Catégorie : Politiques

Pierre-Jean Samot : un bâtisseur infatigable de la Martinique s’éteint à 89 ans

Pierre-Jean Samot, figure emblématique de la politique martiniquaise, s’est éteint le 14 juin 2024 au Lamentin, à l’âge de 89 ans. Né le 21 août 1934 à Fort-de-France, il a marqué de son empreinte la commune du Lamentin qu’il a dirigée en tant que maire de 1989 à 2018. Sa carrière politique a commencé sous la houlette de Georges Gratiant, ancien maire du Lamentin, dont il est devenu le premier adjoint en 1983. Cette collaboration a jeté les bases de son engagement politique profond et de son souci constant du bien-être des citoyens.

Après un passage en région parisienne, Samot revient en Martinique et est rapidement appelé à des responsabilités locales. Élu conseiller général en 1987, il accède à la mairie du Lamentin deux ans plus tard. Sa détermination et sa vision l’amènent à fonder en 1998 le parti « Bâtir le Pays Martinique » après des désaccords avec Georges Erichot, alors secrétaire général du Parti Communiste Martiniquais (PCM). Ce nouveau parti lui permet de continuer son combat politique avec un soutien populaire indéniable, comme en témoigne sa réélection en 1995 avec près de 85 % des voix malgré une mise en examen pour favoritisme et trafic d’influence.

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Front Populaire : quelles sont les mesures annoncées par les partis de gauche ?

Des mesures spécifiques pour l’Outre-mer

Lors de la première conférence de presse du mouvement, ce vendredi 14 juin à Paris, les représentants des forces de gauche ont présenté un programme de gouvernement articulé autour de 3 temps : les 15 premiers jours, les 100 premiers jours et les mois suivants. Voici les principales mesures annoncées.

La photo, historique, des représentants du Nouveau Front Populaire, à l’issue de leur conférence de presse, le vendredi 14 juin à la Maison de la chimie.
Photo Naïm Sakhi

Les forces de gauche se sont accordées « pour faire front populaire » autour d’un programme partagé et soutenir des candidatures uniques. L’alliance rassemble les Écologistes, La France insoumise, le Parti communiste français, le Parti socialiste, Génération·s, le NPA et la Gauche républicaine et socialiste tout en poussant à une mobilisation des associations, des forces syndicales et des acteurs de la société civile.

Les mesures qui seraient prises dans les tout premiers jours :

Décréter l’état d’urgence sociale

  • Bloquer les prix des biens de première nécessité dans l’alimentation, l’énergie et les carburants par décret, et renforcer le bouclier qualité-prix pour les outre-mer

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Un nouveau gouvernement nommé en Haïti pour tenter de sortir de la crise

— Par Jean Samblé —

Un nouveau gouvernement a été constitué en Haïti pour relever l’un des défis sécuritaires et humanitaires les plus urgents au monde. Le pays, parmi les plus pauvres du globe, est en proie à près de deux cents gangs qui rackettent, tuent, violent et kidnappent en toute impunité sur la majeure partie du territoire. L’État haïtien, avec seulement 500 militaires mal équipés, mal formés et sous-payés, est quasiment inexistant, comme l’illustrent les récentes attaques contre des commissariats et les évadés massifs qui en ont résulté, ainsi que les nombreux enlèvements, atteignant 857 cas l’an dernier selon le Centre d’analyse et de recherches en droits humains (CARDH).

Les services publics essentiels tels que l’eau, l’électricité et les transports sont totalement dysfonctionnels. Avec un salaire mensuel moyen de 130 dollars, les Haïtiens peinent à subvenir à leurs besoins de base, le marché de l’essence étant dominé par des trafiquants. La situation sanitaire est catastrophique avec des épisodes récurrents de choléra, et près de la moitié des onze millions de citoyens souffrent de malnutrition. L’indice de développement humain, incluant l’alphabétisation, l’espérance de vie et la mortalité infantile, est parmi les plus bas au monde.

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Peut-on encore s’inscrire pour voter aux élections législatives ?

Vous souhaitez voter aux élections législatives 2024 mais vous n’êtes pas inscrit sur les listes électorales ? Pouvez-vous encore vous inscrire ? On vous renseigne.

Pour pouvoir voter en métropole aux élections législatives 2024, dont le 1er tour est prévu le dimanche 30 juin, vous devez avoir été inscrit sur les listes électorales au plus tard le 9 juin 2024, date du décret portant convocation des électeurs.

Néanmoins, l’inscription sur liste électorale est encore possible pour certaines situations, en respectant une date limite à 10 jours du scrutin.

Jeunes de 18 ans

  • Vous avez eu 18 ans avant le 10 juin 2024 : vous êtes automatiquement inscrit sur les listes électorales, à condition d’avoir effectué votre recensement citoyen. Si vous n’êtes pas inscrit, vous ne pourrez pas voter aux élections législatives.
  • Vous aurez 18 ans entre le 10 et le 29 juin 2024 : vous êtes automatiquement inscrit sur les listes électorales, à condition d’avoir effectué votre recensement citoyen. Si vous n’êtes pas inscrit, vous avez jusqu’au 20 juin pour faire votre demande d’inscription en mairie.
  • Vous aurez 18 ans entre le 30 juin et le 6 juillet 2024 : vous êtes automatiquement inscrit sur les listes électorales, à condition d’avoir effectué votre recensement citoyen.

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Comment donner procuration à un autre électeur ?

Le premier tour des élections législatives aura lieu le dimanche 30 juin 2024, et le second tour le dimanche 7 juillet 2024. Vous ne pourrez pas vous rendre en bureau de vote ? Vous avez la possibilité de donner procuration à un électeur inscrit sur une liste électorale afin qu’il vote à votre place. On vous explique comment faire.

Si vous êtes absent ou si vous n’êtes pas en mesure de vous déplacer en bureau de vote pour les élections législatives, vous pouvez donner procuration à toute personne de votre choix à condition qu’elle soit inscrite sur une liste électorale (pas nécessairement dans la même commune que vous). Vous pouvez effectuer une procuration pour un seul tour ou pour les deux. Le jour du vote, la personne désignée devra se rendre dans votre bureau de vote pour voter à votre place.

Il n’y a pas de date limite fixée pour l’établissement des procurations de vote. Cependant, il est conseillé d’effectuer la démarche le plus tôt possible afin de vous assurer que la procuration pourra être prise en compte par la mairie de votre commune.

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L’extrême-droite prône la division, l’exclusion et la haine

— Par Serge Letchimy, président du conseil exécutif de la Collectivité territoriale de Martinique —

Nous n’allons pas trahir notre histoire. Nous referons confiance à nos députés sortants qui ont déjà démontré tout au cours des années de leur mandature qu’ils ont à cœur de promouvoir notre Martinique. Jean Abrosi Ensemble, élevons nos voix contre l’intolérance, la haine, la division et l’injustice. Soutenons des politiques qui favorisent l’égalité, le mutualisme, le social, la solidarité, le respect des peuples, le respect de la dignité humaine dans le respect absolu du vivant. C’est ainsi que nous nous respecterons nous-mêmes. Serge Letchimy

Aujourd’hui, je vous parle avec le cœur brulé, la bouche amère.

Nous, gens des Antilles — descendants de peuples amérindiens génocidés, fils d’Africains déportés dans les enfers esclavagistes, fils aussi de ces hommes, de ces femmes, arrachés à l’Inde, à la Chine, à la Palestine, à la Syrie ou au Liban, dans des conditions barbares — nous avons traversé des siècles de souffrances, de luttes incessantes mais aussi d’héroïsmes entêtés et de résiliences marronnes.

Notre histoire est marquée par des effondrements entiers de cultures et de civilisations, mais aussi par des renaissances inattendues et des surgissements enthousiasmants.

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Nouveau gouvernement en Haïti : une mission périlleuse pour la sécurité et la stabilité

— Par Jean Samblé —
Le 11 juin, un nouveau gouvernement a été formé en Haïti avec pour objectif de rétablir la sécurité et la stabilité dans un pays ravagé par la violence des gangs. Cette formation fait suite à la nomination par le conseil présidentiel de transition d’un Premier ministre intérimaire, Garry Conille, dont la désignation avait été actée deux semaines auparavant. L’arrêté détaillant les membres du nouveau cabinet a été publié dans Le Moniteur, le journal officiel haïtien. Garry Conille, médecin de formation et ancien directeur régional pour l’Unicef, exercera également les fonctions de ministre de l’Intérieur. Dominique Dupuy, représentante d’Haïti à l’Unesco, sera en charge des Affaires étrangères.

Un contexte de crise multidimensionnelle

Depuis des décennies, Haïti est plongée dans une instabilité politique chronique. La situation s’est aggravée fin février lorsque les gangs, déjà responsables de violences dans de nombreuses régions du pays, ont coordonné des attaques contre des sites stratégiques, affirmant vouloir renverser l’ex-Premier ministre Ariel Henry. Celui-ci, très contesté, a annoncé sa démission le 11 mars, permettant ainsi la mise en place d’un conseil présidentiel de transition en avril.

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« L’union des gauches et des écologistes, maintenant ! « 

Alors que le chef de l’Etat prend le risque d’ouvrir les portes du pouvoir à l’extrême droite, plus de 350 personnalités, parmi lesquelles Julia Cagé, Esther Duflo, Didier Fassin, Hervé Le Tellier, Lydie Salvayre, Cyril Dion et Ariane Ascaride, appellent, dans une tribune au « Monde », au rassemblement pour proposer une issue enthousiasmante aux désastres de notre époque.

Il faut un sursaut. Maintenant ! L’extrême droite vient de réaliser un score historique qui s’inscrit dans un contexte mondial menaçant. Elle semble en mesure de réaliser l’union des droites et se retrouve désormais aux portes du pouvoir en France. En jouant au poker avec la démocratie, Emmanuel Macron prend le risque de la porter aux affaires, six mois après avoir voté avec eux une loi honteuse sur l’immigration.

Cet événement doit créer un électrochoc. Il nous reste moins de trois semaines pour empêcher l’extrême droite de diriger le pays. Très peu de temps pour proposer une issue enthousiasmante aux désastres de notre époque. A gauche, nous devons renouer, enfin, avec la victoire et les meilleures heures de notre histoire. Comme en 1934, il nous faut défendre « ce que le peuple a conquis de droits et de libertés publiques ».

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Élections européennes en Outre-mer : résultats et abstention record

La Martinique : un cas particulier

Les élections européennes ont révélé un tournant politique majeur dans les territoires ultramarins, avec le Rassemblement National (RN) en tête dans plusieurs régions. Jordan Bardella, président du RN, a triomphé lors du scrutin du 8 et 9 juin, obtenant près de 28,9 % des suffrages dans ces territoires selon les premiers résultats partiels. Ce succès renforce l’assise électorale de l’extrême droite en Outre-mer, après une progression déjà marquée lors des élections européennes de 2019 et de la présidentielle de 2022.

Une abstention historique

L’abstention a atteint des niveaux alarmants dans l’ensemble des territoires ultramarins, avec plus de 80 % des électeurs ne se rendant pas aux urnes. En Martinique, le taux de participation n’a été que de 12,32 %, un des plus bas jamais enregistrés.

Le professeur Justin Daniel a souligné que cette abstention massive est l’un des enseignements les plus marquants de ce scrutin. La désaffection des urnes traduit un désenchantement vis-à-vis des institutions européennes et peut-être un manque de connexion entre les propositions politiques et les préoccupations des citoyens ultramarins.

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« L’écologie fait les frais des ajustements sur les antennes du service public »

Un collectif de journalistes, de scientifiques et d’organisations signataires de la charte pour un journalisme à la hauteur de l’urgence écologique plaide, dans une tribune au « Monde », pour que l’écologie reste un sujet central sur les chaînes et les antennes publics.

Nous, journalistes, scientifiques, organisations de la société civile et citoyens, sommes alarmés par la disparition annoncée, ou la modification importante, de plusieurs programmes phares sur l’écologie dans le service public : « Nowu » [France Télévisions et la Westdeutscher Rundfunk], « Vert de rage » [France 5], « La Terre au carré » [France Inter], « Planète Bleu » [France Bleu], « C’est bientôt demain » [France Inter]… Alors que le bouleversement climatique s’accentue et que l’eau potable vient à manquer, engendrant une foule de conséquences désastreuses pour le vivant et une aggravation des inégalités sociales, le rôle des médias, en particulier des médias de service public, est crucial. Il doit être défendu et renforcé.

En septembre 2022, les services audiovisuels publics avaient annoncé un « tournant environnemental » bienvenu : des plans de formation ont été lancés, un « journal de la météo et du climat » a été créé sur France 2 et France 3, et des émissions et chroniques ont vu le jour sur Radio France.

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Plus de 40 organisations de jeunes appellent à aller voter

« Loin des représentations médiatiques d’une jeunesse qui ne s’exprimerait que par la violence ou qui brillerait par son désintérêt, un grand nombre d’entre nous se déplaceront aux urnes le 9 juin. » Parce que les politiques européennes impactent les vies quotidiennes et que cette échelle est essentielle pour lutter contre le réchauffement climatique, des organisations invitent à « faire entendre nos voix en faveur d’un avenir européen écologiste et solidaire. »

À quelques jours des élections européennes, plus de 40 organisations rassemblant plus de 15 000 militants affirment qu’ils et elles iront voter le 9 juin.

Loin des représentations médiatiques caricaturales d’une jeunesse qui ne s’exprimerait que par la violence ou qui brillerait par son désintérêt, un grand nombre d’entre nous se déplaceront aux urnes le 9 juin prochain. Que nous soyons bénévoles ou représentant·es associatifs, membres de partis politiques, actif·ves dans le milieu universitaire ou simplement engagé·es, nous souhaitons faire entendre nos voix en faveur d’un avenir européen écologiste et solidaire.

Les politiques européennes impactent notre vie quotidienne

Contrairement à certaines idées reçues, l’Union européenne impulse des changements concrets dans nos vies quotidiennes.

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Plus de 180 millions d’enfants de moins de cinq ans souffrent de « pauvreté alimentaire sévère »

Une crise mondiale de la pauvreté alimentaire chez les enfants

— Par Jean Samblé —

Un rapport alarmant de l’Unicef publié récemment met en lumière une situation préoccupante : plus de 180 millions d’enfants de moins de cinq ans souffrent de « pauvreté alimentaire sévère ». Ce phénomène est particulièrement concentré dans vingt pays, dont la Somalie, la Guinée, la Guinée-Bissau et l’Afghanistan, où les taux de malnutrition infantile sont alarmants.

La gravité de la situation

Selon l’Unicef, un quart des enfants de moins de cinq ans dans le monde, soit 27%, consomment un régime alimentaire limité à deux groupes d’aliments ou moins. Ces enfants, qui se nourrissent principalement de riz et de lait par exemple, ont un risque accru de malnutrition sévère, pouvant conduire à des formes graves telles que l’émaciation, et un amaigrissement extrême pouvant être fatal. Catherine Russell, directrice générale de l’Unicef, souligne que ces enfants ne peuvent pas se développer correctement et sont piégés dans un cycle de pauvreté intergénérationnelle.

Disparités régionales et causes multiples

L’Asie du Sud et l’Afrique subsaharienne sont les régions les plus touchées.

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Ce que le 22 mai nous rappelle…

Ce dimanche 2 juin 2024 sur RCI

— Par Antoine Maxime —

Dimanche dernier ma réflexion portait sur les différentes marches qui sont organisées dans notre pays spécialement à l’occasion du 22 Mai/ en soulignant que cela pouvait    signifier que la Martinique est un Pays en marche, en voie de construction, en mouvement, en changement. Nou po ko mo. A nous de reconnaître les pas que nous avons faits et    faisons. Rappelons nous qu’il n’y a pas de petit pas, comme le dit Césaire. Aux adultes d’aider nos enfants et petits enfants à savoir d’où nous sortons /et à reconnaître tout au long de notre histoire / de génération en génération/ le chemin parcouru/ avec ses tâtonnements, ses contradictions, ses échecs et ses avancées/    Le 22 Mai nous invite à nous remettre en mémoire/ que nos ancêtres étaient réduits à l’état d’ esclaves/ n’étaient pas reconnus comme des personnes/ mais considérés comme des « objets »sans âme »/ comme des machines à fournir du travail/ obligés de se soumettre à la volonté de maîtres auxquels ils appartenaient/Avec la plupart du temps la complicité d’un clergé qui,    prêchait « l’obéissance et la soumission à ces maîtres »en    promettant une récompense éternelle dans un autre monde.

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La crise actuelle en Nouvelle-Calédonie : un rappel douloureux de la colonisation française

— Par Jean Samblé —

La crise actuelle en Nouvelle-Calédonie ravive profondément les mémoires de la colonisation française. Depuis la prise de possession de l’archipel par la France en 1853 jusqu’à la circulaire de Pierre Messmer en 1972, les Kanak ont constamment lutté contre la domination et les tentatives de marginalisation dans leur propre terre. La crainte des Kanak de devenir minoritaires est ravivée par la politique actuelle du gouvernement français visant à élargir le corps électoral pour les scrutins provinciaux, remettant ainsi en question l’accord de Nouméa de 1998 et la parole donnée aux aînés.

Les premiers habitants de la Nouvelle-Calédonie

Les Kanak habitent la Nouvelle-Calédonie depuis environ trois mille ans. Originaires du Sud-Est asiatique, leurs ancêtres ont migré d’île en île pour atteindre cet archipel mélanésien, qui comprend également la Papouasie-Nouvelle-Guinée, les îles Salomon, le Vanuatu, et une partie des îles Fidji. En 1774, lorsque le navigateur britannique James Cook accoste sur la Grande Terre, l’archipel est habité par environ 100 000 personnes. Les Kanak, horticulteurs par tradition, sont profondément enracinés dans leur terre mais aussi mobiles, s’adaptant au rythme des jachères.

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Maltraitance et violence dans les écoles haïtiennes

— Par Dr Charles Tardieu, Ph.D.,  Ex Ministre de l’éducation —

Port-au-Prince le 30 mai 2024

Bonjour aux éducatrices et éducateurs d’Ayiti.

Je suis un enfant des années 1950-60. Un adolescent des années 1965.

Aujourd’hui, on observe une recrudescence des actes de violence physique et de maltraitance dans le système éducatif à travers le pays. On signale aussi une recrudescence de la violence sexuelle sur les filles dans les écoles un peu partout dans notre pays. Ces pratiques de violence semblent se multiplier et les ministères y répondent par des sanctions ciblées contre les contrevenants et des communiqués informant le public.

Qui aime bien châtie bien !

Notre génération, parents et éducateurs, adultes aujourd’hui, nous avons bien appris, pour les avoir vécues, les deux vérités sur l’arsenal disciplinaire, répressif, à la disposition des responsables chargés de notre éducation. Nous avons tous entendu parler des pratiques encore plus sévères peu avant notre époque :

– qui aime bien châtie bien, et

– ti nèg se ak baton ou leve sa.

Dans les années 1976-80, à la faveur de la « Réforme Bernard », de grandes dispositions, mesures et campagnes ont été adoptées et mises en œuvre pour contrer ces pratiques répressives largement utilisées en guise de méthodes disciplinaires dans le système éducatif.

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La délicate équation du changement

— Par Georges Trésor —

Depuis décembre 2000, la loi d’orientation pour l’Outremer ouvre la possibilité pour la Guadeloupe, en sa qualité de département d’outremer, de changer de statut en s’affranchissant du carcan institutionnel que représentait l’article 73 de la Constitution. La révision constitutionnelle du 28 mars 2003 relative à l’organisation décentralisée de la République précise les modalités juridiques d’une telle possibilité. Depuis, les Conseils départemental et régional ont enfilé les Congrès sur le thème de l’évolution institutionnelle, sans réellement parvenir à éveiller l’intérêt des Guadeloupéennes et des Guadeloupéens pour le sujet.

La question du changement est posée en Guadeloupe depuis les années 50. À l’époque, sous un angle essentiellement politique. Elle divisait les départementalistes et les « progressistes » sur les thèmes de l’assimilation et de l‘émancipation. À partir des années 80, l’élément nouveau est l’introduction de la dimension gestionnaire dans la problématique du changement. Aujourd’hui, on ne peut pas dire que l’indifférence du public à l’égard des projets d’évolution institutionnelle soit directement liée à la difficulté pour les citoyens de maîtriser les subtilités techniques de ces projets. Elle s’expliquerait plutôt par le fait qu’il est impossible dans l’imaginaire commun en Guadeloupe, d’isoler la dimension gestionnaire d’une interrogation sur ses conséquences sur l’avenir politique de notre pays.

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Serge Letchimy imprime grave : il n’est pas homme de moratoire.

— Par Yves-Léopold Monthieux 

Rarement en Martinique des personnalités politiques de premier rang auront autant suscité la controverse qu’Alfred Marie-Jeanne et Serge Letchimy. C’est le premier rapprochement entre les deux premiers présidents du conseil exécutif de la collectivité territoriale de Martinique (CTM). Au cours d’une rencontre organisée dans le cadre d’élections législatives, l’adversaire du candidat Alfred Marie-Jeanne avait voulu embarrasser ce dernier en l’affublant, pour dénoncer ses méthodes autoritaires à la Région, du titre de « roi de Plateau Roy ». Il s’était produit l’effet inverse : rougissant d’aise, le Président avait répondu que cette référence suprême lui convenait parfaitement. Au cours de la récente interview accordée à Martinique-la-Première au Premier Martiniquais, on pouvait croire à une variante de cette anecdote. Sur le ton de la connivence, le nouveau président traduisit à son avantage l’embarras de la journaliste : “Si tu veux m’appeler président de Martinique, je ne vais pas me sentir insulté”. On ne peut mieux dire que Serge Letchimy et Alfred Marie-Jeanne se sont retrouvés au même niveau d’hubris.

Ainsi, celui qui se laisse appeler au dehors Président de la Martinique souhaite sans fausse modestie se voir nommer officiellement “Président de la collectivité territoriale de Martinique”.

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Amnesty rapporte un nombre record d’exécutions dans le monde depuis 2015

En 2023, le nombre d’exécutions a atteint un niveau inédit depuis une décennie, selon le rapport annuel d’Amnesty International. L’organisation de défense des droits humains, basée à Londres, a recensé 1 153 exécutions, marquant une hausse de plus de 30 % par rapport à 2022, où 883 exécutions avaient été enregistrées. Cette augmentation est principalement attribuable à l’Iran, qui représente à lui seul 74 % des exécutions mondiales avec 853 mises à mort, soit près de 50 % de plus qu’en 2022.

« Les autorités iraniennes ont fait preuve d’un mépris total pour la vie humaine, multipliant les exécutions pour des délits liés à la drogue », a déclaré Agnès Callamard, secrétaire générale d’Amnesty International. Cette situation met en lumière les effets discriminatoires de la peine capitale en Iran, affectant particulièrement les groupes de population marginalisés, notamment la minorité baloutche.

Outre l’Iran, la Chine se classe en deuxième position, bien que les chiffres exacts des exécutions y soient classés secret d’État. Amnesty International estime que ces chiffres se comptent par milliers. De même, le Vietnam et la Corée du Nord recourent massivement à la peine de mort, souvent pour punir des crimes mais aussi des actes dits dissidents.

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Le mirage calédonien à l’épreuve du feu

— Par Guy Pollier —

Fort de mon expérience d’acteur et d’observateur, dès les années 70 dans les 3 océans, la vie a voulu que je sois en ce moment le témoin d’une semaine de déferlement de violence, mettant à terre 30 années de pacification et de concorde. Tout est allé très vite et je n’ai toujours pas compris ! C’est avec un peu de recul que je vous partage ce témoignage. Partant du principe que toute impression hâtive peut être source de mauvaise interprétation. Je dirais aujourd’hui :

Stupeur et tremblements

Devant ce point de basculement dans un accès de fièvre dévastatrice et incontrôlable. Et surtout à l’allure bien orchestrée ! En moins de 5 jours tout ce qui avait été construit en activité économique durant des décennies était à terre ! Dans les larmes et dans le sang.

Je n’avais pas ressenti de signes avant-coureurs dans ma grande proximité d’homme de terrain. Au contact d’interlocuteurs que ce soit dans l’entreprise ou dans mes nombreuses visites dans les commerces à l’observation du marché, à l’écoute des consommateurs, ou dans la vie courante.

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Les Écologistes en Outre-mer : replaçons les enjeux locaux au centre des décisions nationales et européennes !

Pendant 10 jours, Marine Tondelier, Secrétaire nationale du parti les Écologistes, s’est rendue dans les départements d’Outre-mer. Entre la Guadeloupe, la Martinique et la Guyane, les Écologistes sont allé•es à la rencontre des différent•es acteurs et actrices de la transition écologique. 

« L’objectif de notre visite en Guadeloupe, en Martinique puis en Guyane, c’est non pas pour aller donner des leçons ni pour asséner des solutions comme ça vu de haut mais pour venir écouter. Je viens avec beaucoup d’humilité. »

Avec les élu•es du territoire, les pêcheur•euses, les agriculteur•rices, les associations, les syndicats et les populations autochtones, le groupe a échangé et débattu sur les enjeux du territoire mais surtout sur les solutions apportées. 

Guadeloupe

Premier jour, l’équipe a retrouvé un ami écologiste de longue date, Harry Durimel, maire de Pointe-à-Pitre. Iels ont évoqué les réalisations écologiques concrètes de la ville. L’écologie est belle et bien une solution globale au divers problèmes du territoire. 

Ensuite, lors du deuxième jour, Marine Tondelier a eu l’occasion de rendre visite à la coopérative d’Yvelle Athalys, une des pionnières de l’agriculture bio en Guadeloupe !

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Contre la loi d’orientation agricole (PLOA)

— Communiqué de Johnny Hajjar —
Le mardi 28 mai 2024, notre groupe socialistes et apparentés et moi-même avons voté contre la loi d’orientation agricole (PLOA) du Gouvernement.

En effet, cette loi déconnectée de nos réalités territoriales et françaises ne prend pas non plus en compte les enjeux à relever pour aujourd’hui et demain. Elle ne répond ni à la colère exprimée par les agriculteurs notamment face à la faiblesse de leurs revenus, à la concurrence déloyale, aux problématiques foncières, ni à leur inquiétude face aux défis majeurs auxquels ils sont confrontés aussi bien en France continentale qu’en Outre-Mer.

Aucune réponse de fond n’a été apportée face :

• Aux changements climatiques majeurs à l’impact dramatique

• À l’accaparement et la pollution des terres aggravées par des difficultés de mise à disposition, d’exploitation et de transmission des surfaces agricoles

• Aux importations massives et au grave déficit démographique de la profession.

De notre point de vue, il n’y a pas de souveraineté alimentaire et de transition écologique sans renouvellement des générations agricoles. Cette relève, est elle-même impossible sans justice foncière. Cette loi ferme hypocritement les yeux sur le mouvement de dérégulation qui s’aggrave en appauvrissant nos agriculteurs, mais aussi la Martinique et les Outre-Mer sur les plans économiques, sociaux et écologiques.

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Moi, Yvon Joseph-Henri je vote le 8 juin pour Max Orville !

  • Parce que c’est mon ami

  • Le seul homme politique qui ne cherche pas le pouvoir

  • L’un des rares hommes politiques qui cherche à faire

  • Il aime son prochain et la vie sociale car c’est un humaniste !

Aimer la vie, croire en l’avenir – et non au passé ! -, par ses valeurs profondes, Max Orville cultive une sérénité lucide en toute circonstance, un optimisme de but, une clairvoyance de moyens. Il cultive le futur parce que c’est un professeur né, et que les enfants et la jeunesse représentent l’avenir, là où porte son regard.

Max Orville est jovial, rayonnant de joie, quand autour de lui, trop de femmes et d’hommes politiques se montrent aigris, sur la défensive de peur qu’on leur vole leur os.

Max Orville a des convictions : casser ce qui fonctionne pour construire d’hypothétiques chimères est une bêtise. Prenons l’exemple du débat sur le POSEI : La banane antillaise constitue une filière agricole fragile qui mène avec succès d’homériques combats contre les multinationales américaines. C’est une filière courageuse qui, avec le rhum, porte haut les couleurs d’excellence de nos territoires.

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Haïti : Garry Conille comme nouveau Premier ministre intérimaire

— Par Sarha Fauré —

Le 28 mai, le Conseil présidentiel de transition en Haïti a unanimement désigné Garry Conille comme nouveau Premier ministre intérimaire, remplaçant Ariel Henry après sa démission en mars due à l’escalade de la violence des gangs. Âgé de 58 ans, Conille, qui a déjà dirigé le gouvernement haïtien pendant six mois entre 2011 et 2012, occupe actuellement le poste de directeur régional du Fonds des Nations unies pour l’enfance pour l’Amérique latine et les Caraïbes depuis janvier 2023.

Sa nomination intervient dans un contexte de crise profonde. Haïti est en proie à des troubles politiques, sécuritaires et humanitaires sans précédent. Port-au-Prince, la capitale, est contrôlée à 80 % par des bandes criminelles accusées de multiples exactions, incluant meurtres, viols, pillages et enlèvements contre rançon. La situation sécuritaire déplorable a conduit à une grave crise humanitaire, exacerbée par des pénuries de nourriture, de médicaments et d’autres produits essentiels. Le système de santé, déjà au bord de l’effondrement, est maintenant menacé par l’étranglement de la chaîne d’approvisionnement, selon l’Unicef.

Les violences ont culminé fin février avec des attaques coordonnées des gangs sur des sites stratégiques de la capitale, visant à renverser le gouvernement de Henry.

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Eau : un déni climatique et démocratique

Sécheresse et distribution d’eau : Un déficit structurel annoncé face à un déni climatique et démocratique

— — — Le n° 350 de « Révolution Socialiste », journal du G.R.S. —
Une histoire désagréable qui se répète pour les victimes…

La sécheresse est persistante, on la dit « exceptionnelle », quand elle n’a pourtant, rien d’une surprise. Les niveaux historiques de déficit relevés dans les principales zones de captage, sont cruellement très bas, dans ce rude carême. Est-ce toutefois une nouveauté ? Par contre, tout un chacun sait que nos gestionnaires et nos politiques n’ont pas géré ces énormes fuites d’eau dans les tuyaux de distribution allant de 30 à 40% de pertes : cela dure depuis des dizaines d’années.

Les associations (Comité Citoyen du Sud, Dlo Môn ) alertent la presse pour relayer colère, indignation, incompréhension, « coups de gueule » de la population, victime des multiples et parfois intempestives coupures d’eau etc…

Déjà en 2020, au cours de cette même période de carême et de sécheresse, la population manifestait fortement contre l’imprévoyance des gestionnaires de l’eau. Elle constatait que « la classe politique n’était pas à la hauteur ».

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Se laver les mains… à sec !

— Par Yan Monplaisir —

Nous sommes très nombreux à ne pas accepter le fatalisme que voudrait nous imposer la plupart de nos dirigeants.

Tout serait la faute au changement climatique contre lequel nous ne pouvons rien, sinon changer notre mode de vie et nos habitudes…

Il serait inutile de chercher ailleurs les causes de cette situation scandaleuse et catastrophique, qui prive d’eau : nos hôpitaux, nos personnes âgées, nos entreprises, voire quasiment toute la population, dans un territoire où la ressource existe et où on peut même convenir qu’elle est abondante.

Ma culture d’entrepreneur et mon sens des responsabilités me commandent de ne pas accepter ce fatalisme coupable.

Les Martiniquais n’auraient jamais dû subir cette épreuve. Si « les spécialistes des affaires des Martiniquais », acceptaient enfin d’assumer leurs responsabilités.

Le fait d’être reconnu responsable, en politique ne vise ni à soumettre le coupable à un rituel expiatoire, ni à fustiger, tel ou tel élu, voir tel ou tel parti.

Cessons, pour des motifs inavouables, de nier la réalité et de prolonger dans des missions, où ils se sont prouvés défaillants, des Martiniquais dont le seul mérite serait d’appartenir à un groupe politique, à la famille ou au cercle des amis de ce parti.

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