Catégorie : Politiques

Les CRS n’ont jamais tué personne en Martinique

— Par Yves-Léopold Monthieux 

Le sujet n’est pas de porter de jugement sur l’envoi de la CRS 8 en Martinique. Dans les circonstances difficiles, le préfet a toujours fait appel à des forces spéciales de police venant de l’Hexagone. Malgré les protestations convenues, toujours au rendez-vous, comme celles d’aujourd’hui, les élus et les syndicalistes s’en sont toujours trouvés satisfaits à la fin. Oubliant leurs préventions, l’ordre rétabli sans bavures, c’est comme s’ils en étaient à l’origine. Il en fut ainsi des gendarmes mobiles, à plusieurs reprises, comme du GIGN, il y a 3 ans, et comme il en sera probablement de la CRS 8. Si, à entendre ses contempteurs, l’acronyme CRS est devenu un mythe fantasmé et diabolisé, de sorte qu’une compagnie d’exception ne peut être à leurs yeux que plus proche du diable. Sauf qu’en réalité, les de bavures policières, comme pour toutes les professions, sont plus à craindre des services et des hommes inexpérimentés que l’inverse. Reste qu’aucun élu ne veut être en retard d’une bavure possible de la part d’un corps aussi sulfureux et idéologiquement signifiant que celui des CRS.

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L’éphéméride du 24 septembre

La Nouvelle-Calédonie est proclamée colonie française le 24 septembre 1853

Les premières sources écrites concernant l’histoire de la Nouvelle-Calédonie remontent à son exploration en 1774 par James Cook, l’archipel était alors déjà habité par une population mélanésienne : les Kanak. La Nouvelle-Calédonie est une collectivité sui generis de la France.
Le contexte géographique
D’une superficie totale de 18 575,5 km21, la Nouvelle-Calédonie est un territoire d’une surface comparable à celle d’un État comme la Slovénie. La population est estimée à 245 580 habitants (recensement 2009), dont 99 078 d’origine mélanésienne. La Nouvelle-Calédonie est un territoire notoirement sous-peuplé avec une densité de 13 hab./km2 (119 hab./km2 en France métropolitaine).

Lors de l’arrivée des premiers explorateurs la population mélanésienne était estimée entre 40 000 et 80 000 habitants2.

Peuplement et préhistoire (xiiie siècle av. J.-C. – xixe siècle)
Il y a 5 000 ans environ (v. 3 000 av. J.-C.), des habitants du littoral de la Chine du sud, cultivateurs de millet et de riz, appelés Austronésiens par les archéologues, commencent à traverser le détroit pour s’installer à Taïwan. Vers 2 000 av.

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Barnier aux commandes : l’alliance des perdants pour un crash annoncé

— Par Jean Samblé —

Après des semaines de tractations intenses, Michel Barnier a dévoilé la composition de son nouveau gouvernement le 21 septembre, marqué par une nette inflexion à droite. Réunis autour de 39 ministres, ministres délégués et secrétaires d’État, ce cabinet reflète une alliance stratégique entre Les Républicains (LR) et les anciens alliés du président Emmanuel Macron. Malgré des appels à l’ouverture, notamment vers la gauche, la formation de ce gouvernement montre un choix résolu : un recentrage vers la droite conservatrice, tranchant ainsi avec les premières années du quinquennat macroniste, où la logique du « en même temps » semblait encore d’actualité.

Une orientation à droite toute

Le poids des Républicains dans cette nouvelle équipe est évident. Bruno Retailleau, chef des sénateurs LR, hérite du ministère de l’Intérieur, un poste de premier plan, confirmant le recentrage à droite des priorités sécuritaires et migratoires. D’autres figures importantes du parti, comme Annie Genevard à l’Agriculture ou Laurence Garnier à la Consommation, traduisent ce retour en force des conservateurs dans l’appareil d’État. Garnier, par exemple, dont les positions polémiques sur le mariage pour tous et l’IVG ont fait couler beaucoup d’encre, incarne cette droite idéologiquement ancrée dans des valeurs traditionnelles.

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L’éphéméride du 22 septembre

La République est proclamée en Martinique le 22 septembre 1870.

Dans le sud, l’annonce de ce régime qui avait permis l’émancipation des esclaves en 1848 donne le top départ pour un soulèvement organisé contre les blancs les plus racistes et la mise en place d’une république sur le modèle haïtien. À Rivière-Pilote d’où est originaire Léopold Lubin, la population incendie l’habitation de Codé, blanc esclavagiste, royaliste et surtout responsable de la condamnation qui a mis le feu aux poudres. L’état de siège est déclaré le 23 septembre si bien que le commandant Mourat assume le pouvoir civil et militaire. L’insurrection sétend à Saint-Esprit, à Rivière-Salée, à Sainte-Luce, à Sainte-Anne, à Ducos, au Lamentin, au Marin et au Vauclin. « La classe noire tout entière était dans le mouvement» d’àprès un rapport. Elle sèn prend aux biens et non aux personnes, exception faite pour Codé qui, ayant fui dans les mornes, est retrouvé le 24 septembre rôti comme un cochon. Les békés prennent peur. Les troupes militaires, avec des armes à feu contre des coutelas ou des bambous afffités, parviennent à étouffer le mouvement insurrectionnel dès le 26 septembre.

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Ansanm, ansanm kont lavi chè-tala !

Wosé sé saler la, sé ritet la, sé alokasion an pou nou pé viv !
Dignité, Respè pou lé maléré

— Communiqué de Combat Ouvrier —

Véhicules calcinés en travers du boulevard Maurice Bishop, mobiliers urbains et chaussées démontés, tirs à balle réelles face à des policiers et gendarmes qui balancent des grenades de gaz lacrymogène à tout va … pour rétablir l’ordre dans la nuit du 17 au 18 septembre ! Les jours suivants, les interventions de groupe de jeunes en colère ont gagné d’autres quartiers. Des pillages ont eu lieu.
On nous avertit que la situation peut déraper à tout moment !
Ce ne sont pas ceux qui manifestent contre la vie chère qui sont les responsables ! Ce ne sont pas les A COMBAT OUVRIER nous affirmons que les véritables fauteurs de troubles, voire incendiaires ne sont pas sur le terrain !
Ce sont bien ceux, grands propriétaires des chaines de distribution et alliés, qui pratiquent des prix élevés depuis des mois créant la disette dans les familles laborieuses, les personnes âgées, les jeunes sans emploi. Ce sont ceux qui ont le toupet de venir s’asseoir en table ronde sans jamais présenter les marges « verticales » ou horizontales qu’ils se font sur les produits importés et les produits vendus !

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Unir les exploité.e.s contre les oppresseurs !

— Le n° 362 de « Révolution Socialiste », journal du G.R.S. —

Prix, salaires, services publics, écosystème, droits humains, autodétermination : unir les exploité.e.s contre les oppresseurs !

Au sein des forces populaires comme dans la bouche des Dominants, une petite musique renaît tout le temps et sème une confusion qui sera toujours au bénéfice des gens d’enhaut et toujours au détriment des gens d’enbas. Cette petite musique prône « l’unité martiniquaise », la « revendication martiniquaise », le « tous dans le même bateau » etc.

Oui, nous sommes tous et toutes « dans le même bateau » martiniquais et même planétaire. Oui, mais sur ce bateau, comme notre histoire devrait nous l’enseigner, il y a les gens qui circulent sur le pont supérieur, et puis les gens qui sont enchaînés dans l’entrepont. La question essentielle n’est pas de donner ou pas un titre de « Martiniquais » aux personnes qui déambulent sur le pont, mais d’unir le peuple de l’entrepont pour se soulever et prendre la direction du navire.

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Impasse des négociations à EDF-PEI : la Guadeloupe plongée dans des délestages massifs

Les négociations entre EDF Production Électrique Insulaire (EDF-PEI) et le syndicat FE-CGTG sont dans l’impasse à la centrale de Pointe Jarry, située à Baie-Mahault, en Guadeloupe. Malgré la médiation de la Direction de l’économie, de l’emploi, du travail et des solidarités (DEETS), les discussions peinent à avancer. Ce blocage est survenu après une interview radiophonique de la directrice d’EDF-PEI, Gaëlle Paygambar, qui a suscité l’indignation des grévistes. Lors de cette intervention, la directrice a évoqué une indemnité de transport de « 1000 euros en moyenne » versée à chaque agent, une déclaration vivement contestée par la FE-CGTG, qui exige un démenti avant toute reprise des pourparlers.

Pendant ce temps, la situation électrique sur l’île se dégrade. Depuis le début de la grève, le 16 septembre 2024, huit des douze moteurs de la centrale de Pointe Jarry sont à l’arrêt, entraînant un déficit de production. Ce manque a des répercussions directes sur la distribution d’électricité, avec des délestages qui s’intensifient au fil des jours. Ce mardi 17 septembre, EDF Archipel Guadeloupe signalait que 12 300 foyers, principalement situés aux Abymes, à Trois-Rivières, à Morne-à-l’Eau et au Moule, étaient privés de courant dès l’après-midi.

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Sabotage massif : des bipeurs piégés frappent le Hezbollah et révèlent l’infiltration israélienne

Un incident d’une ampleur inédite a frappé le Hezbollah ce mardi 17 septembre, provoquant la mort de neuf membres et blessant près de 2800 personnes. À la source de cette tragédie, un élément inattendu : l’explosion simultanée de milliers de bipeurs utilisés par les membres de cette organisation pro-iranienne. Ces petits appareils de communication, tombés en désuétude depuis l’avènement des téléphones portables, avaient été réintroduits par le Hezbollah comme une alternative discrète aux smartphones, espérant ainsi échapper à la surveillance israélienne. Mais ce qui devait être un outil de communication sécurisé s’est transformé en véritable bombe à retardement.

Une attaque coordonnée à grande échelle

Les faits sont survenus à 15h30, lorsque des milliers de bipeurs ont explosé en même temps, provoquant une onde de choc au sein de la milice libanaise. Des vidéos circulant sur les réseaux sociaux montrent les membres du Hezbollah prenant leurs bipeurs en main, juste avant que les déflagrations ne se produisent. Les explosions ont été si synchronisées que les experts s’accordent sur l’hypothèse d’une attaque hautement coordonnée, visant à frapper plusieurs cibles à la fois.

Les bipeurs, un outil obsolète devenu mortel

Les bipeurs, connus pour être des récepteurs passifs de messages courts, avaient été réadoptés par le Hezbollah dans le but d’échapper à la surveillance électronique israélienne.

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Algérie, ce pays presque mien

— Par Gary Klang —

Lorsque mon ami-frère Karim Akouche m’incita à écrire un texte sur l’Algérie, j’ai tout de suite accepté car ce pays presque mien me tient autant à cœur qu’Haïti, la France ou le Canada.

Je suis né en Haïti. Ma mère et mes grands-parents maternels sont eux aussi nés dans cette île, ce qui fait de moi un vrai natif natal, comme on dit là-bas. Tandis que mon grand-père paternel a vu le jour à Bône (Annaba) en Algérie, le 6 septembre 1883. La guerre de 1870 chassa Napoléon le Petit, mais aussi mon arrière-grand-père de Metz, en Alsace-Lorraine. Voici ce qu’en dit mon grand-père, Charles Klang, dans ses Mémoires :

« Pieds nus dans la neige et sous la rigueur du froid en hiver, c’est ainsi qu’il (son père Louis-Arthur) s’est battu. A la reddition de Metz, où il se trouvait alors, les Allemands lui offrirent le choix : ou demeurer à Metz et devenir Allemand, ou laisser la ville dans les 24 heures. Avec plusieurs compatriotes, il décida, abandonnant tous ses intérêts, de partir pour l’Algérie.

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Où va la Martinique ?

— Par Jean-Pierre Maurice —
En cette rentrée de septembre, dans cette crise de la vie chère que connaît notre île aujourd’hui, une question se pose : où va la Martinique ?
Car trop d’abus, trop d’irrégularités gangrènent notre société martiniquaise : telles sont, en vérité, les raisons principales du mouvement actuel qui secoue la Martinique au nom de la lutte contre la vie chère.
Un mouvement que personne n’avait vu venir, animé par une nouvelle génération. Un mouvement qui traduit en réalité une certaine souffrance de la société martiniquaise à la recherche de moyens de lutter contre l’injustice et l’anarchie ambiantes.
Anarchie des transports, anarchie de la santé, anarchie de la décentralisation, anarchie des services publics, anarchie dans le domaine de l’environnement, anarchie des terres volées, anarchie des constructions illégales, anarchie de la vie chère… : le désordre est partout, l’intérêt collectif nulle part, dans l’indifférence de l’État, de ses services publics et des élus locaux.
Juste un exemple : un récent rapport de l’Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN) a dénoncé, en ce mois de septembre 2024, des « défaillances » en matière de radioprotection dans les services de radiothérapie et de médecine nucléaire de Martinique.

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« Outre-mer » : l’urgence d’une nouvelle ère politique et institutionnelle

— Par Jean Samblé —

Les territoires d’Outre-mer français sont depuis plusieurs décennies au cœur de tensions politiques, sociales et économiques qui s’intensifient. Alors que le nouveau gouvernement de Michel Barnier s’installe, la question de la gouvernance des Outre-mer revient en force, suscitant des attentes considérables de la part des élus ultramarins. Ces derniers, confrontés à des difficultés multiples allant du chômage endémique à l’inflation galopante, réclament un retour à un ministère de plein droit dédié aux Outre-mer, jugé indispensable pour une gestion plus efficace et plus respectueuse des particularités de ces territoires.

Depuis l’arrivée au pouvoir d’Emmanuel Macron en 2017, pas moins de six ministres se sont succédé pour gérer les problématiques spécifiques des 2,8 millions d’habitants de ces territoires éloignés, du Pacifique à l’océan Indien en passant par les Caraïbes. Cette instabilité ministérielle a contribué à un sentiment d’abandon parmi les populations concernées, exacerbant des crises sociales déjà profondes. La gestion des Outre-mer, reléguée au second plan des priorités gouvernementales depuis 2022, est perçue comme inefficace et inadaptée aux réalités locales, créant un fossé entre la métropole et ces régions ultramarines.

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Service National Universel : projet ambitieux, mais inefficace et coûteux

— Par Jean Samblé —

Le Service national universel (SNU), instauré en 2019 sous l’impulsion du président Emmanuel Macron, est aujourd’hui au cœur des débats sur son efficacité et son avenir. Conçu pour renforcer la cohésion nationale et développer un esprit civique chez les jeunes de 15 à 17 ans, le SNU n’a toutefois pas encore rencontré l’adhésion massive attendue. Son ambition de généralisation à toute une classe d’âge d’ici 2026 soulève des critiques croissantes, tant sur ses objectifs flous que sur ses contraintes logistiques et financières.

Selon un rapport récent de la Cour des comptes, le dispositif actuel ne répond pas pleinement à ses ambitions, notamment en matière de mixité sociale et d’engagement. La composition sociologique des participants, marquée par une surreprésentation de jeunes issus de milieux favorisés et de familles liées aux corps en uniforme, limite l’objectif d’inclusion. En outre, malgré un objectif initial de participation de 800 000 jeunes par an, ce nombre n’a jamais été atteint.

Un autre point de discorde concerne le coût du SNU. Estimé par le gouvernement à 2 milliards d’euros, ce chiffre a été jugé largement sous-évalué par la Cour des comptes, qui avance un coût réel se situant entre 3,5 et 5 milliards d’euros par an pour sa généralisation.

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Derrière l’arbre de la vie chère, se cache la forêt du pillage capitaliste

— Par Robert Saé —
Pour nous tous et toutes qui en subissons les effets, «la vie chère» est une piqûre qui, tous les jours sans exception, vient rappeler que nous n’avons pas les moyens de répondre aux exigences d’une vie décente. Au moindre achat que nous faisons, à chaque facture que nous recevons, chaque fois qu’il faut payer les impôts, l’essence (etc.), ce sont les frustrations, le mal-être et la souffrance qui sont inconsciemment attisés et qui nous poussent, parfois, à agir de façon inconséquente. Il est donc essentiel d’analyser scientifiquement les racines de ce phénomène de «vie chère» et de définir avec lucidité les moyens d’avancer dans une direction alternative et salutaire.
Ces dernières semaines, à l’occasion des actions visant à combattre la vie chère dans notre pays, nous avons vu se succéder dans les médias, représentants d’entreprises, économistes, journalistes et dirigeants politiques, tous venus porter leurs explications quant à la racine du mal. Ce qui a été mis en avant par ceux qui s’accommodent du système, c’est que les marchandises viennent de loin, qu’il faut payer le fret et les intermédiaires et puis un diabolique «octroi de mer» qui, soit dit en passant, sert à financer les collectivités locales.

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Johnny Hajjar : Pour un nouveau modèle économique face à la crise de la vie chère en Martinique

L’ancien député de la Martinique, Johnny Hajjar, figure emblématique de la lutte contre la vie chère, continue d’œuvrer pour un changement économique structurel dans les collectivités territoriales régies par les articles 73 et 74 de la Constitution. À travers ses prises de position et son rôle en tant que rapporteur d’une commission d’enquête à l’Assemblée nationale, il dénonce un modèle économique inadapté, générateur d’inégalités et de précarité dans les territoires ultramarins.

Lors d’une interview, parue dans France-Antilles du 09/09/24, Hajjar a souligné l’aspect prévisible du mouvement social en cours en Martinique. Selon lui, la détérioration constante des conditions de vie, marquée par l’appauvrissement des classes moyennes et l’extrême pauvreté des classes modestes, a inévitablement conduit à cette mobilisation populaire. « La souffrance quotidienne de la majorité du peuple martiniquais est devenue insoutenable », déclare-t-il, ajoutant que les inégalités et injustices se sont accrues de façon alarmante ces dernières années.

Dans ce contexte, Hajjar estime que les acteurs économiques, en particulier les grands groupes agroalimentaires, pourraient agir pour faire baisser les prix de 20 %, simplement en jouant sur la transparence des marges arrière.

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Vie chère : Le mouvement ouvrier et syndical doit s’impliquer !

— Le n° 361 de « Révolution Socialiste », journal du G.R.S. —
 —Tribune libre de Philippe Pierre-Charles (GRS)—

Le premier et plus indiscutable mérite du RPPRAC (le R et ses camarades) est d’avoir osé ! D’avoir pris ses responsabilités face à la vie chère, aux détresses et à la colère que celleci génère. De s’être ouvertement dressé contre les profiteurs qui nous mènent en bateau, à travers leurs déclarations sans conséquence ou leur « commission » préfectorale de pure consultation.

Les centaines de combattant·e·s contre la vie chère présent-e-s dans la rue ce dimanche 1er septembre, à l’appel du RPPRAC, laissent penser que les mots d’ordre lancés et répétés depuis juillet, ont rencontré un écho réel dans la population.

Nombreuses sont, dans le peuple, les personnes qui approuvent cette mobilisation, sans forcément s’y joindre activement (pour diverses raisons). L’action qui débute avec le mois de septembre, est une interpellation objective des forces dont la fonction et la nature est de défendre sans faillir les intérêts, les aspirations, la dignité et le droit à la vie du plus grand nombre.

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Comprendre et combattre la vie chère : Stratégies et enjeux d’une lutte globale

Émission RFA du 08 09 2024 (texte transmis par Léon Serveur)

Aujourd’hui, le thème que nous nous proposons de décortiquer est celui de « la vie chère ». Dans l’émission que nous avons présentée la semaine dernière et qui concernait la problématique de la violence,  nous avons insisté sur l’importance, d’une part, de dépasser les réactions seulement suscitées par l’émotion et les préjugés, d’autre part, de se défaire de l’aliénation qui conduit à porter des jugements moraux ou intellectualistes sur les événements sociaux. Concernant la la problématique de «la vie chère», il est absolument indispensable de soumettre la réflexion aux mêmes exigences. En effet, pour nous tous et toutes, qui en subissons les effets, « la vie chère » est une piqûre qui tous les jours sans exception, vient rappeler que nous n’avons pas les moyens de répondre aux exigences d’une vie décente. Au moindre achat que nous faisons, à chaque facture que nous recevons, chaque fois qu’il faut payer l’essence (etc.), ce sont les frustrations, le mal-être et la souffrance qui sont inconsciemment attisés et qui nous poussent, parfois, à agir de façon inconséquente.

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“Vie chère”, pour qui sonne le glas!

— Par Pierre Alex Marie-Anne —

Assurément, pour la classe politique martiniquaise ,qui s’est révélée incapable de porter avec efficacité le dossier de la vie chère dans notre île devant les plus hautes instances nationales ,afin qu’une solution pérenne lui soit apportée. Bien que comprenant pas moins de six parlementaires (4 députés et 2 sénateurs) ,deux présidents de collectivité territoriale , trois présidents d’EPCI et trente quatre maires, elle en est réduite à s’en remettre aux initiatives d’un ancien repris de justice pour faits de violence et trafic de drogue ( selon les propres dires de l’intéressé !) ,apparemment seul en mesure de mobiliser la population ,“son peuple “ (sic) ,pour ce combat légitime contre la vie chère. On ne saurait mieux démontrer à quel point le fossé s’est creusé entre ces éminents responsables politiques et la masse des citoyens. Pendant qu’ils multipliaient les réunions en congrès, pour discuter doctement du sexe des anges ,les problèmes que doivent affronter journellement leurs compatriotes ne faisaient que s’aggraver.

On en est maintenant arrivé à l’heure de vérité sur le plan politique : que demandent les manifestants rassemblés autour du “R” ?

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« Ouvè zyé, pèp mwen ! », de Yves Untel Pastel

Avec une transposition en Martiniquais de l’écrivain guadeloupéen José Robelot.

Ouvè zyé, pèp mwen !

Ouvè zyé-w, pèp mwen
Ès ou pa wè yo ka kwazé-ou w jòdi
kon yè yo krazé papa-w maman-w?
Es ou pa wé sé sé menm-lan
ki mété pèp nou an tribilasyon yè
Sé yo menm ka malmennen w jodi ?
Nou anvi kwé ki sa chanjé
ki tjè bouwo vini méyè
ki sitiyasyon nou ké pli dous
Men eskè chyen ka tounen poul ?
Èskè sèpan ka fè vètè ?
Èskè agoulou sèléra pé fè dot yich
Ki agoula séléra ?
Manmay, tou patou moun èstintjé pèp blan
Pèp mounblan mandè é trapé répawasyon!
Gadé mannyè pèp nég
Ka trimen san trapé ayen !
Ès an zyé zéropéyen nou plis ki ayen ?
Ès nou pa chyen, ès nou pa kaka yenyen ?
É an zyé nou menm, ki sa nou yé ?
Mi nou ka fè bèbèl adan bèl lenj ki pa ta nou
Mi nou ka dansé adan gwan bal ki pa ta nou
Mi nou kwé nou sitwayen adan nasyon ki pa ta nou !

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L’éphéméride du 6 septembre

Publication du Manifeste des 121 le 6 septembre 1960

Le Manifeste des 121, titré « Déclaration sur le droit à l’insoumission dans la guerre d’Algérie », est signé par des intellectuels, universitaires et artistes et publié le 6 septembre 1960 dans le magazine Vérité-Liberté. Le manifeste est né dans le sillage du groupe de la rue Saint-Benoît. Il a été pensé puis rédigé par Dionys Mascolo et Maurice Blanchot. Ce traité a permis de regrouper des personnalités de divers horizons dans un esprit libertaire et plutôt orienté à gauche. Il est important pour l’histoire de la gauche et de l’extrême gauche en France.

Contenu du manifeste
« On ne réclamait plus seulement le droit du peuple à ne plus être opprimé, mais le droit du peuple à ne plus opprimer lui-même. »

— François Maspero, Le droit à l’insoumission, le dossier des 121, Paris, François Maspero, 1961, « Avertissement de l’éditeur »

Selon ses propres termes, le manifeste cherche à informer l’opinion française et internationale du mouvement de contestation contre la guerre d’Algérie. Les 121 y critiquent l’attitude équivoque de la France vis-à-vis du mouvement d’indépendance algérien, en appuyant le fait que la « population algérienne opprimée » ne cherche qu’à être reconnue « comme communauté indépendante ».

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Décès de Maître Henri Leclerc

Avocat au barreau de Paris

—Communiqué de presse de l’ UPLG —

Défenseur de la cause anticolonialiste guadeloupéenne depuis le procès des Guadeloupéens devant la cour de sureté de l’état en mars 1968 après les massacres de mai 1967

L’UPLG a appris avec énormément de tristesse la disparition de Maître Henri LECLERC, avocat au barreau de Paris, l’un des défenseurs des emprisonnés Guadeloupéens au procès devant la cour de sureté de l’état en mars 1968, après les massacres de mai 1967 en Guadeloupe.

L’UPLG salue le travail militant accompli par cette grande figure de l’anticolonialisme et des droits humains. Il a répondu présent à chaque occasion où la cause guadeloupéenne a fait appel à lui pour défendre des patriotes contre l’injustice coloniale .

L’UPLG appelle ses militants et sympathisants et tous les amis épris de justice sociale et de volonté de lutte à saluer la mémoire de ce grand avocat des causes justes.

La Guadeloupe qui lutte et qui veut s’émanciper du joug colonial ne vous oubliera pas.

Nous adressons nos sincères condoléances à ses enfants et petits-enfants ainsi qu’à toute sa famille.

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PPM : pères socialistes, pourquoi nous avez-vous abandonnés ?

— Par Yves-Léopold Monthieux 

« Quand les indépendantistes font élire un assimilationniste », annonce cet auteur qui évoque l’appel de l’indépendantiste Francis Carole à voter pour la socialiste Béatrice Bellay au second tour des dernières élections législatives de Fort-de-France. Ce cri rappelle l’époque funeste où un autre débarquement annoncé sur la ville n’avait suscité aucun hallali. La menace avait conduit le Parti progressiste martiniquais (PPM), le parti du chantre de la négritude, au plus odieux des stratagèmes électoraux : l’utilisation de la couleur de la peau, noire, d’un opposant politique. Le souvenir de cet épisode racial ramène au rang de pipi de chat celui subi par Johnny Hajjar, hier au conseil général, aujourd’hui au sein du PPM. Idem dans Le progressiste, la présentation d’un transfuge du parti sous des traits animaliers ou même les bruits nauséabonds entendus lors de la succession d’Aimé Césaire à la tête de la ville. Pas plus aujourd’hui qu’hier ou avant-hier les grands esprits ne s’en sont offusqué.

Cela change de la capacité d’étonnement qu’à l’épreuve de vérités d’évidence, la classe politique martiniquaise manifeste envers ses acteurs.

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Contre la vie chère, pour l’augmentation des salaires, des minima sociaux, des pensions !

— Communiqué de la CGTM —

Faisons le point

Camarades,

Depuis quelques semaines circule une information annonçant une mobilisation concernant le secteur de la grande distribution à partir du 1er septembre 2024. L’objet de cet appel lancé par des membres de l’association RPPRAC concerne « la vie chère ». Ils ont adressé une « injonction » aux propriétaires des enseignes de distribution (Leclerc, Carrefour, etc.) et ils se donnent pour objectif de parvenir à l’alignement des prix de Martinique sur ceux de France. L’initiative est promotionnée par des vidéos du RPPRAC et relayée par la presse (écrite, numérique et audiovisuelle). Cet appel suscite des réactions dans la population et certains se demandent s’il faut prendre cette « injonction » au sérieux !

La réalité est bien qu’une partie de plus en plus grande des classes laborieuses, des jeunes, des retraités, des chômeurs, des bénéficiaires de minima sociaux, se trouve dans l’incapacité de faire face à l’augmentation effrénée des prix avec des revenus qui stagnent ! VOILÀ L’INTOLÉRABLE !

Pour nous, une telle situation n’est pas à prendre à la légère.

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La Martinique en régression !

Par Pierre Alex Marie-Anne —

L’évènement international majeur que constitue la tenue à Paris des XXXIII° jeux olympiques d’été nous fournit l’occasion de mesurer à quel point notre petite île est complètement décrochée par rapport à sa consœur, la Guadeloupe.Celle-ci a bénéficié lors de l’inauguration de la célébrité de pas moins de trois multiples médaillés en or :Teddy RINER, Marie-josé PEREC et Laura FLESSEL dont les deux premiers ont eu l’honneur ultra médiatisé d’allumer la vasque olympique. Cette mise en lumière de l’archipel guadeloupéen contraste avec l’absence de visibilité dont pâtit la Martinique; faut-il s’en étonner quand on considère le peu d’engagement des responsables politiques martiniquais dans la formation sportive de notre jeunesse ? où sont nos médaillés en or ou les grands meeting d’athlétisme qu’organisait l’ex-Conseil Général au stade Louis Achille? Ce n’est certes pas l’établissement, pompeusement dénommé : Institut Martiniquais des Sports (IMS), dont l’activité principale est d’offrir un nouveau lieu de palabres à toute sorte d’associations et d’organismes n’ayant qu’un lointain rapport avec le sport, qui risque d’y pourvoir. Les Guadeloupéens, eux, peuvent s’appuyer sur l’existence du CREPS Antilles Guyane ( Centre Régional d’Éducation Physique et Sportive ) qui est un carrefour d’excellence pour la détection et la formation de ses futurs athlètes dans le sport de haut niveau.

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JO : Nous avons tous été Guadeloupéens !

— Par Yves-Léopold Monthieux 

Après le grand bravo qu’a suscité, en Martinique aussi, l’impressionnant succès des champions guadeloupéens aux JO de Paris, tous les Martiniquais ont la question au bout de la langue. Comment un aussi grand succès des Guadeloupéens aux jeux olympiques de Paris a-t-il été possible ? Pourquoi, en comparaison et malgré l’exception de quelques enfants d’origine martiniquaise issus du BUMIDOM, assiste-t-on à une absence aussi évidente de la Martinique à la fête ? On est tenté de répondre que c’est le résultat de deux politiques inverses, datant de la même époque, au début des années 1980, l’une basée sur l’auto-exclusion, l’autre sur la participation. L’une, sur la prépondérance des idéologies, l’autre, la prédominance des hommes et des femmes. La prépondérance des utopies sur les réalités, en Martinique, une appréciation plus mesurée de ces notions, en Guadeloupe. Ainsi de la présence ou non de ministre martiniquais ou guadeloupéen au sein du gouvernement français, notamment dans le domaine du sport : sujet réglé en Guadeloupe, tabou en Martinique. On est invités à n’en tirer aucune conclusion : le “lui c’est lui moi c’est moi” est de rigueur.

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Solidarité avec les revendications démocratiques du peuple vénézuélien

— Collectif —

L’annonce des résultats des élections présidentielles vénézuéliennes du 28 juillet 2024 a suscité des protestations populaires massives. Nicolás Maduro affirme avoir gagné avec sept points d’avance, sans que le Conseil national électoral n’ait publié, comme il en a l’obligation, les résultats détaillés du scrutin. L’équipe de son principal concurrent, Edmundo González, a quant à elle publié sur Internet ce qu’elle affirme être les procès-verbaux de 81,7 % des bureaux de vote lui donnant un avantage de 37 points. Dans cette situation, la seule sortie par le haut consiste en un audit citoyen, public et pluraliste des actes du scrutin, qui permette la publication par le Conseil national électoral de l’ensemble des résultats par bureaux de vote pour que la volonté exprimée dans les urnes puisse prévaloir.

Depuis le soir des élections, les manifestants subissent une répression implacable : au moins 1 200 arrestations (selon les données du Procureur général de la République), dont des journalistes, des étudiants, des assesseurs de bureaux de vote. À ce jour, le décompte de morts s’élève à au moins 22 victimes. Les déclarations de Nicolás Maduro selon lesquelles deux prisons seraient dédiées à l’incarcération de 1000 personnes supplémentaires, au travail forcé et à la « rééducation » des manifestants nous indignent particulièrement.

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