeanne Moreau, Olivier Py, Annette Messager, Cécile de France… Plus d’une centaine d’artistes qui, à trois semaines du premier tour, se mobilisent en lançant cet «appel du monde de la culture contre Marine Le Pen».

Ils y décortiquent notamment la mécanique oratoire du seul et unique discours consacré par la présidente du Front national aux politiques culturelles. Daté de novembre 2016, ce texte prononcé à l’occasion la convention thématique du FN «Marine 2017» se distingue notamment par son apologie d’une France «à nouveau belle et grande». Une rhétorique passéiste et xénophobe très proche de celle employée par un Donald Trump durant sa campagne, et à laquelle les artistes signataires disent vouloir opposer une conception de l’art «comme fruit de la liberté de penser et de créer, de la liberté d’inventer et d’affirmer, de la liberté d’interpréter et de critiquer le monde comme il va ou ne va pas.»

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Victoire ! Mumia Abu-Jamal va pouvoir enfin se soigner

Il aura donc fallu deux ans de mobilisation et deux procès pour que Mumia Abu-Jamal puisse enfin accéder à des soins médicaux pour traiter son hépatite.
C’est à la fois une victoire et une course contre les ravages induits par la maladie, conséquence de l’absence de traitement. Comme il le dit lui même « c’est une excellente nouvelle pour beaucoup de prisonniers mais n’est-il pas trop tard pour tous ceux qui, comme moi, aurait dû bénéficier du traitement dès le diagnostic de la maladie ». Les chances de réussite ne sont évidemment pas les mêmes, comme c’est le cas de Mumia, après un coma diabétique, un crise d’eczéma récurente et généralisée à l’ensemble du corps, une perte de poids considérable et aujourd’hui le développement d’une cirrhose du foie identifiée qui pourrait engendrer un cancer. L’espoir est désormais dans l’efficacité du traitement.

Sur le terrain judiciaire, c’est l’innocence de Mumia et sa libération qui seront en jeu le 24 avril prochain, jour de son 63ème anniversaire. La justice (Common Pleas de Philadelphie) examinera en effet le recours de sa défense à la lumière de la jurisprudence récente de la Cour Suprême des Etats-Unis (affaire Williams v.

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Guyane – Martinique : il n’y aura pas de responsabilité politique sans le courage des élus et l’effort des populations

— Par Yves-Léopold Monthieux —
Et voilà que la question institutionnelle s’invite au débat guyanais. En dépit de l’ampleur des mécontentements et de la présence du drapeau guyanais au cours des manifestations, il était apparu que les revendications s’inscrivaient dans le strict cadre d’appartenance à la république française. Les déclarations des communicants des « 500 frères » ne tarissaient pas de références à leur condition de Français. Devant l’échec des négociations une nouvelle revendication s’ajoute donc au cahier des doléances : la reconnaissance à la Guyane d’un nouveau statut politique. On est mal renseigné sur cette nouvelle donne, mais s’il s’agit d’un réflexe de dépit dû au moindre succès de la démarche, son expression était inévitable. En effet, ce n’est pas en deux ou trois jours, loin des bases du pouvoir de décision, que des sujets qui appellent une grande expertise et des accompagnements budgétaires significatifs, que des solutions définitives au problème soient proposées sans que le gouvernement ne soit accusé de démagogie. Par ailleurs, pour les partisans du progrès dans la République l’éruption guyanaise se produit au pire moment du calendrier politique, à moins d’un mois d’échéances électorales qui pourraient faire vaciller la 5ème République.

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L’illusioniste

— Par Roland Tell —

Les problèmes de gestion des Collectivités Publiques prennent de plus en plus d’importance à la Martinique. D’ailleurs, ils sont à l’origine de bien des formes de colère, qui se manifestent actuellement, tant de la part d’entrepreneurs, de transporteurs, d’ouvriers, d’agriculteurs, que de citoyens ordinaires, à l’endroit d’élus divers, préférant soit se boucher les oreilles, soit se faire le plus hautement stellaires par la grandeur présidentielle. En effet, que de présidents à la Martinique !
Leurs coeurs de plomb leur font considérer notre île comme une terre pesante, où l’on trouve, selon eux, des polichinelles de l’assistance, des quémandeurs de services et de subventions, qui ne font aucun cas de leurs discours d’obéissance et de soumission. Et pourtant, il convient d’être attentif aux manifestations contre le mal politique, aussi bien devant les grilles de Plateau Roy, que dans les communes de l’Espace Sud. Mais les dirigeants concernés préfèrent renouveler leur théorie du mal politique, qui est absence de reconnaissance, privation de bien commun, néant idéologique, donc carence de gestion, nihilisation ! Tel président, depuis toujours adepte du plongeon dans l’absurde, se croit désormais la cause première et transcendante de la Collectivité de Martinique.

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