Catégorie : Politiques

Yaël Braun-Pivet, ministre des outre-mer, qui est-elle?

Yaël Braun-Pivet, née le 7 décembre 1970 à Nancy, est une avocate, militante associative et femme politique française.

Membre du Parti socialiste puis d’En marche (devenu La République en marche), elle est élue députée dans la cinquième circonscription des Yvelines lors des élections législatives de 2017.

Elle est présidente de la Commission des Lois constitutionnelles, de la Législation et de l’Administration générale de la République à l’Assemblée nationale.

Carrière professionnelle et famille
Yaël Braun-Pivet se présente comme une descendante de « l’immigration slave, juive polonaise et juive allemande, avec des grands-parents entrés en France avec des visas touristes » dans les années 1930. Libération indique qu’elle n’est « ni pratiquante ni croyante » et qu’elle « célèbre en famille les fêtes juives, comme le faisait son père, modeste salarié d’une entreprise d’affichage publicitaire et surtout son grand-père, tailleur juif polonais qui, fuyant l’antisémitisme, s’est réfugié à Nancy dans les années 30 ».

Elle est d’abord avocate en droit pénal au barreau de Paris puis au barreau des Hauts-de-Seine jusqu’en 20033: elle exerce sept ans, d’abord en tant qu’avocate en droit pénal dans le cabinet d’Hervé Temime, puis dans son propre cabinet avec deux associés à Neuilly-sur-Seine.

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Rima Abdul Malak, ministre de la culture, qui est-elle?

Rima Abdul Malak est une femme politique franco-libanaise née le 11 février 1979. Elle est ministre de la Culture depuis le 20 mai 2022.

Après avoir été directrice des programmes de Clowns sans frontières puis responsable du pôle musiques à Culturesfrance (devenu l’Institut français), elle rejoint le cabinet de Christophe Girard, adjoint à la culture du maire de Paris, puis devient conseillère culture de Bertrand Delanoë entre 2012 et 2014. Elle est ensuite nommée attachée culturelle à New York.

En novembre 2019, elle devient conseillère culture et communication du président Emmanuel Macron. Elle est nommée ministre de la Culture le vendredi 20 mai 2022, dans le gouvernement d’Élisabeth Borne.

Biographie
Enfance
Rima Abdul Malak est née le 11 février 1979. Elle vit au Liban jusqu’à l’âge de 10 ans. Sa famille s’installe à Lyon en 1989. Elle possède la double nationalité française et libanaise.

Formation
Rima Abdul Malak étudie au Lycée International de Lyon, puis à l’Institut d’Etudes Politiques de Lyon jusqu’en 1999.

Elle est titulaire d’un DESS développement et coopération internationale de l’Université Panthéon-Sorbonne à Paris.

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Pap Ndiaye,, ministre de l’éducation, lecteur de Césaire et Fanon, qui est-il?

Pap Ndiaye, né le 25 octobre 1965 à Antony, dans les Hauts-de-Seine, est un historien français, spécialiste d’histoire sociale des États-Unis et des minorités. Il est depuis le 20 mai 2022, ministre de l’Éducation nationale et de la Jeunesse dans le gouvernement Borne.

Ancien élève de l’École normale supérieure de Saint-Cloud, agrégé d’histoire, il est titulaire d’un doctorat de l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS), où il est maître de conférences avant d’être promu, en 2012, professeur à l’Institut d’études politiques de Paris (Sciences Po). En 2021, il devient directeur général du palais de la Porte-Dorée et dirige le musée de l’Histoire de l’immigration.

Le 20 mai 2022, il est nommé Ministre de l’Éducation nationale et de la Jeunesse, par Emmanuel Macron dans le gouvernement d’Élisabeth Borne, succédant à Jean-Michel Blanquer.

Biographie
Famille et enfance
De père sénégalais et de mère française, Pap Ndiaye passe son enfance en banlieue parisienne avec sa mère et sa jeune sœur, la future romancière Marie NDiaye. Leur mère, Simone, est issue d’une famille de fermiers de la Beauce ; leur père, Tidiane N’Diaye, est le premier ingénieur diplômé de l’École nationale des ponts et chaussées d’Afrique subsaharienne.

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Martinique, ton Patrimoine naturel « fout le camp » !

— Par Pierre Alex Marie Anne —

Le Préfet Édouard Lacroix quittant le Département en 1987, nous mettait en garde contre le risque que les atteintes de plus en plus importantes portées à l’environnement et à la préservation de notre patrimoine naturel, finissent par tuer la ” la poule aux œufs d’or” du développement touristique en Martinique. Ce risque est d’autant plus grand qu’il s’agit d’un territoire exigu, d’à peine 1130 kilomètres carré, sur lequel s’échinent à vivre, pour ne pas dire à survivre, plus de 350000 habitants (l’une des plus fortes densités au monde, exceptés quelques cas particuliers comme Singapour, Hong Kong ou Monaco ) et en tout état de cause, le triple de celle de la France hexagonale. Pour ne rien arranger,cette terre montagneuse et volcanique, recouverte à plus de 41% de forêts, concentre l’ensemble des aléas climatiques les plus destructeurs :cyclones, séismes, tsunamis, éruptions volcaniques, érosion littorale, submersion marine, sargasses etc..ce qui la rend particulièrement fragile et vulnérable. Cette réalité incontournable devrait donc en toute logique constituer la pierre angulaire des réflexions et orientations de nos décideurs politiques en matière d’Aménagement et de Développement.

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Réveillons nous !

— Par Guy Lordinot —

Mes chers compatriotes de la Martinique, chers amis,

Je suis très inquiet pour l’avenir de notre pays Martinique et de ses habitants.

En cette année 2022, la Martinique compte environ 360.000 habitants. Depuis plus de dix ans, 3000 jeunes s’expatrient chaque année. Notre population est majoritairement composée de métis (au moins 90 %). Cependant c’est la minorité blanche (békés et européens) qui détient le pouvoir économique ainsi que le pouvoir administratif et même politique. N’est-ce pas une situation d’apartheid ? Comment en sortir ?

En 2065, le Professeur SAFFACHE, de renommée mondiale, nous apprend que si rien n’est fait pour lutter contre le réchauffement climatique, plusieurs dizaines de milliers de martiniquais perdront leur logement. En effet la hausse du niveau des océans provoquera l’inondation des zones côtières où sont concentrées les maisons d’habitation.

Où seront-ils relogés ? Qui s’en préoccupe ?

En 2100, selon les prévisions des spécialistes il n’y aura plus chez nous que 200.000 habitants environ. A cause de l’émigration des jeunes, la natalité diminuera fortement chez les métis qui, de ce fait, comprendront une majorité de personnes âgées.

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Émission d’un timbre à l’effigie de la Mulâtresse Solitude

L’Union des femmes de Martinique et le club philatélique Philapostel, ont annoncé la sortie, ce vendredi 13 mai, du timbre à l’effigie de la Mulâtresse Solitude, femme guadeloupéenne, résistante au rétablissement de l’esclavage en Guadeloupe.

Solitude, de son prénom Rosalie, née vers 1772 en Guadeloupe et morte le 29 novembre 1802 sur la même île, est une figure historique incarnant a posteriori la résistance des esclaves noirs luttant contre le rétablissement de l’esclavage en 1802. À la suite de l’échec du mouvement de résistance de Louis Delgrès face aux forces coloniales, elle est condamnée à mort à l’âge de 30 ans.

Biographie historique
Solitude a bien une historicité mais on ne connaît ni sa mère, ni son année de naissance, ni le sexe de son enfant, ni sa condition avant 1794 (libre de couleur ou esclave). Le peu qu’on sait tient à une quinzaine de lignes dans l’Histoire de la Guadeloupe d’Auguste Lacour, publiée en 18581. Enceinte, elle est capturée en un lieu inconnu à une date inconnue après la défaite et le sacrifice de Delgrès puis exécutée au lendemain de son accouchement.

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Élisabeth Borne, qui est-elle?

Élisabeth Borne, née le 18 avril 1961 à Paris, est une haute fonctionnaire et femme d’État française.

Ingénieur général des Ponts et Chaussées, MBA du Collège des ingénieurs1, préfète de la région Poitou-Charentes de 2013 à 2014 puis directrice de cabinet de Ségolène Royal au ministère de l’Écologie de 2014 à 2015, elle est présidente de la Régie autonome des transports parisiens (RATP) de 2015 à 2017.

Longtemps proche du Parti socialiste, elle rejoint La République en marche et devient ministre chargée des Transports en mai 2017 dans le premier gouvernement Édouard Philippe, sous la présidence d’Emmanuel Macron. En juillet 2019, elle devient ministre de la Transition écologique et solidaire, en remplacement de François de Rugy, démissionnaire. Elle est nommée l’année suivante ministre du Travail, de l’Emploi et de l’Insertion dans le gouvernement Jean Castex.

Biographie
Naissance et famille
Élisabeth Borne naît le 18 avril 1961 dans le 15e arrondissement de Paris du mariage de Joseph Borne, d’origine russe et de confession juive, résistant pendant la Seconde Guerre mondiale, avec Marguerite Lecesne, une pharmacienne du Calvados. Joseph et Marguerite Borne dirigeaient un laboratoire pharmaceutique.

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Au Venezuela: le racket policier limite la distribution d’aliments

La Grita (Venezuela) – A chaque barrage de police, c’est la même rengaine: sur les 900 km de route qu’il parcourt chaque semaine jusqu’à Caracas, Ender Gomez doit laisser de l’argent ou de la marchandise aux policiers, un racket incessant dont se plaignent de nombreux agriculteurs au Venezuela.

La pratique n’est pas nouvelle. Depuis plus de dix ans, les transporteurs de marchandises, mais aussi les conducteurs de bus de passagers et les voitures particulières déplorent d’être à la merci du racket des forces de l’ordre.  

Chaque semaine, Ender Gomez part avec son camion chargé de 20 tonnes de fruits et de légumes de la ville de La Grita, dans l’Etat du Tachira (ouest), à la frontière avec la Colombie, pour se rendre à Caracas,  

Sur le chemin, outre les routes en mauvais état, les pénuries de carburant particulièrement fréquentes en province, il est confronté à des dizaines de postes de contrôle de police qui l’arrêtent parfois des heures pour vérifier sa cargaison et ses papiers dans le seul but, dénonce-t-il, d’obtenir des pot-de-vins.  

« C’est une odyssée« , raconte à l’AFP ce « feriero » comme on appelle au Venezuela les commerçants qui achètent des denrées dans les campagnes pour revendre sur les marchés urbains où il tient un étal. 

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Cuba: un nouveau Code pénal affûté contre toute opposition

La Havane – Punir les délits sur internet, les manifestations et le financement étranger de certaines activités: le nouveau Code pénal cubain, qui doit être approuvé samedi par le Parlement, vise à « protéger » le système socialiste après les révoltes de juillet 2021.

L’objectif, selon ses propres auteurs? « Protéger le système politique et étatique socialiste face à l’ensemble d’actions et d’activités commises contre l’ordre constitutionnel et visant à créer un climat d’instabilité sociale et d’incapacité à gouverner« .

A peine publié sur le site du parquet général en mars, le projet a suscité le rejet chez l’opposition au gouvernement communiste. 

« Le nouveau Code pénal est un nouveau tour de vis du régime pour intensifier la répression contre les citoyens« , estime René Gomez Manzano, président de Corriente Agramontista, plus ancienne organisation d’avocats dissidents cubains. 

Ce texte fait partie d’une série de lois, comme celles de la souveraineté alimentaire, du Code des familles et des données personnelles, destinées à compléter la nouvelle Constitution approuvée en 2019. 

Lors d’une séance parlementaire extraordinaire prévue samedi, plusieurs de ces projets seront présentés aux députés, le code pénal devant être approuvé le jour même. 

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Contribution du CNCP relative aux résultats des élections présidentielles en Martinique

—Contribution du C.N.C.P. 1er Mai 2022 —

Rien ne pourra arrêter la roue de l’histoire

Étouffée la contestation contre les mesures liberticides et scélérates qui nous ont été imposées sous couvert de crise sanitaire ! Escamotées les exigences de réparation par l’État français et les grands planteurs coupables du crime conscient d’empoisonnement de notre peuple, du sol et des eaux de notre pays ! Au placard la dénonciation des prix abusifs, du génocide par substitution, des violences policières et judiciaires, travers liés à la domination coloniale de la France qui sévit dans notre pays. Après tous ces derniers mois au cours desquels politiques intégrés et médias du système ont démagogiquement orienté les attentions sur les élections présidentielles, voila que ceux-ci s’échinent à placer le thème des élections législatives de juin au centre des réflexions et des débats.

Nous voudrions faire prendre conscience à tous qu’une vision biaisée du rôle des élections dans l’avancée de l’histoire atrophie l’opinion de beaucoup. Nombreux sont ceux et celles dont les analyses sont le fruit d’un conditionnement cultivé par les tenants de la pseudo-démocratie française.

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22 mai 1848, notre acte de naissance. 22 mai 2022, date de notre renaissance.

— Par Guy Lordinot —

Grâce aux esclaves révoltés à Saint Pierre en mai 1948, nous sommes nés « peuple martiniquais ».

Si la colonisation a renforcé ce sentiment d’être peuple, la départementalisation a peu à peu, au fil des années, dilué ce sentiment et déculturé les martiniquais.

Nous devons renverser cette tendance à l’anéantissement et retrouver la solidarité qui fondait notre véritable nature. Pour cela, il nous appartient de faire du 22 mai de cette année 2022, le jour de notre résurrection.

Ces dernières années, plusieurs statues ont été déboulonnées, voire détruites. Elles nous imposaient d’honorer la mémoire de quelques européens pour leur action dans notre pays. Il s’agissait pour l’essentiel, d’esclavagistes. Une exception : Victor Schoelcher. En étudiant sa vie, nos historiens lui reconnaissent une attitude positive à propos de l’esclavage et de notre situation dans la Caraïbe.

Il est grand temps de rendre justice et hommage à ces martiniquais qui ont aussi œuvré pour la libération des esclaves et pour l’épanouissement des martiniquais.

Il me paraît opportun de marquer le 22 mai 2022, date anniversaire de notre naissance par la mise à l’honneur d’un certain nombre de nos héros.

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Statues déboulonnées à Schoelcher et Fort-de-France : interpellation de plusieurs militants !

Plusieurs militants ont été interpellés ce mardi matin (3 mai 2022) dans l’affaire des statues déboulonnées en 2020 à Schoelcher et à Fort-de-France.
— Par Peggy Pinel-Fereol —
Plusieurs militants sont actuellement en garde à vue dans les locaux de commissariats de police et de brigades de gendarmerie de l’île. Quatre ont été interpellés à leur domicile tôt ce mardi matin (3 mai 2022). L’un d’entre eux a été extrait du centre pénitentiaire de Ducos.

Devant la brigade de Schoelcher, quelques soutiens attendent. À l’intérieur, l’une des personnes interpellées, Alexane, a été rejointe par son avocat en milieu de matinée.

Cette procédure est totalement honteuse et scandaleuse. Alexane est donc entre les mains de gendarmes sous le coup d’une procédure judiciaire. Elle est combative, mais ne répond à aucune question.

Maître Eddy Arneton, avocat d’Alexane, l’une des personnes interpellées
Des arrestations rapidement dénoncées par l’organisation politique « Mun » ou encore le « Komité 13 janvié 2020 ».

Une vague d’arrestation ce matin. Parmi eux, seraient visés : Alexane – Nos – Mona – Volkan. Le Komité 13 janvié 2020 dénonce fermement cet acharnement contre celles et ceux, militants, qui dignement s’opposent à la politique coloniale et l’empoisonnement de notre peuple au chlordécone et autres pesticides.

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À propos du triomphe de…

— Par Dominique Domiquin —

Krik ! Si dans l’Hexagone, le centriste Emmanuel Macron a été reconduit à la tête de l’État grâce au barrage républicain Anti Le Pen ; en Guadeloupe antivax, 70% des votants ont plébiscité l’extrême droite à l’élection présidentielle d’avril 2022. Ceci après avoir cru en Mélenchon, le Père-Noël d’extrême gauche, au 1er tour. A la télé, au soir des résultats, un représentant du FN-mofwazé-en-RN clouait ainsi le bec à son adversaire : « Ah, ça suffit ! Notre mouvement n’est pas raciste, la preuve : l’outremer a massivement voté pour nous ! ». CQFD.

La veille, dans un bureau de Guadeloupe, un citoyen claironnait fièrement « An kay voté pou madanm an-mwen ! »(Je vais voter pour ma femme !) Sa joie militante et sexuée ne causa ni surprise, ni dédain. On sourit et on vaqua à l’isoloir derrière lequel tout est noir. Jadis, au journal de 20 heures, l’œil moite et sucré, Lucette Michaux-Chevry murmurait langoureuse à un Chirac rougissant : « Jacques, tu es mon doudou en politique ! » Ça n’a gêné personne.

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Faut-il modifier le cadre juridique de la CTM ?

— Par Florent Grabin, président de l’association écologique PUMA —

La réglementation est, au sens large, un ensemble d’indications, de lois, de prescriptions, de règles et règlements, et autres textes juridiques régissant une activité sociale rédigée par les administrations compétentes ou les personnes mandatées. Toutefois, la Martinique est confrontée à l’application de la règlementation dont l’inadaptabilité évidente se trouve dans bon nombre de situations. C’est sans relâche que nous nous trouvons face à cette réalité qui, finalement, débouche sur des comportements regrettables pour notre environnement et pour notre cadre de vie.

Il y a depuis quelques jours un débat qui s’installe dans la sphère politique afin d’organiser un Congrès avec les élus qui devront mettre en place l’adaptation de différentes Lois et Règlements par la CTM.

Pourquoi pas ?

Pour réussir ce très ambitieux projet, il faudrait que nos élus prennent en considération chacun des messages émis par la population lors de la gestion de la crise sanitaire et lors du vote à l’élection présidentielle. Beaucoup trop de gens, en Martinique et en France hexagonale, confondent compétence et arrogance, excellence et privilèges, élitisme et favoritisme…

Cette promesse de changement ne nous dérange pas.

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L’apartheid antillais

Par Édouard Tinaugus

Le mot « apartheid » évoque le système ségrégationniste de l’Afrique du Sud. C’était un système d’oppression et de domination d’un groupe racial sur un autre, en l’occurrence celle des noirs par les blancs. Aujourd’hui, nous pouvons aisément faire un parallèle avec la ségrégation politique que subissent les Antillais expatriés par leurs compatriotes vivant dans l’île.

La plupart du temps quand un Antillais de l’hexagone ou de l’étranger veut participer au débat politique aux Antilles, on lui rappelle qu’il ne vit pas sur place et qu’il est dans l’incapacité de saisir les problématiques des Antilles. Cette mise à l’écart politique est une réalité pour des milliers d’Antillais lors de leur séjour dans leur île d’origine. C’est ce que je qualifie par le terme « apartheid antillais ».

Certains insulaires sont les premiers à dire que les Antillais sont victimes de discrimination et de racisme dans l’hexagone, ou encore qu’ils subissent la colonisation. Paradoxalement à ce qu’ils pensent, ces mêmes Antillais sont les premiers à pratiquer la discrimination politique de leurs frères aux pays.

On peut comprendre, aisément, qu’il est difficile d’être victime de ségrégation antillaise de la part de sa communauté.

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Venezuela: gardes du corps, entre sécurité et signe extérieur de richesse

Caracas – Un homme brandit théâtralement un fusil tandis qu’un fourgon blindé s’éloigne à toute allure, une scène courante au Venezuela où avoir des gardes du corps est désormais moins un impératif sécuritaire qu’un signe extérieur de richesse d’une élite émergente.

Le convoi de deux 4×4 noirs blindés aux vitres teintées, sans plaques d’immatriculation, se fraie un chemin dans les quartiers huppés de la capitale, respectant rarement les feux tricolores ou les stops, utilisant des sirènes et des phares imitant les gyrophares de la police. Une moto de grosse cylindrée accompagne parfois le convoi. 

À bord ? « quelqu’un d’important« , un « VIP » – selon l’argot du métier – qui peut être un fonctionnaire, un homme d’affaires ou un « enchufado » (branché), comme on appelle familièrement une personne qui a fait fortune grâce à ses relations d’affaires avec le pouvoir. 

Si la grande période des enlèvements en série et des braquages récurrents est passée, le Venezuela reste l’un des pays les plus violents au monde avec des attaques à main armée, le phénomène des gangs, et d’immenses zones de non-droit. 

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L’élection à la présidence de la République française a donné son verdict. Le président sortant Emmanuel Macron est réélu.

— Communiqué de presse de l’UPLG —

Comme lors des précédentes élections françaises en Guadeloupe, l’abstention est le choix de la majorité des inscrits sur les listes électorales. La montée du courant des extrémistes du Rassemblement National / Front National est confirmée avec plus de 92 000 voix qui se sont portées sur la candidate RN en ce deuxième tour. Résultat sans précédent qui ne peut pas laisser indifférents les porteurs des idéaux patriotiques guadeloupéens. Une frange importante des votants dont une majorité de Guadeloupéens a associé son salut aux idées frontistes. L’UPLG et l’ensemble des Patriotes Guadeloupéens s’interrogent quant à ce choix exprimé par ces Guadeloupéens.

Non au racisme, à la xénophobie, à la haine et à toutes les injustices

Il ne fait nul doute que les travailleurs de l’ombre du Front national ont réussi à briser une barrière de protection du peuple Guadeloupéen. Ils normalisent le racisme et avancent l’idée selon laquelle tout le monde est raciste et que c’est normal que cela soit ainsi.

Désormais il s’est répandu l’idée que ces prises de positions sont tout ce qu’il y a de plus normal.

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Mayotte perd une Chatouilleuse

Mama Bolé Latifa, l’une des dernières combattantes de Mayotte française nous a quitté ce lundi 25 avril. L’enterrement aura lieu mardi 26 avril à Tsararano à 10 h.

C’est avec une grande émotion que les Mahorais ont appris la disparition de l’une des Chatouilleuses de Mayotte, Latifa M’zé connue sous le nom de Mama Bolé ce lundi 25 avril. 

Coco Latifa nous a quittés. C’est une femme de conviction, une Grande Chatouilleuse qui jusqu’à son dernier souffle a…

Publiée par Caribou Pamandzi sur Lundi 25 avril 2022

Dans un communiqué, le président du Conseil départemental Ben Issa Ousseni fait part de sa grande tristesse à l’annonce du décès de Mama Bolé Latifa :

Mayotte pleure une de ses Chatouilleuses. Elle fait à jamais partie de ces figures qui ont fait de Mayotte ce qu’elle est. Son combat et son engagement forcent notre respect

Ben Issa Ousseni

Les Mahorais pourront lui rendre un dernier hommage lors de son enterrement ce mardi 26 avril à Tsararano.

Les chatouilleuses, surnommées sorodats wa Maore (« soldats de Mayotte » en mahorais)1, sont des femmes de Mayotte qui se sont battues, dans les années 1960 et 1970, pour réduire l’influence des autres îles de l’archipel des Comores sur Mayotte et arrimer cette dernière à la République française.

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Après le deuxième tour des élections présidentielles

— Communiqué de Combat Ouvrier —
En Martinique, Guadeloupe, Guyane, Marine Le Pen est arrivée très largement en tête. Il s’agit surtout d’un vote de rejet contre Macron et sa politique. Il y avait Macron et un opposant. La population a voté pour l’opposant. La hausse des prix, la loi du 5 août 2021 qui suspend les travailleurs soignants non vaccinés, l’augmentation de la pauvreté, les services publics défaillants comme celui de l’eau, l’empoisonnement de la population par le chlordécone, le chômage de masse, tout cela a largement compté dans le vote de rejet.
Déjà, Jean Luc Mélenchon était arrivé largement en tête au premier tour. Au deuxième tour, le vote Mélenchon s’est porté sur Marine Le Pen avec un apport supplémentaire.
Pour une fraction de l’électorat, le vote fut un vote d’adhésion en particulier sur la question de l’immigration.
La misère croissante pousse aussi un certain nombre de pauvres à rendre les immigrés responsables de leurs problèmes et à rejoindre le programme anti immigré de Marine Le Pen. Mais cette dernière divise la classe des travailleurs. En s’attaquant aux immigrés elle s’attaque à tous les travailleurs.

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L’inconscient du politique

Pierre KAUFMANN, , Paris, Presses universitaires de France, 1979, 203 p., bibliogr.

— Par Annie Geffroy —

Le dernier ouvrage de Pierre Kaufmann développe l’analyse esquissée en 1977 dans « Amour et pouvoir » (1). Contre ce qu’il estime être des réductions ou des contresens, P.K. entreprend une défense et illustration de la démarche freudienne : non, Freud n’est pas « un stratège hypocrite de la répression » (p. 19) ; dans sa conception finale, relativiste, de l’appareil psychique, l’Œdipe n’est pas un constituant a-historique, mais « la trace de l’insertion dans la première organisation sociale de l’antagonisme pulsionnel » (2).

Que devient cette trace dans les organisations sociales ultérieures ? Pour la rechercher, P.K. propose (chap. 1, « Ébauche d’une méthode ») d’observer une société au moment où elle se brise : la pathologique, ici la crise révolutionnaire, nous éclairera sur les facteurs dissimulés mais pourtant à l’œuvre dans l’état normal, quotidien, S’appuyant sur deux récits de révolution (février 1917 en Russie par Trotski, 1788-1789 en France par Saint-Just), il dégage deux faits : la crise se caractérise par la multiplication de rumeurs, la diffusion soudaine de formations mythiques, et par la redistribution entre les acteurs sociaux d’un sentiment de culpabilité, qui « se déplace du révolté qui s’en affranchit à l’agent de la répression » (p 31).

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La boucle du « Le Pen déwò » est-elle bouclée ?

— Par Yves-Léopold Monthieux —

Plusieurs manifestations avaient été prévues pour perturber le séjour de Jean-Marie Le Pen en Martinique au cours de l’année précédant l’élection présidentielle de 1988. Le comité d’accueil de l’intéressé à l’aéroport du Lamentin avait pour objectif un remake de l’accueil réservé, une dizaine d’années plus tôt, à Paul Dijoud, secrétaire d’Etat de l’Outre-Mer par les fonctionnaires : l’empêcher de rejoindre son hôtel par la route. La perspective de la possible suppression des 40% des fonctionnaires avait fait grand bruit et suffi à mobiliser bien au-delà des syndicats, de sorte que l’ampleur de la manifestation avait obligé le ministre à rejoindre par hélicoptère la résidence préfectorale. En ce qui concerne Jean-Marie Le Pen, il n’avait pas été question, sauf quelques initiatives isolées et marginales, d’empêcher l’avion d’atterrir. Mais les choses se sont produites presque naturellement.

En l’absence de service d’ordre adéquat, les manifestants ont traversé comme dans du beurre la ligne de contrôle des passagers. Des militants connus en témoignent encore aujourd’hui : ce n’était pas l’attaque du Moncada. Entourés de la foule dense des accompagnateurs des passagers arrivant et partant, enfants compris, les manifestants se sont retrouvés sans vraiment sans rendre compte sur le tarmac qui était devenu inapte à l’atterrissage de l’avion.

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Emmanuel Macron en route pour la quête de la diagonale du pouvoir ?

— Par Jean- Marie Nol, économiste —

Si les faits politiques et les sondages ont encore un sens, Emmanuel Macron devrait pouvoir, sauf accident malencontreux, être reconduit dimanche dans la fonction de président de la République. C’est dans cette perspective que le but ultime du dessein secret de Emmanuel Macron, et la raison d’être de sa stratégie électorale actuelle, est de déconstruire idéologiquement le paysage politique de la France. En Martinique et Guadeloupe, la situation politique est plus confuse, dans la mesure où la recomposition du paysage politique n’est pas d’actualité, mais néanmoins, il semble cependant que beaucoup de martiniquais et surtout de guadeloupéens très en colère s’apprêtent à voter Marine le Pen, par rejet de Macron, mais également par ignorance de l’idéologie intrinsèque du rassemblement national. Et pourtant Macron sera vraisemblablement réélu dimanche, car en plus de l’alignement des planètes qui lui a été jusqu’ici favorable, Emmanuel Macron est aussi incontestablement un surdoué. Doit on reprocher sa virtuosité au musicien ? Il faut cesser de dénoncer comme de l’arrogance ce qui est avant tout l’affirmation d’une grande compétence et d’un indéniable savoir faire.

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Listes électorales 2022 : vous pouvez vous inscrire jusqu’à début mai 2022 !

Vous n’êtes pas encore inscrit sur les listes électorales pour les prochaines élections législatives de 2022 ? N’oubliez pas de vous inscrire. Pour les élections législatives, vous avez jusqu’au mercredi 4 mai 2022 pour le faire en ligne et jusqu’au vendredi 6 mai pour faire la démarche en mairie ou par courrier. Cette inscription est nécessaire pour faire valoir votre droit de vote. Service-Public.fr vous présente les différentes démarches pour vous inscrire.

Inscription sur les listes électorales en France

Vous pouvez vous inscrire :

Pour les élections législatives de juin 2022, la date limite d’inscription sur les listes électorales dépend du lieu d’inscription.

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Le temps n’est-il pas venu de créer ouvertement et démocratiquement le Musée territorial dédié à l’esclavage colonial en Martinique?

Par Sylvère Farraudière

Cette question, posée par pétition publique1, au Président du Conseil exécutif de la CTM, et plus largement aux élus martiniquais et à la presse, depuis le 17 novembre 2019, a déjà recueilli de très nombreuses signatures favorables. Elle est complétée par le présent plaidoyer.

  1. Un essai très prometteur : l’esprit du Courbaril

Le 17 décembre 2013, à l’Habitation Clément, le Président du conseil régional de la Martinique, Serge Letchimy et monsieur Bernard Hayot dégageaient L’esprit du courbaril2 qui animait le Rendez-vous du courbaril, survenu 12 ans plus tôt. Mais, pourquoi tarde-il tant à prendre son envol, pour la fraternité retrouvée entre Martiniquais ?

Edouard de Lépine consacre avec enthousiasme, un chapitre de son livre-hommage à son ami Camille Darsières, pour relater la participation d’Aimé Césaire, au Rendez-vous du Courbaril, dénomination qu’il dit préférer à Rendez-vous d’Acajou, qui aurait pourtant l’avantage d’indiquer le lieu de la rencontre, l’Habitation Clément au quartier Acajou du François, le 17 décembre 2001. Aimé Césaire répondait à l’invitation de Bernard Hayot, propriétaire des lieux, pour planter un jeune courbaril, au cours d’une cérémonie voulue symbolique.

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« La culture doit échapper aux passions tristes » – Emmanuel Négrier(*)

— Par Corinne Rozotte —

La présidentielle 2022 n’aura pas fait exception : la culture est restée absente de la campagne. Serait-ce une frilosité des candidats devant un domaine réputé être une « affaire de spécialistes », comme le dit le politologue et spécialiste des politiques culturelles (CNRS, université de Montpellier) Emmanuel Négrier ? Ce dernier livre son analyse sur cette absence récurrente de la culture dans les campagnes électorales.

La présidentielle 2022 n’aura pas fait exception : la culture est restée absente de la campagne. C’est à peine si certains candidats prononcent furtivement le mot « culture » au sujet des vecteurs d’émancipation sociale. Sinon, pas de propos construits dans les débats entre candidats. Rien non plus dans les interviews données aux médias généralistes et grand public. Dans les documents programmatiques, le traitement de la culture s’avère très variable : de quelques lignes à un chapitre entier. Mais, hormis une ou deux promesses précises, parfois chiffrées, ici et là, les candidats restent sur des généralités.

Les aiguillons ne font pourtant pas défaut : associations et organisations professionnelles les ont interpellés tour à tour à coups de lettres ouvertes et de tribunes.

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