— Par Yves-Léopold Monthieux —
Au moment de publier cette chronique, je prends connaissance de l’article écrit par Philippe Pierre-Charles sous le titre : « Prendre en compte la totalité de la situation politique que nous vivons ! ». La belle ambition ! Cependant j’observe que l’un des aspects essentiels de la situation politique que nous vivons n’y figure pas : l’inadéquation du peuple et de sa représentation politique, s’agissant de l’avenir de la Martinique. C’est précisément l’objet de ce papier.
Nation, peuple et identité.
Une nation, une nano-nation comme le proclame Édouard Glissant après l’avoir dénoncée dans le Monde, comme pour ne pas faire fausse note dans le Landerneau. Un peuple, un peuple à hauteur d’autres peuples. De préférence de grands peuples comme ceux du Japon ou de la France plutôt qu’à ceux de Ste Lucie ou de Dominique. Un grand peuple, donc, dans une nano-nation. Pourquoi pas ? S’ajoute une identité à sauvegarder même si elle est essentiellement fuyante. En effet, le Martiniquais de l’an 2000 n’est pas celui de 1950, qui n’avait rien à voir avec celui de 1900 et encore moins celui de 1848.