Après” l’oncle Picsou” qui tenait les cordons de la bourse si serrés qu’il en asphyxia l’économie, au bénéfice (rendons lui cette justice !) des finances de la CTM qui accusent in fine un excédent record, voici venu le temps du Père Noêl avec son programme fourre-tout de 13 axes et 207 propositions tout azimut.«Qui trop embrasse mal étreint»! dit le proverbe, concentrer l’action sur trois ou quatre grandes priorités ,dont en première urgence la lutte contre la baisse démographique ,au lieu de disperser celle-ci dans toutes les directions est la clé du succès et la base d’une saine gestion. Ce n’est hélas pas la voie retenue dans le projet proposé. L’ennui ,c’est que comme chacun sait, les promesses n’engagent que ceux qui ont la naîveté d’y croire et les prennent pour argent comptant; l’argent, le mot qui fâche est lâché : pas l’ombre du moindre chiffrage susceptible de crédibiliser ce catalogue à la Prévert ,mélangeant allègrement les responsabilités de l’Etat et celles des collectivités locales ,sans vraie cohérence entre des objectifs souvent contradictoires (ainsi d’une vaste zone commerciale de dépotage de containers projetée à Ducos, pour rivaliser avec celle de Jarry en Guadeloupe, à rebours du discours récurrent sur le Développement endogène, ou encore de l’accent mis sur la bétonnisation et l’artificialisation des sols à outrance ( logements, routes, équipements divers) au détriment des surfaces agricoles, destinées à assurer l’autosuffisance alimentaire de la population, pourtant préconisée.
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Politiques
Le vote « blan-douvan-blan-deyè » de Chaben avait compté.
— Par Yves-Léopold Monthieux —
Ainsi donc, Serge Letchimy devient le deuxième président de la Collectivité Territoriale de Martinique (CTM) avec une voix de majorité. Il redevient en quelque sorte le Mister Président of Martinique qu’il a pu apparaître aux yeux des pays de la Caraïbe lorsqu’il était président de la Région. En effet, en cette dernière qualité il avait eu, pas seulement à l’étranger, la préséance par rapport à sa collègue du conseil général qu’il avait contribué à faire élire, Josette Manin. Sauf l’estime que j’ai pour Lucien Saliber, il devrait en être de même à l’égard du président de l’Assemblée que Serge Letchimy a choisi. On aura vu l’utilité de la disposition statutaire qui fut la plus contestée de toutes, la bonification de 11 élus accordée à l’équipe gagnante. Sans celle-ci l’assemblée serait peut-être ingouvernable aujourd’hui.
Ce n’est pas la première fois que la majorité l’emporte d’une voix, la plus courte qui soit, laquelle n’a jamais nui, en Martinique, au bon fonctionnement de la collectivité concernée. A l’inverse, les troubles des deux dernières assemblées (Région et CTM) sont la preuve que les fortes majorités ne sont pas des gages de sérénité.
Féminismes, Politiques
Antoinette Duclaire, journaliste, militante, féministe, assassinée!
RADI (Rasanbleman pou Diyite Ayiti) crie sa douleur et son indignation devant l’assassinat d’un membre de la Coordination de RADI, la journaliste, militante, féministe, Antoinette Duclaire. Dans la nuit du mardi 29 juin au mercredi 30 juin, des motocyclistes armés ont abattu Antoinette Duclaire ainsi que le journaliste Diego Charles à Christ-Roi.
RADI crie sa colère devant cet acte ignoble, devant la violence et les crimes qui se répandent dans le pays. RADI dénonce ceux et celles qui se rendent complices de tels actes en acceptant la situation insoutenable qui règne dans le pays.
RADI salue le courage, le dynamisme et la détermination d’Antoinette Duclaire qui n’a jamais baissé la tête devant qui que ce soit, qui n’avait pas peur de se battre pour défendre ses idées et opinions. Il est temps que les citoyens et citoyennes cessent de mourir ici. Il est temps que le sang de jeunes hommes et jeunes femmes comme Antoinette Duclaire cesse de couler pour satisfaire les sanguinaires avides de pouvoir ainsi que tous les autres vauriens qui défendent leurs privilèges économiques et sociaux.
La Communauté internationale, tous les acteurs nationaux et internationaux qui continuent de soutenir ce régime pourri ont sur leurs mains le sang de ces jeunes et de tous ceux et celles qui sont tombés victimes de ce climat de violence.
Politiques
Abstention et système électoral
Le journal « Révolution socialiste », du G.R.S., nous parvient aussi en version texte maintenant. Voici le n° 207 du 21 &27 juin 2021.
Le bal des pleureurs et pleureuses sur la forte a quelque chose de cocasse quand on sait la part de responsabilité des plaignant–e–s dans le phénomène déploré ! Cela ne nous empêche pas d’analyser.
Attachons nous ici à l’aspect que curieusement aucun commentateur n’a relevé à part nous. Cet aspect concerne le système électoral lui–même.
Le maintien d’un fort taux d’abstention entre les deux tours montre que la multiplicité des candidat–e–s n’a pas joué un rôle aussi déterminant que certains ont dit. Par ailleurs, le fort taux en France relativise aussi l’argument de la spécificité coloniale.
Pourquoi donc, le système électoral est il en cause ?
Parce que l’électeur et l’électrice constatent une chose. Ce qui sort des urnes ne correspond pas à la volonté générale. Dans les faits, le système force la main à l’électorat. Soit disant, Il est libre et Il vote comme il veut ; c‘est la démocratie !
Politiques
Brésil: enquête sur des accusations de « prévarication » contre Jair Bolsonaro
Brasilia – Le président brésilien Jair Bolsonaro n’en finit pas de voir sa gestion de la pandémie lui porter du tort. Vendredi, le parquet a ouvert une enquête sur des accusations portées contre lui pour avoir omis de signaler une tentative de corruption dans l’achat de vaccins.
Après la commission d’enquête du Sénat (CPI) qui auditionne depuis deux mois sur la façon dont le gouvernement Bolsonaro a géré la crise sanitaire et ses plus d’un demi-million de morts.
Après le dépôt mercredi à la Chambre des députés du Brésil d’une « super demande de destitution » pour son déni face à l’ampleur de la pandémie, son discours anticonfinement ou les retards dans l’acquisition de vaccins.
Vendredi, c’est une sombre affaire de possible corruption d’un membre du gouvernement dans l’achat de vaccins anti-Covid qui pousse le président brésilien vers de nouvelles turbulences.
« Le bureau du procureur général a informé la Cour suprême de l’ouverture d’une enquête sur les événements rapportés » par trois sénateurs qui ont accusé lundi M. Bolsonaro de « prévarication« , a annoncé le parquet dans un communiqué.
Politiques, Religions
La tragédie des pensionnats pour autochtones au Canada ravivée par la découverte de nouvelles tombes
Ottawa – C’est une litanie macabre qui n’en finit plus de raviver les blessures au Canada: 182 nouvelles tombes anonymes ont été découvertes près d’un ancien pensionnat pour autochtones, a-t-on appris mercredi, faisant grimper à plus d’un millier le total de ces sépultures anonymes retrouvées.
Le même jour, deux églises étaient par ailleurs incendiées, soit huit au total depuis que les restes de 215 écoliers avaient été découverts fin mai près d’un autre de ces pensionnats, à Kamloops, en Colombie-Britannique.
Et la semaine dernière, 751 tombes anonymes étaient détectées à Marieval, en Saskatchewan (ouest), avant l’annonce par la communauté autochtone de Lower Kootenay de la découverte de ces 182 tombes près de l’ancien pensionnat St Eugene à Cranbrook, en Colombie-Britannique, province la plus à l’ouest du Canada.
La communauté indique dans son communiqué avoir mené des recherches en 2020 et localisé ces tombes à l’aide de géo-radars, près de cet ancien établissement géré entre 1912 et les années 1970 par l’Eglise catholique, au nom de l’Etat canadien.
« Certains des restes ont été enterrés dans des tombes à environ 3 à 4 pieds de profondeur« , soit 90 à 120 centimètres, a précisé la communauté autochtone Lower Kootenay, de la Première nation Ktunaxa.
Education Formation, Politiques
États-Unis : la théorie critique de la race, nouvel épouvantail des trumpistes
Dans le Nevada, une “Alliance des familles” a demandé, début juin, que les professeurs d’école portent des caméras sur le torse pour s’assurer qu’ils n’apprennent pas aux enfants une matière… qui n’a jamais été enseignée. En Virginie, des policiers ont été obligés d’intervenir la semaine dernière pour mettre fin à une réunion scolaire très agitée durant laquelle des parents accusaient les professeurs d’”endoctriner” les enfants avec des sujets… qui ne sont pas au programme.
Dans ces deux cas, les familles soupçonnaient le corps enseignant d’inculquer à leurs chérubins la théorie critique de la race ou « Critical Race Theory » (CRT). Dans ces deux cas, les écoles ou collèges ont rétorqué qu’une matière aussi pointue n’allait sûrement pas être au menu de l’apprentissage d’enfants ou d’adolescents.
Une discipline du droit constitutionnel
Ces incidents sont loin d’être des exceptions. Les histoires de parents d’élèves qui montent à l’assaut d’établissements scolaires pour éviter à leurs enfants d’être soumis à la CRT sont légion dans les médias locaux américains. Les sections Opinion de journaux aussi prestigieux que le Wall Street Journal, le Washington Post ou le New York Times sont remplies d’articles débattant des vertus et limites de la fameuse théorie.
Politiques, Religions
Autour de Mila
Citoyens POUR MILA a lancé cette pétition adressée à Toutes et tous
Quelques citoyens sans rattachement partisan, associatif ni religieux ont rédigé cet appel en réaction au harcèlement et aux menaces de mort que subit en France la jeune Mila. Comme de nombreux français, des personnalités de la société civile ont décidé de soutenir ce texte.
La justice a débuté son travail après que 100 000 messages à caractère violent dont 50 000 appels au crime et menaces de mort ont été expédiés à Mila tandis que le début du procès il y a quelques jours déclenche contre elle une nouvelle avalanche de haine et de menaces en ligne.
La liberté d’expression comme de croire ou de ne pas croire ne saurait relever en France du bon vouloir de meutes qui imposent de faire silence tout en revendiquant le droit de menacer de mort quiconque ne partagerait pas leur mode de vie et critiquerait leurs croyances.
Se taire ou mourir : ce n’est pas notre conception de la religion ni du respect ni de la liberté. Chacun dans notre pays doit pouvoir penser librement sans craindre d’être persécuté ou d’y laisser sa vie.
Politiques
Conférence-débat oragnisé
— Contribution de Robert Saé —
Première partie: Quels avancées et quels obstacles?
En vous proposant d’échanger sur les avancées et les obstacles que nous avons pu observer, pendant ces plus de cinquante années au cours desquelles nous avons milité pour la cause de la libération nationale, notre objectif est que nous tirions collectivement des leçons qui nous permettront d’être plus efficaces dans la poursuite de notre lutte commune.
La première remarque que nous pouvons faire, c’est que l’essentiel de ce qui s’est passé sur ce plan a laissé peu de traces valablement perçues dans la mémoire collective de notre peuple. Bien peu de nos compatriotes connaissent des événements sociaux majeurs qui se sont déroulés pendant cette période. (affaire Pelé, grève de 74, événements de Bochèt, deux mobilisations pour empêcher la venue de Lepen, etc.) La majorité n’a pas conscience des avancées fondamentales qui ont été faites pendant cette période qui est, pourtant, très courte du point de vue historique.
Aujourd’hui, les plus grandes incertitudes planent, que ce soit sur le plan économique, le plan politique ou le plan social. On sent bien que les lignes bougent mais, nombreux sont ceux qui l’expriment : “on ne sait pas où l’on va!”.
Politiques
À la Une: la guerre des gangs en Haïti menace le système hospitalier
La presse haïtienne de ce week-end évoque une pénurie de carburant et de matériels médicaux à Port-au-Prince, qui mettent la vie des patients en danger. Ces pénuries sont des conséquences directes de la guerre des gangs qui se poursuit à Martissant et dans d’autres quartiers de l’agglomération de la capitale haïtienne, écrit Le Nouvelliste. Selon le journal, la route nationale numéro 2 est « bloquée depuis 25 jours » ce qui empêche « l’approvisionnement des centres hospitaliers ». Le Nouvelliste souligne que les « forces de l’ordre incapables de rétablir l’ordre abandonnent ces axes routiers aux bandits. Résultat : la circulation des personnes et des produits de toutes sortes se font difficilement et à haut risque ». D’après le journal, les hôpitaux St-Luc et St-Damien qui comptent 300 lits dont 65 patients Covid-19 sous oxygène « sont les premiers à avoir officiellement lancé un appel à l’aide face à une pénurie de diesel, carburant indispensable au bon fonctionnement de ces deux institutions ».
Soupçon d’irrégularités dans l’achat d’un vaccin indien au Brésil
Au Brésil, une affaire suspecte d’achat de vaccin fait les gros titres de la presse.
Politiques
De moratoires en renoncements, c’est bien « la fin d’une époque »
— Par Yves-Léopold Monthieux —
Faisant écho à un article paru dans la presse où l’échec d’Alfred MARIE-JEANNE, ce dimanche soir, est plus que suggéré, la vraie question peut se poser de savoir quel aura été son bilan politique. On peut s’y coller même si, nouveau miracle, la liste conduite par AMJ sortait en tête ce soir. L’issue de l’élection n’y changera pas grand-chose. Pour la commodité de l’exercice on pourrait comparer ce bilan à celui d’Aimé CESAIRE, les 2 hommes étant les acteurs les plus emblématiques de la politique martiniquaise depuis 1946. CESAIRE est quasiment entré dans l’histoire tandis que le second, qui lui avait prédit d’être jeté aux poubelles de l’Histoire, a toujours souhaité y entrer. C’est cela la rivalité entre les deux hommes et l’intérêt qu’il y a à les comparer.
On retiendra sans doute que CESAIRE sera resté pendant 55 ans maire de Fort-de-France (record de France) et AMJ, un peu moins longtemps, à Rivière-Pilote. Les deux auront connu une fortune électorale durable s’appuyant sur le populisme. Lorsqu’on voit dans quel état s’est trouvé (et se trouve encore !)
Politiques
Pourquoi une modification des statuts de la CTM paraît s’imposer.
— Par Yves-Léopold Monthieux —
On ne peut que déplorer le mécanisme de mise en œuvre de la loi de juillet 2011 créant la collectivité territoriale de la Martinique (CTM). Les anomalies statutaires sont les fruits amers de dispositions empruntées à une collectivité de l’article 74 de la constitution, que les électeurs martiniquais avaient refusée. Ainsi donc, des statuts prévus pour un petit gouvernement issu de l’article 74 ont été transcrits à la hâte pour la CTM, collectivité de l’article 73. Ces dispositions qui ont voulu sauver la mise aux élus perdants du « 74 » ont donné naissance à un monstre institutionnel dont on ne sait pas vraiment qui des deux présidents est le véritable président de la CTM.
L’une de ces anomalies majeures prévoit que le départ du président du conseil exécutif, pour quelque motif que ce soit, entraine ipso facto la fin de partie pour les 8 autres membres. Cette observation avait longtemps fait sourire. Alors que l’installation d’un nouveau conseil exécutif aura bientôt lieu, il est bon de rappeler qu’on s’était inquiétés quand le président sortant du conseil exécutif avait dû affronter des juges à Paris.
Politiques
Mi Chans Matinik: aucune consigne de vote, mais se rendre aux urnes!
— Tribune —
L’espérance trahie
Certes, nous n’ignorons pas qu’à l’issue d’une « bataille » électorale l’alternative qui s’offre aux postulants c’est : la victoire ou la défaite.
Lorsque cette dernière triomphe des idées, de l’engagement, de l’espoir… Il faut s’incliner, démocratiquement, devant le choix des électeurs. Mais, il convient aussi de tirer des enseignements du scrutin.
Le groupe Mi Chans Matinik a un projet construit, riche de propositions aussi concrètes qu’innovantes, avec de très nombreux jeunes et femmes, des personnes d’expérience dans la vie politique et la vie professionnelle.
Nous avons construit une relation intergénérationnelle et établi un lien entre le monde rural et la sphère urbaine, pour un développement plus harmonieux de notre pays. Cependant, notre vision n’a pas été partagée par nos compatriotes. Sans doute notre campagne d’explication n’aura-t-elle pas été suffisante.
Mais là n’est pas la seule observation !
Dans cette « bataille » électorale, nous ne considérions pas avoir des adversaires mais seulement des compétiteurs. Nous avons donc choisi de mépriser par le silence ceux qui ont bâti leur stratégie sur le mensonge, les insultes, la calomnie, voire la diffamation ; à notre endroit mais aussi envers d’autres candidats.
Politiques
Face aux gangs, les autorités sont dépassées, la société va-t-elle se réveiller ?
— Publié le 2021-06-22 | lenouvelliste.com —
Les gangs, en majorité du G-9, ont conquis et renforcé leurs positions depuis plus de deux semaines. Ce week-end, ni les menaces du directeur a.i. de la police Léon Charles, ni les envolées du Premier ministre a.i. Claude Joseph, ni la prise de parole du président Jovenel Moïse n’ont empêché le pillage systématique de trois entrepôts sur la nationale numéro un, à proximité des principaux ports commerciaux et du terminal pétrolier de Varreux.
Au boulevard La Saline et dans les parages, l’on est sur le qui-vive. Les containers transportant des marchandises de produits alimentaires aux médicaments, les camions de transport du carburant sont aussi rares que le sourire d’une veuve.
Entre Martissant 1 et 23, les violents accrochages armés ayant débuté le 1er juin n’ont pas cessé. On n’a pas avec précision les chiffres sur le nombre de personnes ayant été descendues par des tireurs embusqués, ni sur celles qui ont fini dans l’estomac des chiens. Après la razzia de logis, des commerces, c’est une succursale de la Sogebank qui a été vandalisée dans la nuit du 21 au 22 juin.
Politiques
R.esp.é ! : pas de consigne de vote pour le second tour des Territoriales
La liste RÈSPÉ félicite chaleureusement les 658 électrices et électeurs courageux et lucides qui l’ont choisie parmi les 14 listes de ce scrutin. La liste RÈSPÉ a un avenir car elle a une volonté, une cohérence et des valeurs. Le deuxième tour ne fait apparaître aucun espoir que la pensée à la fois décoloniale, anticapitaliste, féministe, écologiste et internationaliste, telle que nous l’avons défendue, sera valablement représentée dans la deuxième mandature de la CTM. Sur toutes les listes en compétition, la droite conservatrice est présente. RÈSPÉ ne saurait cautionner cette situation par une consigne de vote. C’est dire que plus que jamais le rôle du mouvement social est essentiel au sein de la mobilisation populaire, pour apporter des solutions aux problèmes du plus grand nombre.
Politiques
Combat Ouvrier n’appelle à voter pour aucune liste au 2ème tour
1-Nous remercions les 565 électeurs qui ont porté leurs suffrages sur notre liste COMBAT OUVRIER – FAIRE ENTENDRE LE CAMP DES TRAVAILLEURS conduite par Gabriel JEAN-MARIE.
2-Avec 68%, l’abstention est le grand vainqueur de l’élection à la collectivité territoriale de Martinique. Cette abstention touche en priorité les classes les plus pauvres, les précaires, les chômeurs, mais aussi les jeunes. Elle exprime souvent un désintérêt profond et même un dégout pour les politiciens qui sont aux affaires depuis des années et pour leurs institutions. Une telle abstention signe un échec pour la démocratie bourgeoise
3-Sans surprise les deux listes arrivées en tête sont celle de Letchimy et celle de Marie-Jeanne. Au soir du 1er tour, la liste de Letchimy a une avance de 6 points sur celle de Marie-Jeanne. Ces deux hommes politiques ont été alternativement à la tête du pouvoir local ces dernières années. La majorité des 30% qui ont voté dimanche dernier, leur a, cette fois encore, fait confiance. Deux autres listes, celle de Nilor et celle de Conconne restent également en piste.
4-Nos résultats sont faibles. Ils sont en recul par rapport au scrutin de 2015.
Politiques
Élection territoriale en Martinique : la liste Allians pour Matinik (DVG) en tête
La liste Allians pour Matinik obtient 31,66% des suffrages, devant la liste du président sortant, qui comptabilise 25,80% des voix. Au total, quatre listes sont en mesure de se maintenir au second tour.
La liste conduite par le député Serge Letchimy (DVG) est arrivée en tête dimanche 21 juin au 1er tour du scrutin territorial en Martinique avec 31,66% des suffrages devant celle du président sortant, l’indépendantiste Alfred Marie Jeanne qui a obtenu 25,80 %.
Jean Philippe Nilor, député du sud, dissident du mouvement indépendantiste, termine à la troisième place avec 12,01% des suffrages. La sénatrice divers gauche Catherine totalise 10,63% des suffrages.
Les électeurs ont, une fois encore, manifesté leur désintérêt pour ce scrutin puisque près de 68% d’entre eux ont boudé les urnes.
Politiques
Le pluralisme sélectif de Marinique la 1ère
On trouvera ci dessous un échange de lettres entre Philippe Pierre-Charles, tête de liste de la section Fort de France de la liste R.ESP.É et Philippe Sans, Rédacteur en chef Télévision et Radio Martinique, à propos de la place respective accordée aux différentes listes candidates aux élections territoriales. Y aurait-il donc des « petites listes », moins légitimes que d’autres?
L’ordre règne à la tour Lumina!
Lettre ouverte à Martinique la première, de Philippe Pierre-Charles, tête de liste de la section Fort de France de la liste R.ESP.É
Monsieur le rédacteur en chef de Martinique la première,
Mesdames et Messieurs les responsables de cette station .
La place très particulière occupée dans le paysage audiovisuel de la Martinique par votre média, est sensée vous imposer une impartialité rigoureuse en particulier lors des échéances électorales comme celle dont nous sommes aujourd’hui à quelques jours. Nous nous permettons à ce titre de vous interpeller sur le traitement que vous continuez à réserver à la liste RÈSPÉ conduite par MARCEL SELLAYE.
Contrairement à beaucoup d’autres, notre liste n’a jamais pu bénéficier de la couverture d’une seule de ses réunions publiques.
Féminismes, Politiques
Élections territoriales de 2021, où sont les femmes ?
Les femmes, éti yo ?
— Par les miltantes de Culture Égalité —
Pas besoin d’être un.e expert.e en statistiques pour constater que les femmes ne sont pas à la veille d’être têtes de liste dans nos élections.
Regardons, constatons : pour ces élections territoriales de 2021, on ne compte que 2 femmes têtes de listes sur 14 en compétition. Au niveau des têtes de section, aucune liste n’a quatre femmes sur quatre, ni même trois ; cinq listes présentent deux femmes et deux listes nous ignorent totalement ! Comment expliquer ces chiffres ?
La sous-représentation des femmes aux élections est due à de multiples facteurs. D’abord, les hommes rechignent à laisser leur place et les partis, particulièrement les grands partis, manquent de volonté politique pour les y contraindre. Ils sont en effet conduits par des hommes qui ne semblent pas avoir accepté l’idée que, dans une démocratie, les femmes ont la capacité et le droit de participer à la chose publique.
Comparons les listes d’aujourd’hui avec celles des dernières élections. En 2015, il y avait 2 femmes pour 9 listes, soit à peu près ¼ (au lieu de 1/7 aujourd’hui).
Politiques
Bokantaj CTM 2021 Premier tour
— Par Laurent Cypria —
Le 18 Juin 2021 (oui c’est aussi un appel)
Le 10 Mai 2021, le FTJM (Forum Territorial de la Jeunesse Martiniquaise) a publié une lettre ouverte à l’ensemble des candidats tête de liste pour l’élection à la CTM (Collectivité de Martinique) 2021.
Cette lettre ouverte intitulée « Dans le regard de ceux qui partent » faisait un triste état de la situation de la jeunesse martiniquaise et des perspectives d’avenir et d’emploi qui leur étaient offerte. Nous avons été ravis d’apprendre que la grande majorité des candidats l’avait lu.
De nombreuses manifestations spontanées de soutien sont venues féliciter cette initiative, mais aussi la questionner. Alors, au cours de cette période de campagne qui touche à sa fin, du moins pour le premier tour, nous sommes allés à la rencontre des candidats qui étaient ouverts à notre démarche et qui ont dans l’ensemble pris le temps de nous recevoir et de nous écouter.
Sur les 14 listes officiellement en lice pour cette élection, les signataires sont les suivants :
- Philippe JOCK de la liste DECLIC Démarche Citoyenne Pour l’Emergence d’Initiatives Collectives
Nous tenons à préciser que Philippe JOCK fut le premier à signer la Charte et nous l’en remercions sincèrement.
Politiques
Immigration en Guyane : la xénophobie se moque des principes
— Par Yves-Léopold Monthieux —
Par ces temps d’élections, il est commode pour les élus de savonner la pente du populisme. L’arrivée de Marocains en Guyane se prête bien à l’expression d’une xénophobie facile et sans risque de conflit intérieur et de voisinage. Les déclarations d’élu(e)s qui disent s’appuyer sur la population laissent sans voix. Les incidents qui opposent ces derniers aux immigrants, phénomène qui fait davantage que montrer le bout du nez en Martinique, sont la preuve que le lepénisme n’est pas l’apanage de la famille Le Pen. Le réflexe se retrouve à des degrés divers jusque chez les plus chatouilleux des progressistes. Lesquels ne s’expriment guère ces jours-ci en Guyane, alors que les discours d’ostracisme vont plutôt bon train. On aimerait bien entendre sur la xénophobie en terre amazonienne celle qui a pu expérimenter l’ostracisme sous d’autres cieux et à ses dépens, Mme Christiane Taubira.
Lire aussi: Guyane : quand le racisme empêche l’accès aux soins
Plus généralement, les situations réelles se moquent des principes et les choses ne feront que s’accentuer. Les pays « nantis » ne pourront pas longtemps encore continuer à ne s’occuper que des inégalités domestiques, des inégalités de classe.
Politiques
156 ans après, un jour férié pour marquer la fin de l’esclavage aux Etats-Unis
Washington – Le président américain Joe Biden a promulgué jeudi une loi créant un nouveau jour férié fédéral, le « Juneteenth« , pour commémorer l’émancipation des derniers esclaves au Texas il y a 156 ans, le 19 juin 1865.
« Juneteenth symbolise à la fois la longue et difficile nuit de l’esclavage et de la soumission, et la promesse d’un jour meilleur« , a-t-il dit lors de la cérémonie à la Maison Blanche aux côtés de sa vice-présidente Kamala Harris, qui est d’origine indienne et jamaïcaine.
L’esclavage, officiellement aboli en décembre 1865 après près de 250 ans d’existence, est une « tache morale » et « le péché originel de l’Amérique« , a rappelé le président démocrate.
Dans un rare moment d’unité politique, le Sénat avait approuvé à l’unanimité mardi le texte de loi consacrant la « Journée nationale de l’indépendance du Juneteenth« , contraction de « juin » et « 19 » en anglais, puis la Chambre des représentants l’avait adopté à une majorité écrasante, seuls 14 élus républicains votant contre.
Le 19 juin 1865, l’armée de l’Union, victorieuse de la guerre de Sécession (1861-1865), avait annoncé aux esclaves de la ville texane de Galveston qu’ils étaient libres, plus de deux ans après la Proclamation d’émancipation signée par le président Abraham Lincoln le 1er janvier 1863.
Politiques
Dépasser l’esclavage !
— Par Pierre Alex Marie-Anne —
Jour après jour, matin, midi et soir, les martiniquais sont soumis à un lavage de cerveau intensif concernant la période de l’esclavage et de la traite négrière; le pays baigne littéralement dans l’ évocation obsessionnelle de ce passé révolu. Cette opération de “zombification”de la population, parfaitement orchestrée par l’intelligentsia de gauche politique et médiatique, s’inscrit dans un vaste mouvement ( “la pensée décoloniale”), parti des universités américaines (woke culture des éveillés) pour se répandre ensuite en Europe puis en France. Il s’agit d’analyser et de réinterpréter les faits historiques, économiques et sociaux à travers le prisme de la race ( noirs, minorités ethniques), du genre (féminisme-LGBT) et de la catégorie (roms, musulmans handicapés…). Cette déconstruction-reconstruction dite “décoloniale” peut prendre plusieurs formes : celle du panafricanisme illustré chez nous par l’action des activistes «rouge-vert-noir» qui cherchent à faire disparaître de la mémoire collective et de l’espace public tous les signes et symboles évocateurs de visages d’hommes ( ou de femmes) blancs, y compris de ceux à l’esprit éclairé, ayant contribué par leur engagement sans faille à mettre fin à l’abomination esclavagiste, ou celle de l’islamo-gauchisme, complaisant à l’égard de l’islamisme radical,visant à remplacer les démocraties traditionnelles construites sur la tradition judéo-chrétienne par le règne du Califat et de la Charia ( les graffitis et profanations, touchant épisodiquement les monuments et édifices religieux et les attaques répétées contre la liberté de consciencence et la laîcité, en sont les manifestations les plus visibles).Ce
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Engagement vaut serment
— Par Guy Flandrina —
« L’engagement est ce qui transforme une promesse en réalité »
Abraham LINCOLN
Cette tribune nous aura accompagnés depuis le lancement de notre campagne.
Celle-ci est peut-être la dernière ou l’avant dernière… Son sort est lié à l’incertitude du vote des électeurs ; face à ce scrutin à deux tours et à la multitude de listes.
Une chose est cependant certaine : lorsque l’on s’engage en politique c’est parce que l’on ne peut se satisfaire du présent et que l’on veut avoir prise sur l’avenir.
Un engagement politique, sincère, ne peut trouver son fondement seulement dans l’amitié ou la sympathie pour tel ou tel autre. Pas non plus sur des querelles de personnes, ni sur un besoin de revanche, ni sur des croyances, ni sur un désir de pouvoir.
Un engagement politique naît d’une insatisfaction personnelle quant aux manquements d’une société à l’endroit de ses membres.
Un engagement politique prend alors la forme d’un désir de muer cette frustration en un projet collectif de transformation de ladite société.
Un engagement politique a besoin, pour traduire la volonté de changement en action, de l’adhésion du plus grand nombre à un dessein auquel chacun peut s’identifier, trouver sa place et son épanouissement.
Politiques
Guadeloupe et Martinique.Dans les Antilles, un archipel de candidats
Dans le dossier Elections dans les Outre-mer du journal Le Monde
Les électeurs auront le choix entre 14 listes à la Martinique et 12 à la Guadeloupe
Fort-de-France – correspondance de Jean-Michel Hauteville
« Nous ne pouvons plus nous résigner à voir nos jeunes partir par milliers chaque année » martèle, lors d’un meeting de campagne, vendredi 4 juin, Jean-Philippe Nilor, tête de la liste régionaliste martiniquaise Ansanm pou péyi-nou (Ensemble pour notre pays), en lice pour les élections territoriales. « C’est un discours mortifère » , tonne le tribun. Dans la halle du marché du Lamentin, la deuxième ville de l’île, en dépit de l’heure tardive et des trois heures d’allocutions qui ont précédé cette intervention, l’audience approuve avec un enthousiasme fervent.
L’émigration des forces vives – étudiants, demandeurs d’emploi, jeunes actifs diplômés ou non – loin des rivages de leur île est un des thèmes majeurs de cette campagne. La société martiniquaise est hantée par le spectre d’un dépeuplement amorcé il y a une décennie : après avoir culminé à 396 000 habitants lors du recensement de 2009, la population de la Martinique a reculé de 7 %, pour tomber à 369 400 habitants en 2018.