Catégorie : Politiques

Une histoire colorée !

— Par Lucien Cidalise Montaise —
« Pour rire ou pleurer »
Deux Antillais « descendants d’esclaves » se rencontrent un jour à « l’aréoport » Aimé Césaire. Le Nègre debout.
-ça ou fè , vié fwè ! Moin sav ou té an « métwopol »…Tout’ bagay ou en éta ? Ban moin news ti fwè ou, Bèben ?
-ça va vié fwè. Moin là. Moin join’ Bèben an sel fwa adan en metwo. Mon vieu, i té épi yan bel fam… I té ka vlopé kon si cété iche li !Messié dam’…
An sakwé bel fam !( un silence).An fam de koulè…
-Ah ouè ! Ki kouley ?
Une voiture imposante, conduite par un « blanc » tout de blanc vêtu couvre la réponse en démarrant.
NB : Merci de trouver la couleur ! Urgent.

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« Un massacre au goutte-à-goutte » : des milliers d’exécutions extrajudiciaires au Venezuela

— Par Marie Delcas —

Près de 18 000 personnes ont ainsi été tuées depuis 2016 selon l’ONU, qui parle d’un « modèle de conduite systématique ».

Le chiffre est tiré des registres officiels: près de 18 000 Vénézuéliens ont été assassinés par la force publique depuis 2016. Dix-huit mille. « Un massacre au goutte-à-goutte », résume Keymer Avila, professeur de criminologie à l’Université centrale du Venezuela, à Caracas. « Une guerre contre le peuple », soupire Maria C., dont le fils a été tué par la police. Dans un pays ou mafias et forces de l’ordre sont trop souvent de mèche, la militarisation de la politique sécuritaire a tourné au cauchemar.

Dans les statistiques, les victimes de la force publique apparaissent sous la rubrique « résistance à l’autorité ». Mais les organisations des droits de l’homme, ONU comprise, ont pu établir qu’il s’agit dans l’immense majorité des cas d’exécutions extrajudiciaires. Les victimes sont tuées désarmées. Selon Tamara Taraciuk, de l’ONG Human Rights Watch (HRW), auteure d’un récent rapport sur le sujet : « Il y a un modèle de conduite systématique de la force publique.

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Au Venezuela, « la patrie est devenue un enfer »

Selon les chiffres de l’ONU, plus de 4,3 millions de Vénézuéliens ont quitté leur pays depuis 2015, fuyant un pays ravagé par une crise sans précédent. Le chiffre place l’exode vénézuélien au deuxième rang mondial, après celui des Syriens.

— Par Marie Delcas —

Partir ou ne pas partir ? La question hante le Venezuela. « Moi, je dis que ceux qui partent sont des traîtres à la patrie », lance Ivan Teran, qui vend des salades dans un chariot rouillé sur le marché de Coche, dans le sud populaire de Caracas. Le propos soulève un tollé : « La patrie est devenue un enfer », lui rétorque un client. « Moi, je partirais si je n’avais pas trois enfants en bas âge », ajoute un autre. Ivan interroge : « Si tout le monde s’en va, comment les choses vont-elles changer ? » « Elles ne vont pas changer », répond le premier client.

Selon les chiffres de l’ONU, plus de 4,3 millions de Vénézuéliens ont quitté leur pays depuis 2015, fuyant un pays ravagé par une crise sans précédent.

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Le pays a besoin de protection

— Par Steve Gadet —

Ceux qui veulent tout changer doivent arrêter de parler des autres. Ils doivent prendre le temps de nous expliquer comment ils comptent faire. Ils ont l’obligation de mettre sur la table les voies et les moyens de leur projet pour le pays. Au lieu de simplement dresser des constats et nous expliquer comment les temps ont changé, ce que tout le monde a bien compris, ils doivent prendre le temps d’expliquer leur propre vision des choses. Prendre le temps d’expliquer veut dire aussi prendre le temps d’écrire plus que des tribunes pour réagir mais écrire leur projet noir sur blanc de façon à ce que d’autres personnes comprennent un peu mieux pour soit les rejoindre ou éventuellement critiquer, amender leur vision. Le changement ne vient pas en se décrétant. Le changement ne vient pas non plus en étant exclusif. Soit se tourner vers l’avenir ou soit se tourner vers le passé. Le raisonnement intellectuel nous demande justement d’être nuancé.

Les économistes doivent garder un peu d’humilité lorsqu’ils prennent part au débat public parce que justement l’analyse d’une situation, d’un fait économique dépend de l’endroit où on se place.

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Jacques Chirac, le « faux ennemi » de la gauche martiniquaise

— ¨Par Yves-Léopold Monthieux —

Au lendemain de la disparition de l’ancien président de la République, les réactions sont peu respectueuses des clivages politiques traditionnels. En Martinique, la droite lui sait gré d’avoir été un président gaulliste, à l’origine de plusieurs mesures positives pour les DOM dont deux des plus emblématiques furent la défiscalisation et l’extension du SMIG métropolitain. D’autres relèvent tout juste que l’ancien président de la République aimait nos accras et avait le bonheur de faire entrer le punch martiniquais à l’Elysée. D’autres encore, devenus marginaux, sont surtout arcboutés sur sa fameuse saillie sur les « bruits » et les « odeurs ». Cette tirade qui lui avait valu la réputation de raciste avait fait le miel de la gauche martiniquaise sur les murs et les discours pendant les campagnes électorales qui avaient suivi. Certains élus durent leur succès à ce facile argument.

CHIRAC contre GISCARD D’ESTAING c’était CHIRAC contre la droite martiniquaise.

Lorsqu’en 1981 Jacques CHIRAC prit part à la défaite de Valéry GISCARD D’ESTAING (VGE) à la présidence de la République, il ne se doutait pas qu’il venait de rendre le plus grand service à la gauche martiniquaise.

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Les 20 « Glorieuses » martiniquaises

— Par Yves-Léopold Monthieux —

Au lendemain des incidents de décembre 1959, faisant l’éloge funèbre de l’une des 3 victimes, l’écolier Christian MARAJO, le vice-recteur Alain PLENEL résumait les 3 jours d’émeutes par une formule qui fit florès, « Les Trois Glorieuses ». En 1979, Jean Fourastié allait créer la formule « Les Trente Glorieuses » pour décrire les progrès de la période d’après-guerre, de 1946 à 1975. Le rapprochement de ces deux chrononymes me conduit à vous proposer un troisième qui correspond bien, me semble-t-il, à la période de 1962 à 1982, les « Les Vingt Glorieuses martiniquaises ».

Si la croissance économique et l’amélioration des niveaux de vie ont toujours été sous-tendues par la dynamique démographique, la surpopulation est un facteur handicapant. C’était le cas de la Martinique qui détenait déjà le plus fort taux démographique de la Caraïbe et des DOM. Selon les chiffres officiels, la population de la Martinique est passée de 270 000 habitants en 1962 à plus de 325 000 en 19821, soit une augmentation de 55 000 en 20 ans ! Cette augmentation aurait été encore plus forte sans le départ d’une trentaine de milliers de Martiniquais, dont 15 300 au titre du BUMIDOM2.

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A Chirac, la bourgeoisie reconnaissante…

— Déclaration politique de Combat Ouvrier —

Chirac décédé, tous les politiciens, de toutes les couleurs politiques, jusqu’à Mélenchon et Le Pen, se sont déchaînés pour faire l’éloge du personnage à la télé comme à la radio. Macron n’a pas manqué d’y aller de son couplet.  
Aux Antilles, idem : de Blaise Aldo, Michaux Chevry en passant par Chaulet, de la droite à Lurel du PS jusqu’à Ary Chalus. Yann Monplaisir a fait lever pour une minute de silence à la CTM en Martinique aussi bien les membres du parti communistes que les élus de droite.Claude lise non plus n’a pas tari d’éloge.
Tous ont vanté le fait qu’il aimait l’outre mer.
Il aimait l’outre-mer surtout en chef de l’impérialisme français comme il aimait l’Afrique exploitée jusqu’au sang et laissée pauvre.
En mai 1967 Chirac est secrétaire d’état chargé des problèmes de l’emploi dans le gouvernement de Georges Pompidou avec De Gaulle comme président. C’est bien en mai 67 que ce gouvernement est responsable du massacre de plus d’une centaine de personnes en Guadeloupe. Chirac est donc aussi comptable de ce massacre et personne ne l’a entendu sur ce sujet à l’époque ni après.

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Le sabotage définitif des retraites est en cours

— Par Jean Abaul, Alain Limery, Robert Saé,  membres du CNCP —
Quand, à la fin des années 70, les organisations indépendantistes ont commencé à s’imposer dans le paysage politique martiniquais, une campagne de désinformation massive a été déclenchée par les colonialistes et les réactionnaires locaux sur le thème : « Avec l’indépendance la sécurité Sociale et les retraites disparaîtront ! ». Aujourd’hui, les faits montrent que c’est en restant soumis à la domination coloniale de la France que nous connaîtrons assurément la suppression de tous les dispositifs de protection sociale dont bénéficiait la population.
La Martinique n’est pas encore indépendante et pourtant il est évident, qu’après le sabotage de la Sécurité Sociale (via le déremboursement des soins et des médicaments), qu’après la mise à mal du système d’indemnisation du chômage (via le durcissement des conditions d’accès et la diminution des sommes versées), le régime français à entrepris de mettre définitivement fin au système de retraite qui avait été imposé par de longues et douloureuses luttes syndicales.

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« Tout le monde a le droit d’être soigné »

Appel de 805 médecins en faveur de l’aide médicale d’Etat

Dans Le Journal du Dimanche, 805 médecins signent un texte pour préserver l’aide médicale d’Etat. Voici leur tribune : « Couverture santé destinée aux personnes étrangères sans titre de séjour et aux faibles ressources (moins de 746 euros par mois), l’aide médicale d’Etat (AME) ­essuie une nouvelle attaque. Nous étions habitués à celles provenant de l’extrême droite, mais cette fois, elle vient directement du gouvernement qui étudie la possibilité d’une réforme de ce dispositif, visant essentiellement à en restreindre ­l’accès ou le périmètre. Une limitation du dispositif serait une catastrophe en termes de santé publique et d’organisation de notre système sanitaire.

En tant que professionnels de santé, la déontologie médicale nous impose de donner des soins à toute personne, y compris les plus précaires, sans discrimination. Dans cette logique, les étrangers sans ressources ni titre de séjour devraient relever du même système de prise en charge que le reste de la population. Pourtant, il n’en est rien, l’AME est un système « spécial sans-papiers » qui risque encore de subir des restrictions.

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Pourquoi la France doit accueillir Snowden

— Par Pierre Farge —

Offrir l’asile à Edward Snowden ? Le président de la République est sans doute trop inquiet de ses relations avec les États-Unis pour avancer dans ce sens. Pourtant, la France aurait grand intérêt à protéger ce lanceur d’alerte. Par Pierre Farge, avocat au barreau de Paris (*).

L’américain Edward Snowden est à l’origine de la plus grosse fuite de documents confidentiels soustraits à un État. Révélant les pratiques de la CIA et de la NSA, il a témoigné des méthodes d’espionnage inédites en termes de collecte continue de nos informations en ligne, et de la violation de notre vie privée. Son alerte a permis une prise de conscience mondiale. Œuvrant pour la démocratie, il a permis de redéfinir la souveraineté nationale en matière de sécurité, et renforcé l’encadrement des dispositifs de surveillance de masse. Véritable pivot dans l’histoire de l’informatique, cette alerte est notamment à l’origine en Europe de grandes avancées comme le RGPD.

« On ne peut pas accepter que la loi soit utilisée à des fins politiques contre un individu ou pour l’empêcher de faire valoir ses droits » Edward Snowden

Depuis six ans, Edward Snowden est l’homme le plus recherché de la planète.

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Quel devenir pour la Collectivité Territoriale de Martinique?

— Par Pierre Alex Marie-Anne —
Assurément pas la poursuite du train-train actuel ,dans une configuration institutionnelle inchangée!
Tous ,à quelques bords politiques qu’ils appartiennent dressent le même constat: cela ne marche pas!; un Pouvoir confisqué par un hyper-Président ,omniscient et omnipotent qui réduit l’ensemble des conseillers territoriaux au rang de simples exécutants ,dénués de toute capacité d’initiative et d”innovation.
Face à ce constat, chacun y va de ses propositions de réforme ou d’amélioration ; mais peut-on vraiment corriger ce qui est fondamentalement vicié?
Cette construction alambiquée ,échafaudée sous la pression du PPM, avec la complaisance coupable du Président de la République de l’époque contrevient au résultat sans ambiguïté de la consultation populaire des 10 et 24 janvier 2010 rejetant l’idée d’autonomie.
Elle s’évertue à concilier ,au moins dans la forme,deux logiques contradictoires : celle de l’intégration, caractérisée par le principe de l’identité législative de l’article 73 de la Constitution ,et celle de l’autonomie associée à la règle de la spécialité législative contenue dans l’article 74 d u même texte fondateur.

Concrètement cela s’est traduit par ce système bizarroïde où deux présidents appartenant à la même majorité issue de la même élection ,sous la conduite de la même tête de liste sont censés se contrôler l’un l’autre; bien entendu cela ne marche pas et ne pourra jamais marcher ,sauf pour l’Assemblée à se transformer en simple chambre d’enregistrement , ce qu’elle est effectivement devenue.

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Le racisme vu par Lilian Thuram et Pierre Ménès

Par Yves-Léopold Monthieux —

On ne parle jamais du racisme qu’à ses dépens. Quel que soit le bout par lequel on aborde le succès on risque de s’y blesser. Et il y a toujours des gens à blesser dans le propos ‘’metaraciste‘’. C’est ainsi que les prudents que sont les politiques se contentent souvent de rouler des yeux d’horreur pour signifier leur condamnation du racisme. Pourtant, avec une périodicité de plus en plus rapprochée se pose la condition des Noirs dans la société française. Rien n’indique que la solution est proche quoi qu’on ne puisse y tendre sans en parler. C’est comme les objets à double tranchant, les courageux qui s’y risquent deviennent souvent des cibles. 

Lilian Thuram et Pierre Ménès connaissent un brin sur le monde sportif, domaine où les contacts entre des Blancs et des non-Blancs sont des plus spectaculaires. Il n’y a pas mieux pour parler aux Blancs des Noirs, et des Noirs aux Blancs, qu’un Noir qui se sent français et dont cette qualité ne lui est pas contesté par les Blancs. C’est le cas de Thuram qui est l’une des icônes de l’Equipe de France et qui n’a jamais mégoté l’intérêt qu’il porte à ce symbole, ce qui paraît suspect à certains.

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Pas d’envers « racisme anti-blanc » au racisme anti-noirs.

— Par Max Dorléans du GRS —

Une polémique s’est récemment développée en France à partir de propos tenus par l’ex-footballeur professionnel Lilian Thuram sur la question du racisme anti-noirs et anti-arabes. Racisme anti-noirs et anti-arabes, sont-ils le symétrique de ce que certains nomment « racisme anti-blancs » ?

La chose est bien connue chez nous. Il suffit qu’un martiniquais (noir), pointe par exemple, en réunion de travail (surtout dans une réunion de direction et de cadres d’administration ou d’entreprises où l’immense majorité des présents sont blancs (métropolitains ou békés) – un problème particulier de vision du quotidien, ou porte une appréciation identitaire et/ou historique (colonialisme, question béké et rapport de classe et d’inégalités sociales, énoncé d’un comportement ou discours méprisant, arrogant ou condescendant d’un chef blanc…) pour expliquer une situation ou un phénomène, pour se voir aussitôt taxer d’« anti-blanc », de raciste primaire, de révolutionnaire ou d’anticolonialiste, de xénophobe, quand bien même il s’agirait d’un vrai partisan du système en place, d’un démocrate ou d’un humaniste sincère et clairvoyant .

Ainsi, dans le monde d’aujourd’hui, dans la France et l’Europe actuelles, évoquer en étant soi-même noir ou arabe, le racisme anti-noirs et anti-arabes, conduit presque inévitablement sinon fatalement, à se voir taxer par certains blancs, de « raciste anti-blanc », d’écorché vif et complexé, de frileux, d’ultra susceptible, dès lors qu’il est fait état ou dénoncé un racisme et des pratiques racistes bien réels, à l’origine de vraies souffrances, de vraies douleurs et de réels complexes.

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La population martiniquaise laissée sans protection.

— Par Pierre Alex Marie-Anne —
L’actualité quotidienne est désormais marquée par l’annonce de faits divers sanglants et de rixes meurtrières dont le dénominateur commun est l’usage irraisonné des armes à feu; l’espace martiniquais est devenu scène de western où se joue régulièrement” règlement de comptes à ok corral”.
Un premier constat : les opérations “déposez les armes “,qui ne touchent que les citoyens honnêtes, restent inopérantes pour combattre ce véritable fléau.
Deuxième constat: à l’évidence ce n’est ni par le Port ni par l’Aéroport, sous surveillance constante , qu’elles sont introduites dans l’île.
Quant à l’analyse des causes de ce phénomène , les avis divergent: pour certains son origine socio-économique, ne fait pas de doute ,il s’agirait des conséquences prévisibles de la marginalisation progressive de larges couches de la population , vouées à la précarité et à l’extrême pauvreté avec comme corollaire le développement de la violence et de la délinquance.
Pour d’autres , l’explication principale ,de nature philosophique, tient à la dérive de nos sociétés modernes dites” libérées “ où la soif de jouissance et le culte absolu de l’argent-roi , ont pris le pas sur toute autre considération, réduisant à néant la notion de responsabilité individuelle ou collective ; à cet égard, ils pointent du doigt les coups redoublés portés aux traditionnelles structures d’encadrement qui garantissaient ,vaille que vaille ,un certain “ vivre ensemble” ( la famille ,la morale ,la religion,l’éducation parentale ou même le service militaire); il y aurait donc urgence à stopper cette course à l’auto-destruction sociétale et à entreprendre la déconstruction de ce modèle de “bad boy”, propagé complaisamment par des médias en mal d’audience.

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Dolor Banidol : nous voulons la vérité!

Création et premières actions du « Comité Dolor Banidol pour la Vérité sur le Crash du 3 décembre 1969 »

Le 3 décembre 1969 le Boeing assurant le vol AF 212 s’écrasait au large de Caracas une minute après son décollage de l’aéroport Simon Bolivar avec ses 62 passagers et membres d’équipage. Les interrogations émises à l’époque prennent aujourd’hui la dimension de sérieuses présomptions d’attentat qui pourrait avoir visé deux éminents dirigeants des partis communistes martiniquais (Dolor Banidol) et Guadeloupéen (Euvremont Gène), de retour d’un congrès du parti communiste chilien à Santiago du Chili. Un communiqué des syndicats d’Air France publié il y a 2 ans, signale qu’un document du Bureau d’enquête sur les accidents aéronautiques (BEA), classé secret défense, évoque une  » forte probabilité que l’accident soit imputable à l’explosion d’une bombe dans le puits du train gauche de l’avion « .. Les résultats de l’examen des restes des corps des deux responsables politiques plaident, également selon les dires d’un médecin les ayant examinés à l’époque, en faveur de cette thèse.

Ce lundi 2 septembre 2019 un comité a été créé en Martinique pour mener campagne pour la vérité dans ce dossier, entre autres avec la levée, 50 ans après, de ce curieux secret défense et pour honorer la mémoire des victimes parmi lesquels D.

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Le racisme «anti-blanc» n’est «pas une expérience de masse»

— Par Sylvain Mouillard —
Seulement 15% des personnes des Français «majoritaires non paupérisés» déclarent avoir déjà été la cible de discrimination, contre 60% des descendants d’immigrés d’Afrique subsaharienne. Photo Vincent Kessler. Reuters
Une étude de l’Ined se penche sur ce phénomène, bien moins répandu que le racisme envers les minorités, et qui ne débouche que très peu sur des discriminations.

Quelle est la réalité sociologique du «racisme anti-blanc» ? C’est à cette question – et à beaucoup d’autres – que les chercheurs de l’Institut national d’études démographiques (Ined) ont tenté de répondre dans leur colossal travail mené depuis une dizaine d’années auprès de 22 000 personnes. Constatant la «forte médiatisation» de cette thématique et le fait que des «personnalités politiques et intellectuelles ont voulu en faire une question de société» (Jean-François Copé, Alain Finkielkraut), les chercheurs se sont efforcés d’appréhender ce qu’ils appellent les «faits de racisme déclarés par la population majoritaire». Autrement dit, les personnes nées en France métropolitaine et dont les deux parents étaient Français à la naissance.

Ils ont pour cela divisé ce groupe sans ascendance migratoire en plusieurs catégories : les majoritaires «altérisés du fait de leur religion ou de leur apparence» (7%), ceux ayant vécu en couple mixte (8%), les «paupérisés et étudiants en situation de précarité» (10%) et les «majoritaires non paupérisés» (75%).

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L’Appel des appels, acte II : les nouvelles insurrections

Dix ans après la publication de Pour une insurrection des consciences, des professionnels entre autres du soin, de l’éducation, du social se réuniront les 6 et 7 septembre à Marseille.

Décembre 2008 : à l’initiative de deux psychanalystes, Roland Gori et Stefan Chedri, un Appel des appels, ayant vocation de rassembler tous ceux qui luttaient contre la « casse » de leurs métiers, était lancé. Près de 90000 « professionnels de l’humain » s’y sont reconnus. Ont suivi des journées de travail, la constitution d’une Association, la construction d’un site, et dès 2009 un premier ouvrage au titre ambitieux : « Pour une insurrection des consciences », coordonné par Roland Gori, Barbara Cassin et Christian Laval, paru aux Éditions des Mille et une nuits. Cet ouvrage réunit des contributions de professionnels du soin, de l’éducation, de la recherche, de l’enseignement, du travail social, de la justice, de la culture et de l’information révoltés par les nouvelles procédures technocratiques et comptables inspirées du néolibéralisme, engagées par les réformes lors de la présidence de Nicolas Sarkozy. Aucune de ces analyses qui alertaient sur la perte de sens des métiers, l’emprise de l’évaluation comptable, la prolétarisation des professionnels et la mise en servitude des citoyens, n’est devenue obsolète.

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Les Origines du populisme

Entre ressentiment et société d’individus

Un ouvrage de Yann Algan, Elizabeth Beasley, Daniel Cohen et Martial Foucault.
Le populisme est le produit de deux secousses telluriques. Premier séisme : la montée d’un immense ressentiment contre les partis et les institutions politiques. Face à l’échec de la droite et de la gauche à contenir les excès du capitalisme, la radicalité « anti-système » a brisé les compromis que l’un et l’autre camps étaient parvenus à édifier. Deuxième séisme : la fin de la société de classes, au profit d’une société d’individus pensant leur position sociale en termes subjectifs. Une nouvelle polarité en résulte, qui sépare les « confiants » des « méfiants » envers autrui. La droite populiste surgit au croisement d’une double méfiance – à l’égard des institutions politiques et à l’égard de la société. Elle prospère sur le désenchantement démocratique, tout en renouvelant le clivage gauche-droite. Fondé sur des données inédites, cet ouvrage se révèle essentiel pour comprendre le présent et l’avenir des sociétés démocratiques.

Doyen de l’École d’affaires publiques, Yann Algan est professeur d’économie à Sciences Po. Économiste, Elizabeth Beasley est chercheuse à l’Observatoire du bien-être au CEPREMAP, et ancienne directrice de J-PAL France.

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Vers une véritable démocratie participative

— Par Jean Abrosi —

Tous les maires d’aujourd’hui vous diront qu’ils appliquent une démocratie participative en faisant intervenir les quartiers de leur commune. L’idée est bonne en soi, car elle permet aux citoyens des campagnes et des bourgs de se concerter et de proposer des projets qui par la suite seront soumis au conseil municipal.

Mais là où le bât blesse, c’est qu’au sein de ces comités de quartier, rares sont les personnes âgées et quasi absents les jeunes.

Pour la simple raison que ces personnes âgées sont démobilisées en politique pour les raisons que nous connaissons. Concernant les jeunes, il demeure le problème de communication entre les teen-agers et les adultes ; et le dialogue ne peut s’instaurer.

En conclusion, la démocratie participative n’est autre qu’un prolongement dans les quartiers de la campagne électorale du maire en place et de son équipe. En effet le président du comité de quartier est un conseiller municipal et l’opposition n’y figure pas, d’où l’absence de démocratie.

L’édilité pourrait arriver, à mon humble avis, à un raccourci intéressant en créant un conseil de jeunes issus des différents quartiers, ainsi qu’une assemblée de sages originaires de la commune.

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La population martiniquaise laissée sans protection.

— Par Pierre Alex Marie-Anne —
L’ actualité quotidienne est désormais marquée par l’annonce de faits divers sanglants et de rixes meurtrières dont le dénominateur commun est l’usage irraisonné des armes à feu; l’espace martiniquais est devenu scène de western où se joue régulièrement” règlement de comptes à ok corral”.
Un premier constat : les opérations “déposez les armes “,qui ne touchent que les citoyens honnêtes, restent inopérantes pour combattre ce véritable fléau.
Deuxième constat: à l’évidence ce n’est ni par le Port ni par l’Aéroport, sous surveillance constante , qu’elles sont introduites dans l’île.
Quant à l’analyse des causes de ce phénomène , les avis divergent: pour certains son origine socio-économique, ne fait pas de doute ,il s’agirait des conéquences prévisibles de la marginalisation progressive de larges couches de la population , vouées à la précarité et à l’extrême pauvreté avec comme corollaire le développement de la violence et de la délinquance.
Pour d’autres , l’explication principale ,de nature philosophique, tient à la dérive de nos sociétés modernes dites” libérées “ où la soif de jouissance et le culte absolu de l’argent-roi , ont pris le pas sur toute autre considération, réduisant à néant la notion de responsabilté individuelle ou collective ;
à cet égard, ils pointent du doigt les coups redoublés portés aux traditionnelles structures d’encadrement qui garantissaient ,vaille que vaille ,un certain “ vivre ensemble” ( la famille ,la morale ,la religion,l’éducation parentale ou même le service militaire); il y aurait donc urgence à stopper cette course à l’auto-destruction sociétale et à entreprendre la déconstruction de ce modèle de “bad boy”, propagé complaisemment par des médias en mal d’audience.

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Amazon et Microsoft pointés du doigt pour leur rôle dans le développement des armes autonomes

Selon le rapport d’une ONG, les deux entreprises font partie des géants de la tech qui pourraient mener à une gigantesque course aux armements dans le secteur de l’intelligence artificielle.

Le film de science-fiction Terminator peut-il devenir réalité ? Selon un rapport de l’organisation non gouvernementale PAX, les entreprises américaines Amazon et Microsoft pourraient chercher à participer au développement des armes de destruction autonomes.

 L’organisation néerlandaise a sondé les principaux acteurs du secteur hautement stratégique de l’intelligence artificielle et a classé cinquante entreprises selon trois critères :

  • Développent-elles des technologies permettant de créer des « robots tueurs » ?
  • Travaillent-elles sur des projets militaires liés à ces technologies ?
  • Ont-elles promis de s’abstenir d’y contribuer dans le futur ?

« Tuer sans implication humaine »

L’usage de l’intelligence artificielle pour permettre à des systèmes d’armement d’automatiquement choisir et attaquer des cibles a provoqué d’importants débats éthiques au cours des dernières années. Pour certains critiques, on pourrait même assister à la troisième révolution de l’art de la guerre après les inventions de la poudre et de la bombe nucléaire.

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« Ce ne sont pas de simples feux, c’est l’œuvre du capitalisme », dénonce le Grand conseil coutumier des peuples amérindiens

Dans une tribune publiée sur franceinfo, l’organisme qui représente et défend les intérêts des peuples amérindien et bushinengé de Guyane met notamment en cause l’extractivisme.

Ce ne sont pas de simples feux, c’est l’œuvre du capitalisme », réagit dimanche 25 août le Grand conseil coutumier des peuples amérindiens et bushinengé, après les incendies qui ravagent la forêt amazonienne. Dans une tribune publiée sur franceinfo, le Grand conseil coutumier, qui a la responsabilité de représenter et de défendre les intérêts des peuples amérindien et bushinengé de Guyane, affirme que le feu « n’est pas le seul danger qui menace ou qui détruit l’Amazonie ». Il met en cause également l’extractivisme qui a « sa part de responsabilité ».

Le Grand conseil coutumier s’étonne ainsi du « positionnement » d’Emmanuel Macron qui dénonce « la destruction de l’Amazonie brésilienne ou bolivienne », alors que dans le même temps, le président français « attribue 360 000 hectares de forêt aux entreprises minières, en Guyane, en Amazonie française ».

Une critique de Jair Bolsonaro qualifié de « raciste »

Les signataires pointent également « une grande part de responsabilité » du président brésilien Jair Bolsonaro, « personnage profondément raciste ».

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Le « racisme de la peau sauvée” en Martinique.

— Par Yves-Léopold Monthieux —

L’article de Raphaël Confiant paru dans Montraykréyol le 14 août 2019 fait un balayage de divers sujets qu’il semble avoir eu du mal à résumer dans le titre Cela proviendra sans doute de la crise française et mondiale… L’écrivain évoque sans le dire l’indépendance de la Martinique, qui devrait, à l’image de ce que fut le cas pour les ex-colonies anglophones, relever plus de l’initiative de la France que de la volonté des autochtones. Il serait davantage question de largage que de conquête. Pas très glorieux. Reste que vis-à-vis de la France, la Martinique ne peut être que dedans ou dehors, l’entre-deux ”autonomiste-nationaliste” ne peut pas signifier la fin du colonialisme, l’objectif visé.

Moins attendu, il n’y a pas grand-chose à redire de la description de l’évolution économique de la Martinique qui serait passée de « l’économie coloniale productive » à « l’économie départementale improductive ». Sauf que la ”coloniale” était une économie de la misère comme l’est partout dans le monde l’économie de la canne, tandis que la ”départementale” est, selon le mot de Cabort-Masson, « l’économie des Koweitiens sans pétrole ».

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« Emmanuel Macron ne gouverne pas les Français, il les soumet »

— Par Roland Gori, psychanalyste, professeur émérite de Psychopathologie clinique à l’Université d’Aix-Marseille —
L’autre pour Emmanuel Macron n’est qu’un autre lui-même. Il veut les Français à son image, à l’image des clones qui l’entourent et l’adorent.

Que l’on s’en réjouissance ou qu’on le déplore, il est bien un héros de notre temps, “personnalité sociale” de cette nouvelle élite qui a rompu le pacte de solidarité républicain. Emmanuel Macron s’avance en conquérant pour qui ne compte que la performance, la réussite.

Il descend dans l’arène de l’opinion publique témoigner de ses convictions, élans de ses conquêtes, causes de ses succès. C’est ainsi disait Freud que s’avance le conquérant porté par un narcissisme maternel qui fait que rien ne lui résiste: “quand on a été le favori incontesté de la mère, on en garde pour la vie ce sentiment conquérant, cette assurance du succès, dont il n’est pas rare qu’elle entraîne effectivement après soi le succès.”

La passion maternelle pour son enfant idéalisé induit une confiance à toute épreuve chez celui qui en reçoit le privilège.

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L’OJAM : « Il y a autant d’Ojam que d’ojamistes ».

Par Yves-Léopold Monthieux —

Après avoir relu le livre-témoin de Gesner Mencé, L’affaire de l’OJAM ou le Complot du mardi-gras ; revu le film de Camille Mauduech, La Martinique aux Martiniquais, acte I, et pris connaissance de l’acte II : une mine de révélations en mode de confessions ou d’aveux ; après avoir assisté à deux débats sur le film, dont l’un avec la participation d’anciens de l’organisation, il est possible d’avoir une bonne connaissance du phénomène de l’OJAM. Lequel n’eût jamais eu un tel retentissement sans la regrettable arrestation de quelques-uns de ses membres.

Marqué par les meurtrissures de la décolonisation, de la guerre d’Algérie, en particulier ; instruit de la fragilité sociale des nouveaux départements ; la France craignait l’apparition de nouveaux foyers insurrectionnels. Aussi, elle avait cru devoir réprimer dans l’œuf toute agitation, avant de prendre diverses mesures destinées à transformer, de fait, le mode d’appartenance de ces territoires à la France (SMA, AFPA, BUMIDOM, réforme foncière, abattement fiscal, quota d’importation, etc). Selon l’historien Julien Sainton, l’intégratioon se serait substituée à l’assimilation. Bref, l’OJAM fit les frais de cette répression comme ce sera le cas, en d’autres circonstances, en Guadeloupe.

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