Pour la deuxième fois de l’histoire de notre pays, l’extrême droite atteint le second tour de l’élection présidentielle. En exploitant les peurs et les craintes que les attentats récents ont exacerbées, le Front national est à présent aux portes du pouvoir en France.
Pourtant, son message est porteur de haine. Une haine qui attise la guerre dont nous ne voulons pas.
Madame Le Pen, vous étiez présente à la préfecture de police de Paris ce mardi 25 avril. Vous avez entendu les paroles dignes et poignantes d’Étienne Cardiles, brisé par la perte de son compagnon, Xavier Jugelé, ce jeune gardien de la paix assassiné sur l’avenue des Champs-Élysées par les terroristes. L’avez-vous seulement écouté dans son appel à la fraternité, à l’unité et à la cohésion républicaine ? Avec les mots d’Antoine Leiris, qui a perdu sa femme et la mère de son enfant au Bataclan le 13 novembre 2015, il s’est adressé à nos bourreaux pour leur dire, «Non, vous n’aurez pas ma haine».
Un cri de résistance, un appel à la paix qui a d’autant plus de poids qu’il est porté par des victimes et leurs familles et que de nombreux citoyens ont pu se reconnaître dans ce message de paix malgré la répétition des attentats qui ont frappé notre pays depuis 2012.