Catégorie : Politiques

Non… le changement des institutions de la Guadeloupe n’est pas la panacée !

— Par Jean-Marie Nol —

Réduction de la dépense publique, Inflation, récession, bulle immobilière, avec risque d’éclatement en 2023, accélération de la hausse des taux d’intérêt, tous ces facteurs représentent un tournant inédit qui va peut-être bouleverser l’équation économique et très certainement sociétale de la Guadeloupe.. Cette nouvelle donne est d’importance dans un proche avenir de crise budgétaire de l’État français.

En conséquence, c’est un plan de bataille qu’il s’agit désormais de concevoir, mais pas seulement sur le plan du changement des institutions, qui peut si l’on n’y prête pas une vigilance accrue, (notamment depuis l’appel de Fort de France), s’avérer être un terrible leurre pour les Guadeloupéens et surtout Martiniquais. ( Nous y reviendrons en temps voulu).

Dans cette optique de prudence, il faut nécessairement comprendre que les grandes crises économiques et financières sont des moments de ruptures non seulement des trajectoires des sociétés post coloniales, mais aussi des paradigmes qui les fondent ou les reflètent. Il en sera ainsi, demain, avec la fin programmée par l’histoire des faits économiques, du discours dominant, même si jusqu’à présent encore pertinent de notre dépendance de nature capitaliste et coloniale et son impact nocif sur la viabilité d’un modèle endogène phantasmé de développement.(

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Les élu-e-s, le pouvoir, les masses

— Le n°261 de « Révolution Socialiste », journal du G.R.S. —

Y a t il quelque chose de nouveau sous les cieux coloniaux ? L« Appel de Fort-de-France », signé par les responsables des Collectivités des dernières colonies (ce qu’ils appellent « territoires ultramarins »), réclame au pouvoir une discussion sur les enjeux de la situation et les rapports entre la France et les pays en question.

Macron leur ayant proposé une rencontre dinatoire, les présidents des Collectivités de Martinique et de Guyane ont réclOKamé une « vraie réunion de travail », au lieu d’un dîner. Le mot de « négociation » est lancée, dans les médias il est vrai.

En Guyane, l’option autonomiste est clairement avancée par la majorité des forces politiques, en concertation avec les « forces vives » du territoire.

En Martinique, le congrès des élu-e-s poursuit ses travaux en promettant une consultation des organisations politiques et de la société civile. On serait donc devant l’ouverture d’un processus dont la durée n’est pas donnée d’avance. 

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Les consulats en Martinique

— Par Sébastien Perrot-Minnot, Consul Honoraire du Guatemala à Fort-de-France

La Martinique a accueilli des consulats dès le XVIIIe siècle, alors qu’elle revêtait des enjeux géopolitiques et économiques majeurs. A l’époque, la Grande-Bretagne et les jeunes États-Unis d’Amérique ont envoyé des consuls à Saint-Pierre, le « Paris des Isles ».

Depuis, en Martinique, des missions consulaires ont été ouvertes ou fermées, renforcées ou réduites, et déplacées, au gré du contexte historique, des intérêts des États concernés, ou tout simplement, de la disponibilité de personnes pouvant assurer le fonctionnement des postes (en sachant que sur le territoire, la plupart des consuls étaient et sont toujours honoraires). Notons qu’avant l’éruption de la Montagne Pelée le 8 mai 1902, la majeure partie des consulats était basée à Saint-Pierre ; mais après la catastrophe, ils ont tous été installés ou rattachés administrativement à Fort-de-France.

L’histoire du consulat des États-Unis illustre bien cette histoire changeante : établi à Saint-Pierre dès 1790, il a été fermé quatre ans plus tard (alors que la Martinique commençait à être occupée par les Britanniques), rouvert en 1815, transféré à Fort-de-France en 1902 après la destruction de Saint-Pierre et la mort des fonctionnaires américains qui y étaient affectés, organisé en consulat général et finalement fermé en 1993, malgré la mobilisation d’élus martiniquais et du gouvernement français pour essayer d’éviter un tel dénouement.

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L’intellectuel du PHTK « en service commandé » : faussaire, illusionniste ou avocat-plaideur d’une cause indéfendable ? Les dits et les non-dits

— Par Robert Berrouët-Oriol, linguiste-terminologue —

« Kay koule twonpe solèy men li pa twonpe lapli » (Proverbe haïtien)

« Haïti pays failli », « Haïti narco-État », « Haïti pays sans État », « Haïti État de non-droit », « Haïti pays de corruption et d’impunité », « Haïti État de ‘’bandits légaux’’ » (dixit Michel Martelly), « Haïti pays somalitisé », « Haïti, gangstérisation et criminalisation du pouvoir d’État »… : le catalogue des qualificatifs du « chaos haïtien » est vaste et le pays figure en première place sur le registre mondial d’une descente sans fin vers l’abîme. Tous ces qualificatifs renvoient aux principales caractéristiques de l’État et de la situation politique actuelle d’Haïti. Mais selon plusieurs analystes au pays, il ne faut pas perdre de vue que malgré l’actuel chaos aux causes diverses, nombre de secteurs de la société civile s’efforcent d’apporter des réponses adéquates au « chaos haïtien » et ils font preuve d’un courage exemplaire forçant le respect. Au pays de Dessalines, de Toussaint Louverture, de Jacques Stephen Alexis et de Marie Vieux Chauvet, comment est donc perçu le rôle des intellectuels face au « chaos haïtien » ?

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Mumia Abu-Jamal, le combat d’une vie contre l’injustice et le silence

Le 4 juillet 1982, Mumia Abu-Jamal est condamné à mort par la justice états-unienne. Sa peine commuée en perpétuité, il se bat depuis quarante ans pour faire entendre sa voix et continue d’écrire l’acte d’accusation de l’Amérique raciste.

— Par Jacky Hortaut, coanimateur du collectif Libérons Mumia ! —

La vie de Mumia Abu-Jamal, né Wesley Cook, Afro-Américain alors âgé de 28 ans, a basculé au petit matin du 9 décembre 1981, en plein centre de Philadelphie (Pennsylvanie). Chauffeur de taxi la nuit afin d’améliorer ses maigres revenus de journaliste radio pour nourrir sa famille, il vient de déposer un client. Voyant que son jeune frère fait l’objet d’une interpellation policière musclée, il traverse la rue pour en savoir plus au moment même où une fusillade éclate. Un policier est tué, lui-même est grièvement blessé. La police annonce qu’elle a arrêté le tueur qui aurait reconnu les faits, désignant Mumia Abu-Jamal, le journaliste qui dénonce régulièrement ses méthodes violentes, notamment à l’encontre des Afro-Américains.

Six mois plus tard, l’appareil judiciaire prend le relais en confiant le procès au juge Sabo, recordman des condamnations à mort aux États-Unis, ancien shérif et membre du puissant syndicat de la police proche de l’extrême droite Fraternal Order of Police (FOP).

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À propos du « scandale de l’éthéphon »

— Déclaration du Conseil National des Comités Populaires —

Se rendant compte qu’ils ont une difficulté de plus en plus grande à étouffer le scandale de l’empoisonnement de notre peuple par les pesticides, les agents de la domination coloniale mènent une offensive massive de diversion en fabriquant le « scandale de l’éthéphon ».

Tout comme le pouvoir colonial et les profiteurs du système l’ont fait lors de la pandémie de Covid 19 pour imposer la politique qu’ils menaient au service des multinationales pharmaceutiques, ils manipulent l’information afin de développer des comportements irrationnels et nuisibles à l’intérêt de la population.

Le premier objectif de cette nouvelle provocation est de faire oublier la responsabilité des grands planteurs de banane dans l’empoisonnement conscient de notre peuple et de notre environnement par les pesticides.

On aura remarqué la diligence avec laquelle, préfet et procureur, écornant la séparation des pouvoirs, sont montés au créneau pour annoncer enquêtes et sanctions ! Pendant ce temps, les annonces de non-lieux  planent ; les crimes vieux de 40 ans restent impunis et sans réparations. Ce n’est certainement pas un hasard si des représentants d’empoisonneurs sont les premiers à avoir , cyniquement, publié un communiqué pour « condamner fermement ces pratiques illégales » révélées concernant l’utilisation de l’éthéphon.

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Préfet et procureure contre l’éthéphon…

— — Le n°260 de « Révolution Socialiste », journal du G.R.S. —

Le communiqué commun du préfet nouveau et de la procureure sur l’utilisation d’un produit pour accélérer le mûrissement des bananes jaunes (ou donner l’apparence du mûrissement ??), fait du bruit. C’etait bien, on suppose, le but recherché !

Les services de l’État se déclarent mobilisés pour mettre fin à cet emploi illégal de l’éthephon et enquêter pour définir les responsabilités et punir les contrevenants.

 Des réflexions nous viennent à l’esprit.

 L’appât du gain est en cause, comme toujours. L’apparence de belles bananes bien jaunes et mûres comme il faut, est un argument de vente. D’ailleurs, si une petite « aide chimique » peut y contribuer sans qu’on sache le procédé utilisé, certains n’hésitent pas longtemps. D‘autres se disent très vite que si le voisin le fait… ( et pas besoin d’être béké quand on connait les difficultés de beaucoup d’agriculteurs et agricultrices.

 Nous condamnons ces pratiques dès lors que la santé est en jeu.

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Mali : Paris assure œuvrer à la libération d’Olivier Dubois, malgré la fin de Barkhane

Le Quai d’Orsay a assuré, vendredi, rester totalement engagé pour la libération du journaliste Olivier Dubois, enlevé il y a 505 jours au Mali, et ce malgré la fin de la présence des militaires français de l’opération Barkhane dans le pays.

u Mali, les forces françaises ont beau avoir plié bagage, Paris n’oublie en rien le journaliste Olivier Dubois, qui s’y trouve détenu : tel est en substance le message du gouvernement français vendredi 19 aout, après le retrait, cette semaine, de la force Barkhane du pays, aux prises avec des groupes jihadistes.

« Le retrait de l’opération Barkhane du Mali ne diminue en rien la mobilisation de la France pour faire libérer Olivier Dubois », a dit devant la presse le porte-parole adjoint des Affaires étrangères, François Delmas.

Le dernier soldat français a quitté le Mali après neuf ans d’engagement contre les jihadistes. La junte au pouvoir à Bamako depuis le putsch d’août 2020 s’est détournée de la France et de ses alliés pour se tourner vers la Russie.

Unique otage français au monde

« Tous les efforts sont déployés pour obtenir la libération de notre compatriote », a déclaré François Delmas à l’approche du 500e jour de captivité d’Olivier Dubois, dimanche 14 aout.

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Flashs sur un monde dans la tourmente

— Le n°259 de « Révolution Socialiste », journal du G.R.S. —

(2) L’espoir africain ?

Au Bénin, une statue géante honore désormais les Amazones, ces guerrières d’hier héroïquement debout face au colonisateur. Soixante ans après l’indépendance, cette statue fait le buzz et… s’ajoute aux symboles à la gloire du colon, encore présents dans le même pays.

Une fronde grandissante en Afrique, dénonce le franc C.F.A. qui, même rebaptisé, reste un instrument de contrôle et d’exploitation géré par le colonialisme français.

Le Mali chasse les troupes françaises et, les uns après les autres, les pays africains questionnent voire secouent la fameuse « Françafrique », nom de code du néocolonialisme français. L’un de ces moyens, c’est la diversification de leurs partenaires extérieurs.

En écho à ces nouvelles tendances, des fractions grandissantes de la jeunesse africaine dénoncent le néocolonialisme « occidental » et ses valets locaux.

Tous ces éléments sont positifs et contribuent, dans une nouvelle géopolitique, à un monde plus multipolaire.

Mais la géopolitique ne saurait remplacer… la politique tout court !

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Flashs sur un monde dans la tourmente

—  Le n°258 de « Révolution Socialiste », journal du G.R.S. —
(I) L’Amérique du centre et du sud

Cette Amérique, « Notre Amérique », pour parler comme le grand cubain José Marti, que la majorité des gens continue de baptiser « latine » alors qu’elle est autant indigène et afro descendante, entre dans une nouvelle phase de son histoire politique.

Une description traditionnelle de cette évolution, la résume à un basculement « à gauche » de cette partie du monde. On ajoute que ce basculement se réalise au grand dam des U.S.A. On liste alors, les président-e-s « de gauche » nouvellement élu-e-s (AMLO, Xiomara Castro, Pedro Castillo, Luis Arce, Alberto Hernandez, Gabriel Boric, Gustavo Petro) et on souligne l’échec retentissant subi par Biden, au récent Sommet des Amériques ; de plus, le boycott du président mexicainAMLO en abrégé – protestant contre l’exclusion de Cuba, du Venezuela, du Nicaragua a pris l’allure d’un camouflet pour lui, pour s’exclamer alléluia !

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Ukraine, Taïwan… Les Verts accusent Mélenchon de «reprendre la dialectique des dictateurs»

Plusieurs cadres écologistes reprochent au patron de la France Insoumise l’emploi du terme «provocation» pour qualifier la défense de «pays démocrates» face aux régimes «autoritaires».

La Nupes se déchire sur les sujets internationaux. Après de premières frictions internes liées à la proposition de résolution visant à dénoncer la prétendue «institutionnalisation par Israël d’un régime d’apartheid», ce sont désormais la poussée de tension entre Pékin et Taïpei qui fissurent le cartel des gauches. «Mélenchon parlait de “provocation” quand l’Ukraine démocrate se défendait au Donbass face à la Russie autoritaire. Et (il) parle de “provocation” de Taïwan quand ce pays agit librement face à la Chine. Un pays démocrate, c’est forcément une “provocation” pour une dictature», a asséné ce vendredi après-midi le patron des écologistes, Julien Bayou, sur Twitter.

En cause, le récent billet de blog publié par le leader de la France Insoumise pour dénoncer la tournée asiatique de la chef des députés américains, Nancy Pelosi, accusée selon lui de vouloir «ouvrir un nouveau front» alors qu’il «n’y a qu’une seule Chine» à ses yeux. «Taïwan est une composante à part entière de la Chine», a encore cru bon d’ajouter le troisième homme de la dernière élection présidentielle, qui achève une visite en Amérique latine, entamée le 12 juillet dernier, et qui l’a tour à tour conduit au Mexique, au Honduras et enfin en Colombie.

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Olivier Dubois : une carte postale au président Macron pour les 500 jours de captivité de l’otage martiniquais

La mère, la sœur et le beau-frère d’Olivier Dubois demandent à ceux qui veulent le soutenir de se procurer « une carte postale respectueuse de son destinataire » et d’y écrire ce message : « Bonjour M. le président, quand Olivier Dubois, journaliste, rentrera-t-il en France ? 500 jours… Libérons Olivier Dubois« .

Il faut ensuite envoyer cette carte postale à M. Macron à l’Élysée, (« sans timbre, c’est gratuit« , précise le communiqué de la famille). Les 500 jours de l’enlèvement d’Olivier Dubois tomberont le 21 août, et il fêtera son 48e anniversaire en captivité ce samedi, rappellent ses proches.

Pétition en ligne

Le journaliste indépendant, qui vit et travaille au Mali depuis 2015, avait lui-même annoncé son enlèvement dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux le 5 mai 2021. Il y expliquait avoir été kidnappé le 8 avril à Gao, dans le nord du Mali, par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), principale alliance jihadiste au Sahel, liée à Al-Qaïda.

En janvier, sa famille a lancé une pétition en lignequi a obtenu à ce jour plus de 113.000 signatures, pour demander sa libération.

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Dossier sur les politique publiques face aux risques naturels majeurs chez nous

—  Le n°257 de « Révolution Socialiste », journal du G.R.S. —

« Avoir peur… Révélations… Secrets…Tabou… Cataclysme… Mensonges mortels… Catastrophe inéluctable… » Il faut surmonter la méfiance instinctive créée par cette avalanche racoleuse et lire la vingtaine de pages du dossier d’Eddy Marajo dans BUSINESS NEWS de juillet-aout 2022.

En cette ouverture de période cyclonique, l’auteur souligne opportunément que, parmi les 12 risques naturels et biologiques majeurs listés par les experts mandatés par les États de la Caraïbe, les principaux dangers menaçant notre zone sont plutôt dans la trilogie : séismes-volcans-tsunamis.

Les tsunamis sont les moins présents dans les craintes populaires, quoique liés aux deux précédents. Et pourtant, ils ne sont pas les moindres. Les cyclones n’ont jamais détruit la totalité d’une ville de notre région. Les volcans en ont anéanti deux ! Les géologues répètent depuis un certain temps, que nous devons nous attendre à de méga séismes plus terribles que celui qui a mis par terre Haïti, en laissant 300 000 de ses enfants sous les décombres. Ils savent et disent aussi, qu’une bonne vingtaine de volcans actifs nous menacent, parmi lesquels des volcans sous-marins, dont deux au large de Grenade et Sainte-Lucie, et un pas très loin de… Schœlcher.

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L’affaire des « Grands Frères »

— Communiqué de La Ligue des Droits de l’Homme (LDH) Guadeloupe —

En novembre 2021, la Guadeloupe connaissait une période de violence (émeutes, pillages, incendies, usage d’armes à feu) qui venait ternir par des faits souvent graves le mouvement social démarré en juillet. Ce mouvement de protestation lié aux contraintes sanitaires, dont l’obligation vaccinale, motif déclencheur, s’est alimenté dès le début, et encore aujourd’hui, de l’exaspération permanente d’une bonne partie de la population quant aux questions de l’eau, de l’empoisonnement au chlordécone, du chômage, de la situation de la santé en général, hospitalière en particulier (hors la pandémie du covid19), de la précarité, etc.

À partir du mois de Janvier 2022, plusieurs Guadeloupéens, actifs et parfaitement insérés dans la vie sociale, dont certains parmi eux sont des pères de famille, qui sont connus pour jouer depuis plusieurs années un rôle essentiel auprès de jeunes en déshérence, ont été interpellés. Ils sont depuis incarcérés hors de la Guadeloupe, en Martinique ou carrément en France, à 6700 km par-delà l’Atlantique, dans l’affaire dite « des grands frères ».

Quels que soient les faits qui peuvent leur être reprochés, La Ligue des Droits de l’Homme (LDH) en Guadeloupe, déplore l’incarcération de ces hommes hors de leur territoire, loin de leurs familles et de leurs conseils, créant ainsi des difficultés considérables quant à l’exercice des droits de la défense et au maintien des liens avec leurs familles.

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L’été de toutes les Urgences….

— Par Guy Pollier —

« Notre maison brûle et nous regardons ailleurs ».

Sans doute pour avoir eu à supporter l’impact de la pandémie qui aura fait 1000 morts en 2 ans sur notre seule Martinique.

Mais l’envie de vivre sans contrainte étant devenu une règle pour la majorité, il était tant de revoyager ou tout simplement de profiter sur place de notre bas de laine (épargne en hausse mise en avant par un constat récent de l’IEDOM). Et pour se laver l’esprit de tous ces tracas.

La planète est en apnée face aux dérèglements climatiques et aux catastrophes qu’ils engendrent. Tornades, Inondations, Canicules, Sécheresse, Incendies géants, Sargasses…et qui sait Cyclones ? Alors autant qu’a faire, autant en profiter sans modération.

D’autant que les perspectives de rentrée ne sont guerres souriantes avec tous les effets engendrés sur notre pouvoir d’achat par une guerre qui s’enracine et dont les effets réels et spéculatifs menacent le monde de ne pouvoir satisfaire le besoin le plus élémentaire. Pouvoir se nourrir.

Urgence Climatique, urgence Économique, urgence Sécuritaire, urgence de Vivre … autant d’urgences qui impliquent une urgence Politique pour traiter tous ces sujets dans un plan de « gestion de guerre », ou l’évolution se dessine au jour le jour, et où tout peut basculer par la folie ou l’inconséquence.

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Le petit tour aux colonies antillaises de Jean-François Carenco, ministre délégué aux Outre-mer

—  Le n°256 de « Révolution Socialiste », journal du G.R.S. —

24h en Guadeloupe, 24h en Martinique. Jean-François Carenco, en coup de vent, était venu nous dire combien « la France aime les outremer» !

Quelques heures consacrées aux syndicats, histoire de jauger ceux à qui il aura affaire, vues les  attaques ciblées de la Macronie.

 Nous avons choisi pour l’occasion, de reproduire la déclaration de la C.D.M.T. envoyée à la presse. Elle fait un tour d’horizon des défis qui, en réalité, attendent le mouvement populaire.

La C.D.M.T. salue comme une courtoisie démocratique de bon aloi, l’invitation faite aux organisations syndicales à une rencontre avec J-F Carenco. Elle ne se fait cependant, aucune illusion sur la politique qui sera menée par un gouvernement dont la composition même évoque une manière de conseil d’administration du grand capital, sil n’est confronté à un très puissant mouvement social.

Un gouvernement, qui aurait à cœur de poser sérieusement les problèmes des couches laborieuses de la population, n’aurait aucun mal à définir une feuille de route.

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Le crime du béké de Reynal et du nègre Gadet

— Par Dominique Domiquin —

Ainsi, dans une librairie de Fort-de-France, le 9 juillet 2022, le Martiniquais Emmanuel de Reynal a reçu des injures et un crachat. Ceci en réponse à un livre commis avec le Guadeloupéen Steve ‘Fola’ Gadet. Après le mollard du footballeur Marcus Thuram sur son adversaire Stefan Posch ; le glaviot adressé au détestable Eric Zemmour par un jeune descendant d’immigrés, voici le vert-vert à la sauce créole craché à la face d’un béké par un « activiste » antiesclavagiste du XXIe siècle.

Cet acte est condamnable quelle que soit la victime visée. Mais ne soyons pas naïfs, une part des békés se réjouira : « Sa bon ba’w Emannyèl, nou té di’w pa mélanjé kô’w épi nèg ! Luil é dlo pa kay ansanm ! Chak moun dwèt rété an plas-yo, sé konsa sa toujou maché ! Ou wè jan sé moun-tala rayi nou ? » En face, une portion des noirs en redemandera : « Enfin, nous brisons nos chaînes ! Les békés doivent nous demander pardon à genoux sous les coups de fouet !

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A un carrefour d’importance

Pour alimenter la contribution participative

— Par Guy Pollier —

Un peu de recul aura été nécessaire pour essayer de comprendre « comment ça se passe » selon la formule populaire usitée.

Les 2 jours de travaux prévus auront finalement « tourné court » pour ne garder que la cession de la première journée dominée par des élans d’enthousiasme, des envolées lyriques, volontaristes, dont certaines dans la sincérité et l’émotion. Dans une accusation décomplexée et exclusive d’un État jacobin (mais ô combien providence !). Point d’auto critique et d’introspection ?

J’ose espérer que le maximum de martiniquais auront pu assister en Visio à la journée marathon de ce Congrès, dont l’objectif était de donner à voir, en dehors du cadre de la CTM, les intentions de chaque parti à participer à la reprise en main d’un destin commun. Une belle intention en soi.

D’autant que je n’ai pas vu d’opposition notoire sur le fond de cette ambition. Si ce n’est sur la forme et dans le détail par un conseiller pointilleux dans l’étalage de son idéologie portée par son parti à la forme d’Eurl.

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Et si le mot « Liberté » gardait son sens…

— Par Frantz Succab —

Il me revient très souvent, à propos des anticolonialistes, qu’il leur faut le courage et l’honnêteté de se remettre en question. En substance, ils devraient se demander si « un certain discours militant » ne tourne pas en rond. An ka pwan’y pou mwen osi, puisque je suis des leurs jusqu’à nouvel ordre. Ces exhortations légitimes, pourvu qu’elles soient bien intentionnées, appellent en effet pour y répondre du courage et de l’honnêteté. D’autant plus, de mon point de vue, que le courage de l’autocritique va de pair avec l’honnêteté, dont celle de ne jamais abandonner les valeurs qui devraient animer tout anticolonialiste. Savoir admettre qu’on se trompe sur la forme de son discours si elle reste figée en dépit du contexte, cela n’empêche pas d’appeler les choses par leur nom : gris, noir ou échaudé, un chat reste un chat et l’eau froide, l’eau froide.

On parle bien de « valeurs » quand il s’agit de la conviction relative au droit de chaque peuple du monde à être souverain en son territoire. Libre de s’autodéterminer.

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« Crachat et lutte de classes » & « Cyniques et indécents »

—  Le n°258 de « Révolution Socialiste », journal du G.R.S. —

CRACHAT ET LUTTE DE CLASSES

RCI nous apprend qu’à l’occasion d’une séance de signatures pour le livre qu’il à coécrit avec le militant afrodescendant Steeve Gadet, un « activiste » aurait craché sur le béké Emmanuel de Reynal. On sait que ce débat improbable entre les deux hommes, a réjoui ou choqué, suivant les points de vue. Parmi les mécontents, il y en a qui ont choisi l’invective virulente contre Steeve Gadet. L’activiste du jour a, lui, visé physiquement de Reynal.

Pendant ce temps, les élu-e-s réuni-e-s en congrès, lancent un débat d’où elles et surtout ils, espèrent tirer un ou des plans « pour la Martinique », pour le plus grand bien « de tous les Martiniquais ». Et comme il se doit pour une si généreuse intention, les premiers pas de ce nouveau départ sont salués par une unanimité de bon aloi. On se croirait en plein « Gran Sanblé pou ba péyi a an chans » des débuts !

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C’est pour le Pouvoir de Vie que nous devons nous battre !

Éditorial du n° 195 de « Jik An Bout », journal du CNCP

A l’approche des dernières élections présidentielles françaises, Marine LEPEN et Emmanuel MACRON, ont tous deux brandi l’appât magique qui, selon eux, pourrait rallier des électeurs : « Nous augmenterons le Pouvoir d’achat !». Ils avaient bien conscience que, dans un contexte où tous les sondages annonçaient une forte abstention, les Français étaient préoccupés, plus que tout, par l’augmentation du coût de la vie, par l’impossibilité grandissante pour eux de payer leurs factures et, au bout du compte, par la dégradation de leurs conditions de vie. On aura constaté que, dans toutes les élections, les politiciens opportunistes en quête de mandat s’engagent à défendre ce fameux « pouvoir d’achat».

Dans le système capitaliste que les occidentaux ont pu imposer au niveau mondial, tout est soumis au règne de l’argent. La hausse des salaires et la diminution des prix se retrouvent très souvent au cœur des revendications populaires. La question du « pouvoir d’achat » est donc un enjeu important. Mais, quand des couches exploitées y voient l’espoir de disposer des moyens de mieux vivre, les intentions des représentants du système sont bien différentes.

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Le président Serge Letchimy reprend la main et prend date.

— Par Yves-Léopold Monthieux —

Lorsqu’à la fin des années 1990 l’incertitude planait sur l’avenir du PPM, le parti de Césaire détenait outre la ville de Fort-de-France qui comprend le quart de l’électorat martiniquais, le conseil régional, un sénateur, un député et trois autres municipalités, Le Robert, Le Carbet et Le Marin. Seule la personnalité hors normes d’Alfred Marie-Jeanne disputait au PPM la présidence du conseil régional, mais Chaben n’avait rien derrière, comme on dit chez nous. Les difficultés du parti étaient d’ordre interne, l’animosité entre deux hommes : le secrétaire général Camille Darsières et celui qui était alors au firmament des sondages, le président du conseil général Claude Lise. Dès lors, l’annonce de la déroute du PPM au départ de Césaire m’avait paru d’une grande légèreté. Et de fait, la suite allait faire bon marché des supputations et tout indique qu’en l’absence de Serge Letchimy, Claude Lise aurait été élu maire de Fort-de-France.

A nouveau, le faible score réalisé aux dernières élections législatives par les candidats soutenus par le PPM a été vu comme le présage de jours difficiles pour ce parti.

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« À tous ces gens-là »

De Philippe Besson à Jack Lang en passant par Boris Cyrulnik, Michèle Rubirola ou encore plusieurs élus issus de la majorité, plus d’une centaine de personnalités dénoncent, dans un texte que publie le JDD, les propos de la ministre de la Cohésion des territoires et des Relations avec les collectivités territoriales, Caroline Cayeux. Cette dernière, lors des débats sur la loi ouvrant le mariage aux couples de même sexe en 2013, avait notamment décrit le mariage pour tous comme « un dessein qui va contre la nature ». Voici leur tribune :

« À tous ces gens-là »
« Le 14-Juillet, jour de la fête nationale, célèbre l’union de la nation autour des valeurs de la République : liberté, égalité, fraternité. Ces valeurs nous rassemblent tous pour défendre un même idéal consacré par notre Constitution en son premier article : “La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure l’égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d’origine, de race ou de religion. Elle respecte toutes les croyances.”

Comment accepter les propos tenus par la ministre chargée des Collectivités territoriales à la veille de la fête nationale ?

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Défenseur des droits : une forte hausse des réclamations en 2021

Le Défenseur des droits, institué en 2011 pour veiller au respect des droits et des libertés selon l’article 71-1 de la Constitution, a fêté ses 10 ans en 2021. Le bilan de l’année 2021, publié le 5 juillet 2022, compte environ 115 000 dossiers de réclamations, soit une hausse de 18,6% des réclamations par rapport à 2020.

Avec 114 898 dossiers de réclamations reçus et 84 599 appels aux plateformes téléphoniques traités, le Défenseur des droits a connu une hausse de 21% de demandes d’intervention ou de conseils par rapport à 2020. © Florence Piot – stock.adobe.com

Relations avec les services publics, défense des droits de l’enfant, lutte contre les discriminations, protection des lanceurs d’alerte… Les domaines de compétences du Défenseur des droits sont multiples.

La Défenseure des droits, Claire Hédon(nouvelle fenêtre), rappelle d’ailleurs, en introduction du rapport annuel 2021, les nombreuses missions du Défenseur des droits. Pour remplir ces missions, l’institution fait appel à 231 agents et à 550 délégués répartis sur 870 points d’accueil sur l’ensemble du territoire.

Une forte augmentation des réclamations

Avec 114 898 dossiers de réclamations reçus et 84 599 appels aux plateformes téléphoniques traités, le Défenseur des droits a connu une hausse de 21% de demandes d’intervention ou de conseils par rapport à 2020

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Salaires, Prix & Profit

 Le n°255 de « Révolution Socialiste », journal du G.R.S. —
Le titre de cet article n’est pas seulement un clin d’œil au petit ouvrage de Karl Marx. (on ne saurait trop en recommander la (re) lecture). C’est aussi l’indication des trois notions liées, dont l’examen est indispensable si l’on veut s’orienter dans le débat actuel sur la vie chère, et les moyens de la réformer. Ce débat, en effet, ne peut faire abstraction de la division en classes sociales de la société.

Tout récemment, un intellectuel engagé dans le débat économique et social, a proposé une trouvaille : on supprimerait l’abattement de 30% du revenu imposable dont bénéficient les contribuables, et on consacrerait ce supplément de recettes fiscales encaissé au financement de paniers repas de produits agricoles locaux au bénéfice des défavorisés.

 Ainsi, on réaliserait le transfert d’un avantage des classes moyennes vers les plus pauvres. Quand on lui demande ce que mettraient de leur côté dans le pot, les grosses fortunes des colonies, déjà fort allégées en matière d’impôts, il répond que « la révolution sociale » n’est pas à l’ordre du jour !

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