Catégorie : Politiques

La déshumanisation d’Haïti

La vocation populiste de Trump s’alimente à la grande frayeur nataliste des Blancs

— Par Joël Des Rosiers —

« Le voici maintenant cet habitant des frontières,
sans identité,sans désir ni lieu propres,
errant, égaré,douleur et rire mélangés,
rôdeur écoeuré dans un monde immonde.
C’est le sujet de l’abjection. »
— Julia Kristeva

Le président des États-Unis est un raciste comme il en existe, hobos tapis au fond des tavernes miteuses du Nebraska ou à la Maison-Blanche ou encore au Congrès même.

« They all have AIDS, why do we need them ? They come from a shithole country. Take them out ! » Hyper symptomatiques, ces saillies de Donald Trump résonnent avec leur cortège d’images de latrines, de fèces, de fluides biologiques, de maladies sexuelles et de contamination. Le langage utilisé par Trump est pré-symbolique, avant toute acculturation, avant toute représentation. Connu pour souffrir d’une phobie de la contamination et de l’empoisonnement, traqué par l’enquête du procureur spécial qui se referme inexorablement sur lui, Trump laisse échapper son angoisse de la destitution, sa toute-puissance et ses pulsions de destruction qui ne se laissent pas soumettre à l’ordre symbolique : lieu, fonction présidentielle, décorum, rencontre avec des sénateurs.

→   Lire Plus

Wou André Aliker

— Par Daniel M. Berté —

Matnik an tan tala sété an gran chan kann
Sété lé met lizin ki té ka koumandé
Travayè agrikol YO té ka espwaté
Kanta lé zouvriyé, tjou-yo YO té ka fann

Lèw sòti fè ladjè o péyi ou viré
Ou météw an travay ou vini komersan
Dan le group « Jean Jaurès » ou antré militan
Fè djoubakè konpran falé yo té sanblé

Konsians-ou té ka di’w lité kont lenjistis
Ou pousé kanmarad a kréyé sendika
O Pawti Kominis ou pati o konba
Epi an gran zouti, sété jounal « Justice »

Adan ou dénonsé méchansté Mèt lajan
YO chèché pran lavi’w pou YO té sa fèw pé
Ou pa té boug san grenn ou kontinié matjé
Fo pa janmen tjilé douvan lé posédan

Ou kontinié konbat jikanbout vié djèrié
Dénonsé lé kotjen-profitè-espwatè
YO maréw, YO néyéw, wou André Alitjè
Mé ou pa bésé tèt, wou Flanm la Libèté

Tout Matinitjè sav ki ou té an gran NONM
Mo tala rézervé ba lé boug ki vayan
Ki matjé Listwa-nou pou alé pli douvan
Sé pa an zafè laj man ka esplitjé NONM

N, prèmié let dan Neg, O, prémié Otantik
N, prèmié let dan Nou, M, prèmié dan Matnik
N,O,N,M, fè NONM, sé pawòl véridik
Aliker ou sé NONM, Neg Otantik Nou Matnik

Daniel M.

→   Lire Plus

Éducation nationale : face à la politique de classe et casse de Macron, une seule réponse : la Mobilisation

— Par Gabriel Jean-Marie, pour le SMPE-CGTM —

Le candidat Macron l’avait annoncé durant sa campagne : « Voter Emmanuel Macron, c’est … (la) baisse de 60 milliards des dépenses publiques ». « Nous effectuerons donc 60 milliards d’économies, en responsabilisant les ministres sur leurs objectifs de réduction des dépenses ». Cela doit se traduire par la suppression de

120000 postes de fonctionnaires.

Le 20 décembre 2017, Le gouvernement n’a pas failli à une tradition: l’annonce de la carte scolaire pour la prochaine année (suppressions et créations). En Martinique, 8 créations dans le premier degré, mais 57 suppressions dans le second degré et 3 chez les administratifs. Cette décision n’est pas surprenante et est la suite logique des suppressions de contrats aidés décidées en juillet août 2017.

Il s’agit là d’une politique de casse dirigée contre la grande majorité de la population, pour le plus grand bonheur du patronat, seul à soutenir ce gouvernement. Et ce n’est pas terminé : 100000 suppressions de contrats aidés sont programmées en 2018 après les 150000 de 2017.

Comme pour maintien des contrats aidés en septembre, seule la mobilisation pourra contraindre le gouvernement, et son relais local, l’administration rectorale, à reculer.

→   Lire Plus

Pour un véritable service public hospitalier

— Par Max Dorléans (GRS) —
Il faut le dire sans détour. Ce ne sont point les trois inspecteurs dépêchés en Martinique par l’actuelle ministre de la santé, Agnès Buzyn, qui régleront quoi que ce soit, non pas en matière de santé tout court, mais en matière de santé donnant satisfaction à l’immense majorité de la population, grâce à un véritable service public de santé et de soins pour tous et toutes.
C’est ce dont il s’agit, et rien d’autre, et il ne faut pas se raconter d’histoire. Quelque soient les discours et les formes respectées et mises en œuvre par l’équipe de trois sauveurs suprêmes (de l’Inspection générale des Affaires sociales) envoyée pour sauver le CHUM, quelque soit la bienveillance dont elle fera preuve avec l’ensemble de la communauté hospitalière du CHUM, quelque soit encore l’importance des concessions qu’elle pourra faire ou des subsides supplémentaires qu’elle pourra lâcher, ne soyons pas dupes, sa mission fondamentale est de définir le cadre et les moyens devant servir à la mise en œuvre des orientations gouvernementales en matière de santé, et d’opérer dans le court terme, des coupes dans les moyens donnés au CHUM qui devra fonctionner sur le modèle hôpital-entreprise.

→   Lire Plus

Mumia Abu-Jamal. Alerte pour sa santé !

Intervenez pour qu’il bénéficie au plus vite de soins médicaux

Aux Etats-Unis, si vous êtes derrière les barreaux, la maladie peut être une peine de mort. Le profit est la seule priorité des compagnies d’assurance maladie qui passent des contrats avec l’administration pénitentiaire. Dans le cas de Mumia, on a pu mesurer combien cette réalité était inhumaine, parfois comparable à la torture. Sans la mobilisation internationale, il n’aurait jamais obtenu le traitement pour éradiquer l’hépatite dont il souffrait. Pour autant, les maladies induites par l’absence de traitement durant une trop longue période n’ont pas disparu par miracle. Il en est ainsi de la maladie de peau (eczéma) qui refait surface sur tout le corps avec son lot de démangeaisons insupportables, au point de ne plus pouvoir dormir tant elles sont intenses et sans répit. Son épouse et ses visiteurs les plus récents témoignent de son état de santé en forte dégradation et des marques visibles d’une peau s’apparentant à celle d’un crocodile avec des traces de saignements sur les bras, la poitrine et le dos … Et il ne sait rien de l’évolution de sa cirrhose du foie à laquelle s’ajoutent désormais des problèmes neurologiques probablement dus à l’eau contaminée de la prison qui rend malade depuis des mois beaucoup d’autres prisonniers.

→   Lire Plus

LDH Guadeloupe soutient « EnVie-Santé »

Dans un texte daté du 7 décembre 2007, rendu public (Journaux et Radios), dont le titre était « Droits de l’homme – Santé – Démocratie », nous abordions diverses questions dont celle de la pollution de nos sols et de nos eaux par le Chlordécone. Précisément sur ce sujet, nous écrivions ceci : « Les droits de l’homme ne sont pas seulement des droits qui s’appuient sur de grands principes immatériels d’ordre philosophique comme ceux que l’on peut lire sur le fronton des édifices publics, « Liberté, Égalité, Fraternité » et qui s’opposent au racisme et à la xénophobie ou, encore, qui constituent le socle des institutions politiques, République, Démocratie. Ce sont aussi des droits très concrets tels que le droit de respirer un air pur, le droit de boire une eau non polluée, le droit de manger des produits agricoles non contaminés, le droit à la santé. Aussi, la Ligue des Droits de l’Homme (LDH) suit-elle avec beaucoup d’attention l’évolution du dossier de la pollution de nos sols par le Chlordécone. Outre la question de santé publique qui concerne tout le monde, la LDH Guadeloupe se soucie du devenir des agriculteurs qui se retrouvent, sur ces terres contaminées, avec des contraintes parfois insurmontables.

→   Lire Plus

#ToujoursCharlie!

Les 7, 8 et 9 janvier 2015, la France était plongée dans l’horreur et l’effroi, assistant impuissante à la virée meurtrière de trois terroristes islamistes.

A Charlie Hebdo et autour du siège de la rédaction, à Montrouge, à l’Hyper Cacher de la porte de Vincennes, 17 de nos compatriotes furent tués parce que journalistes, policiers, juifs. A travers le choix de ces victimes, c’est à la France toute entière, à ce qu’elle porte et incarne à travers le monde que les terroristes s’en sont pris.

La réponse du peuple français fut sans appel : le 11 janvier, 5 millions de nos compatriotes de tous âges et de tous horizons ont défilé dans les rues du pays, des crayons à la main, ovationnant les forces de l’ordre et se rappelant le temps d’un instant ce qu’ils avaient toutes et tous en commun : une certaine idée de la France et un attachement profond à ses valeurs, au premier rang desquelles la liberté d’expression.

Mais rapidement, des fissures ont commencé à se faire jour. Le #JeSuisCharlie franc et massif exprimé par les français fut progressivement parasité par des #JeSuisCharlieCoulibaly, #JeSuisCharlesMartel ou des #JeNeSuisPasCharlie.

→   Lire Plus

La politique alliée à la folie des grandeurs …

—Par Roland Tell —

La règle première de l’action politique concerne le mouvement horizontal de la vie martiniquaise – mouvement de progression vers la liberté d’épanouissement du Martiniquais, et vers la réalisation d’une vie sociale de progrès et de bonheur, conçue telle une oeuvre de civilisation et de culture, à faire en commun. Il s’agit donc de garantir le bien commun du peuple, par les garanties économiques du travail, les droits politiques, les vertus civiles, et la culture de l’esprit. C’est pour avancer vers un tel idéal, que les Martiniquais votent d’élection en élection, pour l’accomplissement de sa destinée de peuple caribéen, au sein du monde moderne, compte tenu des trois égalités citoyennes, à savoir l’égalité politique, l’égalité devant la loi, l’égalité aux emplois. Telle est la conception du travail politique à faire, selon un esprit sans entraves partisanes ou idéologiques, appliqué donc à servir les besoins humains et citoyens au sein de la communauté. N’est-ce pas là les caractéristiques essentielles de la politique, prise en elle-même ?

Certes, aucune gestion politique ne peut évidemment vivre isolée ! Au contraire, il importe qu’elle communique et coopère, tant avec les autres collectivités de la Martinique, qu’avec le gouvernement français, l’Union Européenne, et bien sûr l’environnement caribéen.

→   Lire Plus

Que cache cette volonté d’en finir avec Les 500 Frères ?

— René Ladouceur —

Il faudra longtemps, comme toujours, pour analyser la véritable origine et le véritable sens du mouvement social de mars/avril 2017. Il nous aura néanmoins fallu moins de temps pour comprendre que Les 500 Frères n’ont laissé personne indifférent, en particulier, c’est de plus en plus clair, la Préfecture de Guyane.

On juge un gouvernement par ses priorités. Ce pourrait être, pour la Guyane, la lutte contre l’orpaillage illégal. Le combat contre l’insécurité. Le désenclavement du territoire. La fiscalisation de l’industrie spatiale. L’incitation à la création d’entreprises innovantes. Le développement de la formation continue. Non, c’est, semble-t-il, la chasse aux 500 Frères. On jurerait que pour l’Etat, il n’y a rien de plus urgent aujourd’hui en Guyane que de neutraliser, décapiter et réduire au silence Les 500 Frères. Ces derniers mois, toutes leurs apparitions sur la place publique ont été sèchement repoussées par les forces de l’ordre, souvent même à la limite du droit, et deux des leurs ont été prestement convoqués, l’un par la justice, l’autre par la police. Qu’est-ce qui peut bien valoir aux 500 Frères un tel acharnement ?

→   Lire Plus

La Martinique à l’orée du nouveau siècle

— Pierre Alex Marie-Anne —

Les périodes précédant et suivant les changements d’années sont fertiles en déclarations mirobolantes et vœux, hélas de plus en plus pieux, qui fleurissent comme flèches de cannes se balançant au gré des vents,au moment de la récolte.
Ainsi apprenons-nous, grande merveille, alléluia sois béni le seigneur ! que la MARTINIQUE ne s’est jamais aussi bien portée grâce à l’action diligente et à ‟ l’immmm….ense ″ travail,digne des travaux d’HERCULE, accompli par les actuels dirigeants de la Collectivité Territoriale de Martinique.
Sont mis en avant, à titre d’illustration : les travaux de construction du Lycée SCHŒLCHER ,qui n’en sont qu’au stade des terrassements, et pour l’essentiel la poursuite, après bien des retards,, des opérations des anciennes mandatures des Conseils Départemental et Régional (pont du PRÊCHEUR,  musée du Père PINCHON ,observatoire volcanologique, laboratoire Départemental d’analyses, Pôle Agro-alimentaire Régional, sentiers de randonnée etc….).
 croire que le formidable chamboulement de ses institutions que la Martinique a subi, fin 2015, n’avait pas d’autre objectif que de faire moins en plus de temps, dans une gestion des plus routinières, que ce qui ce faisait auparavant.
Il en est ainsi notamment :
de l’incapacité,en deux ans d’exercice du pouvoir, d’afficher un organigramme détaillé des services ;
des routes et des collèges où les programmations pluriannuelles, dûment assorties d’échéanciers précis et chiffrés, ne sont plus qu’un lointain souvenir  ;
du budget non voté avant la fin Décembre, recul considérable par rapport aux bonnes pratiques antérieures visant à ne pas entraîner de retards dans l’exécution des opérations et des décisions, au détriment des maîtres -d’œuvre et des bénéficiaires ;
de la sous-consommation des Fonds européens qui, malgré une réelle progression, s’établit globalement à mi-parcours, faute de projets d’envergure, à 27%, quand elle devrait atteindre, pour être vraiment performante dans le contexte de crise que nous subissons, au moins 50%.

→   Lire Plus

Le P.P.M. remet le couvert de l’autonomie : est-ce une erreur politique ?

— Par Yves-Léopold Monthieux —

Lorsque, s’ouvrant à ses visiteurs du Robert, Edouard de Lépine regrettait que le mot autonomie ne fasse plus partie depuis 30 ans du vocabulaire du PPM, jusqu’à ne plus figurer dans les colonnes du Progressiste, il ne s’attendait certainement pas à ce qu’il resurgisse avec éclat lors du rassemblement du 12 décembre 2017 de Rivière-Blanche, à St Joseph. Avec éclat dès lors que cette résurrection s’accompagne de la proclamation par Serge Letchimy de la fin du moratoire. N’a-t-on pas ouvert la porte de Pandore, à l’occasion d’un évènement qui ressemblait davantage à une assemblée générale qu’à une convention ?

Le retour du PPM à ses fondamentaux

Les révélations sur l’autonomie de la Catalogne et la résurgence des idées séparatrices en Corse ont certainement aidé au rappel des fondamentaux du PPM d’avant le moratoire. Après que le président de la république a annoncé en Guyane que le sujet institutionnel pour les DOM était ouvert, ce qui n’est pas le cas pour la Bretagne ou le Pays Basque, le PPM a-t-il eu besoin d’indiquer au chef de l’Etat qu’il l’a entendu et qu’il est prêt à lui donner la main ?

→   Lire Plus

Bonne année, la Martinique …

— Par Roland Tell —
Le mouvement continu du temps n’apporte toujours pas d’unité citoyenne. C’est pourquoi, plus que jamais, l’acte politique doit procéder de la volonté collective des Martiniquais. Quand la gestion politique s’écarte de la raison sociale, de la volonté du peuple, de l’inclination au travail et au progrès, ne s’écarte-t-elle pas de l’attente voulue par le suffrage populaire ? D’où il suit une déviation de la politique, une dérive entre donner et recevoir, ce qui entraîne, dans le peuple martiniquais, une faim ardente dans l’assouvissement de ses désirs et de ses projets d’avenir.
Comment maintenant faire souffrir celles et ceux que les urnes ont porté à la gouvernance, comment leur reprendre les bulletins de vote, comment les dépouiller, après les avoir comblés ? La solution se trouve dans d’autres modalités électorales, mais qui tardent à venir. C’est pourquoi il faut leur rappeler que leur gouvernance actuelle n’est pas définitive, mais reçue, donc limitée et déterminée aux volontés de l’être collectif, que représente le peuple martiniquais. Leur éloignement progressif des espérances populaires augmente de jour en jour, rendant les Martiniquais encore plus lointains, dans leur manière nouvelle d’attendre des lendemains meilleurs.

→   Lire Plus

Au-delà de l’enfumage

— Par Robert Saé —

Le moins que l’on puisse dire est que la situation politique actuelle dans notre pays est totalement délétère.

La Collectivité Territoriale de Martinique (CTM) instituée en 2015, avait été présentée comme un tremplin permettant d’accéder à une dite « Responsabilité ». Or, même si quelques élus politiques de la majorité louent « l’immense travail accompli en deux ans » ou s’attribuent des satisfécits en se référant aux annonces « d’embellie » que croient déceler l’INSEE ou l’IEDOM, le pays est plus que jamais « ankayé ».

Un TCSP, pour lequel 380 millions d’euros ont été investis entre 2003 et 2015 et qui fait la risée de la population parce que les bus roulent uniquement dans leur parking ! Des petites entreprises qui meurent dans une économie atone et sans perspective ! Des aides aux associations revues à la baisse ! Pour expliquer ce triste tableau, l’actuelle majorité fait état de l’inconséquence de la « gouvernance » précédente, d’un déficit dissimulé ou encore du complot de ceux qui veulent empêcher la CTM de travailler.

Nous ne sommes pas de ceux qui avalisent les choix de l’ancienne majorité menée par le PPM.

→   Lire Plus

Désanm 59 (Pou lé Manmay lékol)

— Par Daniel M. Berté —
An Désanm Senkant-nef
An gro voukoum pété
Pou an zafè Vespa
An Zorèy té jété

Tout Foyal anlè nef
Pas lézotorité
Fè CRS ba’y bwa
Pou té fè Nèg kalmé

Lepeup di i Wa Tref
Pran zouti tout kalté
Pou désann o konba
Pou pé sa rézisté

Ni ki pran pipibef
Dot ki mété difé
Adan konmisawria
Pou Polis dégajé

→   Lire Plus

Misié Léyon (Ba Léon Sainte-Rose)

— Par Daniel M. Bertin —

Wou bon yich Sentespri
Ou pa boug ki pèd tan
Ou mennen bel lavi
Kon an gran NONM vayan

Chimenw sé an bon tras
Pou alé pli douvan
Ou viv bel fas a fas
Pas ou té konbatan

Ou pòté konésans
Ba piti kon ba gran
Pou fè yo pran avans
Lè ou té anségnan

An Désanm Senkantnèf
Ou té manifestan
Pou an Matinik nèf
Ou té gran militan

Lè ou té manb l’OJAM
Ou té an rézistan
Ou pa té pè jandam
Ou sé boug ki ni san
Kréatè flit banbou
Ou monté group mizik
Eti’y té ni tanbou
Epi dé bel ritmik

Man di an ho de paj
Ki ou té an gran NONM
Sé pa an zafè laj
Man ka esplitjé NONM

N, prèmié let adan Neg
O, prémié let Otantik
N, prèmié let adan Nou
M, prèmié let dan Matnik

→   Lire Plus

Le livre vivant de l’union avec Dieu

— Par Roland Tell —

Noël est la période, où la mémoire humaine s’unit le plus à Dieu. Selon l’Epître à Diogène, c’est le temps, où toute humanité prend conscience que la vraie patrie est au ciel. Cette conscience vive de la communauté de destin est liée à l’idée que l’éternité possède le temps tout entier. Car, selon Saint-Thomas, « il n’y a rien de futur pour Dieu. » Noël est donc le temps favorable où, comme le dit Saint-Paul, « toutes choses sont faites nouvelles », ou encore « Dieu réconcilia le monde avec lui-même dans le Christ ! »
D’où il ressort que le temps de Noël est, pour chacun sur terre, celui où souffle l’esprit d’amour, et où grandissent les dons, au sein des familles humaines. A cet égard, l’arbre de Noël, dans ses illuminations, met petits et grands dans la joie de la contemplation, même si la fascination, ressentie à la vue des présents et des cadeaux, fait oublier momentanément les vrais biens spirituels, qu’enseigne l’Esprit Divin, au livre de la Sagesse. N’est-ce pas que cette nuit se passe ici, sur terre ?

→   Lire Plus

Darsières Camille. 19 mai 1932 – 14 décembre 2006

Avocat, homme politique 

— Par Edouard de Lépine —

Camille Darsières est né le 19 mai 1932 à Fort-de-France, dans une famille de bonne bourgeoisie mulâtre de Fort-de-France. Une famille aisée sans être riche, distinguée sans ostentation, aussi fière de son passé que sûre de son destin.

Les Darsières sont proches de Joseph Lagrosillière, le père fondateur du mouvement socialiste à Martinique, député-maire de Sainte Marie depuis deux bonnes décennies quand Camille vient au monde.

Le jeune Darsières a été élevé et a grandi dans le climat politiquement chaud de la Martinique de l’entre-deux guerres. Une époque rythmée par les élections marquées depuis le milieu des années 1920, par la fraude électorale et, parfois, par la violence des affrontements entre une droite et une gauche dont on distingue cependant mal les contours. Les querelles de personnes à l’intérieur de l’un et de l’autre camps, masquent les oppositions plus profondes au sein d’une société coloniale complexe. Les classes dominantes ne sont pas moins divisées que les catégories sociales les plus défavorisées.

À droite, à coté des vieilles oppositions historiques, blancs, mulâtres, noirs, le groupe dit des békés, pour l’essentiel des descendants des colons, est moins homogène qu’on ne le croit généralement.

→   Lire Plus

Non, les syndicats n’ont pas changé ! Ce sont les indépendantistes en carton qui se dévoilent !

— Par Willy Joseph-Angélique —

La Martinique vit une situation surréaliste depuis plusieurs mois ! Si on voulait faire un film de fiction sur l’horreur et la décadence sociétales, on aurait été mauvais, tant la réalité de la Martinique nous donne à voir l’innommable ; des faits à couper le souffle ! Les néo indépendantistes nationalistes, communistes en carton pacsés à la Droite la plus rétrograde, nous donnent  une belle leçon du détestable !
 Ils démontrent lamentablement d’une part une incompétence manifeste sur les dossiers majeurs pour la Martinique : ankayaj de la récolte sucrière, TCSP, Cyclotron…et d’autre part la maltraitance avérée et le mépris faits aux travailleurs. Ils font pire que le vieux patronat béké de l’époque en matière de relations sociales au travail ! 
 Sans état d’âme, ils licencient tous ceux qui ont osé travailler loyalement sous les précédentes mandatures.  Ils jettent aux chiens des travailleurs Martiniquais ; des travailleurs qui ont un lien de subordination avec eux, donc ces indépendantistes nationalistes communistes en carton sont en réalité des profiteurs. Ils excellent dans la pwofitassyon ! Cela rappelle des méthodes issues de tristes dictatures. 
Ils accusent les syndicats de se mobiliser, de barrer l’entrée de leur Palais (qu’ils occupent momentanément) ; comme si c’était la première fois que les syndicats faisaient cela.

→   Lire Plus

Bile jaune de colère ou bile noire de mélancolie …

Par Roland Tell —

Quand le destin du « Président des Martiniquais » lui ménage du temps derrière les micros des médias, c’est que son centre de gravité est descendu bien bas, si bas même, qu’il n’y a plus en lui d’homme collectif, de personnalité dirigeante, mais seulement le mouvement de la bile, en son monde intérieur de perception soudaine de l’instinct de survie, au sein d’une collectivité de plus en plus hostile. Ce mystère de subjectivité humaine, à travers les barreaux de la chute politique, la Martinique l’a vécu récemment, en se léchant les babines. Partira-t-il enfin, en sa prise de conscience de son moi vaincu, par une démission contre nature de sa propre nature ?

Non, hélas, ce n’était que de la flagellation pour autrui – énième poussée d’autoritarisme, venant de quelqu’un, qui se veut planant sur toutes gens et sur toutes choses d’ici, et donc écumant de colère à force d’attendre adoration et complaisance de son peuple. C’est aussi à une décomposition définitive de sa majorité, à laquelle on assista, mais tout en revendiquant, plus que jamais, toute la souveraineté de sa gouvernance.

→   Lire Plus

CTM : derrière la crise politique, la crise institutionnelle couve

— Par Yves-Léopold Monthieux —
La chose est sérieuse, c’est le président de l’exécutif, Alfred Marrie-Jeanne, lui-même, qui l’annonce : on s’acheminerait vers une crise politique à la CTM. Et son principal adversaire, Serge Letchimy, a repris la balle au bond. Curieusement, le point de départ ne se situerait pas quelque part entre les partis de l’entente du Gran sanblé pou ba péyi-a an chans (GSBPAC), mais au sein du Gran sanblé lui-même et d’abord dans le mitan du MIM, le parti dont le chef du conseil exécutif est le président-fondateur. Alfred Marie-Jeanne ouvre lui-même la guerre en désignant ses nouveaux ennemis politiques. Il prend aussitôt une attitude victimaire en usant d’un argument surprenant. Selon lui, des amis politiques, au sein de la CTM, oeuvreraient à sa condamnation à une peine de prison. Donc à sa disparition politique.
La nature des démocraties, de part leur mode de gestion par des partis politiques et des coalitions qu’elles suscitent, est de porter en elles des germes de crises politiques, lesquelles sont généralement absorbées par leurs institutions. Ce n’est que dans l’hypothèse où celles-ci se révèlent incapables de les contenir que les crises politiques se transforment en crises institutionnelles ou de régime.

→   Lire Plus

Vénézuela. Les partis d’opposition sont exclus du scrutin présidentiel

Le président vénézuélien Nicolas Maduro a affirmé dimanche que les principaux partis d’opposition seraient exclus de l’élection présidentielle de 2018, en raison de leur boycott du scrutin municipal organisé ce jour.

« Tout parti qui n’a pas participé aujourd’hui et qui a appelé au boycott des élections ne peut plus participer », a déclaré Nicolas Maduro, le dirigeant socialiste lors d’une conférence de presse, ce dimanche, affirmant qu’il s’agissait là d’un « critère de l’Assemblée nationale constituante », intégralement composée de partisans du chef de l’Etat. Le président s’exprimait à l’issue d’une journée électorale marquée par une participation apparemment faible, avec de nombreux bureaux de vote quasi-déserts, alors que la victoire de son camp semble presque assurée en l’absence des trois principaux partis d’opposition, ceux de Henrique Capriles, Leopoldo Lopez et Henry Ramos Allup.

Préparation du scrutin présidentiel de 2018
Le vote, qui devait se terminer à 16h locales (20H00 GMT), n’était toujours pas clos vers 23h (GMT), ce qui pourrait retarder les résultats, initialement attendus entre 2h et 4h (GMT), ce lundi. « Nous devons nous préparer dès maintenant pour l’élection présidentielle », a déclaré le chef de l’Etat.

→   Lire Plus

Gouvernementalité à la C.T.M.

— Par Roland Tell —

Quel sort pesant à la Martinique que d’appartenir à la race des hommes hantés par l’esprit, et par les moeurs de verticalité ? Certaine littérature les dit pourtant suffisamment carrés de corps et d’âme, pour libérer notre île de ses chaînes politiques, et donc faire relever, vive, l’espérance de liberté dans l’indépendance ! Ce serait là le plus pénible cauchemar du peuple martiniquais, dans ce sommeil sans rêve, où il se trouve plongé depuis Décembre 2015. Pour paraphraser Maupassant, la politique, actuellement suivie, est une politique de hannetons, qui, par autoritarisme, se heurte à tout et à tous, selon l’art de faire hurler les grandes gueules. On se heurte au Parc Régional pour licenciement abusif, donc pour abus d’autorité, on se heurte à la CACEM, s’agissant du financement du transport collectif, on se heurte à des syndicats, pour faire obstacle au dialogue démocratique, on se heurte à l’usine du Galion, à propos des entrailles d’une cheminée, on se heurte aux édilités du Carbet, de Saint-Pierre, et du Prêcheur, en prévision de dédommagements subis après le passage d’un cyclone, on se heurte enfin à un ancien collègue député, candidat maire à Sainte-Marie, pour des chimères politiciennes passées et futures, parce qu’on se sent souffrant et torturé à la seule idée de perdre un jour sa gouvernance actuelle !

→   Lire Plus

Les raisons cachées du retard de l’organigramme de la CTM .

— Par Pierre Alex Marie-Anne — 

Il y a deux explications possibles à ce qui apparaît à tous comme une incurie :

La première, la plus évidente, l’incapacité des dirigeants actuels de la Collectivité Territoriale de la Martinique, comme dans la plupart des domaines, d’agir efficacement avec célérité .

La justification du retard dans la réalisation de cet acte fondamental, qui conditionne l’efficience de son fonctionnement, par la nécessité du renouvellement préalable des instances syndicales dont l’avis était requis ne tient pas la route, car rien n’a véritablement changé depuis que ce dernier est intervenu.

La réalité est que les conseillers territoriaux sont dénués de toute capacité d’initiative et d’influence sur les décisions, celles-ci étant l’apanage exclusif et discrétionnaire du ″maître des ordonnancements″

Leur rôle se limite à défendre avec zèle les options prises par ce dernier, à l’instar de ses laudateurs attitrés sévissant dans les médias.

C’est à qui de ces deux espèces d’affidés vantera avec le plus d’emphase le sens de la stratégie et l’habileté tactique et manœuvrière du guide suprême ,du leader maximo.

Voilà la triste réalité où en sont réduits en ce début de XXI°siècle , les descendants des esclaves affranchis de la Martinique, par la grâce d’une réforme statutaire improbable qui, sur la base d’ une expression populaire délibérément faussée, aboutit à l’hyper-concentration des pouvoirs entre les mains d’une même personne, dépourvue par ailleurs de tout véritable contrôle.

→   Lire Plus

Elsa Dorlin, philosopher à mains nues

— Par Par Jean Birnbaum —
Dans « Se défendre », la chercheuse rend justice à la violence que les opprimés déploient face à leurs oppresseurs. Un superbe retour à la vérité charnelle de la politique.

C’est le quotidien Ouest-France qui nous l’apprend : le 25 novembre, à l’occasion de la Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, elles étaient une quarantaine à se rassembler dans un dojo de Plougoumelen, au fond du golfe du Morbihan, pour participer à un stage (non mixte !) de krav maga. Cette technique de combat rapproché, qui attire aujourd’hui de plus en plus de femmes à travers toute la France, permet d’acquérir quelques gestes utiles si l’on veut prendre au sérieux, et à la lettre, le mot d’ordre « balance ton porc » : il s’agit de bien placer son genou pour que celui du monsieur touche terre…

L’objectif est d’apprendre à se battre mais aussi, et peut-être surtout, de désapprendre à ne pas se battre. De se forger une présence différente, donc une autre conscience de soi, et de s’inscrire ainsi, même à son insu, dans la longue lignée, l’anonyme tradition de ces corps longtemps habitués à être des proies, qui soudain se cabrent et contre-attaquent.

→   Lire Plus

Le parking Indigo de la Savane , la honte de Fort- de-France

— Par Pierre Alex Marie-Anne —
 l’heure où il n’est question que de développer l’attractivité touristique de la Martinique et singulièrement de sa capitale , l’état d’abandon dans lequel se trouve le parking indigo de la SAVANE constitue une véritable contre-publicité pour notre destination et une insulte pour ses résidents.
Il faut vraiment n’avoir aucune idée de ce qu’est l’accueil des visiteurs, dans un Centre-ville historique qui se veut touristique, pour tolérer une telle situation de dégradation et de négligence.
Les plus de quinze millions d’euros investis pour redonner une allure à l’espace central de verdure chère aux Foyalais sont comme réduits à néant par le spectacle déplorable de ce lieu de parcage de véhicules, sans attrait, qui le borde.
En dépit de toutes les annonces successives et panneau d’affichage descriptif alléchant ,force est de constater que rien ne bouge dans ce secteur , resté désespérément en jachère .
Mais de plus , s’agissant de la voie de desserte propre au parking, celle-ci se transforme en cloaque à la moindre pluie et pour compléter le tableau, les barrières d’accès ,comme les distributeurs de tickets de cet équipement urbain sont régulièrement en panne , quand il ne sont pas tout simplement cassés.

→   Lire Plus