Catégorie : Politiques

Affaire Zecler : recours de SOS Racisme contre l’aide financière accordée aux policiers

Quatre policiers ont été mis en examen le 30 novembre et trois d’entre eux, soupçonnés d’avoir porté les coups sur Michel Zecler, l’ont été pour «violences volontaires par personne dépositaire de l’autorité publique».

L’association SOS Racisme a déposé un recours pour demander l’annulation de la prise en charge par l’État des frais de justice accordée aux policiers poursuivis pour avoir violemment frappé le producteur de musique noir Michel Zecler en novembre.

L’association annonce mardi dans un communiqué, avoir déposé ce recours devant le tribunal administratif de Paris afin que la justice annule cette «protection fonctionnelle» qui relève d’une «décision aberrante» du préfet de police de Paris Didier Lallement.

Les images du passage à tabac de Michel Zecler avaient provoqué une vague d’indignation jusqu’au sommet de l’État, Emmanuel Macron évoquant une «agression inacceptable» et des «images qui nous font honte». Quatre policiers ont été mis en examen le 30 novembre et trois d’entre eux, soupçonnés d’avoir porté les coups sur M. Zecler, l’ont été pour «violences volontaires par personne dépositaire de l’autorité publique», avec plusieurs circonstances aggravantes dont celle de racisme.

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Chlordécone : une tentative de hold-up inadmissible

.—Communiqué de la CGTM —

.Lors de leurs auditions sur l’affaire de l’empoisonnement des ouvriers agricoles et des populations de Martinique et Guadeloupe, les juges ont appris aux organisations plaignantes que cette affaire ferait sans doute l’objet d’un non-lieu pour cause de prescription des faits.

.La CGTM dénonce fermement ce que nous qualifions de véritable tentative de hold-up de la justice coloniale et de l’Etat français sur la santé et même la vie de plus de 90% de la population de Martinique et de Guadeloupe.

.Cette tentative méprisable de hold-up est opérée dans un seul but : empêcher que n’éclate la vérité, protéger les gros planteurs-empoisonneurs, l’Etat qui les a protégés et ceux qui se sont mis à leur service.

.Aujourd’hui, de nombreuses réactions se font entendre. C’est tant mieux.

.La CGTM réaffirme sa solidarité totale avec toutes les victimes liées à cet empoisonnement monstrueux pour l’enrichissement de quelques gros possédants et en particulier, à nos camarades ouvriers agricoles de Martinique et de Guadeloupe.

.Quels que soient les péripéties et rebondissements judiciaires, nous poursuivons la lutte :

  • .Pour que les ravages occasionnés par l’usage frauduleux de ces produits soient réparés par l’Etat,
  • .Pour

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Les réseaux sociaux sont les Frankenstein du XXIe siècle

— Par Bérengère Viennot—

Les dés sont jetés et le 45e président des États-Unis, finalement contraint à quitter la Maison-Blanche, a été banni sans doute à tout jamais des principaux réseaux sociaux qui ont tant fait pour le porter au pouvoir.

Les dés sont jetés et le 45e président des États-Unis, finalement contraint à quitter la Maison-Blanche, a été banni sans doute à tout jamais des principaux réseaux sociaux qui ont tant fait pour le porter au pouvoir.

Le débat fait rage: était-ce une bonne idée de couper à Trump le robinet de ces réseaux et de l’empêcher de continuer à proférer ses mensonges et ses incitations à la sédition? Quelle est la part de responsabilité de Twitter, Facebook, YouTube et al. dans la diffusion de son idéologie nauséabonde, qui a conduit, le 6 janvier, à l’assaut du Capitole par une foule identifiée comme d’extrême droite et dont le programme de prise du pouvoir reste encore à définir clairement? Était-ce le rôle d’une entreprise privée de dire stop, ou aurait-il fallu attendre que la justice s’en mêle?

Le rôle joué par les réseaux sociaux en général, et par Twitter en particulier, dans l’excitation d’une foule de trumpistes en délire est indéniable.

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Pompili élue « boulet du climat » de Greenpeace, prix spécial à Macron

Emmanuel Macron « pour l’ensemble de son œuvre » et Barbara Pompili pour la ré-autorisation des néonicotinoïdes: Greenpeace a décerné mardi ses premiers « boulets du climat » sur le tapis rouge d’une cérémonie parodique devant l’Assemblée nationale.

L’ONG avait appelé début décembre à départager dix responsables de la majorité identifiés comme des « spécialistes de la poudre aux yeux » en matière d’action climatique, cinq dans la catégorie ministre et cinq dans la catégorie parlementaire.  

« Dans la catégorie ministre, le prix des Boulets du climat 2020 est décerné à Barbara Pompili, la tueuse d’abeille« , a lancé le maître de cérémonie en smoking juché sur un camion-sono sur la place du Palais Bourbon. 

« Quelque part, on attend plus de Barbara Pompili (…) La déception est d’autant plus grande« , s’est désolé auprès de l’AFP le directeur général de Greenpeace France, Jean-François Julliard, en décryptant les résultats de cette consultation qui a placé la ministre de la Transition écologique devant Bruno Le Maire, « le fossile de Bercy« , et Jean-Baptiste Djebarri, « le pilote du crash climatique« . 

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« Xénophobie » et « misoxénie »

Wélélé à l’Anse Couleuvre

— Par Ali Babar Kenjah —

..Les événements récents qui se sont déroulés à l’anse Couleuvre, créant le buzz autour d’une ..altercation opposant des campeurs martiniquais, militants de la mouvance RVN, à un groupe de touristes dont les bagages ont été jetés à la mer, ont suscité une levée de boucliers dénonçant un acte de racisme. J’aimerais commenter ici cette accusation.

..Tout d’abord, pour reconnaître que cet acte peut être qualifier de xénophobique. Pour ensuite interroger cette « xénophobie », en la rattachant à une interprétation étymologique rigoureuse. En effet, on traduit généralement « xénophobie » par « haine de l’étranger ». Or, en grec, « phobos » ne désigne pas « la haine », mais « une peur panique ». En fait, « xénophobie » devrait être traduit par « peur de l’étranger » ; le radical indiquant la « haine » (miso-) donnant éventuellement « misoxénie » pour traduction littérale de « haine de l’autre ». Ce terme, je l’ai composé pour rendre compte de l’ambiguïté des interprétations quant à une restitution loyale des incidents.

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« Charlie », le journal qui ne voulait pas mourir

 Le Monde en face mardi 26 janvier à 20.50 sur France 5

En septembre 2020, au palais de justice de Paris, un procès s’ouvre pour juger ceux qui ont participé à la tentative meurtrière de destruction d’un journal qui n’a pour seules armes que quelques dessins. Ce procès historique, c’est celui de ces journées de janvier 2015, quand la France assiste à la mort en direct d’un journal dont la rédaction est sauvagement assassinée, celle-là même qui avait fait renaître Charlie Hebdo en 1992. 2020 : dans un bunker, à Paris, une nouvelle rédaction épaulée par les victimes et les proches des victimes de l’attentat de 2015 fait toujours vivre la liberté d’expression… À partir du procès des attentats de janvier 2015 et en immersion dans la rédaction actuelle du journal, le documentaire reviendra en archives, en témoignages et en dessins sur l’histoire de Charlie Hebdo, ce journal qui refuse de mourir pour défendre notre fondamentale liberté d’expression. Un film historique et patrimonial pour un combat indispensable.

Documentaire (90 min – 2020) – Réalisation Hugues Nancy – Production 10.7 Productions, avec la participation de France Télévisions

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Amazonie : Raoni Metuktire porte plainte contre Bolsonaro pour « crime contre l’humanité »

Le défenseur emblématique de la forêt amazonienne a saisi la CPI, accusant le président brésilien de « persécuter » les peuples autochtones.

Le cacique Raoni Metuktire, défenseur emblématique de la forêt amazonienne, demande à la Cour pénale internationale d’enquêter pour «  crimes contre l’humanité  » contre le président brésilien Jair Bolsonaro, accusé de «  persécuter  » les peuples autochtones en détruisant leur habitat et bafouant leurs droits fondamentaux.

«  Depuis son investiture [en janvier 2019, NDLR], la destruction de la forêt amazonienne s’est accélérée sans commune mesure : augmentation de la déforestation de 34,5 % en un an, taux d’assassinat de leaders autochtones le plus élevé depuis ces onze dernières années, effondrement et menaces des agences environnementales…  » résume la plainte du chef du peuple Kayapo et du cacique Almi Surui, dévoilée samedi par Le Monde et consultée par l’Agence France-Presse. «  Cette situation, la plus dramatique sur ces dix dernières années, résulte directement de la politique d’État développée par le gouvernement de Jair Bolsonaro  », qui vise à «  lever tous les obstacles pour piller les richesses de l’Amazonie  », poursuit la plainte, qui cible aussi plusieurs ministres.

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Covid-19 : dans les Antilles, un tourisme sous contrôle

— Marion Lecas, à Basse-Terre (Guadeloupe) —

Malgré une situation épidémique stabilisée, les préfets de Martinique et de Guadeloupe ont durci les conditions d’accès aux îles, dès lundi 18 janvier. En cause, la crainte d’importer les formes variantes du virus.

« Cela n’engage que vous si vous souhaitez quitter l’établissement. On vous conseille de ne pas le faire… Mais il n’y aura pas… disons, de vérification de notre part », souffle la réceptionniste d’un hôtel huppé de Guadeloupe. Partout, on cherche les mots pour rassurer les touristes, sommés depuis le 16 janvier de « s’auto-isoler » durant sept jours après leur arrivée, et de ne sortir qu’une fois testés. Les courses et déplacements pour rendez-vous médicaux restent autorisés. « Et les services annexes de l’hôtel, le spa ou le restaurant, seront toujours disponibles », ajoute avec empressement la même réceptionniste.

Engagement sur l’honneur, et non pas obligation réglementaire, la « septaine » est fondée sur le volontariat, et la confiance : « Il ne pourra y avoir ni contrôle, ni verbalisation », a précisé le préfet de Guadeloupe, Alexandre Rochatte, lors d’un point presse, mardi 19 janvier.

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Lilian Thuram et le racisme culturel.

— Par André Laurent Labonne —

Dimanche 17 janvier 2021, Monsieur Lilian THURAM est intervenu sur T.F.1 ou il a traité du racisme.

Nous n’avons pas vu l’émission mais avons vu les critiques portées par le journal « valeurs actuelles », par ailleurs un élu du Rassemblement National (R.N), a exprimé que Monsieur THURAM aurait la haine de la France. Enfin les propos de Monsieur THURAM auraient choqué « le syndicat indépendant des commissaires de police », pendant qu’un autre expert explique que ce qu’il appelle l’attitude de THURAM viendrait des suites de l’affaire Georges FLOYD.

Les dires de Monsieur THURAM sont ceux d’un honnête homme.

Monsieur THURAM aurait déclaré : « Être français, ce n’est pas une couleur de peau ou une religion, certaines personnes défendent l’idée qu’être français, c’est être une personne blanche, de religion catholique. » .

Quoi de scandaleux dans ses dires ? je suis Français et je ne suis pas blanc, et effectivement certains qui sont bien présent dans les cercles médiatiques en France ont déjà énoncé qu’être Français c’est être une personne blanche et que le catholicisme serait la religion dudit Français .

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La jeune poétesse Amanda Gorman fait sensation lors de l’investiture de Joe Biden

La jeune femme de 22 ans seulement a déclamé des vers célébrant une « Amérique unie » lors de l’investiture de Joe Biden, mercredi. Sa prestation a été saluée par de nombreuses personnalités.

Elle était partout sur les réseaux sociaux au lendemain de l’investiture de Joe Biden et Kamala Harris. La jeune poétesse afro-américaine Amanda Gorman a captivé le public mercredi 20 janvier, avec ses vers appelant à l’unité des États-Unis.

Vêtue d’un manteau jaune et d’une coiffe rouge, la jeune femme de 22 ans, originaire de Los Angeles, a récité un poème de sa composition, « The hill we climb » (« La colline que nous gravissons »), une référence à la colline du Capitole, où des partisans de Donald Trump ont envahi le siège du Congrès le 6 janvier.

Son texte, qu’elle a écrit d’une traite après cet assaut meurtrier, évoque « une force qui va briser notre Nation, plutôt que la partager ». « Cet effort a presque réussi mais si la démocratie peut être par instant retardée, elle ne peut pas être définitivement supprimée ».

« Maya Angelou se réjouit »

D’une voix calme, elle a scandé ses rimes, en les accompagnant de mouvements graciles, ne laissant pas percer un bégaiement qui, comme Joe Biden, l’a affectée dans son enfance.

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La Martinique brûle, les élus regardent ailleurs

— Par Yves-Léopold Monthieux 

« Parce que leur silence peut être considéré comme une espèce de complicité avec ce genre d’actes de vandalisme ». Samuel Tavernier.

Il est bien seul, le maire du François, à condamner l’incendie volontaire qui s’est produit dans sa commune. Pourquoi diable s’est-on pris à un entrepreneur de sa commune ? Ce qui lui interdit de se taire comme tous ses collègues : ceux de l’association des maires, ceux parmi lesquels il se trouvait dimanche lors de l’ouverture de la campagne de Péyi-a ; ceux qui tous, avec le maire idoine, ont « compris » l’acte raciste qui s’est produit au début du mois au Prêcheur et qu’il s’était, lui aussi abstenu de condamner ; ceux qui avalisent les dégradations commises dans des centres commerciaux, ainsi que les opérations de destruction de statues. Comme se taisent l’ensemble de l’intelligentsia à propos de ces exactions, ceux qui, pendant décennies, par leurs discours et leurs leçons, ont préparé ce qui se passe aujourd’hui et qui, tout à coup, effrayés, se voient dérangés dans leur confort bourgeois par le résultat obtenu. Oui, M. le maire Samuel Tavernier, il y a complicité des élus martiniquais qui, tous, se taisent, qui, tous, donnent en quelque sorte l’absolution à tout ce qui se passe aujourd’hui, sous le manteau des couleurs rouge-vert-noir.

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Élections de la CTM : le « syndrome du dernier ennemi » sera-t-il déterminant ?

Par Yves-Léopold Monthieux

Il y a quatre ans, l’annonce de la candidature à sa réélection du président de la CTM avait fait sourire, tant elle avait paru improbable. On avait pensé à une facétie du vieil homme qui, faute de se trouver à la tête d’une Martinique indépendante, était parvenu au faîte du pouvoir possible. En effet, on pouvait croire satisfait l’homme de pouvoir plus que d’opposition qui a toujours saisi ce pouvoir tel qu’il se présente à lui. Ne s’étant jamais opposé au pouvoir central, il avait su, contrairement aux autonomistes, convaincre deux présidents de la République d’organiser les trois consultations populaires sur l’évolution statutaire. N’ayant pu parvenir à l’objectif suprême il aura été celui qui aura permis de s’en approcher.

Premier à annoncer sa candidature, il est le premier à descendre dans l’arène. Le succès de la grand-messe organisée le 10 janvier dernier au Gros-Morne a dû mettre fin à bien des ricanements. Mais moins spectaculaire, les 2300 militants et partisans qui se sont rendus dans cet obscur bureau de la mairie du Lorrain pour manifester leur soutien à son projet de Séguineau est significatif de la capacité de mobilisation du président du Mouvement indépendantiste martiniquais (MIM).

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Non aux néo-dictateurs en mal de violence

L’Association des Consommateurs et des Citoyens de la Caraïbe, dénonce les actes terroristes – en pleine pandémie – de certains groupuscules manipulés par des dictateurs en puissance : habituel processus pour déstabiliser les démocraties et y installer une dictature.

Le dernier de ces actes, l’attaque au cocktail Molotov d’une exploitation de bananes au François, est imbécile, dangereux et sans avenir.

Il est imbécile car il vise le cœur économique de notre île. Or, nous savons pertinemment que l’exploitation de la banane est un poumon vert qui valorise le pays et qui fait travailler un grand nombre de Martiniquais en emploi direct et indirect. Au moment où des interventions comme celles de Renaissance Martinique, et de nombreuses associations défendent becs et ongles l’emploi en Martinique, pour lutter contre le chômage endémique et éviter la fuite définitive de notre jeunesse, des inconscients veulent enfoncer le pays dans le sans emploi, pour asseoir leur dictature.

Ce dernier acte est dangereux de surcroît car il met en danger des vies, celles de personnes qui auraient pu être présentes dans les locaux incendiés, mais aussi les pompiers eux-mêmes qui sont intervenus.

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Le racisme ne se comprend pas, il se combat

Par Yves-Léopold Monthieux

Alerté, le premier magistrat de la ville est venu, s’est entretenu avec les touristes, lesquels lui auraient dit qu’il n’y avait rien de grave. C’est le propos du maire. Ces Européens venaient de voir d’autres usagers de la plage jeter leurs bagages à la mer. Pourtant, aucun reproche ne leur avait été fait à leur arrivée en Martinique. De gentils hôtes les avaient accueillis : responsables du tourisme, employés d’hôtel, loueurs de voitures, restaurateurs et autres prestataires de service. Y compris les élus qui, cependant, n’ont pas été interpelés par les faits qui se sont déroulés sur cette plage du nord-caraïbe par une matinée ensoleillée du début de ce mois de janvier. Gauche et droite : motus et bouches cousues.

Erreur de jugement peut-être, l’incident avait paru suffisamment grave pour que soit prévenue la maréchaussée qui, à son tour, prit l’attache du maire en personne. Celui-ci ne voulut pas avoir fait le déplacement pour rien ; tout en trouvant le comportement des campeurs un brin inapproprié, il dit comprendre parfaitement la cause : le soupçon que ces personnes venues d’ailleurs soient porteurs du COVID (source : la presse et internet).

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1950 – 2020 : de la démographie galopante à la dépopulation massive

Par Yves-Léopold Monthieux

À rebours de la « démographie galopante » des années cinquante-soixante, la baisse de la population en Martinique de ce début de siècle revient à l’ordre du jour. En découlent toujours les mêmes analyses et le même sentiment fataliste et d’impuissance. J’ignore si des études démontrent que le salut de la Martinique tient à la hausse de sa démographie. Si cette hypothèse est confirmée, la problématique n’est pas sur le point d’être résolue car elle se heurte à des obstacles quasi-infranchissables. La collectivité est frontalement concernée par un handicap de riches : la chute des naissances et la prolongation de la durée de vie, bref, le vieillissement de la population. Ces réalités sont aggravées en Martinique par le fait que ce territoire est à la fois riche et pauvre : riche par son niveau de vie, pauvre par son économie. Sa population vit mieux et plus longtemps, mais grâce à une économie qui n’en est pas une, une économie sous perfusion. Plus généralement, c’est toute la population mondiale qui a cessé de progresser et il est aujourd’hui admis que sa diminution à bref délai est inéluctable.

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Entre le doute sur le vaccin et notre mode du scrutin, il y a un lien !

— Par Franck Dedieu —

Selon une étude, les pays qui font le plus confiance aux vaccins sont ceux où le parti au pouvoir bénéficie de la plus solide base électorale. Explications.

Le vaccin et le scrutin, même combat ! Tiens, quel rapport entre donner sa voix à un candidat et présenter son épaule à une infirmière ? « Dans les pays où le parti au pouvoir bénéficie d’une solide base électorale, les citoyens se montrent les plus disposés à se faire vacciner. Inversement un déficit de légitimité démocratique crée de la défiance sanitaire » répond Paul Cébille, analyste d’opinion à l’Ifop.

Son singulier classement au niveau européen échelonne plusieurs nations en fonction des scores remportés par le gouvernement et ses alliés au premier tour des législatives. Verdict : avec 32,3 % des suffrages (LREM et Modem), Jean Castex arrive en dernière position. Les pays « les plus légitimes » – sur le plan institutionnel du moins – recueillent autour de 55 % (en Allemagne, Angela Merkel ou en Italie, Giuseppe Conte). Il suffit de superposer ce classement de la confiance politique avec celui de la défiance vaccinale, établi par BVA pour le JDD et la corrélation, comme disent les experts, saute aux yeux.

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Trump banni de Facebook: «Ce n’est pas aux GAFA de décider de ce qu’on peut dire ou ne pas dire»

—Par Mathieu Slama —

Twitter, Facebook et YouTube ont tous à leur manière censuré le Président américain ces derniers jours, et pour l’analyste politique Mathieu Slama, cette censure doit pousser à s’interroger sur l’état des libertés publiques en Occident ainsi que les risques que font peser ces multinationales sur la liberté d’expression.

Consultant et analyste politique, Mathieu Slama collabore à plusieurs médias, notamment Le Figaro et Le Huffington Post. Il a publié La guerre des mondes, réflexions sur la croisade de Poutine contre l’Occident, (éd. de Fallois, 2016).

Pendant que le monde avait les yeux rivés vers le Capitole, un autre événement a eu lieu, laissant muet la plupart des commentateurs alors qu’il revêt une importance considérable, peut-être même supérieure à l’insurrection des supporters de Trump.

Le même jour que les émeutes du Capitole, Twitter, Facebook et YouTube ont censuré plusieurs contenus publiés par Trump. Twitter a ainsi publié sur son compte dédié à la «safety» un communiqué exigeant de Trump qu’il retire trois tweets qu’il a postés dans cette journée au sujet des événements du Capitole, annonçant que la plateforme bloquait son compte Twitter pendant douze heures, à l’issue desquelles ils poursuivraient le blocage si Trump n’avait pas retiré ses tweets d’ici là (ce qu’il a fini par faire).

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2021, sera-t-elle l’année du changement pour la Martinique?

— Par Pierre Alex Marie-Anne  —

Ce changement devrait consister à se fixer comme objectif prioritaire la préservation du patrimoine naturel de l’île qui constitue sa véritable richesse.

Plusieurs conditions sont requises pour atteindre cet objectif:

En premier lieu ,stabiliser la population à son niveau actuel, qui reste élevé au regard de l’exiguïté de l’île ( sa densité est trois fois supérieure à celle de l’hexagone!) ; sur cette base ,une répartition plus équitable entre les trois EPCI devrait être activement recherchée.

En second lieu, réduire l’impact négatif de la construction de logements sur le paysage naturel en la cantonnant dans les zones à urbaniser des Plans Locaux d’Urbanisme ; aucune extension de ces zones ni défrichages nouveaux ne devraient y être autorisés ; le cas échéant, la préférence doit être donnée à la reconstruction sur le foncier bâti existant. Parallèlement devrait être menée une vigoureuse poltique de nénovation et de réhabilitation de l’habitat laquelle ,dans le contexte de vieillissement et de dépeuplement que connaît la Martinique ,est largement en mesure de couvrir les besoins de la population en matière d’habitat.

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Kamala Harris, porte-drapeau de la diversité au sein de l’administration Biden

— Par Stefanie Schüler —

Ce mercredi 6 janvier, le Congrès américain doit certifier la victoire de Joe Biden aux élections de novembre dernier. Alors que Donald Trump conteste toujours sa défaite, le président élu prépare sa future administration. Après les premières désignations, les observateurs s’accordent pour dire que Joe Biden sera à la tête du gouvernement le plus divers de l’histoire des États-Unis. Et le visage qui représente ce virage est celui de Kamala Harris.

À 56 ans, la nouvelle vice-présidente est à elle seule tout un symbole. Jamais, avant elle, une femme n’a accédé à ce poste. Avec un père jamaïcain et une mère indienne, elle incarne parfaitement cette Amérique diverse et métissée que Joe Biden a promis de mettre en avant. Son ascension au pouvoir suscite l’espoir mais aussi des attentes. « Qu’elle se batte pour que tout le monde soit traité de manière juste et équitable ! Pas seulement les Noirs, tout le monde ! », réclame Sandra, rencontrée à Philadelphie par Christophe Paget, du service international de RFI. Cette retraitée afro-américaine estime qu’avec l’arrivée de Kamala Harris en tant que numéro deux des États-Unis, « une lumière s’est allumée.

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Le Conseil d’État valide l’élargissement des fichiers de renseignement

L’élargissement de ces fichiers, permis par trois décrets publiés en toute discrétion, avait suscité un tollé. Le Conseil d’État donne raison au gouvernement.

La police et la gendarmerie pourront ficher les opinions politiques, appartenances syndicales et données de santé au nom de la sûreté de l’Etat, a confirmé lundi 4 janvier le Conseil d’État, rejetant les requêtes de syndicats qui dénonçaient la « dangerosité » de ces fichiers. La plus haute juridiction administrative a considéré que les trois décrets contestés, qui élargissent les possibilités de fichage, ne portaient pas une atteinte disproportionnée à la liberté d’opinion, de conscience et de religion ou à la liberté syndicale.

Le Conseil d’État avait été saisi en référé (procédure d’urgence) par plusieurs centrales syndicales dont la CGT, FO ou la FSU, mais aussi le Syndicat de la magistrature et le Syndicat des avocats de France (SM et SAF, classés à gauche), qui dénonçaient le « spectre du Big brother en 2021 ». Les décrets, publiés le 4 décembre après un avis favorable du Conseil d’État, autorisent policiers et gendarmes à faire mention des « opinions politiques », des « convictions philosophiques et religieuses » et de « l’appartenance syndicale » de leurs cibles, alors que les précédents textes se limitaient à recenser des « activités ».

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L’utopie d’être adulte

Par Frantz Succab

Lorsque des adultes, voire des demi-vieux, forment régulièrement concile pour se faire enfants de chœur, ça débecte.

Lorsqu’à coups de menton, devant les défis historiques que doit relever le pays, ils nous chantent : « le peuple n’est pas assez adulte! », il ne faut avoir ni rire trop facile ni indignation trop bénigne. Il faut seulement se demander quelle loi infantilise également, des plus jeunes aux plus anciennes, toutes les générations d’ici-dans.

Notre peuple est-il plus jeune que tous les autres peuples des Caraïbes, des Amériques, des Afriques, des Asies et des Europes ? Non. Au demeurant, à n’en pas douter, il est parmi les plus vieux colonisés du monde.

Nous, mères et pères qui, à l’instar de nos propres parents, pressons nos enfants de bien apprendre à l’école. C’est pourquoi ? Nous répondons presque tous que c’est pour qu’ils deviennent des adultes responsables, voire indépendants. Pourtant, mêmes ceux d’entre nous censés occuper des fonctions de responsabilité ne cessent de se laisser infantiliser sous les yeux de nos propres enfants.

Qui infantilise ? Toujours les mêmes : les représentants de l’Etat français, et ce, depuis la nuit des temps, cela étant l’essence même de la fonction idéologique du colonialisme, ce par quoi beaucoup l’ont l’identifié.

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A propos de médecine et pharmacopée traditionnelles…

Par Max Dorléans, G.R.S.

La conférence donnée lundi 28 décembre au parc de Tivoli avec la sortie récente du livre de Marie-Andrée Concy « Santé verte, la médecine traditionnelle créole », est pour nous l’occasion d’inviter à sa lecture et d’aborder la problématique de la pharmacopée traditionnelle martiniquaise dans son rapport avec la médecine moderne.

Si nous sommes solidaires des initiatives visant la promotion de notre « médecine et pharmacopée traditionnelles » (MPT) et du réseau caribéen Tramil, ainsi que de leur acharnement et lutte pour exister , légitimer et valider institutionnellement leur activité à côté de la médecine allopathique, nous devons néanmoins interpeller et remettre en cause l’organisation dominante actuelle à l’échelle mondiale, du secteur de la santé et des intérêts financiers qui lui sont liés. 

Toutefois, si l’utilisation et la valorisation des pratiques et produits traditionnels s’est poursuivie et a conduit à une forme de légitimation larvée auprès des institutions de santé, notamment auprès de l’OMS, il reste qu’en dépit de leurs avancées et de leur lutte pour être reconnue, cette médecine et pharmacopée traditionnelles font face à une grande adversité qui pourrait être résumée ainsi : pot de terre contre pot de fer, ou médecine de riches contre médecine de pauvres…

Une lutte et un affrontement de fait, car même si les partisans de chacun des deux grands groupes de médecine préfèrent parler de nos jours de complémentarité plutôt que d’affrontement, la réalité est différente et saute aux yeux.

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Année 2020 : le retour du nationalisme martiniquais

Par Yves-Léopold Monthieux

Ce n’est pas chose aisée de désigner le Martiniquais de l’année. L’année de la pandémie aurait pu mettre en évidence un médecin hospitalier ou un grand dirigeant de la santé. Par ailleurs, eu égard à son succès en Equipe de France de football féminin, Wendy Renard pourrait aussi prétendre à la distinction de Martiniquaise de l’année, encore qu’elle pourrait être nommée la sportive martiniquaise de l’année. Mais on est plutôt enclin à porter le regard vers ceux qui nous dirigent : les élus.

C’est peu dire qu’au cours d’une année marquée par la grève des enseignants la plus longue que la Martinique ait connue, l’absence durable d’eau dans les foyers, la pandémie qui se poursuit ainsi qu’un activisme ethno-politique sans précédent, aux couleurs du drapeau Rouge-Vert-Noir du nationalisme, les hommes politiques n’ont pas brillé par leurs initiatives. Tout au plus se sont-ils flattés d’offrir à la communauté médicale l’aide de médecins cubains, façon de mordre les jarrets du pouvoir régalien de la santé. Leur embarras a été, pour la plupart d’entre eux, particulièrement perceptible lors des menées activistes où les postures les plus inattendues se sont dévoilées.

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Méthodologie pour un avenir guadeloupéen

— Par Bernard Leclaire pour Ambition Guadeloupe —

Quand je lis quelques échanges entre les Guadeloupéens en ce moment sur les réseaux sociaux je me demande vraiment où on va ?    

Il y a certes des problèmes dans notre société et Ambition Guadeloupe n’est pas là pour les minimiser. Chaque génération vient avec ses soucis, ses peines, ses réussites et il en sera toujours de même. Ainsi va la vie dirait l’autre, tout simplement ! 

Aucun territoire n’existe en état d’apesanteur par rapport à son espace, son temps par conséquent à son histoire qui poursuit hélas sa course folle ! 

« Mais », parce qu’il y a toujours un « mais » hélas ! si nous ne nous respectons pas, si nous ne nous organisons pas, si nous ne faisons pas preuve de maturité en apportant des solutions fiables, avec calme et intelligence face aux maux d’aujourd’hui au sein de notre société, nous risquons alors de plonger notre population dans un doute sidéral. 

La masse silencieuse ne dit rien, mais elle voit, elle entend et elle démontrera encore une fois son mécontentement dans les urnes, derrière l’isoloir choisissant le même vote de l’immobilisme, ce qui fait que nous sommes toujours des années durant à ce même point de départ de nous-mêmes.

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Jean-Luc, l’éboueur guyanais cité en exemple par Emmanuel Macron, a un message pour le président

Lors des vœux du 31 décembre, Emmanuel Macron a cité en exemple de nombreux anonymes qui ont fait front face au Covid-19. Notamment Jean-Luc, éboueur en Guyane. Ce 1er janvier, Guyane la 1ère a retrouvé Jean-Luc, et il a un message pour le chef de l’Etat. Explication.

Cela fait 17 ans que Jean-Luc, originaire de Guadeloupe, est chauffeur-éboueur en Guyane. Depuis l’apparition du Covid-19, Jean-Luc a poursuivi inlassablement son travail. Il est l’un des héros du quotidien qu’Emmanuel Macron a cité hier en exemple, lors des vœux présidentiels du 31 décembre : ces Français anonymes, engagés et solidaires « qui ont tenu notre pays dans l’épreuve« .

Jean-Luc est chauffeur éboueur en Guyane. Avec ses collègues Anthony et Maxime, ils n’ont jamais cessé de travailler depuis le début de la pandémie. Au plus fort du confinement, ils constituaient cette deuxième ligne qui a permis au pays de continuer à vivre et à la vie de continuer.

Emmanuel Macron, 31 décembre 2020

À lire aussi : Qui est le Jean-Luc de Guyane cité par Emmanuel Macron lors de ses traditionnels vœux ?

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