Catégorie : Politiques

Mobilisation pour que perdure Radio Apal

Le Mercredi 31 juillet 2024 s’est tenue une réunion à la salle Yvon ROISIER (DUCOS) initiée par une quinzaine de fondateurs, d’animateurs et de membres cotisants de l’association responsable de la gestion Radio APAL, dans le but de mettre en œuvre une dynamique visant à garantir le redémarrage de «Radio pèp-la».

Ils avaient tous été tenus à l’écart de toute décision depuis 2011 et ont appris l’annonce de fermeture de Radio APAL, comme cela était le cas pour la quasi totalité des membres de l’ADECOBA* et de ses sympathisants, à travers un communiqué publié dans les médias.

Une soixantaine de personnes, membres et sympathisants de Radio APAL, militants associatifs, y ont participé.

Au cours de cette rencontre, Robert SAE, cofondateur de la radio a retracé en détail l’histoire de Radio APAL. Il a présenté de nombreux documents d’archives permettant de fonder la légitimité de la démarche entreprise par les organisateurs de la réunion.

Après les réponses portées aux nombreuses questions posées par les participants et le recueil des propositions venant de ceux-ci, une motion a été votée à l’unanimité pour appeler à la tenue d’une Assemblée Générale extraordinaire de l’ADECOBA et actant le principe de la mise en place d’une équipe de travail pour l’élaboration d’un projet de réorganisation et de relance de Radio APAL.

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“Dissolution-surprise” de Macron ou l’art de transformer une pleine défaite en demi-victoire

— Par Pierre Alex Marie-Anne —

Après la débâcle des élections européennes , transformées en referendum anti Macron ,qui se sont soldées par l’effondrement de la liste conduite par Mme Valerie Hayer pour le camp présidentiel avec seulement 14,60% des voix contre 31;37% pour le RN de Jordan Bardella, tout semblait perdu pour la macronie sur laquelle se mit à souffler un vent de panique. C’était faire peu de cas de l’habileté manœuvrière de l’hôte de l’Élysée, qui en deux temps trois mouvements s’employa à rétablir la situation à son avantage.

-Premier temps :le coup de tonnerre de la dissolution -surprise qui laissa ses adversaires comme sidérés et les poussa à la faute; ce fut l’épisode rocambolesque de la constitution à la hâte du Nouveau Front Populaire, autour d’un programme bâclé qui n’a pas fini de faire sentir ses effets délétères. -Second temps : le tocsin sonne aux oreilles des formations politiques , suite au résultats du premier tour plaçant en tête le Rassemblement National conduit par Jordan Bardella avec 300 duels de ses candidats en position éligible ; celles-ci réagissent par la constitution d’un Front Républicain verrouillé par un pacte de désistement réciproque entre tous les autres candidats ( c’est le fameux cordon sanitaire , sous couvert de ni-ni :«Tous contre un même ,en se bouchant le nez» !),fortement

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Il y 110 ans l’assassinat de Jean Jaurès

Martyr pour la paix et le socialisme

— Par Hélène Lemoine —

Le 31 juillet 1914, à 21 h 40, Jean Jaurès, directeur du journal L’Humanité et figure emblématique du socialisme français, est assassiné au Café du Croissant à Paris, à proximité du siège de son journal. Ce drame survient alors que Jaurès s’apprêtait à rédiger un article décisif pour la paix, dans un contexte international de plus en plus tendu. Gilles Candar, président de la Société d’études jaurésiennes, revient sur cet événement historique.

Jaurès, âgé de 54 ans, était un ardent défenseur de la paix et luttait depuis des années contre la perspective d’une guerre européenne. Sa mort, à la veille du déclenchement de la Première Guerre mondiale, marque la fin de ses efforts pour empêcher le conflit armé. Son assassin, Raoul Villain, un étudiant nationaliste de 29 ans, l’abat de deux coups de feu, mettant un terme à une vie dédiée à la cause socialiste et pacifiste.

Depuis des années, Jaurès avait fait de la lutte contre la guerre sa priorité, intervenant dans les congrès, à la Chambre des députés et dans la presse.

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Rapport alarmant sur le déficit budgétaire de la présidence de la République

— Par Jean Samblé —

La Cour des comptes a récemment publié un rapport préoccupant concernant le déficit de 8 millions d’euros du budget de la présidence de la République pour l’année 2023. Ce rapport met en lumière les dépenses excessives en voyages, réceptions et dîners d’État organisés par Emmanuel Macron, qui ont été vivement critiquées par les magistrats financiers.

Réceptions somptueuses et coûts exorbitants

Un exemple emblématique de ces dépenses fastueuses est la réception en l’honneur de Charles III au château de Versailles en septembre 2023. Cette seule soirée a coûté 474 851 euros, répartis entre un traiteur extérieur à 166 193 euros, des extras pour le service à 100 428 euros, la scénographie et le montage à 42 720 euros, et 42 515 euros pour les vins et autres boissons. En comparaison, les dîners organisés au palais de l’Élysée, comme celui pour le président mongol ou le Forum de Paris sur la paix, ont coûté respectivement 62 000 et 67 000 euros, soulignant l’impact du choix du lieu sur le coût total des événements.

Augmentation des dépenses

En 2023, les dépenses de la présidence de la République ont atteint 125,5 millions d’euros, dépassant de 8,3 millions d’euros la dotation budgétaire initiale.

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Ajout de sites mémoriels liés à Nelson Mandela sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco

—  Par Sarha Fauré —

Le 27 juillet, l’Unesco a enrichi sa Liste du patrimoine mondial avec 14 sites sud-africains étroitement liés à la lutte contre l’apartheid et à la vie de Nelson Mandela, des symboles majeurs de la fin de la domination de la minorité blanche en Afrique du Sud.

Parmi ces nouveaux inscrits, le site de Sharpeville, dans la province du Transvaal, est particulièrement poignant. En 1960, la police y a abattu 69 manifestants noirs, dont des enfants, un événement tragique qui a marqué un tournant dans l’histoire de l’apartheid, conduisant à l’interdiction du Congrès national africain (ANC). Ce massacre reste un symbole de la brutalité du régime d’apartheid et de la détermination des Sud-Africains à lutter pour leur liberté.

Autre site d’importance, le village de Mqhekezweni, dans la province du Cap oriental, où Nelson Mandela a passé une partie de son enfance. C’est dans ce village isolé qu’a germé son activisme politique, comme il le raconte dans son autobiographie, *Un long chemin vers la liberté*. Ce lieu, peu exploité à ce jour, est crucial pour comprendre les origines de l’engagement de Mandela.

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Six tirailleurs africains de Thiaroye déclarés « Morts pour la France »

— Par Jean Samblé —

Le 1er décembre 1944, au camp militaire de Thiaroye, près de Dakar au Sénégal, des tirailleurs africains ont été massacrés par des officiers français alors qu’ils réclamaient le paiement de leurs arriérés de soldes. Soixante-dix-neuf ans plus tard, six de ces tirailleurs viennent d’être reconnus « morts pour la France » à titre posthume, marquant une avancée mémorielle significative dans l’histoire franco-africaine.

Cette décision, prise le 18 juin par l’Office national français des combattants et des victimes de guerre (ONaCVG), concerne quatre tirailleurs sénégalais, un ivoirien et un de la Haute-Volta, actuel Burkina Faso. Ce geste, inscrit dans le cadre des commémorations des 80 ans de la libération de la France et des événements de Thiaroye, est un pas vers la reconnaissance officielle de cette tragédie.

Le massacre de Thiaroye demeure un sujet sensible et controversé. Selon les autorités françaises de l’époque, au moins 35 tirailleurs ont été tués, mais des historiens estiment ce chiffre beaucoup plus élevé. Les lieux d’inhumation, que ce soit dans des tombes individuelles ou des fosses communes, restent également incertains, alimentant le traumatisme et le souvenir vivace de cet événement au Sénégal et sur le continent africain.

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Le Bumidomien et le Nationaliste assimilé, victimes collatérales de décembre 1959.

— Par Yves-Léopold Monthieux 

Voilà que paraît Bumidom : pour dire non à l’oubli, le dernier ouvrage écrit pour ne pas oublier que les ressortissants du BUMIDOM et leurs héritiers auraient subi la maltraitance de l’institution. Bref, son autrice est fidèle au cadre qui a été fixé une fois pour toutes par les vrais responsables des difficultés endurées par ces domiens partis pour France. Comme s’il était important que ces derniers ne parviennent jamais à se libérer des tourments qui leur sont prêtés. Aux dires de l’autrice, la mention sur la couverture de l’ouvrage du mot déportation, cher aux contempteurs du BUMIDOM, ne serait pas d’elle mais de son éditeur qui lui aurait indiqué qu’il est, lui-même, “ le petit-fils d’un juif déporté”. De surcroit, il lui fut indiqué qu’avec cette image l’ouvrage se vendrait mieux.

C’est le livre qu’en sa livraison du 25 juillet 2024 le quotidien France-Antilles a choisi de présenter. Au moment où s’écrivent ces lignes, la lecture des avis parus au bas de l’article fait état de 3 commentaires positifs contre 23 négatifs.

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Un élan de solidarité artistique contre la censure médiatique

— Par Hélène Lemoine —

Récemment, une vague de soutien s’est levée pour défendre la chanteuse Zaho de Sagazan, dont les œuvres semblent être retirées des antennes des radios du groupe Bolloré. L’artiste, couronnée aux Victoires de la musique 2024, aurait vu son titre « La symphonie des éclairs » brusquement disparaître des ondes de radios telles qu’Europe 1, Europe 2 et RFM après avoir critiqué publiquement Cyril Hanouna, animateur emblématique de C8, chaîne également détenue par Vincent Bolloré.

Le 2 juillet dernier, Zaho de Sagazan exprimait sa colère contre Cyril Hanouna via Instagram, dénonçant la « diabolisation de la gauche et dédiabolisation de l’extrême droite par les médias ». Peu de temps après, sa musique n’était plus diffusée sur les stations du groupe Bolloré. Face à cette situation, près de 600 artistes, incluant des personnalités comme Angèle, Juliette Binoche et Virginie Despentes, ont signé une lettre ouverte adressée à Vincent Bolloré, demandant des explications et exprimant leurs inquiétudes quant à une éventuelle censure.

Une réponse ambiguë des médias

Arnaud de Puyfontaine, président du directoire de Vivendi, a tenté de répondre à ces préoccupations en mettant en avant la couverture récente de Zaho de Sagazan dans Harper’s Bazaar, un magazine du groupe Vivendi.

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Radio Apal : d’une initiative révolutionnaire à la liquidation

— Par Robert Saé, Jean Abaul, Léon Seveur, Thierry Joseph-Angélique —

Nombreux sont les compatriotes qui se sont tournés vers nous pour nous exprimer leur sympathie en apprenant la nouvelle de la fermeture de Radio Apal. Certains ignoraient jusqu’à ce jour, que nous, cofondateurs de la radio, en avions été illégalement écartés. Nous ne saurions rester silencieux devant la disparition de ce qui a été une arme décisive dans la lutte de notre peuple pour son émancipation. Notre devoir de transmission nous impose de porter à la connaissance de tous et de toutes ce qui a été une véritable épopée militante. Robert Saé, Jean Abaul, Léon Seveur, Thierry Joseph-Angélique

Nombreux sont les compatriotes qui se sont tournés vers nous pour nous exprimer leur sympathie en apprenant la nouvelle de la fermeture de Radio Apal. Certains ignoraient jusqu’à ce jour, que nous, cofondateurs de la radio, en avions été illégalement écartés. Nous ne saurions rester silencieux devant la disparition de ce qui a été une arme décisive dans la lutte de notre peuple pour son émancipation. Notre devoir de transmission nous impose de porter à la connaissance de tous et de toutes ce qui a été une véritable épopée militante.

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Haïti-Élections / Querelle sectorielle entre factions de mêmes écuries pour se faire représenter au Cep : cécité psychique ou recherche d’avantages inavouables ?

Par Renauld Govain(*)

Introduction

Nous assistons, depuis bientôt deux semaines, à une bataille intestine – se traduisant par une certaine pollution médiatique – entre divers groupes de mêmes secteurs institutionnels pour se faire représenter au Conseil électoral provisoire (Cep) devant organiser les élections à la fin de l’année 2025.

Qui a allumé son transistor durant ces 8 derniers jours et n’a pas entendu des dénonciations dans les secteurs protestant, vodouisant, des femmes, notamment, pour contester le choix de représentants desdits secteurs au Cep ?

Le secteur universitaire n’en est pas exempt.

Les uns accusent les autres d’avoir machiné des choix, sans respecter les critères établis ou sans avoir consulté tous les acteurs concernés du secteur en question ; ou encore de n’avoir pas répondu aux invitations à participer aux discussions devant conduire à bien accorder leurs violons.

Élections générales nationales en 2025 : quelle planification ?

Vous avez dit « organiser les élections », n’est-ce pas ?

C’est entendu que l’organisation des élections générales nationales est l’une des missions principales de l’administration Conseil présidentiel de transition (Cpt) – Garry Conille.

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La lutte contre la faim et la malnutrition : un défi mondial urgent

— Par Sarha Fauré —

Six ans avant l’échéance de 2030, les tendances en matière de faim et d’insécurité alimentaire ne progressent pas suffisamment pour atteindre l’objectif de développement durable, qui vise à éliminer la faim et l’insécurité alimentaire. De même, les indicateurs des objectifs mondiaux de nutrition montrent que le monde n’est pas sur la bonne voie pour éradiquer toutes les formes de malnutrition . Actuellement, des milliards de personnes n’ont toujours pas accès à une alimentation nutritive, sûre et suffisante.

Cependant, il existe des raisons d’espérer. Les progrès réalisés dans de nombreux pays montrent qu’il est possible d’inverser ces tendances. Pour y parvenir, la mise en œuvre de politiques, d’investissements et de législations adéquates est essentielle, nécessitant un financement approprié pour la sécurité alimentaire et la nutrition. Malgré un large consensus sur la nécessité urgente d’augmenter les financements dans ce domaine, il n’existe pas encore de compréhension commune sur la façon dont ce financement devrait être défini et suivi. Un rapport récent a fourni une définition attendue du financement pour la sécurité alimentaire et la nutrition ainsi que des recommandations sur l’utilisation efficace des outils de financement innovants et les réformes nécessaires.

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Rapport 2024 sur l’état de droit : L’UE renforce ses mécanismes pour relever les défis persistants

— Par Jean Samblé

La Commission européenne a publié son cinquième rapport annuel sur l’état de droit, qui analyse de manière systématique et objective l’évolution de l’état de droit dans tous les États membres de l’UE. Par rapport à sa première édition en 2020, l’UE est désormais mieux équipée pour identifier, prévenir et aborder les nouveaux défis, renforçant ainsi la résilience de ses démocraties et la confiance mutuelle au sein de l’Union. Ce rapport soutient également le bon fonctionnement du marché unique et encourage un environnement favorable aux entreprises.

Depuis sa première publication, le rapport est devenu un catalyseur de réformes positives. En 2023, 68 % des recommandations ont été partiellement ou totalement mises en œuvre. Cependant, des préoccupations systématiques subsistent dans certains États membres, nécessitant des recommandations spécifiques cette année. Le rapport de 2024 inclut pour la première fois des chapitres consacrés à l’Albanie, au Monténégro, à la Macédoine du Nord et à la Serbie, soutenant ainsi leurs efforts de réforme en vue de leur adhésion à l’UE.

Principales conclusions et recommandations :

Réformes de la justice

Les réformes judiciaires ont été une priorité majeure en 2023, avec de nombreux États membres adoptant des mesures pour renforcer l’indépendance de la justice.

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Elles ont osé et gagné !

— Par Association féministe Culture Egalité —

Aux 2e tour des élections législatives de juin-juillet 2024, en Martinique, les électeurs et électrices de la 3e circonscription ont élu deux femmes : Béatrice Bellay et sa suppléante Nadia Chonville.

Plusieurs circonstances rendent leur victoire encore plus exceptionnelle :

Elles sont femmes, jeunes, de gauche, féministes et militantes !

-dans l’Assemblée Nationale française, depuis plusieurs législatures, les femmes sont en recul,

-en Martinique aussi, aux précédentes élections, en 2022, aucune femme ne se présentait : les deux députéES en exercice, Josette Manin et Manuela Kéclard-Mondésir, avaient jeté l’éponge et Béatrice Bellay, présente elle-même à la 1e circonscription, terminait le 1er tour en 7e position sans même pouvoir se maintenir au 2e !

-À ces élections-ci de juin 2024, elles sont les seules femmes élues pour les Antilles et la Guyane,

– Béatrice Bellay est la 3e martiniquaise députée,

– La 2e élue (Nous oserions presque ajouter la 1e « non héritière » !)

– De plus, ces deux femmes se présentaient dans un contexte où était annoncé un raz-de-marée de député-es RN, parti pratiquant effectivement le racisme, le sexisme et la LGBTQIphobie, jusque dans les rangs de l’Assemblée Nationale.

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Contre la fascisation en marche, réagissons !

— Le n° 358 de « Révolution Socialiste », journal du G.R.S. —

Fascisation, extrême-droitisation… On peut employer les termes que l’on veut. Mais une chose est certaine : l’alarme doit être lancée. La résistance doit s’organiser contre l’évolution inquiétante de la situation en Martinique, en France, dans le monde.

Chez nous, l’empoisonnement du peuple au chlordécone n’est ni puni, ni réparé. Le vol de terres, où s’illustrent trop souvent des aigrefins venus du froid, n’est ni puni, ni réparé. Une justice à deux vitesses devient la norme. Des apprentis fachos, portés à bout de bras par leurs maîtres français, paradent, plastronnent, s’incrustent. Le pouvoir colonial refuse de nous reconnaître comme un peuple ayant le droit de défendre son intégrité, son identité, voire même son existence en tant que peuple, et avec qui il faut négocier.

En France, le tiers de l’électorat votant RN contre la gauche militante, est le lieu d’une libération éhontée de la parole raciste, xénophobe et sioniste. Tout ce beau monde s’accommode, voire même, soutient en sous-main le génocide et l’épuration ethnique en cours en Palestine, organise et encourage une répression bestiale en Kanaky contre le peuple et nie son droit à l’indépendance.

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La niaiserie de la «dédiabolisation» du FN

— Le n° 357 de « Révolution Socialiste », journal du G.R.S. —

Cyniquement pour les uns, naïvement pour d’autres, il y aurait un changement de nature entre le Front National des Le Pen et le Rassemblement National des Le Pen.

Ainsi le RN serait devenu un parti normal. Cette fable ignore des choses essentielles. Un parti composé de milliers de membres ne change pas de nature sans une crise profonde, sans remise en cause radicale d’un parti né sous le signe de la radicalité. Fondé par des nostalgiques du nazisme et des adeptes de l’OAS, le FN/RN ne pourrait se transformer, se défaire de ses idées nauséabondes, de ses modèles vénérés, sans que cela ne fasse aucun bruit, ne provoque aucune rupture, ne déclenche aucune scission retentissante.

Le prétendre reviendrait d’ailleurs à nier le caractère exceptionnellement néfaste du fascisme dans ses différentes variantes. Or, nier cela, c’est justement une des caractéristiques du fascisme !

Ensuite, le premier geste qui caractérise un tournant aussi marquant que l’abandon d’un système de pensée mortifère, c’est justement le retour critique sur le passé honni.

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Tragédie au large d’Haïti : un bateau de migrants prend feu, faisant 40 Morts

Un drame a frappé Haïti le 17 juillet, lorsqu’un bateau de migrants a pris feu au large des côtes, causant la mort d’au moins 40 personnes et blessant plusieurs autres. Selon l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM), l’incident met en lumière la crise profonde qui secoue ce pays des Caraïbes, gangrené par les violences des gangs et une instabilité chronique.

Le bateau, transportant plus de 80 personnes, avait quitté Labadie, dans le nord d’Haïti, en direction des îles Turques-et-Caïques, un archipel situé à 250 kilomètres. L’incendie s’est déclenché lorsqu’un passager a allumé une bougie pour une cérémonie vaudoue, provoquant une explosion en présence d’essence à bord. Les rites vaudous, souvent pratiqués par les migrants pour protéger leur traversée, se sont révélés fatals cette fois-ci.

Les gardes-côtes haïtiens ont secouru 41 migrants, désormais pris en charge par l’OIM. Onze blessés, dont sept dans un état grave, ont été transportés à l’hôpital. Arold Jean, porte-parole de la police haïtienne du département Nord, a confirmé que les recherches se poursuivent pour retrouver d’autres survivants et qu’une enquête a été ouverte pour démanteler les réseaux organisant ces voyages clandestins.

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Woulo pou : Le Front International de Libération des Dernières Colonies Françaises

Les 17 et 18 juillet 2024, les représentants des organisations politiques patriotiques des dernières colonies françaises, de Bonaire et Sint Maarten colonies néerlandaises se sont réunis à Bakou, Capitale de l’Azerbaïdjan pour y tenir leur premier congrès international à l’initiative de l’Union Populaire Pour la Libération de la Guadeloupe (UPLG) soutenu par l’ONG le Groupe d’initiative de Bakou.
La délégation guadeloupéenne à ce congrès était composée notamment de :
– L’UPLG : Jean-BICEP, Ali Méril et Lydie Florentiny-Bourgarel
– FKNG : Luc Reinette
– MIR-Guadeloupe : José Bwakanpèch
– CIPN : Jacqueline Desfontaines
Le Parti Communiste Guadeloupéen a adressé un courrier pour indiquer qu’elle partageait les objectifs du congrès mais en raison d’impératifs en Guadeloupe, il ne pouvait pas être à Bakou.

À l’issue des travaux, une déclaration finale a été adoptée par les organisations soussignées par laquelle :
Les organisations politiques décident d’acter la création d’un Front International de Libération des Dernieres Colonies Francaises jugeant qu’il y a urgence d’avoir une structure internationale pour relever les defis actuels auxquels nous devons faire face.’’

Les organisations signataires de la déclaration finale :

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L’histoire de Radio APAL

D’une initiative révolutionnaire à la liquidation

Nombreux sont les compatriotes qui se sont tournés vers nous pour nous exprimer leur sympathie en apprenant la nouvelle de la fermeture de Radio APAL. Certains ignoraient jusqu’à ce jour, que nous, cofondateurs de la radio, en avions été illégalement écartés. Nous ne saurions rester silencieux devant la disparition de ce qui a été une arme décisive dans la lutte de notre peuple pour son émancipation. Notre devoir de transmission nous impose de porter à la connaissance de tous et de toutes ce qui a été une véritable épopée militante.

Nous étions en 1981, quand les membres du Groupe d’Action Prolétarien ont décidé de se doter d’outils leur permettant, d’une part, de combattre les médias du système, d’autre part, de renforcer leur propagande révolutionnaire et leur travail de conscientisation en direction de notre Peuple. En Janvier naissait le journal «Asé Pléré An Nou Lité» et le 6 décembre, à 18 heures, Radio APAL lançait sa première émission avec la diffusion de «l’Internationale». C’était une radio complètement illégale.

Cet acte historique traduisait notre volonté de rupture, notre choix de prendre nos responsabilités et d’opposer au pouvoir colonial notre droit à l’expression.

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Notre Martinique aujourd’hui Peuple mort avant d’avoir vécu

— Par Guy Lordinot, ancien député —

Par le fracas des armes, du choc des civilisations, la conjugaison, de l’histoire et de la géographie, un peuple martiniquais s’est forgé dans le brassage des originaires de quatre continents.

Aujourd’hui, la Martinique est menacée, tout comme les Kanaks, par le syndrome calédonien.

L’an 1635, des Européens venus de la France débarquent en Martinique. Ils y trouvent des habitants -les kalinagos-les exterminent en quasi-totalité et prennent possession de l’île. Devenus les nouveaux occupants, ils font venir d’Afrique des hommes et des femmes afin de cultiver les terres et d’entretenir leurs maisons. Réduits en esclavage, ces arrivants assurent la fortune de leurs maîtres.

Au fil du temps, les relations entre les maîtres et les esclavisés donnent naissance à une population nouvelle où se côtoient blancs, noirs et métis esclavisés ou libérés. L’abolition de l’esclavage entraîne l’importation d’une main d’œuvre en provenance notamment du continent asiatique.

Ainsi apparaît une population nouvelle composée d’originaires de quatre continents : l’Amérique, l’Afrique, l’Asie et l’Europe. Héritiers de cultures différentes les habitants finissent par constituer un véritable peuple.

La France, ayant donné à la Martinique un statut de colonie, désigne un gouverneur et des administrateurs européens.

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Transition

— Par Faubert Bolivar —

Qu’il faille démanteler les gangs et mettre hors d’état de nuire leurs principaux chefs, relève d’une impérieuse nécessité. Les individus dont on parle sont ceux qui ont mené une guerre sans merci à la société haïtienne en se livrant à toutes les horreurs, en ne s’interdisant aucune atrocité pour faire plier la population civile. Qu’est-ce “négocier” avec les gangs sinon que légitimer la voie qu’ils ont choisie et récompenser le crime ? Les individus dont on parle ont bien prouvé qu’ils étaient dépourvus de conscience morale – s’ils n’étaient des hommes, ils seraient des bêtes sauvages. Ils sont nos ennemis dans cet état de guerre qu’ils nous ont imposé dans le triple but de donner libre cours à leurs penchants pervers, satisfaire leurs désirs de richesse et peser sur l’agenda politique. Il faut les extirper du corps social comme on extrait une dent cariée. Ne pas y arriver, c’est cesser d’exister. Vincere aut mori / Vaincre ou mourir, c’est à ce carrefour que le peuple haïtien se trouve aujourd’hui face à ses fils maudits.

Mais, quand on aura fermé les yeux au dernier des criminels, on n’aura fait que remonter le temps pour retrouver le pays d’avant l’ère des bandits légaux du PHTK.

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Huguette Bello : une candidate de consensus pour la gauche ?

— Par Jean Samblé —

Huguette Bello, présidente de la région Réunion depuis 2021 et ancienne députée, émerge comme une figure de consensus potentiel pour le poste de Première ministre dans le cadre des tractations au sein du Nouveau Front Populaire (NFP). À 73 ans, cette militante de longue date du Parti Communiste Réunionnais (PCR), figure emblématique des luttes féministes et antiracistes, pourrait devenir la première femme afrodescendante et ultramarine à occuper ce poste en France.

Un parcours exceptionnel

Née dans une famille modeste de six enfants à La Réunion, Huguette Bello débute sa carrière politique à 18 ans dans l’Union des Femmes de la Réunion. Son engagement l’amène rapidement à rejoindre le PCR, où elle gravit les échelons jusqu’à devenir la première femme députée de La Réunion en 1997. Elle siège à l’Assemblée nationale pendant 23 ans, d’abord comme membre du groupe communiste, puis en fondant son propre parti, Pour La Réunion (PLR), en 2012, après des divergences avec le PCR.

Une leader respectée et expérimentée

En tant que présidente de la région Réunion, Bello a démontré sa capacité à gérer des situations complexes, notamment en luttant contre la précarité et les logements insalubres.

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Voter le samedi en outremer : genèse d’une absurdité

— Par Yves-Léopold Monthieux 

L’interruption des émissions politiques nationales dès le jeudi à minuit est devenue une source d’inégalités entre les citoyens. Inégalité entre les électeurs métropolitains et les électeurs domiens, les premiers bénéficiant au moment de voter de 24 heures d’informations supplémentaires liées à l’élection. Des faits de campagne ou des résultats de sondages intervenant le vendredi sont ignorés des électeurs des DOM au moment de leur vote. Inégalités entre Martiniquais, entre ceux qui sont affiliés à l’Internet et ceux qui ne le sont pas, peut-être un petit quart de citoyens.

Les premiers peuvent, en même temps qu’à Paris, vivre en direct lesdites émissions sur BFMTV, LCI, CNews et autres chaînes de télévision nationales à partir de leur smartphone ou leur ordi, d’où l’inefficacité et l’absurdité d’une mesure qui frappe le petit quart de Martiniquais qui n’a pas les moyens d’accéder à l’information directement de l’Hexagone. Par ailleurs, à l’ouverture du scrutin en France, toutes les rédactions et tous les partis politiques connaissent les résultats de l’Outre-Mer publiés la veille sans que cela ne prête à conséquence. Motif de ce décalage : empêcher, à l’inverse, que l’Outre-Mer ne connaisse les résultats de l’Hexagone alors qu’il ne leur resterait que quelques heures pour voter.

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Nou ka di non!

Vendredi 12 juillet à 18h à la maison des syndicats.

—Communiqué de presse —
Le poids acquis par l’extrême droite en France et ses progrès en Martinique, Guadeloupe, Guyane, Réunion.. constituent une menace pour la démocratie, pour nos droits, pour la vie de nos compatriotes en Hexagone et pour toute perspective d’émancipation de nos peuples.
Cette évolution est une mauvaise nouvelle pour le peuple Kanak en butte à la brutalité coloniale, pour le peuple martyr de Palestine, et plus globalement pour tous les peuples opprimés.
Nous, soussigné.es, organisations ou personnes à titre personnel, affirmons notre engagement à résister à ce cours dangereux des choses et à travailler, dans notre diversité, à la définition d’alternatives sociales et décoloniales, porteuses d’espoir pour la population.
Dans l’immédiat nous appelons à manifester ensemble

-Pour dire non à l’extrême droite, ses idées, ses pratiques, ses personnages racistes, suprémacistes, xénophobes, colonialistes, anti féministes, sexistes, homophobes, anti ouvrier.es, re-migrationistes, climato-sceptiques, antidémocratiques, et contre le néolibéralisme capitaliste qui les nourrit, sous l’égide des médias du grand capital.

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La démocratie victime de l’abstention

— Par Yan Monplaisir —

Pour le deuxième tour de ces législatives 2024, les électeurs se sont davantage mobilisés que lors du premier.

Cette tendance n’aura cependant pas suffi à me permettre de combler le retard enregistré au départ.

Il apparaît clairement que le grand gagnant de cette élection en Martinique est, une fois de plus, une fois de trop : l’abstention (près de 68 % !).

Dès lors, à l’occasion de ce nouveau scrutin, l’on ne peut que regretter que l’expression démocratique n’ait pas trouvé son plein épanouissement.

Je tiens toutefois à remercier les 9.003 électeurs de la circonscription qui m’ont gratifié de leur confiance, tout en déplorant que les électeurs de ma commune ne se soient pas davantage mobilisés.

J’ai souvent entendu, lors de cette campagne, « Monsieur le maire, nous ne voulons pas te perdre en t’envoyant à l’Assemblée nationale ». J’expliquais que je resterais au conseil municipal… je n’ai manifestement pas su convaincre les joséphins.

Néanmoins, les électeurs qui se sont exprimés l’ont fait en me plaçant largement en tête dans ma ville. Alors, respectant le suffrage universel, je poursuivrai avec enthousiasme le travail entamé à Saint-Joseph sans pouvoir l’amplifier avec un mandat national dont la Martinique aurait profité.

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« Avocats, nous nous constituons en brigade du droit contre le Rassemblement national »

Tribune collective

Dans une tribune collective, plusieurs avocats se mobilisent contre le Rassemblement national (RN), en tête des élections législatives, au nom des grands principes du droit, des libertés fondamentales et des valeurs républicaines de liberté, d’égalité et de fraternité.

Nous sommes avocats.

Nous sommes auxiliaires de justice.

Et nous sommes républicains.

En cela, nous défendons tous des femmes et des hommes, sans condition d’âge, de nationalité, d’origine et de fortune. Tous, nous œuvrons, jour après jour, pour améliorer le fonctionnement de la justice et l’accès au droit. Tous, nous chérissons les valeurs républicaines de liberté, d’égalité et de fraternité, les grands principes du droit et nos libertés fondamentales. Nous croyons en la force du droit contre tous les populismes, les autoritarismes, les racismes et les discriminations.

Le RN, « un danger pour notre société »

Aujourd’hui, nous nous mobilisons pour affirmer que le Rassemblement national est un danger pour notre société en ce qu’il est un parti d’extrême droite prônant une idéologie raciste, antisémite et suprémaciste. Rappelons que les tentatives de nettoyage et maquillage de ce parti à des fins électoralistes n’ont pas trompé le Conseil d’État qui a rejeté sa requête, le 14 mars 2024, visant à ne plus être classé à « l’extrême droite ».

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