Catégorie : Politiques

L’éphéméride du 19 octobre

À Grenade, Maurice Bishop, chef du Gouvernement révolutionnaire populaire, est tué par la faction radicale de son parti. Un conseil militaire prend le pouvoir le 19 octobre 1983.

Maurice Rupert Bishop, né le 29 mai 1944 à Aruba et mort le 19 octobre 1983 à la Grenade, est un homme politique et révolutionnaire grenadin, Premier ministre de l’île entre 1979 et 1983.

Jeunesse et formation en Angleterre
Maurice Rupert Bishop est né le 29 mai 1944 à Aruba, alors colonie néerlandaise. Ses parents, Rupert et Elment Bishop, venaient de Grenade, où son père ne gagnait que 5 pence britanniques par jour. À la fin de 1930, pour améliorer sa situation financière, il déménage à Aruba pour travailler dans l’industrie du pétrole. En 1950, la famille revient à Grenade où son père ouvre un petit commerce à Saint-Georges. Il suit des études dans des écoles méthodistes puis catholiques de Grenade. Il obtient ensuite une bourse du gouvernement pour étudier dans un des établissements catholique les plus prestigieux de l’île où il devient président du club des élèves et rédacteur du journal de l’école.

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Le racisme en Martinique : une latence conflictuelle qui pourrait s’amplifier

— Par Yves-Léopold Monthieux 

Les événements qui agitent en ce moment la Martinique conduisent votre serviteur à republier un récapitulatif en forme de brefs résumés de chroniques sur le racisme parues pendant près de 20 ans. Celles-ci ont été reprises dans leur intégralité dans son ouvrage « En finir avec les blessures de la peau » , 2023, vendu en librairie (12 octobre 2024).

Ainsi, dès ses premiers écrits sur le sujet, il a compris que la Martinique évoluait tranquillement vers une collectivité racialiste. Plus que tout autre pays, sa littérature croule sous le vocabulaire racialiste. Après « Négritude », « nègreries », « peau noire et masques blancs », « métissage » et autres sous-déclinaisons, il est désormais question de « noirisme », « békéisme », « mulâtrisme », « africanisme », « afro-caribéens » ….

En 2010, il écrivait : « Je ne suis pas surpris par le cours que prennent aujourd’hui les choses, sauf en ce qui concerne leur rapidité et leur ampleur. Notre rapport au racial est certainement le fait sociétal le plus important apparu au cours du mouvement social de février 2009.

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Appel à un dialogue urgent : les Intercommunalités face aux défis des mesures budgétaires de l’État

— Communiqué d’Intercommunalités de France —

Les Intercommunalités de France ont toujours affirmé l’existence d’une communauté de destin entre décideurs publics devant les comptes de la Nation. Nos collectivités locales de l’Hexagone et de l’Outre-Mer ne sont pas responsables des déficits ou de l’endettement de l’État, mais elles sont lucides face aux périls que cette situation fait peser sur les Français.
Les intercommunalités de France ont à maintes reprises proposé d’engager un dialogue franc, informé et équilibré avec l’État pour rétablir une situation dont tous se doivent d’être solidaires.
Ce dialogue leur a été refusé. Les finances locales et le travail des agents territoriaux ont été trop souvent caricaturés.
Ce dialogue leur a été refusé. Les finances locales et le travail des agents territoriaux ont été trop souvent caricaturés.
Dans ce contexte, les Intercommunalités de France se doivent de refuser les mesures budgétaires que l’État entend leur imposer dans le projet de loi de finances pour 2025.
La reprise en main des budgets locaux par l’État est inacceptable. Ces mesures budgétaires menacent les services publics locaux. Les Français les plus fragiles seront les premiers à en faire les frais : rénovation énergétique, inclusion numérique, accès à la culture et au sport, accueil des enfants, eau de qualité et en quantité, solutions de mobilité pour tous, accès à la formation et à l’emploi… Nous ne pouvons briser ce qui fonde notre vivre-ensemble.

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L’éphéméride du 17 octobre

Révolte noire aux JO de Mexico le 17 octobre 1968

Tommie Smith et John Carlos aux JO de Mexico le 17 octobre 1968 (DR)Le 17 octobre 1968, pendant les Jeux Olympiques de Mexico (12-27 octobre), les athlètes américains Tommie Smith et John Carlos, champions du 200 mètres, montent sur le podium à la 1ère et à la 3ème place.

Au moment où retentit l’hymne américain et s’élève la bannière étoilée, ils baissent ostensiblement la tête et lèvent leur poing ganté de noir.

Par ce geste qui signera la fin de leur carrière, ils affichent leur soutien au mouvement antiségrégationniste américain des Black Panthers.

L’Australien Peter Norman, sur la deuxième marche du podium, manifeste son soutien avec un badge du mouvement de protestation des droits civiques. Exclu des Jeux suivants, il sera porté en terre par ses deux amis afro-américains à sa mort en 2006.

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Accord sur la vie chère en Martinique : une avancée fragile sans l’appui du RPPRAC

Après des semaines de négociations intenses sur la crise de la vie chère en Martinique, un accord a enfin été signé ce mercredi 16 octobre, mais sans l’approbation du RPPRAC (Rassemblement pour la Protection des Peuples et des Ressources Afro-Caribéennes). Cet accord, qui engage plusieurs acteurs économiques et politiques de l’île, vise à réduire les prix de produits alimentaires et à renforcer la transparence des pratiques commerciales.

Des mesures pour soulager les consommateurs

L’accord prévoit une baisse de 20 % des prix de 6000 produits alimentaires essentiels, couvrant notamment 54 familles de produits de grande consommation. Ce résultat repose sur cinq mesures structurelles, incluant la suppression de la TVA et de l’octroi de mer pour certains produits. Ces efforts devraient alléger le coût de la vie pour les foyers martiniquais dans les semaines à venir.

Parmi les engagements pris, l’État et la Collectivité Territoriale de Martinique (CTM) se sont accordés pour porter la TVA à taux nul sur 69 familles de produits. De plus, un mécanisme de « compensation des frais d’approche » sera mis en place pour réduire les coûts d’importation, assurant une plus grande accessibilité des denrées importées.

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Martinique : la lutte contre la vie chère, entre répression et revendications sociales

Depuis le 1er septembre, la Martinique est secouée par un mouvement de protestation contre la vie chère, une lutte qui fait écho à des mobilisations similaires remontant à plusieurs décennies. Si cette fois-ci le mouvement a été initié par le Rassemblement pour la protection des peuples et des ressources afro-caribéens (RPPRAC), un collectif récemment formé, il s’inscrit dans une longue tradition de contestation sociale contre les inégalités économiques qui frappent l’île.

Le coût de la vie en Martinique est un sujet récurrent, avec des prix atteignant jusqu’à 200 % de plus qu’en métropole pour certains produits alimentaires. La différence est en grande partie due à la domination des grands groupes de distribution, principalement contrôlés par les descendants des colons, appelés békés. Ceux-ci ont su maintenir un modèle économique qui profite d’un réseau complexe d’intermédiaires, souvent contrôlés par les mêmes acteurs à plusieurs niveaux (grossistes, semi-grossistes, détaillants). Cette structure leur permet de gonfler les prix à chaque étape de la chaîne de distribution, un système que Gabriel Jean-Marie, secrétaire général de la CGT Martinique (CGTM), qualifie de « racket ».

Face à cette situation, la CGTM met l’accent sur une autre revendication clé : l’augmentation des salaires et des pensions.

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Chers compatriotes silencieux

— Par le Pr Aimé Charles-Nicolas, président de First Caraïbes —

Après ces nuits de chaos, je veux redire ma solidarité à tous ceux qui ont subi les pillages et les déprédations, à ceux qui, du jour au lendemain, se sont réveillés chômeurs, à tous les jobeurs qui ont perdu des journées de salaire, à ceux qui se retrouvent au chômage partiel, à ceux qui avaient réussi, non sans mal, à créer leur entreprise et qui la voient disparaitre dans un incendie volontaire.

Je formule le souhait que les discussions autour du problème complexe de la cherté de la vie en Martinique trouvent rapidement une issue favorable. En espérant que yo pa kaï brilé kaï la pou an rat ; Ayiti pa loin.

Ce ne sont pas des « dégâts collatéraux »

Il est clair que ces pillages, ces échauffourées, et ces incendies gratuits présentés comme « explicables » et « compréhensibles », voire « prévisibles » (!) risquent de décrédibiliser la revendication de lutte contre la vie chère en en faisant un prétexte. Ce que l’on comprend, c’est que ces pillages, incendies et échauffourées ne sont pas un effet indésirable de la manifestation, ils font partie de la manifestation.

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Contre la vie chère : déjà six semaines de lutte !

— Le n° 366 de « Révolution Socialiste », journal du G.R.S. —

Lorsqu’une fraction du peuple engage une lutte légitime, le premier devoir est de se mettre de son côté. Nous reviendrons plus tard sur ce qui a rendu, et qui rend toujours, ce réflexe difficile pour certains, impossible pour d’autres.

Aujourd’hui, la jonction entre le RPPRAC et les organisations de luttes plus anciennes n’est pas parfaite, mais des actions parallèles, voire communes, rendent le débat plus aisé.

Au stade où nous sommes des négociations entre le RPPRAC et les autorités, deux sujets étroitement liés méritent d’être évoqués : la transparence et le contrôle.

Comment parler des « marges » de la grande distribution, des grossistes, des transporteurs, etc., sans avoir accès à leurs livres de compte ? Interpellée sur cette question par notre camarade Philippe Pierre-Charles lors d’un débat à Martinique la première, la patronne du Medef a répondu : secret des affaires.

Un secret si coriace que le dépôt de ces comptes au tribunal de commerce, pourtant obligatoire, n’est pas respecté chez nous !

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L’éphéméride du 15 octobre

Joseph Gallieni fait fusiller les princes malgaches, dans la colonie de Madagascar et ses dépendances le 15 octobre 1896.

Gallieni est envoyé en 1896 à Madagascar en tant que résident général. Il arrive à Tananarive le 15 septembre. À la méthode diplomatique de son prédécesseur, le général M. Laroche, il préfère la méthode forte pour endiguer la montée de la résistance anti-coloniale. Il instaure le travail forcé des indigènes en imposant 50 jours de corvée par adulte. La cour royale, foyer de résistance contre la France, est placée sous surveillance.
Le 11 octobre 1896, lendemain du départ de l’ancien résident général Laroche, Gallieni, qui jouit des pleins pouvoirs, fait arrêter le prince Ratsimamanga et Rainandriamampandry, ministre de l’Intérieur, et les traduit devant le Conseil de guerre pour rébellion et « fahavalisme ». Le 15 octobre, à l’issue d’une parodie de procèsNote 1,8, ils sont condamnés à mort et exécutés à titre d’exemple, souhaitant faire « forte impression sur les indigènes ». Un des membres du Conseil de guerre devait confirmer par la suite que les deux accusés avaient été « condamnés sur ordre » de Gallieni.

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Martinique : couvre-feu prolongé jusqu’au 21 octobre

Face à la persistance de graves troubles à l’ordre public, le préfet de la Martinique a pris la décision de prolonger plusieurs mesures administratives afin de garantir la sécurité des personnes et des biens. Cette prolongation concerne tout d’abord le couvre-feu, désormais en vigueur sur l’ensemble du territoire martiniquais entre 21h00 et 05h00 du lundi 14 au lundi 21 octobre 2024. Cette mesure, déjà mise en place le 9 octobre, vise à protéger les habitants ainsi que les infrastructures locales dans un contexte de crise sociale marquée par des émeutes, incendies et confrontations violentes avec les forces de l’ordre. Les autorités ont précisé que le couvre-feu pourrait être reconduit si nécessaire.

Des dérogations à cette interdiction de déplacement seront possibles pour des raisons impérieuses de santé et dans le cadre d’activités professionnelles, mais les forces de l’ordre procéderont à des contrôles renforcés.

En outre, l’interdiction d’achat, de vente et de transport de carburant, de produits pétroliers, ainsi que de produits chimiques inflammables, corrosifs ou explosifs (notamment des produits ménagers) reste en vigueur jusqu’au 21 octobre 2024. Cette mesure s’applique dans toutes les stations-service et les commerces de détail du territoire.

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Une motion, deux motions, trois motions… ou l’art de combattre le pouvoir régalien

— Par Yves-Léopold Monthieux 

Pour les partisans de l’autonomie de l’article 74 qui s’adressaient aux électeurs martiniquais lors des consultations électorales de janvier 2010, la conservation par l’État des pouvoirs régaliens avait été présentée comme la parade parfaite contre les dérives éventuelles d’une nouvelle collectivité. Que fallait-il craindre de l’évolution statutaire, disait-on, dès lors que la garantie contre les dérives éventuelles allait être assurée par l’État gardien du pouvoir de police, de justice et défense ? Ce fut l’argument massue utilisé pour convaincre une population réticente à franchir le pas institutionnel. Or, nul ne peut ignorer que le refus d’accepter l’autorité de la France sur nos deux îles de Guadeloupe et de Martinique a été très précisément à l’origine des revendications de rupture.

Le pouvoir régalien, un piège pour l’État.

Dès lors, la question se pose de savoir si l’État peut exercer en Martinique le pouvoir régalien qui lui est reconnu sur le papier même en cas d’autonomie, et si cette prérogative ne constitue pas en réalité un véritable piège pour les gouvernements. Votre serviteur n’avait pas craint dans plusieurs articles de signaler que dans les perspectives annoncées le pouvoir régalien n’était qu’un leurre.

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L’éphéméride du 14 octobre

Création « officielle » de l’OJAM le 14 octobre 1962

Le Manifeste de l’OJAM (OJAM pour Organisation de la Jeunesse Anticolonialiste de la Martinique) ou « La Martinique aux martiniquais », est un manifeste rédigé en 1962 en Martinique par 18 auteurs. Il fut placardé en Martinique les 23 et 24 décembre 1962

Les 18 auteurs
Rodolphe Désiré, Renaud de Grandmaison, Henri Pied, Hervé Florent, Marc Pulvar, Joseph René-Corail, Léon Sainte-Rose, Charles Davidas, Roger Riam, Victor Lessort, Gesner Mencé, Henri Armougon, Manfred Lamotte, Guy Dufond, Guy Anglionin, Georges Aliker, Josiane Saint-Louis-Augustin et Roland Lordinot.

Conséquences et réactions
Les 18 jeunes auteurs de ce manifeste sont arrêtés, emprisonnés à Fresnes et accusés d’atteinte à la sûreté de l’État. Ils sont jugés, lors d’un procès politique en 1964 qui se soldera par un acquittement général.

En décembre 1959, 3 fils de la Martinique, BETZI, MARAJO, ROSILE, tombaient victimes des coups du colonialisme français. Ce sacrifice montra à la jeunesse de notre pays la voie de l’émancipation, de la fierté, de la dignité.
Depuis, notre peuple, si longtemps plongé dans les ténèbres de l’histoire, offre une résistance de plus en plus grande à l’oppression coloniale.

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Et si l’État réactivait le BUMIDOM…

Par Michèle Latouche

Les Compagnies républicaines de sécurité avaient été bannies de l’île après la mort d’Edmond Eloi, surnommé Rosile, Christian Marajo et Julien Betzi, lors des « événements » de 1959.

Le 24 décembre 1959, le Conseil Général adoptait une motion demandant le retrait de tous les C.R.S. et des éléments racistes indésirables.

Un certain émoi a accompagné l’arrivée depuis deux semaines de la huitième Compagnie Républicaine de Sécurité (CRS 8), une unité d’élite spécialisée dans la lutte contre les violences urbaines créée en 2021.

Cette décision a constitué pour de nombreux martiniquais un chiffon rouge qui ravive les rancœurs et les douleurs et enfouies et a force symbolique de réitération du rapport de domination de l’État sur la population et les institutions locales. Mais le rétablissement de l’ordre ne s’est pas opéré. Au contraire, du nord au sud, de ronds- points occupés aux nuits incendiaires, l’embrasement gagne.

Quel sens donner à ces manifestations spontanées et violentes, quasi concomitantes avec des mouvements sociaux revendicatifs, telles des braises couvant sous une cendre qui depuis des décennies ne parvient pas à refroidir ?

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Escalade de violences et barrages en Martinique, symptômes d’une profonde crise sociale

Vers un accord pour apaiser la crise? Des négociations sous tension!

Depuis 48 heures, la Martinique se retrouve plongée dans une tourmente sociale sans précédent, marquée par une escalade de violences. Les forces de l’ordre peinent à maintenir l’ordre sur l’île, alors que des barrages se dressent et se redressent sur plusieurs axes majeurs. Le sud de l’île est particulièrement touché, notamment autour de Rivière-Salée où les automobilistes doivent faire face à des routes encombrées de débris et de carcasses de voitures, tandis que les gendarmes tentent d’intervenir, appuyés par des véhicules blindés.

La nuit de couvre-feu n’a pas calmé les esprits. Au contraire, elle a été le théâtre d’incendies criminels, d’émeutes et de pillages d’une ampleur rarement vue. L’aéroport a été l’un des points névralgiques des tensions, où des affrontements entre manifestants et policiers ont éclaté. Des incendies ont ravagé plusieurs concessions automobiles et commerces de la région. Des magasins emblématiques comme Carrefour et Auchan ont été pillés, tandis que d’autres bâtiments, tels qu’une pharmacie au Carbet, ont été réduits en cendres.

Les témoignages affluent, et les barrages continuent de paralyser les principales routes.

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Matinik konba-la angagé. Gwadloupéyen doubout !

— Communiqué de l’UPLG —
Solidarité totale avec le peuple martiniquais
L’Union Populaire pour la Libération de la Guadeloupe (UPLG) exprime sa profonde solidarité avec le peuple martiniquais dans sa lutte légitime contre les pratiques économiques abusives qui sévissent sur les territoires colonisés. Nous dénonçons fermement les marges exorbitantes appliquées aux produits vendus en Martinique, pratiques encouragées par la bienveillance de l’État colonial.
La situation en Martinique témoigne d’un climat insoutenable né d’une gestion coloniale injuste et inefficace.
Depuis le 1er septembre, la Martinique est le théâtre de manifestations courageuses, marquées par un ras-le-bol face à la vie chère et les promesses non tenues des autorités. Les écoles ont dû fermer leurs portes, et les violences éclatent, témoignant de l’intensité de ce mouvement.
Nous sommes préoccupés par les violences commises contre les manifestants, violences qui viennent museler des voix revendicatrices de dignité et de justice sociale. Notre organisation condamne avec force ces actes répressifs et renouvelle son soutien entier aux organisations en lutte sur le terrain.
Il est clair que la situation est très difficile malgré les tentatives de dialogue à travers des tables rondes qui n’ont produit que des résultats infructueux.

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« Fidel Castro » par Gary Klang

Fidel Castro (tout comme le Che) représente à mes yeux l’un des plus grands héros de tous les temps.
— Par Gary Klang —

Avant la prise du pouvoir, j’habitais à Port-au-Prince, dans le quartier de Bourdon, et à côté de chez moi se trouvait une pension de famille qui appartenait à ma grand-tante et où logeait l’ambassadeur de Batista, un certain Valdivia. Comme à l’époque il y avait couvre-feu, car le vieux fou de Duvalier jouissait de terroriser son peuple et que tout le monde s’ennuyait, Valdivia venait tous les soirs s’entretenir avec mes parents. La zone étant isolée, il n’y avait aucun danger. Les deux voisins, qui habitaient de l’autre côté, venaient eux aussi se joindre à nous. Il s’agissait de l’avocat Georges Rigaud et d’Hubert Legros, deux opposants à Duvalier qui tuaient le temps en ourdissant des complots qui, hélas, furent tous des échecs. Je revois encore Valdivia disant en souriant malicieusement que Fidel était un hurluberlu qui n’avait aucune chance de vaincre. Mais le Destin fit mentir Monsieur l’Ambassadeur qui fut rappelé à la Havane et fusillé.

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Retour du couvre-feu en Martinique après une nuit de violences

Face à une escalade de violences sans précédent, la préfecture de Martinique a réinstauré le couvre-feu à compter du jeudi 10 octobre, de 21h à 5h du matin. Cette décision fait suite à une nuit de chaos marquée par des violences urbaines d’une intensité inédite. Le directeur de cabinet du préfet, Paul-François Chira, a annoncé sur les ondes de RCI que toutes les manifestations sur la voie publique seraient interdites sous peine de sanctions, afin de restaurer l’ordre dans l’île.

Une vague de violences d’une ampleur exceptionnelle

La nuit du 9 au 10 octobre a été le théâtre d’actes de vandalisme généralisés. Des bandes organisées ont déferlé dans plusieurs communes de l’île, semant la destruction à travers des incendies et des pillages. Le bilan est particulièrement lourd : 500 véhicules incendiés, 30 policiers et gendarmes blessés, 12 arrestations, et un mort par balle au Robert. Une vingtaine de commerces ont été pillés, dont une quinzaine également incendiés, ainsi que deux bâtiments publics entièrement détruits par les flammes.

Des barricades enflammées ont été signalées dans plusieurs zones de l’île, notamment sur la rocade de Fort-de-France, où des vidéos circulant sur les réseaux sociaux montrent des scènes de chaos.

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Retour de la CRS en Martinique : un symbole lourd de tensions

Le 21 septembre dernier, une compagnie de CRS a débarqué en Martinique pour la première fois depuis 1959, marquant un retour historique et lourd de symboles. À l’époque, l’intervention des CRS avait déclenché de violentes émeutes à Fort-de-France, dans un contexte de tensions liées à la décolonisation. Ces affrontements avaient coûté la vie à trois jeunes Martiniquais et marqué la mémoire collective de l’île. Aujourd’hui, soixante-cinq ans plus tard, la situation sociale explosive, alimentée par la lutte contre la vie chère, ravive les fantômes du passé.

Le retour de la CRS 8 dans un climat de révolte sociale

Cette nouvelle compagnie de CRS, la CRS 8, réputée pour son expertise en maintien de l’ordre et ses interventions musclées, est perçue par une grande partie de la population comme un outil de répression. Depuis son déploiement, elle est au cœur de violentes confrontations avec les militants du Rassemblement pour la Protection des Peuples et des Ressources Afro-Caribéennes (RPPRAC), le collectif à l’origine du mouvement contre la vie chère. Le dernier incident en date a eu lieu lors d’un blocage au Lamentin, où les CRS ont été accusés d’user de la force de manière disproportionnée.

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Réunion de la Quatrième commission de l’ONU : un pilier de la décolonisation et des questions politiques spéciales

La Quatrième Commission de l’Assemblée générale des Nations Unies, également connue sous le nom de Commission des questions politiques spéciales et de la décolonisation, joue un rôle clé dans le traitement de questions sensibles liées à la décolonisation et à d’autres sujets d’importance internationale. Ses travaux couvrent un éventail de thématiques allant de la décolonisation des territoires non autonomes aux effets des radiations atomiques, en passant par les opérations de maintien de la paix et les missions politiques spéciales. La Commission se réunit chaque année dans le cadre de l’Assemblée générale, et son programme de travail est rythmé par des sessions qui s’étendent généralement d’octobre à novembre.

Missions et enjeux de la Quatrième Commission

La Quatrième Commission a pour mandat d’examiner la situation des 17 territoires non autonomes encore sous administration coloniale, dont la Nouvelle-Calédonie, les Samoa, le Sahara occidental, Gibraltar et les Îles Vierges britanniques. Son objectif principal est de garantir que ces territoires progressent vers l’autodétermination conformément à la Déclaration de 1960 sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples coloniaux. Cette déclaration affirme la nécessité de mettre rapidement et inconditionnellement fin au colonialisme sous toutes ses formes.

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Le fascisme à nos portes : comment le vaincre ?

— Le n° 365 de « Révolution Socialiste », journal du G.R.S. —

Une tentation dangereuse consiste à présenter la menace fasciste (ou fascisante, ou d’extrême droite, comme on voudra) comme une menace purement extérieure. Il suffirait alors, pour conjurer le danger, de « ne pas l’importer », de fermer les frontières, d’accélérer le combat pour l’indépendance.

« C’est penser à son aise », dirait le roi Christophe de Césaire. Et justement, dans le pays qui partage la grande île jadis baptisée Saint-Domingue par le colonisateur, des hordes de citoyen·ne·s ordinaires, avec la complicité du pouvoir officiel, reprend le chemin de la haine xénophobe et raciste contre la communauté haïtienne. On sait l’odieux massacre que cette même haine, attisée par le dictateur Trujillo, avait produit en 1937.

Saint-Domingue est loin ? Ah bon ? Et feu Ibo Simon, le chanteur guadeloupéen aux terribles appels « kont lé Ayisyen »? La Guadeloupe c’est encore loin ? Ah oui ? Et les graffitis anti-haitiens d’il y a quelques mois chez nous mêmes ?

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L’éphéméride du 9 octobre

Promulgation de la loi abolissant la peine de mort le 9 octobre 1981

La peine de mort a été abolie en France en 1981, faisant ainsi de la France le seul pays à avoir procédé à des exécutions tout en étant membre de la Communauté économique européenne, ancêtre de l’Union européenne.

Contrairement à une idée répandue, ce n’est pas Christian Ranucci mais Hamida Djandoubi, guillotiné le 10 septembre 1977 à la prison des Baumettes de Marseille, qui est la dernière personne à avoir subi la peine de mort en France.

Dernière décapitation à Fort-de-France, celle de Landry-Lambert Gau, le 22 juin 1965.

Histoire
Époque gauloise
Certains condamnés étaient conduits au lieu du supplice qui était le bord d’une falaise d’où ils étaient précipités.

César rapporte que les criminels étaient exécutés à l’occasion de grandes fêtes propitiatoires au cours desquelles ils étaient enfermés dans de grands mannequins de paille auxquels on mettait le feu1.

Époque gallo-romaine et Bas-Empire
Sous le Bas-Empire, les Romains utilisaient le crucifiement pour les voleurs et les vagabonds ; ils les envoyaient parfois contre des gladiateurs, voire des bêtes sauvages ou encore leur coupaient la tête[réf.

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Affrontements en Martinique : Rodrigue Petitot et onze policiers blessés lors des manifestations contre la vie chère

Deux militants placés en garde à vue

Lundi 7 octobre, la Martinique a été secouée par de violents affrontements entre les forces de l’ordre et des militants mobilisés contre la vie chère. Au cœur de cette agitation, le giratoire de Mahault, situé au Lamentin, s’est transformé en véritable champ de bataille. Onze policiers ont été blessés, tandis que Rodrigue Petitot, figure emblématique du Rassemblement pour la protection des peuples et des ressources afro-caribéens (RPPRAC), a été lui aussi blessé, à la main et à la jambe, lors des altercations.

Tout a débuté lorsque les forces de l’ordre ont tenté de dégager un barrage routier installé par des manifestants, composé de poids lourds, de véhicules hors d’usage et de matériel de chantier. Après les sommations habituelles, les forces de l’ordre ont essuyé des jets de pierres et de bouteilles, auxquels les policiers ont répondu par la force. Des gaz lacrymogènes ont été utilisés pour disperser la foule, ce qui a conduit à l’interpellation de cinq individus.

De son côté, le RPPRAC a vivement dénoncé ce qu’il considère comme une « répression policière ».

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L’éphéméride du 8 octobre

Capture en Bolivie de Che Guevara le 8 octobre 1967. Il est assassiné le lendemain.

Ernesto Guevara, plus connu comme « Che Guevara » [ (t)ʃe ɡevara](en espagnol : [ t͡ʃe ɡeˈβaɾa]N 3) ou « le Che », né le 14 juin 1928 à Rosario en Argentine et mort exécuté le 9 octobre 1967 à La Higuera en Bolivie, à l’âge de 39 ans, est un révolutionnaire marxiste-léniniste et internationaliste argentin ainsi qu’un homme politique d’Amérique latine. Il a notamment été un dirigeant de la révolution cubaine, qu’il a théorisée et tenté d’exporter, sans succès, vers le Congo puis la Bolivie où il trouve la mort.

Alors qu’il est jeune étudiant en médecine, Guevara voyage à travers l’Amérique latine, ce qui le met en contact direct avec la pauvreté dans laquelle vit une grande partie de la population. Son expérience et ses observations l’amènent à la conclusion que les inégalités socioéconomiques ne peuvent être abolies que par la révolution. Il décide alors d’intensifier son étude du marxisme et de voyager au Guatemala afin d’apprendre des réformes entreprises par le président Jacobo Arbenz Guzmán, renversé quelques mois plus tard par un coup d’État appuyé par la CIA.

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Haïti : des accusations de corruption ébranlent le nouveau pouvoir

En Haïti, une grave crise politique et institutionnelle secoue le Conseil présidentiel de transition, mis en place en avril 2024 suite à la démission de l’ancien Premier ministre Ariel Henry. Trois membres de ce Conseil, Louis Gérald Gilles, Smith Augustin et Emmanuel Vertilaire, sont au cœur d’une enquête menée par l’Unité de lutte contre la corruption (ULCC). Ils sont accusés d’avoir sollicité un pot-de-vin de 100 millions de gourdes (environ 685 000 euros) auprès de Raoul Pierre-Louis, président du Conseil d’administration de la Banque nationale de crédit (BNC), en échange de sa reconduction à ce poste stratégique.

L’enquête a révélé que, faute de pouvoir verser cette somme, Pierre-Louis aurait proposé des avantages sous forme de lignes de crédit et de cartes bancaires. Ces avantages ont effectivement été utilisés, et les preuves reposent sur des échanges téléphoniques et des transactions confirmées. Cette situation met en péril la crédibilité du Conseil de transition, chargé de stabiliser Haïti dans un contexte déjà marqué par des crises multiples.

Le scandale éclate alors que Smith Augustin s’apprête à prendre la tête du Conseil dans les jours à venir.

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L’instrumentalisation des CRS, quel cinéma !

— Par Yves-Léopold Monthieux 
L’instrumentalisation des CRS à des fins politiques est à la fois ridicule et grave : ridicule pour les politiques et grave pour l’histoire.

De 1970 à 1975, un commandant de police martiniquais venant des Compagnies Républicaines de sécurité (CRS) était nommé à la tête du corps urbain de Fort-de-France. Il retrouvait ainsi plusieurs gardiens de la paix qu’il avait eus sous ses ordres en France. Il fit un parcours sans faute en Martinique et ne laissa pas de souvenir désagréable de la part des partis politiques, alors que cette période fut très certainement la plus chaude de ce département depuis le début de la Cinquième République. Il a terminé sa carrière à Paris comme Directeur adjoint à la Direction centrale des Compagnies républicaines de sécurité.

Ce CRS avait été l’ami indéfectible de l’indépendantiste Guy Cabort-Masson, de l’école primaire jusqu’à l’école des Officiers de St Cyr, en passant par le lycée Schoelcher. Officier de l’armée française condamné à mort par contumace pour son engagement politique en Algérie et recherché par toutes les polices, l’insoumis avait rendu visite en djellaba à son ami, un dimanche matin, au domicile de ce dernier à Paris.

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