Catégorie : Politiques

Vers une véritable démocratie participative

— Par Jean Abrosi —

Tous les maires d’aujourd’hui vous diront qu’ils appliquent une démocratie participative en faisant intervenir les quartiers de leur commune. L’idée est bonne en soi, car elle permet aux citoyens des campagnes et des bourgs de se concerter et de proposer des projets qui par la suite seront soumis au conseil municipal.

Mais là où le bât blesse, c’est qu’au sein de ces comités de quartier, rares sont les personnes âgées et quasi absents les jeunes.

Pour la simple raison que ces personnes âgées sont démobilisées en politique pour les raisons que nous connaissons. Concernant les jeunes, il demeure le problème de communication entre les teen-agers et les adultes ; et le dialogue ne peut s’instaurer.

En conclusion, la démocratie participative n’est autre qu’un prolongement dans les quartiers de la campagne électorale du maire en place et de son équipe. En effet le président du comité de quartier est un conseiller municipal et l’opposition n’y figure pas, d’où l’absence de démocratie.

L’édilité pourrait arriver, à mon humble avis, à un raccourci intéressant en créant un conseil de jeunes issus des différents quartiers, ainsi qu’une assemblée de sages originaires de la commune.

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La population martiniquaise laissée sans protection.

— Par Pierre Alex Marie-Anne —
L’ actualité quotidienne est désormais marquée par l’annonce de faits divers sanglants et de rixes meurtrières dont le dénominateur commun est l’usage irraisonné des armes à feu; l’espace martiniquais est devenu scène de western où se joue régulièrement” règlement de comptes à ok corral”.
Un premier constat : les opérations “déposez les armes “,qui ne touchent que les citoyens honnêtes, restent inopérantes pour combattre ce véritable fléau.
Deuxième constat: à l’évidence ce n’est ni par le Port ni par l’Aéroport, sous surveillance constante , qu’elles sont introduites dans l’île.
Quant à l’analyse des causes de ce phénomène , les avis divergent: pour certains son origine socio-économique, ne fait pas de doute ,il s’agirait des conéquences prévisibles de la marginalisation progressive de larges couches de la population , vouées à la précarité et à l’extrême pauvreté avec comme corollaire le développement de la violence et de la délinquance.
Pour d’autres , l’explication principale ,de nature philosophique, tient à la dérive de nos sociétés modernes dites” libérées “ où la soif de jouissance et le culte absolu de l’argent-roi , ont pris le pas sur toute autre considération, réduisant à néant la notion de responsabilté individuelle ou collective ;
à cet égard, ils pointent du doigt les coups redoublés portés aux traditionnelles structures d’encadrement qui garantissaient ,vaille que vaille ,un certain “ vivre ensemble” ( la famille ,la morale ,la religion,l’éducation parentale ou même le service militaire); il y aurait donc urgence à stopper cette course à l’auto-destruction sociétale et à entreprendre la déconstruction de ce modèle de “bad boy”, propagé complaisemment par des médias en mal d’audience.

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Amazon et Microsoft pointés du doigt pour leur rôle dans le développement des armes autonomes

Selon le rapport d’une ONG, les deux entreprises font partie des géants de la tech qui pourraient mener à une gigantesque course aux armements dans le secteur de l’intelligence artificielle.

Le film de science-fiction Terminator peut-il devenir réalité ? Selon un rapport de l’organisation non gouvernementale PAX, les entreprises américaines Amazon et Microsoft pourraient chercher à participer au développement des armes de destruction autonomes.

 L’organisation néerlandaise a sondé les principaux acteurs du secteur hautement stratégique de l’intelligence artificielle et a classé cinquante entreprises selon trois critères :

  • Développent-elles des technologies permettant de créer des « robots tueurs » ?
  • Travaillent-elles sur des projets militaires liés à ces technologies ?
  • Ont-elles promis de s’abstenir d’y contribuer dans le futur ?

« Tuer sans implication humaine »

L’usage de l’intelligence artificielle pour permettre à des systèmes d’armement d’automatiquement choisir et attaquer des cibles a provoqué d’importants débats éthiques au cours des dernières années. Pour certains critiques, on pourrait même assister à la troisième révolution de l’art de la guerre après les inventions de la poudre et de la bombe nucléaire.

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« Ce ne sont pas de simples feux, c’est l’œuvre du capitalisme », dénonce le Grand conseil coutumier des peuples amérindiens

Dans une tribune publiée sur franceinfo, l’organisme qui représente et défend les intérêts des peuples amérindien et bushinengé de Guyane met notamment en cause l’extractivisme.

Ce ne sont pas de simples feux, c’est l’œuvre du capitalisme », réagit dimanche 25 août le Grand conseil coutumier des peuples amérindiens et bushinengé, après les incendies qui ravagent la forêt amazonienne. Dans une tribune publiée sur franceinfo, le Grand conseil coutumier, qui a la responsabilité de représenter et de défendre les intérêts des peuples amérindien et bushinengé de Guyane, affirme que le feu « n’est pas le seul danger qui menace ou qui détruit l’Amazonie ». Il met en cause également l’extractivisme qui a « sa part de responsabilité ».

Le Grand conseil coutumier s’étonne ainsi du « positionnement » d’Emmanuel Macron qui dénonce « la destruction de l’Amazonie brésilienne ou bolivienne », alors que dans le même temps, le président français « attribue 360 000 hectares de forêt aux entreprises minières, en Guyane, en Amazonie française ».

Une critique de Jair Bolsonaro qualifié de « raciste »

Les signataires pointent également « une grande part de responsabilité » du président brésilien Jair Bolsonaro, « personnage profondément raciste ».

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Le « racisme de la peau sauvée” en Martinique.

— Par Yves-Léopold Monthieux —

L’article de Raphaël Confiant paru dans Montraykréyol le 14 août 2019 fait un balayage de divers sujets qu’il semble avoir eu du mal à résumer dans le titre Cela proviendra sans doute de la crise française et mondiale… L’écrivain évoque sans le dire l’indépendance de la Martinique, qui devrait, à l’image de ce que fut le cas pour les ex-colonies anglophones, relever plus de l’initiative de la France que de la volonté des autochtones. Il serait davantage question de largage que de conquête. Pas très glorieux. Reste que vis-à-vis de la France, la Martinique ne peut être que dedans ou dehors, l’entre-deux ”autonomiste-nationaliste” ne peut pas signifier la fin du colonialisme, l’objectif visé.

Moins attendu, il n’y a pas grand-chose à redire de la description de l’évolution économique de la Martinique qui serait passée de « l’économie coloniale productive » à « l’économie départementale improductive ». Sauf que la ”coloniale” était une économie de la misère comme l’est partout dans le monde l’économie de la canne, tandis que la ”départementale” est, selon le mot de Cabort-Masson, « l’économie des Koweitiens sans pétrole ».

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« Emmanuel Macron ne gouverne pas les Français, il les soumet »

— Par Roland Gori, psychanalyste, professeur émérite de Psychopathologie clinique à l’Université d’Aix-Marseille —
L’autre pour Emmanuel Macron n’est qu’un autre lui-même. Il veut les Français à son image, à l’image des clones qui l’entourent et l’adorent.

Que l’on s’en réjouissance ou qu’on le déplore, il est bien un héros de notre temps, “personnalité sociale” de cette nouvelle élite qui a rompu le pacte de solidarité républicain. Emmanuel Macron s’avance en conquérant pour qui ne compte que la performance, la réussite.

Il descend dans l’arène de l’opinion publique témoigner de ses convictions, élans de ses conquêtes, causes de ses succès. C’est ainsi disait Freud que s’avance le conquérant porté par un narcissisme maternel qui fait que rien ne lui résiste: “quand on a été le favori incontesté de la mère, on en garde pour la vie ce sentiment conquérant, cette assurance du succès, dont il n’est pas rare qu’elle entraîne effectivement après soi le succès.”

La passion maternelle pour son enfant idéalisé induit une confiance à toute épreuve chez celui qui en reçoit le privilège.

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L’OJAM : « Il y a autant d’Ojam que d’ojamistes ».

Par Yves-Léopold Monthieux —

Après avoir relu le livre-témoin de Gesner Mencé, L’affaire de l’OJAM ou le Complot du mardi-gras ; revu le film de Camille Mauduech, La Martinique aux Martiniquais, acte I, et pris connaissance de l’acte II : une mine de révélations en mode de confessions ou d’aveux ; après avoir assisté à deux débats sur le film, dont l’un avec la participation d’anciens de l’organisation, il est possible d’avoir une bonne connaissance du phénomène de l’OJAM. Lequel n’eût jamais eu un tel retentissement sans la regrettable arrestation de quelques-uns de ses membres.

Marqué par les meurtrissures de la décolonisation, de la guerre d’Algérie, en particulier ; instruit de la fragilité sociale des nouveaux départements ; la France craignait l’apparition de nouveaux foyers insurrectionnels. Aussi, elle avait cru devoir réprimer dans l’œuf toute agitation, avant de prendre diverses mesures destinées à transformer, de fait, le mode d’appartenance de ces territoires à la France (SMA, AFPA, BUMIDOM, réforme foncière, abattement fiscal, quota d’importation, etc). Selon l’historien Julien Sainton, l’intégratioon se serait substituée à l’assimilation. Bref, l’OJAM fit les frais de cette répression comme ce sera le cas, en d’autres circonstances, en Guadeloupe.

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L’ « embargo interne », l’autre grand ennemi de l’économie cubaine

La Havane – Tout le monde le sait bien à Cuba : l’île ne souffre pas d’un mais de deux embargos, celui des États-Unis depuis 1962, mais aussi l' »embargo interne », série de dysfonctionnements que le gouvernement promet de combattre pour relancer l’économie.

Pour la première fois en 60 ans de révolution, un président cubain, Miguel Diaz-Canel, a dit tout haut ce que beaucoup pensent dans le pays.

Le 13 juillet face au Parlement, il a exigé des députés une « attitude proactive, intelligente, engagée et collective » afin de « briser l’embargo interne ».

L’expression n’est pas nouvelle à Cuba, elle est même fréquemment utilisée dans les rues, les magasins et les foyers, pour désigner pêle-mêle la bureaucratie excessive, qui décourage les investissements, la corruption, qui empêche un fonctionnement optimal de l’économie, et le recours compulsif aux importations, qui creuse le déficit.

Mais jusqu’à présent, elle restait tabou au plus haut niveau du gouvernement communiste.

« Cela me semble très sain que le président appelle les choses par leur nom et ne mâche pas ses mots dans l’analyse des problèmes », estime l’économiste Pavel Vidal, ex-analyste de la Banque centrale cubaine.

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Crapulerie électoraliste et violence circulaire

— Par Yvon Sérénus —
Ça se dit indépendantiste, ça se dit « patriote », ça se dit « défenseur du peuple Martiniquais » et jamais ils ne font un écrit ou une déclaration verbale pour dénoncer les conséquences de la politique colonialiste et la scélératesse des politiques ultralibérales de l’Union Européenne dans notre pays !
Si les petits commerçants, les petits entrepreneurs, la petite paysannerie sont ruinés et voués à la disparition, ce n’est pas pour eux à cause de la politique scélérate des banques et des assurances, ce n’est pas à cause des normes inadéquates imposées qui les écrasent. Pour eux, c’est parce qu’ils sont incapables de mener valablement leur affaire !
Si la majorité de la population est endettée, ce n’est pas à cause du caractère abusif des prix imposés par les monopoles coloniaux et de l’injustice fiscale. Pour eux, c’est parce que les élus qu’ils veulent « déchouker » ne font pas leur travail, ne créent pas des emplois et ne savent pas « booster l’économie ».
Si les collectivités martiniquaises sont dans la tourmente financière, ce n’est pas à cause du désengagement criminel de l’État colonial et ultralibéral, ni des compétences attribuées sans financement.

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RIP ADP: Comment soutenir le référendum d’initiative partagée (en évitant la crise de nerfs)?

Depuis minuit, ce jeudi, toute personne inscrite sur les listes électorales peut apporter son soutien à la tenue d’un référendum d’initiative partagée (RIP) contre la privatisation d’Aéroports de Paris adoptée en avril par le Parlement dans le cadre du projet de loi Pacte.

Pour se concrétiser, le RIP doit désormais être soutenu par 10 % du corps électoral, soit 4,7 millions d’électeurs, qui ont neuf mois – soit jusqu’au 12 mars 2020 – pour lui apporter leur soutien.

Comment remplir les deux formulaires présentés sur le site en surmontant les obstacles techniques, les cases peu ergonomiques et autres problèmes signalés massivement depuis son lancement ? Suivez le guide.

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Pollution aux bromates de l’eau du robinet dans certains quartiers

Une lettre de Florent Grabin (P.U.M.A.) à Alfred Marie-Jeanne

Le bromate est un cancérigène qui est extrêmement toxique et peut entraîner l’insuffisance rénale, la surdité et même la mort. Sa présence dans une eau minérale de la marque « Dasani » (filiale de Coca-Cola) en Grande-Bretagne a contraint Coca Cola à rappeler ce produit.( Source Wikipedia)

Définition :
BrO3-. Le bromate est un anion inorganique. Il est incolore, sans goût et peu volatile. En tant qu’oxydant assez puissant, le bromate est réactif.

Plus :
Normalement, le bromate n’est pas présent dans la nature, mais c’est un sous-produit de désinfection de l’eau par l’ozone. Le bromate est formé pendant l’ozonation, quand l’ozone utilisé pour désinfecter l’eau potable réagit avec (oxyde) les ions de bromure naturellement présents dans l’eau. Le bromate est la préoccupation principale par rapport à l’ozonation en tant que technique de traitement de l’eau. La quantité de bromate produite dépend de la quantité de bromure (présent naturellement) dans l’eau.

Source : GreenFacts

Lire aussi : Le bromate dans l’eau potable

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Lettre à Monsieur Alfred Marie-Jeanne

Télécharger en pdf
Objet : Les Bromates dans l’Eau du robinet
Courrier transmis par mail avec Avis de Réception n°1A 069 649 8523 0

Fort de France le : 30 juillet 2019.

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Pointe-à-Pitre : l’ex-première adjointe, élue à la place du maire démissionnaire

Josiane Gatibelza, jusqu’alors première adjointe à la mairie de Pointe-à-pitre, a été élue maire mardi, pour remplacer l’ancien édile Jacques Bangou, qui a démissionné à la suite d’une procédure de révocation lancée à son encontre en raison du déficit majeur de sa commune.

C’est une première dans le paysage politique pointois, puisque jamais une femme n’avait occupé ce poste. Gatibelza était la seule élue en lice pour ce siège et a obtenu 21 des 31 voix du conseil municipal de Pointe-à-Pitre, a constaté l’AFP. La candidature de Josiane Gatibelza a été proposée par Jacques Bangou, qui demeure conseiller municipal suite à sa démission. Il conserve également sa position de président du Parti progressiste et démocratique guadeloupéen (PPDG).

La procédure de révocation qui a conduit à la démission de Jacques Bangou avait été enclenchée par le préfet de Guadeloupe, Philippe Gustin, suite à un déficit de 78 millions d’euros de la commune de Pointe-à-Pitre, constaté par la Chambre régionale des comptes (CRC). L’absence de réponse de l’ancien maire aux recommandations de la CRC avait poussé le représentant de l’État à lancer cette procédure rarissime sous la Vème république.

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Martinique: des élus réclament «des mesures ambitieuses» contre les armes à feu

Le maire de Fort-de-France et trois députés martiniquais réclament, dans une déclaration commune, des« mesures ambitieuses» pour lutter contre «la prolifération des armes et la délinquance juvénile», face à «l’augmentation des actes de violences» dans leur île.

Selon la radio RCI Martinique, depuis le début de l’année, les autorités recensent 15 meurtres dont 12 commis avec une arme à feu. L’un des derniers homicides concerne un adolescent de 15 ans, tué d’une balle dans la tête fin juillet à Volga-plage (Fort-de-France). Dans cette déclaration commune, dont l’AFP a eu copie ce mardi, le maire Didier Laguerre et les députés Serge Letchimy, Josette Manin (apparentés PS), et Jean-Philippe Nilor (GDR, groupe à dominante PCF), demandent notamment la mise en place «d’un véritable plan de lutte contre la délinquance juvénile». Ils réclament également que «soient débloqués 1.000 à 1.200 postes, via des contrats d’adultes relais d’éducateurs de rue en direction des associations et des villes».

Les élus réclament également «des mesures législatives spécifiques» contre la prolifération des armes à feu. Enfin ils souhaitent être reçus «en urgence par les ministre de l’Intérieur, des Outre-mer et de l’emploi».

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« De quoi est-on le plus proche, lorsque l’on est éloigné de chez soi ? »

—- Par Lucien Cidalise Montaise —

Plus de 100 noms d’Absents et de Présents cités dans le « déroulé » intime des actions d’Emancipation, de Liberté et de Responsabilité  : luttes, victoires, défaites, aussi quelques fois remportées sur des adversaires qui s’appliquent à tous les instants à se transformer en diviseurs, entretenant la fragmentation de nos conflits mais aussi de nos rêves ambitieux.

Ces hommes et ces femmes, cités, absents ou présents, ont à leur façon aidé le soleil à nous « découvrir », Martiniquais et Martiniquaises et aimer notre Pays. Surtout, nous éclairer dans les choix urgents que nous devons développer pour des lendemains fertiles et humains.

Cette liste n’est pas exhaustive. Nous en avons conscience et saluons ceux que les évènements ne nous ont pas permis de citer précédemment. Mais les voilà, présents aujourd’hui ! Ces « couches d’identité » protègent-elles les voyageurs que nous sommes, pauvres en culture, mais riches en besoin d’être ? Joueront-elles toujours cette obligation de choisir la Responsabilité ? Nous sommes convaincus que nous avons toujours été Martiniquais, malgré les handicaps d’intégration qui nous cernent, puisque éminemment politiques et matérialistes.

D’où l’infini existentielle d’une autre attirance.

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Le maire de Pointe-à-Pitre, menacé de révocation, démissionne

Le maire de Pointe-à-Pitre, Jacques Bangou, suspecté de mauvaise gestion de sa commune, a démissionné samedi, a indiqué le site outremers 360, lettre de l’édile à l’appui, où il dénonce le retour à des «pratiques autoritaires» de l’Etat.

Une note adressée cette semaine aux ministres de l’Intérieur et des Outre-Mer, signée du préfet de Guadeloupe, recommandait «de poursuivre la procédure aboutissant au décret de révocation» de Jacques Bangou.

Une procédure à son encontre a été enclenchée le 13 mai en raison d’un déficit de 78 millions d’euros de la municipalité, relevé par la Chambre régionale des comptes (CRC). De telles procédures de révocation sont rarissimes. M. Bangou va rester conseiller municipal, indique-t-il.

Dans une lettre aux habitants et au personnel municipal, il annonce avoir envoyé au préfet sa démission de maire pour «tenter de préserver (la) ville des coups incessants qui lui sont portés». Celui qui est également président du PPDG (Parti progressiste et démocratique guadeloupéen) affirme être «confronté à une volonté, établie, de l’écarter à des fins politiques». «Ma démission veut dénoncer fermement le retour de l’Etat à des pratiques autoritaires que nous avons bien connues avant la décentralisation», ajoute-t-il.

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Philippe Pierre-Charles convoqué au commisariat de police !

À Fort-de-France le vendredi 19 juillet 2019!

Je suis convoqué en référence à des  » faits » (!!!) qui se seraient produits  » entre le 27 novembre et le 1er décembre 2017 à FDF- CTM ». L’évocation de ce nouveau quartier ( FdF-CTM) et la date font penser qu’ il pourrait s’agir de faits liés à la grève de salariés du PNRM (Parc Naturel Régional de Martinique) dont j’accompagnais la lutte à l’époque en tant que secrétaire général de la CDMT. Ce serait donc là que je me serais rendu coupable des crimes les plus abominables.

Le ridicule de cette accusation, dans un conflit emblématique et très médiatisée durant plus de deux mois, prêterait à rire si on n’était pas en ce moment face à un climat de criminalisation de toute action de contestation, criminalisation qui semble devenue la marque de fabrique de la macronie au pouvoir. Mains arrachées, yeux crevés après les manifestations des  » gilets jaunes « , et en Guadeloupe Elle Domota accusé d’avoir traité le Préfet de pédophile, ce qu’évidemment il conteste totalement.

Ma convocation au commissariat de police pose bien des problèmes : pourquoi intervient elle, huit mois après celle de Daniel Gromat sous les mêmes chefs d’inculpation ?

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Crash de 1969 : le Secret-Défense qui arrange le PCM.

— Par Yves-Léopold Monthieux —

Je m’apprête à publier une tribune qui montrera que, tout en s’opposant à l’assimilation, le Parti communiste martiniquais (PCM) a, par son action sociale en faveur de la classe ouvrière, participé à l’installation du département. Cependant, des circonstances nouvelles me conduisent à publier d’abord une réflexion totalement imprévue qui montre un autre aspect de ce parti, bien moins glorieux. Après les récentes déclarations de deux dignitaires du PCM, les conditions de l’envoi en mission au Chili du militant Dolor Banidol, en 1969, ainsi que le silence abyssal observé depuis sa mort rappellent les heures sombres du stalinisme.
Voilà un secrétaire général du PCM qui révèle à la télévision de la façon la plus claire et intelligible qui soit, gestes à l’appui, les circonstances de la disparition de son camarade de bureau. Il avait été lui-même désigné, dit-il, pour représenter son parti à un congrès au Chili, mais y avait renoncé à la suite d’une confidence relative à un possible accident de l’avion qui devait le ramener. Fort de cette « prémonition », Armand Nicolas s’était fait remplacer par un autre membre du bureau qui avait été visiblement tenu dans l’ignorance du risque encouru.

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Lettre aux lauréat-e-s récompensé-e-s et aux adultes pensant-e-s

— Par Philippe Pierre-Charles, Groupe Révolution Socialiste. 
Avec presque la larme à l’œil, dans une atmosphère ruisselant de bons sentiments, les élites politiques, économiques voire intellectuelles (cela va parfois ensemble !) multiplient les scènes de congratulations, ébahies de vos prouesses scolaires sous les flashs d’une presse aux anges, trop heureuse de montrer qu’à côté, voire à l’opposé, d’une poignée de délinquant-e-s dangereux/ses, il y a celles et ceux, en nombre, qui travaillent, réussissent et représentent l’espoir. Comme quoi, les choses ne vont pas si mal que çà …

Sans vouloir jouer les gâcheurs professionnels de fête, l’envie me prend de vous parler à hauteur du sérieux et de l’intelligence dont vous venez de faire preuve en réussissant brillamment vos examens.
D’abord pour vous avouer que la joie que j’éprouve pour vos succès prometteurs n’égale pas l’inquiétude que je partage avec beaucoup pour des générations entières dont vous n’êtes que l’écume florissante. Il y a quelques jours un million de jeunes lycéen-ne-s et collégien-ne-s dans le monde ont fait la grève des cours et ont pris les rues pour clamer : quel avenir nous réclame-t-on de préparer quand dans le même temps la destruction de l’espèce humaine (parmi des milliards d’autres !)

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Frantz Fanon a-il été déchu de sa nationalité française ?

— Par Sarah Boumghar —
Médecin et militant, l’homme avait rejoint les rangs des indépendantistes pendant la guerre d’Algérie.
Frantz Fanon, né à Fort-de-France le 20 juillet 1925 et mort le 6 décembre 1961 à Washington, aux Etats-Unis, était psychiatre, essayiste et militant anti-colonialiste. Il est connu pour ses œuvres traitant du racisme et du colonialisme, notamment Peau noire, masques blancs (1954) et Les damnés de la terre (1961).

Raoul Peck, réalisateur haïtien, prépare actuellement un long métrage sur cette figure de l’anticolonialisme. Un casting a d’ailleurs été lancé.

Le site Une autre histoire écrivait, dans sa page consacrée au psychiatre : «Frantz Fanon, déchu de la nationalité française, est enterré en Algérie.» Après avoir été contacté cette semaine par CheckNews, le site a modifié la page.

Selon son fils, Olivier Fanon, Frantz Fanon n’a jamais été déchu de sa nationalité par l’Etat français. «Il s’est auto-déchu de facto de manière symbolique en rejoignant le camp du FLN. Ce n’est pas une déchéance au sens juridique du terme», explique-t-il à CheckNews.

Sa lettre de démission de l’hôpital de Blida, où il exerçait comme psychiatre, adressée en 1956 à Robert Lacoste, alors gouverneur de l’Algérie, lui vaut par ailleurs un arrêté d’expulsion du territoire algérien, daté de 1957.

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Macron, « nous ne sommes pas en train de réussir » dans les outre-mer

— Par Patrick Roger —

L’Etat a signé lundi les premiers « contrats de convergence et de transformation » avec les territoires ultramarins pour la période 2019-2022.

« On ne fait pas d’économies sur les outre-mer. » Le propos était clair et la mise au point sans équivoque. Sous le chapiteau dressé dans les jardins de l’hôtel de Montmorin, siège parisien du ministère des outre-mer, Emmanuel Macron a coupé court, lundi 8 juillet, à ce qui pouvait devenir un sujet polémique et venir brouiller le message qu’il voulait adresser aux outre-mer.

Explication de texte. Par cette simple phrase glissée au début de son discours, le président de la République excluait de raboter certaines aides en faveur de l’économie ultramarine, comme envisageait de le faire le ministre de l’agriculture, Didier Guillaume, dans le cadre de la préparation de son budget pour 2020. Cela concernait notamment l’aide compensatoire de l’Etat à la filière de la canne à sucre, alors que la campagne de coupe a débuté le 1er juillet à La Réunion et que le groupe sucrier Tereos menaçait de fermer ses usines si le gouvernement ne tenait pas ses engagements.

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Tentative de reconquête des Outre-mer par le gouvernement

Paris – Un président de la République, un Premier ministre, et huit ministres réunis à Paris autour des territoires ultramarins: Emmanuel Macron a défendu lundi « un engagement collectif » en signant avec 31 collectivités d’outre-mer des « contrats de convergence » destinés à « changer concrètement la vie de nos concitoyens ».

La succession de réglementations et de textes législatifs consacrés à l’Outre-mer et leurs effets insuffisants ont entamé la crédibilité de l’Etat auprès des ultramarins, a reconnu le chef de l’Etat. 

Le jour où « on aura réussi en proximité avec l’ensemble des ultramarins à bâtir des solutions qui changent le quotidien, à ce moment-là, nous serons à nouveau crus. Aujourd’hui je le dis pour nous tous, nous ne sommes plus crus« , a-t-il poursuivi lors d’un discours prononcé au ministère des Outre-mer. 

Héritiers des contrats de plan Etat-région, ces contrats de « convergence et de transformation » sont conçus pour rattraper les retards de développement économiques et sociaux des outre-mer. 

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Le Congrès de la quadrature du cercle

— Par Pierre Alex Marie-Anne —
C’est le défi que devaient relever les élus de la Guadeloupe réunis en congrès à Basse-Terre les 26 et 27 juin 2019.
Peut-on dire qu’ils y sont parvenus ? Ce serait faire montre de beaucoup d’optimisme ,tant la tâche s’apparentait à une mission impossible.
Concilier l’aspiration des dirigeants politiques locaux à une plus grande liberté d’action et à davantages de préogatives et de responsabités, sans risquer de remettre en cause les droits et acquis, notamment sociaux, auxquels la Population est légitimement attachée constitue une véritable gageure.
Plus facile assurémment ,à coup d’arguties juridiques ,et les juristes experts en la matière ne manquent pas pour ce faire , de tordre le cou à la Constitution et de lui faire dire ce qu’on veut bien qu’elle dise ( les articles 73 et 74 seraient quasiment interchangeables de même que les notions d’Etat Fédéral et Centralisé ), reste que le Principe de Réalité ,comme l’a souligné l’un des participants et non des moindres, demeure ne varietur.

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L’autonomie sans le dire : des symboles, des gestes, des coups de menton. C’est tout.

— Par Yves-Léopold Monthieux —
Jean-Marie Nol me permettra d’emprunter à sa tribune parue dans Madinin’art, Vers un statut d’autonomie pour la Guadeloupe sans le dire. Il fait une description honnête de l’embarras où se trouve la Guadeloupe qui n’est pas éloignée de celle de la Martinique, sauf que cette dernière prétend jouer les pionniers en voulant montrer le chemin aux autres DOM. Le geste de quitter en premier le statut départemental ne va pas au-delà d’une coquetterie sémantique, tant le changement est ténu. Au vu des résultats, on comprend les réticences de la Guadeloupe à suivre ce chemin. Autre geste, on sait que, quitte à inverser le calendrier, les historiens martiniquais sont quasiment parvenus à convaincre que, « par les seuls moyens » des esclaves martiniquais, ces derniers ont imposé la suppression de l’esclavage dans les DOM. Un mois cependant après la signature, en France, du décret d’abolition ; façon d’essayer de rattraper l’avance prise par la Guadeloupe avec Louis Delgrès.
Reste que dans les deux départements français des Antilles, on tire dans les deux sens sur la corde politique. Tantôt dans le sens de la « différentiation » et du nationalisme, ce qui autorise à peu de frais tous les coups de menton, tantôt dans le sens de l’assimilation et de la continuité territoriale, auquel on s’accroche comme les kolrochs de nos rivières.

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Le n’importe quoi contre le BUMIDOM cache mal l’échec des politiques locales.

— Par Yves-Léopold Monthieux —
En ce début de siècle bien entamé, la Martinique se retrouve dans une situation politique qui inquiète et provoque le départ massif de jeunes de tous niveaux d’études et de formation. Le sujet est pris en charge par la sénatrice Catherine Conconne, à travers une formule qui sonne comme un slogan électoral, alé – viré (aller – retour), le viré rappelant la lettre « A » du RMA (Revenu minimum d’activité) qui se fait toujours attendre. Bref, l’élue nationale française l’a compris que c’est en marchant qu’on se fait un chemin.
Reste que la Martinique est à un moment de vérité né de la conjonction de plusieurs phénomènes. D’abord, les progrès obtenus au rythme des conflits sociaux ont permis d’élever l’indice de développement humain (IDH) au rang le plus élevé. Par ailleurs, de l’école maternelle à l’université, les progrès obtenus dans le domaine éducatif ont été exceptionnels. Le succès ne fut pas moindre, s’agissant de la formation des adultes par le SMA et l’AFPA. En revanche, l’échec de l’économie paraît consubstantiel au statut de département d’Outre-Mer. Le corollaire en est l’inaptitude à créer des emplois, le départ du trop-plein de forces vives et le besoin d’encadrer ces départs.

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Pour une autre Guadeloupe!

Discours de René Beauchamp pour le KSG au congrès des élus départementaux et régionaux 
(26 juin 2019)

Ce 15ème Congrès, comme vous le dîtes Mme La Présidente : c’est une opportunité offerte par la volonté du Président Macron d’engager une révision constitutionnelle. Et puisqu’apparait la notion de « Droit à la différenciation territoriale », pourquoi ne pas en profiter ?
À vous entendre, ce Congrès serait le Congrès du « Pourquoi pas » Nous préférons quant à nous qu’il devienne le Congrès du « Parce que »:
– Parce que nous sommes le Peuple Guadeloupéen
– Parce que nous sommes déjà différents en étant nous-mêmes, sans autorisation de quiconque.

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