Catégorie : Politiques

Quel est aujourd’hui l’intérêt supérieur du peuple martiniquais ?

— Par Marie-Hélène Léotin —

Bien des réflexions et analyses ont été portées sur notre situation sanitaire mais aussi économique, sociale, sportive et culturelle. Je me contenterai de poser une question et d’essayer d’y répondre.

Quel est aujourd’hui l’intérêt supérieur du peuple martiniquais ? Nous avons une économie à relever. Il faut faire repartir le tourisme. Il faut permettre à nos restaurateurs, nos propriétaires de snacks, nos hôteliers y compris la petite hôtellerie, nos loueurs de gites, nos loueurs de voitures, de vivre. L’argent de la France ne tombera pas éternellement. Les gites permettent à beaucoup de nos retraités de compléter leurs ressources, de faire marcher le commerce et l’artisanat (il faut meubler, équiper en électro-ménager, réparer, entretenir y compris les espaces verts, blanchir les draps et linges de maison, remettre à neuf tous les 5 ans…). Ce sont nos petits artisans du bâtiment, nos prestataires de service qui y trouvent leur compte. Même la marchande de pistache haïtienne sur le Malecon s’en sort. Nous devons faire repartir les activités de loisirs, les centres culturels, les musées, les activités sportives. La Jacques Vabre ne suffit pas ; c’est une vitrine pour faire venir les touristes.

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À propos du protocole sanitaire : des réactions…

Appel de Combat Ouvrier

Aux travailleurs, à la jeunesse, à la population de Guadeloupe !

Poursuivons la lutte jusqu’à la victoire !

La révolte sociale actuelle est profonde et était prévisible ! Mais l’État joue à l’aveugle et au sourd. Le brûlot qui a provoqué l’incendie est la répression brutale contre les travailleurs de la santé, les pompiers, certains personnels de l’éducation nationale, et des Ehpad. Ils sont suspendus, privés de salaire, avec des familles en grande difficulté, parce qu’ils ne sont pas vaccinés. On nous dit que c’est la loi, mais en réalité c’est une violence sociale énorme contre ces travailleurs ! C’est la violence sociale d’un Macron et son gouvernement qui veulent faire baisser la tête aux travailleurs, les dresser à obéir au gouvernement des riches, les dresser à obéir à leurs exploiteurs ! Combat ouvrier a toujours été favorable au vaccin mais opposé à l’obligation vaccinale assortie de sanctions graves contre les travailleurs. Si le gouvernement français était si soucieux de notre santé il aurait depuis longtemps fourni du matériel et des personnels supplémentaires aux hôpitaux. Il y aurait eu au moins un peu plus d’oxygène pour empêcher certains de mourir du COVID au mois d’août parce qu’il en manquait.

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Guyane: le combat de Sisyphe face à l’orpaillage illégal

Dans la forêt amazonienne (France) – « Écartez-vous, on va procéder à la destruction ». Au milieu d’une vaste percée dans la forêt amazonienne, dans le nord de la Guyane française, des militaires brûlent du matériel abandonné par des orpailleurs. La prise est maigre mais le combat est à ce prix.

C’est une guerre ingagnable mais inévitable, à laquelle sont dédiés militaires, magistrats et gendarmes face aux trafiquants d’or qui massacrent la forêt amazonienne de Guyane. Comme sur ce chantier érigé le long de la crique (rivière) Sparouine, à la perpendiculaire du fleuve Maroni.

Au beau milieu d’une jungle luxuriante, des centaines de mètres carrés déboisés, des mares d’eau profondes et putrides, imprégnées de mercure. En débarquant sur la rive, les soldats du 9e Régiment d’infanterie de marine (RIMa) voient fuir les orpailleurs, prévenus par des « sonnettes« , mouchards postés à l’embouchure de la Sparouine, l’unique accès au site aurifère.

Deux seulement seront rattrapés. Sans papiers, faute d’avoir été pris en flagrant délit, les Brésiliens sans-le-sou seront relâchés.

– Frigo et bloc électrogène –

« Sur cette piste, ça travaille pas mal« , explique le Sergent chef Olivier (les patronymes des militaires ne peuvent être cités), qui dirige l’opération.

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Demande de procéder à la panthéonisation de Gaston Monnerville

Lettre ouverte au Président de la République

Monsieur le Président de la République,

Ce 7 novembre, nous célébrerons le trentième anniversaire de la disparition de Gaston Monnerville. La disparition d’un grand homme qui a été acteur de notre histoire commune sous la IIIe, la IVe et la Ve République. Un grand homme qui a servi La République, une et indivisible, universelle et fraternelle, solidaire et émancipatrice.

Son parcours illustrant la méritocratie républicaine appelle l’admiration et doit incarner une inspiration pour les générations futures. Petit-fils d’esclave et étudiant boursier, il a su progressivement gravir tous les échelons. Par son talent et sa détermination, d’abord comme avocat puis comme homme politique de premier plan, il a toujours voulu rendre à la République ce qu’elle lui avait donné de plus beau.

Son engagement sans faille pour la République française est aujourd’hui encore d’une parfaite modernité. Sous-secrétaire d’Etat, député puis sénateur de la Guyane, il a été de celles et ceux qui ont toujours pensé la France par-delà ses frontières hexagonales. Il fut aussi un inlassable artisan de la décentralisation et de la départementalisation.

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Il faut « écarter les auteurs de violences sexuelles et sexistes » de la vie politique

Collectif

Il faut « écarter les auteurs de violences sexuelles et sexistes » de la vie politique, réclament 285 femmes travaillant dans le milieu politique et universitaire, dont les députées Karima Delli (EELV) et Danièle Obono (LFI) et la vice-présidente du Sénat (PS) Laurence Rossignol, dans une tribune au « Monde ».

Tribune. Nous, femmes travaillant dans le milieu politique, élues, collaboratrices, fonctionnaires, responsables associatives, militantes qui côtoyons régulièrement les hommes politiques, mais avant tout citoyennes, appelons le monde politique à une réponse d’ampleur aux violences sexuelles et sexistes commises par nos représentants.

Au sein du Parlement, des mairies, des conseils départementaux et régionaux, des hommes mis en cause, parfois condamnés pour viol, pour agression sexuelle, pour atteinte sexuelle sur mineur, pour violences conjugales, sont élus, malgré les discours affichés sur la lutte contre les violences faites aux femmes, malgré nos alertes répétées. Qu’est devenue la grande cause du quinquennat ?

En avril 2022, nous choisirons le ou la présidente de la République. Trois candidats ou potentiellement candidats à l’Elysée sont déjà cités dans de nombreux témoignages d’agressions sexuelles. Cela ne les empêche pas, loin de là, de considérer qu’ils sont dignes d’occuper la magistrature suprême.

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A Cuba, les artistes à la pointe de la contestation

Plusieurs marches sont attendues lundi pour exiger la libération des personnes arrêtées le 11 juillet

Par Sandrine Morel — MADRID – correspondante du journal Le Monde —

Convocations par la police, coupures ciblées d’Internet et campagnes de diffamation contre les organisateurs, menaces de poursuites pénales pour sédition envers ceux qui oseraient participer, et contre-manifestations du régime : les réactions du gouvernement cubain en réponse à la grande marche de protestation prévue lundi 15 novembre dans une soixantaine de villes trahissent sa crainte face à la montée de la grogne sociale et des revendications démocratiques sur l’île.

« Nous ne permettrons d’aucune manière l’agression permanente du gouvernement des Etats-Unis, et ses tentatives constantes et soutenues (…)de créer les conditions d’une déstabilisation intérieure », a prévenu le ministre cubain des affaires étrangères, Bruno Rodriguez Parrilla, le 10 novembre, face au corps diplomatique accrédité à Cuba – le gouvernement accusant depuis des semaines Washington d’être derrière une tentative de « coup d’Etat » pour justifier l’interdiction de la manifestation.

Quatre mois après les mobilisations du 11 juillet, lors desquelles des milliers de personnes ont défié le régime en criant ou et qui se sont soldées par un mort, des dizaines de blessés et des centaines d’arrestations, les tensions restent fortes sur l’île.

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Liberté de la presse : liberté d’expression ou des patrons de presse ?

— Par Yves-Léopold Monthieux —

On le sait, la liberté de la presse locale est totale à l’égard du pouvoir national français. Il est possible, en effet sans encourir le moindre risque, de dire ou écrire pis que pendre sur le préfet ou le président de la République et, d’une manière générale, sur la politique du gouvernement. Cette liberté s’observe y compris sur les antennes de la station publique. En revanche écrire ou proférer un jugement négatif sur le politique martiniquais expose le média à des sanctions immédiates. « Mettre la presse au diapason », telle avait été l’ambition souvent rappelée de l’un de nos princes. De sorte que lorsqu’on s’interroge sur le lieu du véritable pouvoir politique (hors budgétaire), il est permis à bien des égards de le domicilier en Martinique où la crainte de l’élu pèse de tout son poids sur les médias locaux. Ainsi, foin des articles 73 ou 74, en matière médiatique la liberté c’est l’autonomie voire l’indépendance à l’égard de Paris.

En dessous du pouvoir politique local vient la liberté des patrons de presse. Sous l’autorité sourcilleuse du politique, ils sont chargés comme par délégation de la police de la parole.

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Défendre nos droits fondamentaux contre les mesures liberticides du gouvernement français

Conférence – débat du 11 novembre 2021 Salle Yvon Roisier – Ducos Martinique

« Nous avons pensé qu’il y avait urgence à organiser cet échange autour du thème « Défendre nos droits fondamentaux contre les mesures liberticides du gouvernement français » parce que nous considérons que l’offensive menée pour imposer la vaccination obligatoire et le passe soi-disant sanitaire n’est que l’un des aspects d’une entreprise générale de fascisation de la société. Cette entreprise, qui concerne tous les pays impérialistes, s’abat avec une rigueur accentuée chez nous et elle nous appelle à la résistance. C’est pour cela qu’il est important que nous réfléchissions ensemble sur le contexte général qui explique cette marche vers la fascisation. Mon exposé comportera donc deux parties :

1) Le développement de la fascisation dans le contexte mondial 2) L’organisation de la résistance

1) Nous croyons qu’il est important de parler d’abord du contexte général, même si cela peut nous sembler fastidieux, car il serait impossible de vaincre l’ennemi sans le connaître et sans connaître sa stratégie globale. Les impérialistes occidentaux états-uniens et européens sont confrontés à l’ébranlement de leur hégémonie dans le monde.

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L’effondrement du Pont de Soudon: soyons visionnaires pour notre île!

— Communiqué de Renaissance Martinique —

L’effondrement du pont de Soudon est une catastrophe de plus pour le Nord de la Martinique, dans la mesure où ce sont les populations du Robert et de tout le Nord de l’île qui se trouvent brutalement enclavées, en grand difficulté pour se rendre au travail à Ducos, au Lamentin ou à Fort-de-France. C’est dès 4h du matin qu’on part en vain du Lorrain, nous dit-on. Une pétition circule, mais sérieusement, on n’arrivera pas à régler le problème d’un coup de baguette magique.

Cette situation rappelle l’urgence absolue que Renaissance Martinique et son président Max Orville avaient identifiée. Notre circuit routier est vieux, voire souvent vétuste. Le remettre en état est une nécessité à laquelle s’applique la CTM, mais cela ne saurait suffire.

En fait, le réseau routier nécessite d’être repensé, comme le proposait Renaissance Martinique lors de la récente campagne électorale ; et tout le monde a bien compris que le projet de dorsale était l’élément clé qui plaçait le sud ou le nord à un quart d’heure de n’importe quel point de l’île.

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Quand la Martinique tourne le dos au progrès

Par Pierre Alex Marie-Anne
Le plus cocasse, si ce n’était aussi tragique, c’est que l’incitation à revenir à un type de vaccin classique, largement supplanté par la technique moderne et prometteuse de l’ARN messager de Pfizer, émane du chef du parti soi-disant progressiste, à savoir le PPM ; c’est ce qui ressort principalement de la missive adressée par l’intéressé au gouvernement, en la personne du ministre de la santé Olivier VERAN, Le Dr Pierre ALIKER qui a toute sa vie milité pour que la population martiniquaise bénéficie des progrès les plus avancés de la médecine en matière sanitaire, à dû se retourner dans sa tombe devant cette volte-face de l’héritier infidèle.

Comment en effet ne pas mesurer le tort incommensurable fait par cette prise de position inconsidérée à l’image de la Martinique à l’extérieur, en particulier mais pas uniquement, au plan médical, axe majeur du futur rayonnement qu’elle ambitionne d’avoir dans son bassin géographique. A l’heure où tous les pays de la Caraïbe, de l’Outre-mer et du monde entier rivalisent d’ardeur pour étendre la vaccination, seule solution ayant fait ses preuves, à l’ensemble de leurs habitants pour retrouver au plus vite des conditions de vie acceptables, la Martinique se distingue, tous dirigeants politiques et syndicaux confondus, par son positionnement rétrograde : elle offre aux yeux du monde le visage d’un peuple frileux, recroquevillé sur lui- même dans une posture d’éternelle victime, priorisant les médecines traditionnelles et les rimed razié sur les progrès fantastiques de la Science et englué dans le souvenir obsessionnel de l’esclavage, en une sorte de huis clos infernal.

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La prise à revers de la volonté populaire par la politique de rupture

— Par Yves-Léopold Monthieux —

De toutes les adversités qui ont marqué les Martiniquais, il n’est généralement retenu que celles qui sont imputables à l’Autre. Il semble convenu une fois pour toutes que les souvenirs douloureux de l’esclavage et de la colonisation sont dotés, en plus de leur mission honorable de tenir la mémoire en éveil, d’une tâche moins noble qui consiste à jeter un voile sur toute circonstance malheureuse qui pourrait venir de nous-mêmes. Comme si on s’estimait frappés par une sorte d’incapacité congénitale à se sentir responsables un tant soit peu de notre sort. Comme si l’idéologie et le terrorisme intellectuel, le consumérisme et le clientélisme électoral avaient dévalué l’Homme martiniquais.

Aimé Césaire n’était pas dupe des inclinations de son peuple et ne se privait pas à l’occasion de jouer au Père Fouettard. Les expressions « mendiants arrogants« , « mendiants exigeants et ingrats« , « danseuses de la République« , et la fameuse interrogation « mon peuple (…) quand donc cesseras-tu d’être le jouet sombre au carnaval des autres«  traduisent des inquiétudes qu’il formulait entre deux attaques contre le colonialisme.

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Haïti: de quelques éditos de Claude Moïse…

Le spectre de l’insécurité

— Par Claude Moïse —

Le répit aura été de courte durée, le temps des élections (février-avril) et de mise en place de l’appareil gouvernemental (mai-juin). La criminalité remonte. Le bilan des victimes s’alourdit. En deux mois, pas moins de 20 policiers ont été assassinés et 47 enlèvements enregistrés dans la région de la capitale. Le spectre de l’insécurité revient hanter le pays. Pas seulement dans la zone métropolitaine où sont concentrés les principaux foyers de banditisme. N’a-t-on pas relevé, dans la soirée du 11juin, une attaque, qui a coûté la vie à un policier, contre le cortège du directeur départemental du Nord Est de la police nationale à l’entrée de la ville du Cap? La criminalité s’accélère : quatre agents de la PNH abattus en quatre jours, du 11 au 15 juin. Et puis il y a la manière, il y a l’audace des criminels : un policier assassiné dans un autobus, d’autres en pleine rue grouillante de monde, deux décapités. De plus en plus d’étrangers sont devenus les cibles des kidnappeurs. Que signifie tout cela?

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Karine Jean-Pierre, un symbole du rêve américain à la Maison Blanche

— Texte par : Sonia Dridi—

Karine Jean-Pierre est porte-parole adjointe de la Maison Blanche. Elle a marqué l’histoire en mai 2021, en devenant la première femme ouvertement homosexuelle – et la deuxième femme noire – à prendre place, face aux journalistes, sur l’estrade de la salle de presse officielle de la présidence. Elle revient sur son enfance, la crise des migrants haïtiens aux États-Unis et la récente crise diplomatique avec la France dans une interview exclusive accordée à France 24.

Elle briefe régulièrement les journalistes à bord d’Air Force One ou depuis le podium de la Maison Blanche. Karine-Jean Pierre, 44 ans, est la porte-parole adjointe de l’administration Biden, la « numéro 2 » de Jen Psaki. Première femme ouvertement homosexuelle – et deuxième femme noire – à prendre place sur l’estrade de la salle de presse « James S. Brady », elle incarne la diversité mise en avant par l’administration Biden.

En 2016, alors porte-parole nationale de l’organisation MoveOn, elle avait déclaré : « Je suis tout ce que Donald Trump déteste : femme, noire, gay et maman. 

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La vie quotidienne vire au cauchemar pour les Haïtiens, impuissants face aux gangs

Port-au-Prince – Désabusés face au chaos politique qui prévaut depuis des mois, les Haïtiens sont, depuis le début de la semaine, confrontés à une dégradation effrénée de leurs conditions de vie à cause des gangs qui contrôlent les accès aux terminaux pétroliers.

« On est en mode rationnement de l’eau chez moi« , témoigne paniquée Daphné Bourgoin, 42 ans. « Et pour mes enfants qui ont leurs cours en ligne, jusqu’à quand l’internet va tenir?« , s’interroge la cheffe d’une entreprise textile contrainte à la fermeture depuis lundi.  

Le pays de la Caraïbe n’a jamais produit suffisamment de courant électrique pour répondre aux besoins de l’ensemble de sa population et, dans les quartiers les mieux lotis de la capitale Port-au-Prince, la compagnie publique Électricité d’Haïti n’assure une fourniture au maximum que quelques heures par jour.  

Ceux qui le peuvent se sont dotés en générateurs: des équipements coûteux aujourd’hui inutiles face à la grave pénurie de carburant provoquée par les bandes armées. 

– Manque d’électricité et d’eau – 

Le manque de diesel empêche également les entreprises privées d’assurer la livraison d’eau par camion.  

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Afghanistan: manifestation de femmes à Kaboul pour dénoncer le « silence » du monde

Kaboul – Une dizaine de femmes ont brièvement manifesté mardi matin à Kaboul, pour dénoncer le « silence » de la communauté internationale sur la « situation politique, sociale et économique » de l’Afghanistan, les talibans empêchant de nouveau la presse de s’approcher du cortège.

Ces manifestantes, se présentant comme membres du « mouvement spontané des femmes militantes en Afghanistan« , ont brandi des pancartes sur lesquelles était écrit: « Pourquoi le monde nous regarde mourir en silence?« , « Droit à l’éducation » ou encore « Droit au travail« .

« Chaque jour la pauvreté fait des ravages, nos enfants meurent, les hommes n’ont plus de travail, ils se suicident et le monde se tait« , a interpellé Husna Saddat, l’une des participantes. 

« Pourquoi et jusqu’à quand devrons nous rester prisonnières chez nous? Pourquoi personne ne nous entend? Pourquoi les femmes n’ont-elles plus le droit d’être actives dans notre société?« , a-t-elle poursuivi. 

Le rassemblement, qui devait initialement se dérouler à proximité de la mission de l’ONU en Afghanistan (Unama), s’est déplacé au dernier moment à l’entrée de l’ancienne « zone verte » où se situent les bâtiments évacués par plusieurs ambassades occidentales après la prise de pouvoir des talibans en août. 

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Appel de la CGTM à la mobilisation le lundi 25 octobre

Lundi 18 octobre 2021, plusieurs centaines de soignants et autres personnels se sont rassemblés sur le site de l’hôpital Pierre Zobda-Quitman. Objectifs : dénoncer les brutalités commises par les forces de répression le vendredi 15 octobre et exiger de pouvoir accéder à leur poste de travail sans passe sanitaire. L’ampleur de ce rassemblement a contraint direction du CHUM, préfet et ARS, à reculer malgré une décision de justice qu’ils avaient sollicité et qui leur est favorable. Les soutiens reçus de la population, mais aussi des agents de l’EDF, du Port, des artisans taxi ou encore de motards ont montré que leur lutte ne laisse pas indifférent. IL FAUT MAINTENIR ET ELARGIR CE COURANT.

Macron, Catex, Véran, le préfet, le directeur de l’ARS et celui du CHUM sont des incendiaires. En recourant à la répression judiciaire, militaire et policière, leur objectif vise à mettre au pas les travailleurs. C’est à la fois une provocation et une attaque. Ne nous trompons pas !

Les centaines de vies humaines perdues et la pagaille dans la gestion de cette crise sanitaire ne sont pas le fait des soignants.

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Quel nom pour le lycée « Schœlcher »? Choisir en toute connaissance de l’histoire

Par Yves-Léopold Monthieux

Au début de l’année 2022 les élèves du lycée Schœlcher devraient intégrer les nouveaux locaux construits sur le site de l’ancien établissement. Et voilà que des bruits circulent qui annoncent que ce haut lieu de la connaissance ne s’appellerait plus lycée Schoelcher et qu’une pétition cheminerait en vue de lui substituer une nouvelle appellation. S’il est donné une suite à ces échos on aurait ainsi la réponse politique officielle aux questions posées par la destruction des statues de Victor Schoelcher à Fort-de-France et dans la ville de Schoelcher, ainsi que le déboulonnement des bustes de l’abolitionniste en d’autres lieux. Il va sans dire que la décision aurait pour effet de cautionner les agissements des activistes, d’héroïser leurs 2 jeunes animatrices et de reconnaître à leur geste une portée historique.

La violence inattendue apportée à la mémoire et aux effigies de Victor Schoelcher, qui faisait jusqu’alors consensus et emportait l’adhésion enthousiaste d’Aimé Césaire, appelle à la plus grande prudence pour le choix d’un nouveau patronyme. On sait que le concurrent de Victor Schoelcher devant l’Histoire n’avait pas tenu la route.

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Message à ceux qui sont au front

— Par Robert Saé du CNCP —

La conviction que je voudrais partager avec vous aujourd’hui, vous qui êtes l’avant-garde de notre Peuple dans ce combat crucial et tellement difficile que nous menons actuellement, c’est que nous avons là l’occasion de remporter une victoire décisive pour l’histoire de notre pays.

Il est vrai que, dans notre population, règne l’impression de ne pas savoir comment tout cela finira; On se sent pris en étau entre les réelles inquiétudes que fait peser la pandémie de COVID 19 et la certitude que la politique menée par les autorités françaises est mauvaise. Aucune fraction des couches populaires n’a de garantie sur les lendemains qui s’annoncent. Quelle assurance avons-nous de pouvoir nourrir nos familles demain, puisque, au nom de l’ultralibéralisme, les gouvernants remettent en cause les statuts et les droits conquis grâce aux luttes de nos aînés ? Ils systématisent la précarité du travail, sabotent les services publics, le système des retraites et d’indemnisation du chômage, dans un contexte où la hausse du coût de la vie est tout simplement démentielle.

Qu’adviendra-t-il de nos enfants avec cette scolarité en pointillée commanditée à l’aveuglette par un gouvernement qui laissent ses comparses déverser massivement à leur intention une sous-culture violente et déshumanisante dans ses jeux vidéos et autres médias?

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Soutien aux emprisonnés de l’UTG

Communiqué de presse —

La CGTM dénonce avec fermeté la décision d’incarcération des militants de l’UTG, condamnés à des peines allant de 12 à 18 mois de prison ferme.

En emprisonnant des responsables syndicaux, c’est la preuve qu’une étape supplémentaire a été franchie par la justice de l’Etat français, contre le monde du travail.

Aujourd’hui en Guyane, il est clair que le syndicalisme sur ce territoire; est la force de résistance qu’il faut bâillonner et à tout prix réduire au silence.

CGTM ne peut tolérer cette escalade dans la répression syndicale dont l’UTG, première organisation syndicale en Guyane, est victime.

Aussi, nous appelons toutes et tous à exprimer leur soutien inconditionnel avec les syndicalistes emprisonnés pour qu’ils soient libérés sans condition dans les plus brefs délais. Et pour cela, la CGTM apporte tout son soutien à toutes les formes de manifestation qui se dérouleront à partir de ce jour, pour que soit rendu justice aux militants injustement poursuivis.

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Alexeï Navalny, prix Sakharov 2021 du Parlement européen

Le Parlement européen a décerné mercredi le prix Sakharov 2021 de défense des droits de l’Homme et de la liberté de pensée à l’opposant russe emprisonné Alexeï Navalny, a annoncé le président de cette assemblée, l’Italien David Sassoli. « Il a combattu sans répit la corruption du régime de Vladimir Poutine. Cela lui a coûté sa liberté et presque sa vie », a indiqué sur Twitter le président du Parlement européen qui a également réitéré l’appel de l’institution à « la libération immédiate » de M. Navalny. Le choix d’Alexeï Navalny a immédiatement été salué par le secrétaire général de l’Otan, Jens Stoltenberg, sur fond de tensions entre la Russie et les Occidentaux. Ce prix est « la reconnaissance du rôle important qu’il a joué depuis de nombreuses années pour défendre les valeurs de la démocratie et être une voix forte en Russie », a dit le chef de l’Alliance atlantique devant la presse à Bruxelles.

La candidature d’Alexeï Navalny était soutenue par le PPE (droite), principal groupe politique du Parlement européen, et le groupe centriste Renew, troisième force politique. De leur côté, les groupes S&D (gauche) et écologistes avaient proposé d’honorer les femmes afghanes se battant pour l’égalité et leur liberté face au régime des talibans.

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Crise sanitaire : Libertés et Droits de l’Homme

— Par Patrice Ganot, Président de la Fédération LDH de Guadeloupe —

L’épidémie due au virus SARS-CoV-2 (covid19), devenue rapidement une pandémie, affectant la planète entière, s’est avérée constituer l’exemple parfait d’une syndémie (Merrill Singer, puis Richard Horton) en ce qu’elle a révélé, à travers des disparités d’un pays à l’autre, comment des causes multifactorielles (dont, la pauvreté, la malnutrition – ou la « malbouffe » – les conditions d’hygiène, l’état des services de santé publique, etc.) pouvaient aggraver, sur les populations, les effets directs de la propagation d’un agent pathogène ; en nombre d’hospitalisations critiques, dépassant les possibilités « normales » d’accueil des hôpitaux, et, hélas, en nombre de décès.

Une telle épidémie met au grand jour, s’il en était besoin, les déséquilibres (économiques, sociaux et sociétaux), les dysfonctionnements d’un pays.

En Guadeloupe, hors les constats et analyses concernant les effets sur l’économie des confinements successifs et des diverses mesures qui ont dû être prises, dès le début de l’épidémie, la situation sanitaire (état des structures de soins, nombre élevé de cas dits de comorbidité) n’a cessé d’inquiéter. Jusqu’à l’arrivée de la quatrième vague de l’épidémie, au cours des mois de juillet et août et ses conséquences, en termes de mortalité enregistrée en Guadeloupe, qui ont montré les limites du fonctionnement, tout particulièrement, du CHU.

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60 ans après le massacre des Algériens à Paris, l’ultime combat pour la mémoire

Paris – Le 17 octobre 1961, Djamila Amrane manifestait avec son nourrisson dans les bras. Soixante ans après le massacre des Algériens à Paris, cette « guerrière dans l’âme » livre un dernier combat: à 87 ans, elle transmettra, « tant qu’il faudra », une mémoire longtemps occultée.

A l’époque, elle battait pavé aux côtés de milliers d’hommes et de femmes à l’appel de la fédération de France du FLN (Front de libération nationale), dont elle était alors agent de liaison en Seine-Saint-Denis, contre le couvre-feu imposé aux « Français musulmans d’Algérie« .  

« Ce devait être une manifestation pacifique. Les organisateurs nous avaient dit de n’avoir rien sur nous, même pas une épingle à nourrice. On voulait simplement combattre l’injustice« , raconte l’un des derniers témoins de cette soirée, le cheveu et la mise impeccables.  

Angoissée à l’idée qu’on « oublie » cette page de l’Histoire, la vétérante du FLN déroule d’une voix douce le fil de ses souvenirs.  

« Certaines des femmes à qui j’avais demandé de venir s’étaient bien habillées, croyant aller à une sorte de fête.

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Créolisation : « il est temps pour la France de prendre en compte cette diversité intérieure »

Tribune par Serge Letchimy —

Serge Letchimy, président du Conseil exécutif de Martinique et président du Parti progressistes martiniquais (PPM), revient sur la notion de « créolisation », défendue par Jean-Luc Mélenchon, lors d’un débat face à Éric Zemmour. Selon lui, il s’agit du seul concept qui prenne en compte les changements qui agitent la France.

Le débat politique actuel en France sent le renfermé et la moisissure. La chevauchée infernale de l’extrême droite laisse derrière elle une gangrène qui infecte les esprits. Une nuit sans lumière. Une impasse dont beaucoup peinent à trouver l’issue. C’est dans cette nuit bien sombre que de rares éclairs viennent zébrer le ciel obscurantiste.

Récemment, lors d’un débat face à un candidat de l’extrême droite, référence a été faite à la notion de « créolisation » pour signifier l’actuelle situation culturelle et sociétale de la France. On ne peut que saluer, chez un homme politique français, cette sensibilité à ce précepte si peu présent dans le débat occidental.

C’est pourtant l’une des idées les plus fécondes de la pensée du monde contemporain. Les poétiques d’Aimé Césaire et d’Édouard Glissant, la réflexion planétaire de Frantz Fanon, proviennent de la Martinique – laquelle fait partie de ces pays dits « d’Outre-mer », parcelles de l’ex-empire colonial, collectivités territoriales aux extrémités du monde, et que beaucoup connaissent si mal, quand ils ne les ignorent pas.

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De Ricardo Seitenfus à Helen La Lime, l’aveuglante et impériale manufacture du « consentement » politique en Haïti

—Par Robert Berrouët-Oriol, linguiste-terminologue

Ces derniers mois, la détérioration accélérée de la situation sécuritaire et politique en Haïti a mis en lumière le jeu macabre des contradictions et des intérêts communs de ses différents protagonistes, les acteurs nationaux et étrangers, ces derniers étant regroupés au sein d’une bienveillante et hyperactive coterie internationale dénommée « Core Group » (qui comprend les ambassadeurs d’Allemagne, du Brésil, du Canada, d’Espagne, des États-Unis d’Amérique, de France, de l’Union européenne, du Représentant spécial de l’Organisation des États Américains et de la Représentante spéciale du Secrétaire général des Nations Unies). À l’opposé des justes revendications de la population portées par la société civile, le cartel politico-mafieux connu sous le nom de PHTK (Parti haïtien tèt kale ouvertement néo-duvaliériste) cristallise et organise depuis dix ans, avec l’aval décomplexé du « Core Group », une gouvernance du pays caractérisée par la dilapidation des fonds publics et des fonds du programme PetroCaribe (3,8 milliards de dollars), le blanchiment d’argent à grande échelle, l’extinction programmée des droits citoyens, la décapitation des institutions de l’État, la violente répression des protestations citoyennes publiques par l’instrumentalisation des corps répressifs de la Police nationale, la tolération et/ou la complicité de l’Éxécutif dans les assassinats ciblés et les massacres dans les quartiers populaires, la banalisation de la corruption et du népotisme installés à tous les étages de l’édifice social.

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Chlordécone : la collectivité territoriale de Martinique se porte partie civile

La collectivité territoriale de Martinique a annoncé mardi 12 octobre qu’elle allait se porter partie civile dans le procès pour empoisonnement au chlordécone, un pesticide qui a causé une importante pollution en Guadeloupe et en Martinique.

«Le Président du Conseil Exécutif de Martinique, Serge Letchimy a décidé de saisir la justice en se portant partie civile au procès du chlordécone», a indiqué la CTM dans un communiqué. «Par ce geste historique, la Collectivité de Martinique, en tant que corps constitué, se saisit d’un dossier qui a impacté des générations de Martiniquaises et de Martiniquais», ajoute le texte. «Chacun connaît mes engagements sur le chlordécone. C’est un scandale d’État, sanitaire, avec des répercussions mortifères sur notre population. Les Martiniquais sont cinq fois plus exposés aux cancers de la prostate. Le rapport parlementaire que j’ai rendu en 2019 a posé les constats. Il s’agit désormais de réparer», déclare Serge Letchimy cité dans le communiqué.

Des associations martiniquaises et guadeloupéennes qui ont déposé plainte il y a quatorze ans pour empoisonnement au chlordécone avaient appris en début d’année que cette plainte pourrait tomber sous le coup de la prescription, lors d’une réunion au pôle santé publique du tribunal judiciaire de Paris.

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