— Par Robert Berrouët-Oriol, Linguiste-terminologue —
Mirlande X, enseignante dans un lycée de Port-au-Prince et lectrice assidue de nos chroniques linguistiques depuis plusieurs années, nous demande dans un récent courriel si les droits linguistiques figurent dans le projet de « Constitution » que l’ex-président Jovenel Moïse –dont le mandat a expiré le 7 février 2021 selon la Fédération des barreaux d’Haïti, mais qui s’accroche au pouvoir dans un climat politique marqué par la régression des droits citoyens et l’emprise grandissante des gangs armés sur le territoire national–, s’est mis en tête de faire adopter par référendum en juin prochain. Pertinente, la question de Mirlande X renvoie à la nécessité de garantir, notamment dans un texte constitutionnel, l’efficience des droits linguistiques inscrits dans la Déclaration universelle des droits linguistiques de 1996. Et comme nous l’avons auparavant explicitement formulé à travers la vision de l’aménagement linguistique en Haïti que nous offrons en partage dans nos articles et dans nos livres, les droits linguistiques sont un droit premier.

Lorsque la République française, et donc l’Etat français, célèbrent le Bicentenaire de la mort de Napoléon 1er, ils ne célèbrent pas Austerlitz, le sacre du 2 décembre 1804, le décret rétablissant l’esclavage dans les colonies (1802), ils ne célèbrent surtout pas le dos et le tres de Mayo en Espagne, ils ne célèbrent pas le conquérant, le général, le Premier Consul ou l’Empereur.
Paris – Dans la nuit du 21 au 22 avril 1961, quatre généraux français opposés à l’indépendance de l’Algérie font sédition et s’emparent d’Alger avec des légionnaires et parachutistes, défiant le général de Gaulle au pouvoir.
Alger – Il y a vingt ans éclatait le « Printemps noir » en Kabylie, des émeutes nées de la mort d’un lycéen dans une gendarmerie, réprimées dans le sang par le régime. Une révolte au nom de l’identité berbère, pionnière de la contestation dans la rue. 
Tel un « Wake-up-call », l’Église catholique a mis toute la population debout contre l’insécurité et le kidnapping le jeudi 15 avril. Même le secteur privé des affaires qui, pendant longtemps s’était enfermé dans un silence assourdissant, est monté au créneau pour dénoncer ce mal commun. «…le peuple est totalement fatigué avec les actes de kidnapping. Nous n’en pouvons plus vraiment. C’en est trop ! Il y a comme une impuissance notoire de la part de nos autorités… », a fulminé le cardinal Chibly Langlois dans une interview exclusive accordée au Nouvelliste et à l’AFP.
Brasilia – La Cour suprême du Brésil a pris jeudi une décision très favorable à Luiz Inacio Lula da Silva en confirmant l’annulation des condamnations pour corruption de l’ex-président de gauche, le rendant éligible pour la présidentielle de 2022.
Bientôt les élections. Personne d’autres que les Martiniquais ne puisent dans cet instant d’actualités, cette puissance d’évocations de toutes sortes qui transperce la croûte des années turbulentes et excitent les ambitions de chacun, mettant en sourdine ou en exécutant à mort, toutes les promesses passées!
Washington – Une commission du Congrès américain a adopté mercredi un projet de loi portant le principe d’une compensation financière pour réparer les méfaits de l’esclavage aux Etats-Unis, un premier vote historique dans un pays encore marqué par les discriminations raciales.
Minneapolis (Etats-Unis) – Un face-à-face tendu, avec plus d’une soixantaine d’arrestations, a opposé mardi soir des manifestants aux policiers près de Minneapolis après la mort d’un jeune homme noir tué par la police, pour la troisième nuit consécutive malgré le couvre-feu.
Des centaines de représentants du monde des affaires et des célébrités ont signé mercredi une déclaration s’opposant à toute loi limitant l’accès aux urnes aux États-Unis, au moment où plusieurs textes déposés par des républicains sur la façon de gérer les élections sont examinés.
Port-au-Prince – Le président haïtien Jovenel Moïse a annoncé mercredi remplacer son Premier ministre, quelques jours après l’enlèvement de sept religieux qui a illustré la grave crise sécuritaire dans le pays gangrené par la pauvreté et la corruption.
La Havane – Une grande casserole vide dans les bras, Sergio dit n’avoir « rien à attendre » du congrès du parti communiste, où Raul Castro passera le relais à Miguel Diaz-Canel: comme lui, de nombreux Cubains sont juste fatigués des files d’attente et de la pandémie.
Directrice suspendue à titre conservatoire, plaintes croisées pour détournement de fonds publics, signalements à différents procureurs… le MACTe est dans la tourmente. 420 000 euros ont mystérieusement disparu et peinent à réapparaître dans la comptabilité de l’établissement public.
— Par Max Dorléans (GRS) —
Je n’oublierai pas la phrase de l’un des médecins qui ont rédigé le rapport d’autopsie de la seconde victime de février 1974, le jeune ouvrier en bâtiment Georges Marie-Louise. « Tout peuple qui se construit a besoin de mythes », me dit-il. C’était la réponse sans équivoque à mon interrogation : « Docteur, je pense à vous quand j’entends certaines interprétations des incidents de février 1974
Nouméa – Les indépendantistes du FLNKS ont demandé à l’Etat l’organisation du troisième et dernier référendum sur l’indépendance de la Nouvelle-Calédonie prévu par l’accord de Nouméa (1998), ont-ils annoncé jeudi.
La Havane – L’heure de la retraite a sonné pour Raul Castro: l’ex-président de Cuba lâchera les rênes du Parti communiste lors du congrès d’avril, quittant le devant de la scène comme avant lui son frère Fidel, décédé en 2016.
La Havane – Une application plus stricte des sanctions et une campagne pour inciter la population à être plus vigilante: Cuba a décidé d’appliquer de nouvelles mesures pour lutter contre la hausse des cas de coronavirus, avec des chiffres records ces derniers jours.
L’élection de la CTM, qu’elle se déroule le 13 et 20 juin ou plus tard, mérite que chaque Martiniquais en prenne la mesure. Le vote est non seulement un enjeu conjoncturel, mais un défi majeur pour notre communauté, parce qu’il est l’expression indiscutable de notre volonté de faire société. 

Le groupe pétrolier français Total a annoncé dimanche sa décision de rester en Birmanie, où la répression contre le coup d’Etat militaire a déjà fait des centaines de morts, tout en s’engageant à financer des organisations pour les droits humains dans le pays. Son PDG Patrick Pouyanné souligne que le groupe français alimente en électricité une partie de la population de Rangoun. Et qu’un blocage des versements de taxes exposerait « les responsables de notre filiale au risque d’être arrêtés et emprisonnés ».
Dans cet interview, son médecin-conseil explique chacune des quatre affections primaires dont souffre actuellement Mumia : Covid-19, insuffisance cardiaque congestive, cirrhose du foie et aggravation des éruptions cutanées chroniques. Le 27 février, Mumia Abu-Jamal a téléphoné à Pam Africa (coordinatrice de International Concerned Family and Friends of Mumia Abu-Jamal) pour lui signaler ses symptômes Covid, notamment ses difficultés respiratoires ressenties «comme un éléphant assis sur ses poumons». Pam et ses partisans ont immédiatement lancé une campagne d’action auprès du Secrétaire d’Etat en charge des services correctionnels de Pennsylvanie John Wetzl, du Procureur Larry Krasner de Philadelphie et du Gouverneur de Pennsylvanie Tom Wolf. Les appels téléphoniques nombreux durant plusieurs jours ont contraint les autorités à faire transférer Mumia de la prison vers un hôpital où il a reçu des soins dont la ponction du liquide qui envahissait ses poumons et qui l’oppressait. Rapidement le diagnostic est tombé : Mumia était positif à la Covid 19, contredisant le résultat du test réalisé à la prison. Précisons que durant son séjour à l’hôpital, ses jambes et ses bras ont été enchaînés à son lit, aggravant ses souffrances et provoquant des blessures ouvertes et sanglantes sur une peau déjà très abimée.
Les automobilistes, c’est-à-dire une partie non négligeable de notre population, vient une fois de plus faire les frais d’une nouvelle et très forte augmentation du prix des carburants (essence et diesel) à la pompe depuis janvier 2021. Ainsi, par rapport à mars 2021, les prix augmenteront à compter du 01 avril de 13 centimes d’euro pour le sans plomb et 8 pour le gasoil (en plus 1,2 € pour la bouteille de gaz), soit respectivement depuis le 01 janvier 2021, de 25 c€ pour le sans plomb, et de 17 c€ pour le gasoil (2,06 € pour le gaz). Une augmentation qui va plomber davantage encore leur pouvoir d’achat en net recul ces derniers mois, du fait du cumul de la crise sanitaire et de la crise économique. En effet, après une période qui avait vu, un moment, une légère baisse des prix en question du fait de la baisse de la demande (confinement notamment et télétravail), ceux-ci repartent à la hausse en raison à la fois de l’attitude des pays producteurs de pétrole qui ont réduit leur production, donc l’offre – ce qui a renchéri le prix du baril de pétrole – et de la perspective d’une reprise de l’activité économique avec l’effet vaccin qui crée de l’espoir en l’avenir.