Catégorie : Politiques

Eau potable encore une fois rationnée : cette fois c’en est trop !

Saviez-vous qu’il existe un carême en Martinique ?

Par Gilbert Pago —

En plein confinement face au Covid 19, il n’y a pas d’eau aux robinets d’une large partie de la population qui en sollicite pour sa protection sanitaire. Elle en a aussi besoin, pour ses obligatoires nécessités quotidiennes. Ce serait la faute de l’extrême carême de cette année, affirment les fermiers distributeurs d’eau (Odyssi, SME,SMDS). Ah, la bonne blague !

Notre traditionnel carême existe dans toute la Caraïbe et est connue depuis les débuts de l’installation des Amérindiens. Sa persistance est à mettre en parallèle avec les saisons cycloniques annuelles, les raz de marée, les moments prolongées de pluies diluviennes suivies d’inondations et d’éboulis, les épisodes de tremblements de terre ou les éruptions volcaniques et depuis quelques temps les vagues de sargasses et de sables sahariens. Ce rappel est fait pour leur dire de ne pas continuer à se jouer de nous. Ils avaient l’obligation incontournable de se prévenir du phénomène naturel récurrent de la sécheresse qui n’a absolument rien d’un mystère nouveau.

Dans la très vieille antiquité, plusieurs siècles avant notre époque, les humains sous leurs autorités politiques faisaient traverser en pleins déserts des conduites d’eau pour l’irrigation et l’alimentation de leurs oasis (voir Palmyre en Mésopotamie).

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Au cœur des favelas brésiliennes

Brésil : dans la favela, la vie est encore plus dure avec le coronavirus !

D’après « Challenges »

Par AFP le 08/04/2020- Mauro Pimentel

Les habitants de la Cité de Dieu, une favela emblématique de Rio de Janeiro, au Brésil, sont face à un choix impossible : s’ils sortent, ils s’exposent au coronavirus, s’ils restent chez eux, ils risquent de mourir de faim.

Ce quartier populaire de l’ouest de Rio, situé non loin du Parc Olympique qui a accueilli les JO-2016, est devenu célèbre dans le monde entier grâce au film éponyme de 2002. Sur l’affiche originale du film « Cidade de Deus » (« La Cité de Dieu »), on pouvait lire en sous-titre: « Si tu t’enfuis, la bête va t’attraper, si tu restes, elle te dévore ». Un slogan tristement actuel en ces temps de pandémie de Covid-19. Aujourd’hui, dans cette favela on survit grâce à l’aide alimentaire fournie par une ONG, qui distribue les denrées nécessaires aux habitants affectés par les restrictions dues au coronavirus. 

Les favelas regroupent près d’un quart de la population de la ville de Rio de Janeiro, soit 1,5 million de personnes vivant pour la plupart dans des conditions insalubres.

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La course à la Maison Blanche : Obama sort du bois

Ce n’est bien sûr pas une surprise, mais c’est un moment important dans la campagne présidentielle américaine, reléguée au second plan par la pandémie de coronavirus. Barack Obama, dans un message vidéo, a apporté officiellement ce mardi son soutien à son ancien vice-président, Joe Biden. Un appui de poids pour celui qui devra rassembler le parti démocrate après l’abandon de son rival Bernie Sanders, et fera face à Donald Trump lors de la présidentielle de novembre. L’ancien président, toujours très populaire auprès de l’électorat démocrate, s’était tenu à un quasi-silence public depuis son départ de la Maison Blanche.

Un choix justifié

« Choisir Joe Biden comme vice-président a été l’une des meilleures décisions que j’ai prise. Il a toutes les qualités que nous voulons voir maintenant chez un président », déclare Barack Obama face à la caméra. Dans une vidéo de plus de dix minutes, il égrène toutes les qualités du candidat démocrate : « l’expérience, l’honnêteté et l’humilité, l’empathie, la grâce ». Un portrait qui contraste avec celui de l’actuel occupant de la Maison Blanche.

« Joe a la personnalité et l’expérience pour nous guider dans ces temps très sombres». 

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Économie : « Comment ne pas redémarrer pour tout recommencer ? »

— Tribune —
Dans une tribune au « Monde » quarante-quatre hommes et femmes politiques, intellectuels et militants engagés à gauche lancent un appel pour construire après l’épidémie un monde qui ne repose plus sur un « individualisme égoïste et concurrentiel promu par le néolibéralisme » mais qui propose « des modèles alternatifs ».

Tribune. En 1971 commence à être publiée une bande dessinée qui devient un film en 1973 : « L’an 01 ». Dans ce récit haut en couleur des utopies de cette période, la population décide de tout arrêter – production, travail, école, etc. – et de se mettre à réfléchir à ce qui doit être redémarré ou pas. Les usines de voiture ? Les fabriques de pâtes ? Les grands magasins ? les grandes fermes industrielles ? Dès les premières pages de la bande dessinée, le ton est donné : il faut arrêter ce mode de vie qui n’a plus de sens et qui mène la planète à la catastrophe.

Aujourd’hui, nous n’avons pas choisi de nous arrêter. Mais, comme au début des années 1970, le non-sens – ou plutôt le contresens – de ces modes de vie et de production, la catastrophe vers laquelle ils nous amènent, nous invitent à notre tour à ne plus vouloir redémarrer sans savoir ce qu’il faut redémarrer, ce qu’il faut transformer et ce qu’il faut arrêter absolument.

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Les enseignants ne seront pas les nouveaux sacrifiés

Emmanuel Macron a prononcé lundi 13 avril une allocution pour faire le point sur la situation créée par l’épidémie du coronavirus et tenter de remonter le moral de la population. Son intervention arrivait après celle du patron du Medef qui avait réclamé quelques jours plus tôt la réouverture des entreprises et la relance de la production.

Emmanuel Macron a donc déclaré que 11 mai, « les crèches, les écoles, les collèges et les lycées », qui sont des « lieux rassemblant du public », commenceraient à ré-ouvrir. « En même temps », cette action va « permettre au plus grand nombre de retourner travailler, redémarrer notre industrie, nos commerces et nos services ».

En dépit du « nous » employé, cette décision est prise sans aucune consultation, aucun échange, aucun accord des « partenaires sociaux ». En revanche, elle dissimule mal sa soumission aux exigences du Medef.

Pour les écoles, les collèges et lycées, Emmanuel Macron tente de justifier sa décision en découvrant que « la situation actuelle creuse des inégalités. Trop d’enfants, notamment dans les quartiers populaires et dans nos campagnes, sont privés d’école sans avoir accès au numérique et ne peuvent être aidés de la même manière par les parents ».

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Christiane TAUBIRA : « C’est à nous de faire grandir nos démocraties »

Christiane Taubira, ancienne Garde des Sceaux, Ministre de la Justice dans les gouvernements de Jean-Marc Ayrault I et II, puis de Manuel Valls I et II, est l’invitée sur France-Inter du Grand Entretien de Nicolas Demorand et Léa Salamé.

Elle déclare : 

« Il y a des vertus éthiques au confinement, à titre personnel et collectif…Ce qui me paraît important, c’est d’avoir conscience des autres, d’avoir constamment à l’esprit qu’il y a d’autres qui subissent les mêmes contraintes, les mêmes interdits, les mêmes renoncements, dans des conditions différentes et très inégalitaires. Ce qu’il y a de puissant dans ce moment, c’est la présence des autres : surtout quand elle n’est pas là physiquement, elle est là. »

Que pense-t-elle du vocabulaire très guerrier d’Emmanuel Macron depuis le début de cette crise ?

« Je n’ai pas envie de sombrer dans la facilité en disant que le président s’est trompé de registre. Il a probablement intentionnellement voulu bousculer les consciences et les comportements. Je pense sincèrement que des femmes dans des positions d’autorité ou de pouvoir auraient abordé les choses différemment. Plutôt que d’avoir recours à ce corpus viril, martial, elles auraient vu plus facilement que ce qui fait tenir la société, c’est d’abord une bande de femmes : elles sont majoritaires dans les équipes soignantes, même si nous soignons aussi avec autant de gratitude les hommes ; elles sont majoritaires aux caisses des supermarchés, dans les équipes qui nettoient les établissements qui travaillent encore… Tout ce qui tient la société, qui nous permet d’inscrire une temporalité dans nos têtes, de nous projeter, ce sont les femmes qui le font.

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Appel à la solidarité des élus du Nord

— Par Joseph Péraste, Maire du Marigot —
Pour les scientifiques, il est désormais acquis que le Covid 19 n’a ni frontière, ni ethnie, ni classe sociale de préférence ; la pauvreté est son lit de prédilection !

Ne nous voilons pas la face, si en Martinique il y a beaucoup de grosses maisons et de belles voitures, 32% de la population vit en dessous du seuil de pauvreté, avec moins de 1 000 euros par mois. Le Nord de la Martinique étant la zone la plus défavorisée de l’île.

Déjà en 2015, l’INSEE avait chiffré le taux de pauvreté à 21 % en Martinique. Une part importante de cette population vit dans le nord de la Martinique.

Le chômage qui, plus qu’ailleurs, frappe durement cette partie de notre pays est, ici, presqu’un mal endémique.
Nous savons que 10% des adultes n’ont pour seules ressources que les prestations sociales. Le phénomène de la pauvreté revêt donc une ampleur certaine.

Autre chiffre : la politique de solidarité et d’action sociale représente près de la moitié du budget de la Collectivité Territoriale, environ 500 millions d’euros. La création d’emplois est donc un enjeu fondamental.

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Les pays riches laisseront-ils le combat contre la pauvreté reculer de 30 ans ?

Par Nadjib Touaibia —

«  Le Prix de la dignité », c’est le nom du rapport choc qu’Oxfam vient de sortir. L’ONG y anticipe un basculement massif dans la misère à travers le monde, suite à l’épidémie du coronavirus. Ce prix de la dignité, c’est celui à payer d’urgence au niveau de la communauté internationale pour faire face à une spirale vertigineuse, de nature à enraciner les pays pauvres dans le sous-développement… Un demi-milliard de personnes supplémentaires pourraient basculer dans le dénuement. À l’approche de réunions décisives qui auront lieu la semaine prochaine entre la Banque mondiale et le Fonds monétaire international et entre ministres des Finances du G20, les pays riches sont au pied du mur.

C’est l’autre conséquence épouvantable de la pandémie : l’extension de la pauvreté, le creusement des inégalités dans un monde déjà miné par ces fléaux… Un demi-milliard de personnes supplémentaires, entre 6 et 8 % de la population mondiale, pourraient basculer dans le dénuement, alerte Oxfam dans un rapport intitulé « Le prix de la dignité ». Une sombre perspective décrite « à l’approche de réunions décisives qui auront lieu la semaine prochaine entre la Banque mondiale et le Fonds monétaire international (FMI) – virtuellement du 17 au 19 avril – et de la réunion des ministres des Finances du G20 le 15 avril ».

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Coronavirus : il nous faut des Cubains !

— Par Yves-Léopold Monthieux —

La Martinique médicale serait en perdition, pas seulement pour cause de covid-19. Dans la situation d’abandon où elle serait laissée par la France, seule Cuba serait en mesure de la sauver. Est-ce une nouvelle déclinaison du célèbre cri de guerre Hasta la victoria siempre ?

Hasta la victoria siempre !

« Les médecins de l’esclavagisme », comme les accuse la presse internationale ne seraient pas seulement les bienvenus en Martinique, mais ardemment espérés. En guise de SOS et, au chant du regretté « article 74 », on assiste à des enfoncements de portes à n’en plus finir (plus de masques, plus de gants, plus de tests, plus de pouvoirs, …), sous le mode « il faut que – il faut que – il faut que… l’Etat français – l’Etat français – l’Etat français …assume ses responsabilités ». Et plus vite que ça !

Ainsi donc, l’appel aux sauveurs cubains revient sans cesse dans la flambée épistolaire de sociologues, psychologues, anthropologues, historiens, bref d’activistes de la plume qui ont retrouvé la voix après des mois de désintérêt. Pour l’ARS et le préfet qui tiennent les manettes de la lutte contre le corid-19, il y a, pour l’instant, plus de moyens qu’il n’en faut.

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Covid 19 et magnanimité d’un grand patron !

— Par Max Dorleans ( GRS)

Comme quelques grands patrons hier empressés subitement, devant la crise des gilets jaunes, de payer davantage d’impôts, Hayot à l’image du groupe L’Oréal en France mobilisant une de ses usines pour produire du gel alcoolique, a décidé, face à la crise du Covid 19 en Martinique, et devant l’arrêt de sa production de rhum (comme les autres distilleries), de fournir au personnel de santé, de l’armée, de la gendarmerie…quelques 10 000 litres de solutions hydro-alcoolique. Un « cadeau » doublé à la fois d’un prêt de véhicules au personnel de santé, en cette absence massive de location de véhicules, et d’une commande de 1 350 000 masques pour les soignants de Martinique, Guadeloupe, Guyane et Réunion. Bravo et quel geste !

Mais dans le même temps, chez lui comme dans le reste de la grande distribution, les prix d’un certain nombre de produits sont repartis à la hausse. Mystère !

Alors pourquoi dans toute cette magnanimité et cet apparent désintérêt, le groupe Bernard Hayot – comme les autres de ce même secteur – qui voit son chiffre d’affaires flamber avec l’afflux massif d’une clientèle captive, ne décide t’il pas (comme ses concurrents ) de baisser ses marges, de rogner sur ses profits en décidant, comme acte citoyen fort, une baisse significative et générale des prix dans ses hyper-marchés.

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Confinement : « Ce qui définit la démocratie, c’est la possibilité de se côtoyer »

Propos recueillis par Marion Rousset —

Négligé en temps normal, le travail des caissières et des soignants revient sur le devant de la scène. Analyse de Sandra Laugier est philosophe, professeure à l’université Paris-I Panthéon-Sorbonne, spécialiste de philosophie du langage et de philosophie morale. Elle a codirigé récemment « Le Pouvoir des liens faibles » (éd. CNRS, 2020).

La crise liée à l’épidémie de Covid-19 démontre toute l’importance des « liens faibles » décrits par Sandra Laugier et Alexandre Gefen dans un livre collectif paru en début d’année. Négligé en temps normal, le travail des caissières et des soignants revient sur le devant de la scène. Un renversement des valeurs à méditer d’urgence pour préparer l’avenir.

Marianne : Vous avez codirigé un ouvrage dans lequel vous relevez le « pouvoir des liens faibles ». Que recouvre cette notion ?

Sandra Laugier : Elle permet de rendre compte d’un certain nombre de phénomènes actuels : des rencontres fugitives avec des personnes croisées dans la rue ou dans les transports en commun, des dialogues sur Internet avec des inconnus, des formes de voisinage, des relations lointaines et distendues, ou encore, singularité du siècle, l’attachement à des personnages de séries TV.

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Avec ou sans la peur, luttons !

— Collectif —

Si personne, quoiqu’on dise, ne peut prédire le rythme ni même l’ampleur finale de l’expansion du Covid 19 chez nous, il est juste de proclamer que l’hécatombe n’est pas fatale. Non pour tirer argument de sa vitesse apparemment moins grande pour le moment ici que sous d’autres cieux pour relâcher une vigilance bien insuffisante, mais au contraire, pour mettre à profit notre position dans une sorte d’ œil du cyclone pour s’armer et faire face.
Dans une émission de grande écoute de Martinique Première, le nouveau préfet a listé des fronts et des acteurs séparés allant du personnel soignant jusqu’au simple citoyen. Le rôle attribué à ce dernier ou à cette dernière, serait de  » rester confiné  » La seule tâche de  » l’arrière « , pour reprendre la métaphore guerrière, serait de vaquer aux activités familiales, d’applaudir les soignant-e-s et d’avoir un œil sur le voisinage immédiat. C’est maigre ! pour deux raisons :
D’abord la coupure entre période confinée et période post confinement risque d’être moins nette que l’on croit, la durée du confinement s’annonçant bien longue s’il n »y a pas un changement dans la stratégie globale, conçue au départ comme une adaptation (qui ne dit pas son nom !)

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Qu’est-ce qu’un consul honoraire ?

— Par Sébastien Perrot-Minnot, Consul honoraire du Guatemala à Fort-de-France, (Ambassade du Guatemala en France)

Alors que le monde est en proie à un crise exceptionnelle, avec la pandémie de COVID-19, il apparaît utile de mettre en lumière une institution importante, mais encore trop peu connue, de l’administration publique et des relations internationales : celle du consul honoraire.

Commençons par signaler que la personne portant ce titre est un fonctionnaire du Corps consulaire, lequel est régi internationalement par la Convention de Vienne sur les relations consulaires (adoptée par la Conférence des Nations Unies sur les relations consulaires en 1963). Le Corps consulaire exerce ses activités à partir de postes consulaires rattachés à des postes diplomatiques (Ambassades), et donc, dans le domaine des affaires étrangères. Dans la mesure où un fonctionnaire ou un poste consulaire sert les intérêts d’un État sur le territoire d’un autre État, des immunités et privilèges lui sont nécessairement accordés par ce dernier.

A l’instar des relations diplomatiques, les relations consulaires sont basées sur la réciprocité et le consentement mutuel des États. Ainsi, l’établissement d’un poste consulaire tout comme la nomination d’un chef de poste requièrent l’approbation de l’État récepteur.

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Confinement : comment contacter les services publics ?

Tribunaux, bureaux de poste, commissariats, préfectures, caisses d’allocations familiales, caisses de retraite, agences Pôle Emploi… Compte tenu de leur contribution à la vie de la Nation, les services publics continuent leur activité. Pendant le confinement, leur organisation et leurs modalités d’accueil ont changé. Peut-on encore s’y rendre et selon quelles modalités ? Sinon, comment entrer en contact ? Quels services sont-ils assurés ?

Les commissariats

Les commissariats habituellement ouverts au public 24h/24 restent ouverts. Seuls les bureaux de police qui offraient un accueil limité en journée sont désormais fermés. Avant de se déplacer, il est cependant conseillé d’appeler le 17 afin d’être orienté pour éventuellement reporter le déplacement ou bien effectuer une démarche en ligne.

Certains signalements ou déclarations peuvent se faire en ligne via le site de la Police nationale  : signaler des violences sexuelles et sexistes, déposer une pré-plainte pour une atteinte aux biens ou une discrimination dont l’auteur est inconnu, signaler un contenu ou un comportement illicite sur internet, signaler une fraude à la carte bancaire, signaler une malveillance sur internet, signaler une escroquerie, signaler un changement de comportement d’une personne pouvant conduire à sa radicalisation…

Les préfectures

Les préfectures sont fermées au public depuis le 16 mars.

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Urgence absolue : des tests et des masques en Martinique!

Philippe Pierre-Charles a lancé cette pétition adressée aux autorités de Martinique
Il est de notoriété publique que la Martinique va connaître, dans les jours qui viennent, une expansion exponentielle du nombre de personnes atteintes par des formes bénignes ou graves du COVID-19.
Les politiques menées par l’État pour faire face à la pandémie sous-estiment de façon inquiétante deux exigences essentielles : des masques en quantités, des dépistages à une grande échelle. Très peu de Politiques disent clairement que les médecins cubains (qui ne sont pas encore là !) et la chloroquine ne suffiront pas sans ces deux éléments clés.
Les diverses initiatives prises pour répondre à ces objectifs sont louables mais dramatiquement en dessous des besoins.
Contrairement aux affirmations qui exploitent l’information insuffisante de la population et répandent le fatalisme, il est possible de réaliser en Martinique les tests nécessaires au dépistage et d’obtenir rapidement des masques en quantités suffisantes à des coûts faibles en comparaison des enjeux pour une population dont tout le monde signale le caractère vieillissant donc la vulnérabilité.
En conséquence, nous soussigné-e-s, refusant la passivité, nous exigeons que :

1 – l’ARS cesse de freiner la mise en œuvre d’une politique de généralisation rapide des tests,

2- la fourniture, nécessaire et possible, des masques en quantité suffisante.

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L’évolution de l’épidémie en Guadeloupe

— Communiqué de l’Union Populaire pour la Libération de la Guadeloupe —
Pointe-à-Pitre le 30 mars 2020.
La Direction Nationale de l’UPLG réunie ce samedi 28 mars 2020 a analysé la situation de la Guadeloupe face à l’évolution de l’épidémie du COVID 19.
Constate la gravité de la situation, l’impréparation des autorités face à la menace.
Constate les conséquences des mauvaises décisions prises par ces autorités qui n’ont rien mis en place pour empêcher la propagation du virus ?
Constate les conséquences de la situation dramatique du CHU, la mise en danger de la santé des soignants et la difficulté à organiser une prise en charge acceptable des personnes atteintes.
Considère que la situation actuelle montre bien le mépris de la France envers le peuple de la Guadeloupe.
Soutient l’initiative du syndicat UGTG de traîner l’ARS et le CHU en justice pour exiger des moyens pour les soignants et des tests pour tous les Guadeloupéens.
Apporte son soutien aux Marigalantais et à leurs maires qui ont, au vu des conditions sanitaires actuelles de la Guadeloupe, pris des arrêtés conservatoires pour protéger leur population de l’épidémie et appelle tous les Guadeloupéens à renforcer ce soutien.

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À propos du travail des salarié(e)s agricoles

— Communiqué du CNP—

Ce nouveau crime avec préméditation ne restera pas impuni !
Quand les criminels contraignaient les ouvriers et les ouvrières agricoles, parfois avec leurs enfants, à semer des poisons dans les bananeraies, les mêmes prétextes étaient utilisés : il fallait « sauver l’économie et les emplois » ! Le résultat est là : une population et un pays massacrés par la pollution et les maladies. Les intérêts de la caste avaient été, une fois de plus, défendus.
Aujourd’hui, les ouvriers agricoles vont de nouveau servir de chair à canon dans leur guerre pour le profit : l’État français les « autorise » à aller assurer les profits de la caste sur les habitations ! Au détriment de leur vie et de la santé de toute la population ! Tellement strictes sur le confinement de la population, dénonçant avec dédain les irresponsables qui ne le respectent pas, les autorités coloniales considèrent qu’il est essentiel que ces travailleurs aillent produire le dessert destiné à atterrir sur les tables de la « métropole » coloniale ! L’alibi démagogique des criminels est qu’il a été demandé aux maitres de la plantation d’assurer la sécurité.

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Action du ministère de la Culture / DAC de la Martinique en faveur des secteurs culturels dans le cadre de la crise sanitaire du COVID-19

Deux documents de synthèse disponibles actualisés à la date du 30 mars 2020 :
1) Action du ministère de la Culture / DAC de la Martinique en faveur des secteurs de la création artistique et des industries culturelles dans le cadre de la crise sanitaire du COVID-19

2) Action du ministère de la Culture / DAC de La Martinique en faveur du secteur patrimonial dans le cadre de la crise sanitaire du COVID-19

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« Lettres d’intérieur », par Augustin Trapenard

Annie Ernaux & Léonora Miano

Sur France Inter, dans sa nouvelle chronique intitulée « Lettres d’intérieur », chaque matin à 8h55 Augustin Trapenard lit une lettre qu’un écrivain lui a confiée : c’est une lettre sur le sujet de son choix qu’il adresse à la personne de son choix. Si comme moi vous résidez aux Antilles, que vous n’êtes pas oiseau de nuit ni insomniaque berçant son mal en captant les ondes au tout petit matin, presque « au pipiri chantant » (en raison du décalage horaire actuel), vous pouvez toujours écouter en podcasts ces lettres, superbes, intelligentes, ou tendres, ou indignées, ou justement coléreuses mais toujours teintées d’une humanité véritable… à l’instar de la chronique journalière tenue par Wajdi Mouawad,  le dramaturge et directeur du théâtre de La Colline à Paris, sur le site de ce théâtre précisément. De « Lettres d’intérieur », j’ai retenu aujourd’hui ces deux écrivaines emblématiques : Annie Ernaux, Léonora Miano.

Additif, ce 31 mars : quel bonheur ! Ce matin, dernier jour de mars, je constate que l’émission « Boomerang » d’Augustin Trapenard a été déplacée à 14 heures sur la grille de France-Inter, elle est donc audible en direct aux Antilles à 8 heures du matin !

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Lettre ouverte au Président de la République

Fort-de-France, le 30 mars 2020

Monsieur le chef de l’État,
Face aux perspectives désastreuses de l’évolution du coronavirus ; Face à l’insuffisance structurelle des dispositifs médicaux dans notre pays ;
Face à nos particularités sanitaires et médicales particulièrement aggravées par le scandale du chlordécone ; la forte prévalence du diabète, de l’hypertension artérielle, des cancers du sein et de la prostate, du nombre de trait drépanocytaires, des épidémies saisonnières de la dengue, du zika ou du chikungunya…;
Face aux prévisions épidémiologiques qui s’inscrivent dans des perspectives très graves : 180 000 contaminés, 10 000 formes graves, 2 500 décès… ;
Face aux limites de nos moyens logistiques et matériels de soins et de protection qui démontrent notre incapacité à faire face une telle accélération de l’épidémie (courbe ascendante et exponentielle du nombre des malades à l’instar de la France hexagonale, avec un nombre de cas attestés qui double presque tous les trois jours) ;
Face à l’évidence d’une catastrophe dont l’ampleur se confirme ;
Nous, Parlementaires de la Martinique,
Soutenons sans réserve les initiatives des chercheurs et médecins du collectif « Initiative Citoyenne Chercheurs et Médecins MARTINIQUE COVID-19 » et de tous nos professionnels de santé qui militent pour « un étalement de la courbe » des malades afin de mieux en maîtriser les conséquences.

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Collectif français « Libérons Mumia! »

Communiqué: Le rassemblement mensuel place de la Concorde à Paris pour la libération de Mumia est annulé.
Monde

Diffusion aux soutiens à Mumia Abu-Jamal

En raison de l’interdiction de se déplacer et de se réunir sur la voie publique (mesures de confinement obligatoires suite à la pandémie CORONAVIRUS) le rassemblement mensuel place de la Concorde à Paris pour la libération de Mumia est annulé.

Ce rassemblement initialement prévu le mercredi 1er avril à proximité de l’ambassade des Etats-Unis n’aura donc pas lieu. Sachez qu’aux Etats-Unis la situation sanitaire se dégrade au fil des jours sans que l’autorité fédérale en prenne toute la mesure, laissant les Etats se débrouiller pour faire face à la pandémie. Ainsi, après la Californie et New York, la Pennsylvanie a décidé le confinement général, ce que Trump refuse en minimisant la gravité de la crise. Par contre tous les Etats s’accordent pour suspendre le droit de visite des familles des prisonniers ! En France aussi mais à la différence que – face à plusieurs mutineries et par crainte du pire en raison de la surpopulation carcérale (70.000 personnes enfermées et confinées pour 61.000 places) – le gouvernement a pris la décision de libérer 5.000 détenus, notamment ceux dont le reliquat de peine est inférieur à deux mois.

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Attestation de déplacement pendant le confinement : ce qu’il faut savoir

Pendant le dispositif de confinement mis en place depuis le mardi 17 mars, à chaque sortie hors de son domicile, il faut se munir d’une attestation dérogatoire de déplacement ou d’un justificatif professionnel. Mais une attestation numérique est-elle valable ? Puis-je remplir l’attestation au crayon afin de la réutiliser ? Faut-il inscrire l’heure de sortie ? Quelles sont les amendes en cas de non-respect des règles ? Service-public.fr vous informe.

Déplacements personnels

Pour toute sortie hors du domicile et pour tous les cas de déplacement non professionnel autorisés, vous devez avoir avec vous une attestation de déplacement dérogatoire en format papier qui précise le motif du déplacement. Cette attestation de déplacement dérogatoire est téléchargeable sur Service-public.fr.

La version au format .pdf est remplissable en ligne, puis vous devez l’imprimer et la signer. Vous pouvez aussi l’imprimer, puis la remplir à la main.

Une version au format .txt est disponible sur le site du gouvernement .

Une attestation au format papier

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Raphaël Kempf : « Il faut dénoncer l’état d’urgence sanitaire pour ce qu’il est, une loi scélérate »

Les mesures extraordinaires décidées par le gouvernement pour faire face à l’épidémie risquent de s’inscrire dans le droit commun, analyse l’avocat pénaliste Raphaël Kempf.

Tribune. L’idée de République évoque les libertés, la démocratie et l’Etat de droit. Mais elle a aussi une face plus sombre : celle d’une République aux abois qui fait passer des mesures d’exception liberticides, motivées par l’urgence d’une situation extraordinaire. Dénonçant, en 1898, les lois scélérates visant les anarchistes, Léon Blum craignait qu’elles ne violent les libertés élémentaires de tous. L’histoire lui a donné raison : elles ont été normalisées et ont concerné bien d’autres personnes que les seuls anarchistes, qui devaient initialement en faire les frais.

La loi sur l’état d’urgence sanitaire, adoptée à marche forcée par une majorité aux ordres, nourrit les mêmes inquiétudes : présentée comme étant d’exception, elle a vocation à être durable. Faite uniquement contre la crise sanitaire, elle pourrait se normaliser. En donnant des pouvoirs démesurés à la police et à l’administration, en institutionnalisant une justice secrète et écrite, elle signe l’abandon de l’Etat de droit.

Par un trait d’humour involontaire, Edouard Philippe a présenté le nouvel état d’urgence sanitaire comme étant structuré sur le modèle de « l’état d’urgence de droit commun ».

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Réflexions de Georges Dorion sur la situation de la Martinique

Ce qui suit est un extrait de la lettre datée du mois de janvier 2019 de Georges Dorion, haut-fonctionnaire de l’Etat à un homme politique martiniquais qui lui est proche. Ce Martiniquais, ancien élève de l’ENA et Inspecteur général des affaires sociales honoraire (IGAS), jette un regard éclairé sur l’évolution de la Martinique à partir des années 1950.
Hormis quelques années de coopération passées au Sénégal, Georges Dorion a passé l’essentiel de sa carrière dans les services centraux de l’Etat. Certaines des fonctions qu’il a exercées se situaient dans l’international, et concernaient les pays du Maghreb, certains pays d’Afrique noire, certains pays de l’Est de l’Europe, le Québec… En outre, en tant qu’inspecteur général (IGAS), il a eu pendant plus de dix ans entre autres fonctions la charge de parcourir très régulièrement l’ensemble de l’Outre-mer français. S’agissant des DOM, il y a effectué essentiellement des missions de conseil et de contrôle d’administrations publiques, parapubliques, voire privées. Ces missions s’étendaient à deux collectivités sui generis, Saint Pierre et Miquelon, et Mayotte (qui n’était pas encore un DOM). Les missions dans les TOM, dont le système statutaire repose sur le principe d’autonomie, étaient des missions d’audit et surtout de propositions, notamment en Nouvelle Calédonie, en Polynésie française, à Wallis et Futuna… Le regard porté sur ces territoires a porté, par nécessité, sur tous les aspects de leur fonctionnement.

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Crise sanitaire + crise économique = crise démocratique

Non, « la normalité ne reviendra pas »

Par Giulietta Gamberini—

LE MONDE D’APRES. « Nous devrons tous nous adapter à une nouvelle façon de vivre, de travailler et de forger des relations », analyse dans un article le rédacteur en chef de MIT Technology Review. Et les plus fragiles seront durement touchés.

C’est la question que tout le monde se pose, à plus ou moins haute voix : quand est-ce que tout redeviendra, enfin, « normal »? Au fur et à mesure que l’on prend conscience de la gravité de la crise sanitaire et économique, de la difficulté du « confinement », y compris les plus anticonformistes se retrouvent à désirer un retour à la « normalité » perdue. Mais elle ne reviendra plus. Nos vies ont déjà été transformées à jamais par l’épidémie. C’est du moins la prophétie de Gideon Lichfield, rédacteur en chef de la MIT Technology Review, qui y consacre un long article dans sa revue.

« Pour arrêter le coronavirus, nous devrons changer radicalement presque tout ce que nous faisons: comment nous travaillons, faisons de l’exercice, socialisons, achetons, gérons notre santé, éduquons nos enfants, prenons soin des membres de la famille », prévoit-il.

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