Catégorie : Politiques

L’U.F.M. et la C.D.M.T. accueillent la députée Rachel Kéké et la syndicaliste Tiziri Kandi Levy

Rachel Kéké est née en 1974 à Abidjan en Côte d’Ivoire. Elle part pour la France en 2000 et, trois ans plus tard, commence à travailler comme femme de chambre dans l’hôtellerie. Embauchée en soustraitance, ses conditions de travail sont particulièrement difficiles. Les cadences sont infernales, les salaires très bas, le métier abime le corps et le harcèlement sexiste et raciste structure son quotidien.

En juillet 2019, épaulées par le syndicat CGT-HPE, Rachel Keke et ses collègues partent en grève pour exiger des conditions de travail, d’embauche et de rémunération dignes. 8 mois de grève et 22 mois de lutte plus tard, elles obtiennent gain de cause. Le puissant groupe hôtelier ACCOR, ainsi que la boite de sous-traitance qui les emploient sont contraints de céder à la quasi-totalité de leurs revendications. Elles obtiennent entre autres des augmentations de salaires entre 250€ à 500€ par mois et une baisse significative des cadences Fin Juin 2022, Rachel Keke est élue députée de la 7ème circonscription du Val-de-Marne. Elle rejoint la commission des affaires sociales et s’intéresse tout particulièrement au sort des travailleurs et travailleuses essentielles et invisibles, ainsi qu’à celui des femmes et des personnes racisées.

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Assurer le succès du séjour de Rachel Kéké et Tiziri Tandi Levy !

— Le n°274 de « Révolution Socialiste », journal du G.R.S. —

La visite, à l’invitation de l’U.F.M. et de la C.D.M.T., de ces deux militantes, mérite d’être couronnée de succès pour plusieurs raisons.

Leur séjour permettra de renforcer une solidarité entre mouvements ouvriers et démocratiques des deux côtés de l’Atlantique. Il y a déjà eu, bien sûr, des visites de militant-e-s de France chez nous, organisées par divers mouvements dont le G.R.S.. La particularité aujourd’hui, c’est que ce sont des organisations de masse (un mouvement de femmes et une centrale syndicale) qui reçoivent une députée et son attachée parlementaire, syndicaliste elle aussi, audelà de la diversité des opinions et des stratégies de lutte.

Nous avons besoin de cette solidarité dépassant les frontières géographiques et les clivages idéologiques. D’autant que nous vivons un moment particulier, où les urgences s’imbriquent et se cumulent de façon dramatique. La course de vitesse entre les défenseurEs de la vie et les tenants d’un système mortifère pour les humains et la nature, est évidente chez nous et dans le monde.

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Le Massacre de 142 esclaves commence le 29 novembre 1781 sur le navire négrier le Zong

Le massacre du Zong (anglais : Zong Massacre) est le meurtre estimé à 142 esclaves à partir du 29 novembre 1781, sur le Zong, navire négrier britannique de Liverpool qui se livrait au commerce triangulaire pour le compte du Gregson slave-trading syndicate (« syndicat du commerce d’esclaves Gregson »).
Ci-contre : Le Négrier, représentation par Joseph Mallord William Turner de meurtres d’esclaves inspirée par le massacre du Zong.

Comme pratique courante, le syndicat a pris une assurance sur les vies des esclaves du navire. Quand, à la suite d’erreurs de navigation, le Zong est sur le point se retrouver à court d’eau potable selon les estimations erronées, l’équipage jette des esclaves par-dessus bord pour les noyer, pour assurer la survie du reste de l’équipage et de sa cargaison d’esclaves et pour empocher l’assurance sur les esclaves, en ne perdant pas d’argent sur les esclaves qui seraient mort de soif.

Quand le Zong arrive au port de Black River en Jamaïque, il fait une demande aux assureurs afin d’obtenir la compensation pour la perte des esclaves. Lorsque les assureurs refusent de payer, l’affaire est résolue en justice.

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Suspension des expulsion vers Haïti depuis la Martinique

Vertières : anniversaire 18 novembre 1803 – 18 novembre 2022
Chasses aux migrants et expulsions en République Dominicaine

Ce 18 novembre est le jour anniversaire de la bataille de Vertières, qui vit en 1803 la défaite de l’armée française napoléonienne devant l’armée haïtienne menée par Jean Jacques Dessalines, donnant naissance à la nation haïtienne et mettant fin à l’esclavage en terre d’Haïti.

Cet anniversaire rend encore plus scandaleuses et inacceptables, les images dramatiques, diffusées sur les réseaux sociaux et à la télévision, d’expulsions massives et de chasses aux migrant.e.s haïtien.ne.s en République Dominicaine.

ESA Caraïbes rappelle la terrible situation sécuritaire et humanitaire que subit Haïti depuis de longs mois, privant la population et particulièrement les enfants des droits humains les plus élémentaires à la sécurité, la santé et l’éducation, et appelle la population martiniquaise à manifester sa solidarité et à apporter son soutien aux nombreuses associations, à la Martinique notamment, qui agissent en faveur d’Haïti.

ESA Caraïbes, qui s’associe à l’appel du Haut Commissaire des Nations Unies aux Droits Humains « à tous les pays de la région, (…) à mettre fin à l’expulsion d’Haïtien.ne.s 

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« Femme, Vie, Liberté »

Un collectif d’écrivains et d’intellectuels, parmi lesquels Belinda Cannone, Mona Ozouf, Michelle Perrot et Sorour Kasmaï, apporte son soutien à la révolte des femmes en Iran, et demandent aux pays européens de maintenir les sanctions internationales.

Depuis la révolution islamique de 1979, les femmes iraniennes ont été l’objet de la haine d’un régime autoritaire, théocratique et patriarcal qui a essayé par tous les moyens de réduire leurs droits civiques et humains, afin de mieux les refouler à la marge de la société. L’obligation du port du voile islamique constitua le vecteur principal de la politique discriminatoire mise en place dès la prise de pouvoir des ayatollahs en Iran.

Déclaré bien public, le corps des femmes fut d’emblée nationalisé par le nouveau pouvoir. Soumises à des règles très strictes conditionnant leur présence en public, les femmes, bien que voilées, sont devenues l’objet de tous les regards et de toutes les convoitises. Le modèle, la forme, la couleur ou encore la longueur de leur tenue (foulard, manteau, tchador, pantalon, bas, chaussettes) enflammèrent les esprits et provoquèrent de nombreux débats au sein de la société fortement masculinisée de l’Iran postrévolutionnaire.

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Brésil. Lula va devoir gouverner pour l’ensemble des travailleurs, pas que pour ses électeurs

Da Silva Santos, technicien en électrotechnique et analyste des enjeux environnementaux au Brésil pour Leaks podcast, a fait campagne pour l’élection de Lula. Quels sont les défis que le nouveau président va devoir relever et sur quelles forces il va-t-il pouvoir s’appuyer ?

— Propos recueillis par Max Doni. —

Lula a été élu président du Brésil mais de peu. Bolsonaro a accepté la défaite de la droite extrême et de l’extrême-droite sans pour autant la reconnaître officiellement. Comment le peuple brésilien voit-il son avenir ?

Les élections de 2022 ont été une grande surprise pour tout le monde notamment quant à la différence minime de voix entre les deux candidats. L’ère « bolsonarista » a mis en avant un conservatisme radical et un faux patriotisme. Ce faux patriotisme a eu un impact très grand puisqu’il s’est inscrit dans une religion, un christianisme pas totalement chrétien, afin de faire de Bolsonaro leur leader. La défaite de Bolsonaro est d’autant plus significative pour Lula. Dans le sens où la population brésilienne voit le futur avec beaucoup d’optimisme sur les questions liées à l’éducation, à la santé, aux infrastructures, à l’urbanisation et à l’augmentation des initiatives en faveur des entreprises et des industries.

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Jeudi 24 novembre  : le débat continue !

— Le n°273 de « Révolution Socialiste », journal du G.R.S. —

Invité à l’émission Sa-w ka di de Bertrand Caruge, Philippe Pierre-Charles a pu expliquer : après le 10 novembre, les réunions-débats continueront avec d’autres forces militantes dans la perspective de transformer le mouvement populaire, consulté à la queuleuleu par le Congrès des élu-e-s, en acteur collectif dans une situation marquée par de multiples urgences.

Il est essentiel que toutes les forces populaires saisissent leurs propres responsabilités. Il ne s’agit pas de se mouler passivement dans le cadre concocté par Serge Letchimy et ses camarades, ni de rester sur les bas-côtés en se cantonnant dans les trois v : verbaliser, vitupérer, vilipender !

Il faut agir, peser sur la situation, créer un rapport de force pour que la nouvelle séquence politique ouverte par le fameux Appel de Fort-de-France, ne finisse en eau de boudin d’après Nwel ! Cela suppose des échanges constructifs, non sectaires, tournés vers l’action. Chacun mesure le défi.

L’expérience qui commence va à l’encontre d’habitudes tenaces. La bonne nouvelle, c’est que les premiers retours sont positifs, la curiosité certaine même si l’enthousiasme seul ne suffira pas à bousculer les scepticismes.

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La vingt-sixième heure

— Par Patrice Dalencour —

En me lisant, certains, conditionnés par de vieux réflexes, fulmineront des anathèmes. Je ne m’y arrêterai pas, réservant mon écoute à ceux qui par le poids de leurs arguments pourraient ébranler une position mûrement réfléchie et douloureusement adoptée. Et plus encore, je serai touché par la sincérité des voix qui annonceront joindre l’acte au radicalisme nationaliste verbal, soit en restant sur notre sol avec toute leur famille, soit en organisant des vols charter pour rentrer y vivre ou y mourir solidairement à nos côtés. C’est ce témoignage qu’ont donné des Ukrainiennes et des Ukrainiens regagnant leur patrie pour y combattre l’envahisseur.

Bref, nous approchons de la vingt-quatrième heure, celle qui précède les lendemains qui déchantent. Donc il est grand temps de parler clair et de parler vrai. Grand temps de choisir d’être chair ou poisson. Grand temps, sans fioritures de style, d’assumer le rejet de toute forme de présence militaire étrangère sur notre territoire, en proposant réponse alternative préservant des suites catastrophiques et mortifères, si ce n’est génocidaires et suicidaires, de l’effondrement de l’État haïtien. Mais il est aussi temps, si l’on pense différemment, de se résigner à cette aide militaire et de le dire, même les yeux embués de larmes, tout en prévoyant sa gestion afin de réduire ses effets négatifs et de maximiser les bénéfices possibles de ce « mal nécessaire ».

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3ème édition de l’événement boosteur de l’économie circulaire en Martinique

Du 14 au 19 novembre 2022 au Domaine Château Gaillard aux Trois Ilets

Du 14 au 19 novembre 2022, aura lieu la 3ème édition d’Alter’Actifs, le seul événement dédié aux entreprises et aux associations du champ de l’économie circulaire de Martinique. Organisé par Kaléidoscope, Alter‘Actifs se tiendra au Domaine Château Gaillard aux Trois Ilets.

Créé en 2019, Alter’Actifs est plus qu’un coup de projecteur sur le secteur de l’économie circulaire. Avec des formats pensés pour les acteurs économiques, l’événement se veut être un véritable levier d’accélération du développement des entreprises et des associations engagées dans l’économie circulaire. Des ateliers, des rencontres, des conférences s’articulent pendant 6 jours autour d’un espace de coworking réservé à 30 porteurs de projet, et d’activités en accès journaliers pour les autres publics. A l’issue de la semaine, et pour la première fois depuis sa création, 3 lauréats seront récompensés. Un espace d’exposition permettra aussi de valoriser les initiatives du territoire.

Voir le programme

Une semaine dédiée à l’économie circulaire

Qu’est-ce que l’économie circulaire ?

L’économie circulaire a pour but de réduire nos impacts environnementaux en dépassant le simple modèle linéaire “extraire, fabriquer, consommer et jeter”.

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Alter’Actifs : le programme

Lundi 14 novembre 2022

08h00/09h30 – Atelier Alter’Stratégie – Créer une entreprise à impact, créer une entreprise sociale

10h00/11h30 – Atelier Alter’Finances – Financer un projet de création d’activité : de l’idée au lancement

12h30/13h15 – Conférence : Approvisionnement durable : de quoi parle-t-on ?

13h30/15h00 – Débat – Comment Exploiter tout en préservant nos ressources naturelles locales

 

Mardi 15 novembre 2022

08h00/09h30 – Atelier Alter’Stratégie – Structurations juridiques pour l’ESS et l’Economie Circulaire

10h00/11h30 – Atelier Alter’Finances – Les emprunts et garanties

12h30/13h15 – Conférence – Eco-conception et éco-Labels

13h30/15h00 – Débat – Eco-conception et éco-labels : Quel intérêt pour les services, l’habitat et l’alimentation ?

16h00/18h00 – Alter’Meeting – Le CLUB ENTRE L – Entrepreneuriat Féminin et Transition Ecologique

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Corruption : les Outre-mer pointés du doigt dans une étude du service statistique du ministère de l’Intérieur

Pour la première fois, le Service statistique ministériel de la sécurité intérieure (SSMSI) vient de publier avec l’Agence française anticorruption (AFA) une étude portant sur « Les atteintes à la probité enregistrées par la police et la gendarmerie depuis 2016 ». Ce rapport, qui s’inscrit dans les objectifs du plan national pluriannuel de lutte contre la corruption 2020-2022, relève que la Corse et les départements d’Outre-mer sont en moyenne plus particulièrement touchés par la corruption que le reste de la France. Les collectivités ultramarines sont quant à elles principalement affectées par les détournements de fonds publics.

Sur le plan général, en France, en 2021, 800 infractions d’atteinte à la probité ont été enregistrées par la police et la gendarmerie, note le SSMSI. « Entre 2016 et 2021, elles ont augmenté de 28%, soit en moyenne de 5% par an. Ces atteintes regroupent les infractions de corruption, de trafic d’influence, de prise illégale d’intérêts, de détournement de fonds publics, de favoritisme et de concussion. La hausse des atteintes à la probité est notamment liée à celles des infractions de corruption (+46% sur la période), qui représentent près d’un tiers des atteintes à la probité.

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Conflit de l’eau au Morne Capot : promesse d’une mobilisation citoyenne dans le Nord !

— Le n°271 de « Révolution Socialiste », journal du G.R.S. —

Après 3 jours et 3 nuits de blocage de l’entrée de l’Usine de production d’eau potable de Vivé (Lorrain), les habitant.e.s du Morne Capot – regroupé.e.s au sein de leur association « DLO MON KAPO »- , ont pu faire valoir leurs légitimes revendications auprès…du « Président du Conseil Exécutif de Martinique »-, le Président de CAPNORD de recevoir les représentants de l’association.

Leurs revendications ? Identiques pratiquement à celles à celles exprimées en … 2021, et que les responsables de CAP NORD avaient été contraints d’examiner rapidement, suite au barrage inédit de l’entrée de l’usine. Immédiatement, 6 citernes remplies d’eau avaient alors été mises à la disposition des usagers.

Au mois d’octobre 2022, ils demandaient simplement le remplissage de ces 6 citernes asséchées, depuis un mois. Le problème, c’est que toutes les institutions impliquées dans ce dossier principalement CAP NORD – se renvoient la balle de la dépense.

Plus fondamental encore, rappelons que dès 2021, promesse leur avait été faite de réparer la canalisation reliant la rivière du Lorrain à leur quartier au Morne Capot ; un raccordement qui jusqu’en… 1993, leur avait permis un accès direct à l’eau et en abondance… !

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Pour la libération des prisonnier-e-s politiques au Nicaragua

Aujourd’hui, environ deux cents prisonnier-ères politiques croupissent dans des conditions infâmes dans les geôles du Nicaragua. Ironie amère, parmi ces victimes se trouvent d’anciens héros, d’anciennes héroïnes de la révolution sandiniste de 1979 dont se réclame encore officiellement Daniel Ortega, l’actuel président.

Nous soussigné-e-s, appartenant (ou pas) à diverses organisations solidaires de l’espérance de liberté et de progrès née de l’insurrection populaire de juillet 1979, réclamons la libération de ces victimes de la répression. Aucune de ces victimes n’a pris les armes contre le pouvoir en place. Leur crime est de se battre pour les libertés démocratiques, les droits sociaux et la cause environnementale.

Nous demandons dans l’immédiat qu’une commission internationale indépendante puisse se rendre sur place pour enquêter sur la situation des droits humains dans le pays et visiter les prisons et leurs occupant-e-s

Lire aussi :Nicaragua : Lettre ouverte pour la libération de Dora María Téllez

LES PREMIER-E-S SIGNATAIRES :

ABIDAL Suzy
AGRICOLE Naomy Enseignant
AMAR Catherine
AMELER Muriel Membre fondatrice de l’association féministe Culture Égalité
ARNAULD George Féministe Martiniquaise
ALLAMELOU Francine Militante Féministe
ARNOUX Stéphane Trinité Martinique
ARNOUX Jocelyne Trinité Martinique

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UNESCO : 86% d’impunité pour les meurtres de journalistes, un taux inacceptable

Le 2 novembre, à l’occasion de la Journée internationale de la fin de l’impunité pour les crimes commis contre les journalistes, l’UNESCO renouvelle son appel à prendre toutes les mesures nécessaires pour que les crimes commis contre les journalistes fassent l’objet d’enquêtes appropriées et que leurs auteurs soient identifiés et condamnés. Selon les nouvelles données de l’UNESCO, le taux d’impunité mondial pour les meurtres de journalistes s’élève à 86%.

À l’occasion du 10e anniversaire du Plan d’action des Nations Unies sur la sécurité des journalistes, j’appelle les gouvernements et toutes les parties prenantes à redoubler d’efforts pour mettre fin à l’impunité des crimes commis contre les journalistes. La liberté d’expression ne peut être protégée alors que le nombre de cas non résolus est aussi important. Cela a un effet dissuasif sur le journalisme d’investigation, un domaine vital pour la santé de toute démocratie.

Le rapport de l’UNESCO (en anglais) sur la sécurité des journalistes et le danger de l’impunité pour la période 2020-2021 est publié le 2 novembre. Les données indiquent que le taux d’impunité n’a baissé que de 9% au cours des dix dernières années – l’UNESCO salue ce progrès mais prévient qu’une telle baisse reste très insuffisante pour enrayer la spirale de la violence.  

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Pa ki bô nou ka pran ?

— Le n°270 de « Révolution Socialiste », journal du G.R.S. —

Il faut savoir écouter l’herbe qui pousse, percevoir les frémissements les plus subtils, deviner les menaces d’orage ou au contraire de calme plat, et avancer sans transiger.

La Martinique bruisse de multiples initiatives pou sové kréyol-la. Le tabou d’hier est devenu conscience d’un combat nécessaire. Les débats sur « les Métropolitains en Martinique » se multiplient. La chute de cet autre tabou est un prélude aux mesures politiques à définir, et à prendre. La parenthèse loufoque d’un drapeau au konlanbi, décidé par le pouvoir d’un seul et rejeté avec dédain par beaucoup, se referme, dégageant la voie pour d’autres choix.

Les députés du cru ne votent plus mécaniquement les « budgets de l’outre-mer » (malgré leur « anticolonialisme » officiel !), et ruent dans les brancards. Les Parlementaires ne se divisent plus en trois catégories ineptes : les suiveurs dociles de la droite, les suiveurs dociles du P.S., les abstentionnistes feignant de remplacer les oppositions idéologiques et de classes sociales par un clivage sommaire et impuissant entre Français toutes tendances confondues, et Martiniquais toutes nuances sacrifiées.

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Nicaragua : Lettre ouverte pour la libération de Dora María Téllez

Depuis juin 2021, Dora María Téllez, figure emblématique de la révolution sandiniste et dirigeante politique de l’opposition nicaraguayenne à la dictature Ortega-Murillo, est enfermée dans des conditions inhumaines et torturée dans la tristement célèbre prison de El Chipote, tout comme plus de 30 autres personnes prisonnières politiques. Elles seraient plus de 200 en tout, réparties dans différentes prisons du pays.

Militante politique, intellectuelle, titulaire d’une maîtrise en histoire du Nicaragua, Dora María Téllez a été reconnue au niveau national et international pour ses publications et son activisme politique civique en faveur de la démocratie.
L’université Sorbonne Nouvelle de Paris lui remettra le 28 novembre 2022 un doctorat honoris causa en hommage à son « exceptionnelle trajectoire politique et scientifique, et pour ses contributions au progrès social international », selon la lettre que l’université a remise à sa famille en mai 2022.
Á cette occasion, nous, universitaires, responsables et militant·es politiques, syndicaux·ales et associati·ves et citoyen·nes engagé·es demandons sa libération et qu’elle puisse se rendre à Paris pour recevoir en main propre son diplôme de doctorat, tout comme nous demandons la libération de l’ensemble des autres prisonnier·ères politiques nicaraguayen·nes.

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Brésil. Lula : la vie de combats du nouveau président

Enfant pauvre du Nordeste, l’ancien ouvrier devenu président de la République a toujours suscité des envies de revanche parmi la bourgeoisie. Son destin, qui croise celui du pays, explique sa popularité et sa réélection le 30 octobre.

— Par Lina Sankari —

Il y a dans son surnom toute la morgue de l’élite qui n’a jamais digéré qu’un métallurgiste se hisse à la tête du Brésil. L’« anarfa », comprendre l’anarchiste analphabète, qui se donnait déjà pour mission de rendre leur dignité aux Brésiliens, quelle que soit leur condition, a toujours fait figure d’homme à abattre.

Enfant pauvre du Nordeste, ouvrier, fondateur du Parti des travailleurs qui participe également à la création de la Centrale unique des travailleurs, Luiz Inácio Lula da Silva est l’incarnation de tout ce que la bourgeoisie abhorre. « Ma mère est née et décédée analphabète, et ma mère a dit “mon fils, la seule chose que l’homme ne peut pas perdre est le droit de marcher la tête haute et de regarder dans les yeux les gens avec qui il parle” », se souviendra-t-il plus tard.

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A l’intention de ceux qui nous suggèrent de continuer à tourner dans le bocal

— Le Billet du CNCP —

« Avant de parler d’évolution statutaire, il faut relancer l’économie du pays !» ; « la seule position réaliste est de demander aux autorités françaises et européennes de changer de paradigmes et de respecter nos spécificités ! » ; « Les ‘séparatistes’ ne prennent pas en compte les difficultés immédiates de la population ! » « De toute façon, l’indépendance ne risque pas de faire recette » vu que les « Ti-sonson*» ne seront jamais assez « mûrs » pour comprendre la nécessité de la libération nationale. Voici en gros, l’argumentation qui a longtemps prévalu pour ceux qui combattent les partisans de l’indépendance nationale de notre pays. Dirigeants de partis rompus à la politique, diplômés en économie, en histoire ou en droit, ils ne peuvent être soupçonnés d’être dénués d’instruction ou d’intelligence. Que cache donc leur rhétorique ?

* Pour peser le premier argument, il convient de rappeler ce qu’est un statut politique et quels sont les rapports entre statut et économie.

 Le statut d’un pays, c’est le cadre politique dans lequel évolue sa société.

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Les élus martiniquais veulent faire peuple en zappant le peuple

— Par Yves-Léopold Monthieux  —

Le 16 juillet dernier(1) j’écrivais qu’ « au vu de la faiblesse des forces politiques, la décision du président du conseil exécutif de la collectivité territoriale de Martinique (CTM) de réunir tout le monde sous son large manteau ne manque pas d’habileté ». Et de fait, à l’image de Kylian Mbappé pour le Paris-St Germain, le manteau du Président(2) est bien plus grand que celui de l’institution qu’il préside. Bien qu’il tienne la présidence d’une seule voix de majorité, le pouvoir politique est plus « grand » que l’institution elle-même. En raison des maigres performances électorales de la classe politique, « aucun élu, comme je l’écrivais encore, ne devrait, sans risquer de se tirer une balle dans le pied, bouder son invitation » à s’affronter à la question institutionnelle de la Martinique. Et de fait, dans un élan œcuménique sans précédent, une forte délégation d’élus s’est rendue sous la houlette du Président auprès de deux ministres français. Leur engouement n’a d’égales que les sarcasmes visant ces ministres au moment de leur installation, il y a moins de six mois.

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Election au Brésil : le bolsonarisme, stade ultime de la « peuplecratie »

— Par Pierre Cilluffo Grimaldi, Sorbonne Université —

ANALYSE. Durant son mandat, Jair Bolsonaro n’a cessé de diffuser un discours populiste ancré dans une sorte de « post-vérité », notamment sur le dossier de l’Amazonie. 

À quelques jours du premier tour de l’élection présidentielle brésilienne, qui se tiendra le 2 octobre (un second tour aura lieu si nécessaire le 30 octobre), deux candidats historiques, sur onze au total, se détachent nettement dans les sondages : le président sortant conservateur Jair Bolsonaro, et l’ex-président de gauche Lula (2003-2011). Ce dernier est en tête, malgré un climat politique complexe et risqué. L’enthousiasme domine chez la plupart des commentateurs occidentaux, qui espèrent la fin – dès ce dimanche si le candidat de gauche l’emporte au premier tour – de la morne époque du bolsonarisme.

Néanmoins, il convient de se montrer prudent, alors que les dernières tendances semblent indiquer un rapprochement des intentions de vote en faveur des deux principaux candidats. Bolsonaro, ancien capitaine d’artillerie nostalgique de la dictature militaire, entend bien mener une offensive non conventionnelle (fake news) et sans règles jusqu’à la fin de la campagne… Sans parler d’un risque de vote caché, comme durant le dernier scrutin national de 2018.

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La question institutionnelle, ce jeudi 10 novembre : Engageons le débat.

— Le n°269 de « Révolution Socialiste », journal du G.R.S. —

On aurait bien tort de se contenter des consultations éparpillées menées par des professionnels du genre, officiant sur commande de la C.T.M. , ou encore de se limiter à des prises de position de chaque courant politique, comme nous le faisons depuis l’ouverture du « débat ». Il est essentiel que les progressistes débattent, que l’on cherche les moyens de faciliter l’intervention des masses, seul médicament aux maux qui nous assaillent.

C’est dans cette perspective que le G.R.S. a sollicité trois autres mouvements politiques pour débattre de la question institutionnelle, des urgences et du rôle des partis et des masses, dans la conjoncture actuelle.

Nous les remercions de leur accord, qui débouche donc sur une première expérience, le jeudi 10 novembre à 18h. Cochez la date. Réservez votre soirée.

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Nicaragua : brisons le silence !

Seul ATV a répondu à l’invitation du G.R.S. et de L’U.

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« Observations préliminaires à propos de la réfutation, par le romancier Lyonel Trouillot, de l’appui du linguiste Michel DeGraff au cartel politico-mafieux du PHTK en Haïti »

— Par Robert Berrouët-Oriol, linguiste-terminologue —

Le romancier, poète et essayiste Lyonel Trouillot, l’une des voix majeures de la littérature haïtienne contemporaine, s’est fait l’écho d’un large secteur de la société civile haïtienne en dénonçant, dans un texte récent diffusé d’abord par courriel le 18 octobre 2022, l’appui public du linguiste Michel DeGraff au cartel politico-mafieux du PHTK en Haïti. Artisan d’une œuvre littéraire forte et singulière élaborée dans les deux langues officielles du pays, le créole et le français, l’auteur de « Bicentenaire », de « Antoine des Gommiers » (Actes Sud, 2004 et 2021) ainsi que de « Pwomès » (poésie) et du roman « Agase lesperans » (C3 Éditions, 2014 et 2016), est également un éditorialiste lucide et courageux dont la parole analytique est attendue et entendue en Haïti. Lyonel Trouillot est aussi l’auteur d’une réflexion de premier plan sur la situation linguistique haïtienne, « Ki politk lengwistik pou Ayiti ? », parue dans Le Nouvelliste du 7 juillet 2005. La dénonciation, par Lyonel Trouillot, de l’appui de Michel DeGraff au cartel politico-mafieux du PHTK en Haïti a été publiée sur les sites suivants entre le 18 et le 21 octobre 2022 :

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17 septembre et après ?

— Le n°268 de « Révolution Socialiste », journal du G.R.S. —

Le rassemblement du 17 septembre (18h à la maison des syndicats) convoqué par des syndicats (C.D.M.T., C.G.T.M., F.O., U.G.T.M.), des associations (KAP Caraïbe, Culture Égalité, U.F.M.), des organisations politiques (C.O., G.R.S, INSOUMIS de Martinique, PALIMA, PÉYIA), a pointé les problèmes cruciaux du moment, sous le vocable global de la misère sociale et de son aggravation.

L’initiative se veut ouverte, tant dans sa composition que dans la définition des revendications et des échéances de lutte. L’essentiel est de se mettre en mouvement. C’est peu de dire que la situation l’exige.

La Guadeloupe, dans une configuration unitaire plus forte, est depuis des mois dans un calendrier de puissantes manifestations à répétition.

En France, la mobilisation du personnel de Total est le signe et l’accélérateur d’une extension de la combativité qui marche sur les traces du réveil du mouvement ouvrier anglais.

Au mouvement social martiniquais de construire son unité dans la lutte et de répondre aux besoins ressentis dans la population.

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Le romancier et essayiste Lyonel Trouillot dénonce le soutien de Michel DeGraff au PHTK néo-duvaliériste

— Par Lyonel Trouillot —

M pa antre nan deba lengwistik ayisyen an nan dimansyon teknik li. Mwen pa gen konpetans pou sa. Kòm sitwayen e kòm moun ki reflechi anpil sou enjistis ak inegalite sosyal, mwen gen pozisyon m sou ki politik lengwistik ki dwe patisipe nan kreyasyon yon sosyete ki va donnen plis jistis ak egalite, men se pa sou sa m ap pale jodi a.

M sezi, m estomake lè m li editoryal M. Michel Degraff nan Mew York Times kote, an bon kreyòl, li voye minis edikasyon gouvènman de fakto doktè Ariel Henry a, M. Nesmy Manigat monte kòm yon moun ki pote lespwa.

Se pa mwen ki ap aprann mesye Degraff yon minis solidè aksyon gouvènman li ladan n lan.

Gouvènman de fakto a kreye yon sitiyasyon sosyo-politik ki mete peyi a tèt anba. Sitwayen, sitwayèn nan lari, y ap fè fas ak yon represyon sovaj. Y ap mande demisyon yon pouvwa ki pa gen pyès lejitimite, ki pa regle anyen, ki lakòz tout bagay vin pi mal, ki vann lonè peyi a nan mande asistans militè etranje.

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« Un BUMIDOM à l’envers » pour l’attractivité de la Martinique : farce ou projet ?

Par Yves-Léopold Monthieux 

Ingénieurs ou ouvriers, chercheurs ou main d’œuvre, que manque-t-il le plus à la Martinique ? C’est la question qu’on peut se poser après l’émission du 12 octobre 2022 sur Martinique-la-1ère à propos du chômage et de la difficulté de trouver en Martinique des travailleurs dont elle a besoin. Me revient en écho la confession que me faisait un vieil ami entrepreneur du BTP, il y a plus de 30 ans. Il m’indiquait déjà à cette date qu’avait disparu la vieille pratique selon laquelle chaque fois qu’il ouvrait un chantier en commune, des volontaires du coin se pressaient pour se faire embaucher. L’époque active des années 1970 – 1980 était déjà donc terminée, où les ouvriers du bâtiment manifestaient dans les rues de Fort-de-France pendant un ou deux jours dans l’année, parfois plus, alors que la Fête du Travail réunissait, la CGT et Victor Lamon en tête, des milliers de travailleurs martiniquais. Ils ne luttaient pas seulement contre le chômage mais aussi pour des augmentations de salaires.

Ainsi donc, il a été fait état une fois de plus de l’impossibilité pour les entreprises de recruter des ouvriers martiniquais à peu près dans tous les secteurs d’activité.

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