Catégorie : Politiques

Ensemble, exigeons de parler climat dans le débat présidentiel !

La météorite climatique est visible à qui veut bien lever le regard. Et à vrai dire, son impact fait déjà sentir ses effets. La crise écologique s’accélère partout dans le monde, y compris en France. Les rapports scientifiques s’accumulent, précisant chaque fois davantage les perspectives dramatiques qui nous attendent sans un sursaut des responsables politiques et économiques.

En 2021, la France a été doublement condamnée par la justice pour son inaction climatique, notamment par le Conseil d’Etat, la plus haute instance administrative de notre pays. Juridique, l’événement est aussi social. La mobilisation exceptionnelle de 2,3 millions de citoyens en faveur de cette action en justice, et les marches climat rassemblant plusieurs centaines de milliers d’entre nous, auront été des faits particulièrement marquants de ce quinquennat.

Pourtant, à quelques semaines du premier tour de l’élection présidentielle, l’urgence climatique et l’effondrement de la biodiversité sont largement absents du débat médiatique et politique. Trop de candidats à la magistrature suprême esquivent le sujet. Trop de fois ce thème est absent des discours et des interviews. Où sont leurs réponses? Comment peut-on prétendre défendre l’Etat de droit sans dire comment l’on compte sortir la France de l’illégalité climatique ? 

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Nos monuments aux morts vandalisés nous interpellent !

Pierre Alex Marie-Anne

L’éminente historienne qu’est Sabine Andrivon MILTON à qui nous devons le remarquable travail de recherche sur les noms des combattants martiniquais morts au combat, en vue de leur inscription réparatrice sur les monuments aux morts des communes concernées, s’interroge sur le sens qu’attribuent leurs auteurs à ces infâmes profanations. (Voir ci-dessous) Pour l’aider dans sa réflexion, je me permets de lui rappeler ces vers sublimes de Victor HUGO :« Ceux qui pieusement sont morts pour la patrie ont droit qu’à leur cerceuil la foule vienne et prie. Entre les plus beaux noms leur nom est le plus beau…». Quel meilleur témoignage de la reconnaissance que les vivants doivent à ceux qui sont morts ,souvent dans la fleur de l’âge, pour leur permettre à eux d’exister et de profiter de la vie ! Combien est important le respect qui est dû à tout ce qui évoque leur mémoire ! Encore faut-il pour cela que tous communient dans l’amour du même pays, de la même patrie, et c’est là que le bât blesse ! Les iconoclastes qui dans leur rage destructrice s’en sont pris à ces monuments commémoratifs ne se considèrent plus comme français ; ils ne se prévalent éventuellement de cette nationalité que pour bénéficier des droits et avantages qu’elle procure : ce ne sont en fin de compte que de misérables jouisseurs, dépourvus de la moindre conscience , qui ne savent que détruire et cracher sur les sacrifices consentis par ceux qui les ont précédés.C’est

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« Une utopie refondatrice : comment redevenir Martiniquais-Caribéens »

Par Guy Lordinot

« Entre l’intégration et la désintégration, il y a place pour l’invention. » (Aimé Césaire) C’est sur le fondement de cette citation que j’ai nourri la réflexion relative à l’avenir de la Martinique que je vous livre ici.

L’intégration aurait pu être obtenue par l’application du principe de continuité territoriale qui consiste à considérer qu’il n’y a aucune distance géographique entre la France hexagonale et les départements d’Outre-mer. Tel était l’esprit (non écrit) de la loi du 19 mars 1946 qui érige la Guadeloupe, la Guyane, la Martinique et la Réunion en départements. Pour des raisons financières, le gouvernement est résolument hostile à cette conception.

La désintégration est la voie sur laquelle la Martinique se situe actuellement. Une étude récente de l’INSEE montre qu’elle conduit à notre extinction. Telle est la conclusion que nous pouvons tirer de l’étude récente de l’INED (Institut National d’Études Démographiques) réalisée pour l’Union Européenne (disponible sur internet).

L’invention peut être de faire vivre la Méditerranée Amérindienne une utopie refondatrice. Son ambition est de permettre aux Martiniquais de retrouver leur culture caribéenne.

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Pour le Mali

à la guerrière Amina Fofana

AMIS REGARDEZ !
Regardez le SOLEIL
Le SOLEIL debout
Au cœur de Bamako

Général flamboyant

Grandiose et mystérieux

Mais le MALI n’est pas seul

Le MALI n’est plus seul

Nous sommes des centaines

Des milliers des millions

Sur tous les chemins
Toutes les routes du monde
Les océans les continents
Le Mali n’est plus seul
Nous sommes constellations
Là-bas la bête blessée dans son orgueil

Hurle de rage de colère et de fureur

Dans la blanche obscurité́ de l’hiver
La bête ulcérée enragée
Se confie à ses tanks
Ses missiles et ses bombardiers

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Relancer l’Atelier Santé

—Communiqué de la CDMT & de la CGTM —

Lettre ouverte au préfet de Martinique

Monsieur le Préfet.

Lors de notre entretien en date du 13 janvier 2022, nous avions réclamé que l’Atelier Santé, mis en sommeil depuis de lancement de l’opération CRSA, soit relancé pour reprendre les négociations concernant le volet santé de la plate-forme de la grève initiée le 22 novembre. Nous avions cru obtenir votre assentiment, conscients néanmoins de la réalité de nos désaccords.
Votre fin de non-recevoir expliquée lapidairement par des faits liés à la mobilisation du personnel le 1er février 2022 au CHUM semble signifier que le choix que vous donnez à l’intersyndicale serait entre la soumission et la confrontation.
Nous condamnons la dangereuse position que vous adoptez en la circonstance.
Alors que la loi d’urgence sanitaire est repoussée jusqu’au 31 mars 2022, que la loi du 22 janvier 2022 vous offre la possibilité de faire du « sur mesure », pour reprendre l’expression que vous avez employée le 13 janvier, et au moment où en haut lieu, l’abandon du pass vaccinal est fortement envisagé pour la fin mars, nous réclamons à nouveau la reprise des négociations.

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Oui à l’augmentation des salaires, non à l’aumône

— Par Max Dorléans (GRS) —

On a vu ces dernières années, aussi bien aux Etats-Unis d’abord qu’en Europe ensuite, en France notamment, quelques multimilliardaires et grands patrons faire part, face à la dégradation sociale et aux moyens limités des budgets sociaux en raison des politiques favorables au patronat, de leur disposition à payer davantage d’impôts. Une proposition sous forme d’aumône, pour répondre un peu mieux aux besoins sociaux grandissants, et qu’ils consentent en écorchant légèrement l’actuelle répartition des richesses très largement favorable à leurs intérêts.

Aujourd’hui, en pleine crise, on entend une chansonnette de même nature de la part de quelques patrons, enclins eux aussi, à intervenir dans la période actuelle, toujours dans la répartition entre salaires et profit, par une augmentation un peu « significative » des salaires. Un geste apparemment généreux qui ne se comprend que par rapport à différents éléments. D’abord, avec la crise sanitaire, de nombreux secteurs ont vu une hémorragie de leurs effectifs, et font donc face à un manque réel de main d’œuvre, d’où une offre de meilleurs salaires à l’embauche. Ensuite, augmenter les salaires, avec la faible inflation, c’est donner un peu d’oxygène au système en gonflant la demande solvable aujourd’hui tendanciellement en berne.

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Est-on inscrit automatiquement sur les listes électorales à 18 ans ?

Je vais avoir 18 ans prochainement, mon inscription sur les listes électorales est-elle automatique ? Dois-je remplir certaines conditions ? Comment peut se faire l’inscription ? Service-Public.fr fait le point sur la question.

Conversation entre amis, par SMS :

– Tu vas voter aux prochaines élections ?

– J’aimerais bien. Il faut que j’aille m’inscrire à la mairie…

– Pas la peine, dès que tu auras 18 ans, tu seras inscrit d’office sur les listes électorales. C’est automatique.

Idée reçue : À 18 ans, suis-je inscrit automatiquement sur les listes électorales ?

Vrai, ce n’est pas une idée reçue.

Oui, à vos 18 ans, vous serez inscrit automatiquement sur les listes électorales.

Mais il y a une condition : vous devez avoir fait au préalable votre recensement citoyen.

C’est une démarche à faire auprès de votre mairie dès l’âge de 16 ans.

Si, à vos 18 ans, vous n’avez pas encore fait votre recensement citoyen, et que vous souhaitez voter, vous devrez vous inscrire sur les listes électorales.

Vous pouvez faire cette inscription sur le site Service-public.fr, ou par courrier à envoyer à votre mairie, ou encore en allant directement sur place.

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Et rebelote !! Encore une fois, la Martinique est repartie dans des coupures d’eau.

— Communiqué de presse de Renaissance Martinique —

Encore une fois, la sécheresse et un réseau de distribution obsolète vont, encore une fois, priver les martiniquais de ce bien vital qu’est l’eau !

Encore une fois, les promesses électorales de juin 2022 se sont envolées une fois aux affaires. C’est encore une fois intolérable !!

RENAISSANCE MARTINIQUE rappelle qu’il n’est pas acceptable que des coupures d’eau puissent recommencer après la faillite de la distribution d’eau les années antérieures et tout particulièrement en 2021 en plein Covid. La sécheresse est un prétexte et nous l’avons dit à de nombreuses reprises. Cette dernière est prévisible donc évitable !!

Est-il scandaleux de considérer que le service de l’eau, une eau pure, décontaminée, à toute la population est une exigence minimale ?

Après le désordre peu admissible du ramassage des déchets ménagers et autres, il est temps de redresser la tête et de tenir les promesses électorales.

Il n’est pas dans nos habitudes, n’étant pas aux commandes de l’île, de fustiger les défaillances. Rappelons simplement que Yvon PACQUIT lors d’un « Jeudi de la Renaissance » consacré à la gestion de l’eau considérait qu’avec 88 000 m3 d’eau on répond aux besoins de la population en toutes saisons, alors que nous disposons de 120 000 m3 d’eau à distribuer.

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Lettre ouverte aux maires et mairesses de la Martinique

Depuis le début de l’année 2021, des graffitis appelant à la haine vis-à-vis des Haïtien-ne-s vivant en Martinique sont écrits sur les murs de certaines villes.

Les associations signataires appellent l’édilité communale à, d’une part, réagir fortement en demandant à son personnel d’effacer dans les délais les plus courts ces propos ignobles qui refont leurs apparitions et, d’autre part, à appeler la population à l’aider dans cette action en les signalant.

En effet, ces écrits xénophobes stigmatisent et diffusent des idées qui ne reposent sur aucun fondement. Elles réveillent au sein de la population des sentiments négatifs dans un climat général de crainte, d’angoisse compte tenu de la situation économique et sanitaire qui développe chez beaucoup de personnes un sentiment d’impuissance.

Les associations signataires, sous différentes formes, détournement du contenu des écrits, peinture pour les faire disparaitre, communiqués ont à leur niveau voulu effacer ces ignominies et interpeler la population pour qu’elle réagisse contre ces infamies.

Les dîtes associations sont prêtes aussi à participer à des réunions d’information que vous initierez pour la population de votre commune.

Dans l’attente de la mise en oeuvre de votre compétence dans ce domaine en précisant les risques de sanctions pénales encourus par toute personne appelant à la haine contre tout groupe, veuillez agréer les salutations distinguées des associations signataires de cet appel citoyen.

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« Un projet pour la Martinique » : Pierre Petit n’avait pas été entendu.

— Par Yves-Léopold Monthieux —

« Génie« , « précurseur« , « visionnaire« , « défricheur« , « inventeur« , « bâtisseur« … : il n’a jamais manqué de superlatifs pour vanter les mérites des surdoués qui ont inspiré la politique en Martinique ou y ont occupé des fonctions importantes. Ils se sont appelés Aimé Césaire, Frantz Fanon, Edouard Glissant, Marcel Manville, Pierre Aliker, Georges Gratiant, Camille Darsières… Bref, on se demande bien par quel paradoxe un aréopage d’aussi grands talents n’ait pu empêcher que la Martinique ne se retrouve dans la situation politique, morale et matérielle où elle est aujourd’hui. Celle qui conduit notamment la jeunesse-qui-réussit à quitter en masse son pays et la jeunesse-qui-rame, nombreuse, vers le destin cauchemardesque qui s’annonce.

Sans doute pourrait-on ajouter Alphonse Jean-Joseph que les problèmes récurrents d’eau potable rappellent qu’il avait apporté à bout de bras le précieux breuvage dans le sud de la Martinique ; Michel Renard, « le père de la Rocade de Fort-de-France », que la Martinique a préféré ne retenir que le surnom, « le shériff », plutôt que l’héritage que fut l’extension et la modernisation du réseau routier, la création des ancêtres de Cap Nord, du Parc naturel régional de Martinique et du syndicat des Eaux du Nord Atlantique.

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Décès de Pierre Petit

— Comuniqué de presse de Renaissance Martinique —

C’est la loi de la vie, mais la loi est dure. J’apprends la mort de Pierre PETIT et c’est une immense tristesse qui m’envahit à titre personnel et aussi comme porte-parole de RENAISSANCE MARTINIQUE.

Car la Martinique perd un de ses grands acteurs politiques. C’était un humaniste, et un homme attentif à l’autre quel qu’il fût. C’est à ce titre d’abord qu’il va nous manquer.

Mais il fut aussi un témoin et un acteur attentif et agissant de la vie politique de la Martinique qui restera comme un des grands par sa rigueur, la pertinence de ses analyses et son attachement au pays dans une rigueur que tous n’ont pas toujours eu malheureusement.

A titre personnel, à mes débuts de syndicaliste, nous nous étions croisés sur le parking de Martinique 1ère où il était attendu pour une émission de télévision. Nous nous sommes croisés et nous avons longuement échangé avec un plaisir immense de ma part. Pierrot Petit était attentif à l’autre et il a répondu au journaliste venu le presser, « j’ai pris le temps de parler de mon professeur » – mon père au lycée Schoelcher an tan lontan -.

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60 ans d’embargo américain contre Cuba : cinq choses à savoir

La Havane – Décrété en février 1962 et toujours en vigueur: l’embargo américain contre Cuba, l’un des plus longs régimes au monde de sanctions unilatérales, empoisonne depuis 60 ans les relations diplomatiques entre les deux pays.

Voici cinq choses à savoir sur ce système de sanctions: 

1 – L’objectif: changer le régime 

L’ordre exécutif présidentiel 3447, signé le 3 février 1962 par le président John Fitzgerald Kennedy, décrète un « embargo sur tout commerce avec Cuba« . La veille de son entrée en vigueur le 7, il commande 1.200 cigares cubains pour son usage personnel… un bien depuis interdit aux citoyens américains. 

Avec le temps, « le but officiel (de l’embargo) a évolué« , note John Kavulich, président du Conseil économique cubano-américain. « De manière générale, le but non-officiel a été d’obtenir un changement de régime, et publiquement d’obtenir un changement d’attitude du régime« .  

Ces dernières années, le gouvernement américain a justifié son embargo autour de deux questions: les droits de l’homme et le soutien de La Havane au gouvernement de Nicolas Maduro au Venezuela. Sans obtenir de concessions cubaines sur ces points. 

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Crises environnementales : 1 400 scientifiques appellent les candidats à la présidentielle et les médias à sortir « des discours de l’inaction »

Ils sont chercheurs, certains appartiennent au Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec) ou au Haut Conseil pour le climat, et ils regrettent l’absence de débats sur la crise climatique et environnementale dans la campagne présidentielle. Ils interpellent les candidats et les médias pour qu’ils s’emparent de ces sujets décisifs pour notre avenir.

Cette tribune aurait pu se résumer en deux mots : « Look up ! » (Regardez !), comme le réclame Leonardo DiCaprio dans le film Don’t Look Up, allégorie du déni face au changement climatique, qui met en scène une société plus préoccupée par son nombril que par la menace qui se profile. A quelques semaines de l’élection présidentielle, 1 400 scientifiques, climatologues, géographes, sociologues, philosophes, historiens, océanographes, astrophysciens, mathématiciens et économistes, venus de toute la France, s’inquiètent, dans cette tribune publiée mardi 1er février sur franceinfo, de « l’absence de débat démocratique (…) sur les graves bouleversements en cours et à venir ».

Si l’importance des questions climatiques et environnementales est aujourd’hui unanimement reconnue, le sujet est très peu abordé dans les grands-messes politiques, comme l’ont illustré les débats du congrès Les Républicains ou l’interview d’Emmanuel Macron sur TF1 fin décembre.

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Pour combattre l’obscurantisme et les comploteurs

— Par Robert Saé —

Tous ceux qui s’opposent aux mesures dictatoriales du gouvernement (confinement et couvre-feu abusifs, vaccination obligatoire et passe dit sanitaire) sont indistinctement traités d’obscurantistes et de complotistes. C’est en nous appuyant sur la définition de ces deux termes et en analysant rigoureusement les faits, que nous serons en mesure de savoir qui sont les véritables obscurantistes, de comprendre ce qui alimente le complotisme et, en définitive, de débusquer les vrais comploteurs.

Précisons premièrement le sens des mots utilisés.

Le complotisme, pour commencer, est un «terme qui désigne une façon de penser liée à la théorie du complot, c’est-à-dire à la pensée que des complots seraient orchestrés par les plus hautes instances pour imposer un mode de vie». L’exemple le plus connu est celui de ces groupes de personnes qui prétendent que des extra-terrestres se seraient infiltrés dans le corps de tous les dirigeants de la planète pour soumettre l’humanité à leurs desseins. Alors oui, effectivement, il existe des complotistes de par le monde. Mais cela n’empêche certainement pas qu’il existe aussi, très réellement, des comploteurs qui planifient leurs interventions pour imposer au monde un certain mode de vie…ou de mort.

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Réparation de l’esclavage par la France: nouveau revers pour des associations martiniquaises

Deux associations avaient fait une demande de recherche de fosses communes, afin d’en faire des sépultures et des lieux de mémoire.

Fort-de-France – La Cour d’appel de Fort-de-France a rejeté mardi la demande de deux associations de descendants d’esclaves concernant la recherche de charniers où des milliers d’esclaves auraient été enterrés en Martinique, aux abords des plantations.

Elle a rejeté la demande émanant du Mouvement international pour les réparations (MIR) et du Comité national pour les réparations Martinique (CNP), confirmant le jugement de première instance et invoquant la prescription des faits. 

Les associations avaient saisi la justice dans le cadre de la réparation des crimes de la traite et de l’esclavage pour « qu’une expertise soit ordonnée, avec comme (…) mission de retrouver les fosses communes qui sont essaimées sur le territoire de la Martinique où les corps des esclaves assassinés ont été jetés et oubliés depuis plus de deux siècles et demi« , explique la Cour d’appel dans un arrêt du 25 janvier consulté par l’AFP. 

La procédure avait été initiée en février 2020 par le MIR qui milite pour l’indemnisation des descendants d’esclaves dans les Antilles et en Guyane. 

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Le « complotisme », une régression de la pensée 

— Par Philippe Pierre-Charles & Max Rustal —

On sait le bien, l’histoire humaine est évidemment jalonnée de multitudes de complots. Par définition, assassinats de dirigeant-e-s révolutionnaires ou de tyrans, massacres terroristes ou autres, sont les fruits de machinations savamment élaborées. Nul doute que de tels actes peuvent jouer un rôle décisif :11 septembre, Charlie-Hebdo, Bataclan, Guerre du golfe, assassinat de Kadhafi etc. en sont des illustrations aussi spectaculaires que chargées de conséquences. Il ne fait guère de doute que, couronnées de succès — si l’on peut dire —, ces véritables conspirations sont aptes à conforter l’idée qu’il existe des puissances plus ou moins cachées, pilotant irrésistiblement le destin des peuples et de l’humanité. 

Pourtant, il a fallu beaucoup de temps, de polémiques et d’expériences vécues, de sacrifices de combattants pour faire comprendre aux populistes russes de la fin du 19ème siècle, que l’exécution de tsars ne supprimait pas le tsarisme. Les voix les plus autorisées s’élèvent encore pour dénoncer les exécutions aveugles et indistinctes de personnes accablées par le sort. Cela n’a pas empêché les adeptes de la conception policière de l’histoire de proclamer que la révolution russe était le fruit d’un « complot judéo-marxiste ».

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Pourquoi j’ai voté pour le pass vaccinal

— Par Catherine Conconne, sénatrice de la Martinique —

Parce que la Martinique ne peut continuer à pleurer ainsi, impuissante, la perte de ses enfants, Parce que le 5e vague est déjà là, Parce que notre CHU est en surtension et ne pourra pas accueillir tous les malades dans les conditions nécessaires au bon déroulement des soins, Parce que les équipes soignantes n’en peuvent plus de voir les vagues de Covid se succéder, Parce qu’on ne peut pas leur demander continuellement de faire l’impossible face au déni, Parce que notre économie meurt à petits feux, Parce que nos entrepreneurs angoissent à l’idée de nouvelles mesures de confinement, Parce que le secteur du tourisme, après des années d’essor, doit affronter une deuxième saison de crise, Parce que trop de Martiniquais ont perdu leur travail, Parce que trop de familles se sont appauvries, Parce que nos enfants doivent reprendre définitivement le chemin de l’école, Parce que nous avons un outil qui protège des formes graves de la maladie, Parce que le courage politique implique de prendre des positions fermes dans l’intérêt de la société, Pour tout cela, j’ai voté, en conscience, le dispositif du pass vaccinal.

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« Serge Letchimy exige le titre de Président de la collectivité de Martinique »

— Par Yves-Léopold Monthieux —

Ainsi se manifeste l’expression d’une des nombreuses carences contenues dans les statuts de la collectivité territoriale de Martinique (CTM). Ces dysfonctionnements sont nés de l’entrée par la fenêtre de l’article 73 de la nouvelle collectivité de dispositions prévues au titre de l’article 74, que les électeurs martiniquais avaenit sorti par la porte. Aussi, l’ancien président de la région Martinique qui se laissait volontiers appeler Président de ou « of » Martinique, paraît se trouver à l’étroit dans le rôle de Président-du-conseil-exécutif-de-la-collectivité-départementale-de-Martinique. En effet en plus de l’aspect rébarbatif de l’appellation, il s’agit, y compris pour la Martinique, d’un recul de notoriété. Cependant, en visant d’abord cette dénomination, Serge Letchimy reconnaît tout à coup que « de nombreux aspects politiques (sic) de son fonctionnement quotidien restent à éclaircir. »

Il n’a pas hésité à commencer par son statut propre en invitant les députés à « préciser le rôle du président du conseil exécutif, en qualité de président de la collectivité territoriale de Martinique (sic) ». Certains y voient une maladresse, d’autres de l’assurance et même de l’audace.

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Guadeloupe : du passe vaccinal au conflit social

Alors que le couvre-feu décrété par le gouvernement pour lutter contre la propagation du variant Omicron a encore été avancé à 20h, les Enjeux mettent le cap sur l’île où les oppositions au passe vaccinal se transforment en un mouvement social puissant, qui semble appelé à durer.

La Guadeloupe est dans une phase de fortes réactions face au durcissement des positions Covid. Si la mobilisation s’est toutefois apaisée sur le plan des tensions liées aux barrages, elle reste importante. Retour sur ce mouvement porté par le collectif LKP, parti des problèmes liés à l’hôpital.

Avec Olivier Dehoorne, géographe, spécialiste du développement insulaire et maître de conférences à l’Université des Antilles.

Un lieu cristallise toutes les tensions, le centre universitaire hospitalier de Point-à-Pitre.“imaginer que ce lieu puisse être contrôlé par des forces de police dans le contexte guadeloupéen, puis des Antilles représente en fait des forces coloniales qui contrôlent l’accès à ce centre de santé. C’est quelque chose qui est insupportable. » dénonce Olivier Dehoorne. Le personnel soignant est lui-même peu vacciné « selon les chiffres officiels plus de 90% du personnel est vacciné mais selon les syndicats, seulement 8 à 18% le serait. 

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À propos de l’affaire Gérard Cotellon

Choisir son camp, telle est la véritable question!

— Par Raphaël Cécé, pour Combat ouvrier —
La véritable question qui est posée dans l’affaire de l’attaque dont aurait été victime le directeur du CHU de Pointe-à-Pitre – Abymes n’est pas d’être pour ou contre la violence. Ce n’est pas non plus la défense du CHU de Guadeloupe face aux violences. Ce problème est posé autant en Guadeloupe qu’en Martinique.
On ne nous fera pas croire que tous ceux qui volent au secours de Gérard Cotellon ne sont soucieux que de la sécurité des personnels de l’hôpital, de la population de Guadeloupe et de la santé publique.
En réalité, il s’agit de gens qui dans leur grande majorité prennent parti politiquement. Ils prennent parti politiquement contre le collectif des organisations en lutte contre l’obligation vaccinale et le passe sanitaire.
Beaucoup parmi eux profitent d’une occasion pour régler des comptes avec l’UGTG, la CGTG, leurs dirigeants, les militants indépendantistes et d’extrême-gauche ! Leur véritable souci n’est pas cette « pauvre victime » de Gérard Cotellon. Ne soyons pas naïfs !
Ce faisant, dans quel camp se trouve ces bien-pensants dans cette affaire ?

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Une pétition en faveur d’Olivier Dubois, actuellement le seul otage français au monde

Olivier Dubois est un journaliste français âgé de 47 ans qui est porté disparu au Mali depuis avril 2021. Il est aux mains d’un groupe armé terroriste sahélien. Sa famille se bat qu’il ne soit pas oublié. Une proche de l’otage, sa sœur Canèle, a accepté de témoigner; elle annonce le lancement d’une pétition pour sensibiliser les autorités françaises et maliennes et les faire œuvrer à la libération de l’otage.

Que sait-on des circonstances de sa disparition ?
Olivier Dubois est mon frère. Il est actuellement le seul otage français au monde. Journaliste basé au Mali depuis 2015, il a disparu le 8 avril dernier dans l’est du pays. Il tentait d’y rencontrer l’un des chefs du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (le JNIM). Certains de ses contacts dans la sphère djihadiste s’étaient portés garant de sa sécurité. On sait qu’il a laissé ses affaires (téléphone, passeport) dans sa chambre du Motel des Askia, à Gao. Son fixeur l’a accompagné dans une rue où attendait une voiture avec plusieurs hommes.
L’alerte sur sa disparition a été donnée discrètement par l’ambassade de France au Mali deux jours après, quand il ne s’est pas présenté à son vol retour vers Bamako.

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Non au paiement au passage aux urgences !

— Par Max Dorléans (GRS) —
Après toute la série d’attaques menée depuis des décennies contre notre droit à toutes et tous à la santé (forfait hospitalier, franchises et déremboursement, déserts médicaux…), voici la dernière en date – en plus récemment des tests et masques payants – avec fermeture de la dernière petite porte qui permettait encore un droit encore non directement payant.

A compter du 1er janvier 2022, avec la mise en place d’un « forfait patient urgence » de 19,61 €, une nouvelle étape dans la privatisation de la santé, et vers l’exclusion des plus précaires de l’accès aux soins, se met en place. Dorénavant, tout patient non hospitalisé après son passage aux urgences, devra s’acquitter de ce nouveau forfait non remboursé par la sécurité sociale, mais uniquement par la mutuelle (à condition d’en avoir une) ou la CMU, ce qui exclura les plus précaires des précaires.

En effet, si pour le gouvernement, il s’agit avec ce nouvel outil partie prenante du projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2021, de « désengorger les urgences », pour celles et ceux qui ne pourront pas payer ce « forfait », ce sera l’absence de possibilité de se faire soigner.

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Un Colombien inculpé aux Etats-Unis pour son rôle dans l’assassinat du président haïtien

Miami – Six mois après le meurtre du président haïtien Jovenel Moïse dans sa résidence à Port-au-Prince, qui a aggravé la crise politique que connaît le pays, un Colombien a été inculpé aux Etats-Unis pour son rôle dans l’assassinat.

Mario Palacios, 43 ans, est accusé d’avoir fait partie du groupe d’une vingtaine d’hommes ayant, le 7 juillet 2021, tué Jovenel Moïse et grièvement blessé son épouse dans leur résidence privée, située sur les hauteurs de la capitale haïtienne. 

Bien qu’une quarantaine de personnes, dont une vingtaine de ressortissants colombiens, soient détenues à la prison de Port-au-Prince depuis cet été, l’enquête sur l’attentat commis contre le chef de l’Etat ne montre aucun signe de progrès, les identités des commanditaires restant inconnues. 

Membre présumé du commando ayant assassiné Jovenel Moïse, Mario Palacios a été arrêté lundi au Panama lors d’une escale d’un vol en provenance de Jamaïque. 

Après avoir collaboré avec les enquêteurs américains, Mario Palacios, arrêté en octobre en Jamaïque, était en train d’être expulsé vers la Colombie quand il a été intercepté lundi. 

L’homme, qui encourt la réclusion à perpétuité, devait être présenté à un juge mardi. 

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Pour un congrès martiniquais de refondation

— Par Francis Carole, pour le Palima —

En 2009, dans une déclaration intitulée « Appel du 22 mai », le Palima tirait les conclusions de la longue mobilisation populaire de février-mars de cette année-là et posait l’urgence de la « Refondation » de la société martiniquaise :

« La grande leçon politique qui s’impose désormais est que le statut départemental a implosé et que la société martiniquaise exige plus de responsabilité et un meilleur partage des richesses. »

Nous ajoutions :

« Le mouvement de février-mars a mis en évidence de nombreux défis fondamentaux qui ne sauraient être relevés par la seule mobilisation syndicale ou dans le cadre du statut actuel qui, par nature et par vocation, est destiné à générer domination et injustices. Se pose donc l’urgence de la refondation de la société martiniquaise… » (Appel du Palima du 22 mai 2009, Palima).

11 ans après, la crise encore fumante de novembre-décembre 2021 conduit aux mêmes constats d’évidence et aux mêmes conclusions.

Ne feignons pas, en effet, de découvrir seulement aujourd’hui les inégalités sociales, une justice à deux vitesses, l’apartheid qui frappe notre jeunesse dans le domaine de l’emploi, la marginalisation délibérée d’une partie de plus en plus importante de notre peuple, condamnée à la misère quotidienne ou aux départs massifs, une économie de prédation, le paternalisme d’un pouvoir politique colonial aussi incapable qu’imbu de lui-même.

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« Nous ne devons pas nous tromper de combat ! Nos ancêtres ne sont pas nos adversaires ! »

— Par La Fabrique décoloniale —

Plusieurs monuments aux morts ont été vandalisés dans la nuit du 25 au 26 décembre 2021 au François, à Ducos et à Rivière-Salée. S’agit-il là de faits isolés ou de manifestations contre la (néo)colonisation et les discriminations qui persistent ?

Que veulent exprimer ceux et celles qui s’en prennent aux noms des Martiniquais gravés sur des plaques de marbre et qui résultent de la volonté d’autres Martiniquais de les honorer ?

Des Martiniquais et Martiniquaises ont décidé de partir pour défendre la « mère-patrie » lors de la Première Guerre mondiale mais aussi pour défendre la France Libre lors de la Seconde Guerre mondiale. Que peut-on leur reprocher ? Étaient-ils plus aliénés que nous, étaient-ils des êtres sans conscience ? Marcel Manville et Frantz Fanon ont-ils démérité en partant en dissidence ? Les dissidents ont-ils renié leur amour de la Martinique pour qu’ils méritent un tel sort ?

Des hommes et des femmes se sont battus à un moment de l’histoire de la Martinique parce qu’ils ont cru que c’était cette voie qu’il fallait prendre, la voie de la revendication de la départementalisation, la voie de la sortie de l’arbitraire colonial.

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