Catégorie : Politiques

Guadeloupe: dans la « République de La Boucan », bastion de la contestation

Sainte-Rose (France) – Les voitures sont garées par centaines sur le bas-côté en amont, les habitants passent à pied, pour se ravitailler, aller travailler ou toute autre activité. Impossible de traverser l’épais barrage du pont de La Boucan, bastion de la contestation qui secoue la Guadeloupe depuis deux semaines.

Des carcasses de voitures brûlées, des débris en tous genres parfois enflammés ou encore une benne à ordures renversée bloquent l’entrée du pont, qui enjambe la Grande Rivière, plus long cours d’eau de l’île, à Goyave.

Seul point d’accès par le sud à Sainte-Rose, commune de la Basse Terre qui se retrouve enclavée (l’entrée par le nord est également barrée), le passage est surveillé par des hommes pour certains cagoulés.

Il faut montrer patte blanche pour entrer dans la « République de la Boucan« , surnom donné – avec humour – par ceux qui contrôlent la succession de barrages jusqu’au centre-vile de Sainte-Rose.

Ils ont chassé la maire, Claudine Bajazet, déclarée inéligible pour 30 mois, en mai, pour ne pas avoir respecté la réglementation en termes de comptes de campagne. Elle a fait appel, suspensif, devant le Conseil d’Etat.

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Nourrir notre solidarité plutôt que nos divisions

— Par Christian Rapha, maire de Saint-Pierre —
La Martinique traverse depuis mars 2020 une crise sanitaire, comme le reste du monde. La Martinique est entrée le 22 novembre dans une grève générale à l’appel d’une intersyndicale.

Aux principales et premières revendications qui étaient de reporter ou d’annuler l’obligation vaccinale de certaines professions et le pass sanitaire, se sont ajoutées des revendications liées à la vie chère, à la jeunesse et à l’emploi.

La Martinique connaît depuis près de 10 jours des barrages routiers de jour comme de nuit, des incendies, des exactions de la part de certains, dont les motivations semblent très éloignées de l’abrogation de l’obligation vaccinale ou du pass sanitaire.

Les forces de l’ordre ont essuyé des tirs à balles réelles, et certains fonctionnaires ont été blessés, parfois grièvement. La population ne peut librement se déplacer, sauf à accepter de payer un droit de passage à certains barrages.

Des personnels médicaux ont été empêchés de se rendre sur leur lieu de travail, rackettés, insultés au point qu’une pétition a été mise en ligne, alertant sur la situation globale des malades (dont les insulino-dépendants, les malades du cancer…) mis en grande difficulté, voire en danger de mort, du fait des pertes de chance qu’induisent les barrages routiers et les entraves à la circulation.

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Autonomie : la Convention du Morne-Rouge a cinquante ans.

Par Yves-Léopold Monthieux

L’introduction par le ministre des Outre-Mer du mot ”autonomie” en plein milieu du charivari sociopolitique a jeté un froid en Martinique et en Guadeloupe. Le gouvernement aurait-il décidé de larguer les Antilles ou est-ce simplement du chantage ? Qui, croyez-vous, s’en inquiètent ? Ce sont les autonomistes, eux-mêmes. Et les indépendantistes !

Retour en arrière, moins de dix ans après le vote de la loi de 1946, un bilan négatif de l’assimilation est acté par la Fédération communiste martiniquaise au sein duquel se trouve encore Aimé Césaire. La mise en œuvre de la loi avait été laborieuse et il avait fallu attendre 1948 pour lui connaître un début d’application. En réalité, cette transformation avait été surtout décidée pour des objectifs de géopolitique, la priorité étant de reconstruire le pays. A la Fédération communiste martiniquaise, dès le milieu des années 1950, l’idée d’autonomie se substitue à l’euphorie assimilationniste. Mais si l’autonomie sera incarnée par Aimé Césaire et le PPM, on doit au Parti communiste martiniquais (PCM) la date officielle de sa naissance à la Convention du Morne-Rouge, organisée par la municipalité communiste de cette commune les 16, 17 et 18 août 1971.

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« Je voudrais juste un os »: au Mexique, la quête éperdue de 94.000 disparus

Matamoros (Mexique) – « Je voudrais juste un os. » Désespérée, une mère supplie un soldat pour qu’il lui laisse une chance de retrouver les restes de son fils, un parmi les quelque 94.000 disparus qui hantent le Mexique.

La mère-courage, qui a perdu la trace de son enfant il y a un an, négocie avec les forces de sécurité l’accès à un ancien champ de maïs dans l’Etat de Tamaulipas (nord-ouest), où une demi-tonne de restes humains ont été retrouvés depuis 2017. 

« Répondez-moi! Vous n’avez pas d’enfants? » insiste la femme d’une cinquantaine d’années face à des militaires qui font la sourde oreille. « Je voudrais juste un os de mon fils pour qu’il repose à côté de mon mari. » 

Ce dialogue de sourds éclate à quelques kilomètres de la capitale de l’Etat, Matamoros. A la frontière avec le Texas, la zonOKe est frappée par la violence des narcotrafiquants, en l’occurrence le Cartel du Golfe. 

La Bartolina est considérée comme un « camp d’extermination« , selon la Commission nationale de recherche des disparus (CNB, officiel).

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Entre vents et marées, cap sur demain.

— Tribune libre de Philippe Pierre-Charles et de Marcel Sellaye du G.R.S. —

L’épreuve que vit en ce moment la Martinique, s’inscrit dans le cadre de la crise permanente d’un système, dont les soubresauts se répètent à un rythme accéléré, même si leurs formes varient. Cette marche est inexorable. Seule son issue est inconnue. Les forces progressistes et révolutionnaires ont juste le devoir de peser de toutes leurs forces pour le seul dénouement qui vaille : un lendemain meilleur pour la grande majorité de la population. Et le temps est compté !

On voit bien que la position de l’État consistant à repousser la date de la mise en application de sa loi inadaptée, irréaliste et injuste d’obligation vaccinale et de pass sanitaire, ne résout rien. L’entêtement colonial dans toute sa splendeur !

Plusieurs possibilités existent pourtant pour débloquer la situation, et entrer en négociation sur tous les problèmes mis sur le devant de la scène à la faveur de la crise actuelle :

  • Moratoire sur l’application de cette loi sur les territoires la refusant.

  • Possibilité offerte aux personnes acceptant des vaccins non ARN messagers dont le vaccin cubain.

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Après la Barbade, la crainte d’un effet domino pour la monarchie britannique

Londres – Une tendance qui va « inévitablement se poursuivre » ? Après la Barbade, qui devient mardi une république, certains experts s’attendent à voir d’autres royaumes suivre l’exemple de cette île des Caraïbes pour s’affranchir de la couronne britannique.

En 1997, le prince Charles, héritier de la couronne britannique, avait lu à Hong-Kong un message de sa mère la reine Elizabeth II lors de la cérémonie pluvieuse scellant la rétrocession de cette ancienne colonie britannique à la Chine, après plus de 150 ans.  

Vingt-quatre ans plus tard, le prince de 73 ans sera présent lundi soir lors d’un nouveau transfert de souveraineté: la Barbade, micro-Etat des Caraïbes indépendant depuis 1966, a élu mi-octobre sa toute première présidente après avoir annoncé 13 mois plus tôt devenir une république. 

« Alors que votre statut constitutionnel change, il était important pour moi de me joindre à vous afin de réaffirmer les choses qui ne changent pas. Comme le partenariat entre la Barbade et le Royaume Uni en tant que membres vitaux du Commonwealth« , doit dire le prince Charles dans un discours dévoilé à l’avance par ses services. 

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De la « Revue nègre » au Panthéon, comment Joséphine Baker «a pris le pouvoir sur le regard du Blanc»

En reprenant les clichés racistes, la chanteuse s’est rapidement imposée sur la scène parisienne et a «transcendé» les imaginaires xénophobes.

Dans un décor de jungle, elle se déhanche presque nue avec sa fameuse ceinture de bananes : en reprenant les clichés racistes visant les Noirs, Joséphine Baker a imposé sa couleur de peau sur les scènes parisiennes mais surtout «transcendé» ces imaginaires xénophobes. «Si on la regardait aujourd’hui, nous serions tous probablement choqués», prévient l’historien Pascal Blanchard, co-auteur du livre Le Racisme en images: déconstruire ensemble, publié aux éditions de La Martinière.

L’artiste, qui entrera au Panthéon le 30 novembre, est née dans le Midwest américain en 1906. Elle est repérée par un membre de la Revue nègre, un spectacle de music-hall, alors qu’elle se produit à Broadway. Son visage, ses mimiques, son corps… Séduis immédiatement, l’imprésario la persuade de venir à Paris.

Sa première apparition au théâtre des Champs-Élysées en 1925 va lancer sa légende. Elle y danse seins nus et ceinture de plume à la taille. C’est un triomphe pour la danseuse discriminée dans son pays, qui vit alors sous le régime de la ségrégation raciale.

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« Comme on fait son lit, on se couche. »

— Par Dominique Celma —

Ce proverbe existe probablement dans notre langue créole bien que le temps m’ait manqué pour le retrouver.
Ceci veut dire : « Ce que nous vivons est le fruit de nos actes, nous sommes entièrement responsables de nos actes et de leurs effets « .

Rapporté à la situation actuelle en Martinique : Nous sommes tous responsables par nos ‘ non-actes ‘, notre passivité, de l’embourbement, la déliquescence, la violence que nous vivons.

Si l’on considère l’actualité de ces derniers mois et plus près encore de ces deux dernières semaines :

· Une médiation qui n’en était pas une et qui de toute évidence n’a abouti qu’à un échec.
· Un directeur du CHU qui jette l’éponge.
· Un ordre de grève dont la liste des revendications parait impensable à toute personne sensée, grève renouvelée à un rythme hebdomadaire.
· Des actes de pillages qui ne tiennent ni de la revendication, ni de l’expression d’une idéologie mais certainement d’un fond terroriste et liberticide.

Ces évènements ne font que conforter ce lit dans lequel nous nous sommes glissés, non pas depuis deux ans, mais plus de deux générations.

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Guadeloupe: l’autonomie, pas la préoccupation première des habitants

Pour les habitants, la proposition du gouvernement d’évoquer la question de l’autonomie de la Guadeloupe n’est pas celle qu’il faut se poser maintenant. Pour eux, il y a d’autres priorités et des problèmes bien plus profonds que le retrait de l’obligation vaccinale pour les soignants et pompiers, ainsi que du pass sanitaire, éléments déclencheurs de la crise dans l’Ile.

La question de l’autonomie, mise sur la table par le gouvernement, semble loin des préoccupations actuelles des habitants de Guadeloupe, en proie à une grave crise aux multiples facettes qui pose cependant la question de leur « rapport » avec l’Etat français.

A mon avis, c’est pour noyer le poisson

« A mon avis, c’est pour noyer le poisson. Pourquoi parler d’autonomie, qui ne figure pas dans les revendications principales » du mouvement de contestation, lance Rosemonde Thrasibule, une habitante du Lamentin de 58 ans. « Ce n’est pas ce qui nous intéresse là, dans un premier temps. Il faudra en parler certes, mais le moment venu », ajoute-t-elle.

La veille, dans une allocution télévisée aux Guadeloupéens, le ministre des Outre-Mer Sébastien Lecornu avait déclaré que le gouvernement était « prêt » à parler de « l’autonomie » de l’île, abordée en « creux » par les élus locaux au cours des dernières réunions.

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Entre le désir d’égalité et la volonté de rupture c’est le chaos.

Par Yves-Léopold Monthieux

Quand cessera-t-on de faire croire aux Martiniquais que l’égalité complète entre les Antilles et la France est possible ? A 8000 kilomètres, une île de 1000 km2, une terre européenne en milieu tropical dont aucune production sortie de terre ou fabriquée par des mains de Martiniquais européens ne peut rivaliser avec la concurrence. Cela n’a jamais été possible et ne le sera pas, le croire a toujours été et sera toujours source de frustrations, le prétendre encore c’est tromper les Martiniquais. Cette persévérance après tant d’échecs ne peut que mener au pire.

La départementalisation administrative et sociale a été en grande partie réussie au terme des 20 années qui ont suivi les incidents de décembre 1959. La dernière mesure emblématique avait été la loi dénommée en Martinique « Femmes seules ». Cette disposition n’avait pu qu’aider au score martiniquais de Valéry Giscard d’Estaing à l’élection présidentielle de 1981. En 1995, l’alignement du SMIC domien sur celui de la métropole était salué comme l’achèvement de cette égalité sociale.

En revanche, l’égalité économique dans les DOM a toujours été en recherche de solutions.

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Guadeloupe grève toujours, responsables jamais !

— Par Dominique Domiquin —

— Avant-propos de Jaky Dahomay —

Je vous transmets ce texte que m’a communiqué Dominique Domiquin et qui me semble bien exprimer l’état dans lequel nous sommes plongés.
J’en profite pour exprimer mes regrets concernant ma dernière prestation télévisée. J’avoue que j’avais du mal à saisir la pertinence des questions de la journaliste.
Je remercie Dominique Domiquin de me considérer comme un Ancien. Il y a là le témoignage du respect dû à un ainé. Cela tranche avec les qualifiquatifs qu’on m’a jetés antérieurement ; Il y a 15 ans Gaby Clavier m’avait mis dans une ambulance « on ne tire pas sur une ambulance » avait-il déclaré me concernant. Puis en 2009, Domota m’avait qualifié d' »intellectuel moribond ». Aujourd’hui, un brillant intellectuel, le dénommé Georges Boucard, surgi d’on ne sait où, écrit me concernant: « M.Dahomay est plus près du trou que du berceau, il est plein de morbidité. ». Je ne sais pas ce qu’il entend par « trou » mais depuis je ne cesse de chanter -et je ne sais pourquoi- un air sur lequel on dansait quand nous étions plus jeunes : »Sé manzel Nana qui ni on gran twou…si ou vwè ou tombé an twou a Nana, ou pa sèten soti la vivan.. 

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Covid 19 : aménager l’application du “pass sanitaire” aux Antilles

— Par Pierre Alex Marie-Anne —

Soyons réalistes et ne perdons pas de vue que la politique, quelle soit sanitaire ou autre n’est jamais que l’art du possible, L’État s’est pris les pieds dans l’application du”pass sanitaire” en Outre-mer, notamment aux Antilles et singulièrement au CHU de la Martinique ; ce pass est une construction ambivalente à la fois obligation vaccinale et en même temps liberté de choix du mode de protection par le biais de tests de dépistage (PCR ou antigénique). ou encore d’attestation de non- positivité. On reconnaît là la marque distinctive du macronisme : une chose et son contraire. En réalité, comme chacun l’a compris, c’est le moyen astucieux inventé par nos gouvernants pour inciter fortement à la vaccination sans risquer d’encourir les foudres des gardiens de la Constitution et surtout sans s’exposer à un soulèvement général de la population qui pourrait leur être fatal. Reste que si la manœuvre a particulièrement bien fonctionné dans l’hexagone ( 85% de personnes vaccinées, bon gré mal gré, après l’allocution Présidentielle du 12 juillet 21), il n’en est pas de même en Outre-mer en particulier aux Antilles ; c’est que ces territoires traînent après eux l’héritage d’un lourd passé colonial dans les fers de l’esclavage, réactivé plus récemment par le scandale de la Chlordécone,resté à ce jour sans véritable solution, en dépit des espoirs qu’avait fait naître la reconnaissance par le Président Macron, de la responsabilité de l’État dans cette tragédie, lors de sa visite à la Martinique en date du 27 septembre 2018.

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La folie destructrice emporte la Martinique

— Communiqué de presse de Renaissance Martinique

Adieu veaux, vaches, cochons !… La fumée des incendies, les pillages, le rackett xénophobe, les revolvers et autres armes dévoilées, sont en train d’emporter la Martinique dans une tourmente dont elle risque de ne pas se relever et RENAISSANCE MARTINIQUE ne peut l’accepter !

A moins de vouloir transformer notre île en doublure sociale d’Haïti, il nous faut réagir collectivement et urgemment avec une vigueur extrême.

En effet, si l’ordre public incombe à l’État, quid du silence étonnant des élus locaux, des représentants syndicaux, des enseignants et universitaires faute de leurs syndicats, des représentants patronaux, et des associations éducatives, culturelles, bref d’une société civile qui devraient avoir conservé le sens de la responsabilité républicaine ?

Tout silence est complice et personne ne peut ignorer qu’on procède à des droits de cuissage sur les barrages ! Que l’on abuse sexuellement les femmes sur les barrages est proprement toucher le fond de l’immondice morale. Et personne pour hurler ? Même pas l’Union des Femmes quand toutes les femmes qui travaille ont peur de sortir? Faut-il constituer des milices armées pour se défendre ?

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Cinq ans après la mort de Fidel Castro, le régime cubain face aux petits-enfants de la révolution

La Havane – Cinq ans après la mort de son « Lider maximo » Fidel Castro, le régime cubain se heurte à la révolte des « petits-enfants de la révolution » et d’une population en manque d’horizon lassée par la persistance des difficultés économiques.

Les images des millions de Cubains « reconnaissants » qui ont accompagné sur un parcours de 900 kilomètres sur l’île, entre La Havane à Santiago, les cendres du « Comandante » mort le 25 novembre 2016 à l’âge de 90 ans, sont désormais lointaines.

Malade, Fidel avait laissé les commandes à son frère Raul en 2006 après 47 ans de pouvoir. Ce dernier, après avoir engagé un processus d’ouverture économique, a ensuite cédé en 2018 les rênes de la présidence à Miguel Diaz-Canel, puis en 2021 le contrôle du Parti communiste cubain (PCC).

Mais jamais la révolution cubaine (1953-1959) n’a retrouvé de second souffle. Les « fils de la révolution« , qui avoisinent les 70 ans, sont à la retraite et les dirigeants « historiques » n’apparaissent plus que dans la rubrique nécrologique du journal Granma, l’organe officiel de communication du PCC.

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Voilà où nous sommes rendus

Par Marie-Laurence Delor —

Constat 1

« Nous n’accepterons pas que de gens vivent leur vie alors que nous sommes en train de souffrir ». Cette phrase prononcée par une leader syndicale du monde agricole est la pus terrible que nous ayons entendue. Terrible parce qu’elle exprime une frustration et une haine incandescentes et aveugles portées par cette alliance tacite entre syndicat et voyous ; terrible parce qu’elle dit l’intention de ces gens : établir la terreur, faire payer à tous ce qu’on a subi. Une terreur dont personne ne sait jusqu’à quelle extrémité elle ira et jusqu’où elle sera acceptée par ceux qui en sont victimes. Une terreur dont se félicite un généralissime de pacotille en Guadeloupe et dont un petit chef martiniquais affirme l’utilité pour faire céder l’ennemi.

Constat 2

Un Président en campagne qui pour ne pas faire de vagues ne pose pas les limites, biaise et louvoie. Le problème est que l’interprétation qu’en fait le bric-à-brac protestataire guadeloupéen et martiniquais est que le pouvoir hésite, il a peur. On a vu ainsi s’installer une situation surréaliste où la Martinique comme la Guadeloupe sont quasi sous contrôle d’individus improbables qui en plein délire de toute puissance décident selon leur bon plaisir sur des barrages de ceux qui passeront ou pas tandis que d’autre brûle et pillent la nuit tombée.

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Listes électorales 2022 : n’attendez pas le dernier moment pour vous inscrire !

Vous n’êtes pas encore inscrit sur les listes électorales pour les prochaines élections présidentielles et législatives de 2022 ? N’oubliez pas de vous inscrire. Cette inscription est nécessaire pour faire valoir votre droit de vote.

Service-Public.fr vous présente les différentes démarches pour vous inscrire.

Vous pouvez vous inscrire :

  • en ligne, grâce au téléservice disponible sur Service-Public.fr sur présentation d’un justificatif d’identité et d’un justificatif de domicile numérisés ;
  • en mairie, sur présentation d’un justificatif de domicile, d’un justificatif d’identité et du Cerfa n°12669*02 de demande d’inscription ;
  • par courrier adressé à votre mairie, en joignant un justificatif de domicile, un justificatif d’identité et le Cerfa n° 12669*02 de demande d’inscription.

Attention : Les inscriptions sont possibles dès à présent et jusqu’au 4 mars 2022 pour l’élection présidentielle et jusqu’au 6 mai 2022 pour les élections législatives.

Services en ligne et formulaires

Et aussi

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Quel est aujourd’hui l’intérêt supérieur du peuple martiniquais ?

— Par Marie-Hélène Léotin —

Bien des réflexions et analyses ont été portées sur notre situation sanitaire mais aussi économique, sociale, sportive et culturelle. Je me contenterai de poser une question et d’essayer d’y répondre.

Quel est aujourd’hui l’intérêt supérieur du peuple martiniquais ? Nous avons une économie à relever. Il faut faire repartir le tourisme. Il faut permettre à nos restaurateurs, nos propriétaires de snacks, nos hôteliers y compris la petite hôtellerie, nos loueurs de gites, nos loueurs de voitures, de vivre. L’argent de la France ne tombera pas éternellement. Les gites permettent à beaucoup de nos retraités de compléter leurs ressources, de faire marcher le commerce et l’artisanat (il faut meubler, équiper en électro-ménager, réparer, entretenir y compris les espaces verts, blanchir les draps et linges de maison, remettre à neuf tous les 5 ans…). Ce sont nos petits artisans du bâtiment, nos prestataires de service qui y trouvent leur compte. Même la marchande de pistache haïtienne sur le Malecon s’en sort. Nous devons faire repartir les activités de loisirs, les centres culturels, les musées, les activités sportives. La Jacques Vabre ne suffit pas ; c’est une vitrine pour faire venir les touristes.

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À propos du protocole sanitaire : des réactions…

Appel de Combat Ouvrier

Aux travailleurs, à la jeunesse, à la population de Guadeloupe !

Poursuivons la lutte jusqu’à la victoire !

La révolte sociale actuelle est profonde et était prévisible ! Mais l’État joue à l’aveugle et au sourd. Le brûlot qui a provoqué l’incendie est la répression brutale contre les travailleurs de la santé, les pompiers, certains personnels de l’éducation nationale, et des Ehpad. Ils sont suspendus, privés de salaire, avec des familles en grande difficulté, parce qu’ils ne sont pas vaccinés. On nous dit que c’est la loi, mais en réalité c’est une violence sociale énorme contre ces travailleurs ! C’est la violence sociale d’un Macron et son gouvernement qui veulent faire baisser la tête aux travailleurs, les dresser à obéir au gouvernement des riches, les dresser à obéir à leurs exploiteurs ! Combat ouvrier a toujours été favorable au vaccin mais opposé à l’obligation vaccinale assortie de sanctions graves contre les travailleurs. Si le gouvernement français était si soucieux de notre santé il aurait depuis longtemps fourni du matériel et des personnels supplémentaires aux hôpitaux. Il y aurait eu au moins un peu plus d’oxygène pour empêcher certains de mourir du COVID au mois d’août parce qu’il en manquait.

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Guyane: le combat de Sisyphe face à l’orpaillage illégal

Dans la forêt amazonienne (France) – « Écartez-vous, on va procéder à la destruction ». Au milieu d’une vaste percée dans la forêt amazonienne, dans le nord de la Guyane française, des militaires brûlent du matériel abandonné par des orpailleurs. La prise est maigre mais le combat est à ce prix.

C’est une guerre ingagnable mais inévitable, à laquelle sont dédiés militaires, magistrats et gendarmes face aux trafiquants d’or qui massacrent la forêt amazonienne de Guyane. Comme sur ce chantier érigé le long de la crique (rivière) Sparouine, à la perpendiculaire du fleuve Maroni.

Au beau milieu d’une jungle luxuriante, des centaines de mètres carrés déboisés, des mares d’eau profondes et putrides, imprégnées de mercure. En débarquant sur la rive, les soldats du 9e Régiment d’infanterie de marine (RIMa) voient fuir les orpailleurs, prévenus par des « sonnettes« , mouchards postés à l’embouchure de la Sparouine, l’unique accès au site aurifère.

Deux seulement seront rattrapés. Sans papiers, faute d’avoir été pris en flagrant délit, les Brésiliens sans-le-sou seront relâchés.

– Frigo et bloc électrogène –

« Sur cette piste, ça travaille pas mal« , explique le Sergent chef Olivier (les patronymes des militaires ne peuvent être cités), qui dirige l’opération.

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Demande de procéder à la panthéonisation de Gaston Monnerville

Lettre ouverte au Président de la République

Monsieur le Président de la République,

Ce 7 novembre, nous célébrerons le trentième anniversaire de la disparition de Gaston Monnerville. La disparition d’un grand homme qui a été acteur de notre histoire commune sous la IIIe, la IVe et la Ve République. Un grand homme qui a servi La République, une et indivisible, universelle et fraternelle, solidaire et émancipatrice.

Son parcours illustrant la méritocratie républicaine appelle l’admiration et doit incarner une inspiration pour les générations futures. Petit-fils d’esclave et étudiant boursier, il a su progressivement gravir tous les échelons. Par son talent et sa détermination, d’abord comme avocat puis comme homme politique de premier plan, il a toujours voulu rendre à la République ce qu’elle lui avait donné de plus beau.

Son engagement sans faille pour la République française est aujourd’hui encore d’une parfaite modernité. Sous-secrétaire d’Etat, député puis sénateur de la Guyane, il a été de celles et ceux qui ont toujours pensé la France par-delà ses frontières hexagonales. Il fut aussi un inlassable artisan de la décentralisation et de la départementalisation.

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Il faut « écarter les auteurs de violences sexuelles et sexistes » de la vie politique

Collectif

Il faut « écarter les auteurs de violences sexuelles et sexistes » de la vie politique, réclament 285 femmes travaillant dans le milieu politique et universitaire, dont les députées Karima Delli (EELV) et Danièle Obono (LFI) et la vice-présidente du Sénat (PS) Laurence Rossignol, dans une tribune au « Monde ».

Tribune. Nous, femmes travaillant dans le milieu politique, élues, collaboratrices, fonctionnaires, responsables associatives, militantes qui côtoyons régulièrement les hommes politiques, mais avant tout citoyennes, appelons le monde politique à une réponse d’ampleur aux violences sexuelles et sexistes commises par nos représentants.

Au sein du Parlement, des mairies, des conseils départementaux et régionaux, des hommes mis en cause, parfois condamnés pour viol, pour agression sexuelle, pour atteinte sexuelle sur mineur, pour violences conjugales, sont élus, malgré les discours affichés sur la lutte contre les violences faites aux femmes, malgré nos alertes répétées. Qu’est devenue la grande cause du quinquennat ?

En avril 2022, nous choisirons le ou la présidente de la République. Trois candidats ou potentiellement candidats à l’Elysée sont déjà cités dans de nombreux témoignages d’agressions sexuelles. Cela ne les empêche pas, loin de là, de considérer qu’ils sont dignes d’occuper la magistrature suprême.

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A Cuba, les artistes à la pointe de la contestation

Plusieurs marches sont attendues lundi pour exiger la libération des personnes arrêtées le 11 juillet

Par Sandrine Morel — MADRID – correspondante du journal Le Monde —

Convocations par la police, coupures ciblées d’Internet et campagnes de diffamation contre les organisateurs, menaces de poursuites pénales pour sédition envers ceux qui oseraient participer, et contre-manifestations du régime : les réactions du gouvernement cubain en réponse à la grande marche de protestation prévue lundi 15 novembre dans une soixantaine de villes trahissent sa crainte face à la montée de la grogne sociale et des revendications démocratiques sur l’île.

« Nous ne permettrons d’aucune manière l’agression permanente du gouvernement des Etats-Unis, et ses tentatives constantes et soutenues (…)de créer les conditions d’une déstabilisation intérieure », a prévenu le ministre cubain des affaires étrangères, Bruno Rodriguez Parrilla, le 10 novembre, face au corps diplomatique accrédité à Cuba – le gouvernement accusant depuis des semaines Washington d’être derrière une tentative de « coup d’Etat » pour justifier l’interdiction de la manifestation.

Quatre mois après les mobilisations du 11 juillet, lors desquelles des milliers de personnes ont défié le régime en criant ou et qui se sont soldées par un mort, des dizaines de blessés et des centaines d’arrestations, les tensions restent fortes sur l’île.

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Liberté de la presse : liberté d’expression ou des patrons de presse ?

— Par Yves-Léopold Monthieux —

On le sait, la liberté de la presse locale est totale à l’égard du pouvoir national français. Il est possible, en effet sans encourir le moindre risque, de dire ou écrire pis que pendre sur le préfet ou le président de la République et, d’une manière générale, sur la politique du gouvernement. Cette liberté s’observe y compris sur les antennes de la station publique. En revanche écrire ou proférer un jugement négatif sur le politique martiniquais expose le média à des sanctions immédiates. « Mettre la presse au diapason », telle avait été l’ambition souvent rappelée de l’un de nos princes. De sorte que lorsqu’on s’interroge sur le lieu du véritable pouvoir politique (hors budgétaire), il est permis à bien des égards de le domicilier en Martinique où la crainte de l’élu pèse de tout son poids sur les médias locaux. Ainsi, foin des articles 73 ou 74, en matière médiatique la liberté c’est l’autonomie voire l’indépendance à l’égard de Paris.

En dessous du pouvoir politique local vient la liberté des patrons de presse. Sous l’autorité sourcilleuse du politique, ils sont chargés comme par délégation de la police de la parole.

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Défendre nos droits fondamentaux contre les mesures liberticides du gouvernement français

Conférence – débat du 11 novembre 2021 Salle Yvon Roisier – Ducos Martinique

« Nous avons pensé qu’il y avait urgence à organiser cet échange autour du thème « Défendre nos droits fondamentaux contre les mesures liberticides du gouvernement français » parce que nous considérons que l’offensive menée pour imposer la vaccination obligatoire et le passe soi-disant sanitaire n’est que l’un des aspects d’une entreprise générale de fascisation de la société. Cette entreprise, qui concerne tous les pays impérialistes, s’abat avec une rigueur accentuée chez nous et elle nous appelle à la résistance. C’est pour cela qu’il est important que nous réfléchissions ensemble sur le contexte général qui explique cette marche vers la fascisation. Mon exposé comportera donc deux parties :

1) Le développement de la fascisation dans le contexte mondial 2) L’organisation de la résistance

1) Nous croyons qu’il est important de parler d’abord du contexte général, même si cela peut nous sembler fastidieux, car il serait impossible de vaincre l’ennemi sans le connaître et sans connaître sa stratégie globale. Les impérialistes occidentaux états-uniens et européens sont confrontés à l’ébranlement de leur hégémonie dans le monde.

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L’effondrement du Pont de Soudon: soyons visionnaires pour notre île!

— Communiqué de Renaissance Martinique —

L’effondrement du pont de Soudon est une catastrophe de plus pour le Nord de la Martinique, dans la mesure où ce sont les populations du Robert et de tout le Nord de l’île qui se trouvent brutalement enclavées, en grand difficulté pour se rendre au travail à Ducos, au Lamentin ou à Fort-de-France. C’est dès 4h du matin qu’on part en vain du Lorrain, nous dit-on. Une pétition circule, mais sérieusement, on n’arrivera pas à régler le problème d’un coup de baguette magique.

Cette situation rappelle l’urgence absolue que Renaissance Martinique et son président Max Orville avaient identifiée. Notre circuit routier est vieux, voire souvent vétuste. Le remettre en état est une nécessité à laquelle s’applique la CTM, mais cela ne saurait suffire.

En fait, le réseau routier nécessite d’être repensé, comme le proposait Renaissance Martinique lors de la récente campagne électorale ; et tout le monde a bien compris que le projet de dorsale était l’élément clé qui plaçait le sud ou le nord à un quart d’heure de n’importe quel point de l’île.

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