Catégorie : Politiques

Rencontre des élus d’outre-mer à l’Elysée: la foire aux illusions !

— Pierre Alex Marie-Anne —

Cette rencontre, accordée par le Président de la République Emmanuel Macron aux élus d’outre-mer le 7 septembre 2022, fait suite à ” l’Appel de Fort-de-France”, qui lui a été”lancée par les présidents de Régions en conclusion de la “Conférence des Régions ultra- périphériques européennes “, qui s’est tenue le 17Mai de la même année à Schœlcher en Martinique; ceux-ci demandaient un changement profond de la politique de l’État en outre-mer, capable de mettre fin au mal-développement et aux inégalités criantes qui affectent ces territoires.En dépit du concert de louanges dithyrambiques à laquelle a donnée lieu cette rencontre présidentielle de la part de médias complaisants et de milieux politiques affidés, elle ne peut aboutir, son processus étant vicié du début à la fin, qu’à de la déception et finalement à un échec,. L’ instigateur de cet appel et son chef d’orchestre (Chamoiseau parlerait de “maître à manioc”), est le président du Conseil Exécutif de la collectivité territoriale de Martinique (CTM), Serge Letchimy qui cumule cette fonction avec celle de chef du Parti Progressiste Martiniquais, dont le mot d’ordre est” l’autonomie de la nation martiniquaise.”

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Une motion « scandaleuse » de l’assemblée territoriale de Martinique

— Communiqué du SNUEP FSU Martinique—

Le SNUEP FSU Martinique a pris connaissance d’une motion des élus de l’assemblée territoriale de Martinique, en date du 27 septembre 2022. ( Voir ci-dessous )

Le SNUEP FSU Martinique espère sincèrement que cette motion a été rédigée dans une visée de politique politicienne, pensée légèrement et pour tout juste « faire peuple ». Car, si nos élus ont comme véritable fond de pensée ce qui y est remonté, c’est un véritable scandale.

Comment peut-on, quand on représente la Nation toute entière, autant s’adonner à opposer des personnes et des personnels entre eux ?

Tout d’abord, sur fond d’un exemple cité comme « cas particulièrement choquant », on s’autorise à parler d’origine et même à la divulguer. Mais nos élus ne s’arrêtent pas à ces considérations déjà graves ! Ils vont jusqu’à opposer des personnes, deux CPE, sur la base de leur origine.

Un peu plus haut, dans cette même motion où l’on prétend défendre des collègues non affectés en Martinique, on lit que « le rectorat a nommé de nombreux contractuels sur les nombreux besoins existants ».

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Nou a-bô ! Responsabilisation collective et densification sociale

— Collectif —

La question de la « responsabilisation », c’est-à-dire la participation plus grande de tous les acteurs d’un territoire aux choix et orientations de leur avenir paraît un enjeu qui parcourt l’histoire des peuples.

En quoi la responsabilisation collective active ou non la densité des relations sociales et améliore les politiques publiques ?

C’est à cette question sociologique que nous renvoie cette initiative majeure de notre représentation politique actuelle : placer la thématique de la « responsabilisation collective » comme axe central du Congrès des élus de Martinique. L’unanimité de cette décision, lors de sa séance inaugurale du 12 juillet 2022, est une donnée d’importance pour tous les Martiniquais. Un appel nous est implicitement lancé. Il est de notre devoir de mettre en place une table ouverte à la pensée et à l’action.

Les sociologues, démographes, anthropologues, philosophes, économistes, géographes, historiens, psychanalystes, psychologues, linguistes… doivent aussi se saisir de ce moment pour éclairer le travail de diagnostic et de prospective afin de voir émerger des réponses adaptées. Nous invitons chaque discipline à se saisir de cette question au profit de l’intérêt général et de participer à cette tentative de mise en branle de notre intelligence collective.

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Brésil: les électeurs de Lula votent contre la pauvreté et les discriminations

Rio de Janeiro – Les électeurs de l’ex-président Lula (2003-2010) attendent de lui qu’il replace la lutte contre la pauvreté et les discriminations au sommet des priorités, selon les témoignages recueillis par l’AFP à Rio de Janeiro, Sao Paulo et Salvador de Bahia.

– Jonathan Raymundo, lassé du racisme 

« On n’en peut plus. Dans ce pays, la violence contre les femmes, les personnes noires, la communauté LGTB+ est alarmante. Nous avons besoin d’amour, d’affection, de joie… et (le président Jair) Bolsonaro, c’est tout le contraire« , déclare Jonathan Raymundo, un afrodescendant de 33 ans aux cheveux teints en rose. 

« La plus haute autorité du pays fait des blagues en disant que les personnes noires sont pesées en +arrobas+ (unité de mesure de l’époque de l’esclavage), qu’une femme ne mérite pas d’être violée parce qu’elle est laide, ou qu’il ne peut rien faire pour les morts du Covid-19 parce qu’il n’est pas fossoyeur« , s’indigne ce producteur culturel, fondateur en 2018 d’un festival afro-brésilien à Rio. 

« Le Brésil est à la croisée des chemins, avec l’opportunité de se transformer en un grand pays.

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Derrière l’exigence de l’assemblée constituante

— Le n°263 de « Révolution Socialiste », journal du G.R.S. —

Notre revendication de l’assemblée constituante, comme procédure pour poser et résoudre la question dite institutionnelle, s’inscrit dans une logique. Il ne s’agit pas d’un entêtement formaliste, pour une pièce importante du fameux Programme de Transition de Léon Trotski, ou pour le thème principal de la grande Convention du Morne Rouge d’août 1971.

C’est à la fois, un attachement à une méthode qui vise à impliquer la population dans un débat qui la concerne au premier chef, et un moyen pour nous, de défendre des propositions pourvues d’un contenu démocratique et social.

Prenons deux exemples pour illustrer notre propos. Les Constituant-e-s que nous proposerons au peuple d’élire, porteront la revendication de la révocabilité des elu-e-s. Ce principe est important, car il bat en brèche la tradition néfaste consistant à donner la parole au peuple une fois tous les 4, 5 ou 6 ans, en le réduisant au rôle de spectateur passif et impuissant, le reste du temps.

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La lente agonie de la Martinique sous l’idée fixe d’autonomie est-elle réversible !

— Par Yves-Léopold Monthieux —

Quelle société résisterait à une politique dont l’objectif d’évolution institutionnelle a constitué l’alpha et l’oméga de tous les partis politiques qui ont détenu le pouvoir depuis 1983 ? D’autant plus que pendant ces 40 ans toutes les intelligences littéraires, artistiques, religieuses et médiatiques se sont alignées en quête d’un Graal auquel le peuple se refuse avec la même constance. L’échec ne les a jamais assagis, refusant avec obstination de tirer leçon de la volonté du peuple qu’ils ont entrepris de contourner par tous les subterfuges possibles. Pour le plus connu, le recours à des consultations populaires illisibles et ouvertes à toutes les interprétations.

La Martinique est très certainement la seule démocratie au monde où, pendant toute cette longue période, tous les partis politiques autonomistes ou indépendantistes, y compris groupusculaires, ont participé aux majorités de ses assemblées locales. Seuls des luttes de pouvoir ont conduit les principaux leaders de sembler se renier. Pour empêcher de se laisser piquer par Alfred Marie-Jeanne la mise en œuvre de tout début d’autonomie, le Parti progressiste martiniquais a levé le pied pendant de longues années, mais il n’a jamais tiré le frein à main.

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Appel de Fort-de-France : en marche vers de nouvelles illusions ?

— Le n°262 de « Révolution Socialiste », journal du G.R.S. —

En fin de compte, les élu-e-s (majoritaires), signataires de l’Appel de Fort-de-France, affichent leur satisfaction. Ils ont vu le ministre de l’intérieur, son sousministre des colonies et Macron en personne. Des rencontres sont promises pour examiner tous les problèmes économiques, sociaux, culturels, politiques, institutionnels…, sous l’angle des rapports de la France avec ses colonies (pardon, ses « outremers » !).

Macron leur suggère même, de profiter de la perspective d’une révision de la constitution française envisagée pour fin 2023/début 2024, en liaison avec le processus ouvert en Kanaky. Ainsi la porte serait ouverte, pour des changements statutaires non bridés par le faux choix entre les fameux articles 73 et 74 de ladite constitution.

Ce bel ordonnancement pose en réalité, un double problème : d’abord, il repose sur une croyance dans la sagesse d’un colonialisme censé accepter de desserrer son étreinte par le simple jeu de conversations au sommet entre gens raisonnables.

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Brésil: sous Bolsonaro, la plongée des évangéliques dans la politique

Rio de Janeiro – Dans le quartier défavorisé de Penha, à Rio de Janeiro, la Brésilienne évangélique Giociani Lucio agite un fanion à l’effigie de deux candidats bolsonaristes à la députation, aux côtés du célèbre pasteur qui les soutient.

Aucun doute pour elle: « seul Jésus peut sauver le Brésil de la corruption et de Lula« . 

Les liens entre le président brésilien Jair Bolsonaro et les églises évangéliques, confession de sa fervente épouse Michelle, n’ont fait que se resserrer sous son mandat.  

Avec le mot d’ordre « Le Brésil au-dessus de tout et Dieu au-dessus de tous« , le chef d’Etat d’extrême droite a défendu des valeurs ultra-conservatrices: opposition à l’avortement et au mariage gay notamment. Il a même nommé à la Cour suprême son premier juge évangélique. 

A la Chambre des députés, les évangéliques sont devenus un groupe puissant, avec 112 députés sur 513. Ils représentent désormais 30% de la population brésilienne et font partie en majorité des classes les moins favorisées. 

Dans l’Etat laïque qu’est le Brésil, ce courant du protestantisme, généralement néo-pentecôtiste, est influent jusque dans les plus hautes sphères du pouvoir. 

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Brésil: les électeurs de Lula votent contre la pauvreté et les discriminations

Rio de Janeiro – Les électeurs de l’ex-président Lula (2003-2010) attendent de lui qu’il replace la lutte contre la pauvreté et les discriminations au sommet des priorités, selon les témoignages recueillis par l’AFP à Rio de Janeiro, Sao Paulo et Salvador de Bahia.

– Jonathan Raymundo, lassé du racisme 

« On n’en peut plus. Dans ce pays, la violence contre les femmes, les personnes noires, la communauté LGTB+ est alarmante. Nous avons besoin d’amour, d’affection, de joie… et (le président Jair) Bolsonaro, c’est tout le contraire« , déclare Jonathan Raymundo, un afrodescendant de 33 ans aux cheveux teints en rose. 

« La plus haute autorité du pays fait des blagues en disant que les personnes noires sont pesées en +arrobas+ (unité de mesure de l’époque de l’esclavage), qu’une femme ne mérite pas d’être violée parce qu’elle est laide, ou qu’il ne peut rien faire pour les morts du Covid-19 parce qu’il n’est pas fossoyeur« , s’indigne ce producteur culturel, fondateur en 2018 d’un festival afro-brésilien à Rio. 

« Le Brésil est à la croisée des chemins, avec l’opportunité de se transformer en un grand pays.

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Non… le changement des institutions de la Guadeloupe n’est pas la panacée !

— Par Jean-Marie Nol —

Réduction de la dépense publique, Inflation, récession, bulle immobilière, avec risque d’éclatement en 2023, accélération de la hausse des taux d’intérêt, tous ces facteurs représentent un tournant inédit qui va peut-être bouleverser l’équation économique et très certainement sociétale de la Guadeloupe.. Cette nouvelle donne est d’importance dans un proche avenir de crise budgétaire de l’État français.

En conséquence, c’est un plan de bataille qu’il s’agit désormais de concevoir, mais pas seulement sur le plan du changement des institutions, qui peut si l’on n’y prête pas une vigilance accrue, (notamment depuis l’appel de Fort de France), s’avérer être un terrible leurre pour les Guadeloupéens et surtout Martiniquais. ( Nous y reviendrons en temps voulu).

Dans cette optique de prudence, il faut nécessairement comprendre que les grandes crises économiques et financières sont des moments de ruptures non seulement des trajectoires des sociétés post coloniales, mais aussi des paradigmes qui les fondent ou les reflètent. Il en sera ainsi, demain, avec la fin programmée par l’histoire des faits économiques, du discours dominant, même si jusqu’à présent encore pertinent de notre dépendance de nature capitaliste et coloniale et son impact nocif sur la viabilité d’un modèle endogène phantasmé de développement.(

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Les élu-e-s, le pouvoir, les masses

— Le n°261 de « Révolution Socialiste », journal du G.R.S. —

Y a t il quelque chose de nouveau sous les cieux coloniaux ? L« Appel de Fort-de-France », signé par les responsables des Collectivités des dernières colonies (ce qu’ils appellent « territoires ultramarins »), réclame au pouvoir une discussion sur les enjeux de la situation et les rapports entre la France et les pays en question.

Macron leur ayant proposé une rencontre dinatoire, les présidents des Collectivités de Martinique et de Guyane ont réclOKamé une « vraie réunion de travail », au lieu d’un dîner. Le mot de « négociation » est lancée, dans les médias il est vrai.

En Guyane, l’option autonomiste est clairement avancée par la majorité des forces politiques, en concertation avec les « forces vives » du territoire.

En Martinique, le congrès des élu-e-s poursuit ses travaux en promettant une consultation des organisations politiques et de la société civile. On serait donc devant l’ouverture d’un processus dont la durée n’est pas donnée d’avance. 

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Les consulats en Martinique

— Par Sébastien Perrot-Minnot, Consul Honoraire du Guatemala à Fort-de-France

La Martinique a accueilli des consulats dès le XVIIIe siècle, alors qu’elle revêtait des enjeux géopolitiques et économiques majeurs. A l’époque, la Grande-Bretagne et les jeunes États-Unis d’Amérique ont envoyé des consuls à Saint-Pierre, le « Paris des Isles ».

Depuis, en Martinique, des missions consulaires ont été ouvertes ou fermées, renforcées ou réduites, et déplacées, au gré du contexte historique, des intérêts des États concernés, ou tout simplement, de la disponibilité de personnes pouvant assurer le fonctionnement des postes (en sachant que sur le territoire, la plupart des consuls étaient et sont toujours honoraires). Notons qu’avant l’éruption de la Montagne Pelée le 8 mai 1902, la majeure partie des consulats était basée à Saint-Pierre ; mais après la catastrophe, ils ont tous été installés ou rattachés administrativement à Fort-de-France.

L’histoire du consulat des États-Unis illustre bien cette histoire changeante : établi à Saint-Pierre dès 1790, il a été fermé quatre ans plus tard (alors que la Martinique commençait à être occupée par les Britanniques), rouvert en 1815, transféré à Fort-de-France en 1902 après la destruction de Saint-Pierre et la mort des fonctionnaires américains qui y étaient affectés, organisé en consulat général et finalement fermé en 1993, malgré la mobilisation d’élus martiniquais et du gouvernement français pour essayer d’éviter un tel dénouement.

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L’intellectuel du PHTK « en service commandé » : faussaire, illusionniste ou avocat-plaideur d’une cause indéfendable ? Les dits et les non-dits

— Par Robert Berrouët-Oriol, linguiste-terminologue —

« Kay koule twonpe solèy men li pa twonpe lapli » (Proverbe haïtien)

« Haïti pays failli », « Haïti narco-État », « Haïti pays sans État », « Haïti État de non-droit », « Haïti pays de corruption et d’impunité », « Haïti État de ‘’bandits légaux’’ » (dixit Michel Martelly), « Haïti pays somalitisé », « Haïti, gangstérisation et criminalisation du pouvoir d’État »… : le catalogue des qualificatifs du « chaos haïtien » est vaste et le pays figure en première place sur le registre mondial d’une descente sans fin vers l’abîme. Tous ces qualificatifs renvoient aux principales caractéristiques de l’État et de la situation politique actuelle d’Haïti. Mais selon plusieurs analystes au pays, il ne faut pas perdre de vue que malgré l’actuel chaos aux causes diverses, nombre de secteurs de la société civile s’efforcent d’apporter des réponses adéquates au « chaos haïtien » et ils font preuve d’un courage exemplaire forçant le respect. Au pays de Dessalines, de Toussaint Louverture, de Jacques Stephen Alexis et de Marie Vieux Chauvet, comment est donc perçu le rôle des intellectuels face au « chaos haïtien » ?

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Mumia Abu-Jamal, le combat d’une vie contre l’injustice et le silence

Le 4 juillet 1982, Mumia Abu-Jamal est condamné à mort par la justice états-unienne. Sa peine commuée en perpétuité, il se bat depuis quarante ans pour faire entendre sa voix et continue d’écrire l’acte d’accusation de l’Amérique raciste.

— Par Jacky Hortaut, coanimateur du collectif Libérons Mumia ! —

La vie de Mumia Abu-Jamal, né Wesley Cook, Afro-Américain alors âgé de 28 ans, a basculé au petit matin du 9 décembre 1981, en plein centre de Philadelphie (Pennsylvanie). Chauffeur de taxi la nuit afin d’améliorer ses maigres revenus de journaliste radio pour nourrir sa famille, il vient de déposer un client. Voyant que son jeune frère fait l’objet d’une interpellation policière musclée, il traverse la rue pour en savoir plus au moment même où une fusillade éclate. Un policier est tué, lui-même est grièvement blessé. La police annonce qu’elle a arrêté le tueur qui aurait reconnu les faits, désignant Mumia Abu-Jamal, le journaliste qui dénonce régulièrement ses méthodes violentes, notamment à l’encontre des Afro-Américains.

Six mois plus tard, l’appareil judiciaire prend le relais en confiant le procès au juge Sabo, recordman des condamnations à mort aux États-Unis, ancien shérif et membre du puissant syndicat de la police proche de l’extrême droite Fraternal Order of Police (FOP).

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À propos du « scandale de l’éthéphon »

— Déclaration du Conseil National des Comités Populaires —

Se rendant compte qu’ils ont une difficulté de plus en plus grande à étouffer le scandale de l’empoisonnement de notre peuple par les pesticides, les agents de la domination coloniale mènent une offensive massive de diversion en fabriquant le « scandale de l’éthéphon ».

Tout comme le pouvoir colonial et les profiteurs du système l’ont fait lors de la pandémie de Covid 19 pour imposer la politique qu’ils menaient au service des multinationales pharmaceutiques, ils manipulent l’information afin de développer des comportements irrationnels et nuisibles à l’intérêt de la population.

Le premier objectif de cette nouvelle provocation est de faire oublier la responsabilité des grands planteurs de banane dans l’empoisonnement conscient de notre peuple et de notre environnement par les pesticides.

On aura remarqué la diligence avec laquelle, préfet et procureur, écornant la séparation des pouvoirs, sont montés au créneau pour annoncer enquêtes et sanctions ! Pendant ce temps, les annonces de non-lieux  planent ; les crimes vieux de 40 ans restent impunis et sans réparations. Ce n’est certainement pas un hasard si des représentants d’empoisonneurs sont les premiers à avoir , cyniquement, publié un communiqué pour « condamner fermement ces pratiques illégales » révélées concernant l’utilisation de l’éthéphon.

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Préfet et procureure contre l’éthéphon…

— — Le n°260 de « Révolution Socialiste », journal du G.R.S. —

Le communiqué commun du préfet nouveau et de la procureure sur l’utilisation d’un produit pour accélérer le mûrissement des bananes jaunes (ou donner l’apparence du mûrissement ??), fait du bruit. C’etait bien, on suppose, le but recherché !

Les services de l’État se déclarent mobilisés pour mettre fin à cet emploi illégal de l’éthephon et enquêter pour définir les responsabilités et punir les contrevenants.

 Des réflexions nous viennent à l’esprit.

 L’appât du gain est en cause, comme toujours. L’apparence de belles bananes bien jaunes et mûres comme il faut, est un argument de vente. D’ailleurs, si une petite « aide chimique » peut y contribuer sans qu’on sache le procédé utilisé, certains n’hésitent pas longtemps. D‘autres se disent très vite que si le voisin le fait… ( et pas besoin d’être béké quand on connait les difficultés de beaucoup d’agriculteurs et agricultrices.

 Nous condamnons ces pratiques dès lors que la santé est en jeu.

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Mali : Paris assure œuvrer à la libération d’Olivier Dubois, malgré la fin de Barkhane

Le Quai d’Orsay a assuré, vendredi, rester totalement engagé pour la libération du journaliste Olivier Dubois, enlevé il y a 505 jours au Mali, et ce malgré la fin de la présence des militaires français de l’opération Barkhane dans le pays.

u Mali, les forces françaises ont beau avoir plié bagage, Paris n’oublie en rien le journaliste Olivier Dubois, qui s’y trouve détenu : tel est en substance le message du gouvernement français vendredi 19 aout, après le retrait, cette semaine, de la force Barkhane du pays, aux prises avec des groupes jihadistes.

« Le retrait de l’opération Barkhane du Mali ne diminue en rien la mobilisation de la France pour faire libérer Olivier Dubois », a dit devant la presse le porte-parole adjoint des Affaires étrangères, François Delmas.

Le dernier soldat français a quitté le Mali après neuf ans d’engagement contre les jihadistes. La junte au pouvoir à Bamako depuis le putsch d’août 2020 s’est détournée de la France et de ses alliés pour se tourner vers la Russie.

Unique otage français au monde

« Tous les efforts sont déployés pour obtenir la libération de notre compatriote », a déclaré François Delmas à l’approche du 500e jour de captivité d’Olivier Dubois, dimanche 14 aout.

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Flashs sur un monde dans la tourmente

— Le n°259 de « Révolution Socialiste », journal du G.R.S. —

(2) L’espoir africain ?

Au Bénin, une statue géante honore désormais les Amazones, ces guerrières d’hier héroïquement debout face au colonisateur. Soixante ans après l’indépendance, cette statue fait le buzz et… s’ajoute aux symboles à la gloire du colon, encore présents dans le même pays.

Une fronde grandissante en Afrique, dénonce le franc C.F.A. qui, même rebaptisé, reste un instrument de contrôle et d’exploitation géré par le colonialisme français.

Le Mali chasse les troupes françaises et, les uns après les autres, les pays africains questionnent voire secouent la fameuse « Françafrique », nom de code du néocolonialisme français. L’un de ces moyens, c’est la diversification de leurs partenaires extérieurs.

En écho à ces nouvelles tendances, des fractions grandissantes de la jeunesse africaine dénoncent le néocolonialisme « occidental » et ses valets locaux.

Tous ces éléments sont positifs et contribuent, dans une nouvelle géopolitique, à un monde plus multipolaire.

Mais la géopolitique ne saurait remplacer… la politique tout court !

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Flashs sur un monde dans la tourmente

—  Le n°258 de « Révolution Socialiste », journal du G.R.S. —
(I) L’Amérique du centre et du sud

Cette Amérique, « Notre Amérique », pour parler comme le grand cubain José Marti, que la majorité des gens continue de baptiser « latine » alors qu’elle est autant indigène et afro descendante, entre dans une nouvelle phase de son histoire politique.

Une description traditionnelle de cette évolution, la résume à un basculement « à gauche » de cette partie du monde. On ajoute que ce basculement se réalise au grand dam des U.S.A. On liste alors, les président-e-s « de gauche » nouvellement élu-e-s (AMLO, Xiomara Castro, Pedro Castillo, Luis Arce, Alberto Hernandez, Gabriel Boric, Gustavo Petro) et on souligne l’échec retentissant subi par Biden, au récent Sommet des Amériques ; de plus, le boycott du président mexicainAMLO en abrégé – protestant contre l’exclusion de Cuba, du Venezuela, du Nicaragua a pris l’allure d’un camouflet pour lui, pour s’exclamer alléluia !

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Ukraine, Taïwan… Les Verts accusent Mélenchon de «reprendre la dialectique des dictateurs»

Plusieurs cadres écologistes reprochent au patron de la France Insoumise l’emploi du terme «provocation» pour qualifier la défense de «pays démocrates» face aux régimes «autoritaires».

La Nupes se déchire sur les sujets internationaux. Après de premières frictions internes liées à la proposition de résolution visant à dénoncer la prétendue «institutionnalisation par Israël d’un régime d’apartheid», ce sont désormais la poussée de tension entre Pékin et Taïpei qui fissurent le cartel des gauches. «Mélenchon parlait de “provocation” quand l’Ukraine démocrate se défendait au Donbass face à la Russie autoritaire. Et (il) parle de “provocation” de Taïwan quand ce pays agit librement face à la Chine. Un pays démocrate, c’est forcément une “provocation” pour une dictature», a asséné ce vendredi après-midi le patron des écologistes, Julien Bayou, sur Twitter.

En cause, le récent billet de blog publié par le leader de la France Insoumise pour dénoncer la tournée asiatique de la chef des députés américains, Nancy Pelosi, accusée selon lui de vouloir «ouvrir un nouveau front» alors qu’il «n’y a qu’une seule Chine» à ses yeux. «Taïwan est une composante à part entière de la Chine», a encore cru bon d’ajouter le troisième homme de la dernière élection présidentielle, qui achève une visite en Amérique latine, entamée le 12 juillet dernier, et qui l’a tour à tour conduit au Mexique, au Honduras et enfin en Colombie.

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Olivier Dubois : une carte postale au président Macron pour les 500 jours de captivité de l’otage martiniquais

La mère, la sœur et le beau-frère d’Olivier Dubois demandent à ceux qui veulent le soutenir de se procurer « une carte postale respectueuse de son destinataire » et d’y écrire ce message : « Bonjour M. le président, quand Olivier Dubois, journaliste, rentrera-t-il en France ? 500 jours… Libérons Olivier Dubois« .

Il faut ensuite envoyer cette carte postale à M. Macron à l’Élysée, (« sans timbre, c’est gratuit« , précise le communiqué de la famille). Les 500 jours de l’enlèvement d’Olivier Dubois tomberont le 21 août, et il fêtera son 48e anniversaire en captivité ce samedi, rappellent ses proches.

Pétition en ligne

Le journaliste indépendant, qui vit et travaille au Mali depuis 2015, avait lui-même annoncé son enlèvement dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux le 5 mai 2021. Il y expliquait avoir été kidnappé le 8 avril à Gao, dans le nord du Mali, par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), principale alliance jihadiste au Sahel, liée à Al-Qaïda.

En janvier, sa famille a lancé une pétition en lignequi a obtenu à ce jour plus de 113.000 signatures, pour demander sa libération.

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Dossier sur les politique publiques face aux risques naturels majeurs chez nous

—  Le n°257 de « Révolution Socialiste », journal du G.R.S. —

« Avoir peur… Révélations… Secrets…Tabou… Cataclysme… Mensonges mortels… Catastrophe inéluctable… » Il faut surmonter la méfiance instinctive créée par cette avalanche racoleuse et lire la vingtaine de pages du dossier d’Eddy Marajo dans BUSINESS NEWS de juillet-aout 2022.

En cette ouverture de période cyclonique, l’auteur souligne opportunément que, parmi les 12 risques naturels et biologiques majeurs listés par les experts mandatés par les États de la Caraïbe, les principaux dangers menaçant notre zone sont plutôt dans la trilogie : séismes-volcans-tsunamis.

Les tsunamis sont les moins présents dans les craintes populaires, quoique liés aux deux précédents. Et pourtant, ils ne sont pas les moindres. Les cyclones n’ont jamais détruit la totalité d’une ville de notre région. Les volcans en ont anéanti deux ! Les géologues répètent depuis un certain temps, que nous devons nous attendre à de méga séismes plus terribles que celui qui a mis par terre Haïti, en laissant 300 000 de ses enfants sous les décombres. Ils savent et disent aussi, qu’une bonne vingtaine de volcans actifs nous menacent, parmi lesquels des volcans sous-marins, dont deux au large de Grenade et Sainte-Lucie, et un pas très loin de… Schœlcher.

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L’affaire des « Grands Frères »

— Communiqué de La Ligue des Droits de l’Homme (LDH) Guadeloupe —

En novembre 2021, la Guadeloupe connaissait une période de violence (émeutes, pillages, incendies, usage d’armes à feu) qui venait ternir par des faits souvent graves le mouvement social démarré en juillet. Ce mouvement de protestation lié aux contraintes sanitaires, dont l’obligation vaccinale, motif déclencheur, s’est alimenté dès le début, et encore aujourd’hui, de l’exaspération permanente d’une bonne partie de la population quant aux questions de l’eau, de l’empoisonnement au chlordécone, du chômage, de la situation de la santé en général, hospitalière en particulier (hors la pandémie du covid19), de la précarité, etc.

À partir du mois de Janvier 2022, plusieurs Guadeloupéens, actifs et parfaitement insérés dans la vie sociale, dont certains parmi eux sont des pères de famille, qui sont connus pour jouer depuis plusieurs années un rôle essentiel auprès de jeunes en déshérence, ont été interpellés. Ils sont depuis incarcérés hors de la Guadeloupe, en Martinique ou carrément en France, à 6700 km par-delà l’Atlantique, dans l’affaire dite « des grands frères ».

Quels que soient les faits qui peuvent leur être reprochés, La Ligue des Droits de l’Homme (LDH) en Guadeloupe, déplore l’incarcération de ces hommes hors de leur territoire, loin de leurs familles et de leurs conseils, créant ainsi des difficultés considérables quant à l’exercice des droits de la défense et au maintien des liens avec leurs familles.

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L’été de toutes les Urgences….

— Par Guy Pollier —

« Notre maison brûle et nous regardons ailleurs ».

Sans doute pour avoir eu à supporter l’impact de la pandémie qui aura fait 1000 morts en 2 ans sur notre seule Martinique.

Mais l’envie de vivre sans contrainte étant devenu une règle pour la majorité, il était tant de revoyager ou tout simplement de profiter sur place de notre bas de laine (épargne en hausse mise en avant par un constat récent de l’IEDOM). Et pour se laver l’esprit de tous ces tracas.

La planète est en apnée face aux dérèglements climatiques et aux catastrophes qu’ils engendrent. Tornades, Inondations, Canicules, Sécheresse, Incendies géants, Sargasses…et qui sait Cyclones ? Alors autant qu’a faire, autant en profiter sans modération.

D’autant que les perspectives de rentrée ne sont guerres souriantes avec tous les effets engendrés sur notre pouvoir d’achat par une guerre qui s’enracine et dont les effets réels et spéculatifs menacent le monde de ne pouvoir satisfaire le besoin le plus élémentaire. Pouvoir se nourrir.

Urgence Climatique, urgence Économique, urgence Sécuritaire, urgence de Vivre … autant d’urgences qui impliquent une urgence Politique pour traiter tous ces sujets dans un plan de « gestion de guerre », ou l’évolution se dessine au jour le jour, et où tout peut basculer par la folie ou l’inconséquence.

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Le petit tour aux colonies antillaises de Jean-François Carenco, ministre délégué aux Outre-mer

—  Le n°256 de « Révolution Socialiste », journal du G.R.S. —

24h en Guadeloupe, 24h en Martinique. Jean-François Carenco, en coup de vent, était venu nous dire combien « la France aime les outremer» !

Quelques heures consacrées aux syndicats, histoire de jauger ceux à qui il aura affaire, vues les  attaques ciblées de la Macronie.

 Nous avons choisi pour l’occasion, de reproduire la déclaration de la C.D.M.T. envoyée à la presse. Elle fait un tour d’horizon des défis qui, en réalité, attendent le mouvement populaire.

La C.D.M.T. salue comme une courtoisie démocratique de bon aloi, l’invitation faite aux organisations syndicales à une rencontre avec J-F Carenco. Elle ne se fait cependant, aucune illusion sur la politique qui sera menée par un gouvernement dont la composition même évoque une manière de conseil d’administration du grand capital, sil n’est confronté à un très puissant mouvement social.

Un gouvernement, qui aurait à cœur de poser sérieusement les problèmes des couches laborieuses de la population, n’aurait aucun mal à définir une feuille de route.

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