D’une initiative révolutionnaire à la liquidation
Nombreux sont les compatriotes qui se sont tournés vers nous pour nous exprimer leur sympathie en apprenant la nouvelle de la fermeture de Radio APAL. Certains ignoraient jusqu’à ce jour, que nous, cofondateurs de la radio, en avions été illégalement écartés. Nous ne saurions rester silencieux devant la disparition de ce qui a été une arme décisive dans la lutte de notre peuple pour son émancipation. Notre devoir de transmission nous impose de porter à la connaissance de tous et de toutes ce qui a été une véritable épopée militante.
Nous étions en 1981, quand les membres du Groupe d’Action Prolétarien ont décidé de se doter d’outils leur permettant, d’une part, de combattre les médias du système, d’autre part, de renforcer leur propagande révolutionnaire et leur travail de conscientisation en direction de notre Peuple. En Janvier naissait le journal «Asé Pléré An Nou Lité» et le 6 décembre, à 18 heures, Radio APAL lançait sa première émission avec la diffusion de «l’Internationale». C’était une radio complètement illégale.
Cet acte historique traduisait notre volonté de rupture, notre choix de prendre nos responsabilités et d’opposer au pouvoir colonial notre droit à l’expression.