Catégorie : Politiques

Feu vert du Parlement à un texte renforçant la lutte contre les rodéos motorisés

Le Parlement a approuvé définitivement aujourd’hui, par un vote du Sénat, une proposition de loi LREM qui vise à sanctionner davantage les rodéos motorisés, et prévoit notamment la confiscation des véhicules concernés. La chambre haute a adopté conforme le texte qui avait été adopté à l’Assemblée début juillet.

Dans un communiqué, le ministre de l’Intérieur Gérard Collomb et la ministre Jacqueline Gourault se sont félicités de l’adoption de ce texte « à une très large majorité », y voyant la démonstration du « large consensus » ayant présidé à son élaboration. Ils estiment que le texte « apporte désormais un cadre juridique adapté et dissuasif pour prévenir et réprimer ces agissements dangereux, qui suscitent l’exaspération de la population et l’inquiétude des élus ».

A l’Assemblée, Mme Gourault avait évoqué le « fléau » que représentent ces équipées en motos, scooters, quads… d’individus « inconscients, souvent très jeunes ». « Des peines allant jusqu’à cinq ans d’emprisonnement pourront désormais être prononcées si l’infraction est commise par un conducteur qui est sous l’emprise de l’alcool, de produits stupéfiants ou n’est pas titulaire du permis de conduire », soulignent les ministres.

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Venezuela : l’inflation devrait grimper à 1 000 000% d’ici fin 2018 d’après le FMI

L’inflation au Venezuela devrait accélérer de 1 000 000 % d’ici la fin de l’année et le PIB du pays, en crise financière et humanitaire, devrait se contracter de 18 % en 2018, selon des prévisions du FMI publiées lundi.

Le Venezuela, en proie à une crise politico-économique, va sombrer davantage dans la récession cette année avec une hyperinflation qui devrait grimper à 1 000 000% d’ici fin décembre, a estimé lundi 23 juillet le FMI.

Le Produit intérieur brut (PIB) vénézuélien devrait se contracter de 18 % en 2018, a indiqué lundi le Fonds monétaire international (FMI). C’est pire que ce qui était estimé en avril (15 %).

« Nous projetons une poussée de l’inflation de 1 000 000 % d’ici la fin 2018, ce qui signifie que le Venezuela est dans une situation similaire à celle de l’Allemagne en 1923 ou à celle du Zimbabwe à la fin des années 2000 », a commenté dans un blog Alejandro Werner, un des responsables du Fonds monétaire international.

Il souligne en outre que les pays voisins risquent d’être de plus en plus exposés aux répercussions de l’effondrement de l’économie vénézuélienne.

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Wouéééééé ! « Les Bleus » ont gagné !

Les fans étaient déchainés dans les centres commerciaux  qui, certainement par amour des clients, avaient installé chaises et grand écran. Ce même amour qui avait conduit des chefs d’entreprises, tellement peu conciliants le reste du temps, à assurer que leurs salariés puissent suivre les matchs sur le lieu de travail.

Source Illustration : Courrier International

« Les Bleus » ont gagné ! On a pu voir nos compatriotes- supporters, bardés de « bleu-blanc-rouge », sillonner les rues en klaxonnant et en brandissant des pancartes « vive la France ! » Certainement, se comptaient parmi eux, beaucoup qui, chaque jour que fait la vie, protestent contre l’escroquerie aux prix pratiquée par la grande distribution, accusent les lois françaises inadaptées et les impôts injustes d’écraser leurs petites entreprises et d’entrainer le vol de leurs terrains, se plaignent que les banques et les logeurs discriminent leurs enfants étudiants en France, s’opposent à leur affectation arbitraire en France et à la nomination d’européens sur des postes dont devraient bénéficier leurs fils et filles plus méritants au pays.

Ceux d’en haut ont, sans nul doute, marqué des points grâce à leur tapageuse offensive assimilationniste.

Mais, qu’est-ce qui a vraiment motivé les fans, l’amour de la France, l’amour du football ou le chant des sirènes ?

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Lapenn vo! (ça vaut la peine)

— Par Frantz Succab —

Je n’ai pas le colonialisme français et les faiseurs de pwofitasyon au bout du fusil. De fusil je n’en ai pas.
Je n’ai aucun talent d’artificier. De bombes je n’ai que quelque bomba de Boriquén du temps-longtemps d’avant le zouk, parmi mes vieux disques remisés.
Je voudrais bien marcher, marcher, des kilomètres et des années, jusqu’au Grand Soir. De jambes, je n’en ai plus de bien vaillantes, j’ai gaspillé mon pas dans des courses fanfaronnes.

Il me reste l’écriture. J’assume cet art sans culpabilité, sans contournement ni retournement sur ma pauvre figure des mauvaises consciences de l’ordre musculaire. L’écriture ne me fait montre que d’un seul besoin : que je la pratique sans vergogne, en toute liberté, sans aucune retenue sensuelle, sans aucune censure intellectuelle, sans le moindre sens du devoir (ni politique, ni idéologique, ni moral – surtout pas!), sans concession à l’égard de l’infinité des possibles sur laquelle ouvre l’aventure des mots; leur beauté et leur puissance renversante, pourvu que je n’en perde pas la clé.

Trop souvent égaré dans des querelles volatiles de pit-a-kòk, j’ai perdu assez de plumes.

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Retraites : Pas d’autre voie que de toucher à la répartition des richesses !

— Par Max Dorléans pour le GRS —

C’est parce qu’il n’est pas question de toucher à l’actuelle répartition des richesses dans un sens défavorable aux nantis et aux plus puissants, que Macron et cie – après tous les gouvernements qui les ont précédés depuis une quarantaine d’années – poursuivent , sous couvert de sauver la Sécu, l’entreprise de démolition de cette institution fondamentale née en 1945 – et plus largement le système de protection sociale – ainsi que les autres acquis sociaux gagnés ultérieurement.
Une démarche qui n’a pas d’autre objectif que de privatiser la Sécu et la santé, pour leurs seuls intérêts financiers. Une démarche malheureusement en bonne voie, avec la diminution des cotisations sociales d’un côté, et le recours à l’épargne individuelle, c’est-à-dire aux assurances, banques et mutuelles de l’autre pour se garantir – ceux qui peuvent – une retraite satisfaisante.
Pourtant, malgré les retraites modestes servies par les régimes obligatoires de base, notre régime de retraites qui est un régime par répartition, dérange. Parce qu’il est fondé sur la solidarité, et que son admirable ambition, à savoir fournir légitimement à tous les retraité/es, une base de revenu leur permettant, après leur période de vie active, de vivre dignement, est inadmissible pour ces dominants.

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Esclavage en Mauritanie: lettre ouverte au président Emmanuel Macron

— Par Martin Mateso —
A l’occasion du déplacement d’Emmanuel Macron à Nouakchott pour le sommet de l’Union africaine, le mouvement anti-esclavagiste mauritanien interpelle le chef de l’Etat français sur la question de la traite d’êtres humains dans son pays. Il rappelle qu’en Mauritanie «l’esclavage, le racisme anti-noir et l’extrémisme religieux constituent les facettes d’une même oppression».

C’est par une lettre ouverte que le mouvement anti-esclavagiste mauritanien (IRA) s’est adressé au président Emmanuel Macron. Le chef de l’Etat français doit rencontrer le 2 juillet à Nouakchot les dirigeants africains réunis pour le 31e sommet de l’Union africaine. Un tête-à-tête est également prévu avec son homologue mauritanien, Mohamed Ould Abdel Aziz.

«Vous allez rencontrer un homme d’Etat, témoin d’une tentative d’épuration ethnique contre les autochtones noirs, de 1986 à 1991», écrit le chef du mouvement abolitionniste mauritanien, Biram Odeid.

Et de rappeler que cette épuration visait l’anéantissement, sinon l’expulsion, des ethnies d’ascendance africaine, tels que les Wolofs, les Bambaras et les Soninkés de Mauritanie.

«L’opération s’est soldée par des dizaines de milliers de déportés et d’exilés, des pogroms, la banalisation de la torture, des assassinats collectifs, des spoliations de bétail et de terre», peut-on lire dans cette lettre ouverte.

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La suppression du mot « race » dans la Constitution…

Après la suppression du mot « race » de la Constitution française, les réalités économiques et sociétales changeront-elles pour autant ?

–Par Emmanuel Argo¹ & Lucien Cidalise Montaise² —

Le contexte politique est absorbé par ce qui est appelé « la crise migratoire ». L’Europe doit sortir d’une impasse qui repose sur les désaccords des membres de l’Union Européenne à accueillir des migrants. La France, comme à son habitude, est en équilibre sur cette question : assumer ce qui fait les valeurs universelles de sa République, et tenir compte de partis politiques dont le fonds de commerce est pour certains « la peur migratoire », cette angoisse à accueillir une « horde noire » de mendiants affamés que l’on dit prête à tout et pas catholiques, c’est sûr.

Ainsi, après avoir dit qu’il n’est pas question « d’accueillir toute la misère du monde » puisque « la France n’est pas un Eldorado« , après avoir rendu visite au défenseur papal, que nous apprécions des victimes de la pauvreté dans le monde, il fallait trouver l’action symbolique qui puisse concilier deux positions contraires et poursuivre cet exercice d’équilibriste politique.

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Sécu et santé : an vèglaj nommé « reste à charge zéro » !

— Par Max Dorléans —

Grève à l’Ehpad du Carbet ; grève à Mangot-Vulcin ; grève à l’hôpital Louis Domergue à Trinité ; mobilisation de plus de 2000 personnes le 12 juin à Fort de France pour défendre le CHUM, l’hôpital public et la santé ; fermeture le 17 mai dernier du centre de santé de Basse-Pointe ouvert en 2015…Voilà, rapidement dit, quelques unes des dernières ripostes au plan de démolition du service public de santé décidé par Macron et cie, à la suite de Hollande, Sarkozy et autres.
Et pourtant, on n’a pas fini de voir, puisque le contenu de sa réforme du système de santé doit être annoncé dans les semaines à venir par Macron et Buzyn, pour notamment répondre aux difficultés dans les hôpitaux.
Et déjà, non seulement la couleur est annoncée, mais encore elle est renforcée. Ainsi, au congrès de la Mutualité le 13 juin, c’est un Macron respectueux de ses promesses électorales, qui a claironné sur le « reste à charge zéro », c’est-à-dire sur ce qu’il présente comme une « conquête sociale essentielle », à savoir le remboursement intégral, dans certains cas, des frais de lunettes, de prothèses dentaires et auditives.

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Un drapeau-emblème régional ou un drapeau national martiniquais ?

— Par Yves-Léopold Monthieux —

Ressurgit l’idée d’un drapeau martiniquais. Encore un sujet de préoccupation majeur comme la Martinique les aime. Mais ceux qui s’y adonnent ne sont pas si chimériques que cela. Une conception généralement admise milite pour la création d’un drapeau-emblème qui permette de distinguer la Martinique dans les cérémonies régionales. Lorsque les sportifs participent à des rencontres de la Caraïbe, il peut paraître curieux, aux yeux des Etats, que ce soit le drapeau français qui représente la Martinique. Surtout si la Guadeloupe et la Guyane sont présentes à ces évènements.

Il n’est pas difficile de convaincre les Martiniquais du rejet de l’emblème martiniquais aux 4 serpents. Ces animaux étant loin de bénéficier de la côte d’amour des Antillais, les détracteurs de cet insigne marchent sur du velours. Il est vrai que ces reptiles n’ont pas bonne presse dans l’animalerie martiniquaise, même si l’image de ces reptiles n’a pas toujours véhiculé que des références négatives. En renvoyant cet emblème à son origine coloniale, ces contre valeurs prennent une signification politique. Et pour ceux qui veulent sa suppression, l’objectif n’est pas de substituer un emblème à un autre, mais de remplacer un drapeau national par un autre drapeau national.

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Macron dévoile ses priorités pour les Outre-mer

Emmanuel Macron a dévoilé jeudi 28 juin à l’Élysée ses priorités pour l’Outre-mer, avec la présentation d’un Livre bleu, qui va définir la politique du gouvernement sur le quinquennat.
Devant un parterre d’élus ultramarins, de responsables associatifs et économiques, et d’une large partie du gouvernement, le chef de l’État a évoqué « l’archipel de France » pour définir un pays qui fait partie « des puissances qui ont le plus d’îles au monde », et assuré aimer « chacun de vos territoires ».

Dans un discours de 50 minutes, Emmanuel Macron a évoqué certaines mesures présentées par la ministre des Outre-mer, Annick Girardin, qui a dévoilé le « Livre bleu outre-mer », synthèse des « Assises des Outre-mer ». Au total 26.000 personnes ont participé à cette consultation de terrain lancée en octobre, sur 2,7 millions d’ultramarins, pour faire remonter « des projets concrets » répondant à des besoins « diagnostiqués territoire par territoire ».

Mayotte, France Ô et l’ouragan Irma

Sur un plan politique, il a défendu la limitation du droit du sol à Mayotte, confrontée à une très forte immigration clandestine.

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Guérir les fièvres de la vie migrante..

Par Roland Tell —

L’une des orientations vicieuses du monde politique moderne, c’est le populisme ! De Washington à .. Fort-de-France, en passant par Prague,Varsovie, Budapest, Vienne, Rome, une sorte d’avilissement de la démocratie se fait jour, avec pour corollaire la glorification de l’égo présidentiel. Ce qui se manifeste, en effet, c’est le mutuel emmêlement de la volonté du pouvoir et des profondeurs intérieures de l’esprit populaire, s’agissant tout particulièrement, en Europe, des étrangers et des migrants. Comment donc la démagogie ne serait-elle pas à l’affût d’une telle politique ?

Pour paraphraser Sartre, les inconnues du problème des migrations, c’est ce qui n’existe aucunement pour les peuples européens ! Elles doivent donc rester dans l’obscurité de l’imaginaire, comme enracinées au plus profond du psychisme humain, là où croît et se développe le racisme. Les « autres », qui viennent d’ailleurs, ne sont pas seulement différents par la couleur de la peau, mais ne seraient-ils pas aussi inférieurs, dégénérés, maudits, et donc condamnés aux fièvres de la migration ? Les peuples de race blanche, qui en subissent actuellement la présence envahissante en Europe, manifestent, en dépit de leur mentalité hiérarchique, la peur – une grande peur, parce que les migrants constituent des menaces potentielles pour leur mode de vie, leurs projets, leur travail, leur profit, leur absolutisme culturel, leurs traditions.

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« Quand j’ai entendu l’expression “délit d’hospitalité”… »

— Par Jacques Derrida —

L’an dernier [en 1995], je me rappelle un mauvais jour : j’avais eu comme le souffle coupé, un haut-le-cœur envérité, quand j’ai entendu pour la première fois, la comprenant à peine, l’expression ­ « délit d’hospitalité ». En fait, je ne suis pas sûr de l’avoir entendue, car je me demande si quelqu’un a jamais pu la prononcer et la prendre dans sa bouche, cette expression venimeuse, non, je ne l’ai pas entendue, et je peux à peine la répéter, je l’ai lue sans voix, dans un texte officiel.

Il s’agissait d’une loi permettant de poursuivre, voire d’emprisonner, ceux qui hébergent et aident des étrangers en situation jugée illégale. Ce « délit d’hospitalité » (je me demande encore qui a pu oser associer ces mots) est passible d’emprisonnement. Que devient un pays, on se le demande, que devient une culture, que devient une langue quand on peut y parler de « délit d’hospitalité », quand l’hospitalité peut devenir, aux yeux de la loi et de ses représentants, un crime ?

(…) Les frontières ne sont plus des lieux de passage, ce sont des lieux d’interdiction, des seuils qu’on regrette d’avoir ouverts, des limites vers lesquelles on se presse de reconduire, des figures menaçantes de l’ostracisme, de l’expulsion, du bannissement, de la persécution.

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Droits de l’homme : rapport accablant de l’ONU sur le Venezuela

Pour mettre fin à l’« impunité », le haut-commissaire aux droits de l’homme demande l’ouverture d’une enquête internationale.

Usage de la force excessive, détentions arbitraires, tortures et mauvais traitements… Le nouveau rapport du Haut-Commissariat aux droits de l’homme de l’Organisation des Nations unies (ONU) sur la situation au Venezuela, publié vendredi 22 juin, est accablant. Ce document est publié un an après un premier rapport, tout aussi alarmant.

L’enquête de l’ONU accuse notamment diverses forces de sécurité vénézuéliennes d’avoir procédé depuis 2015 à plus de 500 exécutions extrajudiciaires, visant surtout des jeunes dans les quartiers pauvres, dans le cadre d’opérations de lutte contre la criminalité, entre juillet 2015 et mars 2017. Ces chiffres s’appuient sur des statistiques de l’ancien procureur général, désormais en exil.

« Ces opérations de lutte contre la criminalité étaient un exercice visant à montrer que le gouvernement est sérieux dans la lutte contre la criminalité », a expliqué aux médias une porte-parole du Haut-Commissariat, Ravina Shamdasani.
« Engagement accru » de la Cour pénale internationale

Face à cette situation « lamentable », Zeid Ra’ad Al-Hussein, le haut-commissaire aux droits de l’homme, appelle à créer une commission d’enquête internationale et demande un « engagement accru » de la Cour pénale internationale.

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Oser Guadeloupe Ensemble

Par Frantz Succab —

Sur l’avenir statutaire de la Guadeloupe la balle semble être remise au centre du débat politique, mais en catimini. Comme si la question n’avait jamais été disputée. Pourtant, qu’on la crie sur tous les toits ou qu’on la taise, elle est constitutive de l’histoire politique de la colonie. Sous-jacente en pleine guerre anti-esclavagiste, dans un contexte qui liait en un combat, similaire à leurs yeux, Haïti et Guadeloupe ; informulée mais présente dès la période post-abolitionniste quand les nègres faisaient leur entrée en politique, notamment avec Boisneuf ; option dialectiquement contraire, quoique silencieuse, lors du choix de la départementalisation.

La France savait ce qu’elle faisait ici

Parce qu’il faut se dire que même si la notion d’autonomie politique ou d’indépendance était confuse au niveau des guadeloupéens, elle ne le fut jamais pour la France. Avec la mémoire de ses guerres coloniales anciennes (dont sa première défaite en Haïti), puis des luttes anticolonialistes en Indochine, en Algérie et ailleurs en Afrique, la France savait ce qu’elle faisait ici ou, tout du moins, ce qu’elle ne voulait à aucun prix.

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La politique et l’injure…

— Par Roland Tell —

Parler d’injure à propos de la politique est courant à la Martinique, même hors périodes électorales. En effet, sans l’injure qu’adviendrait-il du politicien ? Qu’adviendrait-il de la politique ? En effet, n’est-ce pas le goût de l’insulte qui met en ordre aujourd’hui le monde politique martiniquais ? C’est du fait du président de la Collectivité Territoriale que les offenses graves et délibérées font désormais irruption au sein même de la gouvernance de la Martinique. Récemment, en effet, c’est contre ses alliés de droite, redevenus en un jour ses meilleurs ennemis, que la hache de guerre est déterrée, toujours, comme ailleurs, selon la théorie du complot permanent. Quelle cause à venir pour cette nouvelle guerre ?
En vue de baliser le tracé des ambitions, menant aux lointaines élections régionales, le Président se rapporte volontiers à cette doctrine, qu’en adepte éminent de l’invective -ce qui fait sa distinction, sa plus « digne » attitude politique, telles que maintes fois révélées et formulées, au cours de sa carrière, sur les tréteaux de bataille électorale. « Les querelles de bas étage », voilà ce qui, étant entendu, plaît au peuple !

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Richepance dèwò!

— Par LKP —

Le débat ouvert par LKP dérange et la récente publication de Messieurs REGENT et BELENUS le prouve. Ces « historiens professionnels », se dressent en défenseurs de l’institution politique interpellée et nous assènent un enseignement singulier sur l’histoire et le rôle de l’historien. Ils s’en prennent à tous ceux qui ne se soumettent pas à leur avis d’historiens « éclairés et autorisés » par le pouvoir colonial y compris à leur pòair. En 2002, Frédéric REGENT publiait un texte du même type. Visiblement, n’ayant pas été entendu, il en remet une couche, cette fois-ci avec le concours de René BELENUS.

Lire :  Halte à la manipulation de l’Histoire, oui à la conservation et à l’explication de tous les vestiges du passé ! — Par Réné Bélénus et Frédéric Régent

Mais ne nous laissons pas abuser par les apparences. En effet,

On pourrait croire qu’il s’agit simplement d’une guerre « d’HISTORIENS ». Ou d’une tentative de voler au secours de Mme BOREL-LINCERTIN, visiblement embarrassée. Mais au-delà de cette guéguerre entre sachant, et du sauvetage du soldat BOREL-LINCERTIN, il nous faut, NOUS Guadeloupéens, gadé pli lwen, davwa, tout biten, biten, parapòt a on biten.

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Aquarius : le « J’accuse » de Christiane Taubira

TRIBUNE – Christiane Taubira déplore l’inaction des Européens autour de l’accueil des 629 migrants sauvés en mer par l’Aquarius

L’ancienne ministre de la Justice Christiane Taubira revient dans une longue tribune au JDD sur les désaccords entre pays européens autour de l’accueil des 629 migrants sauvés en mer Méditerranée par l’Aquarius. Elle évoque à cette occasion d’autres crises migratoires que l’Europe a dû affronter par le passé : la guerre d’Espagne, les Boat people, la guerre des Balkans. « Il n’est pas question de dire ici qu’il est simple d’accueillir », écrit-elle, « mais le fait est : la société ne s’est ni effondrée ni même affaiblie » après ces grandes crises. Voici un extrait de sa tribune.

Janvier 1939. Barcelone tombe aux mains des franquistes, auxquels fascistes et nazis ont prêté main-forte. Ils sont un million, en noir et blanc sur les photos d’alors, à traverser les Pyrénées. Des combattants républicains et surtout des femmes, des enfants, des hommes ordinaires, et Antonio Machado, qui repose à Collioure. Ni le choc esthétique du Guernica de Picasso, ni L’Espoir, de Malraux, ni les écrits brûlants de Camus, ni Les Grands Cimetières sous la lune, de Bernanos, pas plus que les lettres de Simone Weil n’adouciront leur sort.

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Aux assises des réfugiés de l’Aquarius

— Par Roland Tell —

Que reste-t-il de la communauté de solidarité européenne ? L’élection des populistes en Italie a-t-elle entraîné la fin de la contrainte d’unité à l’endroit des migrants ? Dans ce processus de transformation politique, la solidarité signifie-t-elle désormais « ne plus être ensemble »? Chaque port européen de la Méditerranée devient-il désormais une frontière ? L’évolution politique en Italie a-t-elle engendré des sentiments de rejet, d’exclusion, de xénophobie, à l’encontre de tous migrants, et particulièrement des naufragés de l’Aquarius ?
Autant de questions à propos de ce retournement politique, face auquel le monde entier reste constamment en alerte, depuis que la voix de l’Espagne s’est faite entendre, pour, au contraire, essayer d’entrer dans la souffrance des 629 réfugiés de l’Aquarius ! Ce moment décisif en politique européenne a mis à jour la banalité du mal, pénétrant l’Union Européenne – celui des enfants, des femmes, des hommes, en fuite depuis l’Afrique, leur anéantissement par la guerre, par la persécution politique, par la famine, par la misère, telles qu’elles existent en Afrique. Les réfugiés de l’Aquarius cherchent essentiellement sécurité, nourriture, abri.

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Pour des transports publics démocratiques et viables!

 — Par Manuéla Amable-Potiron, présidente de l’AUTM — 
Communiqué:

Fonctionnement des Bus après cette longue période de blocage 
Autm et les usagers espéraient après un mois d’immobilisation, de blocage du trafic, un retour à la normale sur toutes les lignes. 4 à 5 lignes ne sont toujours pas desservies alors que la société retenue après l’appel d’offres devait améliorer le trafic sur leurs lignes.

Ce nouveau sous-traitant n’a rien changé sur la fréquence des lignes. C’est pire, il n’y a pas de bus. Les usagers sont fatigués, excédés. Ils n’en peuvent plus et dénoncent ce manque d’organisation récurrent.
L’accord passé avec cette société nouvelle n’est-il pas révélateur que la CFTU n’arrive toujours pas à contrôler ni à résoudre les problèmes de transports sur l’ensemble du réseau CACEM.

Il est donc impératif de revoir le système de transport public, qui ne cadre pas avec l’image d’une Martinique qui bouge, et se veut moderne.

Notre combat reste celui de la mobilité et de lutte contre les inégalités dans le transport, « sé toujou lé pli piti ki ka pran fè. Que doivent-ils faire ?

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Beaucoup de monde à Fort-de-France pour «sauver l’hôpital»

Entre 1300 et 2000 personnes, selon la police ou les organisateurs, ont manifesté mardi dans les rues de Fort-de-France pour la défense et la survie du CHU de la Martinique, à l’appel d’un collectif de professionnels et de syndicats du secteur de la santé.

Face à « la déliquescence du CHUM (rupture fréquentes d’approvisionnements, disparitions de spécialités médicales) le collectif entendait ainsi attirer l’attention du gouvernement et mobiliser la population à propos d’une situation « d’une gravité extrême » et qui pose la question de la survie même du système de santé en Martinique, selon lui.

Aux cris de « Buzyn, où es-tu, l’hôpital est dans la rue », les manifestants, soutenus par des élus et un syndicat de camionneurs, ont parcouru les artères de Fort-de-France avant de se rendre à la préfecture.

La mobilisation doit se poursuivre mercredi avec une opération ville morte à l’initiative de l’association des maires de l’île.

Annick Girardin, ministre des Outre-mer, actuellement dans l’île avec le ministre de la Transition écologique Nicolas Hulot pour traiter la crise des sargasses, ces algues brunes toxiques qui ont envahi les rivages antillais depuis février, a reçu durant près d’une heure et demie à la préfecture des membres du collectif.

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Les années BUMIDOM en Martinique Volet 3

– Les faux prétextes du faux déclin des années BUMIDOM

 — Par Yves-Léopold Monthieux —

L’objectif n’est pas de défendre une institution qui prend inévitablement la couleur du pouvoir qui l’a engendrée. Que ce pouvoir soit regardé comme néocolonial ou qu’il se recommande du contraire, c’est avant tout des personnes qui sont visées. Lesquelles se trouvaient sans emploi à un moment crucial de leur vie et où il n’y a pas d’équivalent au futur RSA. Plutôt que du traumatisme du BUMIDOM au sujet duquel il est sage de laisser s’exprimer les personnes concernées, il m’a semblé préférable, renonçant au titre prévu du volet, de s’attarder sur la situation réelle de la Martinique dans les années 1960 – 1970, présentées alors comme une sombre décennie. On s’étonne simplement que les déclinistes d’alors soient muets sur la fuite de la jeunesse qui n’a pas confiance en l’avenir que les élus lui promettent.

Un traumatisme entretenu par des militants étrangers au BUMIDOM.

Certes, des postulants peuvent être confrontés à des difficultés inhérentes à l’institution. De plus, certains laissent parfois fructifier leurs mauvais penchants. Sur les 15 000, 45 000 ou 70 000 départs, selon l’historien, il est possible que se soient infiltrés quelques mauvais garçons.

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Yo byen fouté pamal dè nou ! Gwadloupéyen doubout

— Communiqué de LKP —

Ce week-end, c’est au tour de Nicolas HULOT, Ministre de l’environnement, d’être attendu au chevet de la Guadeloupe. Oh ! La belle blague. Guadeloupéens, soyons lucides ! Depuis plusieurs mois, les ministres se succèdent tels des visiteurs faisant la queue dans un parc animalier. A la seule différence que nous ne sommes pas des animaux.

A ce jour, aucune réponse satisfaisante à aucun des problèmes majeurs qui gangrènent notre pays :

  • >Un système de santé à l’agonie mettant en péril la santé, la vie des usagers et du personnel. Et nous avons pourtant reçu la visite d’un ministre.

  • Un système d’alimentation en eau défaillant où se conjuguent escroquerie, détournement de fonds, empoisonnement et pénurie. Et nous avons pourtant reçu la visite d’un ministre.

  • Un peuple entier, sa terre, ses eaux, ses animaux empoisonnés à la chlordécone pour des siècles. Et nous avons pourtant reçu la visite d’un ministre.

  • Une économie qui résulte directement de la « plantation », basée sur des rentes de situation de monopole, des abus de position dominante et une mainmise sur des milliers d’hectares de terres par les Blan Péyi é Béké.

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La fin d’un monde

— Texte du 9 Novembre 2016 par Roland Tell —
Voici Donald TRUMP, élevé au-dessus de tout pouvoir, après une campagne de sentences et de menaces, où il faisait reposer et trembler le poids du monde sur sa solide personnalité ! C’est vrai : il est toujours quelque délire dans la politique, surtout sur les estrades, où il est mieux de paraître vil, par le poids des excès de paroles, mettant en garde ici, vitupérant là, en maître de malédictions, notamment à l’encontre du Moyen-Orient et de l’Asie.
Son élection se présente-t-elle aujourd’hui comme un mal universel ? S’agit-il, pour le nouveau Président des Etats-Unis d’Amérique, de vivre désormais du sang de l’avenir, quand il annonçait, dans des discours de flamme, particulièrement « aimer la guerre » ?
Hélas, de la politique traditionnelle, il en est maintenant l’héritier, pour demeurer proche de l’Europe, en dépit de toute volonté de puissance, compte tenu des valeurs partagées de la démocratie. Certes, ailleurs, hors de l’Europe, tout mérite-t-il de périr ? Une évolution importante doit se produire dans le commerce international, par une renonciation progressive à l’universalité.

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La naturalisation de Mamoudou Gassama : une décision « post-colonialiste »

— Par Anna Breteau —

L’écrivain et réalisateur,  Yann Moix, a fustigé ce 7 juin sur BFMTV la naturalisation du héros Mamoudou Gassama par Emmanuel Macron, et ce en comparaison avec le traitement des autres migrants en France. « Distinguer d’un côté le héros (…) et de l’autre le détritus humain, je trouve cela absurde et abjecte », juge-t-il.
« C’est un acte pornographique. La France s’est humiliée en isolant Monsieur Mamoudou Gassama du reste des exilés ». Invité de BFMTV ce 7 juin à l’occasion de la sortie de son documentaire Re Calais, sur les migrants du nord de la France qui attendent de pouvoir rejoindre l’Angleterre, Yann Moix est revenu sur la naturalisation du héros sans-papiers Mamoudou Gassama.

Ce dernier, qui s’est rendu célèbre en escaladant un immeuble sur quatre étages afin de sauver un enfant suspendu dans le vide, bénéficie désormais de papiers français ainsi que de l’assurance de pouvoir travailler auprès des sapeurs-pompiers de Paris. Alors que l’Etat français, Emmanuel Macron en première loge, a décidé de le récompenser par cette naturalisation – une forme de « pornographie », donc, pour Yann Moix – certains élèvent la voix pour dénoncer en parallèle le traitement des migrants « lambda », tous ces invisibles qui ne se sont pas distingués par un acte d’héroïsme.

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Oui, j’étais à Génipa…

— Par Ali Babar Kenjah —

Ce ne fut pas seulement un coup de tonnerre, mais un coup de maître. Le tonnerre est toujours précédé de l’éclair qui illumine les ténèbres. Ensuite vient le son. « Faites du bruit » invitent les MC pour réveiller l’assistance. Un coup de tonnerre donc… Secouée dans sa léthargie paresseuse, la société martiniquaise n’a pu ignorer le coup d’éclat mené par une centaine de jeunes martiniquais-e-s et des militants du mouvement panafricain. Les commentaires qui continuent de fuser de toutes parts attestent que les buts poursuivis ont été atteints : créer un rapport de force qui ira crescendo ; marquer les esprits et obliger chacun à choisir son camp ; annoncer le début d’une nouvelle ère dans notre rapport au système colonial : la fin de l’hypocrisie quant à la complicité coloniale objective d’une partie de la population martiniquaise et le début d’une contestation radicale de la pwofitasyon de quatre siècles. Dans les propos qui s’échangent sur les réseaux sociaux, beaucoup d’interrogations sont posées qui préludent à une intense période d’explication et de confrontations de point de vue.

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