Catégorie : Politiques

« Ces personnes sont nos frères, nos sœurs, nos parents »

Nous publions la lettre que vient de remettre au préfet (photo ci-dessus) le Collectif des étudiants étrangers de Mayotte exigeant l’application de l’Etat de droit.

Monsieur le Préfet,

« Nous, le Collectif des étudiants étrangers de Mayotte, vous adressons une requête en urgence en vue de trouver une solution à la situation dramatique qui s’abat sur Mayotte.

Depuis le mois de mars, le bureau de l’immigration et de l’intégration de la Préfecture s’est plié aux pressions d’un groupuscule qui a pris les étrangers pour cible. Depuis fin juillet, le service est totalement fermé si bien que nous pouvons prévoir que dans moins d’une année, toute la population d’origine étrangère vivant sur Mayotte sera en situation irrégulière. Ne pouvant renouveler leur titre de séjour, les étrangers malades ont perdu leur droit à la Sécurité Sociale, les étrangers salariés ont perdu leur travail et sont condamnés à l’emploi dissimulé et à l’exploitation.

Ces personnes sont nos frères, nos sœurs, nos parents. Nous-mêmes, jeunes majeurs et nouveaux bacheliers, nous sommes dans l’incapacité matérielle de finaliser nos dossiers de poursuite d’études malgré les engagements passés.

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21 août 1968 : fin du « Printemps de Prague »

Le Printemps de Prague (en tchèque : Pražské jaro, en slovaque : Pražská jar, nommé ainsi en référence au Printemps des peuples) est une période de l’histoire de la République socialiste tchécoslovaque durant laquelle le Parti communiste tchécoslovaque introduit le « socialisme à visage humain » et prône une relative libéralisation. Il débute le 5 janvier 1968, avec l’arrivée au pouvoir du réformateur Alexander Dubček et s’achève le 21 août 1968 avec l’invasion du pays par les troupes du Pacte de Varsovie.

Dubček introduit la liberté de la presse, d’expression et de circulation, dans la vie politique la démocratisation et enclenche une décentralisation de l’économie. Il dote le pays d’une nouvelle Constitution qui reconnaît l’égalité des nations tchèque et slovaque au sein d’une république désormais fédérale. Cette innovation politique sera la seule à survivre à l’intervention soviétique.

Le Printemps de Prague provoque la réaction de l’URSS qui, après l’échec des négociations, envoie tanks et soldats pour imposer une « normalisation ». L’occupation soviétique entraîne des manifestations non violentes et une vague d’émigration parmi la population tchécoslovaque. Gustáv Husák remplace Alexander Dubček à la tête du parti et la plupart des réformes libérales sont abandonnées.

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Jik An bout : séminaire de formation à l’école Îlet Charles des Trois-îlets.

Organisée par Jik An bout, en partenariat avec Radio Fréquence Atlantique (RFA) et l’association AM4.

Programme et Thèmes

  • Vendredi 24 août

8 h 30 : Accueil des participants

9 h – 10 h 30 : Thème 1 – L’économie  au-delà des mots

Modérateur : Olivier CAREME, Responsable du réseau VIV (Village des Initiatives Volontaires)

* Contribution de Robert Roffalet, responsable de coopérative agricole : Les différentes définitions  de l’économie

* Contribution de Antoine Maxime, psycho thérapeute :   Economie et émancipation humaine

10 h 30- 10 h 45 : Pause

10 h 45 – 12 h 30 : Thème 2- Politique  et citoyenneté

Modératrice : Gracienne LAURENCE, militante

* Contribution de Jean ABAUL, Président du Conseil National des Comités Populaires : Les partis politiques et l’idéologie sont-ils obsolètes ?

* Contribution de Olivier JEAN-MARIE, animateur de mouvements citoyens : Qu’en est-il des mouvements citoyens ?

*  Contribution de Steve GADET, Universitaire : Les NTIC, support à l’émancipation ou au conditionnement de l’opinion ?

* Contribution de Alain LIMERY, Porte – Parole du CNCP : Quelles formes de lutte pour la transformation sociale ?

12 h 30 – 14 h 30 : Repas

14 h 30 – 16 h 30 : Thème 3 – L’écologie : Obstacle ou condition du progrès ?

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Étienne Balibar. Pour un droit international de l’hospitalité

Étienne Balibar Pour un droit international de l’hospitalité Le philosophe Etienne Balibar s’insurge contre les violences faites aux migrants,  » que l’histoire jugera sans doute criminelles « . Au nom d’un  » choix de civilisation « , il propose de reconnaître  » l’hospitalité comme un droit fondamental  » s’imposant aux Etats et s’appliquant à ceux qu’il appelle les  » errants « 

Cette tribune reprend et précise des idées que le philosophe a développées le 13 juillet à -Saorge (Alpes-Maritimes), dans le cadre du Festival des passeurs d’humanité de la -vallée de la Roya. –

En Méditerranée, la situation ne cesse de se tendre. Une hécatombe quotidienne, en partie dissimulée. Des Etats instituant ou tolérant des pratiques d’élimination que l’histoire jugera sans doute criminelles. Entre les deux, des initiatives incarnant l’effort de solidarité de la  » société civile  » : villes refuges,  » passeurs d’humanité « , navires de sauvetage trop souvent contraints à la guérilla contre l’hostilité des pouvoirs publics. Cette situation n’est pas sans analogues dans le monde. Mais pour nous, citoyens d’Europe, elle revêt une signification et une urgence particulières.

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Globalisation. L’accaparement des terres, entre Monopoly et colonisation

Les investisseurs internationaux mettent le grappin sur les terres cultivables de la planète. Dans des pays où il n’y a pas de droits de propriété solidement établis, ces achats se traduisent pour les paysans par des expulsions pures et simples.

L’achat de terres par des investisseurs étrangers est l’une des nouvelles formes de la mondialisation. Ce phénomène a pris une ampleur particulière après le boom des prix agricoles de 2007-2008. On parle d’accaparement des terres et en anglais de « land grabbing », un terme plus critique, qui implique l’idée de mainmise.

Une grande opacité entoure les accords et il est donc difficile de mesurer l’ampleur exacte du phénomène. Les deux sources disponibles – soit la base de données Land Matrix établie par l’International Land Coalition et celle de l’ONG Grain – convergent pour estimer que la surface concernée est de l’ordre de 30 à 37 millions d’hectares (soit entre 300 000 et 370 000 km2).

Un enchevêtrement opaque des investissements

Les données de Land Matrix montrent le caractère très généralisé du phénomène. À peu près tous les pays – hormis ceux d’Amérique du Nord et d’Europe de l’Ouest – sont concernés comme « receveurs ».

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Guyane: les peuples autochtones réclament la reconnaissance de leurs droits

Il ne faut pas que les Journées des Peuples Autochtones (JPA) soient réduites à de simples fêtes de villages », selon Jean-Philippe Chambrier.

La Fédération des Organisations Autochtones de Guyane (FOAG) a revendiqué « une reconnaissance de leurs droits sur ce territoire », lors de la conférence de presse de la Journée internationale des populations autochtones à Cayenne jeudi.

Face « au manque de structures dans les communes de l’intérieur », aux « multinationales de l’or » qui souhaitent s’implanter en Guyane (la Compagnie de la Montagne d’or et Auplata, NDLR) et « aux élus qui savent se déplacer dans les villages amérindiens en période électorale » les organisations autochtones réclament « une reconnaissance de leurs droits sur ce territoire », ont déclaré des représentants de la Jeunesse Autochtone de Guyane (JAG), du collectif des Premières Nations et quelques chefs coutumiers, devant la cinquantaine de sympathisants venus les soutenir.

« Il ne faut pas que les Journées des Peuples Autochtones (JPA) soient réduites à de simples fêtes de villages », a souligné Jean-Philippe Chambrier, président de la FOAG, à l’initiative de ce rassemblement.

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L’Aquarius repart en mer : nous sommes tous #onboardAquarius

L’Aquarius repart en mer, et nous, les 500 signataires, soutenons sa mission. Nous sommes tous #onboardAquarius.
Depuis début juin 2018, tandis que les navires humanitaires sont empêchés de sauver des vies et éloignés de la zone de sauvetage au large des côtes libyennes, la Méditerranée centrale compte au moins 721 nouvelles victimes (chiffre de l’OIM- Organisation Internationale pour les Migrations au 31 juillet).

L’Aquarius, le navire affrété par l’organisation européenne de sauvetage en mer SOS MEDITERRANEE et opéré en partenariat avec Médecins Sans Frontières (MSF), repart en mer car des êtres humains continuent à perdre la vie en tentant de fuir l’enfer libyen. Il repart en mer car le sauvetage est son devoir, sa responsabilité, sa mission et celle des marins à son bord. C’est aussi le devoir de tous les autres bateaux qui naviguent en Méditerranée centrale et de leurs équipages. Aujourd’hui, les navires dédiés à la recherche et au sauvetage d’embarcations en détresse sont en nombre plus insuffisant que jamais.

L’Aquarius repart dans les eaux internationales, au large de la Libye parce qu’il en a le droit et que l’aide qu’il peut apporter est efficace, professionnelle et humaine.

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L’État d’urgence

— Par Max Pierre-Fanfan. Journaliste/Écrivain —

Dans la perspective du projet de loi pour la protection contre les risques naturels outre-mer annoncé pour l’été 2019 par le président de la République française Emmanuel Macron, la Délégation sénatoriale aux outre-mer a présenté le mardi 24 juillet, lors d’une conférence de presse au Palais du Luxembourg le premier volet de son rapport d’information sur les risques majeurs dans les onze territoires ultramarins habités (Un second volet traitera prochainement de la reconstruction et de la résilience des territoires).
Pour élaborer cette étude, la Délégation a auditionné plus de 300 personnes, au cours de plus de 110 heures de réunion ou de visites de terrain. Au terme d’une démarche de 6 mois, un ensemble de 60 recommandations ont été formulées pour contribuer à gommer les incohérences, combler les lacunes, encourager et mettre en valeur les initiatives pertinentes, et ainsi nourrir la réflexion…Les rapporteurs ont tiré notamment des enseignements de la gestion de la crise par l’État, lors du passage de l’ouragan Irma qui avait dévasté, le 6 septembre 2017 les îles du nord de la Guadeloupe, Saint-Barthélémy et Saint-Martin.

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Venezuela: Maduro admet «l’échec» de son modèle productif

Le président vénézuélien Nicolas Maduro a admis l' »échec » du modèle productif que son gouvernement a mis en application au Venezuela, pays qui fait face à une hyperinflation et quatre ans de récession. « Les modèles productifs que nous avons testés jusqu’à présent ont été un échec et c’est notre responsabilité, la mienne, la tienne », a déclaré lundi soir le chef de l’État socialiste lors du congrès de la formation au pouvoir, le Parti socialiste uni du Venezuela (PSUV).

« Les pleurnicheries, ça suffit! (…) On doit produire avec ou sans agression (présumée de l’extérieur, selon le gouvernement), avec ou sans blocages, faire du Venezuela une puissance économique (…) Plus de couinement, ce que je veux c’est des solutions, camarades! », a lancé le dirigeant. Le gouvernement vénézuélien a nationalisé des pans entiers de l’économie, comme le ciment et l’acier, exproprié des centaines d’entreprises et, plus récemment, fait appel à l’armée pour contrôler les marchés municipaux afin de tenter de contrôler l’envolée des prix.

L’inflation pourrait atteindre 1.000.000% cette année, selon le Fonds monétaire international, alors que le PIB devait s’effondrer de 18%.

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Vidéo : le scandale du chlordécone expliqué en six minutes

Vous aussi, vous avez dégusté les délicieuses écrevisses de S……., au Lorrain, Martinique?

C’est vrai que  200 fois le taux de chlordecone toléré, ça doit donner du goût…

L’affaire est grave, et loin d’être terminée. La rémanence, c’est à dire la durée d’activité de ce pesticide, varie de soixante ans à sept siècles selon les sols!

Qui, et pourquoi?

.D’abord, cette molécule de chlordécone est brevetée aux USA  et commercialisée sous le nom de Kepone en 1952.  En 1976, les Etats-Unis interdisent ce produit. Ce pays, qui ne connaît pas une patate sur le principe de précaution, et à peine celui de réparation , qui fourgue ses OGM en phase bêta-tests à la moitié de la planète, qui n’a instauré aucune traçabilité obligatoire des produits alimentaires, en arrive à considérer ce pesticide comme trop dangereux.

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Feu vert du Parlement à un texte renforçant la lutte contre les rodéos motorisés

Le Parlement a approuvé définitivement aujourd’hui, par un vote du Sénat, une proposition de loi LREM qui vise à sanctionner davantage les rodéos motorisés, et prévoit notamment la confiscation des véhicules concernés. La chambre haute a adopté conforme le texte qui avait été adopté à l’Assemblée début juillet.

Dans un communiqué, le ministre de l’Intérieur Gérard Collomb et la ministre Jacqueline Gourault se sont félicités de l’adoption de ce texte « à une très large majorité », y voyant la démonstration du « large consensus » ayant présidé à son élaboration. Ils estiment que le texte « apporte désormais un cadre juridique adapté et dissuasif pour prévenir et réprimer ces agissements dangereux, qui suscitent l’exaspération de la population et l’inquiétude des élus ».

A l’Assemblée, Mme Gourault avait évoqué le « fléau » que représentent ces équipées en motos, scooters, quads… d’individus « inconscients, souvent très jeunes ». « Des peines allant jusqu’à cinq ans d’emprisonnement pourront désormais être prononcées si l’infraction est commise par un conducteur qui est sous l’emprise de l’alcool, de produits stupéfiants ou n’est pas titulaire du permis de conduire », soulignent les ministres.

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Venezuela : l’inflation devrait grimper à 1 000 000% d’ici fin 2018 d’après le FMI

L’inflation au Venezuela devrait accélérer de 1 000 000 % d’ici la fin de l’année et le PIB du pays, en crise financière et humanitaire, devrait se contracter de 18 % en 2018, selon des prévisions du FMI publiées lundi.

Le Venezuela, en proie à une crise politico-économique, va sombrer davantage dans la récession cette année avec une hyperinflation qui devrait grimper à 1 000 000% d’ici fin décembre, a estimé lundi 23 juillet le FMI.

Le Produit intérieur brut (PIB) vénézuélien devrait se contracter de 18 % en 2018, a indiqué lundi le Fonds monétaire international (FMI). C’est pire que ce qui était estimé en avril (15 %).

« Nous projetons une poussée de l’inflation de 1 000 000 % d’ici la fin 2018, ce qui signifie que le Venezuela est dans une situation similaire à celle de l’Allemagne en 1923 ou à celle du Zimbabwe à la fin des années 2000 », a commenté dans un blog Alejandro Werner, un des responsables du Fonds monétaire international.

Il souligne en outre que les pays voisins risquent d’être de plus en plus exposés aux répercussions de l’effondrement de l’économie vénézuélienne.

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Wouéééééé ! « Les Bleus » ont gagné !

Les fans étaient déchainés dans les centres commerciaux  qui, certainement par amour des clients, avaient installé chaises et grand écran. Ce même amour qui avait conduit des chefs d’entreprises, tellement peu conciliants le reste du temps, à assurer que leurs salariés puissent suivre les matchs sur le lieu de travail.

Source Illustration : Courrier International

« Les Bleus » ont gagné ! On a pu voir nos compatriotes- supporters, bardés de « bleu-blanc-rouge », sillonner les rues en klaxonnant et en brandissant des pancartes « vive la France ! » Certainement, se comptaient parmi eux, beaucoup qui, chaque jour que fait la vie, protestent contre l’escroquerie aux prix pratiquée par la grande distribution, accusent les lois françaises inadaptées et les impôts injustes d’écraser leurs petites entreprises et d’entrainer le vol de leurs terrains, se plaignent que les banques et les logeurs discriminent leurs enfants étudiants en France, s’opposent à leur affectation arbitraire en France et à la nomination d’européens sur des postes dont devraient bénéficier leurs fils et filles plus méritants au pays.

Ceux d’en haut ont, sans nul doute, marqué des points grâce à leur tapageuse offensive assimilationniste.

Mais, qu’est-ce qui a vraiment motivé les fans, l’amour de la France, l’amour du football ou le chant des sirènes ?

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Lapenn vo! (ça vaut la peine)

— Par Frantz Succab —

Je n’ai pas le colonialisme français et les faiseurs de pwofitasyon au bout du fusil. De fusil je n’en ai pas.
Je n’ai aucun talent d’artificier. De bombes je n’ai que quelque bomba de Boriquén du temps-longtemps d’avant le zouk, parmi mes vieux disques remisés.
Je voudrais bien marcher, marcher, des kilomètres et des années, jusqu’au Grand Soir. De jambes, je n’en ai plus de bien vaillantes, j’ai gaspillé mon pas dans des courses fanfaronnes.

Il me reste l’écriture. J’assume cet art sans culpabilité, sans contournement ni retournement sur ma pauvre figure des mauvaises consciences de l’ordre musculaire. L’écriture ne me fait montre que d’un seul besoin : que je la pratique sans vergogne, en toute liberté, sans aucune retenue sensuelle, sans aucune censure intellectuelle, sans le moindre sens du devoir (ni politique, ni idéologique, ni moral – surtout pas!), sans concession à l’égard de l’infinité des possibles sur laquelle ouvre l’aventure des mots; leur beauté et leur puissance renversante, pourvu que je n’en perde pas la clé.

Trop souvent égaré dans des querelles volatiles de pit-a-kòk, j’ai perdu assez de plumes.

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Retraites : Pas d’autre voie que de toucher à la répartition des richesses !

— Par Max Dorléans pour le GRS —

C’est parce qu’il n’est pas question de toucher à l’actuelle répartition des richesses dans un sens défavorable aux nantis et aux plus puissants, que Macron et cie – après tous les gouvernements qui les ont précédés depuis une quarantaine d’années – poursuivent , sous couvert de sauver la Sécu, l’entreprise de démolition de cette institution fondamentale née en 1945 – et plus largement le système de protection sociale – ainsi que les autres acquis sociaux gagnés ultérieurement.
Une démarche qui n’a pas d’autre objectif que de privatiser la Sécu et la santé, pour leurs seuls intérêts financiers. Une démarche malheureusement en bonne voie, avec la diminution des cotisations sociales d’un côté, et le recours à l’épargne individuelle, c’est-à-dire aux assurances, banques et mutuelles de l’autre pour se garantir – ceux qui peuvent – une retraite satisfaisante.
Pourtant, malgré les retraites modestes servies par les régimes obligatoires de base, notre régime de retraites qui est un régime par répartition, dérange. Parce qu’il est fondé sur la solidarité, et que son admirable ambition, à savoir fournir légitimement à tous les retraité/es, une base de revenu leur permettant, après leur période de vie active, de vivre dignement, est inadmissible pour ces dominants.

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Esclavage en Mauritanie: lettre ouverte au président Emmanuel Macron

— Par Martin Mateso —
A l’occasion du déplacement d’Emmanuel Macron à Nouakchott pour le sommet de l’Union africaine, le mouvement anti-esclavagiste mauritanien interpelle le chef de l’Etat français sur la question de la traite d’êtres humains dans son pays. Il rappelle qu’en Mauritanie «l’esclavage, le racisme anti-noir et l’extrémisme religieux constituent les facettes d’une même oppression».

C’est par une lettre ouverte que le mouvement anti-esclavagiste mauritanien (IRA) s’est adressé au président Emmanuel Macron. Le chef de l’Etat français doit rencontrer le 2 juillet à Nouakchot les dirigeants africains réunis pour le 31e sommet de l’Union africaine. Un tête-à-tête est également prévu avec son homologue mauritanien, Mohamed Ould Abdel Aziz.

«Vous allez rencontrer un homme d’Etat, témoin d’une tentative d’épuration ethnique contre les autochtones noirs, de 1986 à 1991», écrit le chef du mouvement abolitionniste mauritanien, Biram Odeid.

Et de rappeler que cette épuration visait l’anéantissement, sinon l’expulsion, des ethnies d’ascendance africaine, tels que les Wolofs, les Bambaras et les Soninkés de Mauritanie.

«L’opération s’est soldée par des dizaines de milliers de déportés et d’exilés, des pogroms, la banalisation de la torture, des assassinats collectifs, des spoliations de bétail et de terre», peut-on lire dans cette lettre ouverte.

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La suppression du mot « race » dans la Constitution…

Après la suppression du mot « race » de la Constitution française, les réalités économiques et sociétales changeront-elles pour autant ?

–Par Emmanuel Argo¹ & Lucien Cidalise Montaise² —

Le contexte politique est absorbé par ce qui est appelé « la crise migratoire ». L’Europe doit sortir d’une impasse qui repose sur les désaccords des membres de l’Union Européenne à accueillir des migrants. La France, comme à son habitude, est en équilibre sur cette question : assumer ce qui fait les valeurs universelles de sa République, et tenir compte de partis politiques dont le fonds de commerce est pour certains « la peur migratoire », cette angoisse à accueillir une « horde noire » de mendiants affamés que l’on dit prête à tout et pas catholiques, c’est sûr.

Ainsi, après avoir dit qu’il n’est pas question « d’accueillir toute la misère du monde » puisque « la France n’est pas un Eldorado« , après avoir rendu visite au défenseur papal, que nous apprécions des victimes de la pauvreté dans le monde, il fallait trouver l’action symbolique qui puisse concilier deux positions contraires et poursuivre cet exercice d’équilibriste politique.

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Sécu et santé : an vèglaj nommé « reste à charge zéro » !

— Par Max Dorléans —

Grève à l’Ehpad du Carbet ; grève à Mangot-Vulcin ; grève à l’hôpital Louis Domergue à Trinité ; mobilisation de plus de 2000 personnes le 12 juin à Fort de France pour défendre le CHUM, l’hôpital public et la santé ; fermeture le 17 mai dernier du centre de santé de Basse-Pointe ouvert en 2015…Voilà, rapidement dit, quelques unes des dernières ripostes au plan de démolition du service public de santé décidé par Macron et cie, à la suite de Hollande, Sarkozy et autres.
Et pourtant, on n’a pas fini de voir, puisque le contenu de sa réforme du système de santé doit être annoncé dans les semaines à venir par Macron et Buzyn, pour notamment répondre aux difficultés dans les hôpitaux.
Et déjà, non seulement la couleur est annoncée, mais encore elle est renforcée. Ainsi, au congrès de la Mutualité le 13 juin, c’est un Macron respectueux de ses promesses électorales, qui a claironné sur le « reste à charge zéro », c’est-à-dire sur ce qu’il présente comme une « conquête sociale essentielle », à savoir le remboursement intégral, dans certains cas, des frais de lunettes, de prothèses dentaires et auditives.

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Un drapeau-emblème régional ou un drapeau national martiniquais ?

— Par Yves-Léopold Monthieux —

Ressurgit l’idée d’un drapeau martiniquais. Encore un sujet de préoccupation majeur comme la Martinique les aime. Mais ceux qui s’y adonnent ne sont pas si chimériques que cela. Une conception généralement admise milite pour la création d’un drapeau-emblème qui permette de distinguer la Martinique dans les cérémonies régionales. Lorsque les sportifs participent à des rencontres de la Caraïbe, il peut paraître curieux, aux yeux des Etats, que ce soit le drapeau français qui représente la Martinique. Surtout si la Guadeloupe et la Guyane sont présentes à ces évènements.

Il n’est pas difficile de convaincre les Martiniquais du rejet de l’emblème martiniquais aux 4 serpents. Ces animaux étant loin de bénéficier de la côte d’amour des Antillais, les détracteurs de cet insigne marchent sur du velours. Il est vrai que ces reptiles n’ont pas bonne presse dans l’animalerie martiniquaise, même si l’image de ces reptiles n’a pas toujours véhiculé que des références négatives. En renvoyant cet emblème à son origine coloniale, ces contre valeurs prennent une signification politique. Et pour ceux qui veulent sa suppression, l’objectif n’est pas de substituer un emblème à un autre, mais de remplacer un drapeau national par un autre drapeau national.

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Macron dévoile ses priorités pour les Outre-mer

Emmanuel Macron a dévoilé jeudi 28 juin à l’Élysée ses priorités pour l’Outre-mer, avec la présentation d’un Livre bleu, qui va définir la politique du gouvernement sur le quinquennat.
Devant un parterre d’élus ultramarins, de responsables associatifs et économiques, et d’une large partie du gouvernement, le chef de l’État a évoqué « l’archipel de France » pour définir un pays qui fait partie « des puissances qui ont le plus d’îles au monde », et assuré aimer « chacun de vos territoires ».

Dans un discours de 50 minutes, Emmanuel Macron a évoqué certaines mesures présentées par la ministre des Outre-mer, Annick Girardin, qui a dévoilé le « Livre bleu outre-mer », synthèse des « Assises des Outre-mer ». Au total 26.000 personnes ont participé à cette consultation de terrain lancée en octobre, sur 2,7 millions d’ultramarins, pour faire remonter « des projets concrets » répondant à des besoins « diagnostiqués territoire par territoire ».

Mayotte, France Ô et l’ouragan Irma

Sur un plan politique, il a défendu la limitation du droit du sol à Mayotte, confrontée à une très forte immigration clandestine.

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Guérir les fièvres de la vie migrante..

Par Roland Tell —

L’une des orientations vicieuses du monde politique moderne, c’est le populisme ! De Washington à .. Fort-de-France, en passant par Prague,Varsovie, Budapest, Vienne, Rome, une sorte d’avilissement de la démocratie se fait jour, avec pour corollaire la glorification de l’égo présidentiel. Ce qui se manifeste, en effet, c’est le mutuel emmêlement de la volonté du pouvoir et des profondeurs intérieures de l’esprit populaire, s’agissant tout particulièrement, en Europe, des étrangers et des migrants. Comment donc la démagogie ne serait-elle pas à l’affût d’une telle politique ?

Pour paraphraser Sartre, les inconnues du problème des migrations, c’est ce qui n’existe aucunement pour les peuples européens ! Elles doivent donc rester dans l’obscurité de l’imaginaire, comme enracinées au plus profond du psychisme humain, là où croît et se développe le racisme. Les « autres », qui viennent d’ailleurs, ne sont pas seulement différents par la couleur de la peau, mais ne seraient-ils pas aussi inférieurs, dégénérés, maudits, et donc condamnés aux fièvres de la migration ? Les peuples de race blanche, qui en subissent actuellement la présence envahissante en Europe, manifestent, en dépit de leur mentalité hiérarchique, la peur – une grande peur, parce que les migrants constituent des menaces potentielles pour leur mode de vie, leurs projets, leur travail, leur profit, leur absolutisme culturel, leurs traditions.

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« Quand j’ai entendu l’expression “délit d’hospitalité”… »

— Par Jacques Derrida —

L’an dernier [en 1995], je me rappelle un mauvais jour : j’avais eu comme le souffle coupé, un haut-le-cœur envérité, quand j’ai entendu pour la première fois, la comprenant à peine, l’expression ­ « délit d’hospitalité ». En fait, je ne suis pas sûr de l’avoir entendue, car je me demande si quelqu’un a jamais pu la prononcer et la prendre dans sa bouche, cette expression venimeuse, non, je ne l’ai pas entendue, et je peux à peine la répéter, je l’ai lue sans voix, dans un texte officiel.

Il s’agissait d’une loi permettant de poursuivre, voire d’emprisonner, ceux qui hébergent et aident des étrangers en situation jugée illégale. Ce « délit d’hospitalité » (je me demande encore qui a pu oser associer ces mots) est passible d’emprisonnement. Que devient un pays, on se le demande, que devient une culture, que devient une langue quand on peut y parler de « délit d’hospitalité », quand l’hospitalité peut devenir, aux yeux de la loi et de ses représentants, un crime ?

(…) Les frontières ne sont plus des lieux de passage, ce sont des lieux d’interdiction, des seuils qu’on regrette d’avoir ouverts, des limites vers lesquelles on se presse de reconduire, des figures menaçantes de l’ostracisme, de l’expulsion, du bannissement, de la persécution.

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Droits de l’homme : rapport accablant de l’ONU sur le Venezuela

Pour mettre fin à l’« impunité », le haut-commissaire aux droits de l’homme demande l’ouverture d’une enquête internationale.

Usage de la force excessive, détentions arbitraires, tortures et mauvais traitements… Le nouveau rapport du Haut-Commissariat aux droits de l’homme de l’Organisation des Nations unies (ONU) sur la situation au Venezuela, publié vendredi 22 juin, est accablant. Ce document est publié un an après un premier rapport, tout aussi alarmant.

L’enquête de l’ONU accuse notamment diverses forces de sécurité vénézuéliennes d’avoir procédé depuis 2015 à plus de 500 exécutions extrajudiciaires, visant surtout des jeunes dans les quartiers pauvres, dans le cadre d’opérations de lutte contre la criminalité, entre juillet 2015 et mars 2017. Ces chiffres s’appuient sur des statistiques de l’ancien procureur général, désormais en exil.

« Ces opérations de lutte contre la criminalité étaient un exercice visant à montrer que le gouvernement est sérieux dans la lutte contre la criminalité », a expliqué aux médias une porte-parole du Haut-Commissariat, Ravina Shamdasani.
« Engagement accru » de la Cour pénale internationale

Face à cette situation « lamentable », Zeid Ra’ad Al-Hussein, le haut-commissaire aux droits de l’homme, appelle à créer une commission d’enquête internationale et demande un « engagement accru » de la Cour pénale internationale.

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Oser Guadeloupe Ensemble

Par Frantz Succab —

Sur l’avenir statutaire de la Guadeloupe la balle semble être remise au centre du débat politique, mais en catimini. Comme si la question n’avait jamais été disputée. Pourtant, qu’on la crie sur tous les toits ou qu’on la taise, elle est constitutive de l’histoire politique de la colonie. Sous-jacente en pleine guerre anti-esclavagiste, dans un contexte qui liait en un combat, similaire à leurs yeux, Haïti et Guadeloupe ; informulée mais présente dès la période post-abolitionniste quand les nègres faisaient leur entrée en politique, notamment avec Boisneuf ; option dialectiquement contraire, quoique silencieuse, lors du choix de la départementalisation.

La France savait ce qu’elle faisait ici

Parce qu’il faut se dire que même si la notion d’autonomie politique ou d’indépendance était confuse au niveau des guadeloupéens, elle ne le fut jamais pour la France. Avec la mémoire de ses guerres coloniales anciennes (dont sa première défaite en Haïti), puis des luttes anticolonialistes en Indochine, en Algérie et ailleurs en Afrique, la France savait ce qu’elle faisait ici ou, tout du moins, ce qu’elle ne voulait à aucun prix.

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La politique et l’injure…

— Par Roland Tell —

Parler d’injure à propos de la politique est courant à la Martinique, même hors périodes électorales. En effet, sans l’injure qu’adviendrait-il du politicien ? Qu’adviendrait-il de la politique ? En effet, n’est-ce pas le goût de l’insulte qui met en ordre aujourd’hui le monde politique martiniquais ? C’est du fait du président de la Collectivité Territoriale que les offenses graves et délibérées font désormais irruption au sein même de la gouvernance de la Martinique. Récemment, en effet, c’est contre ses alliés de droite, redevenus en un jour ses meilleurs ennemis, que la hache de guerre est déterrée, toujours, comme ailleurs, selon la théorie du complot permanent. Quelle cause à venir pour cette nouvelle guerre ?
En vue de baliser le tracé des ambitions, menant aux lointaines élections régionales, le Président se rapporte volontiers à cette doctrine, qu’en adepte éminent de l’invective -ce qui fait sa distinction, sa plus « digne » attitude politique, telles que maintes fois révélées et formulées, au cours de sa carrière, sur les tréteaux de bataille électorale. « Les querelles de bas étage », voilà ce qui, étant entendu, plaît au peuple !

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