Catégorie : Politiques

Le cinéaste iranien primé Jafar Panahi arrêté dans son pays

Téhéran – Le cinéaste et opposant iranien Jafar Panahi, Ours d’Or du meilleur film du festival de Berlin 2015, a été interpellé lundi à Téhéran, selon une agence de presse iranienne, portant à trois le nombre de réalisateurs arrêtés dans le pays en moins d’une semaine.

Âgé de 62 ans, M. Panahi est l’un des cinéastes iraniens les plus primés. Il avait obtenu notamment le Prix du scénario à Cannes en 2018 avec « Trois Visages« , trois ans après l’Ours d’Or pour « Taxi Téhéran« . 

Les autorités iraniennes avaient déjà arrêté vendredi deux cinéastes, Mohammad Rasoulof et Mostafa Aleahmad, accusés de « troubles à l’ordre public« . 

« Jafar Panahi a été arrêté aujourd’hui (lundi) à son arrivée au parquet de Téhéran pour suivre le dossier d’un autre réalisateur, Mohammad Rasoulof« , détenu depuis vendredi, selon l’agence de presse Mehr. 

« Il n’y a toujours pas d’information sur la raison de l’arrestation de Panahi, son lien avec le dossier de Rasoulof ou avec d’autres personnes arrêtées la semaine dernière« , a-t-elle ajouté. 

Artiste dissident, M.

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Dans les outre-mer, les choix de Macron attisent la colère et l’inquiétude

— Par Ellen Salvi —

En plaçant les territoires ultramarins sous la tutelle du ministère de l’intérieur et en chargeant des personnalités clivantes de s’en occuper, le président de la République a consterné bon nombre d’élus et de hauts fonctionnaires. Des Antilles à la Nouvelle-Calédonie, la situation est aujourd’hui critique. Et la rupture bientôt consommée.

Quelques mots, une poignée de promesses et de grandes généralités. Le passage de la déclaration de politique générale d’Élisabeth Borne consacré aux outre-mer n’aura pas suffi à rassurer les ultramarins, dont le niveau de défiance à l’égard du pouvoir exécutif et de la politique d’Emmanuel Macron est désormais abyssal. « Pour le moment, on reste sur notre faim », résume auprès de Mediapart Justin Daniel, professeur de sciences politiques de l’université des Antilles (UA).

Dans son discours du mercredi 6 juillet, la cheffe du gouvernement a rappelé les « doutes », les « craintes » et les « colères » qui se sont exprimées ces derniers mois dans le bassin océanique, mais aussi à la Réunion et à Mayotte, où Marine Le Pen a tutoyé les nuages des suffrages exprimés au second tour de l’élection présidentielle. 

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Un an après l’assassinat du président haïtien, l’enquête dans une impasse

Port-au-Prince – Le 7 juillet 2021 à l’aube, Haïti apprenait avec stupeur que son président Jovenel Moïse venait d’être assassiné dans sa chambre par un commando armé. Un an après, les enquêtes piétinent, commanditaires et mobile restent inconnus et le climat politique est délétère.

Ce jour-là, les assaillants semblent être entrés avec facilité dans la résidence du président. Quelques heures plus tard, la police haïtienne avait fait montre d’une rapidité exceptionnelle en arrêtant une vingtaine d’individus dont 18 anciens militaires colombiens. 

Ce fait d’armes n’a, pour l’heure, été suivi que de très lentes procédures judiciaires en Haïti et aux Etats-Unis. La présidence est depuis vacante, et aucune date n’est en vue pour un scrutin qui permettrait de nommer un successeur. 

A Port-au-Prince, pas moins de cinq juges d’instruction successifs ont déjà été chargés du dossier et aucun n’a encore formellement inculpé la quarantaine de personnes emprisonnées, dont les citoyens colombiens présumés membres du commando. 

Face au « manque de progrès tangibles« , le bureau des Nations unies en Haïti a appelé jeudi à ce que « les moyens nécessaires » soient déployés afin que les responsables de l’assassinat « soient, dans les délais les plus brefs, traduits devant la justice« . 

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Qui est Christophe Béchu, le nouveau ministre de la Transition écologique ?

C’est le nouveau ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires. Christophe Béchu a été nommé à ce poste ce lundi 4 juillet par Elisabeth Borne. Il remplace Amélie de Montchalin, forcée de se retirer après son échec aux élections législatives. Déjà membre du premier gouvernement Borne, il était jusqu’alors ministre délégué chargé des Collectivités territoriales.

Ancien membre du parti Les Républicains, qu’il a quitté en 2017, il est le secrétaire général du parti de centre-droit Horizons, fondé par Edouard Philippe. C’est également le maire de sa ville natale, Angers (Maine-et-Loire), qu’il a conquis en 2014, mettant fin à 37 ans de mandat socialiste. Âgé de 48 ans, diplômé de Sciences-Po, marié et père de trois enfants, l’homme va donc travailler en collaboration avec Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition énergétique. Comme elle, il aura pour mission d’épauler la Première ministre Elisabeth Borne pour mener la planification écologique souhaitée par Emmanuel Macron.

Un ministre de la Transition écologique qui peine à se mettre au vert

Le choix de Christophe Béchu à ce poste peut paraître surprenant car il ne s’est jamais fait remarquer par un quelconque engagement en faveur de la lutte contre le changement climatique.

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« Les Métropolitains à la Martinique… » : réflexions d’avant-lire.

— Par Yves-Léopold Monthieux —

Je viens d’ouvrir l’épais ouvrage co-écrit par Patrick Bruneteaux et Olivier Pulvar Les Métropolitains à la Martinique, une migration de confort. Dès la lecture du titre on peut se dire : tiens, voilà encore du grain à moudre pour les pointilleux de la sémantique révolutionnaire. On se serait attendu de la part d’universitaires à une approche décoloniale du titre. En effet, le mot métropolitain fait généralement bondir ceux que les grands esprits ont convaincus qu’il ne serait pas conforme à la réalité des rapports entre la France et la Martinique. Ainsi donc, cette dernière serait colonisée mais ne dépendrait pas d’une métropole ; c’est plutôt singulier. On a un colonisateur, il est la cible de nos critiques, on ne le lâche donc pas. Mais on refuse de s’encombrer du vocable « métropole » auquel il est corrélé et qui rappelle trop l’insupportable dépendance. Mais la lecture du livre devrait éclairer sur le choix sémantique des auteurs. C’est à se demander jusqu’où peut se nicher la fierté nationale martiniquaise.

Dès la page 9 de l’ouvrage, dans un « avertissement «  qui ne dépasse pas 40 lignes, plus de la moitié du texte est consacrée aux deux « marronniers » qui meublent de façon systématique le moindre essai écrit sur la Martinique : l’expression saisissante d’Aimé Césaire, génocide par substitution, et la fameuse Lettre de Pierre Messmer à son secrétaire d’Etat à l’Outre-Mer.

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L’Algérie célèbre en grande pompe le 60e anniversaire de son indépendance

Alger – L’Algérie a célébré mardi en grande pompe, avec une parade militaire d’ampleur inédite, le 60ème anniversaire de son indépendance après 132 ans de colonisation française, dont la mémoire crispe toujours ses relations avec Paris.

Après près de huit ans de guerre entre les insurgés algériens et l’armée française, les armes se sont tues le 18 mars 1962 aux termes des accords historiques d’Evian, ouvrant la voie à la proclamation d’indépendance de l’Algérie le 5 juillet de la même année, approuvée quelques jours plus tôt par 99,72% des voix lors d’un référendum d’autodétermination.

Après avoir déposé une gerbe au Sanctuaire des Martyrs à Alger, le président Abdelmadjid Tebboune débout dans une voiture au toit ouvrant en compagnie du chef d’Etat major de l’armée, le général Saïd Chanegriha, a passé en revue des unités de plusieurs services de sécurité avant de donner le coup d’envoi du défilé militaire. 

En même temps, des canons ont tiré soixante salves pour marquer l’occasion. 

Le spectacle, d’une durée de près de deux heures, a débuté par un défilé aérien ouvert par une formation de six avions d’entrainement L-39, qui ont peint le ciel en vert, rouge et blanc, les couleurs du drapeau algérien.  

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Pour la mobilisation contre le chlordécone : un sursis à mettre à profit !

 Le n°253 de « Révolution Socialiste », journal du G.R.S. —

Dans sa conférence de presse de retour au pays, le trio de nouveaux députés partis ensemble (Nadeau, Nilor, William) a signalé les 3 sujets qu’ils ont tenu à évoquer en urgence, avec les ministères parisiens : les sargasses, les nominations de professeurs loin du pays, la nécessaire réintégration des personnels non vaccinés. Trois sujets urgents, et on ne peut plus légitimes.

Ils n’ont rien dit d’un quatrième tout aussi réel, et qu’une pancarte leur rappelait le jour de leur départ : notre empoisonnement au chlordécone, le risque du nonlieu ! Ontils pensé que « la séparation des pouvoirs » les privait d’interlocuteur ? que le sujet est trop lourd et trop ancien pour donner lieu à une évocation sur un coin de table ? Ils nous diront sans doute ! Toutefois, une chose est sûre : la « réparation » de la catastrophe chlordécone restera au niveau des « miettes » (Letchimy), si la population n’augmente pas la pression et si tout le personnel politique digne ne s’y met pas !

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Massacre d’Oran le 5 juillet 1962

Victimes Pieds-noirs et Algériens partisans de l’Algérie française
Morts Selon l’historien Jean-Jacques Jordi : 326 Européens
Disparus Selon l’historien Jean-Jacques Jordi : 353 Européens
Auteurs Armée de libération nationale (Algérie), auxiliaires temporaires occasionnels, et civils algériens
Motif La lutte GPRA-état-major de l’ALN et l’hypothèse du coup monté
Participants Soldats de l’ALN, d’ATO et civils algériens

Guerre Guerre d’Algérie
Le massacre d’Oran ou massacre du 5 juillet 1962, se déroule à Oran en Algérie, le jour indiqué, trois mois et demi après la signature des accords d’Évian mettant fin à la guerre d’Algérie, deux jours après la reconnaissance officielle de l’indépendance, et quelques heures avant sa proclamation.

Le jour du transfert officiel de la souveraineté entre le gouvernement français et le Gouvernement provisoire de la République algérienne, une fusillade — dont l’origine est inconnue — provoque panique et confusion à la place d’Armes, lieu de manifestations populaires fêtant l’indépendance. Si l’on ignore qui prend l’initiative du massacre, les témoignages font état de la présence d’éléments de l’Armée de libération nationale algérienne (en violation des accords d’Évian), d’auxiliaires temporaires occasionnels et de civils algériens, commettant des exactions à l’encontre de pieds-noirs et d’Algériens pro-français.

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Lè la rivé

Au lendemain des élections présidentielles et législatives françaises en Guadeloupe, les guadeloupéens les plus épris de dignité gardent un goût amer, voire un profond dégoût. Cependant, au-delà de l’émotion évidente, que disent réellement de nous-mêmes ces élections ?

Tout d’abord, le corps électoral qui s’est exprimé au cours de ces consultations représente moins de 30/100 des inscrits. Par conséquent, les abstentionnistes sont très largement majoritaires. Cette absence massive et persistante aux rendez-vous civiques fixés par la loi française est le signe d’une défiance à l’égard du fait politique électoral, et plus encore, d’une perte de crédit populaire des institutions et de leurs représentants.

Au-delà de l’assimilation instituée, régissant depuis longtemps le rapport de la Guadeloupe à la France, il faut mesurer un de ses ravages majeurs au sein de notre représentation politique : l’aliénation des cœurs et des esprits. Bien souvent, le discours des plus audacieux frôle sans y toucher la question du droit à l’autodétermination du peuple guadeloupéen. Il a recours à des mots-débarras tels que « Droit à la différenciation » ou « Domiciliation du pouvoir ». Au lieu de regarder la Guadeloupe comme une nation à construire nous-mêmes, il la revendique comme exception française.

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Bonnes vacances !

— Par Jean-Pierre Maurice —

En ce début de vacances au péyi, toujours propices aux événements festifs et familiaux, pas question de réécrire ici l’histoire de notre belle île. Juste d’éviter qu’elle se termine mal.

Car un congrès des élus de Martinique se prépare, en plein mois de juillet. L’occasion d’une réflexion positive sur les réponses concrètes à apporter, à court terme, à moyen terme et à long terme aux multiples handicaps du péyi et aux difficultés nombreuses de ses habitants ? Hélas pas si sûr !

Mais enfin, faut-il vraiment ajouter à la longue liste de nos difficultés cette question identitaire qui n’en finit pas, nous empêchant ainsi de nous attaquer aux vrais problèmes de la population ?

Que nos élus s’attachent à faire avancer -ou à aider à solutionner- chaque jour ne serait-ce qu’un des problèmes soulevés dans les coups de gueule radiophoniques des citoyens fatigués ou même excédés. Voilà qui serait déjà un grand progrès. Et une bonne nouvelle pour nos vacances… et pour la rentrée prochaine !

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C’est pourtant A.M.J. qui a mis fin au moratoire de Césaire

— Par Yves-Léopold Monthieux —

Par sa forte personnalité et sa capacité de convaincre, au vu de la durée de son magistère et des moyens à sa disposition, Alfred Marie-Jeanne (AMJ) pouvait faire des grandes choses pour la Martinique. Parvenu au bout du chemin, cet homme de pouvoir sans partage ne transmet ni doctrine ni théorie et ne laisse ni successeur ni disciple ni, peut-être, un vrai parti politique. Je ne m’étendrai pas sur les méandres de son long parcours politique que j’ai résumé dans le livre Alfred Marie-Jeanne a bouclé sa révolution, sinon rappeler que son talent exceptionnel était d’abord au service de sa personne. Cependant les critiques négatives qui ont pu lui être faites sur son bilan politique doivent être relativisées.

Lorsqu’au début de la campagne des législatives de juin 1981, Aimé Césaire fit adopter par le PPM la suspension de la revendication autonomiste, le troisième grand moment de sa vie politique active après la départementalisation et sa démission du parti communiste, les deux seuls adversaires notoires de cette décision furent Guy Cabort-Masson et Alfred Marie-Jeanne. Le premier l’exprima dans sa « lettre à Aimé Césaire », le second par une tonitruante dénonciation qu’il formulera plus calmement à la mort de Nelson Mandela par une assertion, à mon avis discutable : « Mandela n’était pas un homme de moratoire ».

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Brésil : Bolsonaro juge «inadmissible» l’avortement d’une fillette victime de viol

Le président brésilien Jair Bolsonaro a qualifié d’«inadmissible» le fait qu’une enfant de 11 ans ait interrompu sa grossesse légalement après avoir été victime d’un viol, dans un pays où le droit à l’avortement est encore très restreint.

«Quand on parle de sept mois de grossesse, peu importe comment le bébé a été conçu, ou si l’avortement est légal ou non dans ce cas de figure. C’est inadmissible de tuer cet être sans défense», a déclaré le chef de l’État sur Twitter. «La seule certitude sur cette tragédie, c’est que la fillette et le bébé sont des victimes, des âmes innocentes, qui ne devraient pas payer pour des faits dont elles ne sont pas coupables, mais être protégées (…) du harcèlement des groupes pro-avortement», a-t-il ajouté.

Le président d’extrême droite a également publié une photo d’une couveuse avec bébé né prématuré à 25 semaines, quatre mois de moins que le fœtus de la fillette. Mercredi, cette dernière a finalement pu se faire avorter, un mois et demi après qu’une juge lui eut interdit d’interrompre sa grossesse, selon la presse brésilienne.

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Au pied du mur !

— Le n°252 de Révolution Socialiste, journal du G.R.S. —

La « nouvelle donne » dont nous parlions dans notre précédent numéro, concerne aussi bien la France que la Martinique.

La nouvelle représentation martiniquaise à l’Assemblée Nationale française est conduite par PÉYI-A, tandis que le GRAN SANBLÉ du M.I.M. et alliés perd sa capacité de cantonner la vie politique martiniquaise à sa confrontation systématique avec le P.P.M. Du coup, les camps politiques au sein de ce qu’on appellera, faute de mieux, « l’anticolonialisme », deviennent moins figés. Cette chance pour le débat politique seratelle saisie ? Il reste à le montrer.

 En France, la redistribution des cartes est encore plus profonde. La domination de la vie politique par le vieux clivage entre socialedémocratie réformiste et droite classique, a cédé la place à un jeu à trois aux évolutions plus incertaines.

L’extrêmedroite est installée dans le paysage, en phase avec toutes les formes de néofascismes qui ont fleuri sur la planète.

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Henri Peña-Ruiz : « L’analogie entre LFI et le RN est à la fois illégitime et irresponsable »

Tribune

— Par Henri Peña-Ruiz , auteur du « Dictionnaire amoureux de la laïcité » (Plon) et de « Karl Marx penseur de l’écologie » (Seuil) —

Emmanuel Macron et les députés de son camp glissent dans le même sac politique les élus de la France Insoumise et ceux du Rassemblement national : ils appartiendraient aux « extrêmes ». Argument fallacieux et rhétorique dangereuse, juge Henri Peña-Ruiz, auteur du « Dictionnaire amoureux de la laïcité » (Plon) et de « Karl Marx penseur de l’écologie » (Seuil).

Aujourd’hui comme hier dans la démocratie antique, les sophistes trompent le peuple. Par des amalgames, ils confondent volontairement deux choses distinctes. Par un chantage aux extrêmes, ils inspirent la peur contre des opinions tenues pour des outrances. Ainsi l’extrême gauche qu’incarnerait la France insoumise (LFI), et l’extrême droite qu’incarnerait le Rassemblement national (RN), sont aujourd’hui amalgamées. La Macronie, les Républicains (LR), François Bayrou, et bien d’autres cultivent cet amalgame. Peu importe si elles n’ont de commun que la qualification d’extrême et si leurs programmes respectifs diffèrent fondamentalement. Les nouveaux sophistes n’en ont cure et leur seul souci, polémique est de donner au faux l’apparence du vrai.

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Chlordécone: la justice reconnaît des « négligences fautives » de l’Etat

Paris – La reconnaissance par le tribunal administratif de Paris de « négligences fautives » de l’Etat dans le dossier du chlordécone, utilisé comme pesticide dans les Antilles, représente une avancée décisive pour les personnes touchées par la pollution, même si les demandes d’indemnisation des plaignants pour préjudice d’anxiété ont été rejetées.

« Les services de l’État ont commis des négligences fautives en permettant la vente d’une même spécialité antiparasitaire contenant 5% de chlordécone« , sous divers noms, et « en autorisant la poursuite des ventes au-delà des délais légalement prévus en cas de retrait de l’homologation« , selon cette décision.

Le chlordécone, un pesticide interdit en France en 1990 mais qui a continué à être autorisé dans les champs de bananes de Martinique et de Guadeloupe par dérogation ministérielle jusqu’en 1993, a provoqué une pollution importante et durable des deux îles. 

Plus de 90% de la population adulte en Guadeloupe et Martinique est contaminée par le chlordécone, selon Santé publique France, et les populations antillaises présentent un taux d’incidence du cancer de la prostate parmi les plus élevés au monde. 

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L’inertie créatrice des nationalistes martiniquais.

— Par Yves-Léopold Monthieux —

Les nationalistes n’ayant pas eu la faveur du peuple, leur vieux slogan « élection piège à cons » s’était avéré inefficace, il a disparu. C’était aux temps de la démocratie triomphante où l’abstention aux élections était au plus bas. Aujourd’hui que les citoyens boudent les urnes, il est tentant pour les révolutionnaires d’y voir la réponse tardive à leurs vœux d’antan. C’est ce qui ressort de la production récente d’un militant nationaliste martiniquais.

Ainsi, par ces temps difficiles de la démocratie, l’abstention galopante leur apparaît comme une aubaine qu’il suffit pour s’en approprier de la déclarer « méritoire », militante, nationaliste, révolutionnaire, bref, vertueuse : des bons mots qui ne mangent pas de pain. Ils regrettent simplement que l’abstention-aubaine ne soit pas plus grande encore, faute pour les ennemis de la révolution que sont les « grands médias [de donner] la parole aux forces appelant à ne pas voter ». La bataille devrait donc se poursuivre en dormant par des révolutionnaires qui peuvent ainsi s’économiser un « maquis dans les Pitons du Carbet », comme le suggère un rebelle du nationalisme martiniquais.

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Quel avenir pour la Martinique compte-tenu de sa situation démographique ?

–Par Julie Ostan-Casimir, Psychologue clinicienne, Docteure en Psychologie —

Comment l’extrême droite française exploite les concepts de Césaire : le génocide par substitution, l’ensauvagement, fait référence à Fanon.

Jean-Luc Mélenchon de la Nouvelle Union Populaire Écologique et Sociale se réclame de Glissant avec le thème de la créolisation.

« Il faudrait d’abord étudier comment la colonisation travaille à déciviliser le colonisateur, à l’abrutir au sens propre du mot, à le dégrader, à le réveiller aux instincts enfouis, à la convoitise, à la violence, à la haine raciale, au relativisme moral. au bout de cet orgueil racial encouragé, de cette jactance étalée, il y a le poison instillé dans les veines de l’Europe, et le progrès lent, mais sur, de l’ensauvagement du continent. » Aimé Césaire(1950) : Discours sur le colonialisme, p.12

Situation démographique de la Martinique,

Le déclin démographique noté depuis des années se poursuit. La population vieillit et décroit. Selon l’Institut national de la statistique et des études économiques(Insee), au 1er janvier 2020, la population de la Martinique est estimée à 359 820 habitants. En dix ans, le pays a perdu 35 000 habitants.

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Martinique post-électorale : Le retour de la politique ?

— Communiqué de «Révolution Socialiste» le journal du GRS —

Bien que les trois quarts du corps électoral aient ignoré les urnes, battant à nouveau les records d’abstention, les gislatives en Martinique amènent une nouvelle donne politique.

Depuis une date que peu de gens situent avec précision, la vie politique dans notre pays est stérilisée par une guerre de religions insipide entre P.P.M. et M.I.M., ou si on préfère entre Marie-Jeannistes et Letchimystes : disparition de tout débat politique hors des questions de gestion, alignement de toutes les composantes de chaque camp sur la position de chaque chef, examen de toutes les questions taraudant la vie quotidienne, non pas sous l’éclairage des idées mais à travers le prisme de la concordance avec la position du clan, et les intérêts de boutiques électorales.

Cette situation était le fruit de la combinaison de deux choses : un système électoral non démocratique (absence de proportionnelle intégrale) et de l’opportunisme évident d’une bonne partie du personnel politique.

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Sauver le M.I.M.

— Par Fernand Tiburce Fortuné —

Chers amis, 

C’est avec une certaine tristesse, que j’ai assisté au naufrage de Alfred MARIE-JEANNE, dit Chabin, notre héros politique, celui avec lequel nous avons grandi dans l’espérance de grands changements de notre Martinique, ce Pays-nôtre.

Non pas à cause de sa cuisante défaite électorale. Des élections, nous en avons perdu, nous en avons gagné, nous avons dû faire des alliances, voire des compromis.

Non, c’est avec sa fin électorale malheureuse, le naufrage politique du MIM. C’est l’évaporation continue du contenu politique. C’est L’absence ou l’interdiction de la confrontation libératoire des idées. Ceux qui ont voulu sauver le MIM en 2018 ont eu le sentiment que « l‘idée nationale martiniquaise » leur avait été confisquée. C’est tout cela qui me rend triste, mais pas du tout aigri et revanchard.

Je viens d’écouter mon ami Loulou Duville, sur la radio RCI., combattant de la première heure (Parole au Peuple, Création du MIM, élu), lui le fidèle des fidèles, le conseiller non écouté qui était prêt à organiser une sortie de la politique, la tête haute, de AMJ.

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La déconstruction du citoyen martiniquais a conduit la Martinique dans l’impasse.

— Par Yves-Léopold Monthieux —

On est tous inquiets de l’avenir économique, celui de notre jeunesse, celui de la Martinique dans la France et dans son environnement. Beaucoup de questions peu de réponses : c’est l’impasse. Les contradictions permanentes selon lesquelles les autonomistes ne veulent pas de l’autonomie, les indépendantistes ne sont pas pour l’indépendance, les députés refusent d’être ministres, les antiassimilationnistes proclamés se révèlent être de parfaits assimilationnistes -, ont eu pour résultat la déconstruction du citoyen martiniquais. Aucun élu ne veut se dire Français mais tous veulent voter la loi française et parfois la dicter : pléthore de candidats pour un électorat qui s’est auto-asséché. Ainsi depuis 1981, en 40 années d’ouverture de la part de l’Etat et de mandatures parlementaires, les mots « autonomie » et « indépendance » n’ont pas été prononcés une seule fois dans les palais nationaux.

Par ailleurs, depuis le moratoire le principal parti autonomiste a voté à deux reprises contre l’augmentation des compétences. A force, ces paradoxes ont anesthésié la volonté populaire et formé les électeurs à désigner des élus qui portent des discours totalement opposés à leurs comportements d’élus.

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S’opposer au Rassemblement National

Communiqué de  la Fédération guadeloupéenne de la Ligue des Droits de l’Homme à propos du  Second Tour des Législatives

Le premier tour des élections législatives a livré dans la soirée du samedi 11 juin 2022 son verdict en désignant les candidats qualifiés au second tour et ce, dans un contexte d’une forte abstention, accentuée par la crise sanitaire et les oppositions politiques et syndicales à la politique gouvernementale.

Un résultat en particulier met en relief la percée du Rassemblement National. Ce parti qui n’est autre que le Front National doté d’un nouveau logo a su distiller au sein d’une partie de la population son idéologie d’extrême droite et, grâce à un habile maquillage, affirmer son ancrage dans une autre partie. Nous voyons, en effet, le RN et ses représentants – tout sourire – surfer sur une imposture sociale en parlant de l’emploi, du pouvoir d’achat, et des retraites pour l’électorat populaire – sans oublier le rétablissement des soignants suspendus –, mais dont les idées, au-delà de la rhétorique sociale, ne peuvent résoudre aucune des crises que connaît le pays. Son succès grandissant interpelle la Fédération de la LDH.

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Combattre Macron et sa politique dans les urnes et dans la rue !

— Communiqué du Groupe Révolution Socialiste —

Quelles que soient les limites des enjeux électoraux dans le système institutionnel français, limites encore plus évidentes dans le cadre colonial, la neutralité n’est pas de mise dans la confrontation du second tour des législatives entre Pamphile/Marie-Jeanne d’un côté, Nadeau/Nilor de l’autre.

Les premiers sont toujours dans la ligne Macron-compatible du « ni droite ni gauche » théorisée depuis belle lurette et régulièrement rappelée par Daniel Marie-Sainte, idéologue en chef du MIM. Dans la « logique » de cette position, il ne fallait pas « se mêler » des choix du peuple français.

JeanPhilippe Nilor a été un fidèle lieutenant de ce « patriotisme » classique. Il s’en est démarqué en s’impliquant dans certaines batailles de la gauche française puis en soutenant ouvertement le mélenchonisme présidentiel. Marcellin Nadeau, d’abord supporter officiel de Jadot, et Jean-Philippe Nilor, se présentent donc aujourd’hui en alliés de la « Nouvelle Union Populaire Écologique et Sociale » (N.U.P.E.S.), nouvelle version de l’Union de la Gauche Française. Ce tournant a évidemment ses limites, qui sont d’abord celles de la N.U.P.E.S.

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Législatives: « ça passe ou ça casse » pour Macron, avance la presse

Paris (AFP) – « Ça passe ou ça casse », titre en Une lundi Le Télégramme, s’interrogeant sur la capacité du camp du président Emmanuel Macron à réunir une majorité absolue au deuxième tour des législatives face au désormais opposant numéro un Jean-Luc Mélenchon.

« Macron vers une majorité étriquée », croit savoir Le Figaro, sous un portrait en Une du chef de l’Etat regardant au loin, l’air soucieux.

« Vite un barrage pour me retenir! », dit, dans le dessin humoristique du Courrier Picard, un Emmanuel Macron peinant à surnager, pris dans des eaux tumultueuses, sous le regard goguenard, depuis la rive, de Jean-Luc Mélenchon.

« Abstention et indécision », titre La Voix du Nord, évoquant le « doute sur une majorité absolue pour Emmanuel Macron ».

« La majorité fragilisée », titre sobrement en Une le quotidien économique Les Echos. « La Nupes fait jeu égal avec la majorité présidentielle », écrit Le Monde.

« Macron: Une semaine pour arracher la majorité absolue », prédit le Parisien/Aujourd’hui en France, sous un portrait du président Macron cerné par Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen.

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La lettre ouverte de la société civile congolaise au roi des Belges

Dans une lettre ouverte, des intellectuels, des militants syndicaux et associatifs congolais pointent les limites des « regrets » exprimés par le roi des Belges en visite au Congo. Pour eux  » exprimer des regrets, c’est également annihiler toute chance de questionner certes la Belgique d’hier, mais également la Belgique d’aujourd’hui qui s’est installée dans une relation néocoloniale avec le Congo depuis son indépendance et qui a travaillé à rigoureusement miner toute possibilité d’éclosion d’une réelle démocratie au cœur de l’Afrique en mettant à mal sa souveraineté comme à l’époque ». Ils demandent au roi des Belges d’avoir « ce courage que n’ont pas eu (ses) prédécesseurs et qui permettra à votre Nation de construire son avenir en se regardant dans le miroir de l’Histoire. Faire une déclaration publique en faveur de la justice et des réparations pour les conséquences de la terreur initiée par votre famille sur nos terres ».

Lettre au Roi des Belges

Monsieur,

Nous vous écrivons au moment où vous vous trouvez sur le sol congolais depuis le mardi 7 juin 2022.

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Plus de 170 économistes signent une tribune de soutien au programme de la Nupes

Réduction du temps de travail, retraite à 60 ans, smic à 1 500 euros nets par mois… Mardi, la Nupes a dévoilé son programme économique que l’union de la gauche appliquerait en cas de victoire aux élections législatives . Des mesures aussitôt critiquées par ses adversaires, notamment par la majorité présidentielle et le gouvernement. Dans une tribune que publie le JDD, plusieurs dizaines d’économistes, parmi lesquels Thomas Piketty, Julia Cagé ou Bernard Friot, défendent à l’inverse le contenu du programme économique. Voici leur texte :

« Nous soutenons le programme économique de la Nupes aux élections législatives » 

« Pour la première fois au XXIè siècle, la gauche en France est rassemblée pour mettre en œuvre une rupture avec le néolibéralisme. Tournant le dos aux politiques qui accroissent les inégalités, fragilisent les services publics et abiment les écosystèmes, la Nupes porte aux législatives un projet de transformation sociale et écologique. Son but est de faire advenir au cours de la prochaine mandature une société plus égalitaire et solidaire, respectueuse des impératifs écologiques.

En tant qu’économistes nous savons que ce programme est ambitieux.

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