Catégorie : Politiques

Sur l’abolition de l’esclavage : fausses querelles et vrais problèmes

— Par Édouard de Lépine —

Au moment où s’annonce bruyamment la préparation des fêtes du 22 mai, il nous a semblé qu’on ne pouvait laisser passer sous silence, la date du 27 avril, date de l’abolition de l’esclavage dans les colonies françaises. Pour éclairer le débat, un extrait de l’ouvrage d’Édouard de Lépine, Dix semaines qui ébranlèrent la Martinique, Maisonneuve Larose – Servédit, Paris 1999

…Faut-il opposer le 22 mai au 27 avril comme on tend à le faire depuis une trentaine d’années, après avoir, il est vrai, outrageusement privilégié le 27 avril par rapport au soulèvement du 22 mai qui a conduit à l’abolition anticipée de l’esclavage à la Martinique et à la Guadeloupe ? S’il est vrai que c’est la France qui a introduit l’esclavage dans ses colonies et qu’il n’y a pas lieu de se confondre en actions de grâce pour la remercier d’avoir aboli ce qu’elle avait établi, rien ne nous oblige à donner raison à ceux qui pensent qu’il « y a des services si grands qu’on ne peut les payer que par l’ingratitude ».

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Commémorer les dates historiques c’est aussi préparer les luttes d’aujourd’hui et de demain

Déclaration de « Combat Ouvrier » sur les 22 et 27 mai en Martinique et en Guadeloupe

Le 22 mai 1848, en Martinique, les esclaves brisent leurs chaînes. L’esclave Romain est arrêté et emprisonné pour avoir joué du tambour. Ses compagnons manifestent et il est libéré. Mais peu après, une milice esclavagiste tire sur le défilé des esclaves. Plusieurs morts. L’insurrection armée part de Saint-Pierre et se répand dans l’île. Le 23 mai, le gouverneur Rostolan décrète l’abolition en Martinique.

Le 27 mai en Guadeloupe, le gouverneur Layrle fait de même. Il craint que l’insurrection de Martinique gagne la Guadeloupe. En effet, désobéissances et marronnages augmentent. Les esclaves sont au bord de la révolte ouverte.

Quarante-six ans auparavant, les 26, 27 et 28 mai 1802, en Guadeloupe, la guerre anti-esclavagiste était déclenchée car Bonaparte y rétablit l’esclavage. Une première abolition avait été décrétée en 1794 par le gouvernement révolutionnaire de la Convention, mais l’abolition n’est appliquée qu’en Guadeloupe. La Martinique était sous occupation britannique. La guerre anti- esclavagiste dirigée par Delgrès et Ignace sera un échec. Mais elle est une victoire morale pour la postérité.

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Sur l’abolition de l’esclavage : fausses querelles et vrais problèmes

— Par Édouard de Lépine —

Au moment où s’annonce bruyamment la préparation des fêtes du 22 mai, il nous a semblé qu’on ne pouvait laisser passer sous silence, la date du 27 avril, date de l’abolition de l’esclavage dans les colonies françaises. Pour éclairer le débat, un extrait de l’ouvrage d’Édouard de Lépine, Dix semaines qui ébranlèrent la Martinique, Maisonneuve Larose – Servédit, Paris 1999

…Faut-il opposer le 22 mai au 27 avril comme on tend à le faire depuis une trentaine d’années, après avoir, il est vrai, outrageusement privilégié le 27 avril par rapport au soulèvement du 22 mai qui a conduit à l’abolition anticipée de l’esclavage à la Martinique et à la Guadeloupe ? S’il est vrai que c’est la France qui a introduit l’esclavage dans ses colonies et qu’il n’y a pas lieu de se confondre en actions de grâce pour la remercier d’avoir aboli ce qu’elle avait établi, rien ne nous oblige à donner raison à ceux qui pensent qu’il « y a des services si grands qu’on ne peut les payer que par l’ingratitude ».

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« Réparations une exigence urgence pour l’Humanité »

Vendredi 22 mai 2020 de 15h à 16h30 (+6h pour la France)

Dans le cadre des commémoration de l’abolition de l’esclavage, Patriculture vous invite à participer à une conférence virtuelle qui se déroulera le 
Vendredi 22 mai 2020 de 15h à 16h30 (+6h pour la France) animée par Rodolphe Solbiac, maître de conférence HDR en études anglophone à l’Université des Antilles à la Martinique. 
 
Durant la conférence Rodolphe Solbiac nous présentera le dernier ouvrage collectif international Réparations une exigence urgence pour l’Humanité publié par le MIR (Mouvement International pour les Réparations) et coordonné par Garcin Malse, Mame Hulo et Myriam Malsa
 
Pour le bon déroulement de la conférence virtuelle, il est nécessaire de s’inscrire via ce lienframaforms.org/patriculture-conference-virtuelle-1-1589743277
 
Vous recevrez le lien de la conférence la veille et jusqu’à 12 h le 22 mai. 

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Le 22 mai 1848, les esclaves de Martinique brisaient leurs chaînes.

Depuis des décennies, révoltes, incendies de plantations, marronnage des esclaves révoltés se multipliaient

A Paris, la révolution de Février 1848 renverse le roi Louis-Philippe. Un vent de liberté souffle sur le petit peuple de France. Aux Antilles, colonies françaises, il gagne les ateliers et les habitations où les esclaves ne supportent plus privations de liberté inhumaines, humiliations, sévices cruels

Le 20 mai 1848, le maitre de l’habitation Duchamp fait arrêter l’esclave Romain pour avoir bravé l’interdiction de jouer du tambour lors de la « grage du manioc ». Le 22 mai, plusieurs groupes d’esclaves et de Noirs libres de Saint Pierre se forment devant la mairie de Saint Pierre pour exiger la libération du tambouyé. Devant la colère qui montait Pory-Papy, adjoint au maire fait libérer l’esclave injustement puni. En rentrant sur leurs habitations tout joyeux, les esclaves vont se trouver face à l’attaque d’une milice du maire du Prêcheur, le béké Huc. L’attaque fait plusieurs morts. Rassemblant des milliers d’esclaves venus de St Pierre, du Prêcheur, mais aussi du Carbet, de Morne-Rouge, la riposte des esclaves à ce nouveau massacre se transformera en une insurrection.

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22 mai, date symbolique : « Il est nécessaire de restaurer notre mémoire »

L’église catholique rappelle l’intérêt de faire mémoire de l’abolition de l’esclavage, et de ne pas tourner la page trop rapidement.

Ce jeudi 21 mai, le comité diocésain « Mémoire et réconciliation Cap 170 » propose aux Martiniquais de commémorer l’abolition de l’esclavage, chez eux, par un temps de partage et de méditation. Le père Jean-Michel Monconthour, curé de la cathédrale et coordinateur de l’équipe, rappelle l’intérêt de faire mémoire et de ne pas tourner la page trop rapidement.

Question : Cette année, les festivités prévues par l’Église dans le cadre du 22 Mai sont annulées pour cause de crise sanitaire. Toutefois, le comité Cap 170 a tenu à marquer cette date. De quelle manière ?

Réponse : Ce 21 mai, à partir de 19 heures, le comité invite chacun, seul ou en famille, à participer chez lui, à un temps de méditation et de partage que nous avons intitulé « Lumières de la liberté ». Dans cette nuit du 21 au 22 mai, chacun pourra donc faire mémoire des combats menés pour la liberté, en allumant un flambeau ou une bougie, en fait une lumière symbolique, et en écoutant « Rhapsodie Martinique IV/La marche de la Liberté », de Manuel Césaire.

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Solidarité avec Christian Le Gilet Jaune

— Communiqué du Groupe Révolution Socialiste —
La mise en garde à vue au commissariat de Fort de France dans la journée du mardi 20 mai de l’auteur d’une vidéo sur les violences policières de la dernière période dans notre pays constitue un précédent d’une extrême gravité.
Christian le gilet jaune n’a fait que rendre compte par l’image des hauts faits répressifs de certains fonctionnaires de police particulierement devant le tribunal vendredi 16 mai. Le commentaire de la vidéo en réalité souligne l’écart entre ces pratiques et la déontologie officielle proclamée. Une autre séquence de la vidéo rapelle le triste épisode d’une journaliste violentée par un policier devant les locaux de la Préfecture il y a quelques mois.
Venant après les pièges grossiers tendus aux militants antichlordécone devant le Milénis et les provocations policières le 13 janvier toujours aux abords du tribunal à Fort de France, cette grotesque garde à vue est aujourd’hui le symbole d’un système qui ne peut supporter la vérité et craint plus que tout le regard informé du peuple.
En attendant loin de produire les effets d’intimidation escomptés cette systématisation des tracasseries et brutalités policières ne feront que renforcer la détermination des combattant-e-s de la cause populaire et jeter le trouble chez les partisans du pouvoir dotés d’un minimum de bon sens et d’humanité.

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Brésil: un peuple indigène isolé victime de «génocide», selon une ONG

Le peuple indigène brésilien Awa Guaja, qui vit isolé au cœur de l’Amazonie, est en train de «subir un génocide», a affirmé mercredi le collectif des Gardiens de la forêt.

» LIRE AUSSI – La déforestation s’intensifie en Amazonie

«Il faut empêcher les incursions dans nos territoires, sinon, les Awa Guaja vont mourir», explique Olimpio Guajaja, responsable des Gardiens de la forêt, dans un communiqué relayé par l’ONG Survival. «Nous devons avertir à nouveau le gouvernement brésilien et la communauté internationale que les Awa Guaja sont en train de subir un génocide», a-t-il insisté.

Activités illégales

Le collectif des Gardiens de la forêt a été fondé en 2012 dans le Maranhao, Etat amazonien du nord-est du Brésil, pour y empêcher les incursions de trafiquants de bois ou orpailleurs illégaux sur des terres censées être réservées aux indigènes. Plusieurs de ces Gardiens ont été assassinés ces derniers mois.

Le collectif s’est fixé pour misson de préserver l’environnement en tentant d’empêcher la déforestation et de protéger des peuples isolés comme les Awa Guaja, près de 400 personnes vivant coupées du monde dans le Maranhao.

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Les Seigneurs féodaux sont de retour en Macronie!

— Par Robert Saé —

On sait que, sous le régime féodal, le roi et les seigneurs avaient droit de vie et de morts sur  « leurs sujets ». Aucune autorité autre  que la leur n’était habilitée à juger du bien-fondé de leurs décisions. Ils  étaient intimement convaincus que l’aliénation  dans laquelle  les superstitions et la propagande religieuse  maintenaient les manants et autres roturiers ne permettrait jamais que cet ordre des choses puisse changer.

Et puis, la Révolution bourgeoise de 1789 est venue balayer l’Ancien Régime. Depuis, on a beaucoup parlé  du règne de la « raison », de « souveraineté populaire »,  et du respect des « droits de l’homme ». Bien sur, le pouvoir et la jouissance de privilèges  restaient l’apanage des classes dominantes, mais on s’appliquait à le  cacher derrière les écrans du formalisme institutionnel. Vive la République criait-on de toute part !

Avec la constitution de 1958, la République Française a pris une forme manifestement monarchique, la rhétorique de la démocratie s’accommodant ouvertement de l’apparat des châteaux de la dite République et des larges privilèges  offerts aux gouvernants.

Depuis que le sieur  Macron De la Financerie et  la Reine Brigitte, ont été installés sur le trône de France, la Monarchie a décidé de se débarrasser des faux-semblants.

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Covid-19 : des personnalités d’Outre-mer interpellent Macron sur les conséquences de la crise sanitaire

Des personnalités, en majorité d’outre-mer, interpellent le président de la République dans une tribune, « sur les conséquences de la crise sanitaire qui pourraient être dramatiques » pour les territoires d’outre-mer, « sous la menace d’une crise économique, sociale, morale et politique sans précédents ».

» LIRE AUSSI – Perspectives économiques 2020 «particulièrement dégradées» en Outre-mer

Tout en se félicitant « que la catastrophe annoncée sur ces territoires n’ait pas eu lieu« , ces personnalités, emmenées par l’ancien délégué interministériel à l’égalité des chances des Français d’outre-mer Patrick Karam (LR), soulignent « que les territoires d’outre-mer sont passés tout près d’une hécatombe (…), même si tout danger n’est pas écarté, comme le montre la situation à Mayotte« . 

Les Outre-mer comptaient lundi plus de 2.450 cas déclarés, dont plus de la moitié à Mayotte, qui enregistre aussi 18 des 50 décès recensés dans l’ensemble des territoires.  

« Cette crise a joué le rôle d’un révélateur des carences structurelles et de la paupérisation dramatique de nos territoires d’outre-mer, dénoncées année après année« , écrivent les signataires, dont la chanteuse du groupe Kassav Jocelyne Beroard, les acteurs Pascal Légitimus et Firmine Ricard ou la journaliste Christine Kelly. 

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La Révélation !

— Par Pierre Alex Marie-Anne —

La Martinique compte un citoyen français de plus et pas n’importe lequel : l’Artaban qui préside aux destinées du Parti (prétendument )Progressiste Martiniquais.

C’est ce qui nous fut récemment révélé au détour d’une interview-choc sur un des médias locaux.

En substance,“Français je suis, français je resterai” pour paraphraser la célèbre proclamation du Poète;

l’accouchement fut certes difficile mais quelle joie de la délivrance pour l’intéressé, hanté par cette insupportable contradiction ,de nature existentielle : “être ou ne pas être français”,en restant un mariniquais authentique.

Il faut saluer à son juste prix cet effort combien méritoire, (même s’il ne devait être que de courte durée !),tant les doutes planent sur la sincérité de l’appartenance à la Collectivité Nationale des hiérarques PPM ; les exemples à cet égard abondent:

Chef d’un parti ne tarissant pas d’avanies et de quolibets à l’égard de la marâtre FWANS , accusée de tous les maux ;

Rejet des insignes distinctifs nationaux;

Refus de s’intéresser à la formation des équipes ministérielles et à participer aux centres de décision gouvernementaux où se joue l’élaboration des politiques publiques impactant notre territoire.;

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L’esclavage ne doit pas être la carte de visite de la Martinique

— Par Yves-Léopold Monthieux —

Les commentaires inspirés par mon précédent article1 sur l’abolition de l’esclavage m’amènent à retranscrire ci-après l’échange public, légèrement toiletté, que j’ai eu sur le net avec Daniel Marie-Sainte (DMS)2. Mais après un récent dialogue avec une historienne qui lui est proche, j’ai compris que les défenseurs du « 22 mai » sont bien campés dans leur refuge idéologique. Le paradoxe a longue vie, qui permet aux vieux militants du matérialisme marxiste de donner dans la symbolique humaniste : un idéalisme mémoriel qui n’a rien à voir avec l’histoire. Cependant n’est-ce pas le destin de la Martinique d’avancer à pas contrariés ?

L’historienne me l’a accordé : « c’est vrai que « l’heure de l’abolition [avait] sonné, l’esclavage n’[avait] plus sa raison d’être, moralement, politiquement, économiquement « , pour toutes les raisons, conditions et circonstances que vous avez citées3 ». Elle ajoute : « Je ne vois pas pourquoi il faudrait mettre en avant une raison plutôt qu’une autre. » Empruntant à son raisonnement, la seule date qui réponde à cette triple dimension morale, politique et économique est bien celle du décret d’Abolition, le 27 avril 1848.

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« Au cœur de la crise, construisons l’avenir »

150 personnalités proches de la gauche ou de l’écologie, dont Olivier Faure (PS), Yannick Jadot (EELV), ou Ian Brossat (PCF) appellent dans une longue tribune à une « convention du monde commun » visant à fonder une alternative politique.

La France affronte un séisme d’une ampleur inouïe. Favorisée par la destruction de la nature, la pandémie a généré une crise économique de grande ampleur, une commotion sociale brutale, notamment pour les plus précaires, et une mise entre parenthèses du fonctionnement démocratique. Elle a révélé l’improvisation des pouvoirs publics face à cette crise majeure. L’engagement extraordinaire des soignantes et des soignants, le courage de celles et ceux qui n’ont cessé de travailler sans relâche au service de tous et le civisme de millions de personnes confinées dans des conditions difficiles appellent une reconnaissance unanime. Dès maintenant, il s’agit d’éviter le pire et de préparer l’avenir. La réparation des dégâts annoncés, la défense des libertés, l’obligation de préparer une société résiliente nécessitent de fortes dynamiques collectives. La crise confirme l’urgence radicale des grandes transitions. De cette impérieuse nécessité, faisons naître une espérance. Nous ne sommes pas condamnés à subir !

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Félicitations  au peuple Vénézuélien

— Communiqué du CNCP—

Le Conseil National des Comités Populaires tient à adresser ses chaleureuses félicitations au Peuple et au Gouvernement de la République  du Venezuela pour la nouvelle défaite qu’ils viennent d’infliger aux agresseurs Etats-uniens et au gouvernement complice de Colombie.

Une nouvelle preuve est portée que l’union civico-militaire impulsée par la Révolution Bolivarienne saura faire obstacle aux plans agressifs fomentés par les impérialistes occidentaux. En dépit des actes de banditisme international commis par ceux-ci, à travers le blocus économique, le vol des avoirs d’un Etat souverain, le soutien à la subversion terroriste, ils ne parviendront pas à arrêter le cours de l’histoire.

La participation active de Juan Gaido à la préparation de l’opération armée menée contre le Venezuela  confirme  qu’il n’est qu’un sbire au service du gang de chefs d’états qui ont avalisé son auto-proclamation en tant que « président » du Venezuela.

On ne sera pas étonné que ceux qui s’autoproclament  « communauté internationale » et qui s’arrogent le droit de jouer aux gendarmes du monde n’ont émis aucune condamnation et n’ont appelé à aucune sanction à l’encontre des gouvernements coupables de cette nouvelle agression contre un pays souverain.

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 France-Antilles : « Pawòl anba fèy »

Une rubrique pour sourire un peu. Où l’on parle, sur le mode humoristique, de choses graves. Aujourd’hui, samedi 9 mai 2020, les transports individuels ou collectifs, les embouteillages qui s’y rattachent, et l’eau à la maison sur l’île.

Pour ajouter humblement mon grain de sel de Foyalaise, à voir passer les automobiles devant chez moi, je dirais que d’aucuns, confondant le samedi avec le lundi, ont anticipé le « déconfinement ». Quand aux dramatiques querelles de l’eau, auxquelles le citoyen lamda ne comprend plus rien, si l’on n’y prend garde, on finira par perdre pied et s’y noyer !

Le « À l’arrêt ! » du coronavirus

Quasiment dans tous les pays du monde où il est question de déconfinement, une des préoccupations majeures est celle des transports collectifs. Chez nous, par contre, cette problématique est mineure, subsidiaire pour ne pas dire, en rien préoccupante. Ki avan konfinman, ki an mitan konfinman, ki apré konfinman, sé menm bagay. Pani lotobis !

En réalité, la problématique principale du transport en commun chez nous, comme cela est le cas depuis plusieurs décennies, c’est celle du transport individuel.

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Lè onz mé nou paka lésé jouwé avé vi an nou é sa timoun an nou

— Déclaration de l’UPLG—

Après deux mois de confinement et de couvre-feu, de tergiversations et d’erreurs de pilotage de la crise du COVID 19 en Guadeloupe, le gouvernement français décide la fin du confinement à partir du 11 mai.

Sans aucun élément de mesure fiable de l’étendue de l’épidémie dans le pays Guadeloupe, sans des repères indispensables sur l’état de la menace le gouvernement français a décidé que les écoles rouvriraient dès le 11 mai et que les élèves selon la volonté de leurs parents pourraient reprendre le chemin de l’école.

La manière dont les représentants de l’état français ont géré la crise en Guadeloupe, la légèreté de leurs décisions , en particulier au début de l’épidémie, ne nous permettent de leur laisser aucune confiance pour la suite. L’arrogance et le mépris qu’ils ont montré tout au long de ces deux mois nous obligent à la plus grande suspicion et à la plus grande prudence face à leurs décisions.

L’UPLG devant la gravité de la situation, la mollesse et l’indécision des élus face à l’état, demande aux Guadeloupéens de prendre toutes leurs responsabilités pour qu’ensemble nous nous protégions contre cette menace et assurions, plus que jamais, notre sécurité collective les uns les autres.

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La « guerre » contre le virus cache mal la « guerre » sociale

La crise mondiale actuelle due à la pandémie de covid 19 aggrave spectaculairement une crise tout aussi mondiale qui existe depuis longtemps. La crise sanitaire aggrave la crise permanente comme un corps affaibli peut être gravement atteint par n’importe quel microbe ou virus qui passe.

Le système capitaliste fondé sur la recherche du profit individuel maximum est malade et s’enfonçait dans une crise permanente, bien avant le COVID 19.

Pour preuve, la dernière crise financière et aussi économique de 2007 2008. Pour preuve le krach boursier de 1987.Et il y en eut d’autres.

Les états interviennent régulièrement massivement au secours des banques et des entreprises pour éviter l’effondrement en cas de crise aigüe comme aujourd’hui. Mais ils interviennent en permanence pour permettre au grand capital de relever son taux de profit.

C’est en ce sens que nous affirmons que l’état est l’état de la classe bourgeoise et des gros possédants.

Pour ce faire, les gouvernements au service des classes possédantes et en liaison avec celles-ci, font peser sur les travailleurs et les classes populaires le poids de la crise. Il s’agit de faire payer la facture aux travailleurs et aux couches populaires.

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Un point de vue argumenté sur la situation épidémique

À la recherche de solutions

Je ne relaie pas ces articles pour affirmer une quelconque prise de position qui serait mienne. La situation est grave, complexe, et nous y perdons notre latin ! Il ne doit pas être bien facile à l’heure présente de prendre des décisions qui soient justes, utiles, et sans danger. Je n’envie pas les responsables, qui ne s’attendaient pas à être confrontés à ce genre de fléau, qui doivent néanmoins trouver dans l’urgence des solutions, savoir comment réagir au mieux, tenter d’endiguer l’épidémie, sauvegarder nos vies, sauvegarder la culture et  l’économie, assurer enfin l’avenir des jeunes générations… Je vis à la Martinique, où le virus progresse petit pas après petit pas, mais l’ensemble de ma famille réside dans le Grand Est où il s’est imposé dans toute sa férocité après y avoir pris pied, et c’est sans doute la raison pour laquelle les témoignages qui suivent m’ont plus que d’autres interpellée… (Janine Bailly)

« Je ne fais plus du tout confiance à ce gouvernement »

Mais…« Je continue à garder ma confiance dans le président ».

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Journée mondiale de la liberté de la presse le 3 mai

Thème 2020 : le journalisme sans crainte ni complaisance

La propagation de la pandémie du Covid-19 en a fait naître une nouvelle, celle de la désinformation, où de dangereux conseils de santé côtoient les théories conspirationnistes les plus folles. Le remède, c’est la presse : des informations et des analyses vérifiées, scientifiques et fondées sur des faits.

Message du Secrétaire général de l’ONU, António Guterres

Le 3 mai, des célébrations nationales et locales de la Journée mondiale de la liberté de la presse auront lieu dans le monde entier. Certains de ces événements prendront la forme de débats et d’ateliers en ligne. L’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) lancera une campagne mondiale dans les médias et sur les réseaux sociaux. Elle mettra l’accent sur les mesures à prendre pour garantir l’indépendance du journalisme.

Dans le cadre de cette journée, l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) organise plusieurs événements d’envergure en ligne :

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Covid-19 Riposte

Actions pour soutenir les médias, améliorer l’accès à l’information, et tirer parti des technologies numériques dans la lutte contre la pandémie
Les médias libres et professionnels, le droit à l’accès à l’information, ainsi que les technologies numériques jouent un rôle essentiel dans la lutte mondiale contre la pandémie de COVID-19.

En tant qu’agence des Nations Unies ayant pour mandat spécifique de promouvoir « la libre circulation des idées par le mot et par l’image », l’UNESCO se félicite des efforts immenses déployés par les communautés de la communication et de l’information afin de faire face à la crise actuelle du COVID-19, notamment en :

partageant des informations vitales, en démystifiant la désinformation,
garantissant le droit fondamental à l’information,
tirant parti de l’utilisation des médias d’intérêt public, des TIC et des REL pour les formations en ligne, ainsi qu’en connectant les gens en ligne.

L’UNESCO suit également de près l’impact de cette crise sur la liberté des médias, la sécurité des journalistes, ainsi que sur le droit fondamental à l’accès à l’information.

En réponse immédiate aux défis sans précédent pour les secteurs des médias et des technologies numériques, l’UNESCO a créé un « centre de ressources » regroupant une sélection de réponses au COVID-19.

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Afrique du Sud : décès de Denis Goldberg, figure anti-apartheid et ancien proche de Mandela

Né de parents communistes, cet ingénieur a passé vingt-deux ans dans un pénitencier de la capitale Pretoria.

L’une des figures de la lutte anti-apartheid en Afrique du Sud, Denis Goldberg, célèbre compagnon de route de Nelson Mandela, est mort à l’âge de 87 ans, ont annoncé jeudi sa famille et la fondation qui porte son nom.

« Denis Goldberg est décédé juste avant minuit le mercredi 29 avril 2020 […] il a dédié sa vie au combat pour la liberté en Afrique du Sud », a écrit la fondation dans un communiqué.

Né de parents communistes, le jeune ingénieur a rejoint au début des années 1960 la branche armée du Congrès national africain (ANC), à la pointe du combat contre le régime raciste blanc au pouvoir en Afrique du Sud.
Condamné à la prison à vie en 1963, libéré en 1985

Denis Goldberg a été arrêté en 1963 avec une poignée de dirigeants célèbres de la cause noire, dont Walter Sisulu, Govan Mbeki et Andrew Mlangeni. Il a été condamné un an plus tard à la prison à vie aux côtés de Nelson Mandela lors du célèbre procès dit de Rivonia.

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Vive le premier mai journée internationale de lutte des travailleurs

Ce premier mai 2020, il n’y aura pas de rassemblement à Fort de France, ni de défilés en raison de la pandémie due au Covid-19. Mais nous devons néanmoins honorer cette journée.

La crise sanitaire provoquée par cette épidémie a mis au grand jour l’état de délabrement dans lequel se trouve le service public de la santé. C’est une situation que dénoncent depuis des années les travailleurs du secteur : mauvaises conditions de travail, salaires bas, cadences infernales, manque de lits, de personnel, pénuries d’équipements, de médicaments, etc.

Mais cette crise sanitaire a aussi constitué pour le gouvernement une occasion inattendue pour accélérer ses attaques contre l’ensemble des travailleurs. Il en a d’abord profité pour faire voter par surprise le projet de réforme controversée des retraites en recourant à l’article 49-3. Puis profitant du confinement, il a poursuivi avec une série d’ordonnances modifiant le Code du travail : RTT, congés payés, durée hebdomadaire du travail, entre autres. Secteur public, secteur privé : tous les travailleurs sont visés.

Enfin, répondant aux injonctions du patronat qui n’entend pas perdre sur ses profits à cause du ralentissement brutal de l’activité, le gouvernement a décidé de lever le confinement le 11 mai en rouvrant les écoles pour permettre aux parents de retourner dans les entreprises.

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Déclaration de « Combat Ouvrier à l’occasion du 1er mai 2020

C’est la première fois depuis plusieurs dizaines d’années que les travailleurs ne pourront pas défiler dans les rues ce Premier mai 2020.

Mais paradoxalement, c’est à cause de cela que le Premier mai 2020 pourrait aussi entrer dans l’histoire.

Ce serait possible si dans les mois qui viennent la classe ouvrière parvenait à organiser une lutte collective d’ampleur pour ne pas subir la crise économique aggravée par la pandémie actuelle.

C’est sur cet objectif, entre autres, que les militants de Combat Ouvrier consacrent leurs efforts.

Si les travailleurs, les militants du mouvement ouvrier, les militants révolutionnaires communistes, partagent le même état d’esprit, la même volonté de lutte, la même conscience de classe, ce Premier mai 2020 sera moralement une avancée. On peut confiner les corps mais pas les idées !

La mémoire collective des opprimés et de la classe ouvrière est une donnée capitale car si c’est elle qui a fait le passé, elle contribuera aussi à l’avenir.

– C’est la mémoire des travailleurs de Chicago le premier mai 1886 manifestant pour la journée de huit heures,

– C’est la mémoire de la Deuxième Internationale faisant du Premier mai une journée internationale de lutte des travailleurs,

– C’est la mémoire du massacre de Fourmies le Premier mai 1891 en France,

– C’est la mémoire des ouvriers assassinés lors de chaque Premier mai par les forces de l’ordre bourgeois un peu partout dans le monde.

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27 avril 2020 : anniversaire de l’abolition de l’esclavage en Guyane, Guadeloupe, Réunion et Martinique

— Par Yves-Léopold Monthieux —

Les échanges qui nous ont opposés sur internet, un important élu et votre serviteur, m’ont conduit à me pencher à nouveau sur la date de l’abolition de l’esclavage et à proposer avec quelques jours de retard le contenu de cette discussion, légèrement toilettée. D’autant plus que cet évènement historique a peu retenu l’attention pendant la période de confinement.

On aurait pu reprendre ici toutes les dates et évènements de l’année 1848 qui ont amené la IIème République à prendre le décret du 27 avril 1848, ils ont été développés dans de précédentes contre-chroniques. Rappelons simplement que le premier acte institutionnel du processus d’abolition s’est déroulé dès le lendemain du jour de la mise en place du gouvernement provisoire. En effet, en mode de « conseil des ministres », cette instance a retenu l’abolition de l’esclavage comme l’une des 6 mesures prioritaires de la nouvelle République. La décision était prise, il ne s’agissait plus que de la formaliser. Les informations parvenant en Martinique au rythme des arrivées des paquebots, les décisions prenaient environ un mois pour parvenir dans les colonies.

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Retour à l’école : les enseignants ne lâchent rien

— Tribune de Yves-Léopold Monthieux —

« Je ne peux dire d’emblée que nous ne pourrons pas le faire car « difficile ne veut pas dire impossible », d’une part. D’autre part, … »pour toutes ces raisons, la date du 11 mai ne me semble pas envisageable. Pour autant, il nous faut dès aujourd’hui commencer à travailler à la réussite de la prochaine rentrée scolaire ». Réveillons-nous, car nous sommes en Guadeloupe ! Ce sont les paroles de Mme BOREL-LINCERTAIN, présidente du conseil général de Guadeloupe, puis de celles de Ary CHALUS président du conseil régional. On en est loin en Martinique.

L’un des souvenirs les plus forts que quittera chez nous la pandémie du covid-19 sera très certainement la controverse nourrie qui, une fois la période de déconfinement annoncée, aura concerné la date d’ouverture des écoles publiques. Cette calamité avait été précédée d’une autre calamité : la plus longue grève des maîtres et maîtresses d’école de la Martinique. En effet, souvent estimé comme étant entièrement à part, ce territoire s’est révélé le chef de file de la contestation en outre-mer, et ses petits soldats syndicalistes, les fers de lance de la grève contre la réforme de la retraite, en France.

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