Catégorie : Politiques

Notre salaire est à la fois direct et indirect

— Par Max Dorléans (GRS) —

Dans les écoles, lycées et universités de la République française, on enseigne officiellement qu’en contrepartie de notre travail, il nous est versé par notre employeur – public comme privé – un salaire. Cet enseignement est universel, puisqu’en tous points sur la planète, il n’est pas enseigné autre chose. Mais, nulle part dans le monde également, n’est enseigné ce qui est effectivement, à savoir que ce qui nous est payé en contrepartie, non pas de notre travail, mais de notre « force de travail », est un salaire. Une différence fondamentale, développée par Marx dans son œuvre majeure « Le capital », qui met en avant le concept de « force de travail » achetée comme simple marchandise, et qui permet de saisir en profondeur la nature du capitalisme comme système basé sur l’exploitation de l’homme par l’homme. Plus précisément sur l’exploitation de travailleur/euses salarié/es par le patronat détenteur du capital.
Aujourd’hui, avec le mouvement des gilets jaunes à l’origine de la grave crise sociale et politique que connaît la France, la question de l’augmentation du salaire, constitue, avec quelques autres (pouvoir d’achat, vie chère, fiscalité…) l’une des revendications principales.

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La montagne est-elle toujours verte ?


— Par Roland Tell —

Le progrès dans la conscience de l’histoire esclavagiste est définitivement acquis à la Martinique. C’est, bien là, la spécification éthique du peuple martiniquais. Cependant, la recherche d’un commun dénominateur, entre nègres et békés, crée délibérément la conscience d’une société sans conscience collective. Le moindre problème social se ramène à des principes de proportionnalité. Il n’y a pas de solution vers l’unité de la communauté ! Pas d’unité du corps social dans son ensemble, du fait du poids historique très lourd de l’esclavage. Le dernier politicien héros de la CTM, de droite, de gauche, ou indépendantiste, qu’il soit président ou conseiller exécutif, est chaque jour plus soucieux de construire sa propre image de gouvernant dogmatique, pour les générations à venir, comme exemplaire de « godillot » sur papier imprimé de l’alliance de gestion, que de chercher à unir les Martiniquais sur un minimum doctrinal.
Mais par quel moyen ? En avançant toujours leurs intérêts de militants tourmentés à entretenir la confusion entre le gain historique, et le chantage institutionnel. Chez eux donc, aux assises de leur doux silence pensant, appelant en souvenir les évènements passés, soupirant l’absence de viatiques communs, tel l’opium du peuple, l’émotionnalisme et l’intellectualisme superficiels entraînent ainsi, dans leur sillage, des déviations, des dérives, des désordres, qui empêchent toute conquête et toute réalisation de l’unité martiniquaise, pourtant si utile, par exemple, pour le travail des jeunes au chômage.

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Les Gilets Jaunes, l’économie morale et le pouvoir

Difficile de ne pas être saisi par le mouvement en cours. Tout y est déconcertant, y compris pour qui se fait profession de chercher et d’enseigner la science politique : ses acteurs et actrices, ses modes d’action, ses revendications. Certaines de nos croyances les mieux établies sont mises en cause, notamment celles qui tiennent aux conditions de possibilité et de félicité des mouvements sociaux. D’où sinon la nécessité, du moins l’envie, de mettre à plat quelques réflexions issues de la libre comparaison entre ce que l’on peut voir du mouvement et des connaissances portant sur de tout autres sujets. A côté des recherches sur le mouvement en cours, espérons que l’éclairage indirect que donne la confrontation à d’autres terrains pourra dire quelque chose de différent sur ce qui a lieu.

La situation

Les images rapportées par les médias comme les déambulations personnelles pendant les événements du 1er décembre ont donné à voir un Paris jamais vu, ni en 1995, ni en 2006, ni 2016, trois moments pourtant où l’espace-temps habituel des mobilisations parisiennes s’était trouvé profondément déformé. Certains ont pu parler d’émeutes ou de situation insurrectionnelle.

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De l’interpellation de dizaines de lycéens à Mantes-la-Jolie…


« Les collégiens cernés et gazés au poivre par des flics accompagnés de chiens n’oublieront pas de sitôt ce moment de leur vie où s’est formé décisivement leur rapport à la police et, dans deux ans, cinq ans, cette police oublieuse qui les croisera de nouveau s’émouvra de la détestation brute qu’elle lira sur leur visages — et n’y comprendra rien. »

Frédéric Lordon

C’est l’Observatoire des violences policières, un outil mis en place pour recenser les violences des policiers qui a récupéré la vidéo sur un autre compte twitter appartenant à un policier. Ce dernier aurait supprimé la vidéo peu après l’avoir partagé … Son authenticité ne fait toutefois aucun doute.

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La Compagnie Foyalaise de Transport Urbain va-t-elle survivre ?

— Par Pierre Alex Marie-Anne —

Rien n’est moins sûr car la donne a radicalement changée avec l’apparition d’un gendarme des transports en la personne morale de Martinique Transport.

Celui-ci ne pourra tolérer plus longtemps, sauf à se décrédibiliser, les dysfonctionnements à répétition de cette entreprise, censée assurer théoriquement un service public aux frais du contribuable.

Les syndicalistes dévoyés qui ont pris le contrôle de cette société, véritable bateau-ivre, en se vautrant dans la plus grande illégalité ,affichent en permanence le plus grand mépris à l’égard des modestes usagers, qu’ils mettent cyniquement à pied sans préavis et sans le moindre service minimum.

Ils ne se rendent pas compte que se faisant, ils sont en train de scier la branche sur laquelle ils sont assis ; c’est sur un cadavre ,rendu exsangue par l’accumulation de pertes d’exploitation successives qu’ils dansent frénétiquement ,sous l’œil complaisant d’un PDG d’opérette qui , après avoir demandé à la Direction du Travail (Dieccte)de dire le DROIT ,s’est empressé de s’asseoir dessus pour faire exactement le contraire de ce qu’implique le respect de la loi .

On est en plein » Bololo″, pour parler comme l’autre .

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Appel aux peuples du monde

— Par Collectif —

En 2017, les dépenses militaires mondiales ont atteint 1739 milliards de dollars, soit 230 dollars pour chaque habitant que compte la planète ! Ces seuls chiffres suffisent à prouver que le monde dispose largement des moyens de garantir une vie digne à tous et à toutes.

Oui, Il est possible de mettre fin à la misère ! Il est possible de lutter contre les épidémies qui déciment les populations ! Il est possible d’agir pour diminuer les causes des catastrophes naturelles et affronter leurs conséquences! Il est possible de réduire le nombre et l’intensité des conflits grâce à un partage équitable des richesses entre pays et au sein de chaque société. Il est possible de développer des relations fécondes entre les peuples grâce à la généralisation d’une politique éducative et culturelle nourrissant la connaissance, la compréhension et la tolérance.

C’est une minorité d’individus égoïstes et cyniques, à la tête d’une poignée de pays impérialistes et jouissant de la complicité des classes parasites dans les pays dominés, qui fait obstacle à notre droit de vivre décemment et heureux. Aucun compromis n’est ni possible, ni souhaitable, avec ces prédateurs qui imposent leur pouvoir politique et économique au moyen d’institutions perverses et de législations iniques.

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Ouvrons enfin le débat sur la fiscalité !

— Par Max Dorléans du G.R.S. —

Tous ces jours-ci, on entend assez régulièrement dans les médias, sur la question de la fiscalité qui a fini par s’inviter sur la place publique avec les « gilets jaunes », une chansonnette selon laquelle entre 40 et 50 % des ménages ne paient pas d’impôts.

Il s’agit, comme une partie non négligeable des affirmations qui nous sont assénées régulièrement, d’un mensonge.

Car tout un chacun/e, du chômeur au très riche paye au quotidien, dans chacun de ses actes élémentaires de consommation et achats de services, des impôts et des taxes. Des impôts indirects et taxes (TVA et autres impôts sur les produits genre carburants, tabac, assurances, boissons…) que l’on ne voit pas immédiatement en passant à la caisse, mais qui pèsent d’un poids autrement plus lourd pour celui qui gagne le SMIC ou qui touche une allocation de misère, que pour un Hayot ou un Parfait.

Ainsi, si un chômeur ou un allocataire du RSA ne paie effectivement pas d’impôt direct, eh bien ce dernier paye néanmoins en totalité environ 15% d’impôts sur ses revenus.

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Haïti, questions autour du massacre à La Saline, à Port-au-Prince

« Il n’est plus possible d’ignorer les évènements de La Saline », estime Le Nouvelliste. « En plein jour, des hommes armés assoiffés de sang, des membres de gangs connus, appuyés, écrit le RNDDH, par un blindé de la BOID (la Brigade d’Opération et d’Intervention Départementale de la Police nationale, ndlr.), ont tué hommes, femmes, enfants, charcuté et brûlé des cadavres ». Tout cela « à deux minutes en voiture du Parlement et à quatre minutes à peine du palais national », fustige le quotidien qui poursuit : « Des policiers ayant abandonné leurs postes, convertis en membres de gangs – non encore révoqués aux dernières nouvelles – sont impliqués dans la perpétration de ces atrocités ».

Quels mobiles ont mené à ces évènements ?

  Toujours selon Le Nouvelliste qui cite le rapport du Réseau haïtien de défense des droits de l’homme, il y avait, entre autres, « la volonté de casser l’élan de la mobilisation politique contre le pouvoir dans ce quartier réputé hostile au président Jovenel Moïse.

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Dans l’autre règne de la politique …

Par Roland Tell —

Les politiques sont exposés à subir la division des partis existants, dont les symptômes caractérisent aujourd’hui l’Etat Français. L’impuissance à engendrer un consensus à propos des « Gilets Jaunes », après les entretiens de Matignon, n’est-ce pas déjà un symptôme inquiétant ? En effet, il n’a pas été possible de sauvegarder l’essentiel, à savoir les lois qui font vivre la démocratie. Au lieu de cela, chaque dirigeant s’est empressé d’insister sur ce qui fait plutôt l’académisme de ses idées, et donc de souligner les différences.

Ici, on fait appel à un quelconque référendum, là on prône la refonte du système, en s’accrochant furieusement à la fonction du dialogue, en dépit de l’absence de tout consentement préalable de la part des « Gilets Jaunes ». Les politiciens en cause sont toujours tentés de préférer la route, exigeante et solitaire, des divisions, donc la route vers l’inconnu, à travers les manifestations destructrices des « Gilets Jaunes ». N’est-ce pas que les politiques sont toujours tentés de préférer leur propre développement, avec les perspectives de pouvoir qui s’y trouvent impliquées ?

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Le drapeau martiniquais, au-delà des controverses

— Par Yves-Léopold Monthieux —

Au moment où l’initiative de la CTM, que j’avais pressentie, est prise de proposer l’adoption d’un drapeau martiniquais, je soumets à une nouvelle lecture la tribune que j’avais publiée le 30 août 2017. Elle a été suivie par deux articles : Un drapeau-emblème régional ou un drapeau national martiniquais (1er juillet 2018) et La fin du roman des 4 serpents (19 octobre 2018).

Je cite :

« Il faudra bien un jour mettre  fin à l’hypocrisie qui consiste à rechercher des  prétextes pour instaurer un drapeau destiné à représenter la Martinique en tant que nation. C’est cette frustration qui se manifeste lors des rencontres sportives auxquelles la Martinique participe dans la Caraïbe. Certains dirigeants vont jusqu’à attribuer l’échec manifeste de la politique du foot-ball martiniquais au fait que la Martinique ne soit pas une nation et n’ait pas son propre drapeau. Forte de promesses financières juteuses, la demande d’affiliation directe à la FIFA de la ligue martiniquaise procède de cette même aspiration nationaliste.

Derrière de drapeau aux 4 serpents c’est le drapeau français qui est visé.

La grande duplicité consiste à inscrire la quête d’un emblème martiniquais dans un besoin de reconnaissance régionale.

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Gilets jaunes :« Le mouvement rappelle les jacqueries des périodes révolutionnaires »

Dans une tribune au « Monde », le sociologue Pierre Merle estime que ce conflit violent illustre le fossé qui s’est creusé entre les citoyens révoltés et les élites dirigeantes.

— Par Pierre Merle —

Tribune. Le 17 novembre, la mobilisation d’environ 300 000 « gilets jaunes » a surpris par son ampleur. Elle est pourtant le résultat logique des erreurs récurrentes des gouvernements, accentuées par les politiques actuellement menées.

Lors de sa dernière intervention télévisée, le président de la République, animé par le souhait louable de « réconcilier la base et le sommet » a accru le vide qu’il souhaite combler. D’un côté il y aurait « la base », conglomérat indifférencié de millions de Français, de l’autre « le sommet », les élites dirigeantes. Ce projet de réconciliation est sans espoir lorsque cette « base », jugée incapable de proposer des solutions aux maux qu’elle dénonce, n’accorde plus guère de légitimité au « sommet », jugé éloigné du monde réel, incapable de comprendre les factures trop nombreuses et les fins de mois difficiles.

Le vrai défi du président serait de renoncer à une conception top down du pouvoir, de construire des solutions avec ceux qui ont une connaissance du terrain plus complexe que la technocratie parisienne.

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Les « Gilets jaunes », montreurs de vandalisme…

— Par Roland Tell —

Au fil des manifestations, le mouvement des « Gilets Jaunes » s’enlise dans l’insurrection. Désormais, violences, saccages, profanations, destructions, pillages, incendies, malheurs, se propagent partout en France. C’est assez dire que les « Gilets Jaunes » sont eux-mêmes prêts à violenter, à transgresser les droits constitutionnels, à violer la conscience populaire, par des idées de plus en plus subversives, telle, par exemple, celle de la mise en place, ici ou là, d’assemblées citoyennes, pour aboutir à une France, de plus en plus douce, aux bruits de leur fureur. Leurs revendications premières semblent avoir disparu, ou réduites au minimum, ou parfois même purement allusifs ! De plus en plus, puisqu’il n’y a pas de porte-parole désigné, il n’y a pas de revendication majeure explicite.
Seules les manifestations de masse sur les routes, les autoroutes, les péages, demeurent implicites, s’agissant, ici ou là, du trafic ordinaire des voitures, et autres poids lourds. Ce sont là surtout images débonnaires pour les télévisions… N’est-ce pas, en ce cas, la description médiatique de leur printemps revendicatif, de leurs débuts d’émotion collective créatrice, qui ont tant ébranlé l’opinion publique ?

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La réparation : pour en finir avec le passé

— Par Emmanuel Argo*- Lucien Cidalise Montaise* —
Durant 3 siècles, des pays européens ont pratiqué la déportation de millions d’africains à des fins économiques. En France, l’abolition de l’esclavage a été votée en 1848. L’année suivante, l’indemnisation des colons est votée. Près de 12 millions de francs d’indemnités leur sont allouées, la moitié immédiatement versée et l’autre, sous forme d’une rente sur 20 ans. Des réparations, oui, mais à ceux qui se sont fait des fortunes grâce à l’esclavage, c’est-à-dire aux colons-békés-esclavagistes dont le pouvoir économique est renforcé.
En mai 2001 la loi dite ‘‘Taubira’’, du nom de la députée de Guyane, fille de descendants d’esclaves, a reconnu la traite négrière et l’esclavage comme crimes contre l’humanité. La loi ne prévoit pas de réparation. Dès 2005, le Mouvement International pour les Réparations -MIR-, animé par Garcin Malsa et le Collectif des filles et fils d’Africains déportés -COFFAD-, entre autres, ont assigné l’État français en portant une demande de réparation et d’indemnisation financière devant plusieurs juridictions de tribunaux. Le 7 novembre 2018 la demande a été rejetée par la Cour de cassation de Paris dans l’indifférence générale.

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Université : crier « au loup ! » ne suffit pas

— Par Yves-Léopold Monthieux —
Une opinion piquée sur l’internet m’amène à faire plusieurs observations. L’internaute déclare : « Nos politiciens veulent se retirer du cadre français en se camouflant dans des partis bô caye ; personne ne veut s’intégrer dans les partis nationaux pour afficher le territoire au sein du gouvernement. On se replie sans arrêt et le résultat est devant nos yeux ». Ces mots s’appliquent bien au rapport au gouvernement de la classe politique martiniquaise.
Le repli est incontestable et même provocateur. La Martinique est la seule collectivité de l’Outre-Mer à ne pas être représentée en France par un parti national, de droite ou de gauche. C’est une réalité que la Martinique et les Martiniquais doivent assumer sans pleurnicheries. L’invitation à ne pas voter pour certains partis locaux n’est pas à l’ordre du jour, car plusieurs scrutins ont consolidé la situation d’aujourd’hui. Les résultats sont déjà là, que sanctionnent de nombreux jeunes parmi ceux qui partent ; c’est le succès d’une politique sciemment développée et non une surprise ou un accident. Ce sont les résultats d’une politique constante et transpartisane qui nous distingue de tous les autres territoires et que les différents gouvernements ont reçus cinq sur cinq.

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Justice, dignité ou rien


— Par le Collectif Rosa Parks —
Nous, héritiers de l’immigration coloniale, sommes victimes de discours et d’actes racistes dont le caractère structurel fait système. 35 ans après la Marche pour l’Egalité et contre le Racisme, nous marchons encore.
Partout en Occident, nous sommes majoritairement destinés à occuper des places de subalternes. Si dans cette période de crise sociale, les gouvernements néo-libéraux de gauche et de droite font payer la facture à tous les peuples, nous, nous en payons le prix le plus lourd. Souvent les premiers débauchés, les derniers embauchés, souvent précarisés et confinés aux travaux les plus pénibles et les moins bien payés, génération après génération, l’histoire coloniale se rappelle à nous.
Partout en Occident, nous sommes pour beaucoup d’entre nous, relégués, ségrégués dans des espaces qui sont les moins bien dotés par le droit commun. En privatisant les services publics, ils cassent le meilleur outil de redistribution sociale, fragilisant davantage nos vies et particulièrement celles des femmes de familles monoparentales vivant dans nos quartiers. En perdant l’accès aux services publics, nous perdons le droit aux services publics.
Partout en Occident, la répression contre les mouvements sociaux s’accroit, mais tandis que celle-ci s’abat sur tous dès lors que l’on conteste cet ordre néo-libéral, s’ajoute une répression spécifique à l’endroit des habitants des quartiers populaires, construits continument comme des ennemis de l’intérieur.

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Le 101ème Congrès des maires de France. Journée des outre-mer : les oubliés de la République

—Max Pierre-Fanfan, Journaliste/Écrivain —                                                                

Les outre-mer sont-ils des territoires oubliés de la République? Face à l’urgence des problématiques économiques, sociales, environnementales rencontrées dans leurs régions, les élus ultramarins ont tiré la sonnette d’alarme lors de la journée des outre-mer qui s’est tenue, lundi 19 novembre 2018 au Palais du Luxembourg en partenariat avec la chaîne des territoires et des citoyens « Public Sénat », et en ouverture du 101 ème Congrès des maires et des présidents d’intercommunalité (du 20 au 22 novembre au parc des expositions de la Porte de Versailles à Paris).

Pour le président de l’association des maires de France (AMF), François Baroin, »les problématiques des métropoles font exigence mais parfois en outre-mer, c’est la même chose multiplié par trois, même par quatre »(Public Sénat). Dans son discours d’accueil des participants, lundi matin, ce dernier avait donné le ton et mit l’accent sur l’importance du phénomène démographique – un des nombreux enjeux parmi tant d’autres qui caractérisent ces territoires. « La démographie est une clé, tout manque d’anticipation serait une faute coupable », a-t-il indiqué.

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Les gilets jaunes peuvent-ils éclipser la marche de #NousToutes contre les violences sexistes ?

Les gilets jaunes vont-ils éclipser les foulards violets, couleur de #NousToutes ? Certains participants craignent que les gilets jaunes accaparent l’attention médiatique ce samedi 24 novembre.

Voilà des mois que le collectif #NousToutes prépare, organise et tente de fédérer en son sein différents courants aux positions parfois contradictoires. Il est hors de question pour lui d’abandonner ou de reculer maintenant. Les grandes marches contre les violences sexistes et sexuelles, dont l’appel a été relayé par près de 250 personnalités, se tiendront ce samedi 24 novembre, dans une cinquantaine de villes françaises, à la veille de la Journée internationale contre les violences faites aux femmes.

Elles risquent pourtant d’être concurrencées par les gilets jaunes : ces derniers jours, plusieurs appels ont été lancés dans leurs rangs pour poursuivre les mobilisation ce samedi. Le mouvement a beau fléchir, les gilets jaunes entendent bien lui donner un second souffle à la faveur de nouveaux rassemblements.

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«Les violences contre les femmes sont un enjeu social, politique, économique et culturel de premier plan, elles ne peuvent pas être reléguées au second rang», écrivent les organisatrices à ceux et celles qui ont pu se demander si elles avaient envisagé d’annuler ou de reporter la marche.

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L’ultime errance d’Emmanuel Macron.

— Par Jacky Dahomay —

En cette journée du 17 novembre, il me semble important de revenir sur la semaine précédente, celle de cette marche du Président Macron sur les traces de la guerre 1914-1918. Il me semble que ce long périple, s’inscrivant dans ce qu’il a défini lui-même comme une « itinérance mémorielle » mérite d’être analysée. Comment expliquer que, rompant avec les « commémorations » officielles habituelles du 11 novembre, le président Macron ait voulu effectuer une « itinérance mémorielle » se déroulant sur plusieurs jours ? Tout se passe comme si Emmanuel Macron avait commencé une sorte d’errance de son pouvoir dont les manifestations d’aujourd’hui ne sont que le prolongement. Mais il se pourrait que ce surprenant périple s’inscrive dans une sorte d’errance ultime caractérisant le fondement politique de son pouvoir néolibéral. Si tel était le cas, la crise actuelle que connait la France, pourrait être son ultime errance dont la fin nous échappe encore.
Pour commencer, demandons-nous ce qu’a voulu signifier Macron avec l’expression étrange de « itinérance mémorielle » ? Notons que ce mot vient de la téléphonie, c’est la traduction de « roaming » : possibilité d’utiliser un téléphone mobile sur un autre réseau que celui d’origine.

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« Les “gilets jaunes” sont aussi le produit d’une succession d’échecs du mouvement social »

— Par Collectif —

Pour un collectif de membres d’Attac et de la fondation Copernic, le mouvement de revendications fera date en dépit de certains dérapages, car il peut permettre de dépasser une crise généralisée, qui touche également la gauche.

Tribune. La colère sociale a trouvé avec le mouvement des « gilets jaunes » une expression inédite. Le caractère néopoujadiste et antifiscaliste qui semblait dominer il y a encore quelques semaines et les tentatives d’instrumentalisation de l’extrême droite et de la droite extrême ont été relativisés par la dynamique propre du mouvement, qui s’est considérablement élargi, et la conscience que les taxes sur l’essence étaient « la goutte d’eau qui fait déborder le vase ».

Quelques dérapages homophobes ou racistes, certes marginaux mais néanmoins détestables, et des incidents quelquefois graves n’en ternissent pas le sens. Ce mouvement d’auto-organisation populaire fera date et c’est une bonne nouvelle.
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Le mouvement des « gilets jaunes » est d’abord le symptôme d’une crise généralisée, celle de la représentation politique et sociale des classes populaires.

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Emmanuel Macron a-t-il été élu trop tôt ?

— Par Yves-Léopold Monthieux —

Je me permets de publier un extrait du texte que j’avais écrit en février 2017, « Emmanuel Macron aura-t-il un destin national ? ».
Compte tenu des circonstances, j’avais pronostiqué que le président qui allait succéder à François Hollande pourrait ne pas finir son mandat et qu’Emmanuel MACRON, après une défaite honorable, surgirait alors d’une courte « traversée du désert ». Je m’étais trompé :
Il est arrivé plus vite que prévu, sans avoir eu le temps de se préparer vraiment.

« Emmanuel Macron aura-t-il un destin national ? »
« …Plus généralement, la vie institutionnelle française avance par à coups : révolutions, coups d’Etat, guerres. Cinq républiques, c’est unique pour un grand pays démocratique. C’est pourquoi le professeur Maurice Duverger avait intitulé son cours de Droit constitutionnel par quelque chose comme « L’inexpérience constitutionnelle de la France ». Ces républiques ont été entrecoupées par l’épopée napoléonienne et des soubresauts de la royauté qui font que, depuis 1789, la France a connu près d’une dizaine de pratiques ou écritures constitutionnelles différentes. On voit bien qu’une 6ème République est inévitable mais laquelle ? Si la France est en crise, seule une circonstance exceptionnellement grave paraît devoir, comme par le passé, conduire à la rédaction d’une nouvelle constitution, laquelle devrait en toute hypothèse conserver l’élection présidentielle au suffrage universel.

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Conflit de la CFTU, où est l’État ?

— Par Pierre Alex Marie-Anne —
Depuis maintenant une semaine , la Martinique est plongée dans une situation rien moins que catastrophique: trente mille usagers quotidiens du transport public  » Mozaïk » , constitués en majorité d’humbles gens et de personnes âgées ,condamnés à une marche à pied éreintante sous le soleil et la pluie, des centaines d’écoliers et d’étudiants mis dans l’impossibilité de suivre normalement leur scolarité, des commerçants désespérés par l’érosion de leur chiffre d’affaire en cette période-clé de fin d’année avec comme hantise de devoir au bout du compte déposer le bilan, des activités sociales ,éducatives et sportives fortement perturbées ou annulées , voilà le résultat des agissements d’une poignée d’individus aux mobiles plus que troubles.
Mais le pire dans ce sinistre tableau , c’est l’absence d’intervention décisive du représentant de l’ETAT dans le Département ; ce sont pourtant ses services, et singulièrement la Direction du Travail, qui sont au premier chef interpellés à cette occasion.
Oui ou non ,le droit de retrait invoqué par des membres du personnel de la dite société est –il justifié ? elle droit donner son avis en premier ressort , sans barguigner, pour permettre en cas de contestation la saisine en référé du tribunal compétent, seul habilité à dire le droit.

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Téléphérique Fort-de France -Schœlcher, le réalisme en action.

— Par Piere Alex Marie-Anne —
Rhai chien dit dents i blanc !, ayant toujours dénoncé le système en vigueur à la Collectivité Territoriale de Martinique, caractérisé par l’affrontement permanent et stérile de deux clans irréconciliables, je n’en suis que plus à l’aise pour applaudir aux initiatives positives prises, dans le domaine du transport, par ses dirigeants ;
Après la liaison maritime Case-Pilote –FdF (prolongée peut-être demain vers Saint-Pierre dont les matériaux de carrière gagneraient, en outre, à être transportés par barges ), voici que se profile à l’horizon le projet d’une liaison aérienne, au moyen de cabines tractées par câbles, de grande capacité, (téléphérique urbain ), entre le campus de Schœlcher et la capitale.
Dans le journal France-Antilles du3 0-04-2014, j’avais suggéré au nouveau maire de Fort-de France, qui venait d’être élu, de lancer une étude sur la faisabilité de ce mode de transport écologique considéré par différentes villes dans le monde :(Brest, Orléans, Toulouse, Caracas, Medellin, Saint-Denis de la Réunion ,Saint -Domingue…),comme une solution alternative pertinente aux nuisances de plus en plus importantes causées par la pollution automobile.
L’objectif était d’améliorer en priorité la desserte des quartiers Nord et Ouest de la ville-capitale, où se trouvent de fortes concentration de population et dont le réseau routier, limité du fait du relief et sous-calibré par rapport au trafic, risque en permanence la paralysie (il suffit d’un véhicule en panne sur la Rocade pour que la liaison avec Schoelcher, en particulier, devienne problématique).

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Les chefs d’Etat des démocraties doivent obtenir la libération d’Oleg Sentsov

Dans une lettre ouverte, un collectif s’adresse aux chefs d’État et de gouvernement des démocraties afin que le cinéaste ukrainien Oleg Sentsov, qui a mené une grève de la faim pendant cinq mois pour attirer l’attention sur le sort des Ukrainiens indûment détenus en Russie, soit libéré. Face au silence du Kremlin, il est temps que les dirigeants européens, réunis pour les commémorations du 11-Novembre, se mobilisent
En 1980, Andreï Sakharov est exilé dans la ville fermée de Gorki pour avoir alerté le monde du danger que représentait l’URSS. Assigné à résidence et surveillé en permanence par le KGB, il est coupé du monde par le pouvoir soviétique durant plusieurs années, pendant lesquelles il effectuera deux grèves de la faim et sera torturé, intubé et nourri de force. Il faudra la perestroïka (restructuration) et la glasnost (transparence) en 1986 pour que Mikhaïl Gorbatchev mette fin à son exil et à son calvaire.

Cela n’empêche pas un autre dissident russe, Anatoli Martchenko, de mourir dans sa cellule la même année, le 8 décembre 1986, après onze ans d’emprisonnement et une grève de la faim de 117 jours.

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Alliance de gestion ou processus de substitution…

Par Roland Tell —

Comment des hommes et des femmes, jusque là antagonistes, ont-ils accepté de sacrifier, par une nuit de décembre 2015, les formes de conscience politique, qui leur correspondaient, les produits de leur pensée idéologique, dans un commerce et un marchandage de mandats, façonnés en allure d’alliance de gestion ? Ainsi la morale, l’idéologie, les valeurs transcendantes, s’y rapportant, s’en sont trouvées éliminées ! Depuis, pour chacun des partis politiques considérés, il n’y a plus d’histoire, plus de développement, plus d »existence même (cf. les deux MIM), mais des illusions, des conceptions de la vie politique, vécues de manière aléatoire.

La superstructure de gouvernance, ainsi montée, n’a toujours pas trouvée de signification réelle, pour le peuple martiniquais, et pour la vie humaine de celui-ci, tant dans ses besoins sociaux de formation et d’évolution, que dans son développement économique, notamment du côté des nécessités les plus urgentes, comme le travail des jeunes à la Martinique. Idéologies de camouflage, conduisant à des formes irrationnelles d’alliance, à la victoire d’un chef de parti indépendantiste, dont la mainmise actuelle sur la Martinique confine à la dictature.

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F.I : des perquisitions exceptionnelles ?

— Par Jacky Dahomay —

Bien que l’ « affaire Mélenchon » ne fasse plus l’actualité, je voudrais proposer ici une analyse, sans doute un peu longue, de ces événement récents. Je dois dire pour commencer que, vivant dans mon île à 7 000 kms de l’Hexagone, j’ai été frappé par le spectacle, en particulier médiatique, qu’a donné cette semaine folle des réactions provoquées par les perquisitions concernant Mélenchon et la France Insoumise et par surtout cette vaste opération de Mélenchon basching qui se poursuit encore dans les médias. Cette distance géographique ne me décerne bien sûr aucun brevet d’objectivité. Mais habitués aux tempêtes et aux cyclones nous avons pour coutume de faire ce que mon ami Régis Debray préconise dans son livre Allons aux faits : ne pas se contenter d’admirer l’écume des vagues mais observer le mouvement profond des courants marins. « La politique nous cache le politique, comme les joies de la baignade le cycle des marées » écrit-il.

Allons donc aux faits en évitant autant que faire se peut de nous laisser noyer dans les joies provoquées par les tempêtes médiatiques. Quels sont-ils ?

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