Catégorie : Politiques

« La crise vénézuélienne interpelle ! » et « Les raisons de l’impasse au Venezuela »

— par le GRS —

La complexité de la situation de ce grand pays proche ne saurait justifier un quelconque silence des internationalistes en plus du fait qu’il s’agit de notre Caraïbe. On ne peut comprendre grand chose ni exprimer sa solidarité avec les masses Vénézuéliennes si on ne fait l’effort de chercher l’information en particulier auprès des progressistes et révolutionnaires sur place. Rarement on a assisté à une opération de désinformation d’une telle ampleur. Les forces réactionnaires locales et l’impérialisme mondial sont à la manoeuvre : l’opposition serait composée de gentils manifestants pacifiques tandis que le gouvernement serait une dictature féroce et sanguinaire. En déclarant que le Venezuela menacerait « la sécurité intérieure des USA » (excusez du peu !) Obama puis Trump avaient déjà vendu la mèche. Le sieur Michael Richard Pompeo, directeur de la CIA, vient de confirmer : plusieurs réunions ont été tenues avec le Mexique et la Colombie pour évaluer  » les manoeuvres qui pourraient être appliquées pour obtenir de meilleurs résultats dans la lutte pour changer le gouvernement du Venezuela ». Le mensonge des médias dominants, découle de ce projet.

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Chronique d’une veste électorale…

Par Roland Tell —

Cette île dans la mer, que l’on nomme la Martinique, verra bientôt se retirer ses vétérans politiciens. Dans leur arrière-saison de récolte de suffrages, par une cadavérique soirée de décembre 2015, dans la fraîche nuit pensive des résultats électoraux, ils firent tête à tête avec les élus d’une droite inconnaissable. Certes, toute trahison est poursuivie ! D’ailleurs, elle est déjà attrapée, dès l’issue des législatives dernières, du fait de l’échec total des six dignitaires du Conseil Exécutif, alors candidats ! Sont-ils morts politiquement ? La vérité supérieure des urnes nous le dira bientôt. Pour l’heure, la grande lassitude, physique et morale, où ils se trouvent après la campagne électorale, les condamne désormais à une sorte d’hypocrisie électoraliste dans leurs nouveaux rapports avec les citoyens. En effet, le silencieux espoir, qui les habitait tous, d’être élus députés, a du mal à les quitter. Mais ils ne peuvent plus rien faire deux fois en la matière ! C’est pourquoi ils se sentent un peu perdus, comme hébétés, puisque, en chacun d’eux, se trouve quelque chose d’inassouvi, un désir d’échappatoire, de fuite, de leur situation actuelle, obscure et nocturne, comme l’alliance qui les unit.

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Pour Rire ou Pleurer !!

—    Lucien Cidalise Montaise —

Nous sommes en France Hexagonale ! En Métropole…quoi !…

Le raciste équivoque. Un flic verbalise « un ultra-marin », chauffard pressé – D’où venez-vous ? – je suis Martiniquais…- Ah bon ! Je disais bien. Vous n’êtes pas français – Ah Non ? Je suis Français depuis 1945 et quelques années !! – Ah Bon. Pourquoi vous n’êtes pas blanc ??

Le désolant constat. Le même flic interpelle un syndicaliste en colère  – Pourquoi vos vêtements sont-ils aussi troués ? on dirait des marques de balles ! – J’ai hérité des vêtements de mon père décédé, a craché « le français des tropiques » au visage de l’autre- ???

L’ écœurante obscénité. Toujours le même flic. Il interroge une «  domienne » dépenaillée, mais outrageusement poudrée. – Pourquoi vous n’êtes pas Coiffée ? – J’ai perdu ma perruque BB qu’on appelle ça, minaude-t-elle ! On me l’a volée dans une manif avec Marine, contre les étrangers, les noirs, les bougnoules et les autres qui nous volent nos emplois – ???

La subtile efficacité. Le flic interpelle un « ultra-périphérique » bien sapé – Pourquoi votre crâne est-il rasé ?  – Ah .Ah ! C’est pour le boulot,.. le boulot ! le patron qui me reçoit,  ne saura  pas si je suis noir ou si chivé mwen cé  jex.

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Guyane : faute de personnel, des femmes enceintes sont évacuées aux Antilles

—Par franceinfo avec AFP—

La situation est critique à l’hôpital de Cayenne, en Guyane française. Des femmes accouchant avant terme et des nouveau-nés prématurés du département sont actuellement évacués vers les Antilles, en raison d’un manque de personnel, ont annoncé des sources médicales mercredi 19 juillet.

Depuis fin juin, cinq femmes enceintes et quatre grands prématurés suivis par le centre hospitalier de Cayenne ont été évacués, rapporte la direction de l’hôpital, car son service de réanimation néonatale est dans l’incapacité d’accueillir l’ensemble des patientes.

Des transferts sont donc « organisés sur les Antilles et concernent des transferts in utero [après l’accord de la femme en train d’accoucher] et des bébés », a précisé la direction. « Tous les jours, il y a une réunion de crise », a ajouté un médecin.
La moitié du personnel n’est pas à son poste

Depuis le 30 juin, plusieurs médecins de l’hôpital de Cayenne et des médecins réservistes du Centre opérationnel de réception et de régulation des urgences sanitaires et sociales (Corruss) sont mobilisés. La raison ? La moitié – voire plus – de la dizaine de praticiens du service de réanimation néonatale n’est pas à son poste.

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Banalisation de l’état d’urgence : une menace pour l’Etat de droit

— Par collectif —

Dans un appel lancé dans Libération et Mediapart, près de 500 universitaires et chercheurs s’alarment de la volonté du gouvernement d’inscrire dans le droit ordinaire les principales mesures de l’état d’urgence.

Voilà plusieurs décennies que la lutte antiterroriste est le vecteur d’une mutation profonde de notre système politique : contre la menace terroriste, les gouvernements successifs ont progressivement renoncé à des principes essentiels protégeant les individus contre l’arbitraire. A cet égard, le énième projet de loi «renforçant la lutte antiterroriste» marque une étape décisive : proposant d’inscrire dans le droit ordinaire les principales mesures autorisées à titre exceptionnel dans le cadre de l’état d’urgence, il hypothèque les libertés de tous de manière absolument inédite.

Malgré les dénégations de l’exécutif, c’est bien à une banalisation de l’état d’urgence que procède le projet de loi qui va être présenté au Parlement suivant la procédure accélérée : seraient en effet inscrits dans un droit commun qui, auparavant, les ignorait, des mécanismes tels que : l’assignation à résidence, la perquisition administrative, la généralisation des périmètres de sécurité, la fermeture administrative des lieux de culte… Il s’agit là de mesures gravement attentatoires aux libertés qui, en vertu de ce texte, pourraient être décidées par le ministre de l’Intérieur ou le préfet, non plus en situation de «péril imminent» mais, bien plus largement, en tout temps et en tout lieu.

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De quelle Guyane la mobilisation de mars est-elle le nom ?

— Par René Ladouceur —

Bien sûr, il y a aussi pour chacun de nos élus politiques des raisons personnelles ou stratégiques de plaider en faveur des Accords de Guyane, d’autant plus que, dans l’opinion publique guyanaise, la mobilisation populaire de mars/avril dernier jouit encore d’un prestige intact. Mais prenons vite de l’altitude : nous en avons besoin.
C’est un fait que des hommes et des femmes qui n’ont pas été d’accord entre eux sur des points d’importance ont estimé, à l’occasion de notre grand mouvement social, devoir mettre les intérêts de la Guyane au-dessus de leurs désaccords. Il m’est arrivé de me poser la question de savoir s’il existe un sentiment d’appartenance proprement guyanais et si ce sentiment peut être considéré comme suffisamment important pour triompher de toutes les querelles partisanes. La réponse, sans ambages, est « oui », et ce sentiment est digne de l’intérêt le plus attentif. Evitons les conclusions faciles sur la versatilité de nos hommes politiques selon le changement des circonstances et des intérêts. Ce qui paraît le plus intéressant, c’est de voir que le sentiment que les intérêts supérieurs de la Guyane doivent prévaloir sur tout le reste commence à s’enraciner dans la conscience politique du pays.

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Ecolo. Non ! Ecologiste Caribéen ? Oui!

— Par Lucien Cidalise-Montaise —
A la Martinique aujourd’hui, l’intérêt pour la politique est anémique. Rien n’intéresse plus les Martiniquais que le tour cycliste de la Martinique, le tournoi de la gold cup, les grandes vacances et les mini-grèves qui ponctuent leur existence. Le souci est tout autre pour ceux qui s’attardent sur l’histoire actuelle, amputée, falsifiée, orientée et tourmentée dans ce pays merveilleux, mais ô combien souffreteux ! Ceux-là ont pour mission de faire que la France, celle de Macron-Jupiter réalise le tournant capital de la transition vers une économie dépolluée, conforme à ses engagements internationaux et au profond désir des Français de souche, comme ceux qui se considèrent comme tels.
La création du grand ministère animé par N. Hulot touche l’ensemble des objectifs que sont l’énergie, l’agriculture, l’alimentation, la préservation de la Nature et de le Santé. Que désirer de plus ! Notre île déjà fragile le devient de plus en plus. Il faut agir vite. Ces enjeux considérables auxquels les Martiniquais sont très attachés, méritent toute notre sympathie d’application. Insulaires indécrottables ! La conjoncture « politique » semble être notre alliée, car l’opposition de gauche est déjà montée contre la non-contestation de la politique actuelle venant d’une partie de la gauche « servile ».

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Qu’est-ce que la culture aujourd’hui ?

— Par Roland Tell —

Il est de plus en plus évident que l’école ne constitue plus le lieu unique de la référence culturelle. Car la culture, ce sont des connaissances, certes, mais ce sont aussi les réseaux capables d’organiser celles-ci, de les intégrer dans un système donné de références. Les réseaux conceptuels donnent à ces connaissances une structure. C’est pourquoi on peut avancer qu’un homme cultivé est un homme intégrateur, un homme qui intègre donc à un réseau consistant, préexistant en lui, les éléments nouveaux, que lui apporte l’expérience.
Autrefois, l’école traditionnelle fournissait les connaissances, en même temps que les réseaux. Aujourd’hui, il n’en est plus de même ! En ce qui concerne les connaissances, l’école est dépassée, de toutes parts, par le foisonnement, par la démultiplication de ce que le cybernéticien Abraham MOLES a appelé des culturèmes, c’est-à-dire des petits éléments de culture, dispersés et reçus, de manière aléatoire, par les micro-climats humains, en provenance des médias, des émissions de télévisions, des films, d’internet, des réseaux sociaux, etc.. N’est-ce pas là ce qu’on appelle l’école parallèle ? Ne fournit-elle pas, elle aussi, des éléments intégrateurs, notamment à la jeunesse actuelle ?

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La RDLM ne doit pas être le J.O. de la CTM !

— Par Yves-Léopold Monthieux —
Il est salutaire que la presse relève la défaillance incontestable qui a conduit à l’abandon d’archives scolaires dans les locaux à détruire du Lycée Schoelcher. Mais il n’est pas normal qu’elle laisse dire ou suggérer que la Collectivité territoriale de Martinique puisse en porter la responsabilité. En effet, il est impossible à tout esprit averti d’ignorer que les auteurs d’une telle faute ne peuvent être recherchés qu’au sein de l’administration du lycée. Même si la Martinique était indépendante c’est cette administration qui serait responsable.
En revanche, la RLDM est la radio d’un parti politique, laquelle porte donc une parole militante. Il n’est pas normal que ce vecteur partisan soit considéré comme le journal officiel de la Martinique qui, chaque samedi, porterait la parole de la collectivité. Le président de la CTM s’honorerait en prenant congé de la radio de son parti durant sa mandature, sauf en période électorale. D’ailleurs, une décision de ce genre aurait de la gueule. De même, les alliés du MIM, du Gran Sanblé et de Ba péyi-a an chans, que la parole et le comportement du président engagent, feraient preuve de responsabilité et de non-complicité en invitant ce dernier de se remettre sur les rails de la démocratie au nom de laquelle ils ont été élus.

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L’usage commun du patrimoine martiniquais

—Par Roland Tell —

Les élections législatives terminées laissent convalescents les partis politiques, c’est le signe de santé le meilleur pour la Martinique de demain. Du fait de l’abstention massive des jeunes générations, les élus ont enfin compris que le progrès économique reste l’unique ressort de l’avenir martiniquais. Certes, les conditions économiques importent foncièrement au travail de nos milliers de jeunes au chômage, afin de les maintenir à la Martinique, en offrant à chacun d’eux la possibilité réelle et concrète d’accéder à un emploi stable, continu, bien à lui, donc aux avantages du travail rémunéré – valeur principale de la plus haute accession possible à leur vie de personne, et à leur liberté d’épanouissement social.

Il y a là un point d’importance centrale, sur lequel le jeune martiniquais est partie intégrante de la société martiniquaise, ordonné au bien commun de celle-ci. De ce fait, il doit être aussi partie prenante de la communauté économique, donc en droit de réclamer sa part du progrès commun et de l’oeuvre commune, son bien-être moral et matériel au sein même de la sphère économique, commerciale, industrielle, qui, par ses moyens de production, de grande consommation, de communication, de voyage, de tourisme, ont progressivement pris possession du patrimoine commun de la Martinique.

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Jamais l’antiracisme n’a semblé aussi balkanisé

— Par Pap Ndiaye —

Pour l’historien Pap Ndiaye, la lutte contre le racisme en France est affaiblie par les controverses entre les différents mouvements qui mènent ce combat

Le monde intellectuel et militant de l’antiracisme est affaibli et profondément divisé -à propos de questions omniprésentes dans l’espace public français : il y a parmi elles, d’une manière insistante, la question des formes d’organisation adéquate de l’antiracisme, miné par des querelles intestines sur le singulier et l’universel, et des accusations de communautarisme. A un -moment où l’on est en droit d’attendre un front uni contre les extrêmes droites identitaires, jamais l’antiracisme français n’a semblé aussi insignifiant, aussi balkanisé.

En France, la mémoire des luttes antiracistes est en partie effacée, sans doute parce qu’elle ne s’appuie pas sur une histoire de victoires. Par contraste, aux États-Unis, le mouvement pour les droits civiques constitue une ressource inépuisable de fierté, de souvenirs transmis, de patrimonialisation (un jour férié honore la mémoire de Martin Luther King), qui a joué un rôle dans Black Lives Matter –  » les vies noires comptent « , un mouvement contre les violences policières contre les Noirs – .

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Entre « modèle anglo-saxon » des communautés et « modèle républicain » : deux conceptions de l’antiracisme ?

— Par Amar Bellal(*) —.
C’est un fait, déplorable sans doute : la lutte contre le ­racisme est traversée par de profondes divisions. Elle rassemble de multiples acteurs qui ont su mener des luttes communes pendant des années, allant du Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (Mrap) à la Ligue des droits de l’homme (LDH), et même des ­fédérations d’associations plus récentes, comme le Conseil représentatif des associations noires (Cran). Depuis quelques années s’y est ajouté un mouvement qui prétend lutter contre le racisme mais qui déconcerte une bonne partie des acteurs « historiques » de ce combat. Il se caractérise par une forte affirmation – voire ce qu’on peut appeler une assignation – d’une identité de Noir, de musulman, et par le recours à des néologismes largement utilisés comme « racisé » ou « islamophobie » et à des expressions clés, relayées par le Parti des indigènes de la République (PIR) en tête, comme « racisme d’État », « racisme républicain », qui relèvent d’une laïcité perçue avant tout comme un instrument de discrimination.

Le discours de ce mouvement ­déconcerte jusqu’à celles et ceux qu’il prétend défendre.

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État d’urgence : l’inquiétant constat du Conseil d’État

Près de 40 % des mesures coercitives prises dans le cadre de l’état d’urgence et contestées devant une juridiction administrative ont été jugées illégales en 2016.

Assignations à résidence, perquisitions administratives, saisies de documents : près de 40 % des mesures coercitives prises dans le cadre de l’état d’urgence et contestées devant une juridiction administrative ont été jugées illégales en 2016, a-t-on appris jeudi au Conseil d’État. « Les juridictions administratives dans leur ensemble ont été saisies en 2016 de nombreux recours portant sur des mesures prises sur le fondement de l’état d’urgence », a expliqué mardi le vice-président du Conseil d’État, Jean-Marc Sauvé, lors de la présentation du rapport 2017 de la plus haute juridiction de l’ordre administratif.

« Au total, les tribunaux administratifs ont été saisis de 863 affaires pour lesquelles, dans près d’un tiers des cas (32,8 %), ils ont prononcé des annulations ou des suspensions, totales ou partielles, des décisions contestées », a-t-il détaillé. Le Conseil d’État a quant à lui rendu 112 ordonnances sur le fondement de l’état d’urgence. Dans près de 40 % des cas, la décision initiale du ministre de l’Intérieur a été remise en cause, soit que le ministère ait abrogé lui-même la décision prise, soit que le Conseil d’État ait suspendu en totalité ou partiellement la mesure, a indiqué le haut magistrat.

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Journée mondiale des réfugiés le 20 juin

A l’occasion de la Journée mondiale des réfugiés, dans plus de cinquante villes de Rouen à Toulouse, des moments conviviaux d’échanges et de partages sont organisés entre la population locale et les réfugiés à l’initiative des militants de l’association Amnesty International. A cette occasion et pour l’année à venir, des milliers de raisons seront collectées. L’an prochian le 20 juin 2018, elles seront adressées au président de la République afin de démontrer que la volonté des Français de protéger et d’accueillir les réfugiés est bien réelle !

L’action est ligne à partir du 20 juin 2017

À Paris, ce 20 juin, depuis la place de la République, le bus « I WELCOME » entamera un périple d’un an qui le mènera aux quatre coins de la France. À chaque étape, un dialogue sera engagé avec le public. Des actions de solidarités et des animations de sensibilisation seront proposées (rencontres, expositions, concerts, etc.). Une des principales initiatives sera de collecter les raisons de chacun pour accueillir les réfugiés.
De juin à septembre, le bus I WELCOME effectuera une tournée estivale qui le mènera de Jazz à Vienne au Festival d’Avignon puis de Douarnenez jusqu’à Pau pour le Festival Emmaüs.

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Parutions : nouveautés du 16 juin2017

Huic Arabia est conserta, ex alio latere Nabataeis contigua; opima varietate conmerciorum castrisque oppleta validis et castellis, quae ad repellendos gentium vicinarum excursus sollicitudo pervigil veterum per oportunos saltus erexit et cautos. haec quoque civitates habet inter oppida quaedam ingentes Bostram et Gerasam atque Philadelphiam murorum firmitate cautissimas. hanc provinciae inposito nomine rectoreque adtributo obtemperare legibus nostris Traianus conpulit imperator incolarum tumore saepe contunso cum glorioso marte Mediam urgeret et Parthos.

Post hoc impie perpetratum quod in aliis quoque iam timebatur, tamquam licentia crudelitati indulta per suspicionum nebulas aestimati quidam noxii damnabantur. quorum pars necati, alii puniti bonorum multatione actique laribus suis extorres nullo sibi relicto praeter querelas et lacrimas, stipe conlaticia victitabant, et civili iustoque imperio ad voluntatem converso cruentam, claudebantur opulentae domus et clarae.

Tantum autem cuique tribuendum, primum quantum ipse efficere possis, deinde etiam quantum ille quem diligas atque adiuves, sustinere. Non enim neque tu possis, quamvis excellas, omnes tuos ad honores amplissimos perducere, ut Scipio P. Rupilium potuit consulem efficere, fratrem eius L. non potuit. Quod si etiam possis quidvis deferre ad alterum, videndum est

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« M. le Président, faites cesser ces violences envers les migrants ! »

[LETTRE OUVERTE] Points d’eau supprimés, distributions alimentaires entravées par les forces de l’ordre, violences physiques : les témoignages, rapports et reportages font état ces derniers jours d’actes de maltraitance inhumains insupportables envers les 600 exilés à Calais. Dans cette lettre adressée au président de la République, Emmanuel Macron, plusieurs personnalités demandent à ce que ces violences cessent.

M. le président de la République,

Depuis plusieurs années maintenant, des milliers de migrants transitent chez nous, à Calais, en espérant atteindre la Grande-Bretagne. Ils aspirent à une vie meilleure. Ils ont fui leur pays, leurs proches, leurs familles, ont parcouru des milliers de kilomètres, ont échappé au pire : la faim, la soif, la répression, l’esclavage, la mort. Ils espèrent et attendent sur notre territoire dans des conditions qui ne nous honorent pas. Ces conditions nous font honte. C’est pourquoi M. le Président, nous, associations, ONG, chercheurs, journalistes, écrivains, avocats, artistes, comédiens, réalisateurs, élus, policiers, enseignants, décidons de vous interpeller.

Depuis le démantèlement du camp de Calais fin octobre 2016, les associations et organisations non gouvernementales dénombrent 600 migrants sur place. Celles-ci se battent pour leur assurer ce qu’il y a de plus élémentaire : de l’eau et de la nourriture.

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Le nouvel exécutif a-t-il un problème avec la liberté de la presse ?

Les sociétés de journalistes de vingt-trois médias considèrent, dans un communiqué commun publié mardi 13 juin, que le gouvernement continue d’envoyer « des signaux extrêmement préoccupants » au regard de l’indépendance des médias et de la protection des sources.

Le nouvel exécutif a-t-il un problème avec la liberté de la presse ? Le 18 mai, nous nous étions inquiétés de la façon dont l’Elysée organisait le voyage au Mali du président de la République, en sélectionnant les journalistes chargés de couvrir ce déplacement. Pas question d’« imposer » des choix aux rédactions, fut-il alors répondu.

Or la semaine dernière, ce sont cette fois deux ministres qui ont envoyé des signaux extrêmement préoccupants, quant à la manière dont ils conçoivent l’indépendance des médias et la protection des sources, ou plutôt leurs limites.

Mercredi 7 juin, quelques heures avant la diffusion par France Inter de révélations sur des soupçons d’emplois fictifs d’assistants parlementaires européens au MoDem, François Bayrou, président de ce parti et surtout garde des sceaux, a appelé en personne le directeur de la cellule investigation de Radio France pour se plaindre de prétendues « méthodes inquisitrices », ajoutant qu’il étudiait, avec ses avocats, la possibilité d’une qualification de « harcèlement »…

Interrogé à ce sujet par Mediapart, il a eu cette réponse qui laisse pantois : « Ce n’est pas le ministre de la justice ni le président du MoDem qui a appelé, c’est le citoyen !

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Le populisme, tactique ou projet politique ?

Table ronde avec Caterina Froio, chercheuse en science politique et politique comparée à l’université d’Oxford, Christophe Ventura, rédacteur en chef du site Mémoire des luttes (http://www.medelu.org/) et Éric Fassin, sociologue et auteur de Populisme : le grand ressentiment (Éditions Textuel).

Rappel des faits. Partout à travers le monde, des mouvements politiques qualifiés de populistes marquent le paysage politique. Recherche d’un nouveau souffle pour la démocratie ou régression à portée démagogique ? Ce phénomène fait débat.

Dans de nombreux pays en Europe, des mouvements dits « populistes » ont émergé dans la vie politique. Qu’exprime, selon vous, cette donne nouvelle ?

Caterina Froio Je me limiterais aux partis de « droite radicale populiste » qui se sont développés en Europe à partir des années 1970. Dans ces partis, les positions « anti-élites » s’accompagnent d’ethnocentrisme et d’autoritarisme, comme démontré par Cas Mudde. Malgré leur diversité, une des explications à la montée en puissance de ces partis est la crise du modèle de l’État-nation, liée à la mondialisation. Dans les États-nations, une identité culturelle (la nation) était associée à une entité politique (l’État).

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Trois députés sortants du groupe GDR en tête en Martinique et Guyane

Trois députés sortants qui siégeaient au sein du Groupe Gauche démocrate et républicaine, présidé par le communiste André Chassaigne, en tête dans les départements d’Outre-Mer.

Le premier tour des élections législatives est joué pour la Martinique, la Guadeloupe, la Guyane, Saint-Pierre-et-Miquelon, Saint-Barthémy et Saint-Martin.

Dans les circonscriptions dont les résultats sont connus, il est à noter que les trois candidats sortants, dont ils se trouvent qu’ils avaient décidé de siéger au sein du Groupe Gauche démocrate et républicaine (GDR), présidé par le député communiste André Chassaigne, arrivent en tête. Il s’agit de :

Bruno Nestor Azerot (*) (**), dans la 2e circonscription à La Martinique (32, 70%)

Jean-Philippe Nilor (*), dans la 4e circonscription à La Martinique (46,87%)

– Gabriel Serville, dans la 1ère circonscription de Guyane (30,27%)

En cette période de recomposition politique, il est impossible pour l’heure de prédire dans quel groupe siégeraient ces candidats de gauche en cas de victoire….

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Mathias Depardon. Les syndicats de journalistes écrivent à l’ambassadeur de Turquie

Lettre ouverte à Monsieur l’Ambassadeur,

Le 8 mai 2017, notre collègue Mathias Depardon, reporter photographe était arrêté à Hasankeyf, en Turquie, lors de la réalisation d’un reportage. Installé depuis cinq ans à Istanbul, il collabore avec des médias occidentaux tels que L’Obs, Le Monde, The New York Times ou encore le magazine National Geographic. Les syndicats français de journalistes (SNJ, SNJ-CGT, CFDT-Journalistes), membres de la Fédération internationale des journalistes (FIJ), première organisation mondiale de la profession, et de son groupe régional européen (FEJ), ont appris avec consternation son arrestation et son incarcération depuis cette date, malgré une décision d’expulsion en date du 11 mai. Un mois plus tard, la procédure d’expulsion administrative n’est toujours pas appliquée. Pourquoi ? Lors d’un entretien en marge d’un sommet de l’Otan à Bruxelles, le président, Recep Tayyip Erdogan, a, selon l’Élysée, affirmé au président de la République, Emmanuel Macron « qu’il examinerait rapidement sa situation ». Tout récemment, M. Macron a de nouveau demandé « le plus vite possible » le retour en France de Mathias Depardon. Du 21 mai au 27 mai, il avait entamé une grève de la faim pour attirer l’attention sur son sort et obtenir sa libération.

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Président de la République et gouvernement : cocktail à risques pour les libertés ?

Communique LDH suite au futur projet de loi sécuritaire du gouvernement pour faire entrer l’état d’urgence dans le droit commun

Si ce que révèle le quotidien Le Monde est exact, le gouvernement entend introduire dans le droit commun des mesures comme l’assignation à résidence, la pose de bracelets électroniques ou les perquisitions administratives, sous la seule décision d’un préfet.

De telles mesures piétineraient les libertés individuelles et collectives et nous feraient basculer dans un autoritarisme d’Etat. A défaut de sortir de l’état d’urgence, la France entrerait durablement dans un régime d’exception.

Loin de ne concerner que les actes de terrorisme, ces mesures s’appliqueraient indifféremment à une large gamme de délits. Chacun pourrait alors être victime de cet arbitraire. Aujourd’hui déjà, nous voyons des dispositions inscrites dans l’état d’urgence utilisées contre des militants associatifs, syndicaux ou politiques.

Que ce délirant cocktail liberticide, qui s’ajoute à une jurisprudence désastreuse et aux lois déjà votées, ait pu s’écrire dans les bureaux d’un ministère et être approuvé par les plus hautes autorités de l’Etat laisse à penser qu’elles entendent pratiquer une démocratie soumise plutôt que de respecter les règles de l’Etat de droit.

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La fin d’un age pour la Martinique

— Par Roland Tell —

L’épidémie de résignation sénile, qui sévit à la Collectivité Territoriale de la Martinique, est plus que jamais en péril, même si elle continue encore de tuer les consciences de la droite, dite moderne. Après les élections législatives de Juin 2017, la Martinique vivra un moment de création, de recréation, du fait de l’échec électoral des partis alliés dans le marchandage du pouvoir régional.
Car le peuple martiniquais, tournant le dos aux gouvernants actuels, a compris qu’une Martinique nouvelle prend son envol vers le vouloir d’égalité réelle, pour élever son destin, parce que de dépassement elle a besoin ! N’en a-t-elle pas assez de ce dégoût, qui l’étreint peu à peu, de cette nausée de doctrines politiciennes, se détournant sans relâche de l’histoire qui se fait, de son mouvement ascensionnel à un niveau plus élevé, soit disant pour des lointains sans fondement, qui ne les concernent aucunement. N’en a-t-elle pas assez de voir partir, d’année en année, la fleur de la jeunesse martiniquaise, vers la France et le Canada ! Et que dire des aînés, une fois la retraite acquise, souffrant du délire de la politique martiniquaise, regardent avec désir vers Paris, Bordeaux, Lyon, Toulouse, Marseille, pour se décider à tout quitter, pour aller y vivre et mourir, loin de nos maladies d’opinions publiques et de cancans politiciens !

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Guadeloupe. La bataille des forçats de la banane

— Par Dominique Sicot —

À Bois-Debout, dix jours de grève ont permis aux ouvriers d’obtenir leur dû. Leur exemple s’est étendu à une douzaine de plantations Depuis le 18 mai, ils sont 200 à avoir cessé le travail pour obtenir une convention collective et en finir avec des conditions d’emploi proches de l’esclavage.

Plus de 200 ouvriers agricoles travaillant dans une douzaine de plantations de bananes, situées autour de la commune de Capesterre-Belle-Eau, sont en grève depuis le 18 mai. Soutenus par la CGTG (Confédération générale du travail de Guadeloupe), ils se sont organisés en comité de grève. Face à eux un patronat de choc ! Reçus le 22 mai par les responsables de la région, les grévistes avaient demandé leur intervention. Sans effet pour l’instant. « Aucune négociation ne s’est ouverte, confirme Jean-Marie Nomertin, secrétaire général de la CGTG, mais on a l’habitude ! Les grèves sont toujours dures dans les plantations. » Le 19 mai, un planteur à sinistre réputation, Tino Dambas ­ « un patron noir qui sert de marionnette aux gros békés », dénoncent les ouvriers ­ a tenté de foncer avec un tracteur sur les grévistes qui s’étaient réunis à un rond-point.

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Climat : les États-Unis font défection

— Par Marie-Noëlle Bertrand —
Donald Trump a confirmé cette nuit qu’il désengageait son pays de l’accord de Paris, adopté en décembre 2015 lors de la COP21.

Six mois qu’il laissait durer le supsense, et sa réponse est sans surprise : Donald Trump a confirmé dans la nuit la sortie des Etats-Unis de l’accord de Paris sur le climat. Adopté lors de la COP21 en 2015, celui-ci engage la communauté internationale à limiter la hausse des températures globale à moins de 2°C, voir à 1,5°C. Le retrait officiel de la première économie mondiale, deuxième plus gros émetteur de CO2 derrière la Chine, premier en terme d’émissions par nombre d’habitant, finit de plomber une dynamique que les Etats-Unis avaient déjà bien contribué à miner.
Trump avait juré de faire la peau à l’accord de Paris

Lire aussi : « Il faut condamner les États-Unis pour ce qu’ils sont, c’est à dire un Etat voyou »

« L’heure est venue de quitter l’accord de Paris », a lancé le président américain jeudi dans les jardins de la Maison Blanche dans un long discours – parfois confus, rapporte l’AFP -, au cours duquel il a par moment retrouvé les accents de sa campagne électorale.

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Le travail et l’action des députés de Martinique en question

— Par Danielle Laport, sociologue —

Les débats sur les législatives dans les médias ont débuté. Dans sa définition générique, le député participe au travail législatif et au contrôle du gouvernement. Le travail législatif est important afin de faire évoluer positivement les dimensions sociétales et réduire les déséquilibres. Aussi, pourrait-on légitimement s’attendre à une présentation systématique du bilan des députés afin d’apprécier l’impact de leur travail, dans l’intérêt des Martiniquais, pour l’amélioration de notre vivre ensemble en Martinique. Cet exercice est quasi-inexistant ! Pourtant, il participe à l’éveil des consciences. En empruntant les voies de la clarification traçant « ce qui est » et « ce qui est fait », les citoyens pourront alors choisir en connaissance de cause. Car, les Martiniquais sont encore nombreux à s’interroger sur l’action des députés.

« Ce qui est »

Une analyse comparative sur le travail effectif des députés a été réalisée par le magazine Capital à partir du travail de compilation des données du collectif Regards citoyens. 6 critères jugés représentatifs du travail d’un député ont été retenus : le nombre de rapports rédigés, d’amendements proposés, de présences en commission, d’interventions dans l’hémicycle, de propositions de loi écrites et de questions orales posées aux membres du gouvernement.

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