Catégorie : Politiques

« Outre-mer » : l’urgence d’une nouvelle ère politique et institutionnelle

— Par Jean Samblé —

Les territoires d’Outre-mer français sont depuis plusieurs décennies au cœur de tensions politiques, sociales et économiques qui s’intensifient. Alors que le nouveau gouvernement de Michel Barnier s’installe, la question de la gouvernance des Outre-mer revient en force, suscitant des attentes considérables de la part des élus ultramarins. Ces derniers, confrontés à des difficultés multiples allant du chômage endémique à l’inflation galopante, réclament un retour à un ministère de plein droit dédié aux Outre-mer, jugé indispensable pour une gestion plus efficace et plus respectueuse des particularités de ces territoires.

Depuis l’arrivée au pouvoir d’Emmanuel Macron en 2017, pas moins de six ministres se sont succédé pour gérer les problématiques spécifiques des 2,8 millions d’habitants de ces territoires éloignés, du Pacifique à l’océan Indien en passant par les Caraïbes. Cette instabilité ministérielle a contribué à un sentiment d’abandon parmi les populations concernées, exacerbant des crises sociales déjà profondes. La gestion des Outre-mer, reléguée au second plan des priorités gouvernementales depuis 2022, est perçue comme inefficace et inadaptée aux réalités locales, créant un fossé entre la métropole et ces régions ultramarines.

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Service National Universel : projet ambitieux, mais inefficace et coûteux

— Par Jean Samblé —

Le Service national universel (SNU), instauré en 2019 sous l’impulsion du président Emmanuel Macron, est aujourd’hui au cœur des débats sur son efficacité et son avenir. Conçu pour renforcer la cohésion nationale et développer un esprit civique chez les jeunes de 15 à 17 ans, le SNU n’a toutefois pas encore rencontré l’adhésion massive attendue. Son ambition de généralisation à toute une classe d’âge d’ici 2026 soulève des critiques croissantes, tant sur ses objectifs flous que sur ses contraintes logistiques et financières.

Selon un rapport récent de la Cour des comptes, le dispositif actuel ne répond pas pleinement à ses ambitions, notamment en matière de mixité sociale et d’engagement. La composition sociologique des participants, marquée par une surreprésentation de jeunes issus de milieux favorisés et de familles liées aux corps en uniforme, limite l’objectif d’inclusion. En outre, malgré un objectif initial de participation de 800 000 jeunes par an, ce nombre n’a jamais été atteint.

Un autre point de discorde concerne le coût du SNU. Estimé par le gouvernement à 2 milliards d’euros, ce chiffre a été jugé largement sous-évalué par la Cour des comptes, qui avance un coût réel se situant entre 3,5 et 5 milliards d’euros par an pour sa généralisation.

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Derrière l’arbre de la vie chère, se cache la forêt du pillage capitaliste

— Par Robert Saé —
Pour nous tous et toutes qui en subissons les effets, «la vie chère» est une piqûre qui, tous les jours sans exception, vient rappeler que nous n’avons pas les moyens de répondre aux exigences d’une vie décente. Au moindre achat que nous faisons, à chaque facture que nous recevons, chaque fois qu’il faut payer les impôts, l’essence (etc.), ce sont les frustrations, le mal-être et la souffrance qui sont inconsciemment attisés et qui nous poussent, parfois, à agir de façon inconséquente. Il est donc essentiel d’analyser scientifiquement les racines de ce phénomène de «vie chère» et de définir avec lucidité les moyens d’avancer dans une direction alternative et salutaire.
Ces dernières semaines, à l’occasion des actions visant à combattre la vie chère dans notre pays, nous avons vu se succéder dans les médias, représentants d’entreprises, économistes, journalistes et dirigeants politiques, tous venus porter leurs explications quant à la racine du mal. Ce qui a été mis en avant par ceux qui s’accommodent du système, c’est que les marchandises viennent de loin, qu’il faut payer le fret et les intermédiaires et puis un diabolique «octroi de mer» qui, soit dit en passant, sert à financer les collectivités locales.

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Johnny Hajjar : Pour un nouveau modèle économique face à la crise de la vie chère en Martinique

L’ancien député de la Martinique, Johnny Hajjar, figure emblématique de la lutte contre la vie chère, continue d’œuvrer pour un changement économique structurel dans les collectivités territoriales régies par les articles 73 et 74 de la Constitution. À travers ses prises de position et son rôle en tant que rapporteur d’une commission d’enquête à l’Assemblée nationale, il dénonce un modèle économique inadapté, générateur d’inégalités et de précarité dans les territoires ultramarins.

Lors d’une interview, parue dans France-Antilles du 09/09/24, Hajjar a souligné l’aspect prévisible du mouvement social en cours en Martinique. Selon lui, la détérioration constante des conditions de vie, marquée par l’appauvrissement des classes moyennes et l’extrême pauvreté des classes modestes, a inévitablement conduit à cette mobilisation populaire. « La souffrance quotidienne de la majorité du peuple martiniquais est devenue insoutenable », déclare-t-il, ajoutant que les inégalités et injustices se sont accrues de façon alarmante ces dernières années.

Dans ce contexte, Hajjar estime que les acteurs économiques, en particulier les grands groupes agroalimentaires, pourraient agir pour faire baisser les prix de 20 %, simplement en jouant sur la transparence des marges arrière.

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Vie chère : Le mouvement ouvrier et syndical doit s’impliquer !

— Le n° 361 de « Révolution Socialiste », journal du G.R.S. —
 —Tribune libre de Philippe Pierre-Charles (GRS)—

Le premier et plus indiscutable mérite du RPPRAC (le R et ses camarades) est d’avoir osé ! D’avoir pris ses responsabilités face à la vie chère, aux détresses et à la colère que celleci génère. De s’être ouvertement dressé contre les profiteurs qui nous mènent en bateau, à travers leurs déclarations sans conséquence ou leur « commission » préfectorale de pure consultation.

Les centaines de combattant·e·s contre la vie chère présent-e-s dans la rue ce dimanche 1er septembre, à l’appel du RPPRAC, laissent penser que les mots d’ordre lancés et répétés depuis juillet, ont rencontré un écho réel dans la population.

Nombreuses sont, dans le peuple, les personnes qui approuvent cette mobilisation, sans forcément s’y joindre activement (pour diverses raisons). L’action qui débute avec le mois de septembre, est une interpellation objective des forces dont la fonction et la nature est de défendre sans faillir les intérêts, les aspirations, la dignité et le droit à la vie du plus grand nombre.

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Comprendre et combattre la vie chère : Stratégies et enjeux d’une lutte globale

Émission RFA du 08 09 2024 (texte transmis par Léon Serveur)

Aujourd’hui, le thème que nous nous proposons de décortiquer est celui de « la vie chère ». Dans l’émission que nous avons présentée la semaine dernière et qui concernait la problématique de la violence,  nous avons insisté sur l’importance, d’une part, de dépasser les réactions seulement suscitées par l’émotion et les préjugés, d’autre part, de se défaire de l’aliénation qui conduit à porter des jugements moraux ou intellectualistes sur les événements sociaux. Concernant la la problématique de «la vie chère», il est absolument indispensable de soumettre la réflexion aux mêmes exigences. En effet, pour nous tous et toutes, qui en subissons les effets, « la vie chère » est une piqûre qui tous les jours sans exception, vient rappeler que nous n’avons pas les moyens de répondre aux exigences d’une vie décente. Au moindre achat que nous faisons, à chaque facture que nous recevons, chaque fois qu’il faut payer l’essence (etc.), ce sont les frustrations, le mal-être et la souffrance qui sont inconsciemment attisés et qui nous poussent, parfois, à agir de façon inconséquente.

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“Vie chère”, pour qui sonne le glas!

— Par Pierre Alex Marie-Anne —

Assurément, pour la classe politique martiniquaise ,qui s’est révélée incapable de porter avec efficacité le dossier de la vie chère dans notre île devant les plus hautes instances nationales ,afin qu’une solution pérenne lui soit apportée. Bien que comprenant pas moins de six parlementaires (4 députés et 2 sénateurs) ,deux présidents de collectivité territoriale , trois présidents d’EPCI et trente quatre maires, elle en est réduite à s’en remettre aux initiatives d’un ancien repris de justice pour faits de violence et trafic de drogue ( selon les propres dires de l’intéressé !) ,apparemment seul en mesure de mobiliser la population ,“son peuple “ (sic) ,pour ce combat légitime contre la vie chère. On ne saurait mieux démontrer à quel point le fossé s’est creusé entre ces éminents responsables politiques et la masse des citoyens. Pendant qu’ils multipliaient les réunions en congrès, pour discuter doctement du sexe des anges ,les problèmes que doivent affronter journellement leurs compatriotes ne faisaient que s’aggraver.

On en est maintenant arrivé à l’heure de vérité sur le plan politique : que demandent les manifestants rassemblés autour du “R” ?

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« Ouvè zyé, pèp mwen ! », de Yves Untel Pastel

Avec une transposition en Martiniquais de l’écrivain guadeloupéen José Robelot.

Ouvè zyé, pèp mwen !

Ouvè zyé-w, pèp mwen
Ès ou pa wè yo ka kwazé-ou w jòdi
kon yè yo krazé papa-w maman-w?
Es ou pa wé sé sé menm-lan
ki mété pèp nou an tribilasyon yè
Sé yo menm ka malmennen w jodi ?
Nou anvi kwé ki sa chanjé
ki tjè bouwo vini méyè
ki sitiyasyon nou ké pli dous
Men eskè chyen ka tounen poul ?
Èskè sèpan ka fè vètè ?
Èskè agoulou sèléra pé fè dot yich
Ki agoula séléra ?
Manmay, tou patou moun èstintjé pèp blan
Pèp mounblan mandè é trapé répawasyon!
Gadé mannyè pèp nég
Ka trimen san trapé ayen !
Ès an zyé zéropéyen nou plis ki ayen ?
Ès nou pa chyen, ès nou pa kaka yenyen ?
É an zyé nou menm, ki sa nou yé ?
Mi nou ka fè bèbèl adan bèl lenj ki pa ta nou
Mi nou ka dansé adan gwan bal ki pa ta nou
Mi nou kwé nou sitwayen adan nasyon ki pa ta nou !

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L’éphéméride du 6 septembre

Publication du Manifeste des 121 le 6 septembre 1960

Le Manifeste des 121, titré « Déclaration sur le droit à l’insoumission dans la guerre d’Algérie », est signé par des intellectuels, universitaires et artistes et publié le 6 septembre 1960 dans le magazine Vérité-Liberté. Le manifeste est né dans le sillage du groupe de la rue Saint-Benoît. Il a été pensé puis rédigé par Dionys Mascolo et Maurice Blanchot. Ce traité a permis de regrouper des personnalités de divers horizons dans un esprit libertaire et plutôt orienté à gauche. Il est important pour l’histoire de la gauche et de l’extrême gauche en France.

Contenu du manifeste
« On ne réclamait plus seulement le droit du peuple à ne plus être opprimé, mais le droit du peuple à ne plus opprimer lui-même. »

— François Maspero, Le droit à l’insoumission, le dossier des 121, Paris, François Maspero, 1961, « Avertissement de l’éditeur »

Selon ses propres termes, le manifeste cherche à informer l’opinion française et internationale du mouvement de contestation contre la guerre d’Algérie. Les 121 y critiquent l’attitude équivoque de la France vis-à-vis du mouvement d’indépendance algérien, en appuyant le fait que la « population algérienne opprimée » ne cherche qu’à être reconnue « comme communauté indépendante ».

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Décès de Maître Henri Leclerc

Avocat au barreau de Paris

—Communiqué de presse de l’ UPLG —

Défenseur de la cause anticolonialiste guadeloupéenne depuis le procès des Guadeloupéens devant la cour de sureté de l’état en mars 1968 après les massacres de mai 1967

L’UPLG a appris avec énormément de tristesse la disparition de Maître Henri LECLERC, avocat au barreau de Paris, l’un des défenseurs des emprisonnés Guadeloupéens au procès devant la cour de sureté de l’état en mars 1968, après les massacres de mai 1967 en Guadeloupe.

L’UPLG salue le travail militant accompli par cette grande figure de l’anticolonialisme et des droits humains. Il a répondu présent à chaque occasion où la cause guadeloupéenne a fait appel à lui pour défendre des patriotes contre l’injustice coloniale .

L’UPLG appelle ses militants et sympathisants et tous les amis épris de justice sociale et de volonté de lutte à saluer la mémoire de ce grand avocat des causes justes.

La Guadeloupe qui lutte et qui veut s’émanciper du joug colonial ne vous oubliera pas.

Nous adressons nos sincères condoléances à ses enfants et petits-enfants ainsi qu’à toute sa famille.

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PPM : pères socialistes, pourquoi nous avez-vous abandonnés ?

— Par Yves-Léopold Monthieux 

« Quand les indépendantistes font élire un assimilationniste », annonce cet auteur qui évoque l’appel de l’indépendantiste Francis Carole à voter pour la socialiste Béatrice Bellay au second tour des dernières élections législatives de Fort-de-France. Ce cri rappelle l’époque funeste où un autre débarquement annoncé sur la ville n’avait suscité aucun hallali. La menace avait conduit le Parti progressiste martiniquais (PPM), le parti du chantre de la négritude, au plus odieux des stratagèmes électoraux : l’utilisation de la couleur de la peau, noire, d’un opposant politique. Le souvenir de cet épisode racial ramène au rang de pipi de chat celui subi par Johnny Hajjar, hier au conseil général, aujourd’hui au sein du PPM. Idem dans Le progressiste, la présentation d’un transfuge du parti sous des traits animaliers ou même les bruits nauséabonds entendus lors de la succession d’Aimé Césaire à la tête de la ville. Pas plus aujourd’hui qu’hier ou avant-hier les grands esprits ne s’en sont offusqué.

Cela change de la capacité d’étonnement qu’à l’épreuve de vérités d’évidence, la classe politique martiniquaise manifeste envers ses acteurs.

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Contre la vie chère, pour l’augmentation des salaires, des minima sociaux, des pensions !

— Communiqué de la CGTM —

Faisons le point

Camarades,

Depuis quelques semaines circule une information annonçant une mobilisation concernant le secteur de la grande distribution à partir du 1er septembre 2024. L’objet de cet appel lancé par des membres de l’association RPPRAC concerne « la vie chère ». Ils ont adressé une « injonction » aux propriétaires des enseignes de distribution (Leclerc, Carrefour, etc.) et ils se donnent pour objectif de parvenir à l’alignement des prix de Martinique sur ceux de France. L’initiative est promotionnée par des vidéos du RPPRAC et relayée par la presse (écrite, numérique et audiovisuelle). Cet appel suscite des réactions dans la population et certains se demandent s’il faut prendre cette « injonction » au sérieux !

La réalité est bien qu’une partie de plus en plus grande des classes laborieuses, des jeunes, des retraités, des chômeurs, des bénéficiaires de minima sociaux, se trouve dans l’incapacité de faire face à l’augmentation effrénée des prix avec des revenus qui stagnent ! VOILÀ L’INTOLÉRABLE !

Pour nous, une telle situation n’est pas à prendre à la légère.

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La Martinique en régression !

Par Pierre Alex Marie-Anne —

L’évènement international majeur que constitue la tenue à Paris des XXXIII° jeux olympiques d’été nous fournit l’occasion de mesurer à quel point notre petite île est complètement décrochée par rapport à sa consœur, la Guadeloupe.Celle-ci a bénéficié lors de l’inauguration de la célébrité de pas moins de trois multiples médaillés en or :Teddy RINER, Marie-josé PEREC et Laura FLESSEL dont les deux premiers ont eu l’honneur ultra médiatisé d’allumer la vasque olympique. Cette mise en lumière de l’archipel guadeloupéen contraste avec l’absence de visibilité dont pâtit la Martinique; faut-il s’en étonner quand on considère le peu d’engagement des responsables politiques martiniquais dans la formation sportive de notre jeunesse ? où sont nos médaillés en or ou les grands meeting d’athlétisme qu’organisait l’ex-Conseil Général au stade Louis Achille? Ce n’est certes pas l’établissement, pompeusement dénommé : Institut Martiniquais des Sports (IMS), dont l’activité principale est d’offrir un nouveau lieu de palabres à toute sorte d’associations et d’organismes n’ayant qu’un lointain rapport avec le sport, qui risque d’y pourvoir. Les Guadeloupéens, eux, peuvent s’appuyer sur l’existence du CREPS Antilles Guyane ( Centre Régional d’Éducation Physique et Sportive ) qui est un carrefour d’excellence pour la détection et la formation de ses futurs athlètes dans le sport de haut niveau.

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JO : Nous avons tous été Guadeloupéens !

— Par Yves-Léopold Monthieux 

Après le grand bravo qu’a suscité, en Martinique aussi, l’impressionnant succès des champions guadeloupéens aux JO de Paris, tous les Martiniquais ont la question au bout de la langue. Comment un aussi grand succès des Guadeloupéens aux jeux olympiques de Paris a-t-il été possible ? Pourquoi, en comparaison et malgré l’exception de quelques enfants d’origine martiniquaise issus du BUMIDOM, assiste-t-on à une absence aussi évidente de la Martinique à la fête ? On est tenté de répondre que c’est le résultat de deux politiques inverses, datant de la même époque, au début des années 1980, l’une basée sur l’auto-exclusion, l’autre sur la participation. L’une, sur la prépondérance des idéologies, l’autre, la prédominance des hommes et des femmes. La prépondérance des utopies sur les réalités, en Martinique, une appréciation plus mesurée de ces notions, en Guadeloupe. Ainsi de la présence ou non de ministre martiniquais ou guadeloupéen au sein du gouvernement français, notamment dans le domaine du sport : sujet réglé en Guadeloupe, tabou en Martinique. On est invités à n’en tirer aucune conclusion : le “lui c’est lui moi c’est moi” est de rigueur.

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Solidarité avec les revendications démocratiques du peuple vénézuélien

— Collectif —

L’annonce des résultats des élections présidentielles vénézuéliennes du 28 juillet 2024 a suscité des protestations populaires massives. Nicolás Maduro affirme avoir gagné avec sept points d’avance, sans que le Conseil national électoral n’ait publié, comme il en a l’obligation, les résultats détaillés du scrutin. L’équipe de son principal concurrent, Edmundo González, a quant à elle publié sur Internet ce qu’elle affirme être les procès-verbaux de 81,7 % des bureaux de vote lui donnant un avantage de 37 points. Dans cette situation, la seule sortie par le haut consiste en un audit citoyen, public et pluraliste des actes du scrutin, qui permette la publication par le Conseil national électoral de l’ensemble des résultats par bureaux de vote pour que la volonté exprimée dans les urnes puisse prévaloir.

Depuis le soir des élections, les manifestants subissent une répression implacable : au moins 1 200 arrestations (selon les données du Procureur général de la République), dont des journalistes, des étudiants, des assesseurs de bureaux de vote. À ce jour, le décompte de morts s’élève à au moins 22 victimes. Les déclarations de Nicolás Maduro selon lesquelles deux prisons seraient dédiées à l’incarcération de 1000 personnes supplémentaires, au travail forcé et à la « rééducation » des manifestants nous indignent particulièrement.

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Mobilisation pour que perdure Radio Apal

Le Mercredi 31 juillet 2024 s’est tenue une réunion à la salle Yvon ROISIER (DUCOS) initiée par une quinzaine de fondateurs, d’animateurs et de membres cotisants de l’association responsable de la gestion Radio APAL, dans le but de mettre en œuvre une dynamique visant à garantir le redémarrage de «Radio pèp-la».

Ils avaient tous été tenus à l’écart de toute décision depuis 2011 et ont appris l’annonce de fermeture de Radio APAL, comme cela était le cas pour la quasi totalité des membres de l’ADECOBA* et de ses sympathisants, à travers un communiqué publié dans les médias.

Une soixantaine de personnes, membres et sympathisants de Radio APAL, militants associatifs, y ont participé.

Au cours de cette rencontre, Robert SAE, cofondateur de la radio a retracé en détail l’histoire de Radio APAL. Il a présenté de nombreux documents d’archives permettant de fonder la légitimité de la démarche entreprise par les organisateurs de la réunion.

Après les réponses portées aux nombreuses questions posées par les participants et le recueil des propositions venant de ceux-ci, une motion a été votée à l’unanimité pour appeler à la tenue d’une Assemblée Générale extraordinaire de l’ADECOBA et actant le principe de la mise en place d’une équipe de travail pour l’élaboration d’un projet de réorganisation et de relance de Radio APAL.

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“Dissolution-surprise” de Macron ou l’art de transformer une pleine défaite en demi-victoire

— Par Pierre Alex Marie-Anne —

Après la débâcle des élections européennes , transformées en referendum anti Macron ,qui se sont soldées par l’effondrement de la liste conduite par Mme Valerie Hayer pour le camp présidentiel avec seulement 14,60% des voix contre 31;37% pour le RN de Jordan Bardella, tout semblait perdu pour la macronie sur laquelle se mit à souffler un vent de panique. C’était faire peu de cas de l’habileté manœuvrière de l’hôte de l’Élysée, qui en deux temps trois mouvements s’employa à rétablir la situation à son avantage.

-Premier temps :le coup de tonnerre de la dissolution -surprise qui laissa ses adversaires comme sidérés et les poussa à la faute; ce fut l’épisode rocambolesque de la constitution à la hâte du Nouveau Front Populaire, autour d’un programme bâclé qui n’a pas fini de faire sentir ses effets délétères. -Second temps : le tocsin sonne aux oreilles des formations politiques , suite au résultats du premier tour plaçant en tête le Rassemblement National conduit par Jordan Bardella avec 300 duels de ses candidats en position éligible ; celles-ci réagissent par la constitution d’un Front Républicain verrouillé par un pacte de désistement réciproque entre tous les autres candidats ( c’est le fameux cordon sanitaire , sous couvert de ni-ni :«Tous contre un même ,en se bouchant le nez» !),fortement

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Il y 110 ans l’assassinat de Jean Jaurès

Martyr pour la paix et le socialisme

— Par Hélène Lemoine —

Le 31 juillet 1914, à 21 h 40, Jean Jaurès, directeur du journal L’Humanité et figure emblématique du socialisme français, est assassiné au Café du Croissant à Paris, à proximité du siège de son journal. Ce drame survient alors que Jaurès s’apprêtait à rédiger un article décisif pour la paix, dans un contexte international de plus en plus tendu. Gilles Candar, président de la Société d’études jaurésiennes, revient sur cet événement historique.

Jaurès, âgé de 54 ans, était un ardent défenseur de la paix et luttait depuis des années contre la perspective d’une guerre européenne. Sa mort, à la veille du déclenchement de la Première Guerre mondiale, marque la fin de ses efforts pour empêcher le conflit armé. Son assassin, Raoul Villain, un étudiant nationaliste de 29 ans, l’abat de deux coups de feu, mettant un terme à une vie dédiée à la cause socialiste et pacifiste.

Depuis des années, Jaurès avait fait de la lutte contre la guerre sa priorité, intervenant dans les congrès, à la Chambre des députés et dans la presse.

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Rapport alarmant sur le déficit budgétaire de la présidence de la République

— Par Jean Samblé —

La Cour des comptes a récemment publié un rapport préoccupant concernant le déficit de 8 millions d’euros du budget de la présidence de la République pour l’année 2023. Ce rapport met en lumière les dépenses excessives en voyages, réceptions et dîners d’État organisés par Emmanuel Macron, qui ont été vivement critiquées par les magistrats financiers.

Réceptions somptueuses et coûts exorbitants

Un exemple emblématique de ces dépenses fastueuses est la réception en l’honneur de Charles III au château de Versailles en septembre 2023. Cette seule soirée a coûté 474 851 euros, répartis entre un traiteur extérieur à 166 193 euros, des extras pour le service à 100 428 euros, la scénographie et le montage à 42 720 euros, et 42 515 euros pour les vins et autres boissons. En comparaison, les dîners organisés au palais de l’Élysée, comme celui pour le président mongol ou le Forum de Paris sur la paix, ont coûté respectivement 62 000 et 67 000 euros, soulignant l’impact du choix du lieu sur le coût total des événements.

Augmentation des dépenses

En 2023, les dépenses de la présidence de la République ont atteint 125,5 millions d’euros, dépassant de 8,3 millions d’euros la dotation budgétaire initiale.

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Ajout de sites mémoriels liés à Nelson Mandela sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco

—  Par Sarha Fauré —

Le 27 juillet, l’Unesco a enrichi sa Liste du patrimoine mondial avec 14 sites sud-africains étroitement liés à la lutte contre l’apartheid et à la vie de Nelson Mandela, des symboles majeurs de la fin de la domination de la minorité blanche en Afrique du Sud.

Parmi ces nouveaux inscrits, le site de Sharpeville, dans la province du Transvaal, est particulièrement poignant. En 1960, la police y a abattu 69 manifestants noirs, dont des enfants, un événement tragique qui a marqué un tournant dans l’histoire de l’apartheid, conduisant à l’interdiction du Congrès national africain (ANC). Ce massacre reste un symbole de la brutalité du régime d’apartheid et de la détermination des Sud-Africains à lutter pour leur liberté.

Autre site d’importance, le village de Mqhekezweni, dans la province du Cap oriental, où Nelson Mandela a passé une partie de son enfance. C’est dans ce village isolé qu’a germé son activisme politique, comme il le raconte dans son autobiographie, *Un long chemin vers la liberté*. Ce lieu, peu exploité à ce jour, est crucial pour comprendre les origines de l’engagement de Mandela.

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Six tirailleurs africains de Thiaroye déclarés « Morts pour la France »

— Par Jean Samblé —

Le 1er décembre 1944, au camp militaire de Thiaroye, près de Dakar au Sénégal, des tirailleurs africains ont été massacrés par des officiers français alors qu’ils réclamaient le paiement de leurs arriérés de soldes. Soixante-dix-neuf ans plus tard, six de ces tirailleurs viennent d’être reconnus « morts pour la France » à titre posthume, marquant une avancée mémorielle significative dans l’histoire franco-africaine.

Cette décision, prise le 18 juin par l’Office national français des combattants et des victimes de guerre (ONaCVG), concerne quatre tirailleurs sénégalais, un ivoirien et un de la Haute-Volta, actuel Burkina Faso. Ce geste, inscrit dans le cadre des commémorations des 80 ans de la libération de la France et des événements de Thiaroye, est un pas vers la reconnaissance officielle de cette tragédie.

Le massacre de Thiaroye demeure un sujet sensible et controversé. Selon les autorités françaises de l’époque, au moins 35 tirailleurs ont été tués, mais des historiens estiment ce chiffre beaucoup plus élevé. Les lieux d’inhumation, que ce soit dans des tombes individuelles ou des fosses communes, restent également incertains, alimentant le traumatisme et le souvenir vivace de cet événement au Sénégal et sur le continent africain.

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Le Bumidomien et le Nationaliste assimilé, victimes collatérales de décembre 1959.

— Par Yves-Léopold Monthieux 

Voilà que paraît Bumidom : pour dire non à l’oubli, le dernier ouvrage écrit pour ne pas oublier que les ressortissants du BUMIDOM et leurs héritiers auraient subi la maltraitance de l’institution. Bref, son autrice est fidèle au cadre qui a été fixé une fois pour toutes par les vrais responsables des difficultés endurées par ces domiens partis pour France. Comme s’il était important que ces derniers ne parviennent jamais à se libérer des tourments qui leur sont prêtés. Aux dires de l’autrice, la mention sur la couverture de l’ouvrage du mot déportation, cher aux contempteurs du BUMIDOM, ne serait pas d’elle mais de son éditeur qui lui aurait indiqué qu’il est, lui-même, “ le petit-fils d’un juif déporté”. De surcroit, il lui fut indiqué qu’avec cette image l’ouvrage se vendrait mieux.

C’est le livre qu’en sa livraison du 25 juillet 2024 le quotidien France-Antilles a choisi de présenter. Au moment où s’écrivent ces lignes, la lecture des avis parus au bas de l’article fait état de 3 commentaires positifs contre 23 négatifs.

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Un élan de solidarité artistique contre la censure médiatique

— Par Hélène Lemoine —

Récemment, une vague de soutien s’est levée pour défendre la chanteuse Zaho de Sagazan, dont les œuvres semblent être retirées des antennes des radios du groupe Bolloré. L’artiste, couronnée aux Victoires de la musique 2024, aurait vu son titre « La symphonie des éclairs » brusquement disparaître des ondes de radios telles qu’Europe 1, Europe 2 et RFM après avoir critiqué publiquement Cyril Hanouna, animateur emblématique de C8, chaîne également détenue par Vincent Bolloré.

Le 2 juillet dernier, Zaho de Sagazan exprimait sa colère contre Cyril Hanouna via Instagram, dénonçant la « diabolisation de la gauche et dédiabolisation de l’extrême droite par les médias ». Peu de temps après, sa musique n’était plus diffusée sur les stations du groupe Bolloré. Face à cette situation, près de 600 artistes, incluant des personnalités comme Angèle, Juliette Binoche et Virginie Despentes, ont signé une lettre ouverte adressée à Vincent Bolloré, demandant des explications et exprimant leurs inquiétudes quant à une éventuelle censure.

Une réponse ambiguë des médias

Arnaud de Puyfontaine, président du directoire de Vivendi, a tenté de répondre à ces préoccupations en mettant en avant la couverture récente de Zaho de Sagazan dans Harper’s Bazaar, un magazine du groupe Vivendi.

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Radio Apal : d’une initiative révolutionnaire à la liquidation

— Par Robert Saé, Jean Abaul, Léon Seveur, Thierry Joseph-Angélique —

Nombreux sont les compatriotes qui se sont tournés vers nous pour nous exprimer leur sympathie en apprenant la nouvelle de la fermeture de Radio Apal. Certains ignoraient jusqu’à ce jour, que nous, cofondateurs de la radio, en avions été illégalement écartés. Nous ne saurions rester silencieux devant la disparition de ce qui a été une arme décisive dans la lutte de notre peuple pour son émancipation. Notre devoir de transmission nous impose de porter à la connaissance de tous et de toutes ce qui a été une véritable épopée militante. Robert Saé, Jean Abaul, Léon Seveur, Thierry Joseph-Angélique

Nombreux sont les compatriotes qui se sont tournés vers nous pour nous exprimer leur sympathie en apprenant la nouvelle de la fermeture de Radio Apal. Certains ignoraient jusqu’à ce jour, que nous, cofondateurs de la radio, en avions été illégalement écartés. Nous ne saurions rester silencieux devant la disparition de ce qui a été une arme décisive dans la lutte de notre peuple pour son émancipation. Notre devoir de transmission nous impose de porter à la connaissance de tous et de toutes ce qui a été une véritable épopée militante.

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Haïti-Élections / Querelle sectorielle entre factions de mêmes écuries pour se faire représenter au Cep : cécité psychique ou recherche d’avantages inavouables ?

Par Renauld Govain(*)

Introduction

Nous assistons, depuis bientôt deux semaines, à une bataille intestine – se traduisant par une certaine pollution médiatique – entre divers groupes de mêmes secteurs institutionnels pour se faire représenter au Conseil électoral provisoire (Cep) devant organiser les élections à la fin de l’année 2025.

Qui a allumé son transistor durant ces 8 derniers jours et n’a pas entendu des dénonciations dans les secteurs protestant, vodouisant, des femmes, notamment, pour contester le choix de représentants desdits secteurs au Cep ?

Le secteur universitaire n’en est pas exempt.

Les uns accusent les autres d’avoir machiné des choix, sans respecter les critères établis ou sans avoir consulté tous les acteurs concernés du secteur en question ; ou encore de n’avoir pas répondu aux invitations à participer aux discussions devant conduire à bien accorder leurs violons.

Élections générales nationales en 2025 : quelle planification ?

Vous avez dit « organiser les élections », n’est-ce pas ?

C’est entendu que l’organisation des élections générales nationales est l’une des missions principales de l’administration Conseil présidentiel de transition (Cpt) – Garry Conille.

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