Catégorie : Politiques

Les Contes extraordinaires de Madinina

— Par Pierre Alex Marie-Anne —

Avertissement aux lecteurs: ce conte n’est qu’une fiction, toute ressemblance avec des situations ou des personnages existants ne saurait être que pure coïncidence, totalement fortuite.

Il était une fois un peuple d’eunuques si tellement lâche qu’il devait faire appel à des activistes venant de lointaines contrées pour soulager ce qu’il considérait comme “son oppression”.
Ceux qui criaient le plus fort étaient les plus lâches , ils n’arrêtaient pas d’évoquer la période de l’esclavage dont ils semblaient en vérité inconsolables ; leur désir le plus grand ,bien que secret, était de trouver un nouveau maître.
Il advint qu’un vieillard qui passait par là d’un pas chancelant , les entendit; il avait cependant la vue très basse ,d’où sa difficulté à concevoir des actions et projets ambitieux.
Son caractère ,fort ombrageux d’autre-part, faisait qu’il ne s’exprimait que par foucades et oukases, sur un ton des plus comminatoires
Sa principale qualité – car il en avait!-, était de savoir compter et il ne se privait pas de contempler la hauteur de son épargne, grossissant jours après jours à proportion de son inaction ; il se délectait à l’avance à imaginer la mine déconfite de ses détracteurs découvrant l’ampleur du magot qu’il pourrait présenter fièrement aux générations futures ,comme témoignage irréfutable de sa bonne gestion.

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Guadeloupe : Une grève dans l’éducation paralyse les établissements scolaires depuis plus d’un mois

Les organisations syndicales ont appelé jeudi soir à la suspension du mouvement de grève

Portes cadenassées, colle dans les serrures : nombreux sont les parents qui trouvent porte close à leur arrivée le matin devant l’école. Depuis le 5 décembre, « 90 % et 70 % des établissements du second et du premier degrés » sont bloqués en Guadeloupe en raison d’une grève des enseignants, indique le syndicat SNES-FSU Guadeloupe. Une situation qui devrait enfin toucher à sa fin, après l’annonce ce jeudi soir, de la suspension du mouvement.

En plus de la mobilisation contre la réforme des retraites et de la réforme du bac, les professeurs protestent contre la réduction des moyens alloués à l’éducation et la suppression de 72 postes (53 dans le secondaire et 16 dans le primaire) à la rentrée prochaine, annoncée en décembre dernier. Ils demandent, en outre, la classification de la Guadeloupe en Zone d’éducation prioritaire.

La situation est aussi tendue en Martinique, où la suppression de 73 postes (25 dans les écoles et 48 dans le secondaire) a été annoncée et une motion de défiance a été déposée par cinq syndicats contre le recteur de l’académie du département, Pascal Jan.

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Retraites, bâtiments vétustes, manque d’eau : en Guadeloupe, profs et élèves bloquent les écoles pour dire leur ras-le-bol

Depuis le mois de décembre, plusieurs établissements scolaires de Guadeloupe n’accueillent plus d’élèves : leurs portes sont fermées, parfois cadenassées. Les enseignants, nombreux à participer à ce mouvement de contestation, diversifient leurs actions pour faire entendre des revendications, qui vont de la réforme des retraites aux difficultés de l’école propres à ce département français d’Outre-mer.

De nombreux établissements scolaires tournent au ralenti. Chaque matin depuis le début du mois de décembre, les entrées des écoles, collèges et lycées se retrouvent obstruées par des poses de cadenas ou des chaînes sur les grilles, comme en témoignent plusieurs images publiées en ligne.

Le 29 janvier, le syndicat FSU, fédération majoritaire dans l’Éducation nationale, comptabilisait ainsi plus « 90 % d’établissements bloqués dans le premier et le second degré tout au long du mois de janvier”. En Martinique, l’île voisine, les tensions sont également fortes et de nombreux blocages sont organisés. Jeudi 23 janvier, 100 % des collèges et lycées étaient fermés, selon le Syndicat national des enseignements de second degré (Snes). 

En Guadeloupe, ces blocages, souvent organisés par le personnel éducatif, ont pour certains commencé dès le 5 décembre, date du début du mouvement de contestation sociale en France contre la réforme des retraites.

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Affaire Chalvet : la guerre des syndicats (II)

— Par Yves-Léopold Monthieux —

Le père Le QUERE a été sans le moindre doute le témoin le plus objectif et le plus au fait des événements qui se sont déroulés à Chalvet en février 1974. Grâce à ses fidèles, il était directement informé de ce qui se passait dans sa commune, en particulier sur le terrain de la grève. Il était un curé concerné.

Il a été l’interlocuteur direct de toutes les parties prenantes à l’affaire : les 2 syndicats, les maires de Macouba et du Lorrain. Il s’est retrouvé l’arbitre de la première manifestation du conflit syndical qui s’est déroulée au presbytère. Il est allé voir le cadavre d’HILMANY à la morgue du Lamentin l’après-midi du jour prévu pour l’enterrement. Il a servi de relai pour la transmission d’un message de l’UPLG de Guadeloupe au nouveau syndicat : message lu en public avec le porte-voix du syndicat. Il a été arbitre et acteur au cours des démêlés relatifs à l’enterrement d’HILMANY. Il s’est opposé au maire du Lorrain et, dans un premier temps, au maire du Macouba avec lequel il a fini par accepter un compromis.

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Martinique : une conférence de Stéphane Bern sur le patrimoine annulée à la suite de menaces

Les organisateurs ont expliqué avoir reçu des « menaces d’activistes connus pour leurs actions violentes ».

La conférence sur le patrimoine, qui devait être pilotée vendredi soir par l’animateur Stéphane Bern au François (Martinique), ne s’est finalement pas tenue à la suite de « menaces d’activistes connus pour leurs actions violentes », ont annoncé les organisateurs de l’événement.

La Fondation Clément, qui soutient des activités artistiques, a affirmé dans un communiqué qu’elle ne pouvait « garantir la sécurité » de ses invités. Elle regrette de devoir annuler la conférence « qui avait pour objet de valoriser l’importance du patrimoine martiniquais, sujet fédérateur autour duquel tous les Martiniquais devraient pouvoir se rassembler pour le rayonnement et le développement de la Martinique ».

Cette fondation, qui a monté le plus grand espace d’art contemporain de l’île, avait organisé en partie le séjour de Stéphane Bern, chargé de la mission Patrimoine en péril par le président Emmanuel Macron depuis septembre 2017. En Martinique, son loto du patrimoine a permis de financer les travaux nécessaires dans la maison d’Aimé Césaire et plusieurs autres, notamment à Saint-Pierre.

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Aux Antilles, forte mobilisation dans l’éducation contre la réforme du bac et des retraites

La situation est particulièrement tendue aux Antilles, où presque tous les lycées et collèges de Guadeloupe et de Martinique étaient bloqués ce jeudi pour protester contre les réformes du baccalauréat et des retraites.

La quasi-totalité des lycées et collèges de Guadeloupe et de Martinique étaient bloqués jeudi, dans le cadre de la mobilisation contre les réformes du bac et des retraites, a-t-on appris de sources syndicales et auprès des rectorats.

Alors que le ministre de l’Education nationale Jean-Michel Blanquer, interpellé mardi à l’Assemblée sur la mobilisation contre la réforme du bac, a assuré que « dans tout l’outre-mer, tout se passe bien », la situation est très tendue aux Antilles.
Le rectorat bloqué jeudi matin

En Martinique, 100% des collèges et lycées étaient bloqués jeudi, a indiqué Valérie Vertale-Loriot, cosecrétaire académique du SNES Martinique, précisant qu’une majorité était déjà bloquée « depuis 10 jours ».

Plus d’une centaine de manifestants ont bloqué le rectorat jeudi matin, empêchant les services de fournir des chiffres sur le mouvement. Le rectorat a cependant confirmé que la plupart des établissements étaient bloqués la veille.

« Cela faisait trois ans qu’on avait pas connu un tel mouvement », lors de la mobilisation « pour les contrats aidés », a précisé Valérie Vertale-Loriot.

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Affaire Chalvet : la guerre des syndicats (I)

— Par Yves-Léopold Monthieux —

Ce titre est celui de la longue interview du père LE QUERE, curé de la paroisse du Lorrain au moment des incidents qui se sont déroulés en février 1974 sur l’habitation CHALVET, à Basse-Pointe. Réalisé par l’hebdomadaire ANTILLA et parue le 11 février 2004 (N° 1077), cet entretien est signé ADV, sous le titre « Affaire Chalvet, un autre regard »).

Ce fut donc la guerre entre l’UGTM et la CGTM1. : « Ce qui m’a le plus frappé dans cette histoire, c’est qu’il n’y aurait pas eu dégât si les syndicalistes (ou les partis politiques qui étaient derrière) n’avaient pas attisé. Parce qu’ils n’étaient pas d’accord entre eux, là, c’était clair, c’était net. Or, je n’ai vu nulle part dans aucun journal, aucune revue, aucune émission, qu’en dessous de cela il y avait une guerre des syndicats ». C’est la conclusion de l’interview, riche en informations, du père LE QUERE, qui sera entièrement reproduit dans une prochaine contrechronique (Affaire Chalvet : la guerre des syndicats (II).

Bientôt, dans la stricte observance du récit national martiniquais, que j’ai nommé l’histoire martiniquaise à côté de l’histoire, on commémorera la date anniversaire de l’affaire CHALVET.

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Le bonheur de ceux que vous gouvernez.

— Par André-Laurent Labonne —

Ce que je dirais à Monsieur le Président de la République Française, s’il m’était donné de le rencontrer.

« Monsieur le président,

« We hold these truths to be self-evident, that all men are created equal, that they are endowed by their Creator with certain unalienable Rights, that among these are Life, Liberty and the pursuit of Happiness. »

Je ne vais ni vous traduire cette phrase, vous entendez et parlez l’anglais mieux que moi, ni vous en donnez l’origine que vous ne pouvez méconnaître.
Quoique le texte initial ait été expurgé de la partie qui dénonçait les propriétaires « déterminés à garder ouvert un marché où les hommes peuvent être achetés ou vendus ».

Les droits inaliénables des humains existent, au-dessus d’eux, la vie, la liberté, la recherche du bonheur, assurer ces droit à tous, tel est l’objectif des gouvernants.

Monsieur le Président lors de votre quinquennat en cours avez vous cet objectif en-tête : la recherche du bonheur de vos concitoyens ?

Après avoir aidé à déconstruire le droit du travail, vous êtes en train de défaire une des originalités de la France, son droit social.

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Venezuela: « cinq heures » de queue pour payer avec la cryptomonnaie nationale

Caracas – « C’est une mascarade! », s’étrangle Leonor. Depuis cinq heures, cette retraitée fait le pied de grue devant un magasin de Caracas dans l’espoir de payer avec le demi-Petro, une cryptomonnaie vénézuélienne, que Nicolas Maduro a octroyée aux retraités pour Noël.

Au Venezuela, faire la queue n’est pas inhabituel. Entre 2014 et 2018, la grave pénurie de nourriture qui touchait le pays aux réserves de pétrole gargantuesques forçait les Vénézuéliens à s’armer de patience pour s’approvisionner.  

Depuis le début de l’année, oeufs, fruits et viande sont de nouveau disponibles dans les magasins. Mais c’est désormais aux stations-service que les files d’attente se forment à cause d’une pénurie d’essence et… devant les commerces qui acceptent les paiements en Petro, une cryptomonnaie lancée en février 2018 par le gouvernement socialiste. 

Nicolas Maduro a promis un demi-Petro à tous les retraités et fonctionnaires pour Noël. Ce « bonus » équivaut à 30 dollars, un petit mieux dans ce pays où l’inflation des prix en bolivars (200.000% cette année, selon le FMI) se double d’une hausse des prix en dollars. Les paiements avec le billet vert sont en effet de plus en plus acceptés, voire encouragés. 

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Pour une Sécu rénovée et progressiste !

— Par Max Dorléans (G.R.S.) —-
Nous avons écrit, comme d’autres, mais à l’inverse de nos adversaires de classes (patronat et bourgeoisie plus généralement), que la Sécu a fait l’objet, depuis sa création en 1945, d’attaques incessantes de ces derniers, parce qu’ils ne l’ont jamais acceptée comme institution de solidarité collective contraire à leurs intérêts.
Nous avons également indiqué, comme d’autres, que ces attaques n’ont jamais, jusqu’à récemment, été frontales, qu’elles ont été réalisés, branche par branche, pan après pan, ce qui permettait à leurs instigateurs, de les mener en sourdine, loin des yeux et oreilles de l’immense majorité.
A titre d’exemple majeur, la mise en place en 1990, de la CSG (contribution sociale généralisée) qui n’est rien d’autre que la fiscalisation de la Sécu, même s’il s’agit d’une fiscalisation pré-affectée, puisqu’allant dans le budget de la Sécu, et non dans celui de l’Etat.
Autres exemples plus récents et plus parlants, l’instauration du forfait hospitalier et des franchises médicales, celle du dépassement d’honoraires ou encore le déremboursement de médicaments… Sans même évoquer les attaques majeures plus anciennes comme la tenue à l’écart de la branche « famille et allocations familiales » de la Sécu, l’exclusion de la « branche chômage » de cette dernière, la suppression des élections aux CA de caisses, la création d’une Caisse nationale contrôlée par l’Etat, l’introduction du plafond de Sécurité sociale pour le calcul des cotisations, les ordonnances gaullistes de 1967 qui créent 4 Caisses nationales du (Cnam, Cnaf, Cnav, l’Acoss) et introduisent le paritarisme…Toutes attaques contraires à l’esprit et aux principes portés par l’ordonnance du 4 octobre 1945, qui torpillent l’idée centrale que la Sécu est avant tout, l’affaire des salarié/es, car la Sécu, c’est leur argent.

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Selon la commission STORA, décembre 1959 n’était pas une émeute politique(1).

— Par Yves-Léopold Monthieux —

La récupération politique des incidents des 21, 22 et 23 décembre 1959 à Fort-de-France n’a pas échappé à l’historien Benjamin STORA qui présidait la commission chargée par le ministre des outremers d’enquêter sur les évènements. S’agissant des 3 victimes, la commission déclare : « On peut tout de même souligner que la mort les a inscrites dans un destin paradoxal : chaque famille voudrait, en effet, que son fils, son frère, son cousin, ne fût pas un émeutier, alors que l’action militante des années 1970 fera de « Marajo, Rosil et Betzi des révolutionnaires héroïques ». Elle poursuit : « La littérature décembriste a donc cherché (sic) à les héroïser : les inscrivant dans une dramaturgie révolutionnaire, elle en a fait des anticolonialistes prenant les armes contre le colonialisme français ». (…) « Tout porte à penser que ces 3 jours furent un gros « coup de colère » et un grand cri de détresse », ce que je ne crois pas. En effet, les preuves étant impossibles, on fait converger des probabilités et l’une de celles-ci, plus que probable, a été délibérément ignorée. Aussi, il conviendrait de reconnaître que les bagarres étaient chose courante dans les villes où cohabitent la police et l’armée.

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Laurent Pietraszewski, Secrétaire d’Etat aux retraites : « Un homme hypocrite et méchant »!!

Laurent Pietraszewski déclare trois fonctions bénévoles: comme coach à l’association Force femmes, comme administrateur et formateur à l’Association pour la formation au management dans la distribution de Roubaix, et comme président de l’Association du collectif des propriétaires bailleurs de l’Ehpad des Jardins de Lievin.

Mauvais souvenirs

En outre, des internautes ont exhumé un article de L’Humanité du mois d’août 2017. Il raconte comment, en 2002, Pietraszewski, alors cadre des ressources humaines de Auchan, avait mis à pied à titre conservatoire, une employée de l’hypermarché de Béthune accusée par la direction d’une erreur de commande de 80 centimes d’euros et «un pain au chocolat cramé donné à une personne». Le député du Nord avait alors souligné qu’il avait sollicité l’inspection du travail avant de prendre cette décision, et que la salariée n’avait pas contesté aux prud’hommes.

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Lettre ouverte aux élus du congrès et à la Guadeloupe

L’UPLG, ayant été invitée à assister sans participer réellement au XVIème Congrès des Élus départementaux et Régionaux du 20 décembre 2019, a décidé de transmettre une lettre ouverte au président de région et aux élus du congrès. La forme qu’a prise cette invitation nous exclut et montre que les Élus pensent qu’ils peuvent, avec des personnalités qu’ils ont choisies, décider de l’avenir du pays.
L’UPLG, tout en restant persuadé que le règlement définitif de la situation anachronique que vit le pays Guadeloupe passe par l’accession à la pleine souveraineté, a durant toute son histoire été une force de proposition pour faire avancer le pays vers la responsabilité et la verticalité. Le congrès ne peut se soustraire de cette nécessité et nous attendons de nos élus qu’ils prennent toute leurs responsabilités face aux défis actuels. Le peuple guadeloupéen, empoisonné, méprisé, spolié racketté, écrasé doit trouver des hommes libres pour l’aider, le protéger, le défendre. Il doit trouver des leaders et des serviteurs capables de l’accompagner dans sa marche vers la sortie de l’assujettissement.
Nous attendons un signal fort de ceux qui prétendent le représenter, dans notre lutte pour notre droit à vivre et travailler dans notre pays, dans notre lutte pour notre santé, dans notre exigence de réparation face à l’empoisonnement au clordécone, à la dilapidation de nos ressources, au pillage de l’argent des usagers de l’eau par les multinationales.

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Routes bloquées, voitures incendiées… L’île de Saint-Martin est confrontée depuis plusieurs jours à des tensions

Routes bloquées, voitures incendiées… L’île de Saint-Martin est confrontée depuis plusieurs jours à des tensions de la part d’une partie de la population qui s’oppose à la révision du Plan de prévention des risques naturels (PPRN) prévoyant de nouvelles zones rouges non constructibles depuis le passage de l’ouragan Irma il y a deux ans

L’île de Saint-Martin a été confrontée vendredi à une nouvelle journée de blocage de la part d’une partie de la population qui refuse la révision du Plan de prévention des risques naturels (PPRN) préparée par les services de l’Etat pour réduire l’impact des prochains ouragans, a constaté un correspondant de l’AFP.

L’île s’est réveillée vendredi avec la grande majorité de ses routes bloquée: De Grand Case à Marigot en passant par Quartier d’Orléans et Sandy Ground, voitures incendiées, palettes et pneus enflammés ont barré les principaux axes, pour s’opposer au nouveau PPRN, qui prévoit de nouvelles zones rouge non constructibles depuis le passage de l’ouragan Irma il y a deux ans, qui a fait 11 morts et endommagé 95% des bâtiments. Le mouvement de protestation a débuté jeudi.

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Demain doit être un nouveau jour

Déclaration politique du Kolèktif pou Sové Gwadloup

Le système départemental montre aujourd’hui ses limites.

La Décentralisation, puis la superposition de la Collectivité Régionale et la création récente de Communautés d’Agglomération ne font qu’empiler des institutions coûteuses. Ruineuses pour le contribuable guadeloupéen sur ce même socle départemental, fondateur de l’Assimilation. Assimilation législative, économique et culturelle à la France. Tous ces déguisements masquent à peine le rapport colonial, sans épuiser jamais la principale question : la nécessité de la décolonisation.

On n’invite pas les guadeloupéens à se responsabiliser lorsqu’on multiplie les signes d’appartenance française ou européenne. On ne diminue pas la dépendance du pays en accroissant les transferts sociaux, en maintenant le monopole de pavillon, en renforçant la dépendance alimentaire, en conditionnant les guadeloupéens à être spectateurs en leur pays des politiques publiques élaborées depuis l’étranger. Ce mot de responsabilité répété par les représentants successifs de l’Etat, ne prend jamais dans leur bouche, à l’égard du peuple guadeloupéen, son sens profond : s’appartenir et s’autodéterminer.

Faut-il continuer longtemps encore à se cacher la vérité derrière les remontrances d’un chef de l’ État, de ministres de passage, d’une Cour des Comptes et d’un préfet.

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Journée internationale des personnes migrantes

« Les migrations favorisent la croissance économique, le dynamisme des sociétés et la tolérance. Elles offrent une chance à des millions de personnes en quête d’une vie meilleure, et profitent aussi bien aux communautés d’origine et qu’à celles de destination. » — António Guterres, Secrétaire général de l’ONU
La Journée internationale des personnes migrantes est l’occasion de dissiper les préjugés et de sensibiliser l’opinion à leurs contributions dans les domaines économique, culturel et social, au profit tant de leur pays d’origine que de leur pays de destination.

Les migrations sont une réalité incontournable. De nombreuses raisons amènent les gens à se déplacer – que ce soit pour étudier à l’étranger, rejoindre des membres de la famille, chercher un emploi ou des moyens de subsistance, ou assurer un meilleur avenir à leurs enfants. D’autres quittent leur pays pour fuir la criminalité, la violence, les conflits, la persécution, l’insécurité, la discrimination, les catastrophes naturelles et la dégradation de l’environnement, ou encore la pauvreté.

La plupart passent d’un pays en développement à un autre ou quittent un pays en développement pour un pays développé.

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Réforme des retraites

— Communiqué de la CGTM —

Amplifions la mobilisation pour le retrait définitif du projet

Edouard Philippe a donc rendu public ce mercredi 11 décembre 2019 les principaux points de sa réforme des retraites.
• Il faudra travailler faire travailler plus longtemps, au moins jusqu’à 64 ans.
• De vagues promesses que la valeur du point sera gérée par les « partenaires sociaux » et ne pourra pas baisser. Mais il sera sous le contrôle du Parlement, donc du gouvernement. Avec le système à points et un calcul de la pension sur toute la carrière, les travailleurs pauvres deviendront des retraités pauvres.
• Les salaires des enseignants n’augmenteront pas, mais il y aurait des primes à partir de 2021.
• La réforme ne s’appliquera qu’aux salariés nés après 1975. C’est une piteuse tentative de diviser les travailleurs. Ce gouvernement qui parle de … solidarité propose d’introduire une disposition qui conduirait à abandonner une génération.
Après avoir beaucoup tergiversé, le gouvernement repousse la date d’entrée en vigueur de la réforme parce qu’il y a les élections municipales l’année prochaine, mais surtout à cause de la mobilisation.

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Émeutes de décembre 1959 : une présentation scandaleuse de l’Histoire.

— Par Yves-Léopold Monthieux —

Ainsi donc, en ce mois de décembre 2019 une série de commémorations a commencé. Recommence donc la répétition d’une série d’ « arrangements » avec l’histoire, alors que les faits réels auraient, à eux seuls, mérité qu’on les enseigne à nos enfants. Mais nos politiques sont obnubilés par leur soif de raconter leur roman à leur convenance, en lieu et place des historiens. Et ils n’ont de cesse de déplorer que cette histoire trafiquée ne soit pas inscrite dans les manuels scolaires.

Notons que la grande presse, surtout l’audiovisuelle, étant tenue d’une main de fer au profit de l’histoire fabriquée, jamais, sans l’Internet, la vérité historique, ci-dessous rapportée et qui peut n’être contestée par personne, n’aurait pu être portée à la connaissance des Martiniquais. Mais rien n’est gagné face à une malhonnêteté intellectuelle quasi indéracinable.

D’abord, le crash aérien de décembre 1969 a conduit le parti communiste martiniquais, qui s’était montré jusqu’alors discret, à organiser une enquête en vue, dit-il, de rechercher les vraies causes de la catastrophe. Une enquête ? Il fallait faire quelque chose après les initiatives du parti frère de Guadeloupe qui avait perdu dans l’affaire son secrétaire général.

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Guyane : 400 familles expulsées d’un bidonville

Une vaste opération préfectorale de destruction d’un quartier d’habitat informel, accompagné d’expulsions, a débuté lundi en Guyane, dans la commune balnéaire de Rémire-Montjoly a annoncé lundi la préfecture de Guyane. Dans le quartier dit «Les Manguiers», sont édifiées parfois «depuis 50 ans», «400 habitations abritant environ 2.000 personnes, pour la plupart de nationalité française ou en situation régulière» a affirmé lundi un communiqué de l’association droit au logement (DAL).

Cette action «sur décision judiciaire» a nécessité la présence de «120 gendarmes», de la police nationale, et des sapeurs pompiers, a indiqué la préfecture. Lundi soir, «la moitié des habitations» de ce bidonville avait été détruite, le «reste de l’opération» reprendra «après Noël» de même source.

Cette décision controversée intervient 15 jours avant le réveillon de Noël et alors que la «saison des pluies» a débuté pour plusieurs mois dans ce territoire français d’Amérique situé à l’équateur et caractérisé par une très forte pluviométrie. Alors que les destructions d’habitats informels se multiplient en Guyane, douze organisations humanitaires avaient interpellé dans une lettre ouverte la ministre des Outre-mer, Annick Girardin en novembre. Selon ces organisations, les expulsions «non accompagnées» mènent à la «sur-précarisation de populations déjà vulnérables».

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Le parquet national financier ouvre une enquête préliminaire sur le Mémorial ACTe de Pointe-à-Pitre

Les magistrats s’appuient sur un signalement de la Cour des comptes concernant les conditions de réalisation de ce centre pour la mémoire de la traite et de l’esclavage inauguré en 2015.

Le parquet national financier (PNF) a ouvert une enquête préliminaire, sur la base d’un signalement de la Cour des comptes, sur les conditions de réalisation du Mémorial Acte (MACTe), également dénommé Centre caribéen d’expressions et de mémoire de la traite et de l’esclavage, inauguré le 10 mai 2015 par François Hollande. Cet impressionnant ensemble architectural – un enchevêtrement de racines d’argent posé sur un bloc de granit incrusté d’éclats de quartz symbolisant les âmes des esclaves morts – érigé dans la zone portuaire de Pointe-à-Pitre est né en 2004 de la volonté du président du conseil régional de la Guadeloupe de l’époque, Victorin Lurel, figure emblématique du Parti socialiste guadeloupéen, qui en a attentivement suivi l’évolution tout au long des travaux.

Lire aussi Victorin Lurel, homme fort de la gauche en Guadeloupe

Par un courrier du service d’enquêtes judiciaires des finances de Fort-de-France en date du 28 novembre, dont Le Monde a pris connaissance, le PNF demande au conseil régional de la Guadeloupe de lui fournir tous les documents nécessaires.

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Faut-il rééquilibrer le jeu démocratique en France ?

Référendum d’initiative citoyenne, revalorisation du rôle du Parlement, participation de citoyens non élus aux processus décisionnels, nouvelle vague de décentralisation… Quelles réponses apporter aux revendications pour plus de proximité et de participation ? Débat entre Bastien François et Philippe Raynaud.

Par Bastien François – professeur des universités, Paris 1, Panthéon-Sorbonne et Philippe Raynaud – professeur de science politique, université paris 2, Panthéon-Assas

La démocratie représentative est mise en cause : les représentants du peuple, au niveau national, seraient trop éloignés des préoccupations quotidiennes des citoyens.
Devrait-on donner plus de pouvoir aux collectivités locales au détriment des instances nationales et, éventuellement, réduire le nombre de parlementaires, voire supprimer le Sénat ?
Réponse de Bastien François :

C’est une curieuse idée de vouloir réduire le nombre des représentants, voire de supprimer une chambre parlementaire, au moment où certains jugent les représentants trop éloignés des citoyens ! Il faudrait plutôt réfléchir aux causes de cet éloignement. De ce point de vue, on ne s’intéresse pas assez à la composition sociale des instances représentatives. Le renouvellement de l’Assemblée nationale en 2017 s’est accompagné d’une forte augmentation de la proportion de femmes (38,8% contre 26,9% en 2012), mais aussi d’une quasi-disparition des représentants issus des milieux populaires.

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Un million de signatures : les opposants à la privatisation d’ADP demandent à Macron de déclencher le RIP

Ce 4 décembre, le Conseil constitutionnel annonce que la barre du million de signatures a été franchie dans le projet de référendum sur la privatisation d’ADP (Aéroports de Paris). Le RIP, référendum d’initiative partagée, tant réclamé par les « gilets jaunes » notamment, va-t-il avoir lieu ?

des partisans du référendum contre la privatisation d’ADP sur la place de la République a Paris (30 novembre 2019) © Maxppp / Sadak Souici / Le Pictorium

C’est un chiffre historique. Le projet de référendum d’initiative partagée, ou RIP, sur la privatisation d’Aéroports de Paris, a franchi ce mercredi le cap du million de soutiens. 1 000 500 signatures exactement, ce 4 décembre, selon le Conseil constitutionnel.

De quoi parle-t-on ? 

Lancé à la mi-juin, le projet de RIP entend empêcher la privatisation d’Aéroport de Paris, actuellement détenu à 50,6 % par l’État. Sa privatisation figure au rang des cessions d’actifs prévus dans le projet de loi Pacte, et doit prendre la forme d’une concession limitée à 70 ans. Le RIP est soutenu par des députés et sénateurs de l’opposition (socialistes, Insoumis, Les Républicains…), des ONG et des citoyens qui craignent que la privatisation ne prive l’État d’une manne financière et d’un contrôle sur les orientations stratégiques d’ADP. 

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Défendre la justice sociale plutôt que la loi du plus fort

Grèves du 5 décembre : plus de 180 intellectuels et artistes soutiennent « celles et ceux qui luttent »

Tribune. Face aux offensives d’un gouvernement néolibéral et autoritaire, nous estimons qu’il est de notre responsabilité d’affirmer que notre présent et notre avenir émergeront des luttes sociales et politiques.

Nombreux sont les mouvements populaires qui traversent notre société et notre monde : ils s’érigent face aux dogmes d’une économie financiarisée qui incite et invite à la consommation déraisonnée ; ils inventent des alternatives aux inégalités sociales, raciales et genrées trop souvent considérées comme des paramètres indépassables ; ils affrontent les semeurs de haine et de peur qui veulent fracturer notre société.

Dans la rue, sur les ronds-points, au sein des associations, des syndicats, des partis, dans les quartiers populaires, dans les villes et dans les campagnes, en famille ou entre amis, les possibles s’échafaudent et se multiplient, les expériences réellement démocratiques se dessinent, les solidarités se font rapports de force.

L’écologie populaire se dote d’une colonne vertébrale idéologique et pragmatique ; les mouvements sociaux embrassent l’ensemble de la société. Aussi, nous devons le réaffirmer aujourd’hui : malgré l’intimidation constante et l’extrême répression devenue système, la démocratie ne doit plus avoir peur du peuple.

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L’Etat lance son plan pour le logement en outre-mer et promet au moins 600 millions d’euros

Ce nouveau plan, qui prévoit l’introduction d’une aide à l’achat d’un logement spécifique à l’outre-mer, ne fixe pas d’objectifs chiffrés en matière de logement social.

Le gouvernement a lancé lundi 2 décembre un plan d’aide au logement en outre-mer jusqu’en 2022, promettant de mobiliser au moins 600 millions d’euros, mais sans se fixer d’objectifs précis de construction. « On est enfin réunis » après « un processus [qui] pour certains a été défini comme lent », a ironisé Annick Girardin, ministre des Outre-Mer, avant de signer ce plan avec son homologue du Logement, Julien Denormandie.

Le plan prévoit « 200 millions d’euros par année minimum sur les crédits du ministère de l’Outre-mer » durant les trois prochaines années, a rappelé Annick Girardin. Cette « ligne budgétaire unique » est une spécificité du logement social en outre-mer. Contrairement à la métropole, où les HLM ne disposent quasiment plus de subventions de l’Etat, ces crédits permettent un financement direct par l’exécutif.
Chaque préfet doit évaluer ses besoins

Les objectifs fixés dans un précédent plan lancé en 2015 sous le quinquennat de François Hollande n’ont pas été atteints.

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Le Racisme : « une latence conflictuelle qui pourrait s’amplifier » 

— Par Yves-Léopold Monthieux —

Ainsi donc, plus que tout autre pays au monde, la Martinique croule sous le vocable racialiste. Après « Négritude », « nègreries », « peau noire et masques blancs », « métissage » et autres sous-déclinaisons, il est désormais question de « noirisme », « békéisme », « mulâtrisme », « martinikaner », et j’en passe. En 2010, j’écrivais : « Je ne suis pas surpris par le cours que prennent aujourd’hui les choses, sauf en ce qui concerne leur rapidité et leur ampleur. Notre rapport au racial est certainement le fait sociétal le plus important apparu au cours du mouvement social de février 2009. Nous en sommes tous responsables : noirs, blancs, indiens, chabins, mulâtres, intellectuels, médias, riches, pauvres, religieux, profanes, élus… ».

Dix ans plus tard, je n’ai pas grand-chose à ajouter à la vingtaine d’articles parus sur le sujet dans Antilla, France-Antilles, Politiques publiques, Montraykréyol et Martinin’art. Certains ont été repris dans mon ouvrage « Contrechroniques de la vie politique de la Martinique – 2008. J’en livre ci-dessous quelques extraits.

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