Catégorie : Politiques

Richepance dèwò!

— Par LKP —

Le débat ouvert par LKP dérange et la récente publication de Messieurs REGENT et BELENUS le prouve. Ces « historiens professionnels », se dressent en défenseurs de l’institution politique interpellée et nous assènent un enseignement singulier sur l’histoire et le rôle de l’historien. Ils s’en prennent à tous ceux qui ne se soumettent pas à leur avis d’historiens « éclairés et autorisés » par le pouvoir colonial y compris à leur pòair. En 2002, Frédéric REGENT publiait un texte du même type. Visiblement, n’ayant pas été entendu, il en remet une couche, cette fois-ci avec le concours de René BELENUS.

Lire :  Halte à la manipulation de l’Histoire, oui à la conservation et à l’explication de tous les vestiges du passé ! — Par Réné Bélénus et Frédéric Régent

Mais ne nous laissons pas abuser par les apparences. En effet,

On pourrait croire qu’il s’agit simplement d’une guerre « d’HISTORIENS ». Ou d’une tentative de voler au secours de Mme BOREL-LINCERTIN, visiblement embarrassée. Mais au-delà de cette guéguerre entre sachant, et du sauvetage du soldat BOREL-LINCERTIN, il nous faut, NOUS Guadeloupéens, gadé pli lwen, davwa, tout biten, biten, parapòt a on biten.

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Aquarius : le « J’accuse » de Christiane Taubira

TRIBUNE – Christiane Taubira déplore l’inaction des Européens autour de l’accueil des 629 migrants sauvés en mer par l’Aquarius

L’ancienne ministre de la Justice Christiane Taubira revient dans une longue tribune au JDD sur les désaccords entre pays européens autour de l’accueil des 629 migrants sauvés en mer Méditerranée par l’Aquarius. Elle évoque à cette occasion d’autres crises migratoires que l’Europe a dû affronter par le passé : la guerre d’Espagne, les Boat people, la guerre des Balkans. « Il n’est pas question de dire ici qu’il est simple d’accueillir », écrit-elle, « mais le fait est : la société ne s’est ni effondrée ni même affaiblie » après ces grandes crises. Voici un extrait de sa tribune.

Janvier 1939. Barcelone tombe aux mains des franquistes, auxquels fascistes et nazis ont prêté main-forte. Ils sont un million, en noir et blanc sur les photos d’alors, à traverser les Pyrénées. Des combattants républicains et surtout des femmes, des enfants, des hommes ordinaires, et Antonio Machado, qui repose à Collioure. Ni le choc esthétique du Guernica de Picasso, ni L’Espoir, de Malraux, ni les écrits brûlants de Camus, ni Les Grands Cimetières sous la lune, de Bernanos, pas plus que les lettres de Simone Weil n’adouciront leur sort.

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Aux assises des réfugiés de l’Aquarius

— Par Roland Tell —

Que reste-t-il de la communauté de solidarité européenne ? L’élection des populistes en Italie a-t-elle entraîné la fin de la contrainte d’unité à l’endroit des migrants ? Dans ce processus de transformation politique, la solidarité signifie-t-elle désormais « ne plus être ensemble »? Chaque port européen de la Méditerranée devient-il désormais une frontière ? L’évolution politique en Italie a-t-elle engendré des sentiments de rejet, d’exclusion, de xénophobie, à l’encontre de tous migrants, et particulièrement des naufragés de l’Aquarius ?
Autant de questions à propos de ce retournement politique, face auquel le monde entier reste constamment en alerte, depuis que la voix de l’Espagne s’est faite entendre, pour, au contraire, essayer d’entrer dans la souffrance des 629 réfugiés de l’Aquarius ! Ce moment décisif en politique européenne a mis à jour la banalité du mal, pénétrant l’Union Européenne – celui des enfants, des femmes, des hommes, en fuite depuis l’Afrique, leur anéantissement par la guerre, par la persécution politique, par la famine, par la misère, telles qu’elles existent en Afrique. Les réfugiés de l’Aquarius cherchent essentiellement sécurité, nourriture, abri.

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Pour des transports publics démocratiques et viables!

 — Par Manuéla Amable-Potiron, présidente de l’AUTM — 
Communiqué:

Fonctionnement des Bus après cette longue période de blocage 
Autm et les usagers espéraient après un mois d’immobilisation, de blocage du trafic, un retour à la normale sur toutes les lignes. 4 à 5 lignes ne sont toujours pas desservies alors que la société retenue après l’appel d’offres devait améliorer le trafic sur leurs lignes.

Ce nouveau sous-traitant n’a rien changé sur la fréquence des lignes. C’est pire, il n’y a pas de bus. Les usagers sont fatigués, excédés. Ils n’en peuvent plus et dénoncent ce manque d’organisation récurrent.
L’accord passé avec cette société nouvelle n’est-il pas révélateur que la CFTU n’arrive toujours pas à contrôler ni à résoudre les problèmes de transports sur l’ensemble du réseau CACEM.

Il est donc impératif de revoir le système de transport public, qui ne cadre pas avec l’image d’une Martinique qui bouge, et se veut moderne.

Notre combat reste celui de la mobilité et de lutte contre les inégalités dans le transport, « sé toujou lé pli piti ki ka pran fè. Que doivent-ils faire ?

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Beaucoup de monde à Fort-de-France pour «sauver l’hôpital»

Entre 1300 et 2000 personnes, selon la police ou les organisateurs, ont manifesté mardi dans les rues de Fort-de-France pour la défense et la survie du CHU de la Martinique, à l’appel d’un collectif de professionnels et de syndicats du secteur de la santé.

Face à « la déliquescence du CHUM (rupture fréquentes d’approvisionnements, disparitions de spécialités médicales) le collectif entendait ainsi attirer l’attention du gouvernement et mobiliser la population à propos d’une situation « d’une gravité extrême » et qui pose la question de la survie même du système de santé en Martinique, selon lui.

Aux cris de « Buzyn, où es-tu, l’hôpital est dans la rue », les manifestants, soutenus par des élus et un syndicat de camionneurs, ont parcouru les artères de Fort-de-France avant de se rendre à la préfecture.

La mobilisation doit se poursuivre mercredi avec une opération ville morte à l’initiative de l’association des maires de l’île.

Annick Girardin, ministre des Outre-mer, actuellement dans l’île avec le ministre de la Transition écologique Nicolas Hulot pour traiter la crise des sargasses, ces algues brunes toxiques qui ont envahi les rivages antillais depuis février, a reçu durant près d’une heure et demie à la préfecture des membres du collectif.

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Les années BUMIDOM en Martinique Volet 3

– Les faux prétextes du faux déclin des années BUMIDOM

 — Par Yves-Léopold Monthieux —

L’objectif n’est pas de défendre une institution qui prend inévitablement la couleur du pouvoir qui l’a engendrée. Que ce pouvoir soit regardé comme néocolonial ou qu’il se recommande du contraire, c’est avant tout des personnes qui sont visées. Lesquelles se trouvaient sans emploi à un moment crucial de leur vie et où il n’y a pas d’équivalent au futur RSA. Plutôt que du traumatisme du BUMIDOM au sujet duquel il est sage de laisser s’exprimer les personnes concernées, il m’a semblé préférable, renonçant au titre prévu du volet, de s’attarder sur la situation réelle de la Martinique dans les années 1960 – 1970, présentées alors comme une sombre décennie. On s’étonne simplement que les déclinistes d’alors soient muets sur la fuite de la jeunesse qui n’a pas confiance en l’avenir que les élus lui promettent.

Un traumatisme entretenu par des militants étrangers au BUMIDOM.

Certes, des postulants peuvent être confrontés à des difficultés inhérentes à l’institution. De plus, certains laissent parfois fructifier leurs mauvais penchants. Sur les 15 000, 45 000 ou 70 000 départs, selon l’historien, il est possible que se soient infiltrés quelques mauvais garçons.

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Yo byen fouté pamal dè nou ! Gwadloupéyen doubout

— Communiqué de LKP —

Ce week-end, c’est au tour de Nicolas HULOT, Ministre de l’environnement, d’être attendu au chevet de la Guadeloupe. Oh ! La belle blague. Guadeloupéens, soyons lucides ! Depuis plusieurs mois, les ministres se succèdent tels des visiteurs faisant la queue dans un parc animalier. A la seule différence que nous ne sommes pas des animaux.

A ce jour, aucune réponse satisfaisante à aucun des problèmes majeurs qui gangrènent notre pays :

  • >Un système de santé à l’agonie mettant en péril la santé, la vie des usagers et du personnel. Et nous avons pourtant reçu la visite d’un ministre.

  • Un système d’alimentation en eau défaillant où se conjuguent escroquerie, détournement de fonds, empoisonnement et pénurie. Et nous avons pourtant reçu la visite d’un ministre.

  • Un peuple entier, sa terre, ses eaux, ses animaux empoisonnés à la chlordécone pour des siècles. Et nous avons pourtant reçu la visite d’un ministre.

  • Une économie qui résulte directement de la « plantation », basée sur des rentes de situation de monopole, des abus de position dominante et une mainmise sur des milliers d’hectares de terres par les Blan Péyi é Béké.

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La fin d’un monde

— Texte du 9 Novembre 2016 par Roland Tell —
Voici Donald TRUMP, élevé au-dessus de tout pouvoir, après une campagne de sentences et de menaces, où il faisait reposer et trembler le poids du monde sur sa solide personnalité ! C’est vrai : il est toujours quelque délire dans la politique, surtout sur les estrades, où il est mieux de paraître vil, par le poids des excès de paroles, mettant en garde ici, vitupérant là, en maître de malédictions, notamment à l’encontre du Moyen-Orient et de l’Asie.
Son élection se présente-t-elle aujourd’hui comme un mal universel ? S’agit-il, pour le nouveau Président des Etats-Unis d’Amérique, de vivre désormais du sang de l’avenir, quand il annonçait, dans des discours de flamme, particulièrement « aimer la guerre » ?
Hélas, de la politique traditionnelle, il en est maintenant l’héritier, pour demeurer proche de l’Europe, en dépit de toute volonté de puissance, compte tenu des valeurs partagées de la démocratie. Certes, ailleurs, hors de l’Europe, tout mérite-t-il de périr ? Une évolution importante doit se produire dans le commerce international, par une renonciation progressive à l’universalité.

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La naturalisation de Mamoudou Gassama : une décision « post-colonialiste »

— Par Anna Breteau —

L’écrivain et réalisateur,  Yann Moix, a fustigé ce 7 juin sur BFMTV la naturalisation du héros Mamoudou Gassama par Emmanuel Macron, et ce en comparaison avec le traitement des autres migrants en France. « Distinguer d’un côté le héros (…) et de l’autre le détritus humain, je trouve cela absurde et abjecte », juge-t-il.
« C’est un acte pornographique. La France s’est humiliée en isolant Monsieur Mamoudou Gassama du reste des exilés ». Invité de BFMTV ce 7 juin à l’occasion de la sortie de son documentaire Re Calais, sur les migrants du nord de la France qui attendent de pouvoir rejoindre l’Angleterre, Yann Moix est revenu sur la naturalisation du héros sans-papiers Mamoudou Gassama.

Ce dernier, qui s’est rendu célèbre en escaladant un immeuble sur quatre étages afin de sauver un enfant suspendu dans le vide, bénéficie désormais de papiers français ainsi que de l’assurance de pouvoir travailler auprès des sapeurs-pompiers de Paris. Alors que l’Etat français, Emmanuel Macron en première loge, a décidé de le récompenser par cette naturalisation – une forme de « pornographie », donc, pour Yann Moix – certains élèvent la voix pour dénoncer en parallèle le traitement des migrants « lambda », tous ces invisibles qui ne se sont pas distingués par un acte d’héroïsme.

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Oui, j’étais à Génipa…

— Par Ali Babar Kenjah —

Ce ne fut pas seulement un coup de tonnerre, mais un coup de maître. Le tonnerre est toujours précédé de l’éclair qui illumine les ténèbres. Ensuite vient le son. « Faites du bruit » invitent les MC pour réveiller l’assistance. Un coup de tonnerre donc… Secouée dans sa léthargie paresseuse, la société martiniquaise n’a pu ignorer le coup d’éclat mené par une centaine de jeunes martiniquais-e-s et des militants du mouvement panafricain. Les commentaires qui continuent de fuser de toutes parts attestent que les buts poursuivis ont été atteints : créer un rapport de force qui ira crescendo ; marquer les esprits et obliger chacun à choisir son camp ; annoncer le début d’une nouvelle ère dans notre rapport au système colonial : la fin de l’hypocrisie quant à la complicité coloniale objective d’une partie de la population martiniquaise et le début d’une contestation radicale de la pwofitasyon de quatre siècles. Dans les propos qui s’échangent sur les réseaux sociaux, beaucoup d’interrogations sont posées qui préludent à une intense période d’explication et de confrontations de point de vue.

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Nos politiques v/s sargasses

— Par Lucien Cidalise Montaise —

Le match du Siècle ! Disons le franchement, nous ne sommes pas habitués à apprécier les pensées profondes de nos  dirigeants « mimistres », ou autres, n’y trouvant rien de fondamental. Malgré, nous continuons à être déçus par eux, bien que toujours solliciteurs ! La Martinique nous semble pourtant aujourd’hui plus qu’hier, dangereusement atteinte de la maladie de l’Irresponsabilité. Chloredécone, Sargasses, Drogue, Violences et cerise sur le gâteau « Biz Biz politique » entre nos chefs ! Eux-mêmes peu soucieux d’éclairer le peuple de ce pays – qui leur a pourtant confié une mission !- sur la nature et l’importance des malentendus qui agacent et crispent nos consciences pourtant chloroformées.

Le Pessimisme s’installe. I Bon Kon ça ! devient notre devise nationale. Il faut tout de même l’admettre, il existe encore des intelligences saines de toute corruption et faiblesse chez nos Dirigeants. Elles travaillent. Elles dénoncent… mais pourquoi ?

Un grand silence s’étend sur toutes nos inquiétudes, telles les Sargasses, telle la lâcheté, telle l’évanescence morale de nombreux de nos politiques…La Martinique orpheline est-elle heureuse de ce qu’elle est ? Les Martiniquais se complaisent-ils dans un environnement camouflé, puis maquillé, politiquement réactionnaire ?

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Tous les hommes sont-ils égaux ?

 — Par Widad Amra, poétesse, écrivaine —

« On peut tuer en Indochine, torturer à Madagascar, emprisonner en Afrique, sévir aux Antilles. Les colonisés savent désormais qu’ils ont sur les colonialistes un avantage. Ils savent que leurs « maîtres » provisoires mentent. Donc que leurs maîtres sont faibles.

« Discours sur le colonialisme. A. Césaire. 1950.

Gaza. Silence ! On a tué !

116 morts. 4000 blessés.

Question ! « Tous les hommes sont-ils égaux ? »

Le 10 Décembre 1948, les 58 membres de l’ONUqui constituaient alors l’Assemblée générale ont adopté la Déclaration universelle des droits de l’homme à Paris au Palais de Chaillot (résolution 217 A (III)).

70 ans après, on peut objectivement se poser la question suivante : tous les hommes sont-ils égaux ?

Il apparaît de façon évidente, que tous les hommes ne le sont pas. Il apparaît de façon évidente que bon nombre d’humains peut être tué, sans que cela ne fasse basculer la conscience du monde. Il est des états, qui, comme les Etats unis, affirment leur toute puissance, de façon ostentatoire, dans un déséquilibre désormais préjudiciable à la paix. Qu’est ce droit de véto permanent à l’Onu et ce pouvoir de gendarmer le monde ?

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Le mal absolu, c’est le système libéral de santé !

— Tribune de Max Dorléans ( GRS) —
Qu’y a-t-il de commun entre la faillite et récente fermeture (17 mai 2018) du centre de santé de Basse-Pointe ouvert en 2015, et la réponse globalement négative donnée par le Ministère de la santé, à Paris, aux préoccupations de la délégation mixte « Sauver la santé en Martinique/CHUM Douvan Douvan » conduite par Jean-Luc Fanon ? En apparence rien, sauf que l’un comme l’autre dépendent de la politique de Macron et Buzyn, sa ministre de la santé, qui poursuivent avec la même obstination que tous les gouvernements qui les ont précédé ces 30/40 dernières années, les mêmes orientations libérales dont font les frais l’immense majorité de la population. Sauf encore qu’aussi bien du côté de la création du centre de Basse-Pointe que de la démarche de Fanon et de « Sauver la santé en Martinique » notamment, on s’est situé sur le terrain de l’adhésion au modèle libéral miné de la santé en France, acceptant sans trop de tergiversation sa philosophie et ses postulats, ses réponses (fournies et à attendre) aux problèmes posés concernant la santé en Martinique (comme en France).

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« Nous sommes ici parce que vous étiez là-bas. »

Par Roland Tell —

La classe politique française, suivant en cela l’allégorie de la Caverne, racontée par Socrate, considère l’immigration en France comme un théâtre d’ombres. Captifs du dénuement et de la misère, les immigrés, avec ou sans papiers, sont soustraits à la lumière citoyenne, qui flamboie derrière eux, que l’élite politique promet désormais à ceux d’Europe, tels les travailleurs détachés, faits à leur image.

Et pourtant, la mère des Continents, l’Afrique, tant et tant exploitée par le colonialisme et le néo-colonialisme, a eu à subir des millions d’émigrés européens, alors attirés par ses richesses en culture et ses ressources naturelles. Aujourd’hui, en 2018, relation de cause à effet, la voilà devenue le continent le plus pauvre, déversant à son tour des peuples en fuite vers les capitales européennes. Tel est le poids de l’historicité !

Les Bantous de Bruxelles, les Haoussas de Paris, les Yorubas de Berlin, les Ewés de Londres, répondent à tous ceux et toutes celles des autochtones, qui leur demandent de quel droit ils viennent en Europe :

« Nous sommes ici, parce que vous étiez là-bas.. 

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Notre Histoire en question !…

C’est que notre avenir se crée par le mouvement social bien au contraire de ce que pensent certains fonctionnaires !

Par Babylas, Raymond GAMA —

Dans le flot continu des interventions qui sont faites sur les réseaux sociaux, sur les médias (TV et radios), la double page de FA, depuis le « mouvement LKP du 27 mai 2018, au Fort Louis Delgrès », il y a, à n’en pas douter, une ligne jaune, que d’aucun aurait tracée, et qu’il ne faudrait pas franchir : « l’histoire au historien ! »

La volonté exprimée par deux professionnels de l’histoire, d’être des défenseurs de « l’histoire et du métier d’historien » ne saurait se réduire à un « coup de vent corporatiste ». Non ! Il s’agit bien d’idéologie, d’opinion politique enveloppée dans un voile prétendument d’experts. En effet, ils ont répondu à la seule et unique question posée par le LKP : faut-il garder la dépouille de Richepanse dans le Fort Louis Delgrès ? Leur réponse à la question est, pour le moins, lapidaire.

La façon dont les personnes en question ont répondu à la question posée à une instance politique, en l’occurrence le Conseil Départemental, est réellement problématique.

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Les années BUMIDOM en Martinique. Volet 2

– La prise en otage du BUMIDOM par l’idéologie de rupture.

— Par Yves-Léopold Monthieux —

La prise en charge de l’ensemble des opérations, du recrutement des candidats, sur place, dans les îles, jusqu’à leurs premiers emplois sur le territoire métropolitain, en passant par leur transport, leur hébergement et leur formation, confère à l’institution une identité qui l’expose à toutes les stigmatisations.

On est en 1960. C’est l’époque de tous les possibles. Les usines se ferment et, en même temps, les Martiniquais ne veulent plus couper la canne. La décolonisation de l’Afrique s’achève. La guerre d’Algérie est perdue dans la foulée de celle de l’Indochine. La conférence des pays non alignés s’est tenue à Bandung. Fidel Castro s’installe. Les idées séparatrices font rage, les livres de Fanon et de Césaire sont dans toutes les mains. Ca phosphore grave chez les étudiants, au Quartier latin, ce qui fera dire à l’historien Edouard De Lépine que la nation martiniquaise est née sur la rive gauche de la Seine et non à Rive gauche Levassor. Y prend naissance la future bourgeoisie intellectuelle et ses directeurs de conscience.

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Face aux augmentations du prix des produits pétroliers

— Communiqué de l’UPLG —

Halte aux augmentations inadmissibles des produits pétroliers. Apportons la réponse politique nécessaire à cette spoliation

Guadeloupéens, militants de la cause nationale,

Les augmentations portées aux prix des produits pétroliers ne sont justifiées par aucune raison économique. Le niveau actuel des prix des produits pétroliers dépasse le niveau atteint en 2009 alors que les prix sur le marché mondial sont maintenus à leur niveau le plus bas depuis des années. Rien ne justifie ce racket qui nous est imposé. Nous ne devons plus accepter qu’on nous écrase et nous spolie du fruit de notre travail sans réagir. Le système dont nous dépendons est au service de quelques rapaces et contrôlé par des affairistes qui sont prêts à tout pour nous déposséder de tout ce que nous avons. Ne les laissons pas ces vampires nous sucer tout notre sang.

L’UPLG dénonce cette pratique abusive.

L’UPLG appelle les Guadeloupéens à réagir et à apporter la réponse qui s’impose à cette opération criminelle.

L’UPLG demande dans l’immédiat aux guadeloupéens de réduire leur consommation de carburant de moitié pour ébranler ce système de pwofitasyon.

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« Macky Sall verse dans la banalisation du crime contre l’humanité que fut la colonisation »

— Par Hady Ba, Oumar Dia et Abdoulaye Sène *—

Après les propos du président sénégalais sur le « dessert » auquel auraient eu droit les tirailleurs du pays dans les casernes, des intellectuels rappellent les réalités de l’époque.

 Tribune. Le président Macky Sall nous a informé, samedi 26 mai, que les Français sont nos amis car le régiment des tirailleurs sénégalais, durant la colonisation, avait droit à un « dessert » lors des repas dans les casernes, contrairement aux autres Africains.

Il a d’abord factuellement tort : seuls les ressortissants des quatre communes de Dakar, Saint-Louis, Gorée et Rufisque (dont les natifs étaient, d’après la loi Blaise Diagne promulguée en 1916, des citoyens français) avaient droit à une ration alimentaire normale ; les soldats indigènes, majoritaires dans ces régiments, étaient discriminés y compris dans la nourriture et n’avaient droit à aucun dessert.

Sur le même sujet : Au Sénégal, le président Macky Sall accusé d’avoir « insulté la mémoire des tirailleurs »

Le plus grave, cependant, c’est qu’avec son affirmation, le président sénégalais verse soit dans l’apologie soit dans l’atténuation des méfaits du crime contre l’humanité qu’est la colonisation.

En décembre 2016 déjà, alors qu’il procédait à l’inauguration du chantier du train express régional, Macky Sall avait annoncé la couleur.

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Les années BUMIDOM en Martinique. Volet 1

I – La Martinique, d’une terre d’immigration à une terre d’émigration

— Par Yves-Léopold Monthieux —

Nous sommes en 1900, un peu avant un peu après. Avec environ 150 000 habitants, la composition ethnique de la population post-esclavagiste est à peu près constituée. Les apports successifs qui l’ont formée sont en place. Ils viennent d’Europe (les colons), d’Afrique (les anciens esclaves puis les arrivées suivantes), d’Orient (les Indiens et les Chinois) et du Moyen-Orient (les Libanais et autres). Tandis que les Caraïbes qui survivent se perdent dans le métissage et le rapprochement des deux Indes. Comme toutes les Antilles, la Martinique est désormais une terre d’où l’on part bien plus qu’une destination. Née de l’immigration, la population martiniquaise participe à partir du début du 20ème siècle aux flux migratoires intra-caribéens et ceux des îles vers les continents. L’immigration saisonnière agricole déroge très peu à la règle selon laquelle la Martinique n’attire pas pour des raisons économiques mais pour son niveau de développement humain. Quoi qu’il en soit, toutes proportions gardées, il n’y a pas plus aujourd’hui de Martiniquais à Paris que de Cubains ou d’Haïtiens à Miami ou à New-York.

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ATV, la leçon d’une mobilisation hors pair

— Par Pierre Alex Marie-Anne —

Au-delà de la mobilisation acharnée du personnel d’ATV pour préserver son outil de travail et par la même le sacro-saint principe du pluralisme de l’information télévisée, il convient de tirer, sur un plan plus général , les enseignements de cette initiative remarquable, appelée à faire date.
La démonstration éclatante réalisée par la chaîne ATV- Martinique prouve ,s’il en était besoin, que l’opinion, est parfaitement réceptive à ce type de démarche consistant à faire corps pour la défense de causes jugées d’intérêt supérieur.
Pourquoi nos dirigeants politiques en sont incapables, en dépit des moyens de tous ordres dont ils disposent?
Pourquoi ne cherchent-ils pas à mobiliser leurs compatriotes, sur ce même modèle unitaire de défense de l’intérêt général ,pour obliger les plus hautes autorités de l’Etat à prendre en compte et satisfaire les légitimes aspirations de leurs concitoyens ?
Faut-il y voir la profondeur du discrédit où les à conduits leurs petits jeux politiciens et leurs querelles partisanes byzantines, leur absence d’implication désintéressée au profit des populations qu’ils sont censés représenter?
Les sujets de préoccupation qui nécessiteraient cette mobilisation ne manquent pourtant pas :
l’état de la santé publique qui n’arrête pas de se dégrader ;
l’exil forcé de la jeunesse, en mal de perspectives d’avenir, entraînant le vieillissement accéléré de la population, avec toutes les conséquences sociales et économiques catastrophiques qui en résultent ;
La pollution et la violence qui s’accroissent continûment et se banalisent ;
L’inégalité des conditions de vie et de transport que subissent les habitants des zones géographiques excentrées du territoire ;
La protection contre les risques et autres fléaux de la nature qui exige que la prévention et la planification soient enfin mises à la hauteur des enjeux.

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L’agriculteur défenseur des migrants Cédric Herrou reçoit la médaille de la ville de Grenoble

L’agriculteur Cédric Herrou, condamné à de la prison avec sursis pour avoir aidé des migrants dans les Alpes-Maritimes, a reçu la médaille de la ville de Grenoble. Le maire entendait ainsi dénoncé le délit de solidarité qu’il juge absurde et inadapté.

L’agriculteur Cédric Herrou, condamné en appel en août à quatre mois de prison avec sursis pour avoir aidé des migrants dans les Alpes-Maritimes, a reçu ce lundi soir la médaille de la ville de Grenoble.

« La condamnation de Cédric Herrou symbolise aujourd’hui les travers les plus marquants de la loi Asile et immigration », souligne à l’AFP Éric Piolle, maire EELV/FG de Grenoble, pour qui le militant a, par son action, fait reculer ce « problème majeur qu’est le délit de solidarité ».

Le maire demande l’abrogation du délit de solidarité

Le 22 avril, l’Assemblée nationale a voté son assouplissement : seront désormais exemptés de sanctions les militants qui apporteraient des soins, un hébergement et de la nourriture aux migrants sans qu’il y ait de contrepartie lucrative.

Une évolution insuffisante pour le maire de Grenoble qui va écrire au procureur de la République de la ville pour dénoncer « l’absurdité » d’une loi qui reste, selon lui, « inadaptée ».

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Et si nous portions nos coups contre nos véritables ennemis !

— Par Robert Saé —

Beaucoup de compatriotes ont été interpellés par les incidents qui se sont déroulés à l’occasion de la commémoration du 22 mai sur les lieux même où l’acte de résistance de l’esclave Romain déclenchait la Révolution qui imposa l’abolition de l’esclavage institutionnel*. Pour certains, une telle manifestation de division, précisément ce jour-là, constituait un « sacrilège ». Mais ces faits, sont, malheureusement, révélateurs d’une grave maladie qui affecte notre société dans le quotidien : le syndrome de lynch*, cette forme d’aliénation dont les principaux symptômes sont la propension à l’auto-dénigrement, à la division et à la « violence circulaire ». En étudiant les publications scientifiques de Frantz FANON chacun peut mieux comprendre ces comportements que nous avons à déplorer dans notre pays.
Les dégâts causés par ce syndrome sont particulièrement tragiques au plan politique. Prisonniers de cette aliénation, qui les pousse à croire que la réussite suprême consiste à se vêtir d’un costume d’élu de la République, beaucoup sont près à toutes les renonciations et à toutes les compromissions pour arriver à leurs fins.
On constate, qu’actuellement, la dénonciation du colonialisme et de ses agents qui sévissent dans l’administration, dans l’économie, dans tout le champ social, la mise en cause de l’État Français, ont quasiment disparu du discours d’une certaine frange du « camp nationaliste ».

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Kemi SEBA à Génippa : la cause indépendentiste a-t-elle marqué des points?

— Par Yves-Léopold Monthieux —
A une commémoration de la mort de Frantz Fanon, deux personnalités étrangères avaient été invitées par des anticolonialistes martiniquais. J’avais observé alors que l’évènement n’avait concerné qu’une chapelle et que des militants connus de l’anticolonialisme en avaient été écartés. Je m’étais interrogé sur ce que pouvaient penser les filles de CHE GUEVARRA et de MALCOM X (je crois) à leur retour dans leurs pays respectifs, d’un pays à décoloniser, champion de consommation, comme la Martinique.
Ainsi que l’avait confié un journaliste russe invité en Martinique par un grand parti anticolonialiste, elles pourraient se dire que si tous les pays à décoloniser étaient comme la Martinique, elles signeraient tout de suite pour leur maintien en l’état. En effet, le visiteur russe (URSS) sortait de table. Iil venait de profiter d’agapes inattendues à Clairière de la part des dignitaires du parti. Après avoir vu ce qu’il avait vu du pays, cette débauche de table avait achevé de le déconcerter. Celui qui le reconduisait en fin d’après-midi à son hôtel crut devoir faire un crochet à Volga Plage pour lui montrer un peu de la misère du pays, histoire de remettre l’opinion de son hôte dans le bon sens.

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Migrants : « l’Appel de Saint-Malo » au festival Etonnants Voyageurs

Rédigée par Mireille Delmas-Marty, Patrick Chamoiseau et Michel Le Bris, la Déclaration de St-Malo appelle à mettre en place une gouvernance mondiale, dans la gestion des migrants.
Face au désastre humanitaire qui accompagne des migrations d’une ampleur sans précédent, les surenchères répressives qui tiennent lieu de politique des migrations sont un déni de réalité ». Le texte intégral de ce que Patrick Chamoiseau a présenté comme un « Appel de Saint-Malo » a été lu dimanche 20 mai 2018, pendant le Festival Etonnants Voyageurs, à l’Auditorium du Palais du Grand Large. Le voici :

Appel de Saint-Malo

Face au désastre humanitaire qui accompagne des migrations d’une ampleur sans précédent, les surenchères répressives qui tiennent lieu de politique des migrations sont un déni de réalité. Les écrivains, artistes et réalisateurs réunis à Saint-Malo appellent la Communauté internationale à mettre en place une gouvernance mondiale nourrie de nos traditions multiséculaires et de nos imaginaires. L’urgence est à la construction d’un principe d’hospitalité qui deviendrait opposable aux États.

Le point de départ est le constat d’interdépendance. Comme l’a reconnu l’Assemblée Générale des Nations Unies en 2016 « aucun Etat ne peut à lui seul « gérer des déplacements massifs de réfugiés et de migrants ».

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Nous ne nous en sortirons que par nous-mêmes

— Par René Ladouceur —
Quand comprendrons-nous, nous Guyanais, que nous ne pouvons compter que sur nous-mêmes ? Quand en tirerons-nous, surtout, de justes conclusions ?
Ce qui se joue aujourd’hui avec la démission des urgentistes de l’Hôpital de Cayenne conduit à rechercher sans tarder des réponses à ces questions vitales.
Depuis la départementalisation, les Guyanais se sont habitués progressivement à l’idée que, même s’ils faisaient mille bêtises, il y aurait toujours quelqu’un pour les sauver de leurs propres turpitudes. Et la France, il est vrai, s’est progressivement installée dans ce rôle de Mère patrie. Et de fait, elle a mis en place chez nous un système de protection sociale que nombre de nos voisins nous envient encore.
Longtemps, les Guyanais ont fait mine de ne pas comprendre que, en vérité, ce soutien était motivé par de juteuses contreparties : à la Libération, la France, exsangue, a abondamment puisé dans l’or de la Guyane, pour payer ses dettes et surtout pour renflouer ses caisses. Plus tard, notre inespérée position géographique a aidé la France à consolider son leadership dans la construction de l’Europe spatiale.

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