Catégorie : Politiques

Et maintenant Trump…

— Le n° 370 de « Révolution Socialiste », journal du G.R.S. —

L’élection, dans la première puissance mondiale, pays à haut niveau d’instruction, d’un crypto-fasciste éructant en permanence les mensonges les plus grossiers, les idioties les plus flagrantes, les injures les plus triviales, les provocations les plus obscènes, est l’alerte la plus récente sur l’état du monde.

Beaucoup de gens ont été, légitimement, choqués de voir « le R » se laisser piéger tout sourire aux côtés d’un énergumène de l’extrêmedroite guadeloupéenne. Mais il n’est pas le premier à se livrer à cet exercice. Et surtout, qui n’a pas entendu des Martiniquais·es radicalisé·e·s ou pas, se réjouir de l’élection de l’obscurantiste en chef, nommé Trump ?

Les démocrates sincères et surtout le mouvement ouvrier et populaire de notre pays, auraient bien tort, au nom de l’urgence évidente de nos propres problèmes, de détourner le regard de la montée internationale de l’extrêmedroite aux multiples visages. Nous sommes concerné·e·s au même titre que nos frères et sœurs d’Haïti ou du Mexique ou de PuertoRico, accusé·e·s par Trump d’être des mangeurs de chats et de chiens, des violeurs, des trafiquants de drogue quil faudrait chasser manu militari, des États-Unis.

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Haïti : un nouveau premier ministre nommé dans un contexte de chaos sécuritaire et politique

Lundi 11 novembre, Haïti a un nouveau Premier ministre. Alix Didier Fils-Aimé, un homme d’affaires de 58 ans, a prêté serment après le limogeage de son prédécesseur, Garry Conille, qui n’était en fonction que depuis cinq mois. Le Conseil présidentiel de transition, chargé de gérer le pays dans cette période de crise aiguë, a pris cette décision après un conflit ouvert entre le gouvernement sortant et cette instance de transition, sur fond de désaccords sur la gestion des ministères clés du pays.

Dans un discours prononcé en direct à la télévision haïtienne, Alix Didier Fils-Aimé s’est engagé à « travailler sans relâche » pour rétablir la sécurité dans le pays, ravagé par la violence des gangs et l’instabilité politique chronique. Il a affirmé : « Je mets mon énergie, mes compétences et mon patriotisme au service de la cause nationale », tout en appelant à une « cohésion » politique indispensable à la relance du pays, privé de président depuis 2021. Le nouveau Premier ministre a également évoqué la nécessité de convoquer des élections, un sujet sensible dans un pays où la dernière élection présidentielle remonte à 2016.

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Haïti : limogeage de Garry Conille, un nouveau coup dur pour le pays en crise

— Par Jean Samblé —

La crise politique haïtienne a pris un tournant inattendu avec le limogeage du Premier ministre Garry Conille, nommé seulement cinq mois plus tôt. Cette décision, attendue pour être officialisée lundi dans le journal officiel, s’inscrit dans un contexte de violences de plus en plus incontrôlables, notamment celles des gangs qui contrôlent désormais 80 % de la capitale, Port-au-Prince. En dépit de son arrivée en juin dernier avec la mission de stabiliser un pays en plein chaos, Garry Conille n’a pas réussi à juguler la violence et l’instabilité qui frappent le pays.

Un Premier ministre en butte à l’impuissance et à la discorde

Le limogeage de Garry Conille intervient après plusieurs semaines de tensions avec le Conseil présidentiel de transition. Selon des sources proches du dossier, ce dernier cherchait à modifier la direction de ministères clés, tels que ceux de la Justice, des Finances, de la Défense et de la Santé, une décision que le Premier ministre a contestée, la qualifiant d’illégale. Un email confidentiel obtenu par l’AFP révèle que Garry Conille n’a pas accepté ce changement de cap et a dénoncé un manque de légitimité dans cette démarche.

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L’éphéméride du 11 novembre

L’esclave rebelle Nat Turner est pendu en Virginie le 11 novembre 1831

Le 11 novembre 1831, l’esclave Nat Turner est pendu à un arbre. Quand son cadavre se balance enfin au bout d’une corde, une féroce clameur s’élève de la foule blanche. Des enfants s’approchent pour jeter des bananes… Des hommes surexcités décrochent le cadavre. Ils lui arrachent ses haillons. Certains commencent à l’écorcher. D’autres arrachent des lambeaux de chair qu’ils mettent à fondre dans un chaudron pour en tirer de la graisse. Au moyen d’un grand couteau, un homme découpe la tête avec laquelle il repart, fier comme Artaban.

Nathaniel dit Nat Turner, né le 2 octobre 1800 et mort pendu le 11 novembre 1831, est un esclave afro-américain. En 1831, il conduit une révolte dans le comté de Southampton en Virginie. Cette insurrection sanglante d’esclaves entraîne une répression, légale et illégale, encore plus sanglante, et l’émergence de nouvelles lois dans les États du Sud, plus contraignantes encore pour les esclaves.

Enfance

Le 11 février 1831, voyant en une éclipse annulaire de soleil le signe divin qu’il attendait, il décide de mener une action contre les propriétaires d’esclaves.

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Martinique: l’avenir en balance !

Par Pierre Alex Marie-Anne

La société martiniquaise est en état de décomposition avancée. Deux facteurs principaux sont à l’œuvre: la chute démographique et son corollaire, l’absence de dynamisme économique et social conduisant la jeunesse qualifiée à émigrer, d’une-part et la démission des élites politiques, syndicales, médiatiques et intellectuelles, de l’autre. La récente crise de la vie chère en est la plus parfaite illustration. Seule l’inaction des responsables locaux, incapables de définir un projet de développement novateur et réaliste à soumettre et faire adopter par les autorités étatiques nationales explique qu’on en soit arrivé là. Ils ont passé leur temps, en bons “esclaves de l’esclavage”, à s’apitoyer sur un passé révolu sans apporter la moindre note d’espoir à la population ne serait-ce qu’en améliorant ses conditions de vie quotidienne dans les domaines où ils ont compétence pleine et entière ( transport,gestion de l’eau potable et des déchets,logement dont les financements accordés restent inemployés, transition énergétique et numérique etc…). C’est de l’impuissance de ces dirigeants à relever le défi de la modernité et du progrès qu’est né le formidable désenchantement des citoyens, servant de terreau à tous les marchands d’illusions aux méthodes aussi expéditives qu’improductives.

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L’éphéméride du 9 novembre

Le coup d’État du 18 brumaire an VIII (9 novembre 1799) sonne le glas de la Révolution française.

Le coup d’État du 18 brumaire an VIII  (9 novembre 1799), souvent abrégé en coup d’État du 18 Brumaire, organisé par Emmanuel-Joseph Sieyès et exécuté par Napoléon Bonaparte, avec l’aide décisive de s

on frère Lucien, marque la fin du Directoire et de la Révolution française, et le début du Consulat. Si les événements déterminants se produisent le 19 brumaire au château de Saint-Cloud, où le Conseil des Cinq-Cents et le Conseil des Anciens sont réunis, c’est le 18 que la conjuration met en place les éléments nécessaires au complot.
Les préparatifs du coup d’État

Sieyès souhaite renverser la Constitution de l’an III. Celle-ci ne pouvant être révisée qu’au bout de 9 ans, il imagine un coup d’État.

Pour cela, il utilise la complicité du Conseil des Anciens, et oblige l’ensemble des députés à se déplacer à Saint-Cloud, au prétexte d’un péril jacobin. En effet, depuis 1789, les assemblées se trouvent toujours sous la menace de la population parisienne. En déplaçant les assemblées, on s’assure que la population parisienne ne pourra pas intervenir.

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CGSSM/Barnier : un rapport de la Cour des Comptes qui tombe bien !

— Par Max Dorléans ( GRS)
Dans sa recherche de 60 milliards d’économies dont 14 sur la Sécu, Barnier va très certainement trouver, avec le récent rapport de la Cour des Comptes (CC) qui étrille la CGSSM (caisse générale de Sécurité sociale de Martinique), matière en Martinique, à sa politique d’économies et d’austérité.

Si nous souscrivons à un certain nombre de conclusions de la CC, notamment toutes celles condamnant certaines pratiques de gaspillage de l’argent public, et celles appelant à une meilleure gestion du service public, nous ne devons pas perdre de vue qu’aujourd’hui, bien des rapports de la CC servent de cheval de Troie à l’entreprise – en cours depuis des décennies – de liquidation de la Sécurité sociale.

En effet, si un certain nombre d’économies peuvent ramener quelques euros dans les caisses et le budget de la Sécu, attention de ne se cristalliser que sur les critiques de la CC, en omettant de regarder un peu plus loin. Et ainsi ne voir que la paille dans notre œil, et non pas la poutre devant notre visage.

Car l’enjeu fondamental est loin d’être celui qui nous est ici présenté.

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Une brève histoire de la Martinique

Par Guy Lordinot, ancien député

Au dix-septième siècle, ce sont des kalinagos qui peuplaient la Martinique. Un jour ils constatèrent l’arrivée de grands navires transportant des blancs venus de France. Désirant s’établir sur l’île, les français ont débarqué et exterminé tous les habitants. Ce massacre leur a permis de s’approprier toutes les terres. Pour leur exploitation, ils ont importé d’Afrique des « animaux à deux pieds », ils en ont fait des esclavisés. Le travail de ces êtres humains leur a permis de produire du sucre, du chocolat, exportés à la cour du roi de France. De ce fait ils sont devenus riches grâce au rude labeur de leurs esclavisés.

Afin d’échapper aux conditions cruelles qui leur étaient imposées, ces derniers se sont enfuis ou rebellés.

Ils sont parvenus à arracher leur libération en 1848 mais se sont retrouvés privés de ressources et de terres.

Afin de se procurer des ressources, les nouveaux libres ont dû retourner travailler sur les habitations de leurs anciens maîtres.

La perte de cette main d’oeuvre a conduit l’Etat à verser aux maîtres un dédommagement conséquent et à leur laisser la propriété des terres indûment acquises.

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La vie chère et le reste : où en sommes-nous ?

— Le n° 369 de « Révolution Socialiste », journal du G.R.S. —

Avant de s’envoler pour aller porter la lutte contre la vie chère au cœur de la bête, en France donc, le RPPRAC a eu « une pensée » pour les victimes de la casse, du feu et des pillages. Il a même promis de les faire réparer par l’État. Ce discours est de bon sens.

Puisqu’il est à la mode de faire des compareraisons, le plus souvent douteuses d’ailleurs, entre le mouvement actuel et celui de février 2009, nous rappelons que si en 2009 ce type de dérives et nuisances collatérales a été bien moindre, c’est parce que des dizaines de milliers de personnes étaient mobilisées, jour après jour, autour d’une intersyndicale contrainte à l’unité par la force du mouvement.

Les centaines de militantes et militants qui suivent le RPPRAC, sont une force précieuse, courageuse, déterminée, mais agissent à une échelle qui n’est pas comparable, avec une capacité de contrôle bien en-deçà des besoins. Ce rappel est indispensable dans le débat nécessaire sur la suite.

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Vie chère en Martinique : tensions autour de la grande distribution et du pouvoir économique des békés

Dans un article pour « Le Monde », Jean-Michel Hauteville relate une réunion inédite entre les patrons des principales entreprises de distribution de Martinique, les élus locaux et les membres d’un collectif citoyen mobilisé contre la cherté de la vie, un sujet qui préoccupe intensément la population locale. Le 26 septembre, autour de la table de la collectivité territoriale de Martinique, une trentaine de représentants ont tenté de trouver des solutions pour atténuer le coût des produits alimentaires, qui, selon l’INSEE, sont en moyenne 40 % plus élevés en Martinique qu’en métropole.

Lors de cette rencontre, des dirigeants d’entreprises comme Patrick Fabre, PDG du groupe CréO, ont reconnu l’ampleur du problème sans en assumer pleinement la responsabilité. Fabre a souligné les prix « excessivement chers » des produits alimentaires dans l’île, tout en affirmant que son groupe, propriétaire de plusieurs magasins de hard-discount, maintenait une politique de bas prix. Stéphane Hayot, directeur général du Groupe Bernard Hayot (GBH) – leader sur le marché de la distribution en Martinique – a quant à lui insisté sur les contraintes structurelles de ce marché insulaire, qualifiant la situation économique locale de difficile en raison de sa petite taille et des coûts élevés d’importation.

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« Il est temps que le massacre de Thiaroye soit officiellement reconnu par la France »

— Tribune —

A l’occasion des 80 ans de ce massacre à Thiaroye, près de Dakar, de tirailleurs africains, dans une tribune au « Monde », des associations, des acteurs de la société civile et des élus demandent la création d’une commission d’enquête parlementaire sur l’exécution de dizaines de tirailleurs africains en 1944.

A l’initiative d’une dizaine d’associations et d’élus français, nous réclamons une reconnaissance officielle et une condamnation du massacre des tirailleurs sénégalais à Thiaroye, le 1er décembre 1944. Il est temps que ce massacre soit officiellement reconnu par la France, quatre-vingts ans après ce drame colonial, alors que pour la première fois dans l’histoire militaire, la mention « Mort pour la France » a été attribuée par l’Etat à des soldats morts suite à une exécution extrajudiciaire commise par ses propres services.

Face à l’urgence d’une politique mémorielle respectueuse de la vérité coloniale et des exigences de réparation qui s’expriment en Afrique et en France, nous, associations, acteurs de la société civile et parlementaires, appelons d’une seule voix l’Etat français à reconnaître officiellement sa responsabilité dans le massacre et à en tirer les conséquences.

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L’éphéméride du 3 novembre

Indépendance de La Dominique le 3 novembre 1978

La Dominique (en anglais : Dominica), en forme longue le Commonwealth de Dominique, est un pays et une île de l’archipel des Caraïbes, située entre les îles françaises des Saintes et de Marie-Galante (deux dépendances de la Guadeloupe) au nord, et de la Martinique, au sud. Son nom kalinago est « Wai’tu kubuli », qui signifie « Son corps est grand ».

Le premier Européen à l’avoir abordée est Christophe Colomb, lors de son deuxième voyage, en 1493. Avant son indépendance en 1978, la Dominique est un État associé de la couronne britannique (West Indies Associated States (en)) et, avant 1967, une colonie britannique membre de l’éphémère fédération des Indes occidentales (1958-1962). L’île a auparavant connu une présence française jusqu’au traité de Paris de 1763. Toutefois, la France occupe de nouveau brièvement l’île à deux reprises par la suite (1778 et 1814).

Histoire

L’île avait été initialement peuplée par des Indiens arawaks, puis par des Kalinago.

Le dimanche 3 novembre 1493, lors de son deuxième voyage aux Amériques, Christophe Colomb longe les rivages de l’île qu’il appelle ainsi « Domingo » — dimanche en espagnol —, d’où proviennent ses noms actuels, Dominique, en français et « Dominica », en anglais.

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Proposition de loi urgente pour lutter contre la vie chère dans les Outre-mer

— Par Jean Samblé —

Le groupe Socialistes et apparentés à l’Assemblée nationale a soumis une proposition de loi destinée à mettre en œuvre des mesures d’urgence face à la vie chère et à réguler la concentration des acteurs économiques dans les territoires ultramarins. Cette proposition sera examinée en séance lors de la niche parlementaire prévue le 12 décembre.

La proposition de loi portée par le groupe Socialistes et apparentés vise à répondre à une problématique sociale et économique majeure dans les territoires ultramarins : la « vie chère ». Ce phénomène, qui perdure depuis des décennies, se manifeste par des prix de consommation, notamment dans les secteurs de l’alimentation, du logement et des services, qui sont largement supérieurs à ceux pratiqués en métropole. Les habitants de ces territoires, en particulier ceux de la Martinique, expriment leur colère face à cette situation, exacerbée par des mobilisations citoyennes récentes, souvent marquées par des violences inédites.

Contexte et Diagnostic

Depuis plus de deux mois, la Martinique connaît une mobilisation citoyenne intense, illustrant un profond malaise face à une cherté de la vie devenue insoutenable.

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Macron reconnaît la responsabilité de la France dans l’assassinat du nationaliste algérien Larbi Ben M’hidi

Larbi Ben M’hidi, né en 1923 à Aïn M’lila dans le Constantinois, est une figure emblématique du nationalisme algérien. Sa vie, marquée par un engagement profond pour la liberté de son pays, le conduit à devenir l’un des principaux architectes de l’indépendance algérienne. En 1954, il est l’un des fondateurs du Front de libération nationale (FLN), jouant un rôle clé lors du déclenchement de la guerre d’Algérie.
Une jeunesse engagée

Issu d’une famille aisée, Ben M’hidi grandit dans un environnement qui lui inculque des valeurs de solidarité et de justice. Après avoir poursuivi des études à Batna et à Biskra, il rejoint les Scouts musulmans algériens, où il développe ses compétences en leadership. Son engagement politique débute avec le Parti du peuple algérien (PPA), mais il est rapidement impliqué dans des activités clandestines, ce qui le conduit à plusieurs arrestations.

Un militant au service de la liberté

En tant que chef de la wilaya V, Ben M’hidi se distingue par son organisation et sa détermination. Lors de la bataille d’Alger, il joue un rôle crucial dans la coordination des opérations du FLN, notamment l’organisation des attentats du Milk-Bar et d’autres cibles stratégiques.

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Après le 25 octobre, le mouvement social : une nouvelle donne !

— Le n° 368 de « Révolution Socialiste », journal du G.R.S. —

La journée du 25 octobre marquetelle une nouvelle étape dans la lutte qui secoue la Martinique ? La réponse est aux mains du RPPRAC, des syndicats, des mouvements politiques se réclamant du peuple.

Le succès de la manifestation tient dans son nombre, encore modeste, mais atteint un jour de semaine, et sans autre objet que la lutte ellemême. Elle tient dans la détermination affichée face à la soldatesque, qui n’a prétendu barrer le passage, qu’à l’arrivée devant le siège du roi GBH, et a dû reculer. Elle est dans la participation d’un groupe de Chrétien·ne·s pas moins fermes que les plus fermes. Elle tient dans la capacité du RPPRAC, de la CGTM et de la CDMT à conduire ensemble la manifestation.

Les mensonges du communiqué préfectoral sont la preuve que le coup a fait mal : mensonges par omission, puisquil ne cite que le RPPRAC et « d’autres » devenus soudains innommables, puisqu’il omet de dire que tout se passait tranquillement, jusqu’à l’arrivée de ses sbires.

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L’éphéméride du 2 novembre

Décret des biens du clergé mis à la disposition de la Nation le 2 novembre 1789

Le décret des biens du clergé mis à la disposition de la Nation est un décret pris le 2 novembre 17891, au cours de la Révolution française, par l’Assemblée constituante. Adopté par 568 voix contre 346 sur la proposition de Talleyrand, évêque d’Autun, il disposait que les biens du clergé de l’Église catholique devaient être mis à la disposition de la Nation pour rembourser les dettes de l’État. En contrepartie, celui-ci prenait à sa charge les frais de culte, payait un salaire à ses ministres (les prêtres, qui reçurent 1 200 livres par an, alors que ceux — la majorité — qui étaient réduits à la « portion congrue » n’en touchaient que 750), et pourvoyait à l’entretien des hôpitaux et au soulagement des pauvres. Cette décision fut à l’origine de multiples difficultés que rencontra la France révolutionnaire.

Le texte
« L’Assemblée nationale décrète :

1° Que tous les biens ecclésiastiques sont à la disposition de la nation, à la charge de pourvoir, d’une manière convenable, aux frais du culte, à l’entretien de ses ministres, et au soulagement des pauvres, sous la surveillance et d’après les instructions des provinces ;

2° Que dans les dispositions à faire pour subvenir à l’entretien des ministres de la religion, il ne pourra être assuré à la dotation d’aucune cure moins de 1 200 livres par an, non compris le logement et les jardins en dépendant.

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L’éphéméride du 1er novembre

La « Toussaint rouge » marque le début de la guerre de libération algérienne dite « Guerre d’Algérie» le 1er novembre 1954.

La Toussaint rouge, parfois appelée Toussaint sanglante, est le nom donné en France à la journée du 1er novembre 1954, durant laquelle le Front de libération nationale (FLN) manifeste pour la première fois son existence en commettant une série d’attentats en plusieurs endroits du territoire algérien, à l’époque sous administration française. Cette journée est rétrospectivement considérée comme le début de la guerre d’Algérie (1954-1962) et elle est devenue une fête nationale en Algérie.

La formule se réfère à la Toussaint (littéralement : fête de tous les saints), dont la date est le 1er novembre, à laquelle une signification funèbre est souvent attribuée par confusion avec le jour des morts (2 novembre).

L’Algérie du statut de 1947
En 1954, le territoire de l’Algérie est considéré comme partie intégrante de la République française (et non pas une partie de l’Union française). La population de l’Algérie est divisée en deux catégories principales : les citoyens appartenant au premier collège électoral (dits « Français d’Algérie », « Européens », « pieds-noirs ») ; les citoyens appartenant au deuxième collège (dits « musulmans » ; « indigènes » jusqu’en 1947), les deux collèges d’un million d’Européens d’une part et de huit millions d’Algériens d’autre part élisent le même nombre de représentants.

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Des ombres du passé aux lumières de l’avenir : parlons de la Vie Chère…

(Guadeloupe – Martinique – Guyane).

— Par Bernard N’Dendelé Leclaire —

                  Ce concept de Vie Chère demeure dans nos régions depuis l’abolition de l’esclavage. Jusqu’en 1848, tant qu’il fallait travailler sans salaire, sous les coups de fouet et les brûlures d’un soleil ardent afin de produire du sucre et du rhum, jamais le Pays n’a été aussi riche. Évidemment, une richesse pour ceux qui portaient des pantalons et qui avaient des poches aussi vastes que l’Atlantique pour percevoir toute l’abondance du monde. C’est bien cette manne qui est à l’origine du statut de grand argentier de certains. 

 On a bien indemnisé les esclavagistes en 1848, alors que ceux qui, des siècles durant, sous l’emprise de l’asservissement, ont travaillé strictement pour rien au détriment du déshonneur. Celles et ceux qui ont été volés, violés, tués et bien sûr délaissés et enfin lâchés dans les rues, en pâture de la vie comme des bandits de grands chemins. Ironie de l’histoire, ils étaient ensuite arrêtés pour vagabondage. 

Dès lors, il a fallu que chacun se débrouille, cette populace n’est-ce pas vous indiffère. Ainsi, ce monde a avancé, bon gré, mal gré.

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Marche unitaire contre la vie chère : dénonciation des abus et solidarité populaire en Martinique

—- Déclaration de la CGTM —

Vendredi 25 octobre 2024, plusieurs organisations (CDMT, CGTM, Associations religieuses, RPPRAC) ont appelé à une marche unitaire allant du Marché de Gros de Dillon jusqu’à la zone commerciale Les Mangles où se trouve le siège du Groupe Bernard Hayot (GBH). Cette manifestation s’inscrivait dans le cadre de la mobilisation pour dénoncer la “vie chère” et exiger l’augmentation des revenus (salaires, pensions de retraite, minima sociaux).

De son point de départ et jusqu’au niveau du concessionnaire Citroën, en passant les zones d’activités de Rivière Roche, de Jambette, de Californie, aucun acte de violence envers des personnes ou des entreprises n’a été rapporté. Plusieurs entreprises ont même baissé leurs rideaux sous la pression de leurs salariés en solidarité avec l’objet de la manifestation : la dénonciation de la vie chère et le bas niveau des revenus des classes populaires.

Arrivée à une centaine de mètres du siège du GBH, les manifestants ont eu droit

  • un accueil musclé des forces de répression sous forme de tirs de gaz lacrymogènes. Ce qui entraina une réaction de ces manifestants qui poursuivirent leur progression, contraignant alors les forces de répression à reculer face à la marée humaine.

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L’éphéméride du 30 octobre

Nat Turner, esclave noir insurgé à l’origine de la plus importante rébellion d’esclaves de l’Histoire des États-Unis, est capturé et arrêté dans le comté de Southampton le 30 octobre 1831.

Nathaniel dit Nat Turner, né probablement le 2 octobre 1800 et mort pendu le 11 novembre 1831, est un esclave et un prédicateur afro-américain. En 1831, il conduit une révolte dans le comté de Southampton en Virginie. Cette insurrection sanglante d’esclaves entraîne une répression, légale et illégale, encore plus sanglante, et déclenche dans les États du Sud, la promulgation de nouvelles dispositions durcissant encore plus les Codes de l’esclavage (Slave codes (en)). Dans les années 1960, Nat Turner devient une icône du mouvement du Black Power.

Biographie
Jeunesse et formation
Nat Turner naît dans le comté de Southampton dans l’État de Virginie où il restera toute sa vie. Il doit son nom au propriétaire de sa mère, Benjamin Turner qui est probablement son père. Benjamin Turner ou l’un de ses fils légitimes lui apprendra à lire, écrire et compter, tandis que sa mère Nancy lui transmet la fierté de ses origines africaines et la haine de l’esclavage.

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Nouvelle prolongation du couvre-feu en Martinique

Jusqu’au 4 novembre 2024 👿

Le préfet de la Martinique, Jean-Christophe Bouvier, a annoncé la prolongation du couvre-feu dans cinq communes de l’île, en réponse aux violences urbaines persistantes. Cette mesure, qui s’applique de minuit à 5 heures du matin, restera en vigueur jusqu’au 4 novembre inclus.

Les communes concernées par ce couvre-feu sont :

  • Case-Pilote
  • Fort-de-France
  • Lamentin
  • Saint-Joseph
  • Schœlcher

Cette décision fait suite à l’érection de nouveaux barrages durant la nuit du 27 au 28 octobre, ainsi qu’aux incidents survenus la semaine du 21 octobre. La préfecture souhaite ainsi faciliter l’intervention des forces de sécurité sur les zones les plus vulnérables aux troubles.

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Haïti en crise : une escalade de la violence, une crise humanitaire sans précédent et des défis politiques inextricables

— Par Jean Samblé —
Depuis juillet, la situation en Haïti se dégrade malgré des efforts internationaux et l’activation de la Mission multinationale d’appui à la sécurité (MMAS), dirigée par le Kenya. Maria Isabel Salvador, cheffe du Bureau intégré des Nations Unies en Haïti (BINUH), a dressé un bilan inquiétant au Conseil de sécurité des Nations Unies, soulignant la brutalité croissante des violences, l’ampleur des déplacements forcés et la dégradation générale des conditions de vie. Elle a aussi noté que le processus politique, malgré quelques avancées initiales, se heurte aujourd’hui à des obstacles de plus en plus importants.

Aggravation des violences et de la crise sécuritaire

La situation sécuritaire, déjà précaire, a atteint un niveau critique avec des pics de violence sans précédent. Le massacre de Pont-Sondé, survenu le 3 octobre, illustre cette escalade : des membres du gang « Gran Grif » ont tué au moins 115 civils et blessé des dizaines d’autres. Cet acte brutal témoigne de l’intensification des activités criminelles, qui ne se limitent plus à la capitale, Port-au-Prince, mais s’étendent désormais aux zones rurales.

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Entre résistance et mobilisation : les luttes actuelles en Martinique pour la justice sociale et l’émancipation

Le CNCP a organisé une conférence débat le vendredi 25 octobre à la Bourse du Travail de Paris sur le thème « Le Peuple Martiniquais veut faire entendre sa voix ». Voici le texte de l’intervention de Robert Saé, son représentant aux affaires extérieures.

Paris, le Vendredi 25 octobre 2024

Pour la deuxième fois dans l’histoire récente, la Martinique se trouve propulsée dans l’actualité à l’échelle internationale. La première fois c’était quand, le 6 décembre 1987, des milliers de nos compatriotes avaient envahi la piste de l’aéroport pour empêcher l’atterrissage de l’avion à bord duquel se trouvait le néo-fasciste Jean-Marie LEPEN. Aujourd’hui, c’est parce que notre pays s’est trouvé entièrement paralysé dans le cadre d’une mobilisation contre la vie chère.

Dans de nombreux pays étrangers on a évoqué à ce propos la nature des relations entre la France et les territoires éloignés qu’elle contrôle dans le monde. Mais, en France, la grande majorité des médias n’a parlé que de la grogne d’une population qui exige légitimement une égalité de traitement avec les autres français et dont les protestations sont dévoyées par quelques délinquants.

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L’île aux fleurs Des longues- herbes

(Lettre ouvert aux autorités responsables des abords de nos routes)

— Par Térèz Léotin—

L’île aux fleurs des longues herbes le long des routes, telle aurait pu être l’appellation actuelle de ce pays, la Martinique, tant vantée autrefois dans certaines poésies dites doudouistes, qui disaient simplement d’elle qu’elle était l’île aux fleurs. Aujourd’hui, si l’expression semble s’être ennoblie de particules inutiles qu’elle ne possédait pas autrefois, en revanche, la réalité messieurs et dames est incroyablement triste à voir. En effet, du nord au sud et de l’est à l’ouest, l’île, dorénavant île aux fleurs des longues herbes le long des routes, gît là sans états-d’âme .

Certes, ces jours-ci, nous avons d’autres préoccupation sur des questions non moins indispensables, mais lorsque nous savons que notre pays est celui où le bothrops, notre longue bête nationale, se sait le mieux chez lui, et lorsque nous savons en outre que l’herbe des bords de route mesure largement un mètre, comment en ces moments de barrage, en ces moments où marcher à pied redevient presque une nécessité pour certains qui ne peuvent faire autrement, comment se sentir tranquille et ne pas se demander pourquoi on ne peut plus marcher le long des routes ?

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Les heures sombres…

— Par Max Orville —

«Lorsque les pères s’habituent à laisser faire les enfants, lorsque les fils ne tiennent plus compte de leur parole, lorsque les maîtres tremblent devant leurs élèves et préfèrent les flatter, lorsque finalement les jeunes méprisent les lois parce qu’ils ne reconnaissent plus au-dessus d’eux l’autorité de rien ni de personne, alors c’est là en toute beauté et toute jeunesse le début de la tyrannie. » (Platon, La République) Le déferlement de violence qui a sévi ces derniers jours en Martinique, les saccages sur les biens publics et privés, les pillages, les appels à la haine sur des descendants de colons, un meurtre non élucidé, des morts de jeunes en moto roulant en sens inverse, les voitures brûlées, les armes de gros calibre qui circulent allègrement,… Tout cela ne peut incarner raisonnablement la lutte contre la vie chère. Cette demande exigeante, juste et fondée. Aujourd’hui, l’économie martiniquaise déjà fragile est à terre. Combien de familles martiniquaises se retrouvent au chômage du fait de la destruction de leur entreprise ? On lutte contre la vie chère et le prix des assurances va flamber compte tenu des dégâts occasionnés !

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